Sommaire de septembre 2008

Valises
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ExplOrateurs
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RéVérence
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mOi
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ipOmée
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tOnnelle
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Blanche
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CHeVeLuRe
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? Marguerite
♥ Marguerite

Chorus
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TristeSSe
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Le Journal de Voyage:

C’est la fin de l’été; les première feuilles mortes, le vent, la pluie; on bien fait de profiter des derniers beaux jours dans les champs de L’Oeil Ouvert pour s’énivrer du parfum des fleurs. C’est le retour des derniers vacanciers, le navire est à nouveau plein de passagers enthousiastes.

Bienvenue à Pierre Gagné, Bonbonze, Nigra, François, Alix, Johal ! Les noms soulignés mènent à leurs sites en cliquant dessus. Une petite visite s’impose aussi chez Pierre, Bruno, Tiago1 et Tiago2, le sid, Maria et Maria2, Fugitive, Fred, Andrée, Leila, Christine, Annick, Brigetoun, Anne, Arletteart, Pam, Olivier, Perline, Alice, Louise, lobita. Vous serez bien reçus ! Si jamais j’ai oublié un passager, faites-moi signe.

Articulation du Voyage: C’est la fin de l’aventure nomade; on dépose les VALISES pour prendre ensuite la clé des champs et se faire EXPLORATEURS de fleurs. La danseuse gitane tire sa REVERENCE. Son fil nous entraîne vers le fil de mes cheveux et mon MOI. Histoire de fil toujours avec la liane bleue de l’IPOMEE et les tiges de clématite sur la TONNELLE. Regard tourné vers le ciel bleu et les nuages qui nous emportent vers BLANCHE. La fleur immaculée annonce la blanche CHEVELURE de boules hirsutes. Le blanc toujours avec les coeurs de MARGUERITE et le CHORUS de plumets. La matière duveteuse des aigrettes blanches appelle la crinière du petit cheval blanc et sa TENDRESSETRISTESSE.

A Nath de s’envoler en belle poésie une nouvelle fois !

Doucement
Elle sort ses VALISES
MARGUERITE
Les emplit de chemises
Elle plie avec élégance
Les textures d’IPOMEES
Aux rythmes de la danse
Les odeurs du passé<
Doucement
L’automne tisse sa REVERENCE
A l’été endormi
MARGUERITE avance avec prudence
Feuilles dorées tourbillonnent
CHEVELURE hiver
MARGUERITE s’étonne
Des couleurs sur terre
Doucement
Elle chantonne des valses oubliées
Aux refrains de TRISTESSE
MARGUERITE à la saveur sucrée
Doucement
MARGUERITE se lasse
Plus de TONNELLE fleurie
De CHORUS de la vie
Doucement
MARGUERITE se délaisse
Son MOI de folies s’efface
Et sa BLANCHE jeunesse
Doucement
Sur la pointe des pieds
Elle tire les rideaux
Recherche dans ses souvenirs
De vrais éclats de rires
EXPLORATEURS
De douces heures
Doucement …

Nathalie Fiala

20 réflexions sur « Sommaire de septembre 2008 »

  1. Bravo , chère Ossiane pour ce travail qui nous charme et nous pousse au plus profond de nous -même tout cela est très stimulant et enrichit notre propre démarche
    Merci mille fois à tous aussi qui « jouaient  » le jeu
    Bien amicalement
    Arlette Arnaud

  2. «  » »Aspe, merci pour le beau lien. Je te sens moins présent qu’avant, c’est dommage ; je crois que tu t’ennuies un peu ; » » »
    ///////
    les fleurs
    les jardins de la rentée …, lointain
    n’ont pas donnés à mon coeur de lueurs aux poursuites de mes mots

  3. « Je n’ai pas reçu de poème ce mois-ci; si l’un de vous est tenté par l’aventure, qu’il me contacte. »

    Je n’ai pas saisi la règle d’écriture de cette page, pourrais-tu me l’expliquer chère Ossiane.Tu écris un texte liant l’ensemble de tes notes du mois et tu y associes un poème c’est ça?

  4. Oui, c’est cela Leila.
    J’ai proposé de l’écrire, mais si tu le souhaites, c’est possible!
    A bientôt

  5. Automne
    Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
    Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
    Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
    Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.

    L’Automne qui descend les collines voilées
    Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ;
    Et voici que s’afflige avec plus de ferveur
    Le tendre désespoir des roses envolées.

    Le vol des guêpes d’or qui vibrait sans repos
    S’est tu ; le pêne grince à la grille rouillée ;
    La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,
    Et le linge blanc claque, éperdu, dans l’enclos.

    Le jardin nu sourit comme une face aimée
    Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ;
    Seul, le son d’une enclume ou l’aboiement d’un chien
    Monte, mélancolique, à la vitre fermée.

    Suscitant des pensées d’immortelle et de buis,
    La cloche sonne, grave, au cœur de la paroisse ;
    Et la lumière, avec un long frisson d’angoisse,
    Ecoute au fond du ciel venir des longues nuits…

    Les longues nuits demain remplaceront, lugubres,
    Les limpides matins, les matins frais et fous,
    Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux
    Et de voix sonnant clair dans les brises salubres.

    Qu’importe, la maison, sans se plaindre de toi,
    T’accueille avec son lierre et ses nids d’hirondelle,
    Et, fêtant le retour du prodigue près d’elle,
    Fait sortir la fumée à longs flots bleus du toit.

    Lorsque la vie éclate et ruisselle et flamboie,
    Ivre du vin trop fort de la terre, et laissant
    Pendre ses cheveux lourds sur la coupe du sang,
    L’âme impure est pareille à la fille de joie.

    Mais les corbeaux au ciel s’assemblent par milliers,
    Et déjà, reniant sa folie orageuse,
    L’âme pousse un soupir joyeux de voyageuse
    Qui retrouve, en rentrant, ses meubles familiers.

    L’étendard de l’été pend noirci sur sa hampe.
    Remonte dans ta chambre, accroche ton manteau ;
    Et que ton rêve, ainsi qu’une rose dans l’eau,
    S’entr’ouvre au doux soleil intime de la lampe.

    Dans l’horloge pensive, au timbre avertisseur,
    Mystérieusement bat le cœur du Silence.
    La Solitude au seuil étend sa vigilance,
    Et baise, en se penchant, ton front comme une sœur.

    C’est le refuge élu, c’est la bonne demeure,
    La cellule aux murs chauds, l’âtre au subtil loisir,
    Où s’élabore, ainsi qu’un très rare élixir,
    L’essence fine de la vie intérieure.

    Là, tu peux déposer le masque et les fardeaux,
    Loin de la foule et libre, enfin, des simagrées,
    Afin que le parfum des choses préférées
    Flotte, seul, pour ton cœur dans les plis des rideaux.

    C’est la bonne saison, entre toutes féconde,
    D’adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon,
    Et de descendre en toi jusqu’au divin frisson
    De te découvrir jeune et vierge comme un monde !

    Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ;
    Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles,
    Et, nu, penché sur l’eau des heures immobiles,
    Se mire au pur cristal de son propre miroir :

    Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues,
    Des départs de vaisseaux haut voilés dans l’air vif,
    L’âpre suc d’un baiser sensuel et pensif,
    Et des soleils couchants sur des eaux inconnues…

    Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d’or)
    Magny-les-Hameaux, octobre 1894.

  6. Infiniment touchée de voir mon nom apparaître dans ta liste. Et merci pour toute cette douceur et ces sourires que tu me donnes.

    Bonne soirée Ossiane.

  7. toujours l’occasion de te remercier
    pour cet espace.
    ou l’on peut
    poser ses mots,
    poser son âme,
    poser son coeur
    et s’enrichir des autres mots, des autres coeurs et des autres âmes
    et peut être humblement participer à l’élaboration d’un monde meilleur
    fait de liberté de beauté et d’humanité
    merci Ossiane merci à chacun

    bon week end

  8. >Anne, tout le plaisir est pour moi;-)

    >marc, touchée par tes mots. Tu embellis le blog par ta chaleureuse présence et ta belle écriture

    >Nath:
    Merci pour le beau partage!

  9. Nath
    Bravo!
    Très, très jolie ton histoire de la douce Marguerite.
    J’aime beaucoup!
    Si délicat, si charmant.
    Je t’embrasse fort.
    Gros bisous.
    Ton amie
    Neyde (du Brésil)

  10. Très joli poème , mis en scène orchestrée par la subtile Marguerite !
    Bravo Nath

    > Ossiane , merci d’avoir mis mon lien dans ta liste

    > Neyde , coucou :))

    A bientôt et bonne soirée à chacun

  11. Très très joli texte Nath adorablement charpenté , un délicat cheminement
    Touchant par dessus tout, bravo

  12. Un peu de nostalgie
    Beaucoup de douceur
    Tendre saveur
    Mémoire d’odeurs
    Aussi de bruits
    Finalement
    Nous voici quiets
    Au moment de… fermer les volets.

    Merci Nath, j’ai dans le coeur quelques éclats de rire
    Tu ne le vois pas mais je suis là, à sourire !

  13. Bonjour
    semaine délètére passant de l’azur à l’éther
    en mémoire de ma tante…Marguerite, dont le dernier pétale
    a été effeuillé, en souvenir …
    bonne journée à tous

    000

    Automne

    C’est l’automne de la vie qui n’a rien d’enchanteur

    Et qui étouffe dans les dernières moiteurs

    Les sursauts de la vie mais qui laisse percer

    Des feuilles la par trop insidieuse légèreté

    C’est aussi le moment d’entamer face au temps

    Un vrai moment d’intranquille dépouillement

    La vie reflue lentement dans les membrures

    Le temps biffe rageusement de quelques ratures

    Et à la descente de sève si on s’apprête à affronter

    Des rigueurs du climat la plus constante des vérités

    Il faut savoir aussi apprécier le foisonnement des couleurs

    Celui qui voisine avec l’expression achevée des douleurs

    Et cette longue descente ne fait que commencer

    Aussi faut-il changer de vêture comme la nature

    De son côté se décide à changer de parure

    Nous ne ferons pas sauter les serrures du temps

    Qui comme les ferrures se sont mis à rouiller

    Grincent et grippent mais encore s’agrippent

    Car tant qu’il reste un petit souffle de vie

    S’accrocher à cet espoir ténu qui peut être atténue

    Le sentiment de l’inexorable qui pourtant s’accomplit

    Automne qui voit partir les gens, le moment venu

    Pas cueillis dans les ramages ni dans la fleur de l’âge

    Mais tombés sourdement au champ d’honneur de la vie

    Donneurs de vie, combattants innocents et anonymes

    Qui vont rejoindre la longue cohorte des disparus

    000

  14. Pour Thierry qui semble triste, merci pour la chanson, j’aime beaucoup le texte de Chelon « Sampa »

    On m’a nommée fée
    J’ai des mots qui parlent
    A des étrangers.

    On m’a d’étalon fougueux
    Mis une selle dorée
    De vent et de liberté.

    Certes est spacieuse
    L’aire de mes secrets
    Mais le jardin des marguerites
    A la fois immaculé et crème
    Brille de ses soleils dénudés.

    Dans les yeux de ce chien je lis
    Des pétales d’accrocs, des baisers
    Dans vos rires et vos abandons
    Vos tristesses, vos histoires pliées.

    Et mon coeur de mur de prison
    Se fait dentelle pour rassurer
    L’ami, ma compassion est vraie
    Et vos coeurs des itinéraires
    Où se sont échoués bateaux
    Aux mâts fracturés par le vent.

    A tous vos cris, vos abandons
    A toutes les fleurs blanches effeuillées
    Pour mourir sous mes yeux pixels
    Je me fais plume douce, mot urgent
    A vomir avant l’asphyxie.

    Je connais dans le vert, marron
    Le bleu ou le jaune des prunelles
    Des lectures dont peu savent secret
    Je ne sais pourquoi, ni comment
    C’est un mystère mais je vous sais.

    Dans les harems
    Sous les voiles…des prisonnières
    Dans les êtres des coeurs libres en prison
    Dans la toile, l’araignée ne pond
    Que de la rosée pour vos yeux
    Vous oubliez ainsi vos larmes
    A sa fraîcheur vaporisée.

    Moi je m’abreuve de musique
    Plus elle hurle, plus je m’oublie
    Saoûlée d’opalescentes matinales
    Et de correspondance musicale.

    Ecrivez encore que je lise
    Publiez de nouvelles images
    Je ne promets pas d’être sage
    J’ai oublié ma muselière
    Dans les remous des sociétés.

    Vous passagers en rase campagne
    Vous ai retrouvés sans armure
    Et vos fractures sur des épis
    Avec vos larmes dans les sillons.

    Je me suis assis sur la tombe
    Cent pas et puis s’en va
    Avec mon air de chien battu
    Une marguerites me tombe du ciel
    J’ai refusé de l’effeuiller.

  15. Un texte Que j’ai piqué chez Pierre qui écrit de très beaux textes.

    Que reste-t-il d’un être cher
    lorsqu’il nous a quittés?
    Au-delà du silence et de la peine,
    au-delà du vide de l’absence,
    que reste-t-il?

    Il reste dans le coeur
    comme une empreinte.
    Par le vide qu’elle crée,
    la mort révèle
    l’essence de l’être.
    Son absence révèle
    l’essence de sa présence,
    le sens du message
    qu’il nous laisse.

    Il nous dit ainsi
    de quoi il a vécu.
    Il laisse
    au plus profond de nous
    un héritage ,
    une étreinte d’amour
    de son âme à la nôtre.

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