Genêts

Genêts

la lande blonde, terre sauvage au vent d'été, la mer aux éclats

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut

la lande blonde
terre sauvage au vent d’été
la mer aux éclats

« NUAGES« , un poème écrit et lu par Phil qui a osé jouer avec sa belle voix pour la première fois. Merci et bravo à lui!

104 réflexions sur « Genêts »

  1. Très belle voix Phil ! Merci . C’est beau ausi la voix nue.
    Ecrire commence à me manquer. Comme je pars, je vais un peu reprendre quelques mots commencés …
    Bonne soirée

  2. A la Pointe des Poulains
    Lorsque le soir caresse la lande,
    Que le soleil descend vers la mer,
    Dans la fraîcheur du soir
    Il plane sur les herbes
    Couchées par le vent
    Le souvenir de Sarah,
    Dans ce lieu mythique
    Tout au bout du monde
    Où nous aimions le soir
    A la tombée du jour
    Marcher le long de la falaise
    Dans l’odeur des genêts,
    Suivre ce petit chemin
    Qui mène à la mer
    Au milieu des rochers
    Et des berges fleuries
    Où les mouettes
    Maîtresses des lieux
    Sont à peine troublées
    Par notre présence
    Quel silence
    Quel merveilleux endroit
    Où nous aimions pendant des heures
    Rester à contempler
    Ce paysage grandiose
    Panoramique inoubliable
    Dans le chant des goélands
    Oh doux souvenir !
    Où tout est tranquille
    Où rien ne peut venir
    Troubler cet état de bien être

    Merci Ossiane pour ce merveilleux flash back

  3. Merci Phil alba , ta voix est un baume à mon oreille et chaque mot semble venir du plus profond de ton coeur. C’est doux, beau, agréable à entendre.

  4. Embruns et emprunts… de couleurs
    empreinte de sérénité aussi
    une mer luisante et dorée
    qui leur renvoie des reflets

  5. Hello l’équipage
    De retour dans mon petit bout de Pacifique ensoleillé et sur le pont qui m’avait manqué.
    Joyeux anniversaire tendre Annick, bise à Thierry et santé Captain !

    Il y a une sacrée différence entre un texte lu par son propre auteur et par nous qui le parcourons des yeux et qui lui aurions donné une tonalité toute autre. Belle voix Phil 😉

    Un peu des Genêts de Francois Fabié en partage, extrait d’un poème dont je ne suis pas parvenue à copier/coller l’adresse mais qui est joli, doux et un peu triste.

    Et tandis que le pâtre à leur ombre s’endort,
    Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise; (…)
    Cette fleur toute d’or de lumière et de soie,
    En papillons posée au bout des brins menus,
    Et dont les lourds parfums semblent être venus
    De la plage lointaine où le soleil se noie (…)

  6. Je n’ai vrillé mes yeux qu’une fois en voyant ce ciel
    pas si étroit pas au point de fermer le moindre détroit
    genévrier comme baie et cette baie devant laquelle je bée
    m’abouche et m’attire, me touche et je vire sans bouée
    qui me lance l’eau pendant que guenièvre s’ébat
    je ne suis pas miévre et même si j’ai la fiévre
    c’est celle d’un coeur qui bat le grand large
    pendant que s’échancre facilement en partage
    la côte ouverte qui ne laisse en rade
    aucun rêve ne salira jamais cette vision
    tout moutonne et tout m’étonne
    dans ce décor rien qui vraiment détonne
    n’ais je finalement rien compris, rien appris
    neigeux serait ce manteau pas contrit
    qu’on trie au rang des matelots
    si l’escorte des nuages au moment d’accoster
    ne va pas se délester d’un trop plein
    Je n’ai pas d’autre soif que celle d’un ciel de traine
    il ne s’agit pas après tout d’une fête foraine
    le spectacle est fascinant et permanent
    rien qui ne puisse nous échapper
    je n’ai pas envie de partir
    et veux ici me receuillir
    galante lande qui comme galantine
    nous farcit les yeux
    nous retrousse les babines


  7. Phil : si ton plumage ressemble à ton ramage, tu es le….

    T’habites loin ???

    heu…

    ^_^

  8. Voix :
    Elle dit « en bout de plume ou de pinceau quoi
    le monde incertain des lèvres »
    Merci Phil.

  9.  » Il faudrait
    avaler sans les digérer
    les moments de temps
    qui frisent l’éternité
    et dans le jour blafard du lendemain
    se dire que le temps du tableau
    est toujours mêlé
    que tout reste à faire
    que tout est à recommencer. »

    Catherine Weinzaepflen , Le temps d’un tableau : source Poezibao .

  10. La mer

    Entends tu le bruit des vagues,
    Le flux et le reflux
    Des marées d’équinoxes?
    Sens tu l’odeur de l’air marin
    As tu déjà marché
    Dans le goémon et le varech?
    Sentiment équivoque.
    As tu fait des pâtés de sable humide?
    T’es tu uni à la mer
    T’es tu laissé caressé, bercé, emporté
    Avant de t’échapper, saoul, lessivé,
    T’effondre sur le sable et les galets
    T’es tu senti, religieux et païen
    Face à un sentiment mystique
    d’être rien.
    As tu rêvé devant la mer ?
    T’es tu laissé emporté
    Par les nuages fuyants
    Les jeux de lumière
    Du soleil et la lune,
    Plongeant ou surgissant
    là bas, à l’infini
    A la courbure de l’horizon.
    As tu couru,
    Sur la lande blonde,
    Parée de genêts papillons?
    Timide, après u n amour rieur
    T’es tu caché avec lui ou elle
    Dans les dunes et les roseaux
    Nus sous l’œil moqueur
    De la miette rieuse
    Et du mareyeur ?
    As tu gouté le goût salé, sucré
    De ton amant, de ton amante?
    As tu laissé lever en toi
    Les lames de fond
    Du plaisir profond,
    Des amours à fleurs de sel?
    As tu embrassé la brûlure du soleil ?
    As tu réchauffé un petit éclat de lune?
    Vous êtes vous aimé au rythme
    Du frai marin, de son chant puissant?
    …..A suivre , peut être….

  11. Chère Ossiane
    Je suis absente du Blog parce que mon ordinateur : c’est fini!
    Il me faut acheter un nouveau ordinateur.
    À ce moment je suis à la Lanhouse pour vous lire et vous ecrire,
    Je reviens quand le nouveau ordinateur sera chez moi.
    Je vous embrasse tous.
    Mille bises

  12. sous le charme, Phil Alba,
    j’avais aimé ton texte, fort, et l’entendre, c’est plus fort encore,
    cela donne envie d’entendre et de lire avec son soi son petit texte, pour le mener à la vie plus encore…
    Merci, Lou….nostalgies douces.

  13. Viens
    Envole moi mes plumes
    Emmenons nous ciel nôtre
    Soyons nous au plus près
    Roucoulons notre nuage
    Remontons les duvets
    Notre amour bel vivant
    Venu

    D’un fort bel ciel de grâce

  14. Très beau ciel !
    Je préfère celui ci au précédent pourtant très beau .
    Ces nuages orientés par le vent , lumineux , en accord avec les reflets éclatants sur la mer, donnent à ce paysage fleuri un air surnaturel , magique .

  15. Les genets

    Les ailes se déplient les voiles se répandent
    Le vent transporte au loin la rumeur des flots
    Le soleil se brise en mille éclats sur l’eau
    Et une pluie d’étoiles vient arroser la lande

    Alain

  16. Tourbillon de la vie
    Valse d’un temps
    Bonheur vibrant
    La plage de l’instant
    Le ciel la terre la rive et les flots
    La joie se reflète et se mire à beau
    La vie en son mouvement
    Lumière sur le terreau
    Du flair à fleur respire le bon air
    Terre de vie fait peau neuve
    Le grain de beauté absorbé
    Germe le bonheur
    Le soleil le vent la mer et nous
    La bise la caresse tendresse
    La lande les genêts et les folles herbes
    Tintinnabule la splendeur de l’été
    Tourbillon de la vie
    Bonheur vibrant
    Délice des cieux
    Présent valse mille ans


  17. Ossiane (cfr B.) : portes-tu chignon ?

    As-tu ou t’appât davantage ?

    Un rire pour un sourire.
    Un sourire pour un rire.


    et clin d’oeil…

  18. Un jour nous partirons
    En laissant sur la lande
    Ce paysage de rêve
    Les goélands chanteront
    Et les poètes longtemps encore
    S’en émerveilleront
    Les nuages passeront
    Entraînant dans leur sillage
    Mille pensées douces
    Nous ne serons plus là
    Mais la terre continuera
    Son superbe voyage
    Les mots inaltérables
    Clameront longtemps encore
    La beauté, la vie, l’amour
    Les genêts embaumeront
    Cette nature sauvage
    Faite d’aridité et de splendeur
    Lieu immortel, source inépuisable
    Pour les amoureux de la vie
    Qui viendront se promener sur la falaise
    Dans le recueillement et la contemplation
    Rêver et boire à la beauté de la nature.

  19. Ca peut m’arriver, Bourrache mais je n’ai pas d’appât ni de piston non plus … comment qu’ça s’fait? ?? (clin d’oeil )

  20. « If you’ll just turned over
    the road and step aside
    past on the next corner,
    when you’ve be spied
    a gap in the rustles
    which rumple, tall and sway
    by the stinging nestles,
    you can pick some nosegay
    in a patch where the creek
    is dabble and nourish,
    and hiatus blossoms peek
    out themselves and flourish
    between a hardy grow
    of speckled persiflage
    and the idle back and fro
    of gorgeous camouflage »

    Alexander Dickow

  21. Amour maternel

    Oh, elle est si mignonne
    La petite fille
    Avec ses yeux d’aigue marine
    Ses cheveux dorés,
    D’une infinie blondeur
    Sa peau de sable ocre,
    Son sourire de bonheur,
    Son visage ensoleillé
    Du plaisir d’un comptine.
    Forcément, la mer l’adore
    Cette gamine
    Qui joue aux osselets
    Avec des galets.
    Elle la couve du regard
    Quand elle fait des ricochets
    Ou des pâtés de sable.
    Son amour de mer
    Devint si violent,
    Forcément,
    Qu’elle l’emporta
    Dans une vague tourbillonnante!

  22. Marie tire une seillerée d’eau au puits pour affûter la lame de sa faucille. La pierre miaule sur l’acier. Elle s’élance à travers le potager sous le sifflement des merles. Là ,abrité derrière une haie de genêt qui balayent les nuages s’étend le carré de blé.
    Marie vient d’avoir quinze ans elle est grande et robuste, mais elle préfère les fins travaux d’aiguilles aux rudes travaux des champs. C’est la première fois qu’elle doit moissonner seule. Elle décident de commencer à partir des châtaigniers en bas du champ, là où le pic-vert fait résonner sa mitrailleuse.

    Il fait beau. Les coquelicots et les bleuets parsèment la blondeur de la parcelle. Après les premiers coups de faucilles désordonnées le rythme s’impose. Chaque croissant de lame trace une clairières de picots ras. Les blés murs se fauchent et tombent comme un seul homme, sans un plis.
    Puis il faut brasser la gerbe et lier la javelle. Plus tard on portera les gerbes sur l’aire de la batteuse.
    De temps à autre la nature propose une pause : reinettes, orvets, campagnol grouillent dans les chaumes. Alors Marie essuie sa sueur et ajuste son foulard. Elle se redresse et les mains sur ses reins endoloris elle suit du regard un vol de corneilles qui se fond dans le soleil. C’est peut-être un vol de colombes se dit-elle dans l’illusion du contre-jour.
    Un geai pousse son cri d’alarme. Marie ne relève pas la tête et n’arrête pas son bras pour si peu. Alors elle entend la cloche. Elle ne carillonne pas joyeuse comme pour messe et vêpres et il n’est pas temps des matines ou de l’angélus. Non, elle tinte gravement d’une vibration lente, lugubre et noire. Un glas qui ne s’arrête plus en ce matin du vingt trois aout mille neuf cent quatorze.

  23. Le sourire du ciel
    Eblouit cette mer
    Le paysage respire
    Le jaune se scintille
    Orne le petit coeur
    De jolis palpités
    Le corsage ondule
    Vagues dans son splendide
    L’instant s’est arrêté
    L’amour son parfumé
    Embaume l’instant magique

  24. Je me suis avancée, dans l’odeur des genêts
    L’odeur enivrante, les couleurs
    Accompagnent mes pas dans le sable
    Je ne sens plus ni le chaud ni le froid
    J’entends le silence, le bruit de l’eau
    Je me souviens de la lumière
    D’un soleil qui s’éteint peu à peu
    Pour se fondre dans la nuit
    Je me prends à savourer l’instant
    Le corps est léger se mêle aux arômes
    La sépia d’ombres chinoises
    Engloutit le bleu du ciel, le jaune des fleurs
    L’herbe verte, le brun clair du sable
    Je suis paysage, je suis bonheur
    Je suis tout et plus rien à la fois
    Métamorphosée dans l’aura du lieu
    Baignée dans cette sensation d’ivresse de l’âme
    Où l’on aime parfois se retrouver
    Le soir à la tombée du jour au bord de la mer
    D’un lac, d’un fleuve ou d’un étang.

  25. Tous ces petits mots qui prennent des allures de vers, ne sont en fait que des pensées qu’on regarde passer sur une feuille virtuelle comme on regarde passer les nuages dans le ciel, J’adore regarder les nuages, ils véhiculent le rêve dans leur beauté.
    ____

    J’ai cherché l’endroit désert
    Loin de la foule de l’été
    Pour réentendre le vent
    Le clapotis, les petits bruits
    Me retrouver en solitaire
    Entre le ciel et la terre,
    Ressentir ce charme étrange
    Qui envahit et le corps et le cœur
    Pour atteindre cette plénitude
    Qui n’a rien d’une évasion
    Mais d’une harmonie avec soi-même
    Pour accepter sereine, l’emprise du destin.
    _____

  26. La jupe caresse les genêts
    Tendre frémissement
    Dans l’air du temps
    La cloche sonne son heure
    Le regard se fige regarde
    Et déjà accroche ses ailes
    Puis se laisse voler
    Loin loin si loin plus loin encore
    Au plus près du corps des aimés
    De belle âme amoureuse
    Qui l’envole son ciel sans le voler jamais
    Il est là les bras tendus
    Et la petite échelle de soi
    Permet cette ascension
    Méditation plénitude
    Près tout contre le souffle de son coeur

    Emu attentif paisible en tout Là
    De se savoir tout de contre
    Ensemble

  27. Salut au Capitaine
    Salut à tout l’équipage
    Mille mercis pour vos compliments
    Ce n’était qu’un jeu… pas forcément évident…
    Mais un jeu tout de même, avec ma muse tout près de moi.
    Sans elle tout ça ne serait pas et ne serait tout autant pas sans vous,
    sans le capitaine, sans ses cartes improbables qui facilitent le voyage et nous
    entraînent à la rencontre des uns et des autres.
    Et si, un jour, se faisait une convention de l’oeil ouvert ? Une rencontre qui ferait qu’au-delà des mots, des voix, des timbres, puissent se reconnaître des visages… des regards… Vaste programme, mais qui sait… C’est vrai que le Brésil est loin, que la Californie est toute aussi lointaine…
    Je vous envoie à toutes et à tous une brassée de genêts… cueillis dans les jardins d’Ossiane et aussi dans nos jardins secrets…
    A tout bientôt

  28. et c’est pourquoi le rêve, Phil Alba, il permet que peut être un jour…

    après demain je reçois des personnes du Cameroun, et toute étourdie au départ de cette rencontre, un jour,
    à présent, cela me semble si près, le Cameroun,
    pour m’y rendre avec mon fils autiste, c’est une autre histoire…

    le monde est si petit,
    et l’être son minuscule……

    alors quand une rencontre, une belle, une forte, c’est de la vie…tellement.

    ET L’OEIL OUVERT PERMET CE RAPPROCHEMENT ET CE PARTAGE DES ETRES!

    MERCI GRAND, OSSIANE, tendres pensées émues!

  29. La mer
    Sa lumière en rayons
    La brêche inonde les genêts
    Ils rient leurs jaunes
    La main les touche
    Une vue se papille
    C’est beau
    C’est fort de vie
    La lumière de vivre
    Tout n’est jamais de noir
    Ni de blanc
    La lumière est
    Faut la chercher
    Sans cesse
    Pour qu’elles luisent ses rayons
    En prunelles éclairées

  30. Vaste programme Phil alba mais pas forcément utopique. Le son d’une voix est déjà une partie de soi qui se dévoile. Ce n’est pas simplement une question de distance mais vouloir entretenir les possibles. Faut-il ouvrir les portes des jardins secrets ? Je ne pense pas, ils perdraient tout leur sens, n’en cueillons pas toutes les fleurs, elles fleurissent notre imaginaire et nos rêves. Pourtant un sourire sur un visage vaut tous les mots du monde, alors entrouvrir la porte du jardin ? Peut-être avez-vous raison Phil alba, avant qu’il ne soit trop tard et qu’un vent violent ne la ferme définitivement. … je ne sais pas ….

  31. Des genêts sur l’herbe..pour un temps dépassé..un éclat de soleil…sur une nappe dressée..Une clairière découverte..imparfaite suggérée..une courbe lunaire…sur un corps allongé..Dejeunait en plein air…l’imparfait conjugué..les regards noyés..et le ciel dans les branches..un pochoir dessiné..et textile arc en ciel…

  32. balayé par les vents
    dans la lande déserte
    quelques genêts dansent à l’unisson ;
    dans le ciel, les , nuages se délitent,
    se fondent; s’unissent
    Au bas de la falaise les vagues s’échouent
    sur les roches érodées par des siècles de combat;
    un chemin sinueux mène à l’ église;
    au cimetière;
    on ne peux allé plus loin;
    Dans ce carré parfait pas de monument funéraire,
    pas d’ostentation; juste quelques pierres,
    de l’herbe folle; et le silence;
    pas un silence absolu;
    un de ces silence qui permettent le recueillement
    la méditation;
    Le soleil inonde la mer de sa lumière !
    tout me paraît beau, tout me paraît éternel;
    ——–

    merci à Phil dont j’apprécie les écrits
    merci pour cet essai très réussi;
    je retrouve des intonations
    identique à celle de Nath par moment;
    —–

    merci à tous de ces pages ou l’on peut pareil à une promenade
    se recueillir, rêver…se reposer…

    merci mille fois à toi Ossiane de continuer cette route
    au rythme de tes possibilités , de tes envies; de ton inspiration…

    bonne journée à chacun

  33. Monique, Pierre.b, MioModus, Joseph, Marc, merci d’être vous, cela fait du bien de vous lire, délicatesses, parfums, douceurs en souffles, brumisateurs,
    l’en ressort, calme et bien.

    Pensées douces, Ossiane, merci pour le temps que tu nous consacres.

  34. Genêt d’un jour d’Août
    D’une certaine année
    Le temps avance son mystère
    Chaque jour renouveau
    Le temps passé c’est du certain
    Cet Aujourd’hui se vit sa seconde
    Et pour demain
    C’est loin si loin
    Dans le secret de la vie

  35. Les genets

    Comme la surface de l’eau réfléchit le soleil
    La lande désertique se couvre de genets
    Quand s’achève la mue toutes les fleurs se pâment
    Les pétales s’ouvrent comme des lèvres parfumées

    Ces fleurs ont la vie brève à peine sont t’elles nées
    Qu’elles menacent de s’éteindre comme de petites flammes
    Elles palpitent tendrement comme le cœur d’une femme
    Et leur beauté se fane au bout d’une journée

    Alain

  36. Génépi
    je n’épie plus personne
    jeune épis qui se déploie et ploie
    géné, pis, contingenté
    jets nets et droits
    quand le promontoire se prolonge comme trottoir
    et qu’on se verrait bien avancer la tête dans les nuages et les pieds sur l’eau
    la part de rêve est conservée mais pas sevrée
    la trêve nous prend de bonne part
    la grève est isthme qui se damne
    si brève est l’attente du lent vol
    dans les denses bouquets
    qui encore ne dansent
    affaire de braquet
    sans se braquer le vent
    saute d’un nuage l’autre
    comme moutons en pâture
    l’odeur prégnante monte dans la mâture
    les ballets n’ont qu’à bien se tenir
    ce ne sont pas les lépidoptères qu’on lapide
    les lapis lazuli ne sont pas en tapis
    les limpides azuri se reflêtes en gris

  37. Les genêts ondent des couleurs
    La vie se vit dans son plus près
    Elle et lui dans leur ensemble
    Marchent un chemin bel adoré

  38. Dans l’échancrure douce
    De la petite falaise
    Se poussent des genêts
    Assoiffés de l’or du ciel
    Lucioles de la nuit
    Il guide les pas de l’âme

  39. En touffe, en bouillée, en buissons d’ardence
    les voici les guetteurs, à la veillée, qui gonflent leur panse
    robustes et rustiques, ils ne s’envolent pas en potence

    Leurs couleurs ressortent dans la lumière rasante
    leur feu intérieur communique une vie harassante
    Ces épineux sujets vivaces s’ingénient en Cytise blessante

    mais ils ouvrent du large de nouvelles perspectives
    qu’on soient à l’idée d’y coucher un peu rétives
    fera activer les préparatifs de manière relative
    fera activer les préparatifs

  40. Il a posé sa toile
    Et puis s’est assis las
    Il se disait que Là
    Il voulait peindre un bout
    Pour s’endormir dedans
    Sauté dans cette page
    Puis le livre fermé
    Le laisserait à lui
    Au milieu des genêts
    La cloche au loin magique
    Les vagues de la mer
    Contemplation
    Doux recueillement si fort

  41. Les genêts
    Un tapis
    Le nez se colore
    Un doux parfum
    La cloche sonne
    Il se réveille
    Saute dans la mer
    Qui le sort bleu
    A fleur de vie
    C’est tendre

  42. Tres beau poème et cette voix qui fait de ces mots soient encore plus agréable.
    La partie que je prefere:

    « Tout n’est jamais de noir
    Ni de blanc
    La lumière est
    Faut la chercher
    Sans cesse
    Pour qu’elles luisent ses rayons
    En prunelles éclairées »

  43. Merci mutuelle santé,
    vous me faites sourire de votre non,
    allez c’est aps de tout cela, c’est agréable d’écrire se vivre, de lire se vivre,
    mais de l’ouvrage m’attend,

    bien que écrire lire, c’est aussi marcher son chemin, ses pas,

    à la revoyure, tendre équipage! jolie capitaine!

  44. Sur les landes inconnues
    Terre de mots enchantées
    Nous avons atterri
    Nus comme des vers 
    A soie fee de soleil
    Passe alors 
    Et pose tes doigts 
    Sur nos ailes déployées 
    Deux rayons sur chaque papillon  
    Et genêts naîtront au bord 
    De la falaise 
    Qui envoleront 
    Nos imaginaires florissants

    ___ ___ ___

    Des retrouvailles de l’équipage et de la capitaine sur un pont pour de vrai, de beaux éclats de rires et de l’émotion en perspective … Phil, la Californie et le Bresil ne devraient pas être si loins !
    Love vers vous tous .     

  45. Une si belle image ne peut que satisfaire cette part de romantisme qui vit en chacun de nous et dont les mots sont gourmands…
    ___

    L’œil au centre des nuages lorsque vient le soir
    Ne retient que le blanc et le noir, efface les couleurs,
    Seul le gris vient parfaire l’harmonie du tableau.
    Au seuil de la nuit, les genêts vêtus de blanc
    Jettent sur les eaux leurs reflets nacrés,
    L’ombre sur l’onde enveloppe la lande
    Rend au sauvage son mystère des nuits d’été,
    Redonne au rêveur cherchant l’inaccessible
    Une plage de silence au crépuscule de ses jours

    ____

    Belle et douce nuit à tous

  46. Bonsoir Lou ….et que s’envolent nos imaginaires au de-là de l’Océan sur les ailes d’un rêve…
    __

    Un petit poème de François CHENG avant d’aller dormir comme une belle histoire au chevet d’un enfant.

    « La nuit fait de nous ses confidents
    A l’heure d’écoute nous murmure à l’oreille
    Ses frayeurs ses tourments
    Sa stupeur d’être toujours plus obscure
    Marées de lait, de sang que nulle plage n’apaise
    Plage de solitude que ne comble nul roseau
    Si obscure que les étoiles ne la traversent plus
    suspendues hors sphères, indifférentes
    Ici même, aucun secours ne sera à portée
    au-delà des lisières de la forêt inconnue
    Blessure d’autant plus béante qu’elle est aveugle
    Douleur d’autant plus gouffre qu’elle est sourde

    Mais c’est là notre propre voix que nous entendons !
    Cette voix, notre seule défense, seul pardon
    Qu’envers et contre tout nous faisons entendre
    Sous peine de mourir
    d’être si seuls dans l’univers

    La nuit s’est faite notre confidente. »

    François CHENG – A l’orient de tout – (Qui dira notre nuit)

  47. Magnifique Ossiane…
    Quelques pensées (amicales), au milieu des genêts, ça ne fait pas trop passager clandestin ?

  48. Pour tous ceux qui comme moi, cette année ne peuvent partir vers une autre destination que celle de l’imaginaire au pays des nuages.
    _____

    Partir, s’évader au pays des nuages
    Se balader de paysage en paysage
    Voyager à travers les images
    Sans passeports et sans bagages
    Belle errance sur la céleste plage
    Insouciants en dépit de tout âge
    Sans tourments sans barrières de langage
    Sans frontières, sans écluses et sans barrages
    Un espace ouvert offert à tous en partage
    Pour touristes silencieux sur le parcours des sages
    Je vous invite sur mon nuage pour un joli voyage.
    ____

    L’itinéraire se trouve dans un livre adorable « Cent vues de l’enclos des nuages » d’André Ar Vot aux éditions José Corti, une belle découverte pour les amoureux du ciel.

  49. Les genêts se racontent
    Histoires de continents
    Tellement différents
    L’un boit ses paroles
    A l’autre
    Partages
    Echanges
    De la vie
    Et puis le pas fait contempler
    Des murs de pierre de Bretagne
    La mer un marché
    Melon fromage bon vin
    De la vie
    Des essences de mauvaises herbes
    Qui pour d’autres soignent
    Croyances pensées ses courants
    A la vie de la vie
    Richesses

  50. Il y a une vie après la peine
    Il se pourrait qu’elle s’en souvienne
    Mon âme, qui voudrait perdre la mémoire
    Parmi des genêts ailés.

  51. Déjeuner sur l’herbe
    Des genêts sur la lande
    Des jeux nés sur la plage
    Des jeunes et des moins jeunes
    Des gênés privés de vacances
    Je n’ai pas poussé plus loin la chansonnette;-)….
    Mais j’ai la nostalgie de ce petit coin de paradis.

    Bonne journée à tous

  52. C’est dans le souvenir des moments heureux qu’il est bon de vivre parfois pour redonner à la vie ce petit coup de pouce d’énergie.
    _______

    Le long de la côte tout au bord de la falaise
    Là où serpente un chemin aux parfums de genêts
    Il me semblait parvenir au bout de mes espérances.
    Le charme du paysage, l’attrait de l’île, loin du continent,
    Les oiseaux m’accueillant sur leur lopin de terre,
    Les fleurs, le vent et le soleil couchant,
    Je savais que j’approchais de cet état d’extase
    Où toutes questions, tous tracas vous abandonnent
    Livré corps et âme à l’envoutement des lieux.
    Une petite voix intérieure vous dit : bois à la beauté
    Et le corps ainsi enivré de cet élixir devient léger,
    Les pas nous conduisent à travers la lande fleurie,
    Le large vous invite à plonger votre regard
    Dans ce havre de lumière du soleil caressant la mer ;
    Et c’est là, à la nuit tombante, dans la fraîcheur du soir
    Que vous sortez de cette léthargie voluptueuse
    Où l’on aimerait s’endormir et ne se réveiller
    Qu’au petit matin dans la brume et le chant des goélands.
    ____

    Je souhaite à tous les voyageurs du soir une belle nuit

  53. Agenais en baladins, ce ne sont pas tous des paladins
    mais à collectionner les genêts on n’est pas toujours génés
    d’aucuns préférent les genets habiles et qui se faufilent
    et dans ces travées pas faciles ils fixent ces taches de couleurs
    évitant de s’approcher trop près là où les rochers de douleur
    laissent encore paraître leurs certitudes grisées
    on n’a pas frisé plus que celà à penser à coup de balai
    les sorciers sont dans la lande qui dansent avec le feu
    les sourciers ne sont pas boiteux qui abreuvent largement
    et si tout part en fragments sans attendre les suffrages
    c’est qu’ils n’offrent guère de prise au vent

  54. La parole est la couleur soudaine qui illumine
    et aveugle , blancheur de la surprise , surprise
    de la blancheur. Terre et vent , espace sans paroles,
    souffle qui s’enfle , lampe désagrégée,
    matière de paupières , tremblement des épaules.

    Détruite , mais souveraine , simple et noir,
    elle est un visage retrempé au vert des arbres
    qui cherche l’oubli béant de la présence.
    J’écris là où la parole n’a pas encore été délivrée
    entre l’eau et le désir , par la langue du vent.

    La parole volatile , la parole dense , la parole vide
    s’évanouit. Seul le hasard lui procure quelque support.
    J’appelle la main vide , j’adhère aux racines
    où commencent l’air et le sol sans limites.
    Sur la feuille une figure paraît avec une plaie ouverte.
    ______
    Antonio Ramos Rosa / Respirer l’ombre vive ( Lettres vives éditions )

  55. Brande bat de combat,
    a joncs d’or et bruyères rosées
    qui s’ensauvageonnent à qui mieux mieux
    Lande battue et rebattue mais jamais abattue
    vivace, tenace et plus que coriace
    brindilles brandies

  56. Il n’y avait sur la falaise abandonnée aux vents
    Qu’un espace de lumière et d’air marin
    Aux apparences arides dans un écrin de genêts
    Un livre ouvert aux amoureux des grands espaces
    Où les mots des poètes côtoient les pinceaux des peintres
    Lieu de mystère pour l’empire des sens
    Où l’on saisit au petit matin le sourire de l’aurore
    Les mots survolent la lande, effleurent les senteurs
    Ne sachant où se poser de peur de venir troubler l’harmonie
    Ils se cherchent comme se cherchent les couleurs
    Sur la feuille ou sur la toile miroirs flous de la réalité
    Le peintre et le poète se demandent sans cesse
    Pourquoi des mots et des couleurs lorsque le regard y suffit
    Si ce n’est vouloir inscrire l’émotion dans le noir de l’oubli
    Rendre hommage à la nature, vénérer sa beauté.

    Beauté de cette
    « Lande blonde
    Terre sauvage aux vents d’été
    La mer aux éclats »
    Si joliment exprimée dans ce haïku d’Ossiane

  57. Il flottait sur la lande , une brume gluante
    Une troupe puante de lansquenets
    avançait placide.
    Les chevaux lourds piétinaient
    les rhododendrons, les bruyères
    Les genêts flamboyants,
    jaunes d’or
    ployaient sur leur passage.
    La troupe, cavaliers
    fantassins, gredins,
    armés de piques,
    de flamberges
    suivaient les capitaines
    arrogants, dangereux.
    Des chiens courant
    devant prenait la piste.
    Un lapin avait été pris
    Au collet ce matin,
    Il fallait faire justice,
    et un exercice
    pour les hommes
    Ils allaient impitoyables
    sur la lande sauvage.
    L’atmosphère sentait la guerre,
    obscène, lâche, diabolique.
    L’enfer était sur terre,
    les fers étaient sortis
    pour meurtrir
    les chairs.
    Adossée à un énorme rocher,
    une cabane de bois de genêts séchés
    tapissés de mousse
    laissait échapper une maigre fumée,
    feux de bouse et de tourbe
    la troupe , avide
    la saccagea,
    joyeusement,
    Une paysanne bossue
    fut crucifiée
    de quatre carreaux d’arbalètes,
    un feu fut allumé sous ses jupes.
    Un garçonnet, lancé en l’air
    fut harponné par un piqueur habile,
    deux filles furent jetées sur les croupes
    des chevaux , pour plus tard;
    La troupe à face de diables
    reprit sa progression,
    avec force rires et jurons .
    Jean dit le taiseux
    courait, fuyait,
    de son pas court et léger
    il connaissait la lande,
    sa seule amie,
    ses sources secrètes,
    ses cachettes,
    les tourbières
    où le flair des chiens
    ne pouvaient rien,
    les sables mouvants
    qui engloutiraient
    les chevaux et la soldatesque.
    Il connaissait les gués,
    les moments des basses eaux,
    il fuyait l’échine courbée,
    sur la lande blonde
    le souffle court
    épuisé, assoiffé
    affamé;
    Soudain , il s’arrêta,
    hagard, palpitant,
    il avait entendu
    sentit une autre troupe de reîtres
    qui venait droit sur lui.
    Alors, il s’allongea
    se fit un lit dans un bosquet
    de genêts.
    Les anciens dieux
    n’étaient pas tendre pour les gueux.
    Il implora Marie.
    Il entendait le bruit du ressac
    sur les rochers,
    les lourds pas des chevaux
    qui approchaient,
    Un grand éclat de rire
    d’un méchant capitaine
    dépêcha un soldat
    heureux de sa maigre prise;
    Les deux troupes réunies,
    pacifièrent,
    trinquèrent,
    festoyèrent.
    Jean le taiseux fut pendu,
    pendant qu’il gigotait
    les filles furent violées
    puis tirées au sort
    pour servir un soudard.

    Dieu que la lande
    est jolie
    avec ses tapis de bruyères,
    Ses manteaux de genets
    la mer qui ondoie,
    le soleil qui rougeoie,
    la lumière spectrale
    de l’astre lunaire;

  58. Ce qu’on voudrait, c’est trouver une image ou une phrase ou un mot, simplement les poser sur le bord de la page…Et attendre… Se tourner vers la mer et ses goûts de sel, ou le ciel et son lit de dunes…Faire silence…Et entendre le vent sans cesse survivant… à condition d’attendre…
    Entre les phrases aussi…. Les ombres sont nettes et posées sur l’envers d’une saison qui vacille…Là le vent apporte sa chaleur et dépose en couleur de vieilles racines sur des images pures qui attendent Là, le temps se retranche sous la morsure du soleil à son déclin .Les reflets sans mobile tâtent le décor… et leur lumière pressée se heurte au contre-jour…. On le sait…On le cherche… sous les odeurs de terre … Avec les yeux ouverts et les paumes vides …. …ce soupir sépia suspendu aux ombres… à la rencontre des chemins qui plantent les saisons comme autant de projets à venir…

    Un texte écrit, il y a un certain temps et que j’ai remanié , pour qu’il colle davantage à tes images , rien de bien novateur en somme derrière la mécanique bien huilée de notre quotidien …
    Je te dis à plus tard , chère Ossiane …
    Amitiés


  59. Alix : et nous ???

    (lire entre les lignes est une arme à double tranchant … on y lit trop souvent, à des espérances quasi viscérales, un écho … inexistant.
    Bon, j’écris ça et j’écris rien… ça n’engage que moi).

    Sur ce, Alix, ravie de te retrouver.
    (j’m’inquiétais…)

    ^_^

  60. Oh Bourrache , pardon … , bien sûr TOI incontestablement, et quelques autres qui se reconnaîtront , j’en suis sûre…
    Pas d’inquiétude (s) :>)
    Pensées…

  61. Quel plaisir de vous retrouver Alix à travers ces mots aux doux arômes, un rafraîchissement en contemplant la mer dans ce jour finissant tout en écoutant avec vous le vent…
    Une pensée vers toi Bourrache, le silence parfois en dit long mais il est parfois difficile de le traduire, et que je sache, en ce domaine, nous n’avons pas encore trouvé de traducteur idéal, bien que, quelqu’un comme Jaccottet dans le contexte de cette note saurait trouver les mots qui conviennent, j’en suis sûre.
    Le début du commentaire d’Alix me rappelle ces mots d’Anne Le Maître :

    « Assieds-toi
    Regarde
    Attends »

    Très bonne fin de week-end à tous en ce 15 Août, et bonne fête à toutes les « Marie », Bonne fête Maria-D.


  62. Je ne sais pas chez vous … mais chez moi :

    http://www.deezer.com/listen-2553619

    Oui, oui, bonne fête Maria.

    Monique-la-Sage : suis assise, je regarde, j’attends …
    ( que dis-je ! … je guette…
    une éclaircie …
    mais c’est mal barre … ma météo annonce pire pour demain !).

    (à prendre au premier, second … degré, c’est comme vous voulez.
    D’ailleurs chez moi, ça affiche 14°9 … et le premier qui dit ke je coupe les cheveux en quatre … ‘tention, hein !)

    Allez, immense clin d’oeil à tous.

  63. Ce que l’on voudrait..c’est lire sur les lèvres et…sous le vent ..y trouver un goût de sel ..et s’effeuille le printemps..Et ces mots que l’on pose..dans les vagues et le ciel..dans le creux de ses mains..dans les voiles légères..de nos rêves qui chavirent..Fleur de sel j’y étais..à Guerande..la Brière..les roseaux.. une plume..et je rentre..et ces pages..aquarelle et douceur…Très heureux de vous lire Alix..

  64. Je n’ai pas oublié
    Le coquelicot noir,
    Dansant le chant puissant
    La guilde celtique.

    Je garde au fond des yeux
    La lande d’Irlande,
    Ses brumes et sortilèges,
    Les boutons d(or
    Du genêt anglais,
    Les mystères
    De ton corsage,
    Tes boutons rouges
    Dont j’étais curieux.

    Rhô/do/den/drons
    Thé/ror/bo/dions
    Bruyères, hallucinogènes
    Vapeurs de rosages,
    Ballades érotiques
    Dépucelage.
    Bouffée d’oxygène!

    Je n’ai pas oublié
    Les grimoires
    De nos émois
    Cachés.
    La simplicité
    Du désir,
    Petit enfant espiègle,
    vivant sans lois ni règles
    Sans foi ni toit.
    Son invisible sourire
    Léger comme un soupir,
    Est il dicible?

    Je n’ai pas oublié
    L’oiselle décidée
    A poser
    Ses ailes de corbeau
    Sur l’épaule étonnée
    D’un danseur de bourrée.
    Ces douces heures
    Pulsent un rythme,
    Une éternelle envie.

    J’ai tenté la chance
    Apprivoisé l’hermine,
    Son sourire aubépine,
    J’ai essayé la pantoufle de vair,
    Au bord de la mer ,
    Tu riais aux éclats

    J’ai fait un pas de clerc
    Au lieu d’un pas de danse.
    La lune s’est couchée
    Vexée.

    Je n’ai pas oublié
    De vider le dictionnaire,
    Des mots usées.
    Les mots morts
    D’avoir , jamais ,servis
    Se sont faits du tort
    Asservis au silence.
    Le mot « belle » s’est fait la paire.
    Le mot « regret » s’est échappé.
    Le vent souffle au cimetière
    Des sentiments enfouis
    Jamais avoués,
    Jamais sus.

    Demeurent les vagues, la mer, le sel
    Les mots « divague à l’âme »
    Ne manque pas de sel
    Amer pour cythère, perdue de vue.

    Dansent, chantent sur la lande
    D’Irlande
    Ses bardes à la geste magique.,
    Les légendes celtiques.

    Je n’ai pas oublié
    De t’avoir aimer.

    Un coquelicot noir
    Flotte dans les abysses
    De la mémoire.
    (BIS)

  65. c’est très beau, et fort triste aussi, verroust patrick.

    Les genêts silencieux
    Remuent de grâce souple
    Ils murmurent tout bas
    Les délices de nous
    Ta main dedans la mienne
    Au plus près du tout vrai

  66. La mer semble sourire
    Les genêts s’offrent jaunes
    Une cloche tinte son son
    Le respire est de plein
    Un souffle doux se fait entendre
    La vie se vit de vie

    belle journée d’été qui revient, pour chacun.

  67. Merci pour cette référence vers ce très grand poète italien dont le pessismisme notoire l’a peut-être amené à écrire ces si beaux textes et dont la souffrance l’a mis à rude épreuve ci dessous « La fleur du désert ».

    Il fiore des deserto
    (Extraits de ce très long poème)
    Par Giacomo Leopardi (1798-1837)
    (Canti) Chants (extraits du Chant XXXIV)
    Traduction : Arlette Lorenzi, Chantal Coudray, Dominique Decobecq

    Ici, sur l’aride échine
    du terrible mont,
    l’exterminateur Vésuve,
    là où nul autre arbre ou fleur n’égaie,
    tes touffes solitaires se répandent tout autour,
    odorant genêt,
    T’accommodant des déserts. Autrefois, je vis
    tes tiges embellir les régions sauvages
    qui ceignent la cité.
    Là où la dame du temps mortel,
    et de l’empire perdu
    avec son aspect grave et taciturne
    fait un signe et rappelle le voyageur.
    Or, je te retrouve sur ce sol, tristes
    lieux d’un monde aimant abandonné,
    et des fortunes affligées toujours le compagnon.
    Ces champs jonchés
    de cendres infécondes, et couverts
    de lave pétrifiée
    qui sous les pas du pèlerin résonne ;
    Où se niche et se love au soleil
    La vipère ou le lièvre
    Retrouve le terrier caverneux qu’il connaît ;
    Heureuses furent les maisons et les campagnes,
    Et blondirent les épis, et résonnèrent
    Les meuglements des troupeaux ;
    Furent jardins et palais,
    Aux loisirs des potentats
    Agréables séjours ; et furent des cités célèbres
    Que les torrents de la fière montagne
    Depuis ses bouches ignées engloutirent
    Avec tous ses habitants. Aujourd’hui, partout
    Ce ne sont que des ruines
    Où tu vis, ô gracieuse fleur, en ayant
    presque pitié des épreuves des autres, au ciel
    Tu répands une douce odeur de parfum,
    Qui console ce désert. Qu’à ces plages
    Vienne celui qui a l’habitude d’exalter
    Notre état, et voit combien
    De notre genre prend soin
    L’aimante nature. Et sa puissance
    Il pourra la mesurer
    En estimant la semence humaine,
    Que la sévère nourrice, peut imprévisiblement,
    D’un léger mouvement détruire
    En partie, et d’un seul geste
    A peine plus léger soudainement
    Anéantir en totalité
    Sur ces rivages
    Le monde des êtres humains
    Les magnifiques destins et progrès

    Et toi, lent genêt
    Dont les selves odorantes
    Décorent ces campagnes dépouillées
    Toi aussi dans un temps proche
    Tu succomberas au feu souterrain,
    Qui retournant sur ce lieu
    Déjà connu, déploiera son voile avide
    Sur tes molles forêts. Et tu plieras
    Sous le faisceau mortel non retenu
    Ton innocente tête :
    Qui n’avait jamais pliée jusqu’alors vainement
    Pour une lâche prière
    Devant un futur oppresseur ; mais non dressé
    Avec un orgueil fou vers les étoiles
    Ni sur ce désert, où
    Tu es né cependant
    Non parce que tu l’as voulu, mais par chance ;
    Mais plus sage, et
    Moins infirme que l’Homme,
    Tu n’as jamais cru
    Aux faits et à l’immortalité de ta lignée.

  68. Le soleil parpalégeait
    sur l’horizon flamboyant,
    puis, soudain, disparût de ma vue.

    Pour un moment encore,
    il illumina le ciel qui pris un teint de rose.
    Les genêt si lumineux quelques instants auparavant,
    devinrent gris ; ternes.
    ils pastichèrent leurs propres ombres!
    se confondirent avec l’embryon de la nuit;

    Derrière les nuages , tamisés de lumière,
    déjà la lune dardait le ciel de ses rayons argentés;
    et les genêts étamés de lumière
    sur la terre noirâtre, ressemblaient à s’y méprendre
    au ciel constellé d’étoiles!

    toujours un grand plaisir de vous retrouver ici!

    bonne soirée à chacun

  69. Merci Mathilde pour ce partage,
    merci à chacun,

    je suis allée sur ce site,
    et comme c’est vrai de parler en témoignage,

    je n ai rien vu de mes années si douloureuses, à vivre, en autisme, alentour,
    et en plein dedans,
    car j y ai vu tant LA VIE, chaque jour, dans sa moindre goutte, sa plus petite miette de vie à saisir,

    c’est ensuite que dans un temps devenu plus simple quelque part, j ai vu les douleurs traversées, avec le sourire si souvent,

    et c’est pourquoi j aime encore et toujours, clamer qu’accueillir la moindre substance de vie est la moindre des choses, de bel vivant d’être né, sur terre ainsi faite,

    partager quatre jours au plus près du Cameroun, de tous près, de vrai, ce qu’on voit à la télé, pour nous les nantis de France, m’a pulvérisée à en tomber malade, je ne suis pas certaine de poser un pied au Cameroun, je dois me préserver…POUR RESTER VIVANTE!

    MAIS CE SOIR JE SUIS PLUS VIVANTE ENCORE DE BELLE FORCE VIVE,
    alors merci,
    Grand merci, Ossiane, de pouvoir déposer ici mes humbles mots, de pouvoir me donner accès à des lectures riches en partages,

    *dans le garage, une petite valise pour la campagne, une valise pour le Nord de retrouver des aimés, et une valise de mariage…..je dépose une valise en plus, je vous emmène, dans mes bagages.

  70. Merci Mathilde pour ce lien concernant Giacomo LEOPARDI, merci également à Paul Arrighi pour avoir fait ce rapprochement avec ce grand poète sur la note des genêts d’Ossiane. Le site « terres de femmes « , donné en référence par Ossiane et vous Mathilde est un site où je me rends régulièrement et où je fais très souvent de superbes découvertes, à consulter absolument.
    Bonsoir à Marc que l’on retrouve avec un très beau poème tout en tonalités et bonsoir à toi Annick dont les mots me touchent.
    ____

    « Rien ne vaut une vie de liberté » Hiraide Takashi

    Partir, s’évader, prendre le large
    Le long des sentiers, au bord des ruisseaux
    A chaque pas sentir monter la joie
    Attentive, libre en communion étroite
    Avec une nature toujours changeante
    Faire le vide pour mieux s’imprégner
    Découvrir chaque jour sur le chemin
    Des tableaux toujours plus beaux
    C’est le regard d’un écureuil,
    Le chant particulier d’un oiseau,
    Un rayon de soleil sur une branche,
    Le spectacle incessant des nuages,
    Une calligraphie sur le miroir d’un lac
    Une colonne d’escargots sur une graminée
    Une fleur qui vient de s’épanouir
    Une grenouille verte sur la berge
    Des tiges sur un fond de ciel bleu
    Une libellule sur le muret
    Les tons dégradés de gris sur la colline
    La buse sur le pilier d’une clôture
    Le héron cendré au sommet d’un arbre
    Rien d’extraordinaire me direz-vous
    Mais la liste serait si longue
    Pour un temps d’extase si court
    Chaque matin je m’émerveille
    Chaque scène pour un temps d’évasion
    Libère mes angoisses, allège mes souffrances
    C’est à peine si l’esprit attentif
    Retient les mots que ces instants font naître
    Il est des moments de simple béatitude
    Plus savoureux qu’aucun autre bonheur.
    ____

    Belle nuit et belles images dans vos rêves que cette lande de genêts et de fougères pourrait influencer.
    ____

  71. Merci, Annick pour ton compliment!!

    Je n’ai pas raconté le plus triste, j’avais prévu un déjeuner sur l’herbe grasse, il y avait des moutons sur la mer , je préparais un feu de genêts pour rôtir un gigot. Hélas, une vague énorme engloutit tous les moutons. Nous ne pûmes déjeuner , nous dûmes jeuner. Triste faim…ce fut le début de la fin.

  72. alors faudra enser à reprévoir le déjeuner sur l’herbe grasse, verroust patrick….faut pas rester sur sa fail dans la vie, c’est bon de la gober belle grâce de vie….

    coucou Monique.

  73. Scène champêtre

    Je badais dans une foret de chênes.
    Mes pas me conduisirent
    A l’orée d’une clairière,
    Inondée de lumière.
    Sur un tapis de mousse
    Près d’une source vive
    Dormait une nymphette
    Rousse,
    Nue,
    Cuisses entrouvertes
    Offerte!

    Un écureuil sautait
    Sur le qui vive,
    De branche en branche
    Fourrant en ses bajoues
    Les fruits de sa cueillette.

    Un bruit
    Peut être un soupir
    De désir,
    Une érection légère,
    le fit sauter à terre,
    Entre les cuisses d ‘albâtre
    De la belle endormie
    Avec qui je rêvais de m’ébattre.
    Paniqué, affairé,
    Il fourra
    Dans une grotte secrète
    Humide, odoriférante
    Protégée des regards
    Par un bouquet
    De genêts
    Chatoyants,
    Le fruit de ses rapines.

    L’envie aurait pu me prendre
    De mettre aussi un gland
    dans le joli trou de la nymphette.

    Je ne voulais pas la surprendre
    Ni troubler cette scène idyllique.
    Parfaitement, éduqué,
    Verge droite mais bien dressée,
    je partis,
    Calmer mes ardeurs érotiques,
    Vers une foret de charmes
    Et laisser reposer
    La si jolie femme.

    Certains jugeront
    Que je me suis comporter
    Comme un gland ou un con .

  74. Bonsoir Monique,

    Tu as raison, il ne faut pas rester sur sa faim , toute la vie. Il y a des moments où pince un petit creux surtout au bord de mer propice aux vagues à lame.
    Je te promets quand je serai pré, je n’enverrai pas paître celles qui voudront brouter; Une astrologue qui va, en zodiac, de plage en plage lire dans les astres m’a dit que j’étais du signe du bélier signe de vigueur et fonceur. Me voilà bélier,aussi con qu’errant, ruminant que j’eusse préféré être du signe du taureau mais ragaillardi d’échapper au désastre de faire aux femmes un effet bœuf.

  75. Annick!
    un millier d’excuses déposés à tes pieds
    pendant un millier d’année
    quand tu auras un souci,
    j’aurais une pensée.
    Pour me faire pardonner
    D’avoir pris pour signature
    Ton « Coucou Monique »
    Difficile ici de mettre
    une rature.
    Désolé à Monique
    De ce courriel
    étourdi
    D’un bélier
    Engourdi

  76. excusé, verrooust patrick,

    belle élégance que ce joli texte qui m’a fait sourire,

    merci d’excuser mes fautes, encore,

    alors faudra Penser…
    faut pas rester sur sa faiM dans la vie…

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