Lecture du Haïku Calligramme: centre, vertical, haut
de l’autre côté
ni mur ni palissade
les herbes folles
◊ « LA ROUTE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci à eux deux!
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: centre, vertical, haut
de l’autre côté
ni mur ni palissade
les herbes folles
◊ « LA ROUTE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci à eux deux!
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Bonsoir à tous!
Je suis un peu nomade en ce moment, un peu de vadrouille salutaire … je suis peu devant mon ordinateur… je suis toujours étonnée de vous voir si vifs et créatifs sur le pont immobile, les réguliers, les passagers, les revenants d’un autre monde … je suis vraiment touchée que L’Oeil Ouvert soit toujours un carrefour si vivant … un grand merci à vous tous, bien sûr les habitués de ce lieu qui viennent se ressourcer et amender les pages blanches de leurs belles lumières (Annick, Monique, Pierreb, Neyde, Bourrache, Lou, Phil, B, Thierry, Alain, Maria D, Marc, Pierre, Rachel, Miomodus, Véronique, Patrick, Mathilde, JoS, Leila etc…) , aux chers passagers revenus à la fine plume, je pense à Johal, Jean, Dominique, Alix, Salade, aspe, et puis les petits nouveaux Paul Arrighi, Viviane, Angèle, Poème, Lovahblog, Laetitia, Joseph etc … si j’ai fait des omissions, pardonnez-moi … bref cet atelier d’écriture a encore de beaux jours devant lui et j’en suis heureuse …
Une petite remarque concernant l’accès à L’Oeil Ouvert si vous passez par le Monde … le journal est en train de revoir la mise en page des blogs d’abonnés. Il y aura maintenant plusieurs pages selon qu’on est invité, sélectionné ou simple abonné … Pour l’instant, je figure toujours dans la sélection mais il ne faut pas trop se fier à ce que vous voyez car il y a des apparitions, des disparitions étranges et des blocages qui sont sans doute dûs à une mise en jachère des travaux pendant la période des vacances. J’ose espérer des améliorations de présentation à la rentrée car rien n’est remis à jour pour le moment.
http://abonnes.lemonde.fr/blogs/selection/
Voilà donc les nouvelles, je vous souhaite une bonne fin de soirée et vous envoie mon amitié.
Ossiane
.
sauter la clôture
priser les herbes folles
pour un autre monde
;;;
Beau très beau Ossiane
amitié
Clôture d’un été
De jours bons de tellement
A rêver ce rebond
De sauter vers ses herbes
Pour se vivre sa folie
Au plus près de sa vie
Et se sentir vivant
De belle liberté
Son âme délicate
Gaillarde et apaisée
Merci à toi, Ossiane, on se retrouve sur ton navire, dans dix jours,
bels écrits sur le pont, matelots de vous qui me faites lire et vivre et sourire et pleurer et rêver.
les pas se brisent
contre la palissade
le ciel resplendit
*********************************************************************
Combien merci, Ossiane, de lire au vol ce soir tes pensées qui vont même aux « revenants d’un autre monde » dont (involontairement) je suis… Cela fait chaud au coeur d’être accueillie à toute heure sur le pont. Pensées à tout l’équipage.
A bientôt…
>Je savais bien que j’avais oublié quelqu’un! Bonsoir Jacline et bienvenue pour ce retour!
>Bonne trêve, Annick!! Profite bien pour te changer les idées et te reposer. A dans dix jours!
Mzi Ossiane,
coucou Jacline,
à vous de tous de chacun, à bientôt,
I go to the dodo!
Merci Ossiane, de ce chaleureux clin d’oeil. Justement, je ne me sentais pas oubliée !
Coucou, Annick. Bel de bonne échappée à toi. Je pars quelques jours aussi en Franche-Comté profonde…
petite bande d’herbes
qui se réjouissent,
se haussent et dansent
en sécurité,
entre le fossé
qui protège du chemin
et l’appétit tranquille
cette avancée inexorable
gloutonne
des vaches
Amitiés vers toi Brigetoun, je ne t’oublie bien sûr pas et te remercie d’être présente à chaque publication en belle poésie avec ton style bien à toi …
Un bonjour des Cévennes…
Où paraît-il, Mr. jeandler devrait être à 3 pas de là où je suis !
Peut-être allons nous nous rencontrer… Mais je ne sais pas quelle tête il a, alors, ça va être difficile ! (à moins que je mette une grande banderole sur le balcon avec plein de eeeeeee dessus !)
Une palissade
Sage
Attend
Qu’on regarde à travers
Pour voir
Ce qu’il y a derrière !
Biseeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee
Bonjour Ossiane, et l’équipage.
De l’autre côté,
Passer la clôture
Contourner la haie
Ouvrir la barrière.
Atteindre du bout des doigts :
Les dunes généreuses,
Les vagues accueillantes,
Le sable amoureux,
Les mouettes amies.
Apprécier jusqu’aux larmes :
La douceur des secondes,
La légèreté de l’air,
La musique du bonheur,
Les frissons de liberté.
magique de joli Jo.S, bonjoureeeeeeeee Christine et briguetoun, à bientôt…
D’un pas léger
Les valises se sourient
Elles batifollent déjà
En se fripant le chiffon
Gloussant bien à l’avance
De marcher un chemin
En serrant l’herbe folle
A regarder les cailloux
Renifler les nuages
Courir et s’envoler
Dans le vent de la liberté
Ce deux jours à l’aller
Ce deux jours au retour
Sur leurs jolies roulettes
Leur hélice pour sauter
La clôture de la vie
Bel parfum d’être libre
bises à chacun de tous! bel courage pour ceux qui travaillent et bels temps de pauses pour ceux qui sont en vacances.
Et Dame Christineeeee qui surgit brutalement du haut de ses Cévennes et que je n’ai bien sûr pas oubliée … bonnes vacances … et bonne chance pour retrouver Pierre!
Contre la folie et l’incivilité
Au cœur de la lande dorée
Court une clôture
Ignorée des oiseaux et des fleurs
Elle protège la nature
Des humains envahisseurs
Le rêve Ignorant les barrières
Regarde au loin la mer
Vole au dessus des frontières
Entre le ciel et la terre.
Se clore, se protéger,
Rien n’y fait.
Herbes folles et douloureux désir,
Jamais défaits.
__________
Amitiés à tous, capitaine et passagers précieux.
retenir la dune
préserver l’esprit de la nature
pour des herbes folles
une réserve
du vent et des marées
des forces déchainées
grand océan
passe le mur
un tour de main
des ganivelles et des hommes
préservent la réserve
allons faire un tour
des herbes folles
courir et découvrir
s’en aller l’autre coté
grain de sable dans l’océan
Il en est des clôtures comme des passages difficiles qu’on ne saurait franchir, des idées qui s’interposent par manque d’ouverture d’esprit, il est des clôtures à ignorer celles des idées toute faites et qui nous retiennent comme des moutons dans un enclos.
____
Des mots sur des rêves
Des images balisées
L’errance mutilée
___
Un peu en pensant à Maria Rainer Rilke lorsqu’il parle de la clôture entre les mots et l’image dans « la pensée des yeux » cette barrière entre le visible et l’invisible ce que bien souvent en des termes moins poétiques nous appelons le premier et le second degrés, l’image de la clôture dans cette note d’Ossiane va bien au delà de ces quelques piquets de bois qui parcourent la lande.
Marcher droit,
Dans les virages
De la vie,
Les tournants,
Les accidents
Marcher sans se lasser
Avec de vieux souliers
Marcher sur ses lacets
Éviter de tomber.
Mettre une clôture
Autour des forces obscures.
Imaginer
Espérer
Que de l’autre côté
Il n’y ait
Ni mur
Ni palissade,
Juste un champ d’herbes folles
A déchiffrer, à défricher,
Oublier les salades.
Les routes ne sont jamais sures.
Accepter de n’être
Qu’un brin de paille
Dans la folie du temps,
Rencontrer,
Qui sait
Une graminée
La prendre par la taille,
Retrouver le goût des baisers
mouillés,
Se rouler dans les herbes folles
Pour des jeux drôles.
Qui échafaudent
Clôture, palissade
Y enferment la camarde
En maraude
S’en aller la narguer
Funambule ,
Sur les chemins étroits
A leur extrême bord,
Se trouve la plus belle rime,
La rime de la vie
Celle de la mort
Aussi.
La vie est un voyage,
Avec ses nuages
Ses orages,
Ses coups de rage,
On peut avoir du blé
Se trouver fauché,
Il n’y a pas vérités
Vrai et faux,
Amour, haine
Cohabitent.
Dans les mêmes sourires
Les mêmes soupirs.
Chacun sait bien
Que dans le labyrinthe
De la vie,
Chacun s’éreinte
A trouver sa sortie.
Combien acceptent
De poser le sac
D’accepter l’étreinte
De ne pas fuir
D’essayer de construire
D’accepter le bancal,
Ce qui vient en vrac
De marcher de concert,
De chasser les chacals.
Nous sommes gens du voyage
Pauvres hères,
De passage,
Étrangers
A nous même
Avant de l’être
pour l’autre
Essayant
D’éviter la misère
Spirituelle,
Matérielle,
Marcher droit
Dure loi,
Avoir une gourde d’eau vive,
Un quignon de pain
A partager avec le voisin.
La route devient facile,
La guigne s’efface
Surgit une jolie fille
Vive comme une anguille,
Cueillir une herbe folle
Lui taquiner le nombril!
Marcher droit
Sur la carte du tendre
Tu verras les routes à prendre.
Quelquefois, c’est étroit
Mais si on aime les seins
On les honore
Mieux vivants
Que morts!
Bonne vadrouille solitaire et photographique Ossiane ! J’espère que les jolies choses -souvent invisibles à l’oeil pressé- seront illuminées grâce à ton regard et à ta poésie.
J’aime beaucoup la deuxième photo
Il existe aussi des murs ou des palissades invisibles – moins jolies que celles-ci – telles que celles que le pouvoir actuel invente tous les jours.
L’art sait heureusement, comme ici, dépasser ces constructions hasardeuses et qui ne résisteront pas au désir irrépressible de liberté qui existe en chacun.
lapalissade limacière:
C’est au pied du mur qu’on reconnaît le colimaçon.
Derrière les murs
Les palissades
se dressent les herbes folles,
S’y cachent les amours coquines,
Les drôles,
Les drôlesses
y découvrent leurs fesses.
Passades
Entre copains copines.
Ainsi, on devient mur.
Signe d’amitié à Sophie et laetitia!
Et bien oui Dominique, c’est bien vu et bien dit… cette clôture s’inspire un peu des choses hallucinantes qu’on est en train de vivre en ce moment et qui me révoltent profondément.
Bonne soirée à tous!
Escalader un mur,
Enjamber une palissade
sauter dans un champ d’herbes folles
Éviter du monastère
Troubler la clôture
De l’autre côté
Atteindre la mer
Respirer l’air
Salé
De la liberté!
Clôture
Pour garder son bétail pour protéger ses biens
Parce que l’âge venant il redoute l’aventure
Parce qu’au quotidien un monde fini rassure
L’homme aime à s’entourer de solides clôtures
La nature est sauvage et l’homme est une proie
Il peut toujours chasser et vivre de cueillettes
Mais s’il veut prospérer il doit s’en rendre maître
Et pour la cultiver fermer des périmètres
Avec l’agriculture les clôtures apparaissent
Toutes choses se nomment et possèdent une adresse
Mais les séparations font l’objet de discordes
Qui toujours se terminent sur un ring dans des cordes
Alain
Merci Ossiane
bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Que de souvenirs.
Rien ne peut nous séparer.
Ossiane quand tu nous tiens.
Maurice
–
Ossiane et tout vous autres : effectivement « mais où, vers quoi va-t-on ? »
J’ai pas envie de faire une tartine.
C’est pas l’endroit.
Juste l’impression que ma voix, dans ma soi-disant démocratie, ne porte aucun poids.
Y’a ceux qui se remplissent les poches, ceux qui se posent pas les bonnes questions, ceux qui paradent, ceux qui … et de plus en plus des miens, de mes proches qui savent plus nouer les deux bouts et … bon, j’arrête là.
Suis révoltée mais sais pas, sais plus quoi faire.
–
P’têt … juste « assez » …
Encore quelques commentaires … et nous arriverons à ton 70.000ème, Ossiane.
Des doux rêveurs…
Merci à toi, merci à tous.
–
Bonsoir tous et toutes,
Clôture ce mot qui peut en dire long!!!
___
Hallucinante en effet Ossiane, le mot est faible, je pense que nous faisons allusion aux mêmes faits qui ont de quoi vous mettre à l’envers. Il y a de plus en plus deux mondes qui ne sont pas du tout compatibles ; l’un avec un sens profond de la morale et de la liberté un autre dont on a bien du mal à comprendre comment il fonctionne, à ce stade c’est plus qu’une clôture mais un réel mur d’incompréhension qui laisse perplexe tout autant que révolté comme tu le dis Bourrache, nous sommes en train d’être les témoins d’une histoire qui prend une curieuse allure, serait-on en train de perdre les rênes d’un monde où les voix de la sagesse n’ont plus cours.
___
Fatiguée, pour ne pas dire parfois découragée, heureusement les barrières s’ouvrent sur la poésie , l’ intimité profonde avec la beauté de la nature, l’amitié et l’amour, les mots, la musique qui prennent d’autant plus leur importance mais n’enlèvent rien aux problèmes qui se posent si ce n’est une façon de crier, de s’exprimer, et de sentir encore en soi la vie, la vraie vie.
Bonsoir Monique et bourrache, je pense qu’on parle tous hélas de la même chose et c’est du jamais vu et entendu au pays des droits de l’homme. Pour ma part, je descendrai dans la rue le 4 septembre et espère que toutes les consciences vont se réveiller pour dire Assez! Voilà c’est dit;-)
54650 et 948 articles, il y a encore de la marge, Bourrache;-)
Enfin, je voudrais saluer bien bas Maurice qui est venu sur ce blog dès ses premières heures d’existence;-) Merci de cet attachement; j’espère que tu vas bien…
comment tu sais Bourrache tu les a compter!!!!!!!!!
sourire
j’t’envoie quelques « assez » ou quelques eeeeeeeeeeeeeee empruntés
bon j’veux pas enfoncé le clou
http://www.dailymotion.com/video/xmfkq_mickey-3d-la-france-a-peur_music
sourire
ravi de te lire Ossiane…..merci à toi…
Des Parques aux parqués
des parquets rayés
par les dents des courtisans
des limites infranchissables
aux plafonds de verre
des horizons vaguement prometteurs
au oyats ensablés
sous les vivas enroués
de la liberté bafouée
des déclarations à baffer
des déclamations populistes
qui enflent comme des kystes
des mémoires troublées
par des correspondances vivaces
des discours de rapaces
des limites et des cordons
pour canaliser les corons
la foule éloignée et tenue à distance
pourvu qu’on lui donne sa modeste pitance
des mots incongrus qui ne soulèvent que le coeur
une absence de grandeur qui doit tout aux talons
un talent perverti qui maintenant nous averti
pour quand les prochaines rafles
qui vont nous plonger dans l’incrédulité
est ce bien ici que l’on prétend éloigner, reléguer
qu’on allégue jour après jours
qu’on allége jamais la paix des beaux jours
qu’on galége et parpalége
quelle horreur abjecte de jouer la discorde
et prétendre séparer les bons des mauvais
nous ne sommes pas tous pareils
mais ça ne rend personne infréquentable
nous sommes assaillis de vindicte
en attente des indics
nous contrôlons et discriminons
ben mon colon
quelle colonne vert timbale
par la cinquième pour sûr
et ce délire sécuritaire
alimenté en permanence
du bois au feu
pour des malheureux
Je ne sais pas comment bourrache a fait pour s’approcher du chiffre, elle a certainement des pouvoirs surnaturels;-)
Ravie de vous lire aussi marc et thierry. Tu as enfoncé le clou et c’est très bien comme ça;-)
–
Bon … je dispose d’un ordi … belge, sûrement !!!
Toujours est-il qu’il m’affiche pour le com’ d’Ossiane à 22 H 03 : « comment 69999 »
Et puis, Na !
avec mon ordi belge, à moi le 70.000.
Na, Na et re-Na !
–
Juré, craché par terre : j’invente rien…
–
–
https://blog.ossiane.photo/2010/08/16/cloture-2/#comment-70000
–
Avec ça les moutons seront bien gardés
et qu’ils ne s’avisent surtout pas d’aller voir de l’autre côté
avec ça les limites sont posées les questions désamorcées
avec ça on peut séparer le bon grain de l’ivraie
mais il faut de tout pour faire un monde
on s’extasie sur Django
mais dans le même temps
c’est valse et tango
pour ses congénéres
on manie le rom sans céder
on fait tourner un disque rayé
on vilipende et on renvoie
on ostracise et on foudroie
toutes ces poses péremptoires pour la galerie
dans un luxe ostentatoire
on ne va plus aux Saintes Marie
les pélerinages et les kermesses
on a décider de dénouer les tresses
pour les uns c’est l’angoisse et le stress
les autres se gobergent encore dans le strass
et pendant ce temps là ça brasse
les bateleurs d’estrade ne tardent pas
ils ne risques pas de rester en rade
mais ce qu’ils font est vraiment crade
–
Z’auriez des p’tits problèmes en France ???
Scusez si je suis pas tout…
Déjà que chez moi c’est patibulaire mais presque … comme disait l’un de vos trop excellent Ancien …
–
Allez, biz à tous et bonne, douce couette !
(et si, comme dans l’ancien temps, vous dormez encore sous une couverture …
suis sûre que ce sera aussi chouette).
–
–
Lorsque je vois une clôture qu’elle soit de bois, de fil de fer, et que je vois tous ces petits objets qui l’habillent qu’ils soient de porcelaine, de plastique, de bois peints, de ficèles, de câbles, de fils de fer armés de plastique de toutes les couleurs, je ne peux m’empêcher de penser à un artiste rencontré en Haute Loire assez étonnant et fort sympathique qui avait attiré mon attention par ce titre « guide scientifique de clôturologie » oui vous ne vous trompez pas il ne s’agit pas de culturologie mais bien de clôturologie ce titre incongru m’avait mené jusque son exposition tant le terme et le thème en était original, il a fait un petit livre de ses découvertes et de ses trouvailles amusant et beau à la fois, un photographe, un poète Jean Jacques Royet qui a su mettre un regard tout particulier aux clôtures qui jalonnent nos monts et nos campagnes, un regard d’humour, un regard d’artiste aussi, comme quoi toute clôture inspire et laisse également une place à l’art. Sans compter que certaines clôtures sont superbes et donnent aux paysages un aspect tout particulier qu’on aime à saisir en photo comme a su si bien le faire Ossiane sur la note du jour.
Bonsoir à tous et bonne nuit sous la couette ou sous la couverture eh oui même ici Bourrache quel plaisir d’avoir pu dialoguer avec vous tous, les problèmes dans le monde ne manquent pas, en France nom plus eh oui Bourrache ! Contente Ossiane de te sentir là tout près de nous à notre écoute, je t’embrasse, vagabonde solitaire en vadrouille salutaire;-)
Alors en effet ton commentaire en france est aussi indiqué 70OOO
sachant que j’ai été voir le premier commentaire le 31 mai 2005
https://blog.ossiane.photo/2005/02/28/2005_02_empreintes/#comment-12177
donc se serait le 57823 or Ossiane nous dis le 54650 c’est à n’y plus rien comprendre!!
Bourrache, ici les humoristes maintenant on les fou à la porte de la radio
alors oui, peut être que l’humour parfois finissait par être absent
et cela tournait au règlement de compte; mais finalement on leur à donné leur compte; l’humour fait peur à certains alors on en embauche pas d’autre ; dés fois que ca en dérange !!!
mais le rire ( ca dépend quel rire) le rire gras par exemple ca fait encore recette ; c’est pas dangereux surtout quand c’est en dessous de la ceinture ca maintient les foules au ras des paquerettes;
dommage que « l’ancien » comme tu dis ne soit plus là!! je crois qu’au moins on pourrait vraiment se marrer!!
je fini là ma digression!
bonne couette à tous
Bonne couette à tous! Je me demande où vous avez vu ces 70000 commentaires, marc et bourrache, ordi belge ou pas ??? J’ai vu 54650 dans l’interface de mon éditeur auquel vous n’avez pas accès, je promets!!
Bien parlé, Marc! Je pensais que Bourrache était plus au courant de la situation en France… il faut laisser le temps au temps pour revenir, ne pas forcer les choses, Monique, même si je recherche toujours la solitude salutaire;-)
« Se taire: l’avancée en solitude, loin de dessiner une clôture, ouvre la seule et durable et réelle voie d’accès aux autres, à cette altérité qui est en nous et qui est dans les autres comme l’ombre portée d’un astre, solaire, bienveillant. »
Christian Bobin
Je sors d’un concert en plein air. Nicolas Stavy interprétait au piano des œuvres de Chopin et fit le rituel bis avec Schumann. Ce fut un moment d’émotions sèches, gravées au stylet. C’était un peu mathématiques, mais peu à peu, la perfection technique de l’œuvre et son interprète s’effaçait. Une ambiance musicale nous entourait, nous laissait seul avec nous mêmes. Je songeais, entre autre chose, que Dominique Hasselmann avait, avec le tact qui est le sien ,ouvert le blog d’Ossiane sur l’actualité inquiétante de l’été, sur ces nauséabonds discours sécuritaires. J’avais abordé, discrètement le sujet dans un texte , je n’avais pas osé aller plus loin hormis me censurer d’un texte drôle. J’ai eu la surprise et la joie de lire les réactions des uns des autres. Ce fut un moment chaud, de vraie chaleur humaine qui donne de l’authenticité aux poésies offertes ici. Elles acquièrent par les positions, les désarrois de nombre d’habitués une épaisseur humaine palpable. On ne peut pas, toujours, se consoler en transcendant vers la beauté du dire. Parfois, il faut affronter la glauque réalité et mettre son petit talent à la transformer. Se battre ou au moins se dresser avec dignité,n’empêche pas de vivre, d’aimer , de croquer la vie. Cela permet de découvrir le sel de l’existence, de partager non pas l’incommunicable poésie mais l’incontournable combat pour qu’elle puisse , en nos cœurs, continuer à exister. Les chats sont de vrais poétes, toujours prêts à ronronner,à vivre les plaisirs des vies de chats mais , toujours aux aguets, à défendre plus que leur vie , leur liberté. Je vous remercie pour l’émotion que j’ai ressenti à vous lire, émotion qui me rapproche de ce blog et de ses fidèles.
Soyons Chats !
Marc, digression pour digression… imaginons les saintes colères et les gros coups de gueule que pousseraient Soeur Emmanuelle et l’Abbé… Mais ils ne sont plus là !
Beau temps pour les puissants de ce monde quand les consciences suprêmes disparaissent…
Et quand dans le même temps on cloue le bec aux humoristes- fussent-ils « régleurs de compte »- .gare à la tentation de parquer les esprits bien formatés derrière les palissades…
Ossiane, Monique, Patrick, Thierry, Marc, que ça fait du bien de respirer votre esprit de résistance !
Patrick, je découvre ton texte – qui a croisé mon petit mot – avec une grande émotion. Il dit beaucoup et donne à méditer dans le silence…
Je ne veux pas de ces allées tirées au cordeau..d’un espace ordonné..ou on me cultiverait.ou j’aurais un point d’eau..et ou ..un jour on me cueillerait ..Je ne veux pas finir dans un bouquet de fleurs coupées..dans une composition de fleurs séchées..ou au revers du veston d’un être bien pensant et discipliné…Je n’ai pas encore d’endroit ou me poser…je suis une herbe folle et…on me dit aujourd’hui folle à lier..on veut m’enfermer..me mettre derrière une palissade puis..me faucher..Je veux juste un endroit ou me poser…respirer..est ce trop vous demander..allez vous m’écouter..vous mobiliser..Je suis une herbe folle et j’aimerais pouvoir le rester..dans un espace qui naguère était celui de la liberté..
Des murs sont tombés
Et d’autres s’érigent funèbres
Les feuilles se jettent inlassablement
Du haut des arbres gris
L’espoir cherche à comprendre
La violence du sang versé
Comme une réponse qu’il remet en question
Le vent souffle sa plainte
Et fait frémir ton visage délicat
— — —
plaisir à lire vos mots
plaisir de te voir sur le pont Ossiane
love
Bonjour à tous …. Ossiane toujours fidèle
En errance aussi ,ici là …
Les herbes folles ne connaissent pas les clôtures ……
Un passage sur Face Book trois petit tours et n’y suis plus retournée
pourtant le plaisir de retrouver des amis ….
Pensées Arlette
Enjamber le flot
Pour faire face au temps
Et vivre de mots
http://www.ldh-france.org/
Nouvelles frontières
Les frontières sont ouvertes les barrières sont levées
Plus de rideaux de fer ni de fils barbelés
le monde est libéral la télé fait rêvé
Et les chiens qui aboient passent à la télé
Plus de sirènes hurlantes du haut des miradors
Abolis les obstacles les étroits corridors
Les hommes au pouvoir trafiquent avec de l’or
Et leurs représentants ont des voix de ténors
La liberté ce vend avec l’amour en prime
La justice sert le crime et tout peut s’acheter
Mais le libéralisme n’est pas la liberté
Ce qui se vend le mieux le mensonge et la frime
Les émissions sont faites pour être regardées
Derrière les murs de verre les pauvres sont gardés
Alain
Les types qui sont là bas
Qui dorment avec leurs chiens
Sous les ponts du train.
Ce sont des citoyens!
Ils dorment
Avec leurs chiens
Sur les trottoirs crasseux
Picolent du gros rouge
Des canettes de Kro.
Sur! Qu’ils boivent trop.
Ce sont des citoyens!
Ils ont des ceinturons
Ces types, ces typesses,
Des blousons cloutés
Des chaines argentées
Des godillots crottés
Ils sont mal rasés,
Les cheveux en épis,
Les épis en bataille,
Les tignasses
en crêtasse.
Ce sont des citoyens
Qui ne vont pas voter!
Ils braillent des borborygmes
Les cris de détresse
De ces bougres et bougresses
Ils mènent une vie de clan
Avec leur meute de chiens.
Ils ont de la tendresse
Pour leurs animaux
Et leurs copains
Ce sont des citoyens
Ces ci devant paumés!
Ce sont des citoyens
A qui on ne parle pas.
Ce serait dérangeant
De connaître
Leurs histoires
Qui les font squattés
Un morceau de trottoir.
Ce sont des vagabonds
Abandonnés
Errants
En train de se détruire
Comme çà
Sous notre nez.
Ils ont des sentiments
De soudaines gentillesses,
Des formes de politesse
A l’égard des passants
Qui vont les ignorants
Ces citoyens effrayants!
Ils sont nos enfants géants
Gisant sur les trottoirs
Dans les flaques de bière
Refoulant
Leurs passés
Échappant au futur,
Histoire banale,
Itinéraire dur
Sans âge.
Assommés,
Chancelants
Saouls de régression
Au stade anal
Sans langage.
Ce sont des être humains!
Des années de galère,
De misère,
D’avilissement
Les exclue
A jamais
De la ville
Faite
Pour des fêtes
futiles,
Niant les défaites
De ces inutiles rebuts
Fracassés sur les trottoirs,
Sans espoir
De voir,
Un soir
Ou un matin
S’ouvrir une porte
Pour panser
Leurs chagrins.
Non!
Ils dormiront sur leurs lits d’infortune,
Attendant de mourir,
Eux, la lie de la terre
Mimant des postures guerrières
Pour conjurer la peur
Conjurer la mort
Qui, déjà, les emporte
Vers leur heure derniere.
Roulant leurs clopes,
Imbibés, éthyliques
Fantômes éclopés
D’avoir laissé
Filer le train train
Quotidien.
Ils franchissent des étapes
Toujours plus fatidiques.
Ils ne sont plus citoyens,
Ils ne sont rien.
On fait plus attention
Aux crottes de leurs chiens.
N’avaient pas faire les cons
N’avaient qu’à travailler
Faut pas se révolter
Se laisser aller.
Ils ont choisi
Leur vie.
Tant pis!
Faut pas emmerder le flot des citoyens.
Quand t’es rien
Qu’une merde
Faut pas puer
Faut rester propre.
Si on te marche dessus
Faut t’écraser
Sans faire glisser
Ni déranger
Le bon citoyen
Qui va aller voter!
Soyons chat, fleurs ou herbes folles…..
______
Il n’y a pas un côté de la clôture
Puis l’autre côté de la clôture
Ce n’est pas si simple que ça
Les herbes pas si folles
Vont d’un côté de l’autre
Il faut goûter la terre des deux côtés
Pour en connaître la saveur
Les fleurs fleurissent ici et là
Le soleil est le même pour tous
On a parfois du mal à le croire
La pluie ne fait pas de discrimination
Entre le chiendent et la rose
S’il fait froid, il fait froid pour tous
Y aurait-il une égalité intrinsèque
Entre les herbes et les fleurs de la lande
Qu’elles croissent d’un côté
Ou de l’autre côté de la clôture ?
Petit homme de ce trottoir ou de celui d’en face
Retiens bien la leçon, elle s’écrit dans la lande
Regarde les fleurs, caresse les herbes
Ecoute leur chant, écoute leur dire
Elles t’apprendront comment vivre
Les unes avec les autres.
_____
Bonne soirée, bonnes lectures et bonne nuit.
Face a l’enclos on fait parfois le gros dos
pourtant il est bien là horizon proche
et si parfois il semble nous faire des reproches
c’est qu’on n’a pas le courage de prendre son élan
et de ne plus caler son séant
passer de l’autre côté rien que pour voir
comment ça fait
ne plus être in ni out mais juste off
libre champ
objectif ouverture
champ libre
ground 0.
Le silence et la nuit…à la fin de l’été..au mois d’août près de Paris..les quatre murs de côté..et les vagues que l’on berçe..le plafond ôté..douceur et légèreté…dans les herbes folles..et le sable doré..C’est une clairière inventée..entre les ombres et les pensées..les mouvements du cœur et les mots dessinés..Le silence puis le bruit..un avion qui passe..un souvenir qui se déplace..sur la pointe des pieds..attirance et beauté..les regards devinés..et les courbes chavirés..C’est une histoire réelle..sur des lèvres esquissées..un baiser abandonné..les étoiles sur le plancher..
Finalement être herbe folle ou herbe tout court, je ne sais pas , pour ce qui est de leur cohabitation et de leur façon de partager la terre sans frontière oui ,et encore car le liseron pour ne citer que lui, malgré la beauté de ses fleurs aurait tendance à vouloir s’approprier la lande entière avec ou sans clôtures et rentrer en conflit avec d’autres fleurs moins virulentes , et puis les herbes folles ou non lorsque souffle le vent, (ce mauvais vent), courbent le dos sous ses menaces même si le vent calmé elles ont toujours la force de se relever, qu’il change de direction elles ploient de l’autre côté, en fait elles vont où le vent les pousse et ça ce n’est pas du tout de mon goût, ainsi il faut faire attention aux images qu’elles soient du premier ou du second degrés, elles vous entraînent dans les pièges des faux sens et laisse l’interprétation parfois surprenante. On fait dire un peu ce que l’on veut en usant de métaphores….
Belle, très belle la poésie de Pierre. B
Ce matin il y avait sur le toboggan…des rayons de soleil..des oiseaux ..et ma voiture..Dans l’espace …des vagues blanches ..des traces de craie…et un grand foulard bleu ciel…J’ai vu …entre les briques de lait et …les cubes de lave grise…Pleyel et Eiffel…Les oiseaux se sont mis à chanter un air classique…puis se sont posés sur le tableau de plastique..Je crois qu’il y avait aussi une grande roue…des freins mais …pas de garde boue…Inutile..la journée va être sereine..les vagues blanches vont se dissiper et la craie s’effacer…restera ce grand foulard bleu ciel..et mes rêves accrochés..
Palis sad, y a t il des palissades pacifiques ?
Tout est bien rangé et tout est délimité, aligné au cordeau
dans ce décor d’eau ou pas il y a de la porosité
mais le palissage qui lie et relie ne rend pas
l’obstacle totalement infranchissable
ce qui a été fait peut être défait
de palis à polis il y a la notion de conformité
d’acceptation, de respect des limites
la place de l’imaginaire est au delà
par les voies étroites ouvertes à la vue
la délimitation n’est pas une délégitimation
mais elle rapelle et intime la prudence
on attend derrière la barrière d’autres dispositifs
la propriété privée de bienveillance
est inhospitalière et fait le pari de l’intrus
elle est protection et defense (qui se rappelle du fense d’entrer dans winnie l’ourson, sauf que c’est aussi fence en anglais )
prévention tout court puisqu’il faut de l’appréhension
parfois c’est même un piège à con
c’est piégé et piégeux
c’est foireux et risqué
L’acacia a pourtant d’autres vertus et je ne parle pas que de sa fleur
il héberge les fourmis et fourni ce bois dur dont les pointes renforcés par un passage au feu permet d’assurer une robuste prise dans le sol perforé.
L’acacia est sagesse immémoriale et fort symbole pourtant il se dresse
aussi non entre les hommes mais pour éviter les divagations des animaux qui sortent du bois en troupeaux et viennent manger les fruis dans les vergers.
L’acacia qui dure et tient les intempéries donne à l’enclos sa longévité, et la longe évitée, le pieu pas évidé mais roide et massif frappé à la masse qui veut qu’on amasse plus dans ce cercle resserré n’est pas une nasse.
Recentre
ton dire
au coeur
de tes rêves
Touché au coeur par tes mots MioModus
le centrage doit éviter avec l’age la balourdise
mais de l’excentrique dérive au aussi l’originalité
appeler ses rêves ce n’est pas les réaliser mais y concourir
Il y a méprise, ces mots ne t’étaient pas destiné…
ça ne fait rien, mais merci de la précision
Les préjugés
A dix huit ans on vit d’air pur
On est sans arme et sans armure
Nos dix huit ans ont belle allure
Le monde est beau le ciel d’azur
Alors on rêve d’aventures
De jolies filles de belles voitures
D’un jour abattre les clôtures
Dès que deux lèvres vous murmurent
L’amour peut être une torture
Souvent les mots font des blessures
Et l’on demande à l’écriture
De refermer les déchirures
On fait de la littérature
Au clair on préfère l’obscur
Les feuilles se couvrent de ratures
Et l’on commet des impostures
On parle haut et sans mesure
On prend des poses et des postures
Tout vous offense vous fait injure
Les préjugés ont la vie dure
Alain
–
http://www.deezer.com/listen-5904785
–
Belle, bonne, douce nuit à tous …
les passagers de la nuit.
–
Envie d’évasion
Quand la vie met des barrières
Sur le chemin des rêves ?
Qu’il faut alors de sagesse
De force mais aussi d’amour
« Toute personne a droit à ce que règne un ordre tel que les droits et les libertés de chacun puissent être pleinement appliqués »( Déclaration universelle des droits de l’homme )
http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/actualites/amnesty_international_france_appelle_les_autorites_francaises_a_faire_preuve_de_sang_froid
http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/communiques_de_presse/reunion_interministerielle_sur_la_situation_des_gens_du_voyage_et_des_roms_en_france
Le 25 janvier 1950 fut publiée la déclaration de l’Unesco sur la race, rédigée par des experts dont Claude Levi Strauss :
« Tout homme est le gardien de son frère car chaque être humain n’est qu’une parcelle de cette humanité à laquelle il est indissolublement lié. »
Trace,
empreinte
derrière le mur
de la ville
une mer
sublime
A la rive des ciels.
Entre le lisse,
je vis
une lumière
approchant
au bois
du temps,
une évasion
vers
ces lieux
envoûtants.
» on n’est là ni ailleurs, sans grands mots, que cette angoisse à effiler dans l’herbe fade – elle mange le bord où on marche, le temps dessous ne se ferme presque jamais tout à fait, on finit pas se tenir amoncelé contre soi, les bras pleins de pentes et de feuilles froides, personne ici pour vous surprendre, seulement les arbres où le ciel tarde à descendre, on durera moins que la terre molle sous les pieds, le bois mort dans l’eau des chemins. »
C’est ma mère qui m’a présenté votre site , un très beau livre d’images en travelling , ici nostalgie , être ici et partir.
Mille roses, réfugiées au sommet des arbres, fleurissaient hors d’atteinte, parmi les glycines à longues gouttes de fleurs et de bignoniers pourpres, victorieux ennemi des clématites épuisées… (Colette)
Suite improvisée:
La végétation reprenait ses droits. Nulle contrainte, nulle entrave.
La clôture n’était qu’un souvenir, une limite en pointillés avec le reste du monde.
Les bourgeons éclos, les branches ramifiées, les feuilles naissantes envahissaient l’espace. Les murs de la maison disparaissaient sous la verdure et les fleurs. Le jardin n’était plus qu’une jungle sympathique où se croisaient pommiers en fleurs, iris azur, églantiers roses aux mille pétales parfumés.
Le sentier se perdait sous les arceaux de branchages, les buissons désordonnés. Les plantes et les arbres croissaient chaque année, rivalisant d’ingéniosité pour profiter des rayons de soleil, toujours généreux.
Les volets bleus s’ouvraient difficilement, luttant contre la vigne vierge entêtée qui s’enroulait sur la treille.
Tablée offerte sous l’ombre du feuillage.
Plaisir d’un verre de limonade fraîche, partagée, sous la tonnelle odorante.
Vendredi
Cet être humain cet étranger qui peut t’il être ?
Dois je le traiter en ennemi sans le connaître
Me faut t’il l’ignorer et passer mon chemin
Ou bien lui faire des avances tendre la main
S’il veut me faire connaître quelles sont ses intentions
Dois-je me détourner sans y faire attention
Faut t’il m’en éloigner derrière une clôture
Ou répondre à ses mots pratiquer l’ouverture
Qu’importe d’où il vient et comment il raisonne
Sans doute il est venu pour me voler mon bien
Sa présence sur mon île trouble mon quotidien
Ma vie est sans histoire je vis avec mes chèvres
Et si mon cœur est vide je possède des rêves
Depuis bien trop d’années je ne parle à personne
Alain
Stop!
Arrêtons de chanter
Le galbe des seins
La cambrure des reins,
La beauté d’un sexe,
De femme ou d’homme
(pourquoi pas?)
Silence!
Tenons nos mots en laisse
Arrêtons de chanter l’amour
Pseudos troubadours.
Arrêtons de répéter
Toujours les mêmes poncifs,
La chair est ,toute à la fois,
Laide et belle
Offerte et rebelle,
Impudique, cruelle
Dans ses désirs obscurs
Obscène dans ses impostures.
Avouons
Narcisse à pulsions
Nos besoins de miroirs
D’amoureuses névroses.
Arrêtons
De croire les boniments
Des faux serments
De feindre qu’à deux
On peut faire qu’un.
Pourquoi vouloir
Être heureux qu’à deux?
Chantons
Le don
L’élégance
D’accepter
Que ce qui est donné
Est pris.
Que ci qui est pris
est pris.
Que cela n’a pas de prix.
C’est gratuit!
Ce commerce est agréable
Mais, n’est pas équitable.
Il fait vivre et mourir.
Éclater de rire,
Funambule,
Sur le fil tendu
Au dessus
Des abîmes
De souffrances
En errance.
Peut on s’aimer?
Quand on sait qu’il y a
Un enfant qui meurt
Dans la fabrique du malheur!
Quand on sait l’exploité
Harassé,épuisé
Ignorant
Si demain
Il y aura du gain
Il y aura du pain.
Pouvons nous aimer?
Enfermés en nos petits bonheurs
Sachant les petits crimes
Qui font le quotidien
Des gens biens
Peut on ?
Accepter
Que le directeur des ressources humaines
Soit licencié
Qu’il n’ait plus de ressources
Lui même.
Regardons
L’été est bien venu
Avec lui les seins,
Les fesses de saison.
Les envies d’émoi
Les envies de toi,
Mes envies à moi.
Chantons!
La joie d’être amoureux
Faisons reculer
Le malheur
A coup de petits bonheurs
Exploité,
Demain
T’auras un quignon de pain
Un air d’accordéon,
Un vieux refrain
Et le cul à Suzon!
Sur du sound system,
Un baiser de Mylène,
Sur du Rock and roll
De Joyce Carol!
.
Jacline,
Merci pour tes petits mots , en particulier, celui où tu dis que le texte que j’ai déposé t’avait fait méditer en silence. Le silence… valeur sure!
UN GRAND BONJOUR A L’EQUIPAGE !
Suite de mes recherches… « Mais où est donc passé jeandler ? »
Alors ça y est, je l’ai trouvé !!!
Dans ce coin « paumé » au milieu des Cévennes, après une enquête rondement menée digne des plus grands romans policiers.
Nous sommes donc ensemble à discuter, c’est super de faire la connaissance de personnes que l’on rencontre quotidiennement sur le net !
Je lui laisse la plume, il va vous dire ses impressions ! Il écrit de sa main au crayon sur un petit morceau de papier… J’ai pour mission de vous en faire profiter !
Je cite donc jeandler :
———
« Pas si caché que cela… Connu… un peu ! Sa recherche n’a pas été aussi difficile que cela ! Quelques indices laissés à l’étal du marchand de légumes, juste au pied du logis de Christineeeee, que je ne connaissais pas ! Mais maintenant, sous son balcon, je pourrai lui pousser la chansonnette !
———
Et voilà, Mission Impossible réussie !
Et pour preuve que c’est vrai…
La photo souvenir !!!
Et oui, rien que pour vous !
Nous vous envoyons des biseeeeeeeeeeeeees de
Christineeeeeeeeee et jeandler !
http://2.bp.blogspot.com/_30E2V-5E6Nc/THAPxvx56qI/AAAAAAAAG8M/DcpVtsq4Yus/s1600/DSC_8997.jpg
*
–
G-E-N-I-A-L !!!
Je sais pas pourquoi mais j’ai même un ‘tite larme à l’oeil…
ça me fait tout drôle cette découverte de visages au-delà des mots si longtemps partagés.
Merci à vous deux.
Belle soirée à tous.
–
En suivant au plus près le chemin de la mer
pour y noyer mes mots
j’étais clouée
de vague en peine
coquillage, coquillage sans plus !
Merci à Christine et à Pierre
on imagine le ruisseau de eeeeeeeeeeeeeee
que cela fait
une part du mystère est levée
ça nous rapproche de vous
bonsoir étouffant à l’équipage
et salut du Lauraguais à Ossiane
ici pas de passage à gué,
les ruisseaux sont à sec
Des mots sur des images
Des images sur des visages
Une agréable émotion
Merci à Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee et Jeandler pour cette petite surprise bien sympathique,
Phil alba il n’y a pas longtemps émettait ce souhait de rencontre avec tout l’équipage, il faut avouer que cela fait plaisir de mettre un visage sur un nom et sur des amis avec qui nous aimons partager des idées et des mots.
Pavillon de banlieue que je hisse au sommet..des rues calmes et nuits bleues…sur la ligne aérienne de ces ailes suspendues..qui rugissent en passant..et découpent le monde..les talons que l’on claque sur une joue de bitume..on devine une femme..on dessine le chemin..Pavillon de banlieue et les roues des passantes..ces carlingues terrestres..qui traversent la ville..sans une goutte de sang..et l’aurore frémissante..qui s’invite en douceur..sur le mur d’en face..et s’efface à sept heures les dessous de soie grise..
Hello Bourrache !
As-tu encore besoin d’un p’tit kleenex,
Pour la larmichette qui par hasard
Serait restée sur le coin de ton oeil ?
Bonjour thierry !
Pas de CLOTURE
Pour des eeeeee dissipés
Eparpillés dans l’eau…
De l’Herault !
Merci pour la météo
Chaud chaud chaud
Plus d’eau
Dans Le Ruisseau ?
Pour monique :
tu vois, j’ai commencé !
Qui suivra ?
(c’est vrai que ça fait plaisir, des rencontres… avec en prime le « petit suspens » de la découverte des gens !)
Pas de CLOTURE
Pour vivre l’aventure
A la découverte
De nouvelles têtes !
Pour tous les autres :
Si chacun arrive un jour à faire de nouvelles rencontre entre « copinautes », cela ferait un bel album !
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee
Copinaute quel vocable intriguant, j’avais relevé déjà sur un blog ami le terme de jargonnaute qui semblait nous convier à un grand voyage plein de surprises et d’écueils à la recherche d’une toison qui nous est propre avec ses mots à foison .
La toile est certes un lieu d’échange et de presque rencontre mais si il y a de la familiarité parfois dans certains échanges et de la proximité dans le partage de la fréquentation de ces lieux qui contribuent à notre épanouissement, l’intimité me semble réservée aux mails privés et aux rencontres fortuites ou provoquées.
Il n’est pas sur que tous nous ayons des affinités telles que la tenue d’une conférence « au sonnet » soit souhaitable pour chacun et cette part de mystère qui se terre dans un anonymat bon teint peut être une manière de rêver ou d’exalter là où la rencontre pourrait provoquer déception.
Ce n’est pas que le net ne contienne aucune part de réel, bien au contraire et il me semble libérateur et désinhibant pour se dire à petits traits, à petits pas, exprimer des attentes et lancer des bouteilles et parfois aussi jouer ce role de catharsis qui dans des moments durs permet de soulager quelques maux avec ses mots ou ceux des autres.
De là à vouloir rassembler en un lieu dans une unité de temps toute cette vaste communauté, c’est peut être sinon exagéré du moins inconsidéré car cela supposerait une unanimité qui n’est pas évidente; comme chacun vient ici avec ce qu’il a et ce qu’il est, exprime et pose son bagage et convie les autres au repas des mots, il y en a pour tous les goûts et selon ses préférences.
Pour ma part je ne me suis pas résolu à rencontrer les régionaux de l’étape pas par principe ni même par manque d’affinité mais sans doute que les conditions n’ont pas toutes été réunies, pour l’instant du moins.
Je ne voudrais pas,par mes propos, doucher l’enthousiasme des uns et douter absolument que cela soit un jour possible mais dans le désir d’universalité et pour reconstituer ce monde de plumes croisées, il me semble difficile de faire venir certains du bout du monde et peut être est cette perspective d’inachevé qui me trouble le plus.
Ma fidélité à l’équipage est à son vaillant capitaine est intacte, je ne sais où nous ménera l’embarcation mais depuis l’embarqement jamais ne me suis posé la question de faire relâche durablement, car plus qu’une compagnie, presque une famille j’ai trouvé avec vous.
Enfin dans l’ignorance des visages il y a cette dimension fantasmatique indéniable qui veut qu’on associe aux mots une représentation, et dans sa virtualité elle est notre habillage, le réel est parfois réducteur qui confine les acteurs là où d’autres dimensions ont pu être explorées et ce n’est pas la moindre qualité de la toile que de nous permettre d’appréhender des multi dimensionnalités.
Un vent frais et charmant
trouble à peine le matin
qu’il est bon et épatant
Je partage tout à fait votre propos, Thierry ! Je n’ai fait qu’une exception à cette règle établie depuis que je suis sur le net , ( et cela remonte à plusieurs années ) , et sans jamais éprouvée le besoin d’en faire la pub .
Partager cet espace au rythme des mots me suffit , l’amitié est une chose trop précieuse et très rare .
Bonne journée à tous .
http://www.youtube.com/watch?v=AEs4bTMrmb8
http://www.deezer.com/listen-539829
Merci de corriger la coquille » éprouver » (règle de conjugaison à la marge , ce dimanche !!! ) , dans le post précédent Ossiane , à bientôt.
Clôture et closure, qui peut jurer qu’un clôs soit sûr et dans l’enclôre que voit on éclore pas de simples préjugés où l’on tirerait au juger, une situation récente illustra bien le risque dans la surprise de se laisser aller à des représailles comme si à l’heure des moissons on mélangeait semailles pour prendre de la mauvaise graine et la livrer au risque.
Dans l’effraction il y a une fraction de seconde dans l’estimation et qui ne s’est jamais trouvé face à un intrus ne peut comprendre la surprise et la colère que cela peut susciter, est ce une raison pour tirer sur tout ce qui bouge et se dérober éventuellement au devoir d’assistance qui pourrait voir dans une insistance plus qu’il n’y paraît.
Il est dans la communication des êtres entre eux des clôtures qu’il n’est parfois, pas nécessaire de franchir, le cœur n’a pas de visage et se donne sans artifice et le contenu est de loin plus important que le contenant, que préférez-vous le flacon ou ce qu’il contient ?
____
Nier les apparences
Au travers des mots te connaître
Et te reconnaître
Toute intériorité
A pour visage l’âme
___
Un livre m’en apprend plus sur la profondeur des sentiments, sur l’école de la vie, j’ai parfois été fort déçue en lisant la biographie d’un auteur dont l’œuvre m’avait enchantée, je pense à Verlaine par exemple parmi tant d’autres…et le visage d’un auteur serait-il celui d’un « dieu » l’essentiel n’est pas là et n’apporte rien de plus.
• Vaste programme en effet que la rencontre, elle peut-être merveilleuse, je n’en doute pas. En ce qui concerne l’équipage de l’Œil Ouvert ce n’est pas simplement une question de distances mais vouloir entretenir les possibles n’est pas forcément vouloir provoquer et consentir à d’éventuelles rencontres, je disais sur la note précédente, faut-il ouvrir les portes des jardins secrets ? qui perdraient alors tout leur sens, n’en cueillons pas toutes les fleurs, elles fleurissent notre imaginaire et nos rêves. Pourtant un sourire sur un visage vaut tous les mots du monde, il faut en convenir, l’amour des autres sans se voiler la face n’est pas pour me déplaire mais j’émets une réserve qui rejoint le chant de Georges Brassens et comme je l’ai déjà dit : l’idée de moutons dans un enclos ne me convient pas, gardons précieusement notre individualité et notre indépendance Je pense que nous avons tous notre part secrète, les mots dévoilent déjà une partie de nous mêmes, pour certains la voix vient renforcer ce désir de communiquer autrement que virtuellement. Et il est vrai qu’ il y a, sans les nommer, des passagers sur ce blog qui font sans que je connaisse leur visage partie de ceux que je pourrais considérer comme des amis, ou du moins avec qui je me sens des affinités, ou pour qui j’ai une certaine tendresse, seulement, c’est si fragile l’amitié, n’allons pas trop vite, apprenons à nous connaître.
Il y avait des dizaines de pieux
Tout le long de la clôture
Balayée par les vagues d’herbes folles,
Piédestaux des goélands
Guettant de part et d’autre l
Le moment propice pour s’envoler vers le large,
Laissant aux hommes leurs piquets et leurs barrières,
Leurs délimitations et leurs frontières,
Abandonnant les chemins de terre
Pour la voie des airs au dessus de l’océan
Au dessus des falaises dans le soir tombant
Envols accompagnés de cris de liberté
Jetés dans le vent sur le ventre de la lande.
L’œil ouvert ouvre l’œil. Je crois qu’un blog est un miroir sans image. Les textes déposés sont des bouteilles à la mère sans destinataire. Ils partent pour des voyages sans retour. De temps à autre, ils croisent d’autres textes, des connivences se nouent le temps de la croisière costumée . Qui est qui?
Qui se cache ou se révèle sous les oripeaux des mots? Nous sommes dans une petite fabrique à poèmes. La faille poétique, notre richesse et notre errance est un pépiement secret dont nous
ignorons d’où elle surgit, de quoi elle se nourrit, quelles sont ses envies. Si je rencontrais l’un ou l’une d’entre vous, les échanges faits ici seraient de peu d’importance. Ce qui compterait ce serait le moment vécu. Voilà ce qui fait peur à l’idée d’un projet de rencontre, il peut ne rien se passer et même pire que çà. Alors l’édifice artificiel construit ici, plus ou moins consciemment, s’effondrerait.
Dans le fond , je n’ai pas envie de me promener parmi les fantômes d’êtres vivants, peut être faut il ouvrir des portes pour permettre que des échanges prennent pied dans la réalité palpitante de la vie et de ses secrets?
Exact Verroust patrick.
« N’ ‘y a-t-il pas quelques puérilités à s’attarder ainsi pour vouloir saisir encore les signes anciens des apparences, signes défrichés plus qu’établis depuis qu’au monde un cœur bat, les yeux ouverts pour s’accorder avec la main et tenter de les saisir ? D’autres êtres jamais ne cessèrent de se lever pour arrêter l’insaisissable temps, pour l’immobiliser dans sa course, en filtrer l’écho et l’offrir en partage, toutes fleurs cueillies d’un merveilleux jardin, d’où l’arbre peint ne perdra plus ses feuilles, la musique son silence, le poème, sa prière. »
Henri Guérin.
« Dobrejiedski »
Niez matit ye vasta
As ta baïe se bastie
Zvo getie dobrak
Ye ziertse viesti da
Pas o cheïa pouchoua
Esca jedi jouna
Tie sienze mayio
Nie za vigiaïe
Oni vigna
Ye fali matro quiez du signa
Za ro za li nievi
Stou panoutcha
Za chto zai vagno
Y trahizvinie
Si masigda
Ou strao pitiou
Voï kana zaro
Napoï zigada…
Leïla:
Pour moi, la vraie poésie est très prosaïque.
Monique:
Poétesse aux pieds sur terre,
Tu exprimes ta tendresse
De bien des manières
Auprès de ceux qui te sont chers!
Il y a , ici, des hymmes à la joie fragiles,
des tentatives d’évasions,
des mots d’amour fidéles,
Ce blog est un port d’attache
Pour des Ulysses anonymes
et de belles cordieres
« Quand tu prépares ton petit déjeuner, pense aux autres
(N’oublie pas le grain aux colombes)
Quand tu mènes tes guerres, pense aux autres.
(N’oublie pas ceux qui réclament la paix)
Quand tu règles la facture d’eau, pense aux autres
(Qui tètent les uages)
Quand tu rentres à la maison, ta maison, pense aux autres
(N’oublie pas le peuple des tentes)
Quand tu comptes les étoiles pour dormir, pense aux autres
(Certains n’ont pas le loisir de rêver)
Quand tu te libères par la métonymie tu te libères, pense aux autres
(Qui ont perdu le droit à la parole)
Quand tu penses aux autres lointains, pense à toi
(Dis-toi : Que ne suis-je une bougie dans le noir ?) »
Mahmoud Darwich / Comme des fleurs d’amandier ou plus loin / Actes sud p…13
Traduction de Elias Sanbar
Sensible patrick aux mots que tu m’adresses au moment où je venais écrire quelques mots avant d’aller dormir, des mots qui parlent du silence
____
Impossible de rompre
Ce silence qui s’installe
Comme une frontière
Trop de mots tus
Ressemblent à l’oubli
Alors que le cœur hurle
Il faut savoir donner un sens
A son silence
Lui faire dire ce que les mots n’osent dire
Savoir que le silence
Est un langage
Dont il faut user avec prudence
Plus précieux que les mots.
Plus difficile à entendre.
_____
entendre dans le sens de comprendre, j’ai souvent les doigts immobiles au dessus du clavier, car il n’y a pas de touche pour dire le silence et il est difficile de pouvoir l’exprimer encore plus virtuellement sans vouloir user des mots venus d’ailleurs, autres que ceux venus de son propre coeur
Monique!
Notre dialogue internautique trouve un diapason subtil. Je te perçois sur ce blog protectrice, il me semble souvent que tu passes éteindre les lumières, dire un « bonne nuit » installer le silence.Dans ce moulin à paroles, tu veilles au grain.
Jamais nous n’avons d’apparence , que nous parlions
ou que nous écrivions; sauf quand nous regardons.{ Ce que nous sommes}
Ne peut passer dans un livre ou un mot.
Infiniment notre âme est loin de nous.
Et quelque forte soit la volonté que nos pensées
soient notre âme , en imitent le geste,
Nous ne pouvons jamais communiquer nos coeurs.
Nous sommes méconnus dans ce que nous montrons.
Aucune habileté de la pensée , aucune ruse des semblants
Ne peut franchir l ‘ abîme entre deux âmes.
Nous sommes de nous-mêmes abrégés , quand [ nous voudrions]
Clamer notre être à notre pensée.
Nous sommes les rêves des lueurs de nos âmes
Et l’un et l’autre des rêves les rêves des autres.
extrait d’un livre de Fernando Pessoa , Le violon enchanté , ( poèmes anglais en version bilingue) ,paru aux éditions Bourgeois en 1992
Il y a ce que nous sommes, il y a ce que l’on donne, il y a ce qui se laisse voir et ce que l’on appelle nos états d’âme difficiles à percevoir. Fernando Pessoa exprime dans cet extrait la difficulté de communiquer le plus intime de soi, c’est un thème qu’elle reprend également dans ses poèmes païens et plus particulièrement dans le gardeur de troupeaux, j’ai aimé cet extrait de « le violon enchanté « (que je ne connais pas)
__
L’insondable murmure de l’âme
Aux mots parfois laisse entrevoir ses abîmes
Qu’ils restituent avec parcimonie et allégeance.
____
Que de clôtures infranchissables bien souvent entre les êtres et c’est bien normal quand soi-même nous avons déjà beaucoup de mal à nous connaître et à nous comprendre.
Vaste monde
à la hauteur
des rêves
qui nous entourent.
Foule sur le sol –
éparpillement.
Reflets du temps sur le brise-lames.
@ Monique
Refusé par un éditeur londonien , Le Violon enchanté restera inédit près de trois quarts de siècle , c’est seulement en 1984 qu’une ancienne étudiante révèlera le texte complet du Mad Fiddler . écrit en 1917.
Ces écrits anglais , puisque sous ce titre s ‘entendent poèmes , fragments , esquisses et essais ont été retrouvés dans une malle où il entassait ses manuscrits , et c’est aussi le cas de la plupart des textes écrits en portugais comme le Livre de l’ Intranquillité .
Enceinte
Dans ce ventre tout rond qui ressemble à un œuf
Autour d’une idée simple quelque chose murît
Une âme se développe un être se construit
De matière s’enveloppe avec un cœur tout neuf
Alain
magnifiques tous les petits visages, tous ces petits personnages grouillant entre le piquets dans la photo/calligramme
beau travail Ossiane 😉
Je pousse un peu la porte… et avant que se ferment les yeux, dans l’entrebâillement vous offre quatre vers de Mallarmé afin de mieux franchir la clôture entre le jour et la nuit.
___
(…)
« Le peu qu’il a chacun le donne
Enfant c’est un baiser rieur
Amant, des lilas en couronne :
Poète, un écho de son cœur »
___
Pour vous souhaiter à tous une nuit douce et sereine
« Il n’y a que les rois d’esprit qu’on ne peut pas décapiter »
C. Bobin / Les ruines du ciel
« La poésie est une pensée échappée de l’enclos des raisonnements, une cavale de lumière qui saute par dessus la barrière du cerveau et file droit vers son maître invisible »
Christian BOBIN – Les ruines du ciel
Un air déjà lourd emplit l’espace
Les petits moineaux dans leurs nids
Appellent leur mère par petits cris
Aucun vent, tout est immobile
Le silence enveloppe le matin
Les tourterelles se sont posées
Sur les fils électriques
Petites notes sur une portée
Le ciel sans aucune limite
Appartient aux oiseaux
Je m’abandonne avec bonheur
Dans leur monde de sérénité
Une pause dans le quotidien
Redescendue dans le monde des humains
Des inattendus et des angoisses terriennes
L’atmosphère est pesante, les oiseaux dorment
Il n’y a plus de lande avec ou sans clôture
Juste des gens pressés sous un soleil écrasant
Des longs couloirs, des regards que l’on croise…
Des amorces de sourires, des pensées étranges,
Difficile en de telles circonstances
De trouver la grâce et le silence intérieur
Les mots poésies, rêveries semblent étrangers
Une clôture s’élève entre l’imaginaire et la réalité
J’attends le soir à l’heure où le soleil se couche
Pour que revienne un semblant de bien-être
En regardant le jeu des reflets sur le fleuve
Entendre à nouveau battre mon cœur
Quelques pas vers la cime
Quelque part dans l’eau des rimes
Se reflète les vers des poèmes
Mélange de l’âme et du néant
Cordon bleu
Pour préserver la flore des dunes perméables
Des assauts conjugués du vent et de la mer
De la foule agitée qui grossit comme la houle
Un cordon policier enceint le littoral
Des piquets en clayons emprisonnent le sable
Alain
ligne barrée d’horizon fuyant
dans les prés
herbes filantes des sauterelles de l’été
couchées sous les peupliers
la clôture est si vite enjambée
sous ton rire
sous tes pas légers
vers l’océan
des nudités dévoillées
au yeux de nos désirs
Le regard lointain
Cherchant au loin l’horizon
En franchir la ligne
Le regard perdu
Cherchait au loin l’horizon
Entre mer et ciel
Toute contrainte
Tout conformisme
Tout dogmatisme…
Sont autant de clôtures
A notre liberté de pensée
Nous avons besoin d’un espace
Sans frontières et sans limites
Pour aller en nos abîmes intérieures
Pouvoir se dire, je suis libre
Et cette liberté, je la veux
J’en ai besoin pour aller plus avant
En moi-même et vers les autres
Combien ne peuvent penser ainsi ?
« Ne laissons pas les mots penser à notre place, ayons une parole habitée »
Krishnamurti
L’exception qui confirme la règle
Pour protéger les herbes du vent insaisissable
Les chardons les oyats qui retiennent le sable
les dunes désormais portent des palissades
Interdit de courir de faire des glissades
Vous êtes priés de suivre les chemins balisés
Ce qui est interdit est noté sur l’affiche
Tous les contrevenants seront verbalisés
La loi s’applique à tous à l’exception des riches
Alain
La nuit efface les clôtures
Les enveloppe dans son drap de satin noir
Ainsi vont les rêves en liberté
La lumière éteinte, fenêtre ouverte
Ils s’échappent, je ne sais où ils m’entraînent
Dans quel voyage, vers quelles contrées…….
Scier deux bâtons, s’accroupir, passer la clôture et, égratinée au sang par le fil barbelé -la Liberté se paie- courir, loin, loin, vers l’horizon dans la lande.
Ou sauter par dessus? Et, marcher, marcher, marcher en caressant les herbes, les fleurs.Marcher vers soi.
J’ai retrouvé ce texte que m’inspirais il y a quelques mois ce marcheur découvert sur un magazine dans la salle d’attente d’un médecin.Voici en partage, son blog.Et au passage si vous avez des trucs contre les insomnies…suis preneuse
http://celuiquimarche1.blogspot.com/
Toi ma terre
A mon cœur suffit ta géographie
Douce France, ma terre
Vers hameaux et lieux-dits
Poésie de vert, je suis l’être qui crie
Je suis l’Homme qui marche
Le corps en balade, silence en l’esprit
En tes paysages, la Vie et la Mort
Ne sont que villages de ma poésie.
Je marche vers ailleurs, ailleurs est ici
L’esprit solitaire, mon corps est meurtri
Je parcours la terre, chemins chlorophylle
Le corps éclaté, pieds ensanglantés
Ivresse de mes pas
Je marche ma misère, mon enfantement
Je marche mes espoirs, frôle l’épuisement
La Vie et la Mort, des lieux habités
J’ai la joie au cœur du dépouillement
Au cœur du silence, la sérénité
Des tours et détours en chemin de vie
Sens et déhiscence au cœur du mystère
Rupture de l’âme…erre, rupture de l’amer
Vert de gris, couleurs, rencontres éphémères
Demi-teintes et puits d’où remonter vers la lumière
Campagne traversée entre Ombre et Lumière,
Passé renversé, chemin intérieur
Chemin de pleurs, chemin ou rit
L’enfant qui s’anime en mon cœur
Je marche inconnu, je croise l’inconnu
Le chemin est route, la route qui palpite
Ce qui palpite…la vie
De la Vie à la Mort…un pas
De l’Enfer au Paradis…des pas
De la Solitude à la Compagnie….un sourire
De la Haine à l’Amour….j’y cours
A claire voie, à claire voix, aucune barrière érigée ne saurait rester figée
il faut bousculer ces constructions artificielles comme on tire des ficelles
et si ce n’est chateau de carte du moins lui rendre un peu de cette lumière
passer la tête entre les lattes et laisser jouer l’imaginaire à tout va
ne pas rester planté et arrêté par ce piquet qui masquerait la vue
donner de la profondeur à ce qui est plat mais pas lisse
et passer de l’écran qui arrête à celui qui projette
mur à malices, mur à palisses, mur avalise mes choix
je veux me jouer de l’incongruité de ces obstacles
Parfois il y a des barrières édifiées comme des barricades fortifiées
des monticules et non des promontoires où il vaut mieux se camoufler
on peut s’y cacher ou bien en approcher sans peur et sans crainte
avant que de ressentir du moment la trop forte étreinte
on peut chercher à les contourner, à les chantourner
on peut aussi comme les rongeurs passer par en dessous
mais à vouloir abattre des parois trop raides
on ne risque que d’essayer de mettre en relation
les hommes qui sans cela pourrait continuer de s’ignorer de part et d’autre
dressons donc plus de ponts et moins de murs
plus d’écoles et moins de prisons
Si peu de clôtures semblent
Infranchissables
Il faut se tenter de patienter
Ou d’avancer de rebondir
Se faufiler glisser ses mots
Quand on n’a que l’amour en tout dedans
bel bonjour d’une revenante, quels bels partages sur le navire de vie! merci à vous!
Un regard vers la fenêtre
Un instant de voyage
Au bout de l’être
Une pensée pour le sage
http://www.ugcdistribution.fr/liberte/
Vos poemes sont tous merveilleux!
Est ce que ce qui nous renferme nous rend ferme
pouvons nous dans l’enclosement avec ou sans lilas
conjurer et juguler des démons qui nous assaillent
qui sent le renfermé dans sa claustrophobie assumée
les claustras ne sont pas au ras mais masquent les auras
dans les clauses feront nous preuve de style ou de bile
certains clos nous entraînent vers des nectars délicieux
comment mieux se couper de soi que d’éviter sans évider
ces limites qui chaque jour se rapprochent et nous congestionnent
comment masquer des pointillés en tireté qui enléve de l’entiéreté
à nos démarches mal assurées
La limite est forclose et j’en suis bien marri
à trop prescrire sans assez souscrire on s’expose à l’exclusion
ne pas pouvoir entrer dans la danse et contempler hors sujet
voilà une raison de vouloir en débattre avant que de les abattre
et trouver un juste milieu entre trop de limites et pas du tout
Annick, de retour contente de te retrouver, on t’attendait, qui sait pour conclure.
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Toujours vouloir aller plus loin
Au delà de ses limites
Croire que c’est là-bas
Et finalement s’apercevoir
Que c’est ici…..
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« Le voyageur qui franchit sa montagne dans la direction d’une étoile, sil se laisse trop absorber par ses problèmes d’escalades, risque d’oublier quelle étoile le guide »
A. de Saint-Exupéry dans Lettre à un otage
qu ‘est ce qu’elle est jolie de vraie, cette phrase de A de St Exupéry,
je suis fort contente de vous retrouver.
alors j invite chacun pour une valse délicieuse, sous le ciel étoilé,
chacun a son étoile, sa luciole à vie, entre ses petits doigts, à se vivre d’aimer…..
Et alors que vaut-il mieux se contenter du présent, bien réel
Ou se laisser guider par une étoile ?
J’aurais tendance à dire profiter du moment, car qui sait de quoi sera fait demain même si cette étoile qui brille semble prometteuse.
En même temps comme il est bon de vivre avec un regard tourné vers des projets qui , s’ils ne se réalisent pas auront au moins eu le privilège de faire rêver
Dilemme !!!
C’est bon de se laisser vivre dans son réel chaque jour, et de nourrir son jour de bels projets,
et si ils se réalisent c’est bien,
et si ils restent des rêves,
c’est ainsi fait de vie,
on a juste un petit gouvernail et un minus moteur,
la vie, elle a une grande roue, quelle tourne et retourne, et un moteur puissant, elle est si forte la vie,
alors la prendre ainsi, et quand elle passe la suivre, et la viser belle en serrant son étoile………….à vie!
Je prends note Annick et vous souhaite à toi et à tous une belle nuit.
« Quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l’avenir ? »
Robert Louis Stevenson
minus moteur….. joli image
http://www.youtube.com/watch?v=aHN6AViJAvI&feature=related
Merci pour ce beau morceau de clôture, Maria! Bises!
Dans le champs clos des mots
j’ai convoqué preux chevalier
une lance et deux épées
pendant que je m’élance
jaugeant au mieux la distance
un nouveau mystére épais
m’oppose une belle résistance
à joute courtoise pas de trop
il manque juste quelques étais
pour soutenir plus que comparaison
Marie bronzait sur la plage déserte. La smalah était remonté au camping affamé. Marie avait préparé les sardines, ils n’avaient qu’a allumer le barbecue.
Enfin elle pouvait gouter seule cette fin de matinée. Les rayons solaires achevaient leur périple sur son corps dévoilé. Elle sentait la brise tiède s’agripper a chaque duvet blond qui parsemait sa peau dorée. Elle ferma les yeux s’abandonnant à la sensuelle caresse des éléments.
Le spectacle de ce petit cirque où la famille avait passé la veillée défila dans sa mémoire. Elle s’attarda sur le dompteur musculeux en slip de tarzan et bien vite ses pensées dérivèrent dans une mise en scène érotique. Qu’il était doux de laisser aller son imagination. Elle franchissait déjà la clôture pour folâtrer avec lui dans l’ivraie sous la bourrache du Portugal. Et pas de panicaut ni d’épine aux chardons bleus de sa dune idéale.
La mouette rieuse interrompit sa luxuriante dérive. Elle se releva, secoua sa serviette et tournant le dos à la mer se dirigea vers le sentier de la dune. Dans la pente de sable mou elle regardait ses pieds, s’évertuant à ne pas embarquer trop de sable dans ses tongues.
Quand elle releva le nez en haut de la dune elle était face à face avec un chimpanzé.
Elle hurla, abandonna son barda, franchit d’un bon la ganivelle et couru piquer une tête dans l’océan pour se mettre hors de portée du primate.
Ce crétin de dompteur avait mal refermé la cage.
D’après une histoire vraie arrivée à une amie.
Les clôtures, c’est beau, parce que ce sont des murs pour de rire.
Les clôtures par Aléric de Gans, je trouve ça tout simplement adorable !