Lien

Château de Vauvenargues

Le château d'un géant sous la montagne du maître, le père et le fils

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite

Le château d’un géant
sous la montagne du maître
le père et le fils

Le Château de Vauvenargues sur la face nord de la Montagne Sainte-Victoire dans lequel Picasso est enterré avec Jacqueline. Le peintre l’acheta pour se rapprocher de l’univers de Cézanne. Ils y vécurent de 1959 à 1961. Dans le cadre de l’exposition Picasso-Cézanne organisée cet été au musée Granet d’Aix-en-Provence, le château de Vauvenargues ouvrira ses portes à un public restreint. Pour en savoir plus ici et

37 réflexions sur « Lien »

  1. « Tes yeux. Immenses. Ton regard doux et patient où brûle ce feu qui te consume. Où sans relâche la nuit meurtrit ta lumière. Dans l’âtre, le feu qui ronfle, et toi, appuyée de l’épaule contre le manteau de la cheminée. A tes pieds, ce chien au regard vif et si souvent levé vers toi. Dehors, la neige et la brume. Le cauchemar des hivers. De leur nuit interminable.
    La route impraticable, et fréquemment, tu songes à un départ à une vie autre, à l’infini des chemins. Ta morne existence dans ce village. Ta solitude. Ces secondes indéfiniment distendues quand tu vacilles à la limite du supportable. Tes mots noués dans ta gorge. A chaque printemps, cet appel, cet élan, ta force enfin revenue. La route neuve et qui brille. Ce point si souvent scruté où elle coupe l’horizon. Mais à quoi bon partir. Toute fuite est vaine et tu le sais. Les longues heures spacieuses, toujours trop courtes, où tu vas et viens en toi, attentive, anxieuse, fouaillée par les questions qui alimentent ton incessant soliloque. Nul pour t’écouter, te comprendre, t’accompagner. Partir, partir, laisser tomber les chaînes, mais ce qui ronge, comment s’en défaire ? Au fond de toi, cette plainte, ce cri rauque qui est allé s’amplifiant, mais que tu réprimais, refusais, niais, et qui au fil des jours, au fil des ans, a fini par t’étouffer . La nuit interminable des hivers. Tu sombrais. Te laissais vaincre. Admettais que la vie ne pourrait renaître. A jamais les routes interdites, enfouies, perdues. Mais ces instants que je voudrais revivre avec toi, ces instants où tu lâchais les amarres, te livrais éperdument à la flamme, où tu laissais s’épanouir ce qui te poussait à t’aventurer toujours plus loin, te maintenait les yeux ouverts face à l’inconnu. Tu n’aurais osé le reconnaître, mais à maintes reprises il est certain que l’immense et l’amour ont déferlé sur tes terres. Puis comme un coup qui t’aurais brisé la nuque, ce brutal retour au quotidien, à la solitude, à la nuit qui n’en finissait pas. Effondrée, hagarde. Incapable de reprendre pied.
    Te ressusciter, te recréer. te dire au fil des ans et des hivers avec cette lumière qui te portait, mais qui un jour, pour ton malheur et le mien, s’est déchirée. »

    Charles Juliet / Lambeaux

  2. Merci pour la photo du chateau de Vauvenargues et son haïku.
    Les liens « découverte » sont passionnants.
    Bonne journée à tous

  3. Ensemble

    Comme ceux qui s’aiment et se querellent en viennent aux mains
    comme sans effort ils tissent entre eux des liens très forts
    autour du chef d’orchestre ainsi qu’un sémaphore
    en quelques petites touches se peint le genre humain

    l’archet qui glisse dessus les cordes d’un violon
    fait écho au piano qui joue comme à la fête
    La mélodie comme un refrain que l’on retient
    se loge dans les cœurs se répand dans les têtes

    comme un vivant tableau variant les accords
    ils s’entendent à merveille multipliant les sons
    ce que l’un veut l’autre le veut à l’unisson

    leurs deux voix s’harmonisent se marient sur les ondes
    l’une écoute en silence ce que l’autre répond
    Puis les deux chantent ensemble en refaisant le monde

    Alain

  4. Lien d’Ossiane
    Ensemble d’Alain
    Lambeaux de C. Jluliet, merci Maria

    quelle grande page encore, que la vie offre, pleine de vie d’amour dedans,
    mes émotions se muettent mes doigts, ma tête me tourne devant l’échange, le partage de vie se vibrer de belles émotions…
    le bel dans des liens, ensemble, pour se faire du bien, c’est magique

    BISES de ce lundi d’un Juin d’un ciel de bel!

  5. Picasso au château de Vauvenargues a réinventé Cézanne. Dans ce château des comtes de Provence a peint la Sainte Victoire à sa façon qui vient en complément de Cézanne.
    J’ai eu la chance de voir, à Paris, une exposition à ce sujet : La Sainte Victoire de Cézanne décortiquée par Picasso.
    Quant au Château il réserve bien d’autres surprises
    Pablo Picasso a 92 ans lorsqu’il meurt, le 8 avril 1973, dans sa propriété de Mougins (Alpes-Maritimes). Il repose, selon ses voeux, dans les jardins du château de Vauvenargues (Bouches du Rhône), propriété qu’il avait acquise en 1958. Le cortège funèbre arrive à Vauvenargues par une journée de neige immaculée, singulière en cette saison habituellement printanière en Provence. Le 10 avril, il est enterré, du côté du couchant, sous un tertre devant l’entrée du château, à flanc de Sainte Victoire, la montagne de Cézanne. Sur sa tombe, Jacqueline, sa femme, fait placer la statue en bronze « La Femme au vase » de 1933. Nous avons choisi la marguerite, puisque le soleil se tient en son centre. Pour toujours

  6. « Imaginons
    Que s’écroule la prison

    Alors le souffle se dégage
    Et se perd, se plante en pleine terre
    Pour resurgir, s’égailler

    se livrer au nuage blanc,
    franchir son propre désert,
    un nulle part matriciel asséchant –

    il plonge à travers ses orages
    le souffle – à nouveau vivant. »

    Jacques Dupin .

  7. Picasso ne réside à Vauvenargues que pendant un an et demi , mais il installe sa collection de tableaux , à commencer par les Cézanne.
    Si son oeuvre de l’époque comprend quelques paysages , la Sainte -Victoire n’y apparaît que sous la forme sublimée du » Grand nu au pin », dont les courbes miment celles de la montagne.
    Au -delà de l’admiration pour l’art du maître se dessine alors une forme d’empathie , si l’on en croit Picasso lui-même : » Cézanne ne m’aurait jamais intéressé s’il avait vécu et pensé comme J E Blanche , même si la pomme qu’il avait peinte eût été dix fois plus belle.
    Ce qui nous intéresse , c’est l’inquiétude de Cézanne , ce sont les tourments de Van Gogh , c’est à dire le drame de l’homme. Le reste est faux  »

    En parallèle à l’expo de Granet , celle de « Jacqueline Picasso, photographe « , au pavillon de Vendôme à Aix-en- Provence.

  8. filiation, amitié, fraternité
    trois types de liens biens distincts
    Picasso aime assurément la symbolique
    il va se placer près et au pied d’une des sources
    d’inspiration d’un artiste qu’il admire et pas secrétement
    d’ailleurs sans être contemporains ils ont appartenu
    au même monde, ce monde disparu et balayé
    par la première guerre mondiale.
    Picasso a eut un père et il sait ce qu’il lui doit
    picasso a eut de nombreux amis et il sait ce qu’est le partage
    picasso et la fraternité celà m’est plus difficile à évoquer
    je laisse la main

    merci mathilde pour l’inquiétude de Cézanne

    une géant au milieu d’un site formidable
    voilà une logique imprenable
    décidément pablo est un génie inclassable
    qui transcende les genres
    et qui donne toujours sa place
    au symbole

  9. .

    Bonsoir à tous !

    Tout plein de retard sur vos beaux commetaires que je prends toujours le temps de lire. Plein de choses à boucler en ce mois de juin… je fais au mieux ;-(

    >Merci Maria pour ce superbe extrait de Lambeaux ! Je n’imaginais pas que ma photo t’entraînerait vers cet auteur.

    >JoS, tant mieux si j’ai visé juste pour les liens 😉 Un lieu étrange et austère, symbole de rencontre entre deux grands artistes.

    >Alain, la poésie coule en toi comme une source claire 😉 Tes partages sont magnifiques. Sur ton site, tu as déposé de nombreux poèmes, une plume inventive tu as. Je vais te mettre en lien sur mon blog.

    >Je me doutais que ce thème te plairait Annick 😉 Bises à toi.

    >Capahadock, bonsoir 😉 Amusant comme nos pensées étaient similaires hier. J’étais en train de préparer cette note au moment même où vous avez posté votre message sur Picasso et Cézanne. Merci pour toutes ces précisions intéressantes.

    >Merci Mathilde, nouvelle découverte pour moi ; une peinture s’esquisse sous la plume de ce poète 😉 Merci également pour les informations sur les toiles et l’expo photo. Une période passionnnante qui a révolutionné l’art.

    >oui thierry, Picasso un grand artiste visionnaire qui savait tout faire, imaginer et qui laissera une trace indélébile.

    Bonne soirée

    Ossiane

    .

  10. Un coucou du soir !

    Je viens de m’inscrire sur un forum « spécial amazones »… : Balancine !
    Picasso attendra encore un peu… il a tout son temps maintenant !

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee

  11. Bonjour, de retour je vous retrouve sur des notes fort belles (aux commentaires délicieux) qui me réintroduisent dans ce décor méditerranéen aux couleurs si belles et si douces qu’elles ne peuvent et ne pouvaient laisser de nombreux et grands peintres insensibles ;
    Je pense à Jacqueline et Picasso dans ce château au pied de cette montagne si chère à Cézanne, qui rapprochait Picasso de son maître en son coeur, dont il aimait se dire en plaisantant le petit fils et se voyait là comme un héritier du regard que Cézanne portait sur ce paysage.

    ____

    De la Terre blésoise
    A la terre aixoise
    Le temps d’un parcours
    L’espace d’un jour
    La pluie, le soleil
    Le soleil, la pluie
    Des nuages dans le ciel
    Avec des notes de musique sous un parapluie.
    ____

    En guise de lien,de mon passage des bords de Loire aux bords du Rhône je vous donne à lire ce merveilleux poèmes de François Cheng

    « Tout départ un retour
    Lorsque depuis l’horizon
    On se retourne
    vers le lieu d’origine
    Déjà noyé de brume
    On voit pour la première fois
    Le regard de celle qui attend
    Là où pour la première fois
    avait jailli le souffle
    avait surgi l’appel
    Toute vie déjà
    en un geste d’accueil
    en un geste d’adieu
    De ce qui prendra congé
    De ce qui creusera distance
    De ce qui n’en finira plus
    De dévider
    le mot échangé
    Jamais épuisé
    Jamais accompli
    Le voici repris
    lentement confié
    Au vent de passage
    Entre nuage et pluie »

  12. Tout départ un regret
    Lorsque depuis l’horizon(F.Chang)
    La mer écrit ses pleurs
    Trainées mélancoliques
    Jusqu’aux baies inconnues.

    Racines mes origines
    Encâblés sous les flots
    Un lien entre ciel et terre
    Le coeur cosmos de vers
    Au vent qui passe
    Mes pleurs.

    Tout départ un retour (F.Chang)
    Tout retour un adieu.

  13. Liens

    Des liens mystérieux font de nous des amants
    Hélas la vie sépare tous ceux qui s’aiment
    Et nous pleurons infiniment

    Heureusement nous possédons des instruments
    Et nous savons composer des poèmes
    Pour exprimer nos sentiments

    Alain
    Merci Ossiane du lien que tu me proposes fort à propos
    et pour sceller ce lien je t’embrasse

  14. Cest un matin que je préfère..sous la rosée .têtes penchées..les roses sont à l’envers..plus ensoleillé que les temps d’hier..le jour laisse passer la lumière..C’est un matin des réveils clairs et des filles de l’air…on retrouve les robes légères et les coeurs que l’on serre.. C’est un matin ou s’enfuient les boulevards circulaires..dans les petits chemins de terre …on se perd…on court ventre à terre et.. le ciel à l’envers..C’est un matin des jardins bleus et de l’oeil ouvert…on marche à la lisière des sculptures et des écrans de verre…les frissons découverts…et les rêves offerts…C’est le matin que je préfère..

  15. Ce matin un léger petit mistral,
    Balaie le haut des platanes
    Picasso n’aimait pas ce vent
    Pourtant cet indomptable vent du nord
    Sait parfois se montrer sympathique
    Lorsqu’il reste raisonnable,
    Et rafraichit sans fougue
    Notre terre inondée de soleil

    Tout est histoire de mesure
    Seul l’irrationnel est déroutant
    Mais comme ‘il est difficile
    De faire le lien entre le coeur et la raison.

  16. PARTIR-REVENIR
    éprouver la force du lien, du lointain désir
    et cette force de rappel qui peut être infinie
    prouver que sa mémoire et sa fidélité
    ne sauraient être de vains mots
    vide de sens et sans essence
    ne pas tromper l’espoir
    les trompettes de la destinée
    peuvent bien sonner
    et encore résonner
    toutes les obligations
    n’ont pas la meêm force
    et la même légitimité
    il y a le legs patrimonial
    il y a le serment sans cérémonial
    il y a l’attachement pas que familial
    il y a cette étoile pure au coeur
    le lien n’est jamais aussi noué
    que quand il paraît lâche
    le lien pourtant si il ne se retend
    peu de délier et se dénouer
    dans l’oubli plus que l’absence
    dans la non consommation
    qui fait que rationné
    il peut ne plus être raisonné
    ni même assaisonné

    un modeste texte sur le thème du retour
    pas sans détour car les mots nous y entraînent

    « Le Retour, mais pas sans façons »
    Après l’esquive comme l’estive
    la transhumance est résonance
    Dans les alpages on est à la page
    pour en tourner une nouvelle
    Mais comme dans toute transition
    il faut éviter la composition
    Et c’est avec simplicité et naturel
    que nous nous tournons vers elle
    Ressourcement de l’éloignement
    et mise à distance avec constance
    Les retrouvailles comme un retour
    vaille que vaille tricoté à la maille
    Sans avoir maille à partir on peut
    avoir un bel émail au retour
    Il ne s’agit pas d’un quelconque
    recours ni d’un compte à rebours
    Pas de rembobinage pour un événement joyeux et fort
    Juste un remmaillotage
    pour un joli bébé bien sage
    Célébrons comme il se doit
    cet événement plein d’agrément
    Les rois mages peuvent attendre, l
    e sages passeront bientôt
    D’ici là laissons libre cours au plaisir
    des retrouvailles après les recouvrailles
    Bienvenu parmi nous accueils et sensations,
    partages et émotions
    Le groupe est reconstitué,
    il fera bloc et soudé
    partira vers d’autres aventures.

  17. Le lien est il immatériel
    qui pourtant est réel
    sont ce des odeurs
    et autres phéromones
    qui activent en senteur
    bien plus que les hormones
    dans la connexité de la cité
    et d’autres endroits
    il y a du moment
    le ressenti étroit
    pointu et bien droit
    qui marque et jalonne
    ainsi les émotions
    sont les pierres du chemin
    chacune avec son éclat
    particulier qui dénote
    un renvoi souligné
    à des pages écrites
    et pleines de sens

  18. Cordes sensibles

    Beaucoup de belles paroles qui paraissent solides
    Comme les nœuds des marins sont promptes à se défaire
    Beaucoup de belles promesses se dénouent comme l’eau
    Et les liens se défont comme s’enfuit la musique

    Alain

  19. Coucou Annick, excellent séjour au pays merveilleux de mon enfance et de ma jeunesse où j’ai essayé de vivre ce temps trop court à 100% avec déjà l’envie de retourner.
    ______

    Les liens du coeur

    Partir sans se retourner
    Ne veut pas dire
    Partir sans peine, sans pleurer
    Et sans souffrir

    Partir sans se retourner
    C’est ne pas vouloir prendre conscience
    Eviter de voir, de constater
    L’excroissance de la distance

    Partir sans se retourner
    C’est volontairement laisser
    Sur le quai du fleuve, une partie de ses bagages
    « Tout départ, un retour « comme un simple voyage
    _____

    Merci Alain et Thierry pour vos jolis textes sur le thème du départ et des liens dont certains, malgré la houle, ne sauraient être rompus, ne vous en déplaise Alain-;) ma musique se joue sur des cordes solides qu’il suffit d’entretenir pour qu’elles gardent leur joli son.

  20. “Tout départ, un retour “comme un simple voyage

    et je te cite, Monique, me semble y arriver enfin en douceurs, sans le trop d’émotions qui tuent bien plus qu’elles font du bien…

    Partir
    Revenir
    Dans le naturel
    Comme ça
    Du passage du temps
    De sa corde à noeud
    Ou tout lisse
    Qui se laisse grimper
    Ou descendre sans ampoule
    Les mains pleines de talc
    Avec beaucoup de tact
    Délicatesses beautés

  21. On ne force pas un lien
    Mais quand il est là
    Le lien qu’on aime
    Qu’est ce que c’est bon de s’aimer
    Dans son château joli
    Tapis dans les maquis
    Pour se vivre d’aimer
    Au plus près de s’aimer

  22. Je viens de retrouver ce texte qui s’applique à cette magnifique série sur les paysages méditerranéens.

    PAYSAGES MÉDITERRANEENS: LA LEÇON DES PEINTRES
    Article de Jean Claude WIEBER : Université de Franche Comté Besançon.
    MAPPEMONDE 3/1992 p 23

    RÉSUMÉ Le paysage méditerranéen est évoqué souvent comme un mythe plus que pour lui-même. L’œil du peintre puis sa main, par une démarche quasi scientifique, s’en approprient les traits essentiels et les restituent en tableaux qui peuvent constituer de véritables leçons de géographie: construction de l’espace et des volumes, économie des signes, précision des faits, évocation de la lumière et de la chaleur en sont les plus importantes.

    Mythes ou représentations ?
    Évoquer le paysage méditerranéen, sans plus de précision, c’est appeler à l’esprit une série de clichés:
    – I’association presque obligatoire de la mer bleue, de la terre brûlée de soleil, et du ciel, bleu lui aussi;
    – Ia sécheresse des formes du relief et la netteté des objets dont les tracés relèvent davantage du coup de gouge du graveur que des nuances du lavis;
    – I’assemblage d’objets symboliques que l’on veut croire omniprésents: pins, oliviers, vignes, bastides, corniches claires, plages…
    – I’éclat de la lumière, qui écrase ou magnifie, en imposant à tous les autres composants du paysage sa domination.
    Ces traits sont bien réels, mais ils participent aussi des idées reçues. Par la combinaison qui en est faite, schématique, intemporelle et sans attache à des lieux précis, ainsi que par la récupération mercantile dont ils sont l’objet, ils construisent un mythe réducteur qui exalte et déforme un espace et un milieu. Réunis pour évoquer une beauté épurée, ils sont promesse d’un bonheur ou d’un plaisir que la réalité des situations vécues au jour le jour, d’un lieu à l’autre, voit souvent déçus.
    Ce paysage méditerranéen mythique se nourrit de lui même, en une boucle de rétroaction positive qui fonctionne d’autant mieux que l’on porte peu de regards sur ce qui n’est pas lui : le Languedoc gris et froid d’Agnès Varda dans le film « Sans toit ni loi » en fait-il partie ? Non, sans doute. et pourtant on y voit des paysages méditerranéens. Il a suffi à l’auteur de porter attentivement son regard sur des lieux définis, à des instants précis, pour se dégager du mythe et proposer une représentation de paysages vrais.
    Retrouvez l’intégralité de l’article :
    http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/Mappe392R.html

  23. Qui du lien ou de sa trace nous paraît le plus important
    marqué qu’il a été et pas par une captivité
    car jamais de ce sentiment il ne s’est senti prisonnier
    pourtant c’est bien l’effet et pas seulement la cause
    qui semblent remarquables et au moins remarqués
    il a imprimé sur moi tant de chose à fleur de peau
    et déposer dans mon coeur des élans de douceur
    tout autant qu’ une attention suave mais sereine
    il ne m’a pas pris pour ce que je n’étais pas
    et si toujours il a cherché à me comprendre
    sans me juger ni sans cesse me conseiller
    c’est qu’il a compris que je tirait ma force
    de cette liberté qui pourtant n’a fait que nous rapprocher
    à demi mot et dans un clignement d’oeil
    il comprenait et dans ces demi silence
    notre complicté pleinement s’établissait
    jamais oh grand jamais je ne t’oublierai

  24. rETIREE ET TRANQUILLE
    a DISTANCE DU MONDE
    lA PLUME SE DELIE
    eLLE AIME TANT ELLE AIME
    dANS SA DETRESSE TELLE EN CE MONDE ICI BAS
    qUE Là EN FORTERESSE
    dANS LA DOUCEUR DU TEMPS
    cHAQUE ONDE SUR SA TOILE
    eST UNE OFFRANDE BELLE

  25. J aime beaucoup le calligramme, me fallait dire cela en premier,
    allez c’est écrit! bises Ossiane!

    vos textes sont bouleversants sur cette page! tellement!

  26. Tu as raison Annick ce calligramme d’Ossiane est de toute beauté, de par sa couleur , de par son rendu, il me fait penser à Sisley et la calligraphie ajoute un effet de romantisme ou de VAGUE à l’âme traversant cette note du jour.
    « chaque onde sur la toile est une offrande du jour » comme c’est joli, Annick ce que tu viens d’écrire…

  27. Je te remerci pour tes mots, Monique,
    et tu m invites à parler plus, tant de fois, je me tais, car j ai tant tant à dire bien trop, toujours…

    J ADORE les teintes de ce calligramme,
    c’est un tableau, *

    oui j y ressens aussi un délicieux vague à l ême, du bel romantisme,
    j aime beaucoup!
    ce calligramme, une pluie de sentiments délicats, des petits délices qui se posent la toile, de doux mauves bleutés, de roses fondus, des verts…
    J AIME LES TOILES touchées du bout des doigts, juste frôlées délicatesses tendres, comme un amant de son pinceau avec le corps de sa toile.

  28. .

    Hi everybody 😉 Un petit bonsoir vers vous à la fraîche 😉 Chaude et rude journée…

    >christineeeee, bonne cavalcade alors 😉

    >Et voilà la grande revenante qui commençait à nous manquer 😉 Bonsoir et merci Monique pour ces commentaires pétillants et pleins d’émotion 😉 De Blois à Aix, un beau voyage poétique tu nous offres avec en plus le bonus de Cheng et ta bonne connaissance de la région!!!!

    >Leila, un poème tout triste et F. Chang , je ne vois pas trop le lien… j’espère que tu vas bien ?

    >Alain, c’est fait je viens de mettre le lien 😉 Je t’embrasse en retour 😉

    > air, erre, aire, ère … pierre…. tiens tiens … tralalalalère, la petite douceur légère du matin … tiens quelle coindidence 😉

    >thierry, ce lien te parle fort ; de l’émotion dans ce partir revenir !

    >Merci annick, une vision très austère de ce château en réel ; j’ai essayé d’en faire un jardin de rencontre spirituelle un peu aux couleurs de Cézanne;-) Tu as l’air d’aller mieux, on dirait 😉

    >François, c’est un texte intéressant. Bien sûr qu’il y a beaucoup de clichés sur la provence mais chacun d’entre nous y succombe aussi et j’adore les peintures de Cézanne et le revendique;-)
    Très bon film Sans toit ni loi ! Trêve de plaisanterie, pour sortir de ce ciel bleu, de ces ombres marquées, de ces oliviers et autres symboles forts de la Provence, il faudrait se l’approprier par temps d’hiver, de tempête, de pluie pour la visualiser autrement. J’avais un peu senti cela lorsque j’y suis allée en janvier. Des paysages très différents mais très beaux aussi car pas de feuillages, de fleurs etc… juste les formes des branches, des rochers, des toits qui se détachent sur le ciel gris, des lumières plus douces, des couleurs plus lavées.
    Sinon, je suis d’accord sur le fait que les peintres apprennent à lire les paysages grâce à leur découpage de masses et l’épure de leurs traits et touches de pinceau. Bon j’arrête là 🙂

    >Merci pour ton humour, Sylvaine 😉 Non pas de clapier pour Pablo 😉

     Un poème de Bernard à lire ici: https://blog.ossiane.photo/2009/01/07/attache/#comments

    Bonne nuit à tous ! Pour ma part, je suis sur les rotules 😉

    Ossiane

    .

  29. En son for intérieur
    Que doit-il en penser
    Le cœur si fort hier
    Aujourd’hui est à panser …

  30. Transports communs

    Je rends ici hommage au métro parisien
    aux bus et puis aux trains du réseau francilien
    qui aident les hommes à vivre ensemble au quotidien
    et permet les rencontres et d’établir des liens

    quelques mauvaises langues non sans quelque malice
    donnent une fausse image des transports communs
    privilégiant les tares au dépend du service
    ils pointent les retards comme aux jours d’examens

    La rançon du succès est cause d’affluence
    Et l’attente sur les quais que prolongent les silences
    Froissent les caractères comme l’indifférence.

    Et le manque d’indulgence crée la mauvaise ambiance
    Ce qui rapproche les hommes c’est un destin commun
    Tout ce qui les sépare fait l’objet d’examens

    Alain

  31. il est là le peintre
    en terre
    en lumière
    génial
    terre
    géniale
    point sur l’espace et le temps face à cette pierre , ce roc, tendu sur la toile des vivants
    couleurs
    loin de son Espagne
    si proche de son coeur
    dans les pins
    les senteurs
    son parfum
    passe
    et dresse les traits de l’horizon
    dans les cieux
    pareil
    à un tableau
    qui avance
    cube défait dans les bras d’une femme infiniment caresse
    au cri
    des égorgés
    Espagne
    fougue
    de ta ville Andalouse…dans ta mémoire d’enfant…Picador…Ruiz Blasco

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