géant de pierre
sous la vague immobile
coquille de bois
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giant of stone
under the still wave
timber shell
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
géant de pierre
sous la vague immobile
coquille de bois
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giant of stone
under the still wave
timber shell
dans l’azur rêveur
à l’oeil clos du titan
la barque furtive
Glisse la barque aux deux sommeils
Qui respirent l’un près de l’autre, sans recherche
De rien, dans l’immobilité, qu’un même souffle
(…)
Yves Bonnefoy
La barque aux deux sommeils dans Ce qui fut sans lumière.
Coquille de noix
en route d’espérance
jusqu’au port mène
Le petit navire se cramponne a ses voiles
Chahuté tant entre une vie d’enfant à sauver
Et la fin de vie qui se rapproche pour une mère
Le coeur sanglote en tout dedans
Et pourtant marche une côte
Gravit le mont st michel
Médite dans son cloître
Offre son visage au soleil
Met deux pelures pour avoir chaud
Admire st malo et dinan
Et se dit mais quelle marche
Quelles chevauchées de tête
Quels surfs sur la terre
Mais comme cet océan de terre
Est loin d’être paisible
Le courage d’aimer
Ce merveilleux voyage de se donner d’aimer
D’un je vous aime si fort
Admirative si fort pour votre travail d’être
Guidée par l’esperance
Sur le son île âme son
Un point d’appui un fil aplomb
Vibration à l’unisson
dialogue entre toi et Moa
une taille qui provoque l’émoi
tombé au chant d’honneur
Petit navire des grands espaces
comme une bouée de l’espérance
mirage d’un souffle
dans l’océan du chagrin
Naufrage.
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Amis,
Séisme en mon cœur, le temps suspendu, l’adieu d’un enfant, mon enfant, hier était belle et radieuse, aujourd’hui n’est plus. Elle avait 45ans, deux petits enfants, une double rupture d’anévrisme me l’a emportée. Mon silence est celui des larmes, je n’avais pas ouvert mon ordi depuis, je vais essayer de revenir et continuer à croire en la beauté de la nature, en la beauté des mots, en l’amitié même virtuelle, au réconfort du partage. .A bientôt j’espère.
Ma chère Monique,
J’ai les larmes aux yeux en découvrant ton commentaire. Je suis si triste et touchée de découvrir ton chagrin si récent que tu viens déposer sur cette page-refuge en toute confiance. J’imagine combien en tant que maman tu dois être bouleversée et désemparée face cette perte si soudaine, douloureuse et injuste. Je pense également à tes deux petits enfants si chers à ton coeur. Sache que tu seras toujours la bienvenue ici, prends le temps qu’il te faut pour surmonter cette épreuve. Mes chaleureuses pensées t’accompagnent en ce jour si sombre. La beauté sous toutes ses formes te sera salvatrice, j’en suis sûre. Je te souhaite force et courage pour continuer ce chemin exaltant de la vie ponctué de joies mais aussi de souffrances si féroces parfois. Je t’embrasse très très fort, pense également à te préserver pour continuer de partager avec tes proches et ceux que tu aimes. A très bientôt, bien sûr ♥
Ossiane
Monique, votre absence à bord du grand navire me paraissait troublante et votre plume sensible, cultivée et délicate manquait déjà. Votre message est bouleversant. A cet instant tous les mots sont vains devant une telle épreuve de la vie. Mais oui vous continuerez à trouver sur ce site beaucoup de chaleur humaine et d’amitié authentique dans l’amour partagé de la beauté et de la poésie. Ici se respire un air bienveillant et rare. Je vous adresse de tout coeur tout mon soutien comme un petit ruisseau de réconfort qui fera entre nous tous une grande rivière… Ou une petite veilleuse qui sera toujours allumée pour vous.
Monique,
Toutes mes condoléances.
vaisseau fantôme
au goéland argenté
sonar éternel
—
Monique, je suis sans voix, je suis avec toi en pensées
Monique,
Bouleversée, par cette triste nouvelle et le manque qui doit t’envahir.
Larmes nécessaires. Tendres pensées et amitiés pour t’avoir si souvent lue.
Courage. A bientôt de lire ta prose et tes vers si souvent appréciés, sur ce site refuge….
Je sils si émue monique’ et bien plus encore’
Je t embrasse bien fort de mon coeur vivant’
Et je souhaiterai la sur ces pages pour partager avec toi’
J’aime infiniment toute la vie que j’aime dans tes ecrits’ ta vie vivante…
Nul mot à t’ecrire’ juste mon petit coeur qui aime te parle…
Bouleversée pour toi’
J ai tant craint parfois une mort brutale
Et laisser seuls trois enfants dont mon fils autiste
Rassurée d être à mon âge et eux plus autonomes
Le futur deces de ma mère avec son grand âge
Je le vis d abord comme un apaisement pour ses souffrances
Et pourtant le passage de la vie à la mort
C est d abord un éclair seconde
Qui bouleverse aussi
Je pense fort à tes petits enfants dans cette horreuro de vie
Je hais la vie pour ces maux qu elle donne à des innocents
Je t embrasse fort
Sur la mer tranquille le petit navire, fragile
Largue les amarres, loin des falaises du destin
Un nouveau voyage, un nouveau départ
Emporter avec soi, tous les sourires du monde
Se laisser porter sur le roulis des vagues de l’océan
Au bout, là-bas, à l’horizon, une percée de lumière
Ce matin le ciel est bleu sous le voile de l’aube….
Amis de l’Oeil Ouvert,
Merci à vous tous très sincèrement, vos mots me sont dans grand soutien et à travers eux un courant de chaleur me réchauffe le cœur,… j’ai le mal de mère …mais je continue avec vous le voyage…même si…
Toutes mes pensées vous accompagnent , Monique .. Il est si difficile de trouver les mots justes dans ces moments de désarroi et de profonde tristesse .. Je me permets ce poème , en partage .
La couleur de la mer est semblable au matin.
Le ciel est plein d’oiseaux que le vent a laissés.
Des navires sont là, des bateaux et des barques.
Et les fruits, calmes, attendent que l’été leur donne la lumière.
Et nous allons, par l’invisible porte.
Et dans les grandes vallées bleues du cœur
Où la mémoire n’atteint pas
Une voile s’approche, entre les apparences,
Et fait signe de taire le nom du paysage.
Et les arbres s’éloignent dans l’automne
Et recouvrent nos pas de leurs vagues mourantes.
Une ombre va, dans les collines,
Et puis, que reste-t-il de ce pays, qu’un peu de neige
Qui tombe, dans le creux de la main ?
L’impossible silence accomplit son espace,
Et voici, lentement, mon image détruite.
Mes yeux perdent le souvenir,
Et mon visage meurt, de miroir, d’absence,
Comme, au fond de la branche, un songe dans sa fleur.
–
Roger Giroux, Le lieu le temps, Mercure de France, 1979
Monique, je suis si touchée de vous lire à nouveau… votre beau poème impalpable, ce nouvel horizon où perce une lumière bleutée… Mes pensées vous accompagnent chaque jour même dans le silence.
Mathilde, merci d’avoir trouvé les mots justes à partager avec cette magnifique poésie, si fluide et si profonde dont l’écho semble inépuisable…
Petit navire tu me sombras
Voilà que tu me réanimes
Dans ses beautés comme elle est belle
La vie levivre de son vivant
En y pensant d’un peu plus près
On a entendu fort souvent
*Un homme à la mer
Et voilà qu’à présent
C’est une femme qui est repêchée
Merci pour elle sa petite vie
Je vous embrasse, Monique Mathilde Jacline,
chacun sur ce canot ô capitaine,
c’est un si long précieux rude joli cours,
pour mettre cap sur les lumières.
les coms ne passent plus ?
Fragile est l’esquif sur les vagues de la vie
Les mots ne peuvent combler ce vide immense et toutes les pensées croisées te portent vers un doux soleil d’amitié
Arlette
Comme vos mots me sont d’un grand réconfort et comme je vous en suis reconnaissante, est-ce que les mots m’aideront sur mon chemin de douleur, j’ose cet espoir. merci à tous mes amis de l’Oeil Ouvert.
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Errance sur les vagues
Aux reflets gris de l’automne
Pâle est le ciel, miroir de l’âme
Je hurle en silence dans les abîmes de mon ventre
cri rauque, inaudible qui me déchire les entrailles
Je rêve d’une petite embarcation me permettant de fuir
Ce que la vie me réservait de souffrance et de douleur
Elle ne sera au loin qu’une illusion du grand voyage
Qui parle de bonheur de beauté et d’avenir….
Un pétale blanc sur les eaux sombres de l’océan…
Une once de beauté me donnant la force d’y croire encore.
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« Beauté : perdue comme une graine, livrée aux vents, aux orages (…) souvent perdue, toujours détruite, mais elle persiste à fleurir, au hasard, ici nourrie par l’ombre (.. Ainsi faut-il poursuivre, disséminer, risquer les mots (…) ne jamais cesser jusqu’à la fin … » de
Philippe Jaccottet dans L’encre serait de l’ombre
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c’est très joli ton partage, Monique, je t’embrasse avec mes mots sincères,
et puis sur la Beauté,
ceux de Philippe Jaccottet,
je te remercie pour ces partages, je remercie chacun pour les siens,
dans une vie, ma vie qui me prend autant de présence réelle vraie en toute force d’amour,
c’est bon de picorer et d’offrir à son petit gosier qui aime le bon le beau,
des extraits, plutôt que lire des livres entiers,
car j’aime tant aussi *levivre dans les ondes en dehors, qui peuvent ensuite danser si légères dans le dedans précieux,
la petite âme précieuse, qui aime la légèreté, la tendresse, la douceur, l’amour mais c’est qui ce truc? peut être ce tout çà, qui tapisse de paix, de silences, d’émotions si belles,
loin des conflits des gens, des méchants, des envieux, des orgueilleux d’arriver en pouvoirs d’argent, de poste pour rêgner,
c’est si bon le petit navire de soi,
qui se laisse chouchouter,
par des mots des amis,
qui glissent leurs missives,
entre les lèvres qui s’ouvrent,
pour de bels actes d’amour,
en commissures de la bouche,
qui sourient apprécient,
les élans de tendresses,
et mon souhait du jour,
du bon du bel du vrai
le réel le plus beau
pour chacun ici bas
des petites bouteilles leurs sels
jetées un jour en mer
pourront peut être un jour
renverser bien des vues
de ceux qui voient fort mal,
L’OEIL OUVERT fait du bien,
quand il parle d’amour,
le vit, l’acte, transmet…