Aura

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Fleur du couchant, je nage vers les ombres de ton rivage

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut

Fleur du couchant
je nage vers les ombres
de ton rivage

70 réflexions sur « Aura »

  1. Ecureuil

    Une rousse chevelure comme un zeste d’orange
    Eblouissante d’or comme un soleil couchant
    Comme une rose pourpre à la tête penchant
    Neigeuse de lumière comme une image sainte
    Un ange en robe blanche coiffé d’une auréole
    comme la forêt d’automne dont les feuilles s’envolent

    Alain

  2. Rose

    Bien mieux qu’un dieu sévère caché au fond d’un temple
    Ta beauté se dévoile sans faire de mystère,
    Tu offres tes trésors à ceux qui te contemplent
    Et tes épines à ceux que ta grâce indiffère

    ton nom est célébrée sur les cinq continents
    tu représentes la femme à chaque âge de la vie
    D’abord fleur en bouton que la lumière ravit
    Puis rose qui se fane quand la lumière descend

    tu répands tes couleurs dans les parcs et jardins
    comme l’eau des fontaines irise les bassins
    comme on voit la lumière au travers les vitraux

    comme un soleil couchant qui lentement s’incline
    étale tout son sang à la surface des eaux
    en perdant tes pétales vers la nuit tu décline

    Alain

  3. Rose

    Es tu la torche d’un jour funèbre
    venue s’éteindre au clair azur
    Beau ténèbre
    Eau si pure
    Qu’au bûcher de tes lèvres
    Deviennent humides tes baisers ?

    Alain

  4. « L’horizon tout entier
    S’enveloppe dans l’ombre
    Et le soleil mourant sur un ciel riche etsombre
    Ferme les branches d’or de son riche éventail »…………………

    Toujours en mémoire devant un si beau spectacle
    Même si parfois les ombres sont inquiétantes
    Et la fleur du couchant éphémère
    son aura reste en soi

  5. C’était pendant une campagne de « traite des blondes », on remontait en cabotage vers le cap finistère, on avait déjà relaché à Bilbao et à Santander. Au large des Asturies, avarie, v’là la courroie qui lache. On met l’cap vers Ribadesella pour faire relache. C’est un port de pleines eaux drossé à la montagne. En attendant la marée le cap’tain décide de mouiller. Avec Stan le mécano on a sorti nos planches à voile puis filé vers le port poussé par le solaire. Les ibères ahuris nous ont vu grimper en combi et courir sur la jetée se réchauffer dans un estaminet.
    Puis « le refuge des marins » a accosté, y’en avait des badauds, faut dire qu’un chalutier avec un tap’cul ça court par les rus. Puis le cap’tain et les tribordais nous on rejoint au troquet. Y z’ont un bon cidre là-bas qu’il font pétiller en le versant de haut comme au Maroc le thé. A l’heur de la fermeture on était déjà plus sortable. Mais si il en a qui meurent de soif, les bretons naissent avec. Alors avec l’annexe on est parti vers un port plus loin pour boire un dernier verre. Las ! la nourrice était vide et ce fut la panne. On a pu apprécier la fleur du couchant. On a sorti les pagaies et nagé toute la nuit dans le courant vers les ombres de la falaises. Pas question d’accoster sur ce rivage plein de rochers avec le cap’tain qui ne savait pas nager. Au petit jour, sans eau et sans biscuit, la gueule de bois brassée par la houle, on a moins gouté la fleur du petit jour. Vers onze heures on a tiré une fusée, une barquasse s’est dérouté pour nous récupérer. Arrivée sur le quai on étaient déssaoulé et pourtant on marchait encore à la mode de Penmarch.

  6. Rose

    N’est elle pas un volcan qui vomit de la lave
    Comme un taureau fumant tirant une langue épaisse
    Et dont les vomissures ainsi que des pétales
    Partis en jets de flammes retombent sur ses flancs

    N’est elle pas ce soleil surgit de l’océan
    Jetant autour de lui des gerbes d’étincelles
    Comme une barre de fer sortie d’un feu d’enfer
    Que le marteau du temps vient tordre sur l’enclume

    Cet astre rougeoyant qui jette des lueurs
    Comme la sueur des arbres emprisonnent les insectes
    Dans une prison d’ambre qui traverse les siècles

    Qui égrène ces heures comme des gouttes de sang
    Et fait danser les flammes dans le grand feu de l’âtre
    Comme des coquelicots dans un grand champ de blés

    Alain

  7. « Le peintre nous donne des fleurs qui ne fanent pas, des regards qui ne se ternissent pas, des aurores qui ne cessent de naître.
    Parfois le sortilège est si actif que la vie pitoyable prend la grandeur de la beauté
    Et quelque chose brille sur un fond de malheur: dans la douleur; ô la joie d’une braise. »

  8. J’ai omis de signer les mots précédents : Gaston Bachelard ! Peux-tu y mettre bon ordre Ossiane, merci

  9. L’anneau d’or

    Le ciel est pur limpide transparent,
    comme l’aile d’une libellule,
    ou l’eau claire du torrent.
    Un anneau d’or s’y est perdu,
    La lune ce soir y plongera ses manches.

    Alain

  10. La mer palpite
    Sous les nuées de braise
    Effusion en miroir

    *********************************************
    La couronne en feu
    Allume en ma mémoire
    là-bas ton pas d’écume…

  11. Merci à vous.

    Il s’est posé là
    Bel point aveugle
    Qui illumine dans son filet
    Des si belles lumières
    L’eau se cache derrière ses perles
    Le sable se court ses petits grains
    Mais le soleil son grandiose oeil
    Les poursuit avec sa longue vue
    Pour le régal du petit Homme
    Qui peut voir avec son globe d’oeil

    comme j avais envoyé ces mots sans mes coordonnées, il allait être rejeté, ouf le réflexe, copiécollé, et viva la teCHnique!
    belle après midi!

  12. la nuit avance dans sa robe noire
    elle couvre la blanche écume
    de son aura de lumière dorée
    nait alors un métissage de couleur

  13. Etrange atmosphère
    D’un dernier jet de lumière
    Nuit d’efflorescence

    Le coeur est de feu
    L’auréole s’illumine
    Ombre éclaboussée

    Dernières lueurs
    Aux confins de l’horizon
    Dernières prières

    Le noir se referme
    Sur les pensées du poète
    Les mots se retirent

    Un instant fragile
    La fleur solaire se referme
    Sombre dans le noir

    Tout devient silence
    Un parfum d’intimité
    Dans l’aura du soir

    C’est l’heure où basculent
    Mille doutes et mille peurs
    S’effacent les repères.

  14. « Pour qu’un ciel flamboie
    Le rouge et le noir, ne s’èpousent-il pas? »

    Entouré d’ombres, il rêve toujours en noir
    Flamboyante, elle chante toujours en rouge
    C’est au couchant,
    moment choisi pour leur rencontre,
    qu’ils pourront s’aimer, dans l’aura du soir

  15. Aux trop rares aurores succèdent de sacrés crépuscules
    dans la clarté qui s’en dégage m’aveugle et sature la macule
    en majuscule veut donc s’inscrire l’orbe démesurée
    mais à chercher à capter de l’instant toute la magie concentrée
    j’hésite et je recule, de sombres présages m’animent
    et des ombres mouvantes se profilent qui me minent
    pour ce bouquet final quotidien qui retisse du lien
    je voudais une fois pour toute faire ce paysage mien
    la gerbe d’or m’envoie au visage tout les soleils ou presque
    la physionomie des lieux prend d’un coup des allures picaresques
    or s’il en est qui comptent plus que d’autres servons les
    force m’est de reculer et juste de les observer
    la main en visière et les paupières en sautoir
    je cligne et arrondit des billes pour l’histoire
    le cercle de feu se dissout lentement
    il commence son bain et plonge allégrement
    je le vois se déformer en même temps que rougir
    sa nudité intemporelle a tant de quoi faire frémir
    adieu astre qui a orné notre jour symbole du séjour
    en ces lieux d’amour d’une lumière irradiante
    te retrouverons nous demain à l’identique
    sans pour avoir besoin de passer au cantique
    c’est une perspective encore bien balbutiante

  16. C’est quand le soleil veut se donner à la mer
    comme celui qui va perdre sa fleur
    il ne s’agit pas de faire les choses de travers

  17. A bout… touchant le rivage…il dégage …un telle ardeur…et ses rayons se courbent

    A bout… portant à bras le corp… le jour…il en accepte…sans détour…la fin

    A bout de tout…rouge de confusion…il s’apprête au plongeon…beau refroidissement

  18. Embrasement, embrassement, c’est en brassant assurément qu’à l’horizon la convection force l’admiration dans les derniers éclats bien vifs pour dire adieu au jour fuyant qui sur son char emporte nos espoirs avec sa lumière

  19. Aura ou aura pas
    il a saturé le fond
    comme je sature l’écran
    mais lui brille de mille feux au moins :)))

    merci ossiane pour cet aster qui nous fait tant parler
    bonjour à l’équipage et amitié à tous

  20. Monique, Alain, Thierry – les « grands pourvoyeurs » – mais aussi Annick, Christine, Marc, Jean, Rachel, Annemarie, Lou, Leïla…, la novice que je suis en poésie, l’œil à peine entr’ouvert…, est béate d’admiration devant la richesse et le souffle de vos plumes ! C’est un régal d’imagination, de perceptions, de sensations, d’émotions, d’images… Comme Ossiane qui, dans un commentaire de Fulgurances, disait « s’interroger souvent sur le temps que vous mettez pour écrire un poème », je n’ai aucune idée du fil magique qui vous guide. Comment faites-vous pour déposer vos bouquets de mots en moins de temps quelquefois que l’aura du couchant à basculer sur l’autre rive ? Certes, l’émotion jaillit d’abord à fleur de soi, au risque d’être sans âme même avec l’entraînement et la maîtrise technique. Mais il y faut une sacrée fibre créative !

    Ce qui est merveilleux sur ce site, que je découvre un reflet, une lumière, une beauté après l’autre, c’est l’équilibre naturel entre les artisans qui cisèlent leurs poèmes en autant de pièces uniques, et les « fulgurants » – Fred, Emmanuel, Sylvaine, Arlettart, Jeandler, le sid, Sophie, Aspe, Maria, Phil Alba…, aux mots « plein les yeux » en trois lignes ! J’ai bien noté que les cloisons ne sont pas étanches, et que la vitesse de l’éclair n’est pas plus étrangère aux plumes opulentes que l’endurance aux « sprinters »…

    Pour répondre, Ossiane, à ton interrogation malgré ma courte expérience, je découvre avec ravissement les images en me persuadant chaque fois que je ne pourrais pas déposer une seule ligne sauf lueur spontanée… Et je les laisse couler en boucle sur moi, le temps de les apprivoiser, de rassembler quelques mots au bout d’une idée, d’une perception, d’un fil aléatoire… Et puis, peu à peu, je me surprends le nez dans les étoiles, là où l’alphabet commence à se parer d’un zeste d’aura…

  21. tapis rouge pour femme en noire
    divine aura avant l’obscurité
    ou la lumière nous fait rêver

    bonne soirée à chacun

  22. Fleur du couchant
    je nage vers les ombres
    de ton rivage

    Dis-tu

    Alors même que marchant,
    Peut-être à ta rencontre,
    Je vais à la lumière

    Ô les temps suspendus
    Qui nous voient éperdus
    Mais heureux d’être libres

    Bénies soient les rencontres
    Dans tes ciels de grâce
    Aux fleurs abondantes

    Qu’importe où l’on va
    Qu’importe d’où l’on vient
    L’important, n’est-ce pas d’être là ?

    Voila que je frissonne
    Et sans avoir bu
    (Peut-être, si, un peu
    A la coupe de tes mots)
    Je me sens énivré
    Je me prends à chanter

  23. Bonsoir Jacline

    Il me semble que tu ressens exactement comme moi lorsque j’ai découvert l’œil ! Je n’y connaissais rien en poésie… mais un jour, j’ai « osé » quelques lignes, avec du mal d’ailleurs. Et puis, chemin faisant, tous les jours (ou presque !), je me suis mise à cet exercice peu ordinaire… et ça m’a fait un bien fou ! J’ai même été souvent étonnée qu’une note, qui me semblait difficile à illustrer au premier abord, finisse par susciter un premier « poème », voire même plusieurs !

    Comment je fais ?

    Je lis d’abord le matin… et laisse reposer au moins une demi-journée, histoire de digérer l’image et d’y réfléchir un minimum. Mais il y a des jours où… ça sort tout seul ! (sont rares !).
    Ensuite, comme j’aime bien apporter une note rigolote, je fais des recherches d’images que je mets en lien… il en résulte des associations d’idées… j’aime bien rebondir ainsi… et si ça vous fait rire un peu, j’en suis très heureuse !

    Bon, oui, je l’avoue, il y a des jours où je « sèche » littéralement, et là, j’admire aussi ceux qui débordent d’inventivité, …. Sont trop doués !

    Pour les questions pratiques : j’écris sur traitement de texte pour pouvoir corriger, rajouter, laisser reposer, y revenir ! Après, juste un « copié-collé » et hop « expédié » !
    Certaines fois où j’ai essayé d’écrire « en direct » m’ont valu quelques déboires du genre : un mauvais clic et hop, tout disparaît… et ensuite, impossible de retrouver ce que j’avais pondu en instantané… C’est très énervant !

    Voilivoilou ! Tu vois, tu n’es pas la seule dans ton cas !

    Et maintenant, mon petit exercice :

    Jacline,
    En brasse coulée
    Nage vers la Terre
    De l’œil Ouvert
    Guidée par la Fleur

    La Fleur s’épanouit
    A l’entrée de la nuit
    Puis s’évanouit…
    Et disparaît,
    Avalée par les ombres

    Faudra-t-il nager longtemps
    Pour rattraper le rouge couchant ?

    Et bien non,
    L’équipage est là, qui veille !

    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    (bon, pas trop inspirée ce soir….
    Mais bon sang,
    que j’aime ces tons rougeoyants !)

    Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee

  24. Bonsoir Christine,

    Oh ! Combien je suis touchée par autant de simplicité et de gentillesse – mais point étonnée après un détour par l’Ardoise magique…- et édifiée par autant de réactivité poétique sur mon seul petit prénom !

    Merci vraiment beaucoup de l’instant bénéfique que tu m’as consacré, m’ouvrant la voie et la clé de récoltes plus fécondes.

    J’ai beaucoup aimé ton poème clin d’œil que je relirai souvent quand je ramerai après les notes….

    Si je remarque les écrits, j’ai aussi très vite perçu combien la convivialité, l’humanité et la bonne humeur reliaient les heureux hôtes de l’Oeil ouvert !

    Belle soirée et nuit,
    Jacline

  25. Phare

    A l’image des saints que l’Esprit entoura
    un faisceau lumineux lui décerne une aura
    Il se comporte comme un artiste le sémaphore
    Au bord de l’eau tout comme Narcisse qui s’aimât fort

    Alain

  26. Jacline, tu as tout compris sur l’ambiance qui règne sur le blog d’Ossiane, beaucoup de bonne humeur, l’amour des mots, l’amour du beau ,l’amour des autres, un intérêt pour la photo, les échanges d’idées, le partage, l’écoute, la connaissance, la découverte, le plaisir d’écrire, le plaisir de lire…..un voyage en quelque sorte, une grande aventure avec un capitaine de qualité. Lorsqu’un nouveau moussaillon se présente, c’est avec une immense joie que nous l’accueillons, j’ai cru comprendre que tu avais envie de faire ce voyage avec nous . Tu sais les mots il suffit de les aimer c’est tout, ils vont de ci, de là , ils n’ont qu’une envie rentrer dans la ronde pour chanter ensemble et les tiens déjà se donnent la main.
    _____

    Soleil, fleur du soir
    Robe rouge ou robe d’or
    Parfume la nuit
    _____

    Bonne nuit à tous et bravo Alain pour Narcisse qui s’aimât fort;-) et..Aura pro nobis
    Phil alba;-)

  27. En amont le disque… à la seule heure qui vaille
    résonne et étincelle… jetant des escarbilles
    Amon peut bien se cacher… si le jour défaille
    aveuglés que nous sommes… à perdre la bille
    en l’absence de repères… tout nous paraît auréolé
    alors dans le flot bouillonnant… du temps alvéolé
    pouvons nous consentir… quelques ablutions rituelles
    à défaut de jamais trouver comme lui… vie éternelle

  28. La nuit si vous rentrez au port
    Guidez-vous sur le sémaphore
    Engagez-vous dans le chenal
    Laissez les feux rouges à bâbord
    ( comme à l’assemblée nationale
    les rouges sont toujours à gauche )
    Enfin arrivée à terre
    Finit le temps des prières
    Sonne l’heure de la bamboche !

  29. Monique,
    Dans le même esprit que Christine, ton accueil est un immense rayon de soleil avant la nuit. J’ai omis de noter la complicité entre vous, tant elle me paraissait implicite. Merci beaucoup de tes mots chaleureux et bienveillants qui me vont droit au cœur, et dont je saisis, consciente de la beauté et de la profondeur de tes mots, de qui ils viennent.

    Je vois passer au fil des messages un « équipage » un peu énigmatique car je ne savais pas s’il faisait partie d’une histoire entre vous. Je crois que j’ai compris. Comme j’ai compris qu’être moussaillon ici, c’est déjà faire partie du voyage…
    Je ne sais déjà plus où donner de l’image, et je vais m’endormir avec cette « Fleur du soir » que je prends comme un véritable cadeau…

    Bonne nuit

  30. bisou Jacline aux jolis mots, bisou l’équipage inspiré 🙂
    Splendide vue du pont Captain !

    Dans la fleur
    tu tournes sol
    pas de pot
    pour te retenir
    terre tourne-disque
    notes infinie
    Un ciel semé
    se met à rire
    de l’or feu que
    Prométhée vole
    Et que la nuit
    tente de cacher
    La fleur avait
    pris son envol
    et loin vers l’est
    s’était perchée

  31. Bonjour Lou,

    Merci beaucoup 😉 de ton bisou revigorant dans l’air marin de l’équipage…
    Ton poème tout en mouvement et en légèreté est une tonique bouffée d’air frais à l’aube de la journée.

    Beau temps à toi sur le pont !
    Jacline

  32. Le captain Lafleur sorti de son couchant. Il semblait nager vers les ombres.
    « bienvenue à toi moussaillonne jacline qui rejoint les miens,
    et un mien vaut mieux que deux tu l’oteras …heu,
    Un veau tiens l’eau mieux que deux rats… heum,
    Un rat tiens l’eau mieux que deux veaux… mhhh,
    Un lot vaut mieux que deux tu tiendras… pfff  »
    Tout auréolé de son aura parfumé, le captain d’une démarche chaloupée regagna les rivages de sa banette.

  33. Le rouge

    C’est un rideau qui s’ouvre sur une scène de théâtre
    C’est le sang qui s’écoule avec un rire obscène
    Sur l’enfant nouveau né qui prend le sein et mord
    C’est la vie de tout homme qui s’en va vers la mort

    un chemin de hasard où l’on marche sans personne
    où l’on reçoit des coups beaucoup plus qu’on en donne
    et où l’on meurt debout comme on meurt dans l’arène
    C’est l’amour ce filou qui rend la vie plus belle

    Qui rend les hommes fous quand la passion s’en mêle
    C’est un fruit globuleux comme un peu de soleil
    Que l’on pend par la queue au lobe d’une oreille
    C’est la reine des fleurs si semblable à la femme
    Qui garde dans ses plis comme un peu de son âme

    Alain

  34. J’adore, Jean ! Merci 😉
    C’est irrésistible !!!!

    « Un vôtre vaut mieux que dix connais pas …ohé ohé  »

    Hisse oh ! la journée !
    Jacline

  35. Une grande forme circulaire irradie le ciel
    Le soleil épuisé saigne à l’approche du soir
    Ses rayons sanguinolents s’enfoncent dans le noir
    Il rejoint le feu des entrailles de la terre
    Y puise sa force, son énergie, sa beauté

    Et en écrivant ces mots, je fais un parallèle avec ces vers de Leconte de Lisle

     » Mille flambeaux encore, aux voûtes suspendus,
    Font jaillir tour à tour leurs feux inattendus;
    Et la flamme, inondant l’enceinte rayonnante,
    Semant d’ardents reflets la pourpre environnante,
    Irradie en éclairs aux lambris de métal. »

  36. Le ventre rond du soleil
    Offre son joli spectacle
    Eblouissant
    En percussions silences
    A la face du monde
    Ebloui

    bonjour jacline, ravie de te lire,
    j’ai lu vos partages de mots,
    c’est beau de s’oser partager son soi tel,
    le monde une composition orchestrée par des milliards d’êtres,
    belle journée pour chacun’e’…

  37. Dernière émanation du jour
    c’est dans ce halo saturé
    que le ciel a osé raturer
    sans pour autant suturer
    marquer de sa griffe le retour
    céder à l’ambiance nocturne
    qui fait sourdre de la terre
    des énergies et des couleurs
    sans baigner dans un optimisme béat
    au point de diffuser une nouvelle
    le jour se meurt mais il ne se rend point
    ou s’il se rend c’est dans un lieu tenu secret
    et seulement connu de lui
    alors qu’il jette ses derniers rayons
    comme on se déleste d’un fardeau encombrant
    non pas qu’on déteste les caveaux fuyant
    mais dans la vapeur environnante
    cette dernière lumière crue
    est comme un drap enveloppant
    adieu le jour, adieu toujours
    ce n’est pas encore l’heure du retour

  38. Une ardente douceur
    caresse la mer endormie
    dont la respiration tranquille
    berce le rêve languide
    le coeur s’embrase
    dans les coulées d’or rouge du couchant
    et phenix renaît
    à la vie intense
    dans les cascades de lumière
    et l’harmonie du soir

  39. Nostalgie doublement nostalgique de ces poèmes inoubliables :

    « Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
    Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;
    Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir;
    Valse mélancolique et langoureux vertige!

    Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;
    Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige;
    Valse mélancolique et langoureux vertige!
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

    Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige,
    Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
    Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.

    Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
    Du passé lumineux recueille tout vestige!
    Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…
    Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir! »

    Harmonie du soir de Baudelaire

  40. C’est bon Monique se relire ses classiques
    J’ai faillit citer aussi quelques strophes devant tant de splendeur ,je sui restée avec mon éventail !!!
    Mon coeur en tremble encore
    Bienvenue à Jacline et son émerveillement est salutaire
    Belle fin de soirée lumineuse à tous
    AA

  41. Au ras, oh Râ, hourra

    bienvenu à Jacline qui semble pleine d’énergie et prête à s’émerveiller

    bises dorées à ossiane
    grand salut ensoleillé du Lauraguais où il fait bon jardiner

  42. thierry :
    Si tu as besoin d’engrais…. style crottin de cheval, pour pouvoir jardiner, n’hésite surtout pas : chez nous, c’est gratuit ! Tu viens, tu remplis tes sacs… et hop ! … t’en AURAs, des bonnes tomates bien rouges !

    Et si tu viens le matin…. on pourra se dire bonjour !

    Biseeeeeeees de Christineeeeeee

  43. Un disque de feu
    Embrase le crépuscule
    Vive incandescence

    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » L’émotion est forte
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » Dans l’instant spectaculaire
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » Un enchantement

    Moment de l’adieu
    L’exubérance du coeur
    Le baiser du soir

  44. Merci beaucoup, Annick, de ton petit mot personnalisé et de la pensée forte qui l’accompagne.
    C’est totalement en accord avec l’heureuse formule qui me semble, envers et contre tout, le fil rouge de ton blog, et qui une fois lue ne s’oublie plus :

    « Comme c’est bon de vie ».

  45. Merci encore, arletteart, d’autant de belles ondes…
    Comme un mot n’arrive jamais seul…, je suis allée cueillir sur ton blog qui respire la grâce l’émerveillement salutaire du jour :

    « L’âme bleue seule porte en elle du rêve. » (Guy de Maupassant)

  46. Merci beaucoup Thierry pour ton clin d’œil de bienvenue. Et grand salut ensoleillé de la Provence – oh Râ hourra – à ton jardin du Lauraguais qui porte les fruits de ta si belle inspiration…

  47. Jacline, à mon tour de te faire sursauter, sourire,
    car quand je lis mon prénom, je saute de moi, sourire,

    le bon de bon de vie est bel à vivre,
    j’en souhaite des pleins pour chacun’e’…

    Sur la plage
    Des solitaires
    L’heure est tardive
    Le soleil d’été se couche
    Et celui qui souhaite encore
    Se vivre de vie
    Marche, il marche seul
    Sur cette plage
    En toute indécence
    Devant le soleil
    Le sable et la mer
    Qui rallongent leur jour
    En doux roulis

  48. .

    Coucou me revoilà un étage plus haut;-)

    Désolée, je suis obligée de faire vite; je vais essayer de faire mieux sur Soir quand je pourrai me libérer davantage.

    J’aime bien vous entendre parler de façon d’écrire, de vos petites habitudes pour vous mettre en jambe, du temps que vous mettez pour écrire une poésie, berf toutes les petites choses auxquelles vous vous confrontez lorsque vous prenez la plume. N’hésitez pas à continuer, c’est intéressant!

    L’aura est sur vous! Hip hip Aura !
    Une pluie de commentaires qui en dit long…

    Que dire… c’est magnifique une nouvelle fois, je n’arrive jamais à vous prendre en défaut!!! Tant d’inspiration et d’inventivité dans vos textes et dans vos têtes! Je suis contente de voir l’encre couler; c’est signe que je n’ai pas trop tapé à côté;-)

    Un grand coucou à amichel et à sa douce plume qui ne tape jamais à côté;-)

    Coucou mathilde, ravie de vous revoir ici avec vos si beaux extraits. Bachelard me fait craquer à chaque fois;-)

    Jacline, tu as l’air bien intégrée à la tribu;-) Je suis heureuse que tu plaisies ici. Ta façon de faire pour te préparer à l’écriture est la bonne, je crois;-) Libère tes émotions sans trop te poser de questions.

    Phil, contente aussi de te voir retrouver ta place parmi nous; tu la mérites bien;-)

    Bienvenue Obni, merci de ton passage;-)

    Coucou Anne, plaisir de te revoir ici, bain marin bien iodé en ce moment;-) Je t’embrasse!

    Et puis Alain et Monique sont allés essaimer d’anciennes notes en beauté.
    Voici les liens et bravo à eux!
    https://blog.ossiane.photo/2007/05/04/observatoire/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2007/05/04/observatoire/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2006/05/15/2006_05_camargue/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/04/2005_04_plume/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2007/10/29/complicite/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2007/02/07/bambou/#comments

    La bise du vendredi à tous plus un petit vin blanc pour me faire pardonner!

    Ossiane

    .

  49. On a pu apprécier la fleur du couchant. On a sorti les pagaies et nagé toute la nuit dans le courant vers les ombres de la falaises. Pas question d’accoster sur ce rivage plein de rochers avec le cap’tain qui ne savait pas nager. Au petit jour, sans eau et sans biscuit, la gueule de bois brassée par la houle, on a moins gouté la fleur du petit jour. Vers onze heures on a tiré une fusée, une barquasse s’est dérouté pour nous récupérer. Arrivée sur le quai on étaient déssaoulé et pourtant on marchait encore à la mode de Penmarch.

    — un marin c’est comme son sac ça ne tient debout que quand c’est plein–
    leçon de marine que j’ai apprise entre l’Arsenal, le port de pêche, la base de Lorient-Kéroman, port louis , Ti Beudeff à Groix (il n’avait pas encore fumé – http://ile-de-groix.info/article.php3?id_article=2146) – dans un hiver à naviguer dans les embruns bretons : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lorient

    88888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888
    quais oubliés
    la froide libellule
    sur la fontaine
    est une femme
    cheveux d’or
    et or même
    la lune est un éclat de silence
    le citron vert une couleur
    les chats – des chats marrons et des pommes de pins – dans les nuages
    la femme est belle
    comme l’eau sur ta main
    ne fais pas attention
    si par hasard les passants t’interpellent
    et te disent vulgairement « hep machin vient par ici »
    sur les quais
    à LORIENT,
    hiver 1981 – 1982
    chez BRETON nous avons la côte
    tu parles bien
    c’est de l’anglais
    ça fait chic
    sommes nous amis?
    vadrouille
    sur les quais
    jusqu’à SAINT-NAZAIRE
    et la Loire
    est devenue
    Océane
    ma libellule
    ma belle iguane
    sur les quais
    c’est hiver
    odeur de saumure
    rancœur brumes
    au bord de la fontaine
    dans les paroles du vent , il y a souvent des éclairs…

    flots tumultueux des incertitudes
    en écumes ondulantes
    perdus dans les méandres des plaintes

  50. On a pu apprécier la fleur du couchant. On a sorti les pagaies et nagé toute la nuit dans le courant vers les ombres de la falaises. Pas question d’accoster sur ce rivage plein de rochers avec le cap’tain qui ne savait pas nager. Au petit jour, sans eau et sans biscuit, la gueule de bois brassée par la houle, on a moins gouté la fleur du petit jour. Vers onze heures on a tiré une fusée, une barquasse s’est dérouté pour nous récupérer. Arrivée sur le quai on étaient déssaoulé et pourtant on marchait encore à la mode de Penmarch.

    – un marin c’est comme son sac ça ne tient debout que quand c’est plein–
    leçon de marine que j’ai apprise entre l’Arsenal, le port de pêche, la base de Lorient-Kéroman, port louis , Ti Beudeff à Groix (il n’avait pas encore fumé – ) – dans un hiver à naviguer dans les embruns bretons :

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    quais oubliés
    la froide libellule
    sur la fontaine
    est une femme
    cheveux d’or
    et or même
    la lune est un éclat de silence
    le citron vert une couleur
    les chats – des chats marrons et des pommes de pins – dans les nuages
    la femme est belle
    comme l’eau sur ta main
    ne fais pas attention
    si par hasard les passants t’interpellent
    et te disent vulgairement “hep machin vient par ici”
    sur les quais
    à LORIENT,
    hiver 1981 – 1982
    chez BRETON nous avons la côte
    tu parles bien
    c’est de l’anglais
    ça fait chic
    sommes nous amis?
    vadrouille
    sur les quais
    jusqu’à SAINT-NAZAIRE
    et la Loire
    est devenue
    Océane
    ma libellule
    ma belle iguane
    sur les quais
    c’est hiver
    odeur de saumure
    rancœur brumes
    au bord de la fontaine
    dans les paroles du vent , il y a souvent des éclairs…

    flots tumultueux des incertitudes
    en écumes ondulantes
    perdus dans les méandres des plaintes

  51. >Coucou Gwen, magie de l’orient et pour tant on est en plein nord ouest. la lumière crée des mirages;-) Bien à vous!

  52. La mandarine

    Ne vit t’elle pas très entourée comme ces reines
    Que de précieuses fourrures protègent contre le froid
    Et dont le corps de jade aux formes désirables
    Ne sort qu’enveloppé d’un nuage de parfum

    Alain

  53. Eblouie par tant de beauté!
    Des mots et des images qui tourbillonnent et ouvrent les portes de l’imagination et de la sérénité!

    « Il est des soleils qui dans la mer vont mourir
    Car les reflets sur la vague ont fait trop de jeux…
    L’ombre de l’océan dessinent ses délires
    Et les lumières dansent des rondes de feu… »
    Marie

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