Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Lignes de force contre tes flancs marine, je m'y cramponne

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Lignes de force
contre tes flancs marine
je m’y cramponne

Photos prises du côté de Macinaggio dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Passion, volupté, amour et sensualité à fleur d’eau dans les poèmes de trois sirènes; ceux de Johal, Alix et Claudie.

Ocre indigo et céladon :
Dans l’océan multicolore,
J’ai vu se poser les passions
Des Cieux amants aux yeux d’aurore…

Dans l’océan multicolore,
Se mélange la déraison
Des Cieux amants aux yeux d’aurore
Et des liquides frondaisons.

Se mélange la déraison
Des tons de vent que l’azur dore
Et des liquides frondaisons :
Le soupir des flots s’évapore.

Des tons de vent que l’azur dore
Caressent l’écume coton ;
Le soupir des flots s’évapore :
Ocre indigo et céladon.

Johal

Il est un lieu
Où même le ciel s’attarde
Entre aube et éternité
Tout ahuri d’avoir touché l’espace

D’un reflet aigue marine
Où glissent les symboles
La musique des arbres s’aliène les parfums
Les nuages sont ailleurs…

Cernée de plénitude
La rupture fantasque d’une mer de cobalt
Dépose sa lumière
Définit les mouvements l’alibi d’un voyage
Entre silence et danse
La houle se délasse sur une gorge d’azur

Il est un lieu
Entre peau et murmure
Où les îles se déplacent
Au gré des transhumances
Où même la volupté s’imagine des fables
Des ruptures fantasques
Les sens parlent de silence

Alix

Nudité,transparence
Volupté des sens
Mes flancs balancent
Entre tes bras,
Une contredanse
Les flots rutilent
Je suis sirène
Les vagues bleutées m’enroulent
Sur les ondes magnétiques
De ton corps frénétique
Des flots intenses,
Une chaloupe qui tangue
Mon corps chavire
Tes bras se déploient
Et, je navigue, cheveux en vagues
Tes caresses
Une plainte
Mon trouble
Ma fougue
Tes bras noueux
Un surplomb soyeux
Je dérive dans tes yeux
Transparence
Transcendance
Une symphonie de bleus
Orchestre nos ébats
Et rythme la java
Des coussins de douceur
De satin et de soie,
Ondoient…..
Langueur
Transparence,
Sensualité
De sirène,
Sortilège
Je deviens femme
L’irréel devient réalité

Claudie

Océan

Océan

Océan

Océan

Stries de la mémoire, origine du monde, un arbre de vie

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

Stries de la mémoire
origine du monde
un arbre de vie

Photos prises au Cap Corse.

Le choix fut très difficile face à cette profusion de beaux écrits. Je vous propose les trois poèmes de Pierre b, Candide et Sarah à qui je souhaite la bienvenue parmi nous. Ces évocations sont liées à l’océan par la couleur turquoise, la mémoire et le silence.

Turquoise…tes cernes dans le creux de la mer..
Légère..cette ombre qui trouble l’atmosphère..
Etrange..ce bouquet au feuillage par le vent et le soleil..emporté..

Légère..ta robe par le désir..oubliée..
Turquoise..les reflets de tes yeux sur les vagues florifères..
Etrange..ce souvenir dans les eaux par nos larmes..noyé..

Etrange..notre rocher et ses formes..par le temps et le vent érodé..
Légère…la brise qui nous tient enlaçés…
Turquoise..sur ta main..et l’anneau..la pierre qui s’est invitée..

Pierre b

Abrupt
chemin difficile et rude
cette peine qui plombe.

Dans l’océan de la mémoire,
gouffres,
passent comme un lent et lourd troupeau d’éléphants.

Le vent et les vagues rident la surface,
Le buisson de verdure frémit sous la caresse.

La vie dans le souffle,
la vie dans la vague,
la vie dans ce qui pousse,
la vie aussi dans le bon du passé et dans la douleur de l’absence.

La vie, cet instant entre hier et demain.

L’arbre de vie refleurira-t-il?

Candide

Citadelle du silence
Sans fossé ni pont levis
La mer rampe sur les galets
Déluge d’éclats de volupté
D’une houle acérée comme celui de l’écho
Forteresse inébranlable
Sous des brouillards perdus
Elle balance les amarres sur le calme du port
De sa corde à secrets
Elle couvre la cicatrice
Du désir qui se perd
D’une ligne en équilibre
Adossée au rocher
D’un étrange matin blanc
Entre vagues et rivage
L’indicible souffle d’un vent d’été
A pas comptés si léger
Virevolte sur les voiliers
Comme cette promesse d’îles
Et ses fleurs de frangipaniers
S’accordent au langage de lumière
On habite dans l’immense couleur
Dans ce bleu sans tâche
Douce lueur titubante de fatigue
De ces vagues qui se perdent
Sans lasser l’horizon
Comme la goutte du matin
S’égare sur le brin de la feuille
Sur une ligne d’élégance
D’un oiseau de passage.
Entre les matins crémeux
Et les soirs émouvants
L’océan se découd au rythme des reflets
Une migration si lente
Qu’il arrive parfois
Tout au bout du chenal
Que l’on entende alors
Les marins égarés sur le puzzle du temps

Sarah

Buvard

Buvard

Tour Gênoise

Tour Gênoise du Cap Corse

L'encrier vide, le sillage d'une plume, le bleu éternel

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

L’encrier vide
le sillage d’une plume
le bleu éternel

La tour gênoise de Losse sur la côte est du Cap Corse. Voir la Carte de Corse

La Corse est composée de la Haute-Corse et de la Corse du sud. Je vous emmène donc faire le tour du Cap Corse par la route la plus accidentée de l’île. Ca se corse comme dirait Fred;-)
C’est une route étroite et sinueuse de 110 kms de long. Pas question d’y rouler à plus de 30 kms à l’heure, surtout dans la partie occidentale car les hautes montagnes recouvertes de maquis plongent à pic dans la mer. Beauté, vertige et émotions fortes garanties.
Rondes ou carrées, il subsiste environ 80 tours gênoises réparties sur le pourtour de l’île. Le Cap Corse en compte une trentaine parmi les mieux conservées. Elles ont été construites au 16ème et 17ème siècle pour se protéger des pirates.
Pour en savoir plus

Parmi toutes les nuances subtiles de bleus qui émaillent vos poèmes, j’ai choisi les quatre bleus de Fred, Neyde, Johal et Nigra. Les bleus de l’amer, le bleu de la mer, le bleu de l’infini, le bleu de l’amour.

voile à l’horizon
le bleu des vagues à l’âme
chavirer l’amer

Fred (son site)

Beau paysage
Mais, en jour d’orage
Quand la Tour Gênoise
Se met en noise
Avec le vent,
À ce moment
Perd son bleu la mer
Et le bateau s’en va
Prendre port là-bàs

Neyde

Bleu dans bleu
Mer dans mer
Ciel dans ciel
Eau dans nuées
Bas en haut
Tout et rien
Mélange des genres
Méli-mélo d’anges
Aux ailes d’azur et de flots
Et,
Entre deux vertiges,
Une voile perdue,
Vestale de vent et d’infini…

Johal

Une voie pour leurs délires
Blanche issue

Une tour pour leurs secrets
Grise désir

Une mer pour leur plongeon
Bleue plaisir

Un lit de roches pour leur union
Indiscible passion

Un silence qui hurle leur bien être

Alors?
Pourquoi pleurent ils?

D’en avoir trop Rêvé…
D’avoir goûté un instant au Bonheur Intégral…
De n’avoir pas osé…

Nigra

Lagune

Laqune

Frêle équilibre sur le ruban de sable, terre sauvage

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.

Frêle équilibre
sur le ruban de sable
terre sauvage

Au sud de Bastia, l’étang de Biguglia qui est le plus grand étang de Corse. C’est une réserve naturelle qui abrite des milliers d’oiseaux.
Pour en savoir plus Voir la carte de la Corse

Terre sauvage, langue de sable, camaïeu de gris, vert et bleu. Les regards de Marline, Brigetoun, Olivier et Claudie s’étirent infiniment pour se fondre en beauté dans l’eau argentée.

terre sauvage
camaïeu gris perlé
étendue parfumée
le premier souffle du mystère

Marline

étalement plat,
eaux et langues de terre,
en camaIeu gris.
Campées dans la lumière,
les chèvres veillent,
sentinelles anciennes,
des terres brutes

Brigetoun (son blog)

Emerveillé, un panorama vertigineux,
Quelques nuages se prélassent,
Un chamois s’efface,
Illusions d’un homme heureux,
L‘étang d’un bleu turquoise,
Inespéré d’être si haut perché,
Balade escarpée,
Rentrons le ciel me toise,
Et soudain l’orage a grondé…

Olivier (son blog)

Etang ou lagune
Splendide
Somptueuse
Par sa majesté
Tes eaux bleutées
Où le regard se perd,
Verre d’eau de vert
Gardé jalousement
Par les bouquetins
Jettant un regard placide
Et olympien
Sur ta douceur ouatée
Longue frange glaciale
Si figée, presque irréelle
Rêve des touristes
En quête d’absolu
Et des écologistes
Lagune classée
Parmi les sites naturels
A préserver
Tu ressembles
A un décor
De conte de fée

Claudie

Banc public

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Banc public

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Banc public

Fraîcheur limpide sous l'ombre dévorante, les doutes noyés

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.

Fraîcheur limpide
Sous l’ombre dévorante
Les doutes noyés

Une pensée affectueuse à Anne-Marie qui a appris la triste nouvelle hier. A la mémoire de son amie Michelinee disparue brutalement il y a plusieurs années. Anne-Marie souhaite mettre en garde sur le pouvoir des mots qui peut être à la fois précieux et destructeur.

Je dépose ce soir ces quelques tristes vers en mémoire d’une amie dont j’apprends le suicide. Je les dépose aux pieds de ces passants qui sans doute n’ont rien vu, n’y sont pour rien. Personne n’y a rien vu, personne n’y est pour rien, mais chacun aurait pu, s’il avait su. Nul ne saura la goutte de mot qui a fait déborder le vase, peut-être même pas celui ou celle qui l’a prononcé. Nul ne saura la douleur qui fait sauter par la fenêtre. Que nul n’oublie jamais combien l’humain est fragile, ni avec quelle précaution il faut le manier. Je dépose ce cri sur un site ami, dont je connais la résonnance. Je les dépose, je vous les offre, je les lui offre.

E pericoloso sporgesi

Elle a aimé la vie
Sans détour, tendrement,
Elle voulait de la vie
De l’amour, follement…
Quand la vie la trompait
Elle savait le pardon,
Quand l’amour lui manquait
Elle fuyait ses démons.
Un jour sans le savoir
Un amour, un ami
Porteur de ses espoirs
L’a vaincue, l’a trahie.
Par la fenêtre ouverte
La mort l’a appelée;
Lugubre pirouette,
Une femme a sauté.
Les mots sont assassins
Quand ils sont malheureux
Et jamais ne prévient
Le grand saut de l’adieu.
Prenons garde à nos dits
Au mal qu’ils peuvent faire
Et à certains non-dits
Tueurs involontaires.

Anne-Marie

Photos prises à Côme (Lombardie).

Torpeur

Jardins de la Villa Olmo à Côme

Les bancs somnolent, un pigeon impassible, c'est l'heure des rêveurs

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite, haut.

Les bancs somnolent
Un pigeon impassible
C’est l’heure des rêveurs

Ce jour-là, une chaleur écrasante, un silence et un soleil de plomb. Les poèmes d’Annie-Claude, Fugitive et Pierre (2) se font l’écho de mes sensations.

Pigeon aux aguets
Invitation chuchotée
Sieste programmée.

Annie-Claude

Silence calciné
Dans la noire touffeur des ailes
Le désir suffoque

Fugitive

C’est l’heure grise
Qui me grise

Au loin la brume agonise
Pas même un brin de brise
Le lac avec le vent pactise

C’est l’heure grise
Qui me grise

Seule la rêverie est permise
Immobile sans balise
Sur le banc poétise

C’est l’heure grise
Qui m’enlise

Pierre (2)

Photos prises dans les jardins de la Villa Olmo à Côme.

Rivière

La Dordogne

Le lit des songes, nuages en cavale, le temps défile

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Le lit des songes
Nuages en cavale
Le temps défile

Un petit coup de projecteur vers les beaux poèmes de MTO et d’Anne-Marie, axés sur les nuages et le vent qui viennent de la mer.

Nuages conquérants
Enfants de la mer
Nuages séduisants
Pères de la rivière.

MTO

Vent

Tu caresses la vague qui nous murmure son chant d’amour éternel,
Magie de nos vieux rêves, de nos secrets bercés par le tendre ressac;
Quand la mer est miroir et reflète à l’infini nos pas sur le sable,
Franges de lune, perles d’étoiles, douceur d’une nuit d’été…
Tu fais danser les ombres des arbres, vibrer de joie les feuilles dorées,
Flamboyer les fougères, luire la mousse gorgée de fraîche rosée,
Dans la forêt bruissante d’oiseaux qui s’éveillent au soleil du matin,
Chant de la lande, chant des collines, célébration de l’automne…
Et, quand l’hiver arrive, chargé de froid, de nuit, de nuages et de pluie,
Les parfums de la terre endormie se taisent sous la neige qui soupire,
Ta musique nous berce d’espoir, attente du retour du printemps,
Vent de lumière, vent de poésie, vent, symphonie de nos cœurs…

Anne-Marie

Photos de la Dordogne à Branes.

Réveil

Réverbère

La Dordogne

Pupilles dorées, aurore en accroche-coeur, elle ouvre les yeux

Lecture du Haïku Calligramme: haut, centre, bas.

Pupilles dorées
Aurore en accroche-coeur
Elle ouvre les yeux

Petit matin calme rempli de promesses. La douceur au rendez-vous dans les poèmes de Fanou, Annick et Neyde.

Ce matin là,
Couleur aurore, fin d’une nuit,
Nos corps parfumés du frais lilas,
Assouvis de caresses, loin du bruit,
Tous ces mots murmurés tout bas
Ce matin là.

Fanou

Mon réverbère
De ma vie
Tu t’allumes
Et je m’embrase
De tout feu de mon âme
Tu es le sel de vie
Ce doux piment intime
Qui allume ma nuit

Annick (son blog)

Cheveux dorés
Au vent
À l’aurore
C’est le petit matin
Si beau, si flou.
Soleil bâillant
Lampions s’éffaçant

Cheveux dorés
Au vent
Au bord de la Dordogne
Les yeux ouverts
Debout, rêvant,
À la naissance du jour
À l’adieu du noir.

Cheveux dorés
Au vent
Regardant le ciel
Bleu et tranquille.
Elle souffle
Les lampions
Et ils ferment les yeux.

Neyde

Photos prises au bord de la Dordogne à Branes.

Tentation

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Pont de Pierre de Libourne

Pistache abricot, rivière des délices, framboise écrasée

Lecture du Haïku Calligramme: pistache, abricot, bigarré, framboise.

Pistache abricot
Rivière des délices
Framboise écrasée

Aujourd’hui, les trois tentations enflammées et festives de Patricio, Guess Who et Feu Roméo.

Joie secrète

Dîner dansant.
Bonheur à tous les coins de rue.
Musique tonitruante.
Dans leurs habits de carnaval,
Spermatozoïdes en folie.

Patricio

L’eau s’embrase,
tel un feu d’artifice,
de mille couleurs brillantes

Celui qui s’y baigne
devient un arc-en-ciel,
promesse de joies nocturnes

Tiago (ses carnets de poésie, son blog)

Quartette enflammé
ondoyant au gré des flots
échos en sarabande
java de rose

Feu Roméo

Photos du pont de pierres sur la Dordogne à Libourne. Pour en savoir plus

Réflexion

Flaque d'eau

Flaque d'eau

Ondée de pensées, les reflets de mon âme, la flaque irisée

Lecture du Haïku Calligramme: bleu, vert.

Ondée de pensées
Les reflets de mon âme
La flaque irisée

Et pour ce week-end, une belle brochette de haïkus et poèmes féériques écrits par quatre femmes; ceux de Fugitive, Cristina-M, Catherine et Maria-D.

Au puits enchanté
D’un arbre les racines au ciel
M’ont serré le coeur

Fugitive (son blog)

Curieux mouvements
Mais la lumiére y pénétre
On y voit plus clair
Les pensées de l’amour.

Cristina M

Forêt secrète
Au creux d’une flaque.
Perception de l’illusoire
Dans le reflet du réel.

Catherine

Un trou dans l’herbe
Mon regard le traverse
Les arbres rêvent

Maria-D