Manhattan

Manhattan

Jardin romantique, un décor de cinéma, déclaration d'amour

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Jardin romantique
un décor de cinéma
déclaration d’amour

 Des souvenirs joyeux de Manhattan, la fontaine de Trévise de la Dolce Vita, un film projeté en plein air et bien sûr l’envers du décor; voici donc quatre approches liées au cinéma ou au cinéma de façade. Ce sont celles de Noisette que je suis ravie d’accueillir sur cette page, Maria-D, Pierre (2) et Sven.

Ces mots Manhattan me font danser au souvenir
qu’il évoque d’un lointain pays lointain en allé.
Cela emméne le rêve d’un impossible retour
Comme cet exil chevillé au coeur
qui te fait chaque jour te lever.
Pays lointain de mon enfance,
pays de mes amours en forme d’espoir.

Noisette

Tours infernales
En cascades nocturnes
La Dolce Vita

Maria-D

Cinéma en plein air
Ecran géant
Des oiseaux s’bécotent
Dans les arbres
Bande son
Générique
Panne de lumière
La ville dans le soir

Pierre (2) (son blog)

L’envers du décor…

Dans les premiers frissons du soir
les mots bientôt vont prendre fin
la nuit nous tient entre ses mains
gantée de velours noir…

Un rayon de lune glisse sur les murs
s’attarde aux portails qui se ferment
une larme roule sous nos paupières
de l’autre côté du miroir…

Fragile, mon rêve se souvient encore
qu’il fut un si long temps derrière moi
où la nuit nous berçait entre ses bras
comme aux cales des bateaux…

L’épine de la peur est dans nos mots
l’éclat du verre nous entaille le coeur
nous courons pieds nus sur des dalles
glacées de marbre noir…

Sven

Temps

Temps

Coeur électrique, ton pouls bat la mesure à grande vitesse

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, de haut en bas, centre.

Coeur électrique
ton pouls bat la mesure
à grande vitesse

Le thème du Temps se prête à toutes sortes de déclinaisons poétiques. Un coeur qui bat, le temps qui passe, le temps d’aimer, le temps suspendu, chaque chose en son temps. Voici celles de Candide, Annick, Pierre (2) et Chris.

pulse pulse mon coeur
d’instant en instant
de jour en nuit
de mois en mois

pulse pulse mon coeur
se suivent les saisons
qui colorent les années

pulsent pulsent nos coeurs
instant rencontre
de nos deux mosaïques inachevées

Candide

Le temps sourit sa révérence
Le coeur content
Il semble avoir beaucoup d’aisances
Mais c’est un enfant le temps

Qui découvre son jour
Avec beaucoup d’amour

Il marche son pas
Le trouve si rapide le temps
Qui amasse les secondes en grand tas
Et pourtant il est tout aussi lent

Annick (son blog)

Ton coeur si vite
Bat la mesure
De son amour
La démesure

Pierre (2) (son blog)

Le temps suspendu
Le temps de le dire
Et c’est déjà la nuit
Au jour succède
Electrique s’illumine
Pulsation cent-vingt
Ville lumière
Vitesse illimitée
Le coeur à tout rompre

Pierre (2) (son blog)

Le temps ne fait que passer
On ne peut l’acheter, le voler
Avec le temps, on apprend à aimer
A donner, à pardonner, à consoler !

A chaque chose en son temps
Cette nostalgie du monde d’antan
Qu’adviendra-t-il alors dans dix ans ?
Saisir le passé, savoir évoluer au présent !

Laisser ces quelques vers en guise de buis
Demain, il sera trop tard car le temps s’enfuit
Si vite, on ne peut le saisir alors tel est pris !
Le silence du temps, un soupir de notre vie !

Il faudrait avoir deux vies pour vivre intensément
Apprendre à se former, à travailler ; bref, les rudiments
Apprendre aussi à s’éveiller au monde, à caresser le temps
Il n’a pas d’odeur, pas de couleurs, et jamais il ne ment !

Chris (son site)

Gouffre

Gouffre

Ligne de faille dans les fibres de l'intime, chambre d'échos

Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche.

Ligne de faille
dans les fibres de l’intime
chambre d’échos

Trois beaux poèmes teintés d’amour, de désir et de sensualité ont jailli de manière inattendue de ce gouffre effrayant. Ce sont ceux de Brigetoun, Feu Roméo et Nigra .

un trait de lumière
entre des blocs d’ombre
et puis, un baiser

Brigetoun (son blog)

Et je glisse
et je coule
Russe montagne de désirs
en apnée
océan de lumières

Feu Roméo

Liberté de désirer
Corps contre corps
Plaisir

Liberté d’écrire
Mot contre mot
Joute

Liberté d’exprimer
Déraison contre raison
Passion

Au virtuel on peut le tout
Au réel on peut le moins

Pourquoi ne pas oser…
Inversion de tendance…

Nigra

Echafaudage

Echafaudage

En haut des marches, sur les fils d'une histoire, construction de soi

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

En haut des marches
sur les fils d’une histoire
construction de soi

Les poètes bâtisseurs ont déposé de si beaux et nombreux poèmes sur cette note que je vous propose un florilège d’approches différentes tant il est difficile de départager. Voici celles de Pierre b, Pierre (2), Sven, Johal et amichel.

Miroir..mon beau miroir..dis moi quelle est la plus belle de tout le pays..? Elle avait ce long cou fragile des girafes …qu’elle tendait pour attraper on ne sait quelle feuille de verre ou d’acier..Son ossature était si légère que l’on croyait voir ..à travers son corps…des éclats de ciel et de lumière…Elle se glissait entre les arbres d’un pas souple et cadencé.. Elle portait une robe jaune..délicatement tachetée..Elle me faisait voyager..rêver…au fil du temps et de l’histoire…..

Pierre-b

Elève-toi, mon fils, répétait le père !
Mais l’ascenseur social ne fonctionne plus
La grue fait le pied
L’univers est fini
Il n’y a plus de place
Pour se construire.

Pierre (2) (son blog)

Dans la porosité du marbre
dans la verticalité du verre
à l’oblique crépusculaire…

Dans les moulures de la pierre
dans le squelette rouillé du fer
une écharde de lumière…

Sven

Le craquement des cieux sur la ville muette
Découpe le quotidien.
Verre, acier, ouvriers métalliques,
L’humain est enterré…
Là, pourtant, paroi incompressible d’émotion,
Tu accroches, toi, la soudaine existante,
Une fleur
Un sourire d’enfant
Une étoile
Sur le sable oublié des miroirs confondus.
La faille.
Création, toujours, tu reprends tes droits
D’espoir.

Johal

Dans la jungle des villes
Les lianes sont des fils d’acier
Pas d’arbres au sang rouge
Des cages de verre et de confort
Des fauves traqués s’y morfondent
Qui nous ressemblent
Dans la peur et la férocité
Parfois des orchidées
Des beautés explosives
De sons et de couleurs
Qui font chanter l’espace
L’innocence fragile
Sur le noir macadam
Et un cœur funambule
Qui traverse la nuit bleue
Tout en haut des échafaudages
Saltimbanque orphelin de la lune
Mais le rêve est réel
Qui vole les trésors des étoiles
Pour bâtir des palais
De légendes et d’histoires
Dans le chaos de pierre et de métal
L’espoir sans souci du vertige
Monte à l’assaut du ciel
Les bâtisseurs de vie
Ne renoncent pas
Aux cités du soleil

amichel

Train de nuit

Train de nuit

Train de nuit

Train de nuit

Regard aveugle, voyage en compartiment, wagon des rêves

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Regard aveugle
voyage en compartiment
wagon des rêves

 Tant de beaux poèmes sur cette note que le choix fut vraiment cornélien; je pense à Annick, Sven, amichel, Chris. Voici donc les morceaux choisis de Fred, Bernard et Patricio qui se sont aventurés sur des voies de traverse.

voie de garage
distorsion du train de vie
le point aveugle

Fred

cases mémoires
échiquier des lumières
piano des rêves

Fred

Tu peux prendre le train
Moi je m’en vais à pied
Voyageur de marelle
Coureur à cloche-pied
Et nos vies parallèles
L’un à côté de l’autre
Sont de verre ondulé
Au jeu de dominos
Basculés bousculés
Je te vois déformée
Au clavier du piano
Je te touche tantôt
A la blanche à la noire
Je cours sur les pavés
Gris d’acier gris bleuté
Je rêve sectionné
Tranches d’arbres emboîtées
Oublieux du carrosse
Amaurose
Fumées

Bernard

Larmes de crocodile

Les perles de tes dents
Les nuages de tes sourcils
Le rouge à lèvres englouti

De charbon et de vapeur
Des traînes de fumée
Entouraient le paradis

Quinze mille kilomètres plus tard
Trois vies plus loin
Je ne regrette toujours plus rien

Aux perles du souvenir
Aux nuages de l’oubli
A ton rouge sang dans mon esprit

Patricio

Offrande

Offrande

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour voir le panoramique
Offrande

Offrande

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Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche, droite, centre
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De ta ramure
Tu enlaces mes pensées
Bel Arbre de Vie

 

Photo prise au Parc Monceau.

Après quelques avaries en passe d’être réparées, L’Oeil Ouvert est en mesure de lever l’ancre. Il quitte enfin son port d’attache pour de nouveau partager, rêver et voyager en poésie. Bien contente de vous retrouver. Merci pour vos encouragements.

 

Après-midi sur l’herbe

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour voir le panoramique.
Parc Monceau

Le jardin public diffuse ses arômes, les gens se baignent.

* Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Le jardin public
Diffuse ses arômes
Les gens se baignent

* Photo prise au Parc Monceau.

* Prochaine publication dimanche soir au mieux. Attendez-vous à des problèmes d’accès à L’Oeil Ouvert dans la journée de dimanche et peut-être plus longtemps.
Les blogs du Monde vont être transférés sur une une autre plateforme d’édition.