Lecture du Haïku Calligramme: haut, de gauche à droite
Vagues serpentines
de calcaire et d’argile
les plis de son âme
◊ La montagne Sainte-Victoire qui s’étend sur 18 km de long et 5km de large … tout en haut la Croix de Provence visible à des kilomètres à la ronde … à droite le pic des Mouches qui culmine à 1042 mètres … Pour en savoir plus …
Ô César
Quelle mouche te pique ?
Tu l’as bien ta victoire
Gravée dans la pierre
puissante et légère
la grâce sculpte la masse
frissons de pierres
en retrait,
regardant plaines et mer,
calant l’horizon,
nos grandes bêtes,
tapies, repliées,
longues échines
sur vagues de calcaire,
figées dans leur plissement
depuis des siècles
En dessus du ciel les cieux
L’horizon est protégé
La pierre rebelle se rebiffe
Et sa force se déploie
comme une escalade de boucliers !
Il arrive que nous perdions la trace
des pierres qui soufflent
avec le vent
Main tendue , tête levée vers l’horizon
cherchant le passage
où pointe les ombres
La montagne
patiemment gravée
par les âges
qui s’achèvent entre eux.
A perdu l’équilibre
Petites vagues ajoutées à l’aube
qu’elle recueille – maillons du temps
en brodant ses failles entre ciel et terre
Ô maîtresse, montagne de Provence
Ô paysage sur tes sommets luit paresseux l’astre qui dore
Les draps de neige de ta couche
Sous lesquels tremble ma douceur.
Ils glissent se plissant sous l’ivresse
Relief de tes reins
Relief de tes seins
Sur la planète du naufragé
Espace fermé, espace ouvert.
Mémoire des sens, falaise et vigne
Nos initiales sur la pierre blanche
L’empreinte de mes mains sur ta peau
En chaîne, nos corps en altitude
Sur des frissons dénivelés.
Plissements du sol qui gémit
En écho dans les altitudes
Des moindres replis de nos peaux
Depuis le pic
De nos volcans
Dans la garrigue
Jusqu’aux collines
Jusqu’aux plateaux.
Amour, ma tendresse, ma douceur
La mémoire, le cœur de mon âme
Sont à la croisée des chemins
A la croisée de nos destins
J’ai déposé à l’oratoire
Dessus les houles de Sainte-Victoire
En caressant la pierre de ma main
Un chant d’amour qui se répand… dans la vallée.
Magnifique, Leila,
je vous lis,
je suis attentive même si un peu absente, deux dernières soirées lourdes….mais la toto va appuyer sur la touche eject…belle soirée!
Anticlinal ou synclinal,
le plissement est vigoureux
le tambour a vibré compacté
le mouvement est ample et vertueux
fracture et macle
délitement et débitement
exfoliation
et ces cones de déjection
qui s’étalent en larges places
laissant quelques vives arêtes aux rapaces
de ce minéral accordéon
ne sort pas de flonflons
mais cette musique de l’âme
est concentré dans les sinuosités
qui arrachent quels éclats vifs
comme des tonales qui s’échappent
pas de défroissement possible
les éléments font leur oeuvre
qui sculptent patiemment
des profils impossibles
Rien n’est totalement figé
qui ne s’inscrit dans le long temps
celui du sanscrit et de l’humain
paraissent bien court en comparaison
pourtant ces mouvements amorcés
continuent et la déclivité change
la surjection ou l’affaissement guettent
mais des générations de vigies
n’y suffiront pas
dans le temps court tout semble immobile
hormis le vent qui agite quelques strates
la perspective pourtant est évolutive
comme orogenése et pénéplaination
tout s’agite et tout se rabote
l’isostasie est passée par là
encore que la subduction et la convection
amorcent parfois de curieuses ascendances
alors danse avec les pierres
qui se jouent de la gravité et du temps
dévalent et inlassablement s’accumulent
Dominatrice et hiératique
massive et imposante
tu flattes notre sens de l’esthétique
et renouvelle sans cesse notre imagination
quand s’étale le spectre
sur tes membres soudain agiles
et que vivante tu apparais
dans ta fierté capricieuse
mais aussi fougueuse et orgueilleuse
qui ne se livre pas si facilement
et doit se faire désirer
avant que d’être découverte
ouverte mais jamais livrée
tu es incomparable
et tes longues stances
viennent de loin du fond des âges
alors cette émotion nous envahit
dans le chamboulement des consciences
A voir tes tourments
si ouvertement exprimés
mon coeur s’affole et puis s’emballe
j’en suis tout retourné
c’est comme un serment
La maigre végétation
qui cherche à se nicher
n’entrave pas les coulées
les taches de couleur
donnent un peu de variété
à une triste continuité
les diaclases se découvrent
pudeur pas de rigueur
solubilité différenciée
Plis mousseux, ondulations légères,mouvements vaporeux..mousseline de soie?…
Non pierre millénaire, sculptée finement, dureté apprivoisée, oeuvre du temps!
Bonne journée à tous
Comme une toile…,l’artiste se dresse…,au coeur de sa terre …,et marque les temps, de son génie…,donnant aux sensations toute la profondeur de son oeuvre…Il donne à voir, parce que rien n’est égal à ses créations…Il avance et imperturbablement va s’assoir au sommet de la » Sainte-Victoire »…de sa « Sainte -Victoire », à la fois somptueusement seul, et reconnu de tous…
contre vents et marées en pleine terre
vagues ondulées des rocs perchés
danses hachées modelées de rages
dans la tiède frayeur des flammes
l’orange devient verte des ocres gris
les pins sont oliviers
la poussière transparait comme la chaleur
la terre se met à glisser le long des sentes
et fluide laisse passer les frissons des couleurs
sur ses calcaires lunaires
comme un espace tendu
entre l’ouragan et les mouvances d’un temps oublié :
« »Vagues serpentines
de calcaire et d’argile
les plis de son âme » »
lignes de fuite
foudroyées par la tentation des pinceaux…
((j’ai toujours vu dans ces tableaux un orage enflammé de couleurs et de formes à jamais égalées…http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paul_C%C3%A9zanne_108.jpg))
Frissons de pierre
Figés dans l’attente
D’un seul regard humide
Montagne St Victoire , vue de Bellevue
http://62.193.218.250/peintres_impressionnistes/grandes_images/cezanne/sainte_victoire_bellevue.jpg
Ou chaque partie du paysage possède son propre rythme et sa propre densité;
Réalisée entre 1882 et 1890 , c’est l’une des compositions ( séries des vues de St Victoire ) les plus abouties du peintre Cézanne
Malgré tout,
le sourire du roc
Splendides tortures de pierre,
merci Ossiane 🙂
Et cette croix tout en haut
Mais qu’elle est haute
Dis moi
La vie c’est déjà là
Dans sa petite seconde
Sur le chemin serpente
Dans ses mains accueillies
Avancer ses deux pas
Prendre soin de s’aimer
Offrir son petit coeur
C’est déjà pas si mal
Sans atteindre le sommet
Et vivre son ici bas
C’est déjà être vivant
Dans ses veines palpitent
belle journée de soleil, pour chacun’e’….
Très rare huître provençale
Calibre 0¹²³ non commercial
Fossile qui fut déposé
Au dernier ras de marée
Par une très forte houle
Excellent pour les poules
Pour durcir leur coquille
Avec en plus caché à l’intérieur
Une grosse perle pour les filles
Et pour leurs rivales de la verdeur
Pas de possibilité de livraison
L’acheteur doit se faire une raison
Et venir chercher l’objet sur place
Faute d’enchères significatives
L’objet sera retiré de la vente
Profil 0 me contacter avant en chaire
Mise à prix :
Trois coris
l’ombre bleue : vague à la Hague.
Période aquifère.
Quand la palette se jour des mots …
Ô Cézanne
Quelle mouche te pique ?
Tu l’as bien ta Victoire
Gravée dans la pierre
Lapsus Alba
pour Bourrache:
…juste un petit repassage du troglodyte!
(Au cas où il ne serait pas infroissable:
http://couturedetherese.site.voila.fr/strijk1.jpg)
La mer
Ce grand corps animal
Clair comme le cristal
se teinte comme le verre
de gris de bleu de vert
Vert comme le feuillage
Quand la marée s’étage
Ou bleu comme l’azur
Quand le soleil assure
quand la houle flamberge
comme un bouillant métal
la vague sourde aux cris
se nuance de gris
et tonne contre la berge
Dans une pluie de pétales
Alain
Pour en savoir plus sur le paysage de la Sainte Victoire :
http://ahahh.blog.lemonde.fr/2005/06/29/2005_06_la_montagne_sai/
oui oui !! il y avait des couacs jeudi j’ai jailli recommencer x fois mon com !!!!
et je n’étais ps la seule ……….souvent » le monde » ne va pas bien!!!
C’est dans la mémoire de mon coeur
que s’inscrit ce rocher rose
les plis et les replis torturés de tant de millions d’années
Salut Victoire !! d’être toujours là !!
Même si Picasso l’a « acheté » … comme il le proclame! fasciné lui aussi ,vue de son domaine de Vauvenargues
Houle à hope,
houlala
houla hop
sous des airs pacifiques
et un côté artistique
c’est un mouvement de fond
qui nous fait faire des bonds
qui sourd de la terre et s’étend
dans ces creux et ces bosses
qui agite et balance sans terrasser
comment fait il par temps calme
pour paraître si agité
–
Pour en savoir plus sur le paysage du point le plus haut en Belgique (694 m) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Signal_de_Botrange
Nous ne crions pas Victoire … nous construisons juste un escalier pour arriver à … 700 m !!!
Ah, ces Belges…
–
Pour Bernard : suis heureuse que ce soit … défroissé.
–
Clin d’oeil et biz à tous.
–
Et la montagne rude
Se fermeture éclair
Quitte sa peau de dur
Dévoile sa mousseline
Dessous ses seins gonflés
Pleins de vie donnent envie
La montagne est vivante
Dans son creux son coeur rouge
Palpite ses doux cours d’eau
Qui la navigue si douce
La montagne cette diva
Qui aime aimer l’amour
La beauté les tendresses
Et celui qui contemple
Ses fruits mûrs de sa vie
Il se perfuse la vie
Dans son nectar d’éclat
Au plus pur de l’essentiel
La vie ce simplevivre
Je pense au Drakensberg, certes cet escarpement est autrement plus puissant et fortifié et son noir basaltique donne à ses éperons et contreforts la mine sombre des héros plutoniques.
Oh chimérique boulle au fond de la gorge, qui roule et entrave l’émission du moindre son, je suis stupéfait, statufié …dans un silence de mort (pensée pour Cocteau) et si je ne peut réprimer un geste de retrait ce n’est pas de par ton manque d’attrait, qui trait pour trait , brosse un portrait presque heureux malgré la peur roide et froide qui envahit mon échine.
La houle
Comme deux corps qui se tordent que l’amour fait plier
Sous les assauts furieux de la folle tempête
On entend la coque geindre et des voix suppliés
Et l’on ressent la houle aux cornes de bélier
Qui fait trembler la coque à chaque coup de tête
La vague du désir à balayer le pont
Sous les coups de boutoir la coque s’est rompue
On dirait que la houle s’est changer en rocher
Au bord du lit froissé les restes du voilier
Témoins muets du drame et des flots rugissants
Sur le lit en chiffon dans la moiteur des draps
deux corps flottent étendus comme des naufragés
Alain
La houle
Comme deux corps qui se tordent que l’amour fait plier
Sous les assauts furieux de la folle tempête
On entend la coque geindre et des voix supplier
Et l’on ressent la houle aux cornes de bélier
Qui fait trembler la coque à chaque coup de tête
La vague du désir a balayé le pont
Sous les coups de boutoir la coque s’est rompue
On dirait que la houle s’est changée en rocher
Au bord du lit froissé les restes du voilier
Témoins muets du drame et des flots rugissants
Sur le lit en chiffon dans la moiteur des draps
deux corps flottent étendus comme des naufragés
Alain
PS : le même moins quelques grosses fautes :))
Houle sentimentale
qui ruine les thalles
bloc qui vient en dalle
et puis soudain dévale
rien n’est bien ovale
un lieu pour une cavale
surtout pas en sandale
loin des touristes
pour éviter tous les risques
et les scandales…
Enorme roulis qui ne fait pas un pli
comment agiter autant ses draps de lit
et si c’était le royaume du non dit
On sait que Cézanne a beaucoup peint la montagne de la Sainte Victoire aussi lorsque Picasso s’est installé au château de Vauvenargues, sur le versant nord de la montagne, il dit a son homme d’affaires :
Je viens d’acheter la Sainte Victoire de Cézanne
Laquelle ? dit son interlocuteur
L’originale réplique Picasso
et je comprends si fort, Alain, quand la hâte d’écrire…belle soirée…
La toto avait appuyé sur la touche « eject » et s’était instantanément transplantée sur la montagne Sainte Victoire.
Quelle ne fut pas sa surprise de retrouver tous les protagonistes des épisodes précédents. Les deux Bourrache marchaient en tête. Elles étaient accompagnées de « Françoise la petite géographe bleue » qui connaissait parfaitement la région et indiquait aux deux accolytes le nom savant de ces petites fleurs jaunes appelées plus communément « pissenlit ».
Christineeeeeeee avait insisté pour être « le cheval balai ». Elle prenait son rôle très au sérieux et n’hésitait pas à réprimander les retardataires.
– On se dépêche les moussaillons. J’ai une course d’obstacles qui m’attend
moi ! houste !
– Arletteart ! on remballe ces pinceaux et on marche ! A mon commandement une deux ! une deux !
– Mais ce paysage est divin se défendit Arletteart
– Veux pas le savoir ! Le capitaine m’a donné l’ordre de mener cet équipage à bon port et je mènerai ma mission à son terme dans les délais indiqués.
La toto arborait un étrange sourire et elle murmurait :
– Et la montagne rude se fermeture éclair, quitte sa peau de dur, dévoile sa mousseline.
Il faut signaler au lecteur que la Toto arborait une poésie culinaire. Elle salivait d’avance son éclair à la mousseline car elle était comme ça notre Toto, innovante, surprenante, fatigante quelquefois mais toujours hors du commun.
– La Toto ! tu traines, dépêches toi un peu
– Doucement répétait la Toto, doucement, y’a pas l’feu quoi !
Toto, Toto réveilles toi tu dois rêver ! Tu t’es encore endormie avec le champignon. Tu es vraiment incorrigible murmurait la Lou la voix pleine d’affection.
j’aime beaucoup tes mots Alain et ceux des autres notes aussi.
Bonne fin de dimanche à tous.
Il te faudra gravir la montagne
marcher au bord du vide
briser le silence du roc martelé de soleil
Chaque pas ramènera à toi
la lumière et la joie
Ce n’est pas loin, ce n’est plus très loin …
Tu me fais sourire, Rachel, en cette fin de week, youfdeyouf,
alors comme je suis au second, je tape du pied sur le plancher,
qui s’onde tendre vers le premier,
se fait doux pour atteindre dessous le garage,
où la Toto se dort,
elle te fait un clin d’oeil la Toto,
et à chaque mousaillon de belle plume,
et sur son tableau de bord,
une tite bougie à la Bourrache,
en veilleuse douce veille sur elle….
Bon, ceux qui passent par le hasard par ici, cela va, ouioui, cela va! juste des bels délires tendres! et c’est bon de la déli’R’er la vie, non?!
Ste Victoire
arrivée sur la terre comme se forme la houle
cette montagne blanche qui comme la mer écume
réfléchie les rayons un peu comme une enclume
comme l’écho des montagnes comme la peau d’un tambour
qui fait trembler les vitres et fait bouger les foules
Alain
.
Plein de couacs de commentaires indépendants de ma volonté;-)
Magnifiques poésies minérales de votre part, poésie entre tendresse et rudesse. Poésie au plus près de la matière, de la terre et de l’émotion. Multiples approches intéresantes.
Bravo thierry, leila, aspe, Jos, Sophie, annick, jean (original!), salade (sans doute pour la Hague;-), Alain, arletteart (cri du coeur;-), abeille, Jacline, brigetoun, Sylvaine, Mathilde… j’espère que je n’ai oublié personne…
Nath a fait une plongée photographique dans les anciennes notes du blog:
https://blog.ossiane.photo/2008/05/19/emotion/#comments
https://blog.ossiane.photo/2008/03/28/paix/#comments
https://blog.ossiane.photo/2008/04/09/emanation/#comments
Coucou Bruno, merci de ton clin d’oeil
Petit signe amical à Bourrache;-)
Hello Phil, c’est bien, tu n’as pas pris la mouche;-)
Je ne me souvenais plus François que tu avais écrit cette note;-)
Superbement mignon rachel, ravie de retrouver les petits contes de la toto légendaire:-)
Merci Olivier;-)
Sourire complice à capahadock;-)
Sourire vers toi Johal, je sais que tu aimes la roche;-)
Bienvenue et merci pour lcette belle toile de Cézanne, Ambre;-)
Bises vers vous
Ossiane
.