Houle

Montagne Sainte-Victoire

Montagne Sainte-Victoire

Montagne Sainte-Victoire

Montagne Sainte-Victoire

Vagues serpentines, de calcaire et d'argile, les plis de son âme

Lecture du Haïku Calligramme: haut, de gauche à droite

Vagues serpentines
de calcaire et d’argile
les plis de son âme

La montagne Sainte-Victoire qui s’étend sur 18 km de long et 5km de large … tout en haut la Croix de Provence visible à des kilomètres à la ronde … à droite le pic des Mouches qui culmine à 1042 mètres … Pour en savoir plus

42 réflexions sur « Houle »

  1. En dessus du ciel les cieux
    L’horizon est protégé
    La pierre rebelle se rebiffe
    Et sa force se déploie
    comme une escalade de boucliers !

  2. Il arrive que nous perdions la trace
    des pierres qui soufflent
    avec le vent

    Main tendue , tête levée vers l’horizon
    cherchant le passage
    où pointe les ombres

    La montagne
    patiemment gravée
    par les âges
    qui s’achèvent entre eux.

    A perdu l’équilibre

    Petites vagues ajoutées à l’aube
    qu’elle recueille – maillons du temps
    en brodant ses failles entre ciel et terre

  3. Ô maîtresse, montagne de Provence
    Ô paysage sur tes sommets luit paresseux l’astre qui dore
    Les draps de neige de ta couche
    Sous lesquels tremble ma douceur.

    Ils glissent se plissant sous l’ivresse
    Relief de tes reins
    Relief de tes seins
    Sur la planète du naufragé
    Espace fermé, espace ouvert.

    Mémoire des sens, falaise et vigne
    Nos initiales sur la pierre blanche
    L’empreinte de mes mains sur ta peau
    En chaîne, nos corps en altitude
    Sur des frissons dénivelés.

    Plissements du sol qui gémit
    En écho dans les altitudes
    Des moindres replis de nos peaux
    Depuis le pic
    De nos volcans
    Dans la garrigue
    Jusqu’aux collines
    Jusqu’aux plateaux.

    Amour, ma tendresse, ma douceur
    La mémoire, le cœur de mon âme
    Sont à la croisée des chemins
    A la croisée de nos destins
    J’ai déposé à l’oratoire
    Dessus les houles de Sainte-Victoire
    En caressant la pierre de ma main
    Un chant d’amour qui se répand… dans la vallée.

  4. Magnifique, Leila,
    je vous lis,
    je suis attentive même si un peu absente, deux dernières soirées lourdes….mais la toto va appuyer sur la touche eject…belle soirée!

  5. Anticlinal ou synclinal,
    le plissement est vigoureux
    le tambour a vibré compacté
    le mouvement est ample et vertueux
    fracture et macle
    délitement et débitement
    exfoliation
    et ces cones de déjection
    qui s’étalent en larges places
    laissant quelques vives arêtes aux rapaces
    de ce minéral accordéon
    ne sort pas de flonflons
    mais cette musique de l’âme
    est concentré dans les sinuosités
    qui arrachent quels éclats vifs
    comme des tonales qui s’échappent
    pas de défroissement possible
    les éléments font leur oeuvre
    qui sculptent patiemment
    des profils impossibles

  6. Rien n’est totalement figé
    qui ne s’inscrit dans le long temps
    celui du sanscrit et de l’humain
    paraissent bien court en comparaison
    pourtant ces mouvements amorcés
    continuent et la déclivité change
    la surjection ou l’affaissement guettent
    mais des générations de vigies
    n’y suffiront pas
    dans le temps court tout semble immobile
    hormis le vent qui agite quelques strates
    la perspective pourtant est évolutive
    comme orogenése et pénéplaination
    tout s’agite et tout se rabote
    l’isostasie est passée par là
    encore que la subduction et la convection
    amorcent parfois de curieuses ascendances
    alors danse avec les pierres
    qui se jouent de la gravité et du temps
    dévalent et inlassablement s’accumulent

  7. Dominatrice et hiératique
    massive et imposante
    tu flattes notre sens de l’esthétique
    et renouvelle sans cesse notre imagination
    quand s’étale le spectre
    sur tes membres soudain agiles
    et que vivante tu apparais
    dans ta fierté capricieuse
    mais aussi fougueuse et orgueilleuse
    qui ne se livre pas si facilement
    et doit se faire désirer
    avant que d’être découverte
    ouverte mais jamais livrée
    tu es incomparable
    et tes longues stances
    viennent de loin du fond des âges
    alors cette émotion nous envahit
    dans le chamboulement des consciences

  8. A voir tes tourments
    si ouvertement exprimés
    mon coeur s’affole et puis s’emballe
    j’en suis tout retourné
    c’est comme un serment

  9. La maigre végétation
    qui cherche à se nicher
    n’entrave pas les coulées

    les taches de couleur
    donnent un peu de variété
    à une triste continuité

    les diaclases se découvrent
    pudeur pas de rigueur
    solubilité différenciée

  10. Plis mousseux, ondulations légères,mouvements vaporeux..mousseline de soie?…
    Non pierre millénaire, sculptée finement, dureté apprivoisée, oeuvre du temps!

    Bonne journée à tous

  11. Comme une toile…,l’artiste se dresse…,au coeur de sa terre …,et marque les temps, de son génie…,donnant aux sensations toute la profondeur de son oeuvre…Il donne à voir, parce que rien n’est égal à ses créations…Il avance et imperturbablement va s’assoir au sommet de la  » Sainte-Victoire »…de sa « Sainte -Victoire », à la fois somptueusement seul, et reconnu de tous…

    contre vents et marées en pleine terre
    vagues ondulées des rocs perchés
    danses hachées modelées de rages
    dans la tiède frayeur des flammes
    l’orange devient verte des ocres gris
    les pins sont oliviers
    la poussière transparait comme la chaleur
    la terre se met à glisser le long des sentes
    et fluide laisse passer les frissons des couleurs
    sur ses calcaires lunaires
    comme un espace tendu
    entre l’ouragan et les mouvances d’un temps oublié :
    «  »Vagues serpentines
    de calcaire et d’argile
    les plis de son âme » »
    lignes de fuite
    foudroyées par la tentation des pinceaux…

    ((j’ai toujours vu dans ces tableaux un orage enflammé de couleurs et de formes à jamais égalées…http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paul_C%C3%A9zanne_108.jpg))

  12. Et cette croix tout en haut
    Mais qu’elle est haute
    Dis moi
    La vie c’est déjà là
    Dans sa petite seconde
    Sur le chemin serpente
    Dans ses mains accueillies
    Avancer ses deux pas
    Prendre soin de s’aimer
    Offrir son petit coeur
    C’est déjà pas si mal
    Sans atteindre le sommet
    Et vivre son ici bas
    C’est déjà être vivant
    Dans ses veines palpitent

    belle journée de soleil, pour chacun’e’….

  13. Très rare huître provençale
    Calibre 0¹²³ non commercial
    Fossile qui fut déposé
    Au dernier ras de marée
    Par une très forte houle
    Excellent pour les poules
    Pour durcir leur coquille
    Avec en plus caché à l’intérieur
    Une grosse perle pour les filles
    Et pour leurs rivales de la verdeur
    Pas de possibilité de livraison
    L’acheteur doit se faire une raison
    Et venir chercher l’objet sur place
    Faute d’enchères significatives
    L’objet sera retiré de la vente
    Profil 0 me contacter avant en chaire
    Mise à prix :
    Trois coris

  14. Ô Cézanne

    Quelle mouche te pique ?
    Tu l’as bien ta Victoire
    Gravée dans la pierre

    Lapsus Alba

  15. La mer

    Ce grand corps animal
    Clair comme le cristal
    se teinte comme le verre
    de gris de bleu de vert

    Vert comme le feuillage
    Quand la marée s’étage
    Ou bleu comme l’azur
    Quand le soleil assure

    quand la houle flamberge
    comme un bouillant métal
    la vague sourde aux cris

    se nuance de gris
    et tonne contre la berge
    Dans une pluie de pétales

    Alain

  16. oui oui !! il y avait des couacs jeudi j’ai jailli recommencer x fois mon com !!!!
    et je n’étais ps la seule ……….souvent » le monde  » ne va pas bien!!!

    C’est dans la mémoire de mon coeur
    que s’inscrit ce rocher rose
    les plis et les replis torturés de tant de millions d’années
    Salut Victoire !! d’être toujours là !!

    Même si Picasso l’a « acheté » … comme il le proclame! fasciné lui aussi ,vue de son domaine de Vauvenargues

  17. Houle à hope,
    houlala
    houla hop
    sous des airs pacifiques
    et un côté artistique
    c’est un mouvement de fond
    qui nous fait faire des bonds
    qui sourd de la terre et s’étend
    dans ces creux et ces bosses
    qui agite et balance sans terrasser
    comment fait il par temps calme
    pour paraître si agité


  18. Pour en savoir plus sur le paysage du point le plus haut en Belgique (694 m) :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Signal_de_Botrange

    Nous ne crions pas Victoire … nous construisons juste un escalier pour arriver à … 700 m !!!
    Ah, ces Belges…

    Pour Bernard : suis heureuse que ce soit … défroissé.

    Clin d’oeil et biz à tous.

  19. Et la montagne rude
    Se fermeture éclair
    Quitte sa peau de dur
    Dévoile sa mousseline
    Dessous ses seins gonflés
    Pleins de vie donnent envie
    La montagne est vivante
    Dans son creux son coeur rouge
    Palpite ses doux cours d’eau
    Qui la navigue si douce
    La montagne cette diva
    Qui aime aimer l’amour
    La beauté les tendresses
    Et celui qui contemple
    Ses fruits mûrs de sa vie
    Il se perfuse la vie
    Dans son nectar d’éclat
    Au plus pur de l’essentiel
    La vie ce simplevivre

  20. Je pense au Drakensberg, certes cet escarpement est autrement plus puissant et fortifié et son noir basaltique donne à ses éperons et contreforts la mine sombre des héros plutoniques.
    Oh chimérique boulle au fond de la gorge, qui roule et entrave l’émission du moindre son, je suis stupéfait, statufié …dans un silence de mort (pensée pour Cocteau) et si je ne peut réprimer un geste de retrait ce n’est pas de par ton manque d’attrait, qui trait pour trait , brosse un portrait presque heureux malgré la peur roide et froide qui envahit mon échine.

  21. La houle

    Comme deux corps qui se tordent que l’amour fait plier
    Sous les assauts furieux de la folle tempête
    On entend la coque geindre et des voix suppliés
    Et l’on ressent la houle aux cornes de bélier
    Qui fait trembler la coque à chaque coup de tête
    La vague du désir à balayer le pont
    Sous les coups de boutoir la coque s’est rompue
    On dirait que la houle s’est changer en rocher
    Au bord du lit froissé les restes du voilier
    Témoins muets du drame et des flots rugissants
    Sur le lit en chiffon dans la moiteur des draps
    deux corps flottent étendus comme des naufragés

    Alain

  22. La houle

    Comme deux corps qui se tordent que l’amour fait plier
    Sous les assauts furieux de la folle tempête
    On entend la coque geindre et des voix supplier
    Et l’on ressent la houle aux cornes de bélier
    Qui fait trembler la coque à chaque coup de tête
    La vague du désir a balayé le pont
    Sous les coups de boutoir la coque s’est rompue
    On dirait que la houle s’est changée en rocher
    Au bord du lit froissé les restes du voilier
    Témoins muets du drame et des flots rugissants
    Sur le lit en chiffon dans la moiteur des draps
    deux corps flottent étendus comme des naufragés

    Alain
    PS : le même moins quelques grosses fautes :))

  23. Houle sentimentale
    qui ruine les thalles
    bloc qui vient en dalle
    et puis soudain dévale
    rien n’est bien ovale
    un lieu pour une cavale
    surtout pas en sandale
    loin des touristes
    pour éviter tous les risques
    et les scandales…

  24. Enorme roulis qui ne fait pas un pli
    comment agiter autant ses draps de lit
    et si c’était le royaume du non dit

  25. On sait que Cézanne a beaucoup peint la montagne de la Sainte Victoire aussi lorsque Picasso s’est installé au château de Vauvenargues, sur le versant nord de la montagne, il dit a son homme d’affaires :
    Je viens d’acheter la Sainte Victoire de Cézanne
    Laquelle ? dit son interlocuteur
    L’originale réplique Picasso

  26. La toto avait appuyé sur la touche « eject » et s’était instantanément transplantée sur la montagne Sainte Victoire.

    Quelle ne fut pas sa surprise de retrouver tous les protagonistes des épisodes précédents. Les deux Bourrache marchaient en tête. Elles étaient accompagnées de « Françoise la petite géographe bleue » qui connaissait parfaitement la région et indiquait aux deux accolytes le nom savant de ces petites fleurs jaunes appelées plus communément « pissenlit ».

    Christineeeeeeee avait insisté pour être « le cheval balai ». Elle prenait son rôle très au sérieux et n’hésitait pas à réprimander les retardataires.

    – On se dépêche les moussaillons. J’ai une course d’obstacles qui m’attend
    moi ! houste !

    – Arletteart ! on remballe ces pinceaux et on marche ! A mon commandement une deux ! une deux !

    – Mais ce paysage est divin se défendit Arletteart

    – Veux pas le savoir ! Le capitaine m’a donné l’ordre de mener cet équipage à bon port et je mènerai ma mission à son terme dans les délais indiqués.

    La toto arborait un étrange sourire et elle murmurait :

    – Et la montagne rude se fermeture éclair, quitte sa peau de dur, dévoile sa mousseline.

    Il faut signaler au lecteur que la Toto arborait une poésie culinaire. Elle salivait d’avance son éclair à la mousseline car elle était comme ça notre Toto, innovante, surprenante, fatigante quelquefois mais toujours hors du commun.

    – La Toto ! tu traines, dépêches toi un peu

    – Doucement répétait la Toto, doucement, y’a pas l’feu quoi !

    Toto, Toto réveilles toi tu dois rêver ! Tu t’es encore endormie avec le champignon. Tu es vraiment incorrigible murmurait la Lou la voix pleine d’affection.

  27. j’aime beaucoup tes mots Alain et ceux des autres notes aussi.

    Bonne fin de dimanche à tous.

  28. Il te faudra gravir la montagne
    marcher au bord du vide
    briser le silence du roc martelé de soleil

    Chaque pas ramènera à toi
    la lumière et la joie

    Ce n’est pas loin, ce n’est plus très loin …

  29. Tu me fais sourire, Rachel, en cette fin de week, youfdeyouf,
    alors comme je suis au second, je tape du pied sur le plancher,
    qui s’onde tendre vers le premier,
    se fait doux pour atteindre dessous le garage,
    où la Toto se dort,
    elle te fait un clin d’oeil la Toto,
    et à chaque mousaillon de belle plume,
    et sur son tableau de bord,
    une tite bougie à la Bourrache,
    en veilleuse douce veille sur elle….

    Bon, ceux qui passent par le hasard par ici, cela va, ouioui, cela va! juste des bels délires tendres! et c’est bon de la déli’R’er la vie, non?!

  30. Ste Victoire

    arrivée sur la terre comme se forme la houle
    cette montagne blanche qui comme la mer écume
    réfléchie les rayons un peu comme une enclume
    comme l’écho des montagnes comme la peau d’un tambour
    qui fait trembler les vitres et fait bouger les foules

    Alain

  31. .

    Plein de couacs de commentaires indépendants de ma volonté;-)

    Magnifiques poésies minérales de votre part, poésie entre tendresse et rudesse. Poésie au plus près de la matière, de la terre et de l’émotion. Multiples approches intéresantes.

    Bravo thierry, leila, aspe, Jos, Sophie, annick, jean (original!), salade (sans doute pour la Hague;-), Alain, arletteart (cri du coeur;-), abeille, Jacline, brigetoun, Sylvaine, Mathilde… j’espère que je n’ai oublié personne…

    Nath a fait une plongée photographique dans les anciennes notes du blog:
    https://blog.ossiane.photo/2008/05/19/emotion/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2008/03/28/paix/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2008/04/09/emanation/#comments

    Coucou Bruno, merci de ton clin d’oeil
    Petit signe amical à Bourrache;-)
    Hello Phil, c’est bien, tu n’as pas pris la mouche;-)
    Je ne me souvenais plus François que tu avais écrit cette note;-)
    Superbement mignon rachel, ravie de retrouver les petits contes de la toto légendaire:-)
    Merci Olivier;-)
    Sourire complice à capahadock;-)
    Sourire vers toi Johal, je sais que tu aimes la roche;-)

    Bienvenue et merci pour lcette belle toile de Cézanne, Ambre;-)

    Bises vers vous

    Ossiane
    .

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