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Le Journal de Voyage:
C’est la fin de l’été; les première feuilles mortes, le vent, la pluie; on bien fait de profiter des derniers beaux jours dans les champs de L’Oeil Ouvert pour s’énivrer du parfum des fleurs. C’est le retour des derniers vacanciers, le navire est à nouveau plein de passagers enthousiastes.
Bienvenue à Pierre Gagné, Bonbonze, Nigra, François, Alix, Johal ! Les noms soulignés mènent à leurs sites en cliquant dessus. Une petite visite s’impose aussi chez Pierre, Bruno, Tiago1 et Tiago2, le sid, Maria et Maria2, Fugitive, Fred, Andrée, Leila, Christine, Annick, Brigetoun, Anne, Arletteart, Pam, Olivier, Perline, Alice, Louise, lobita. Vous serez bien reçus ! Si jamais j’ai oublié un passager, faites-moi signe.
– Articulation du Voyage: C’est la fin de l’aventure nomade; on dépose les VALISES pour prendre ensuite la clé des champs et se faire EXPLORATEURS de fleurs. La danseuse gitane tire sa REVERENCE. Son fil nous entraîne vers le fil de mes cheveux et mon MOI. Histoire de fil toujours avec la liane bleue de l’IPOMEE et les tiges de clématite sur la TONNELLE. Regard tourné vers le ciel bleu et les nuages qui nous emportent vers BLANCHE. La fleur immaculée annonce la blanche CHEVELURE de boules hirsutes. Le blanc toujours avec les coeurs de MARGUERITE et le CHORUS de plumets. La matière duveteuse des aigrettes blanches appelle la crinière du petit cheval blanc et sa TENDRESSETRISTESSE.
A Nath de s’envoler en belle poésie une nouvelle fois !
Doucement
Elle sort ses VALISES
MARGUERITE
Les emplit de chemises
Elle plie avec élégance
Les textures d’IPOMEES
Aux rythmes de la danse
Les odeurs du passé<
Doucement
L’automne tisse sa REVERENCE
A l’été endormi
MARGUERITE avance avec prudence
Feuilles dorées tourbillonnent
CHEVELURE hiver
MARGUERITE s’étonne
Des couleurs sur terre
Doucement
Elle chantonne des valses oubliées
Aux refrains de TRISTESSE
MARGUERITE à la saveur sucrée
Doucement
MARGUERITE se lasse
Plus de TONNELLE fleurie
De CHORUS de la vie
Doucement
MARGUERITE se délaisse
Son MOI de folies s’efface
Et sa BLANCHE jeunesse
Doucement
Sur la pointe des pieds
Elle tire les rideaux
Recherche dans ses souvenirs
De vrais éclats de rires
EXPLORATEURS
De douces heures
Doucement …
Bravo , chère Ossiane pour ce travail qui nous charme et nous pousse au plus profond de nous -même tout cela est très stimulant et enrichit notre propre démarche
Merci mille fois à tous aussi qui « jouaient » le jeu
Bien amicalement
Arlette Arnaud
« » »Aspe, merci pour le beau lien. Je te sens moins présent qu’avant, c’est dommage ; je crois que tu t’ennuies un peu ; » » »
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les fleurs
les jardins de la rentée …, lointain
n’ont pas donnés à mon coeur de lueurs aux poursuites de mes mots
Merci Ossiane pour se partage !
« Je n’ai pas reçu de poème ce mois-ci; si l’un de vous est tenté par l’aventure, qu’il me contacte. »
Je n’ai pas saisi la règle d’écriture de cette page, pourrais-tu me l’expliquer chère Ossiane.Tu écris un texte liant l’ensemble de tes notes du mois et tu y associes un poème c’est ça?
Oui, c’est cela Leila.
J’ai proposé de l’écrire, mais si tu le souhaites, c’est possible!
A bientôt
Automne
Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.
L’Automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ;
Et voici que s’afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.
Le vol des guêpes d’or qui vibrait sans repos
S’est tu ; le pêne grince à la grille rouillée ;
La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,
Et le linge blanc claque, éperdu, dans l’enclos.
Le jardin nu sourit comme une face aimée
Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ;
Seul, le son d’une enclume ou l’aboiement d’un chien
Monte, mélancolique, à la vitre fermée.
Suscitant des pensées d’immortelle et de buis,
La cloche sonne, grave, au cœur de la paroisse ;
Et la lumière, avec un long frisson d’angoisse,
Ecoute au fond du ciel venir des longues nuits…
Les longues nuits demain remplaceront, lugubres,
Les limpides matins, les matins frais et fous,
Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux
Et de voix sonnant clair dans les brises salubres.
Qu’importe, la maison, sans se plaindre de toi,
T’accueille avec son lierre et ses nids d’hirondelle,
Et, fêtant le retour du prodigue près d’elle,
Fait sortir la fumée à longs flots bleus du toit.
Lorsque la vie éclate et ruisselle et flamboie,
Ivre du vin trop fort de la terre, et laissant
Pendre ses cheveux lourds sur la coupe du sang,
L’âme impure est pareille à la fille de joie.
Mais les corbeaux au ciel s’assemblent par milliers,
Et déjà, reniant sa folie orageuse,
L’âme pousse un soupir joyeux de voyageuse
Qui retrouve, en rentrant, ses meubles familiers.
L’étendard de l’été pend noirci sur sa hampe.
Remonte dans ta chambre, accroche ton manteau ;
Et que ton rêve, ainsi qu’une rose dans l’eau,
S’entr’ouvre au doux soleil intime de la lampe.
Dans l’horloge pensive, au timbre avertisseur,
Mystérieusement bat le cœur du Silence.
La Solitude au seuil étend sa vigilance,
Et baise, en se penchant, ton front comme une sœur.
C’est le refuge élu, c’est la bonne demeure,
La cellule aux murs chauds, l’âtre au subtil loisir,
Où s’élabore, ainsi qu’un très rare élixir,
L’essence fine de la vie intérieure.
Là, tu peux déposer le masque et les fardeaux,
Loin de la foule et libre, enfin, des simagrées,
Afin que le parfum des choses préférées
Flotte, seul, pour ton cœur dans les plis des rideaux.
C’est la bonne saison, entre toutes féconde,
D’adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon,
Et de descendre en toi jusqu’au divin frisson
De te découvrir jeune et vierge comme un monde !
Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ;
Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles,
Et, nu, penché sur l’eau des heures immobiles,
Se mire au pur cristal de son propre miroir :
Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues,
Des départs de vaisseaux haut voilés dans l’air vif,
L’âpre suc d’un baiser sensuel et pensif,
Et des soleils couchants sur des eaux inconnues…
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d’or)
Magny-les-Hameaux, octobre 1894.
Infiniment touchée de voir mon nom apparaître dans ta liste. Et merci pour toute cette douceur et ces sourires que tu me donnes.
Bonne soirée Ossiane.
toujours l’occasion de te remercier
pour cet espace.
ou l’on peut
poser ses mots,
poser son âme,
poser son coeur
et s’enrichir des autres mots, des autres coeurs et des autres âmes
et peut être humblement participer à l’élaboration d’un monde meilleur
fait de liberté de beauté et d’humanité
merci Ossiane merci à chacun
bon week end
>Anne, tout le plaisir est pour moi;-)
>marc, touchée par tes mots. Tu embellis le blog par ta chaleureuse présence et ta belle écriture
>Nath:
Merci pour le beau partage!
Nath
Bravo!
Très, très jolie ton histoire de la douce Marguerite.
J’aime beaucoup!
Si délicat, si charmant.
Je t’embrasse fort.
Gros bisous.
Ton amie
Neyde (du Brésil)
Très joli poème , mis en scène orchestrée par la subtile Marguerite !
Bravo Nath
> Ossiane , merci d’avoir mis mon lien dans ta liste
> Neyde , coucou :))
A bientôt et bonne soirée à chacun
Très très joli texte Nath adorablement charpenté , un délicat cheminement
Touchant par dessus tout, bravo
Ton partage est fort beau, nath, merci, je le relis encore avec plaisir et en le comprenant plus, il est si dense…
et en remontant en haut de page, je vois que tu as écrit un texte, Nath, merci encore, je le lis…
Un peu de nostalgie
Beaucoup de douceur
Tendre saveur
Mémoire d’odeurs
Aussi de bruits
Finalement
Nous voici quiets
Au moment de… fermer les volets.
Merci Nath, j’ai dans le coeur quelques éclats de rire
Tu ne le vois pas mais je suis là, à sourire !
émouvant…du temps se passe…et Marguerite… elle vit…
Bonjour
semaine délètére passant de l’azur à l’éther
en mémoire de ma tante…Marguerite, dont le dernier pétale
a été effeuillé, en souvenir …
bonne journée à tous
000
Automne
C’est l’automne de la vie qui n’a rien d’enchanteur
Et qui étouffe dans les dernières moiteurs
Les sursauts de la vie mais qui laisse percer
Des feuilles la par trop insidieuse légèreté
C’est aussi le moment d’entamer face au temps
Un vrai moment d’intranquille dépouillement
La vie reflue lentement dans les membrures
Le temps biffe rageusement de quelques ratures
Et à la descente de sève si on s’apprête à affronter
Des rigueurs du climat la plus constante des vérités
Il faut savoir aussi apprécier le foisonnement des couleurs
Celui qui voisine avec l’expression achevée des douleurs
Et cette longue descente ne fait que commencer
Aussi faut-il changer de vêture comme la nature
De son côté se décide à changer de parure
Nous ne ferons pas sauter les serrures du temps
Qui comme les ferrures se sont mis à rouiller
Grincent et grippent mais encore s’agrippent
Car tant qu’il reste un petit souffle de vie
S’accrocher à cet espoir ténu qui peut être atténue
Le sentiment de l’inexorable qui pourtant s’accomplit
Automne qui voit partir les gens, le moment venu
Pas cueillis dans les ramages ni dans la fleur de l’âge
Mais tombés sourdement au champ d’honneur de la vie
Donneurs de vie, combattants innocents et anonymes
Qui vont rejoindre la longue cohorte des disparus
000
Pour Thierry qui semble triste, merci pour la chanson, j’aime beaucoup le texte de Chelon « Sampa »
On m’a nommée fée
J’ai des mots qui parlent
A des étrangers.
On m’a d’étalon fougueux
Mis une selle dorée
De vent et de liberté.
Certes est spacieuse
L’aire de mes secrets
Mais le jardin des marguerites
A la fois immaculé et crème
Brille de ses soleils dénudés.
Dans les yeux de ce chien je lis
Des pétales d’accrocs, des baisers
Dans vos rires et vos abandons
Vos tristesses, vos histoires pliées.
Et mon coeur de mur de prison
Se fait dentelle pour rassurer
L’ami, ma compassion est vraie
Et vos coeurs des itinéraires
Où se sont échoués bateaux
Aux mâts fracturés par le vent.
A tous vos cris, vos abandons
A toutes les fleurs blanches effeuillées
Pour mourir sous mes yeux pixels
Je me fais plume douce, mot urgent
A vomir avant l’asphyxie.
Je connais dans le vert, marron
Le bleu ou le jaune des prunelles
Des lectures dont peu savent secret
Je ne sais pourquoi, ni comment
C’est un mystère mais je vous sais.
Dans les harems
Sous les voiles…des prisonnières
Dans les êtres des coeurs libres en prison
Dans la toile, l’araignée ne pond
Que de la rosée pour vos yeux
Vous oubliez ainsi vos larmes
A sa fraîcheur vaporisée.
Moi je m’abreuve de musique
Plus elle hurle, plus je m’oublie
Saoûlée d’opalescentes matinales
Et de correspondance musicale.
Ecrivez encore que je lise
Publiez de nouvelles images
Je ne promets pas d’être sage
J’ai oublié ma muselière
Dans les remous des sociétés.
Vous passagers en rase campagne
Vous ai retrouvés sans armure
Et vos fractures sur des épis
Avec vos larmes dans les sillons.
Je me suis assis sur la tombe
Cent pas et puis s’en va
Avec mon air de chien battu
Une marguerites me tombe du ciel
J’ai refusé de l’effeuiller.
Merci leila
c’est très beau
Un texte Que j’ai piqué chez Pierre qui écrit de très beaux textes.
Que reste-t-il d’un être cher
lorsqu’il nous a quittés?
Au-delà du silence et de la peine,
au-delà du vide de l’absence,
que reste-t-il?
Il reste dans le coeur
comme une empreinte.
Par le vide qu’elle crée,
la mort révèle
l’essence de l’être.
Son absence révèle
l’essence de sa présence,
le sens du message
qu’il nous laisse.
Il nous dit ainsi
de quoi il a vécu.
Il laisse
au plus profond de nous
un héritage ,
une étreinte d’amour
de son âme à la nôtre.