Clôture

Clôture

Clôture

de l'autre côté, ni mur ni palissade, les herbes folles

Lecture du Haïku Calligramme: centre, vertical, haut

de l’autre côté
ni mur ni palissade
les herbes folles

« LA ROUTE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci à eux deux!

146 réflexions sur « Clôture »

  1. .
    Bonsoir à tous!

    Je suis un peu nomade en ce moment, un peu de vadrouille salutaire … je suis peu devant mon ordinateur… je suis toujours étonnée de vous voir si vifs et créatifs sur le pont immobile, les réguliers, les passagers, les revenants d’un autre monde … je suis vraiment touchée que L’Oeil Ouvert soit toujours un carrefour si vivant … un grand merci à vous tous, bien sûr les habitués de ce lieu qui viennent se ressourcer et amender les pages blanches de leurs belles lumières (Annick, Monique, Pierreb, Neyde, Bourrache, Lou, Phil, B, Thierry, Alain, Maria D, Marc, Pierre, Rachel, Miomodus, Véronique, Patrick, Mathilde, JoS, Leila etc…) , aux chers passagers revenus à la fine plume, je pense à Johal, Jean, Dominique, Alix, Salade, aspe, et puis les petits nouveaux Paul Arrighi, Viviane, Angèle, Poème, Lovahblog, Laetitia, Joseph etc … si j’ai fait des omissions, pardonnez-moi … bref cet atelier d’écriture a encore de beaux jours devant lui et j’en suis heureuse …

    Une petite remarque concernant l’accès à L’Oeil Ouvert si vous passez par le Monde … le journal est en train de revoir la mise en page des blogs d’abonnés. Il y aura maintenant plusieurs pages selon qu’on est invité, sélectionné ou simple abonné … Pour l’instant, je figure toujours dans la sélection mais il ne faut pas trop se fier à ce que vous voyez car il y a des apparitions, des disparitions étranges et des blocages qui sont sans doute dûs à une mise en jachère des travaux pendant la période des vacances. J’ose espérer des améliorations de présentation à la rentrée car rien n’est remis à jour pour le moment.
    http://abonnes.lemonde.fr/blogs/selection/

    Voilà donc les nouvelles, je vous souhaite une bonne fin de soirée et vous envoie mon amitié.

    Ossiane
    .

  2. sauter la clôture
    priser les herbes folles
    pour un autre monde

    ;;;

    Beau très beau Ossiane
    amitié

  3. Clôture d’un été
    De jours bons de tellement
    A rêver ce rebond
    De sauter vers ses herbes
    Pour se vivre sa folie
    Au plus près de sa vie
    Et se sentir vivant
    De belle liberté
    Son âme délicate
    Gaillarde et apaisée

  4. Merci à toi, Ossiane, on se retrouve sur ton navire, dans dix jours,

    bels écrits sur le pont, matelots de vous qui me faites lire et vivre et sourire et pleurer et rêver.

  5. les pas se brisent
    contre la palissade
    le ciel resplendit

    *********************************************************************
    Combien merci, Ossiane, de lire au vol ce soir tes pensées qui vont même aux « revenants d’un autre monde » dont (involontairement) je suis… Cela fait chaud au coeur d’être accueillie à toute heure sur le pont. Pensées à tout l’équipage.
    A bientôt…

  6. >Je savais bien que j’avais oublié quelqu’un! Bonsoir Jacline et bienvenue pour ce retour!
    >Bonne trêve, Annick!! Profite bien pour te changer les idées et te reposer. A dans dix jours!

  7. Merci Ossiane, de ce chaleureux clin d’oeil. Justement, je ne me sentais pas oubliée !
    Coucou, Annick. Bel de bonne échappée à toi. Je pars quelques jours aussi en Franche-Comté profonde…

  8. petite bande d’herbes
    qui se réjouissent,
    se haussent et dansent
    en sécurité,
    entre le fossé
    qui protège du chemin
    et l’appétit tranquille
    cette avancée inexorable
    gloutonne
    des vaches

  9. Amitiés vers toi Brigetoun, je ne t’oublie bien sûr pas et te remercie d’être présente à chaque publication en belle poésie avec ton style bien à toi …

  10. Un bonjour des Cévennes…
    Où paraît-il, Mr. jeandler devrait être à 3 pas de là où je suis !
    Peut-être allons nous nous rencontrer… Mais je ne sais pas quelle tête il a, alors, ça va être difficile ! (à moins que je mette une grande banderole sur le balcon avec plein de eeeeeee dessus !)

    Une palissade
    Sage
    Attend
    Qu’on regarde à travers
    Pour voir
    Ce qu’il y a derrière !

    Biseeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee

  11. Bonjour Ossiane, et l’équipage.

    De l’autre côté,

    Passer la clôture
    Contourner la haie
    Ouvrir la barrière.

    Atteindre du bout des doigts :
    Les dunes généreuses,
    Les vagues accueillantes,
    Le sable amoureux,
    Les mouettes amies.

    Apprécier jusqu’aux larmes :
    La douceur des secondes,
    La légèreté de l’air,
    La musique du bonheur,
    Les frissons de liberté.

  12. magique de joli Jo.S, bonjoureeeeeeeee Christine et briguetoun, à bientôt…

    D’un pas léger
    Les valises se sourient
    Elles batifollent déjà
    En se fripant le chiffon
    Gloussant bien à l’avance
    De marcher un chemin
    En serrant l’herbe folle
    A regarder les cailloux
    Renifler les nuages
    Courir et s’envoler
    Dans le vent de la liberté
    Ce deux jours à l’aller
    Ce deux jours au retour
    Sur leurs jolies roulettes
    Leur hélice pour sauter
    La clôture de la vie
    Bel parfum d’être libre

    bises à chacun de tous! bel courage pour ceux qui travaillent et bels temps de pauses pour ceux qui sont en vacances.

  13. Et Dame Christineeeee qui surgit brutalement du haut de ses Cévennes et que je n’ai bien sûr pas oubliée … bonnes vacances … et bonne chance pour retrouver Pierre!

  14. Contre la folie et l’incivilité
    Au cœur de la lande dorée
    Court une clôture
    Ignorée des oiseaux et des fleurs
    Elle protège la nature
    Des humains envahisseurs
    Le rêve Ignorant les barrières
    Regarde au loin la mer
    Vole au dessus des frontières
    Entre le ciel et la terre.

  15. Se clore, se protéger,
    Rien n’y fait.
    Herbes folles et douloureux désir,
    Jamais défaits.

    __________

    Amitiés à tous, capitaine et passagers précieux.

  16. retenir la dune
    préserver l’esprit de la nature
    pour des herbes folles
    une réserve

    du vent et des marées
    des forces déchainées
    grand océan
    passe le mur

    un tour de main
    des ganivelles et des hommes
    préservent la réserve
    allons faire un tour

    des herbes folles
    courir et découvrir
    s’en aller l’autre coté
    grain de sable dans l’océan

  17. Il en est des clôtures comme des passages difficiles qu’on ne saurait franchir, des idées qui s’interposent par manque d’ouverture d’esprit, il est des clôtures à ignorer celles des idées toute faites et qui nous retiennent comme des moutons dans un enclos.
    ____

    Des mots sur des rêves
    Des images balisées
    L’errance mutilée

    ___

    Un peu en pensant à Maria Rainer Rilke lorsqu’il parle de la clôture entre les mots et l’image dans « la pensée des yeux » cette barrière entre le visible et l’invisible ce que bien souvent en des termes moins poétiques nous appelons le premier et le second degrés, l’image de la clôture dans cette note d’Ossiane va bien au delà de ces quelques piquets de bois qui parcourent la lande.

  18. Marcher droit,
    Dans les virages
    De la vie,
    Les tournants,
    Les accidents
    Marcher sans se lasser
    Avec de vieux souliers
    Marcher sur ses lacets
    Éviter de tomber.
    Mettre une clôture
    Autour des forces obscures.
    Imaginer
    Espérer
    Que de l’autre côté
    Il n’y ait
    Ni mur
    Ni palissade,
    Juste un champ d’herbes folles
    A déchiffrer, à défricher,
    Oublier les salades.
    Les routes ne sont jamais sures.
    Accepter de n’être
    Qu’un brin de paille
    Dans la folie du temps,
    Rencontrer,
    Qui sait
    Une graminée
    La prendre par la taille,
    Retrouver le goût des baisers
    mouillés,
    Se rouler dans les herbes folles
    Pour des jeux drôles.
    Qui échafaudent
    Clôture, palissade
    Y enferment la camarde
    En maraude
    S’en aller la narguer
    Funambule ,
    Sur les chemins étroits
    A leur extrême bord,
    Se trouve la plus belle rime,
    La rime de la vie
    Celle de la mort
    Aussi.
    La vie est un voyage,
    Avec ses nuages
    Ses orages,
    Ses coups de rage,
    On peut avoir du blé
    Se trouver fauché,
    Il n’y a pas vérités
    Vrai et faux,
    Amour, haine
    Cohabitent.
    Dans les mêmes sourires
    Les mêmes soupirs.
    Chacun sait bien
    Que dans le labyrinthe
    De la vie,
    Chacun s’éreinte
    A trouver sa sortie.
    Combien acceptent
    De poser le sac
    D’accepter l’étreinte
    De ne pas fuir
    D’essayer de construire
    D’accepter le bancal,
    Ce qui vient en vrac
    De marcher de concert,
    De chasser les chacals.

    Nous sommes gens du voyage
    Pauvres hères,
    De passage,
    Étrangers
    A nous même
    Avant de l’être
    pour l’autre
    Essayant
    D’éviter la misère
    Spirituelle,
    Matérielle,

    Marcher droit
    Dure loi,
    Avoir une gourde d’eau vive,
    Un quignon de pain
    A partager avec le voisin.
    La route devient facile,
    La guigne s’efface
    Surgit une jolie fille
    Vive comme une anguille,
    Cueillir une herbe folle
    Lui taquiner le nombril!

    Marcher droit
    Sur la carte du tendre
    Tu verras les routes à prendre.
    Quelquefois, c’est étroit
    Mais si on aime les seins
    On les honore
    Mieux vivants
    Que morts!

  19. Bonne vadrouille solitaire et photographique Ossiane ! J’espère que les jolies choses -souvent invisibles à l’oeil pressé- seront illuminées grâce à ton regard et à ta poésie.

  20. Il existe aussi des murs ou des palissades invisibles – moins jolies que celles-ci – telles que celles que le pouvoir actuel invente tous les jours.

    L’art sait heureusement, comme ici, dépasser ces constructions hasardeuses et qui ne résisteront pas au désir irrépressible de liberté qui existe en chacun.

  21. lapalissade limacière:

    C’est au pied du mur qu’on reconnaît le colimaçon.

    Derrière les murs
    Les palissades
    se dressent les herbes folles,
    S’y cachent les amours coquines,
    Les drôles,
    Les drôlesses
    y découvrent leurs fesses.
    Passades
    Entre copains copines.
    Ainsi, on devient mur.

  22. Signe d’amitié à Sophie et laetitia!
    Et bien oui Dominique, c’est bien vu et bien dit… cette clôture s’inspire un peu des choses hallucinantes qu’on est en train de vivre en ce moment et qui me révoltent profondément.
    Bonne soirée à tous!

  23. Escalader un mur,
    Enjamber une palissade
    sauter dans un champ d’herbes folles
    Éviter du monastère
    Troubler la clôture
    De l’autre côté
    Atteindre la mer
    Respirer l’air
    Salé
    De la liberté!

  24. Clôture

    Pour garder son bétail pour protéger ses biens
    Parce que l’âge venant il redoute l’aventure
    Parce qu’au quotidien un monde fini rassure
    L’homme aime à s’entourer de solides clôtures

    La nature est sauvage et l’homme est une proie
    Il peut toujours chasser et vivre de cueillettes
    Mais s’il veut prospérer il doit s’en rendre maître
    Et pour la cultiver fermer des périmètres

    Avec l’agriculture les clôtures apparaissent
    Toutes choses se nomment et possèdent une adresse
    Mais les séparations font l’objet de discordes
    Qui toujours se terminent sur un ring dans des cordes

    Alain
    Merci Ossiane
    bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzz


  25. Ossiane et tout vous autres : effectivement « mais où, vers quoi va-t-on ? »

    J’ai pas envie de faire une tartine.
    C’est pas l’endroit.
    Juste l’impression que ma voix, dans ma soi-disant démocratie, ne porte aucun poids.
    Y’a ceux qui se remplissent les poches, ceux qui se posent pas les bonnes questions, ceux qui paradent, ceux qui … et de plus en plus des miens, de mes proches qui savent plus nouer les deux bouts et … bon, j’arrête là.
    Suis révoltée mais sais pas, sais plus quoi faire.

    P’têt … juste « assez » …
    Encore quelques commentaires … et nous arriverons à ton 70.000ème, Ossiane.
    Des doux rêveurs…
    Merci à toi, merci à tous.

  26. Bonsoir tous et toutes,
    Clôture ce mot qui peut en dire long!!!
    ___
    Hallucinante en effet Ossiane, le mot est faible, je pense que nous faisons allusion aux mêmes faits qui ont de quoi vous mettre à l’envers. Il y a de plus en plus deux mondes qui ne sont pas du tout compatibles ; l’un avec un sens profond de la morale et de la liberté un autre dont on a bien du mal à comprendre comment il fonctionne, à ce stade c’est plus qu’une clôture mais un réel mur d’incompréhension qui laisse perplexe tout autant que révolté comme tu le dis Bourrache, nous sommes en train d’être les témoins d’une histoire qui prend une curieuse allure, serait-on en train de perdre les rênes d’un monde où les voix de la sagesse n’ont plus cours.
    ___

    Fatiguée, pour ne pas dire parfois découragée, heureusement les barrières s’ouvrent sur la poésie , l’ intimité profonde avec la beauté de la nature, l’amitié et l’amour, les mots, la musique qui prennent d’autant plus leur importance mais n’enlèvent rien aux problèmes qui se posent si ce n’est une façon de crier, de s’exprimer, et de sentir encore en soi la vie, la vraie vie.

  27. Bonsoir Monique et bourrache, je pense qu’on parle tous hélas de la même chose et c’est du jamais vu et entendu au pays des droits de l’homme. Pour ma part, je descendrai dans la rue le 4 septembre et espère que toutes les consciences vont se réveiller pour dire Assez! Voilà c’est dit;-)

    54650 et 948 articles, il y a encore de la marge, Bourrache;-)

    Enfin, je voudrais saluer bien bas Maurice qui est venu sur ce blog dès ses premières heures d’existence;-) Merci de cet attachement; j’espère que tu vas bien…

  28. Des Parques aux parqués
    des parquets rayés
    par les dents des courtisans
    des limites infranchissables
    aux plafonds de verre
    des horizons vaguement prometteurs
    au oyats ensablés
    sous les vivas enroués
    de la liberté bafouée
    des déclarations à baffer
    des déclamations populistes
    qui enflent comme des kystes
    des mémoires troublées
    par des correspondances vivaces
    des discours de rapaces
    des limites et des cordons
    pour canaliser les corons
    la foule éloignée et tenue à distance
    pourvu qu’on lui donne sa modeste pitance
    des mots incongrus qui ne soulèvent que le coeur
    une absence de grandeur qui doit tout aux talons
    un talent perverti qui maintenant nous averti
    pour quand les prochaines rafles
    qui vont nous plonger dans l’incrédulité
    est ce bien ici que l’on prétend éloigner, reléguer
    qu’on allégue jour après jours
    qu’on allége jamais la paix des beaux jours
    qu’on galége et parpalége
    quelle horreur abjecte de jouer la discorde
    et prétendre séparer les bons des mauvais
    nous ne sommes pas tous pareils
    mais ça ne rend personne infréquentable
    nous sommes assaillis de vindicte
    en attente des indics
    nous contrôlons et discriminons
    ben mon colon
    quelle colonne vert timbale
    par la cinquième pour sûr
    et ce délire sécuritaire
    alimenté en permanence
    du bois au feu
    pour des malheureux

  29. Je ne sais pas comment bourrache a fait pour s’approcher du chiffre, elle a certainement des pouvoirs surnaturels;-)
    Ravie de vous lire aussi marc et thierry. Tu as enfoncé le clou et c’est très bien comme ça;-)


  30. Bon … je dispose d’un ordi … belge, sûrement !!!

    Toujours est-il qu’il m’affiche pour le com’ d’Ossiane à 22 H 03 : « comment 69999 »

    Et puis, Na !

    avec mon ordi belge, à moi le 70.000.

    Na, Na et re-Na !

    Juré, craché par terre : j’invente rien…

  31. Avec ça les moutons seront bien gardés
    et qu’ils ne s’avisent surtout pas d’aller voir de l’autre côté
    avec ça les limites sont posées les questions désamorcées
    avec ça on peut séparer le bon grain de l’ivraie
    mais il faut de tout pour faire un monde
    on s’extasie sur Django
    mais dans le même temps
    c’est valse et tango
    pour ses congénéres
    on manie le rom sans céder
    on fait tourner un disque rayé
    on vilipende et on renvoie
    on ostracise et on foudroie
    toutes ces poses péremptoires pour la galerie
    dans un luxe ostentatoire
    on ne va plus aux Saintes Marie
    les pélerinages et les kermesses
    on a décider de dénouer les tresses
    pour les uns c’est l’angoisse et le stress
    les autres se gobergent encore dans le strass
    et pendant ce temps là ça brasse
    les bateleurs d’estrade ne tardent pas
    ils ne risques pas de rester en rade
    mais ce qu’ils font est vraiment crade


  32. Z’auriez des p’tits problèmes en France ???

    Scusez si je suis pas tout…

    Déjà que chez moi c’est patibulaire mais presque … comme disait l’un de vos trop excellent Ancien …

    Allez, biz à tous et bonne, douce couette !
    (et si, comme dans l’ancien temps, vous dormez encore sous une couverture …
    suis sûre que ce sera aussi chouette).

  33. Lorsque je vois une clôture qu’elle soit de bois, de fil de fer, et que je vois tous ces petits objets qui l’habillent qu’ils soient de porcelaine, de plastique, de bois peints, de ficèles, de câbles, de fils de fer armés de plastique de toutes les couleurs, je ne peux m’empêcher de penser à un artiste rencontré en Haute Loire assez étonnant et fort sympathique qui avait attiré mon attention par ce titre « guide scientifique de clôturologie » oui vous ne vous trompez pas il ne s’agit pas de culturologie mais bien de clôturologie ce titre incongru m’avait mené jusque son exposition tant le terme et le thème en était original, il a fait un petit livre de ses découvertes et de ses trouvailles amusant et beau à la fois, un photographe, un poète Jean Jacques Royet qui a su mettre un regard tout particulier aux clôtures qui jalonnent nos monts et nos campagnes, un regard d’humour, un regard d’artiste aussi, comme quoi toute clôture inspire et laisse également une place à l’art. Sans compter que certaines clôtures sont superbes et donnent aux paysages un aspect tout particulier qu’on aime à saisir en photo comme a su si bien le faire Ossiane sur la note du jour.

  34. Bonsoir à tous et bonne nuit sous la couette ou sous la couverture eh oui même ici Bourrache quel plaisir d’avoir pu dialoguer avec vous tous, les problèmes dans le monde ne manquent pas, en France nom plus eh oui Bourrache ! Contente Ossiane de te sentir là tout près de nous à notre écoute, je t’embrasse, vagabonde solitaire en vadrouille salutaire;-)

  35. Alors en effet ton commentaire en france est aussi indiqué 70OOO
    sachant que j’ai été voir le premier commentaire le 31 mai 2005

    https://blog.ossiane.photo/2005/02/28/2005_02_empreintes/#comment-12177

    donc se serait le 57823 or Ossiane nous dis le 54650 c’est à n’y plus rien comprendre!!

    Bourrache, ici les humoristes maintenant on les fou à la porte de la radio
    alors oui, peut être que l’humour parfois finissait par être absent
    et cela tournait au règlement de compte; mais finalement on leur à donné leur compte; l’humour fait peur à certains alors on en embauche pas d’autre ; dés fois que ca en dérange !!!
    mais le rire ( ca dépend quel rire) le rire gras par exemple ca fait encore recette ; c’est pas dangereux surtout quand c’est en dessous de la ceinture ca maintient les foules au ras des paquerettes;

    dommage que « l’ancien  » comme tu dis ne soit plus là!! je crois qu’au moins on pourrait vraiment se marrer!!

    je fini là ma digression!

    bonne couette à tous

  36. Bonne couette à tous! Je me demande où vous avez vu ces 70000 commentaires, marc et bourrache, ordi belge ou pas ??? J’ai vu 54650 dans l’interface de mon éditeur auquel vous n’avez pas accès, je promets!!
    Bien parlé, Marc! Je pensais que Bourrache était plus au courant de la situation en France… il faut laisser le temps au temps pour revenir, ne pas forcer les choses, Monique, même si je recherche toujours la solitude salutaire;-)

  37. « Se taire: l’avancée en solitude, loin de dessiner une clôture, ouvre la seule et durable et réelle voie d’accès aux autres, à cette altérité qui est en nous et qui est dans les autres comme l’ombre portée d’un astre, solaire, bienveillant. »

    Christian Bobin

  38. Je sors d’un concert en plein air. Nicolas Stavy interprétait au piano des œuvres de Chopin et fit le rituel bis avec Schumann. Ce fut un moment d’émotions sèches, gravées au stylet. C’était un peu mathématiques, mais peu à peu, la perfection technique de l’œuvre et son interprète s’effaçait. Une ambiance musicale nous entourait, nous laissait seul avec nous mêmes. Je songeais, entre autre chose, que Dominique Hasselmann avait, avec le tact qui est le sien ,ouvert le blog d’Ossiane sur l’actualité inquiétante de l’été, sur ces nauséabonds discours sécuritaires. J’avais abordé, discrètement le sujet dans un texte , je n’avais pas osé aller plus loin hormis me censurer d’un texte drôle. J’ai eu la surprise et la joie de lire les réactions des uns des autres. Ce fut un moment chaud, de vraie chaleur humaine qui donne de l’authenticité aux poésies offertes ici. Elles acquièrent par les positions, les désarrois de nombre d’habitués une épaisseur humaine palpable. On ne peut pas, toujours, se consoler en transcendant vers la beauté du dire. Parfois, il faut affronter la glauque réalité et mettre son petit talent à la transformer. Se battre ou au moins se dresser avec dignité,n’empêche pas de vivre, d’aimer , de croquer la vie. Cela permet de découvrir le sel de l’existence, de partager non pas l’incommunicable poésie mais l’incontournable combat pour qu’elle puisse , en nos cœurs, continuer à exister. Les chats sont de vrais poétes, toujours prêts à ronronner,à vivre les plaisirs des vies de chats mais , toujours aux aguets, à défendre plus que leur vie , leur liberté. Je vous remercie pour l’émotion que j’ai ressenti à vous lire, émotion qui me rapproche de ce blog et de ses fidèles.

    Soyons Chats !

  39. Marc, digression pour digression… imaginons les saintes colères et les gros coups de gueule que pousseraient Soeur Emmanuelle et l’Abbé… Mais ils ne sont plus là !
    Beau temps pour les puissants de ce monde quand les consciences suprêmes disparaissent…

    Et quand dans le même temps on cloue le bec aux humoristes- fussent-ils « régleurs de compte »- .gare à la tentation de parquer les esprits bien formatés derrière les palissades…

    Ossiane, Monique, Patrick, Thierry, Marc, que ça fait du bien de respirer votre esprit de résistance !

  40. Patrick, je découvre ton texte – qui a croisé mon petit mot – avec une grande émotion. Il dit beaucoup et donne à méditer dans le silence…

  41. Je ne veux pas de ces allées tirées au cordeau..d’un espace ordonné..ou on me cultiverait.ou j’aurais un point d’eau..et ou ..un jour on me cueillerait ..Je ne veux pas finir dans un bouquet de fleurs coupées..dans une composition de fleurs séchées..ou au revers du veston d’un être bien pensant et discipliné…Je n’ai pas encore d’endroit ou me poser…je suis une herbe folle et…on me dit aujourd’hui folle à lier..on veut m’enfermer..me mettre derrière une palissade puis..me faucher..Je veux juste un endroit ou me poser…respirer..est ce trop vous demander..allez vous m’écouter..vous mobiliser..Je suis une herbe folle et j’aimerais pouvoir le rester..dans un espace qui naguère était celui de la liberté..

  42. Des murs sont tombés  
    Et d’autres s’érigent funèbres 
    Les feuilles se jettent inlassablement
    Du haut des arbres gris
    L’espoir cherche à comprendre
    La violence du sang versé 
    Comme une réponse qu’il remet en question
    Le vent souffle sa plainte 
    Et fait frémir ton visage délicat

    — — —

    plaisir à lire vos mots
    plaisir de te voir sur le pont Ossiane
    love
     

  43. Bonjour à tous …. Ossiane toujours fidèle
    En errance aussi ,ici là …
    Les herbes folles ne connaissent pas les clôtures ……

    Un passage sur Face Book trois petit tours et n’y suis plus retournée
    pourtant le plaisir de retrouver des amis ….
    Pensées Arlette

  44. Nouvelles frontières

    Les frontières sont ouvertes les barrières sont levées
    Plus de rideaux de fer ni de fils barbelés
    le monde est libéral la télé fait rêvé
    Et les chiens qui aboient passent à la télé

    Plus de sirènes hurlantes du haut des miradors
    Abolis les obstacles les étroits corridors
    Les hommes au pouvoir trafiquent avec de l’or
    Et leurs représentants ont des voix de ténors

    La liberté ce vend avec l’amour en prime
    La justice sert le crime et tout peut s’acheter
    Mais le libéralisme n’est pas la liberté

    Ce qui se vend le mieux le mensonge et la frime
    Les émissions sont faites pour être regardées
    Derrière les murs de verre les pauvres sont gardés

    Alain

  45. Les types qui sont là bas
    Qui dorment avec leurs chiens
    Sous les ponts du train.
    Ce sont des citoyens!

    Ils dorment
    Avec leurs chiens
    Sur les trottoirs crasseux
    Picolent du gros rouge
    Des canettes de Kro.
    Sur! Qu’ils boivent trop.
    Ce sont des citoyens!

    Ils ont des ceinturons
    Ces types, ces typesses,
    Des blousons cloutés
    Des chaines argentées
    Des godillots crottés
    Ils sont mal rasés,
    Les cheveux en épis,
    Les épis en bataille,
    Les tignasses
    en crêtasse.
    Ce sont des citoyens
    Qui ne vont pas voter!

    Ils braillent des borborygmes
    Les cris de détresse
    De ces bougres et bougresses
    Ils mènent une vie de clan
    Avec leur meute de chiens.
    Ils ont de la tendresse
    Pour leurs animaux
    Et leurs copains
    Ce sont des citoyens
    Ces ci devant paumés!

    Ce sont des citoyens
    A qui on ne parle pas.
    Ce serait dérangeant
    De connaître
    Leurs histoires
    Qui les font squattés
    Un morceau de trottoir.

    Ce sont des vagabonds
    Abandonnés
    Errants
    En train de se détruire
    Comme çà
    Sous notre nez.
    Ils ont des sentiments
    De soudaines gentillesses,
    Des formes de politesse
    A l’égard des passants
    Qui vont les ignorants
    Ces citoyens effrayants!

    Ils sont nos enfants géants
    Gisant sur les trottoirs
    Dans les flaques de bière
    Refoulant
    Leurs passés
    Échappant au futur,
    Histoire banale,
    Itinéraire dur
    Sans âge.
    Assommés,
    Chancelants
    Saouls de régression
    Au stade anal
    Sans langage.
    Ce sont des être humains!

    Des années de galère,
    De misère,
    D’avilissement
    Les exclue
    A jamais
    De la ville
    Faite
    Pour des fêtes
    futiles,
    Niant les défaites
    De ces inutiles rebuts
    Fracassés sur les trottoirs,
    Sans espoir
    De voir,
    Un soir
    Ou un matin
    S’ouvrir une porte
    Pour panser
    Leurs chagrins.
    Non!
    Ils dormiront sur leurs lits d’infortune,
    Attendant de mourir,
    Eux, la lie de la terre
    Mimant des postures guerrières
    Pour conjurer la peur
    Conjurer la mort
    Qui, déjà, les emporte
    Vers leur heure derniere.

    Roulant leurs clopes,
    Imbibés, éthyliques
    Fantômes éclopés
    D’avoir laissé
    Filer le train train
    Quotidien.
    Ils franchissent des étapes
    Toujours plus fatidiques.
    Ils ne sont plus citoyens,
    Ils ne sont rien.
    On fait plus attention
    Aux crottes de leurs chiens.

    N’avaient pas faire les cons
    N’avaient qu’à travailler
    Faut pas se révolter
    Se laisser aller.
    Ils ont choisi
    Leur vie.
    Tant pis!
    Faut pas emmerder le flot des citoyens.

    Quand t’es rien
    Qu’une merde
    Faut pas puer
    Faut rester propre.
    Si on te marche dessus
    Faut t’écraser
    Sans faire glisser
    Ni déranger
    Le bon citoyen
    Qui va aller voter!

  46. Soyons chat, fleurs ou herbes folles…..
    ______

    Il n’y a pas un côté de la clôture
    Puis l’autre côté de la clôture
    Ce n’est pas si simple que ça
    Les herbes pas si folles
    Vont d’un côté de l’autre
    Il faut goûter la terre des deux côtés
    Pour en connaître la saveur
    Les fleurs fleurissent ici et là
    Le soleil est le même pour tous
    On a parfois du mal à le croire
    La pluie ne fait pas de discrimination
    Entre le chiendent et la rose
    S’il fait froid, il fait froid pour tous
    Y aurait-il une égalité intrinsèque
    Entre les herbes et les fleurs de la lande
    Qu’elles croissent d’un côté
    Ou de l’autre côté de la clôture ?
    Petit homme de ce trottoir ou de celui d’en face
    Retiens bien la leçon, elle s’écrit dans la lande
    Regarde les fleurs, caresse les herbes
    Ecoute leur chant, écoute leur dire
    Elles t’apprendront comment vivre
    Les unes avec les autres.
    _____

    Bonne soirée, bonnes lectures et bonne nuit.

  47. Face a l’enclos on fait parfois le gros dos
    pourtant il est bien là horizon proche
    et si parfois il semble nous faire des reproches
    c’est qu’on n’a pas le courage de prendre son élan
    et de ne plus caler son séant
    passer de l’autre côté rien que pour voir
    comment ça fait
    ne plus être in ni out mais juste off

  48. Le silence et la nuit…à la fin de l’été..au mois d’août près de Paris..les quatre murs de côté..et les vagues que l’on berçe..le plafond ôté..douceur et légèreté…dans les herbes folles..et le sable doré..C’est une clairière inventée..entre les ombres et les pensées..les mouvements du cœur et les mots dessinés..Le silence puis le bruit..un avion qui passe..un souvenir qui se déplace..sur la pointe des pieds..attirance et beauté..les regards devinés..et les courbes chavirés..C’est une histoire réelle..sur des lèvres esquissées..un baiser abandonné..les étoiles sur le plancher..

  49. Finalement être herbe folle ou herbe tout court, je ne sais pas , pour ce qui est de leur cohabitation et de leur façon de partager la terre sans frontière oui ,et encore car le liseron pour ne citer que lui, malgré la beauté de ses fleurs aurait tendance à vouloir s’approprier la lande entière avec ou sans clôtures et rentrer en conflit avec d’autres fleurs moins virulentes , et puis les herbes folles ou non lorsque souffle le vent, (ce mauvais vent), courbent le dos sous ses menaces même si le vent calmé elles ont toujours la force de se relever, qu’il change de direction elles ploient de l’autre côté, en fait elles vont où le vent les pousse et ça ce n’est pas du tout de mon goût, ainsi il faut faire attention aux images qu’elles soient du premier ou du second degrés, elles vous entraînent dans les pièges des faux sens et laisse l’interprétation parfois surprenante. On fait dire un peu ce que l’on veut en usant de métaphores….

  50. Ce matin il y avait sur le toboggan…des rayons de soleil..des oiseaux ..et ma voiture..Dans l’espace …des vagues blanches ..des traces de craie…et un grand foulard bleu ciel…J’ai vu …entre les briques de lait et …les cubes de lave grise…Pleyel et Eiffel…Les oiseaux se sont mis à chanter un air classique…puis se sont posés sur le tableau de plastique..Je crois qu’il y avait aussi une grande roue…des freins mais …pas de garde boue…Inutile..la journée va être sereine..les vagues blanches vont se dissiper et la craie s’effacer…restera ce grand foulard bleu ciel..et mes rêves accrochés..

  51. Palis sad, y a t il des palissades pacifiques ?
    Tout est bien rangé et tout est délimité, aligné au cordeau
    dans ce décor d’eau ou pas il y a de la porosité
    mais le palissage qui lie et relie ne rend pas
    l’obstacle totalement infranchissable
    ce qui a été fait peut être défait
    de palis à polis il y a la notion de conformité
    d’acceptation, de respect des limites
    la place de l’imaginaire est au delà
    par les voies étroites ouvertes à la vue
    la délimitation n’est pas une délégitimation
    mais elle rapelle et intime la prudence
    on attend derrière la barrière d’autres dispositifs
    la propriété privée de bienveillance
    est inhospitalière et fait le pari de l’intrus
    elle est protection et defense (qui se rappelle du fense d’entrer dans winnie l’ourson, sauf que c’est aussi fence en anglais )
    prévention tout court puisqu’il faut de l’appréhension
    parfois c’est même un piège à con
    c’est piégé et piégeux
    c’est foireux et risqué

  52. L’acacia a pourtant d’autres vertus et je ne parle pas que de sa fleur
    il héberge les fourmis et fourni ce bois dur dont les pointes renforcés par un passage au feu permet d’assurer une robuste prise dans le sol perforé.

    L’acacia est sagesse immémoriale et fort symbole pourtant il se dresse
    aussi non entre les hommes mais pour éviter les divagations des animaux qui sortent du bois en troupeaux et viennent manger les fruis dans les vergers.

    L’acacia qui dure et tient les intempéries donne à l’enclos sa longévité, et la longe évitée, le pieu pas évidé mais roide et massif frappé à la masse qui veut qu’on amasse plus dans ce cercle resserré n’est pas une nasse.

  53. Touché au coeur par tes mots MioModus

    le centrage doit éviter avec l’age la balourdise
    mais de l’excentrique dérive au aussi l’originalité
    appeler ses rêves ce n’est pas les réaliser mais y concourir

  54. Les préjugés

    A dix huit ans on vit d’air pur
    On est sans arme et sans armure
    Nos dix huit ans ont belle allure
    Le monde est beau le ciel d’azur

    Alors on rêve d’aventures
    De jolies filles de belles voitures
    D’un jour abattre les clôtures
    Dès que deux lèvres vous murmurent

    L’amour peut être une torture
    Souvent les mots font des blessures
    Et l’on demande à l’écriture
    De refermer les déchirures

    On fait de la littérature
    Au clair on préfère l’obscur
    Les feuilles se couvrent de ratures
    Et l’on commet des impostures

    On parle haut et sans mesure
    On prend des poses et des postures
    Tout vous offense vous fait injure
    Les préjugés ont la vie dure

    Alain

  55. Envie d’évasion
    Quand la vie met des barrières
    Sur le chemin des rêves ?

    Qu’il faut alors de sagesse
    De force mais aussi d’amour

  56. Le 25 janvier 1950 fut publiée la déclaration de l’Unesco sur la race, rédigée par des experts dont Claude Levi Strauss :
    « Tout homme est le gardien de son frère car chaque être humain n’est qu’une parcelle de cette humanité à laquelle il est indissolublement lié. »

  57.  » on n’est là ni ailleurs, sans grands mots, que cette angoisse à effiler dans l’herbe fade – elle mange le bord où on marche, le temps dessous ne se ferme presque jamais tout à fait, on finit pas se tenir amoncelé contre soi, les bras pleins de pentes et de feuilles froides, personne ici pour vous surprendre, seulement les arbres où le ciel tarde à descendre, on durera moins que la terre molle sous les pieds, le bois mort dans l’eau des chemins. »

    C’est ma mère qui m’a présenté votre site , un très beau livre d’images en travelling , ici nostalgie , être ici et partir.

  58. Mille roses, réfugiées au sommet des arbres, fleurissaient hors d’atteinte, parmi les glycines à longues gouttes de fleurs et de bignoniers pourpres, victorieux ennemi des clématites épuisées… (Colette)

    Suite improvisée:
    La végétation reprenait ses droits. Nulle contrainte, nulle entrave.
    La clôture n’était qu’un souvenir, une limite en pointillés avec le reste du monde.
    Les bourgeons éclos, les branches ramifiées, les feuilles naissantes envahissaient l’espace. Les murs de la maison disparaissaient sous la verdure et les fleurs. Le jardin n’était plus qu’une jungle sympathique où se croisaient pommiers en fleurs, iris azur, églantiers roses aux mille pétales parfumés.
    Le sentier se perdait sous les arceaux de branchages, les buissons désordonnés. Les plantes et les arbres croissaient chaque année, rivalisant d’ingéniosité pour profiter des rayons de soleil, toujours généreux.

    Les volets bleus s’ouvraient difficilement, luttant contre la vigne vierge entêtée qui s’enroulait sur la treille.
    Tablée offerte sous l’ombre du feuillage.

    Plaisir d’un verre de limonade fraîche, partagée, sous la tonnelle odorante.

  59. Vendredi

    Cet être humain cet étranger qui peut t’il être ?
    Dois je le traiter en ennemi sans le connaître
    Me faut t’il l’ignorer et passer mon chemin
    Ou bien lui faire des avances tendre la main

    S’il veut me faire connaître quelles sont ses intentions
    Dois-je me détourner sans y faire attention
    Faut t’il m’en éloigner derrière une clôture
    Ou répondre à ses mots pratiquer l’ouverture

    Qu’importe d’où il vient et comment il raisonne
    Sans doute il est venu pour me voler mon bien
    Sa présence sur mon île trouble mon quotidien

    Ma vie est sans histoire je vis avec mes chèvres
    Et si mon cœur est vide je possède des rêves
    Depuis bien trop d’années je ne parle à personne

    Alain

  60. Stop!

    Arrêtons de chanter
    Le galbe des seins
    La cambrure des reins,
    La beauté d’un sexe,
    De femme ou d’homme
    (pourquoi pas?)

    Silence!

    Tenons nos mots en laisse
    Arrêtons de chanter l’amour
    Pseudos troubadours.

    Arrêtons de répéter
    Toujours les mêmes poncifs,
    La chair est ,toute à la fois,
    Laide et belle
    Offerte et rebelle,
    Impudique, cruelle
    Dans ses désirs obscurs
    Obscène dans ses impostures.

    Avouons

    Narcisse à pulsions
    Nos besoins de miroirs
    D’amoureuses névroses.

    Arrêtons

    De croire les boniments
    Des faux serments
    De feindre qu’à deux
    On peut faire qu’un.

    Pourquoi vouloir
    Être heureux qu’à deux?

    Chantons

    Le don
    L’élégance
    D’accepter
    Que ce qui est donné
    Est pris.
    Que ci qui est pris
    est pris.
    Que cela n’a pas de prix.
    C’est gratuit!

    Ce commerce est agréable
    Mais, n’est pas équitable.
    Il fait vivre et mourir.
    Éclater de rire,
    Funambule,
    Sur le fil tendu
    Au dessus
    Des abîmes
    De souffrances
    En errance.

    Peut on s’aimer?

    Quand on sait qu’il y a
    Un enfant qui meurt
    Dans la fabrique du malheur!
    Quand on sait l’exploité
    Harassé,épuisé
    Ignorant
    Si demain
    Il y aura du gain
    Il y aura du pain.

    Pouvons nous aimer?

    Enfermés en nos petits bonheurs
    Sachant les petits crimes
    Qui font le quotidien
    Des gens biens

    Peut on ?

    Accepter
    Que le directeur des ressources humaines
    Soit licencié
    Qu’il n’ait plus de ressources
    Lui même.

    Regardons

    L’été est bien venu
    Avec lui les seins,
    Les fesses de saison.
    Les envies d’émoi
    Les envies de toi,
    Mes envies à moi.

    Chantons!

    La joie d’être amoureux
    Faisons reculer

    Le malheur
    A coup de petits bonheurs
    Exploité,
    Demain
    T’auras un quignon de pain
    Un air d’accordéon,
    Un vieux refrain
    Et le cul à Suzon!
    Sur du sound system,
    Un baiser de Mylène,
    Sur du Rock and roll
    De Joyce Carol!

    .

  61. Jacline,

    Merci pour tes petits mots , en particulier, celui où tu dis que le texte que j’ai déposé t’avait fait méditer en silence. Le silence… valeur sure!

  62. UN GRAND BONJOUR A L’EQUIPAGE !

    Suite de mes recherches… « Mais où est donc passé jeandler ? »

    Alors ça y est, je l’ai trouvé !!!
    Dans ce coin « paumé » au milieu des Cévennes, après une enquête rondement menée digne des plus grands romans policiers.
    Nous sommes donc ensemble à discuter, c’est super de faire la connaissance de personnes que l’on rencontre quotidiennement sur le net !

    Je lui laisse la plume, il va vous dire ses impressions ! Il écrit de sa main au crayon sur un petit morceau de papier… J’ai pour mission de vous en faire profiter !

    Je cite donc jeandler :

    ———

    « Pas si caché que cela… Connu… un peu ! Sa recherche n’a pas été aussi difficile que cela ! Quelques indices laissés à l’étal du marchand de légumes, juste au pied du logis de Christineeeee, que je ne connaissais pas ! Mais maintenant, sous son balcon, je pourrai lui pousser la chansonnette !

    ———

    Et voilà, Mission Impossible réussie !
    Et pour preuve que c’est vrai…
    La photo souvenir !!!

    Et oui, rien que pour vous !
    Nous vous envoyons des biseeeeeeeeeeeeees de
    Christineeeeeeeeee et jeandler !

    http://2.bp.blogspot.com/_30E2V-5E6Nc/THAPxvx56qI/AAAAAAAAG8M/DcpVtsq4Yus/s1600/DSC_8997.jpg

    *


  63. G-E-N-I-A-L !!!

    Je sais pas pourquoi mais j’ai même un ‘tite larme à l’oeil…
    ça me fait tout drôle cette découverte de visages au-delà des mots si longtemps partagés.

    Merci à vous deux.

    Belle soirée à tous.

  64. En suivant au plus près le chemin de la mer
    pour y noyer mes mots
    j’étais clouée
    de vague en peine
    coquillage, coquillage sans plus !

  65. Merci à Christine et à Pierre
    on imagine le ruisseau de eeeeeeeeeeeeeee
    que cela fait
    une part du mystère est levée
    ça nous rapproche de vous

    bonsoir étouffant à l’équipage
    et salut du Lauraguais à Ossiane
    ici pas de passage à gué,
    les ruisseaux sont à sec

  66. Des mots sur des images
    Des images sur des visages
    Une agréable émotion

    Merci à Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee et Jeandler pour cette petite surprise bien sympathique,
    Phil alba il n’y a pas longtemps émettait ce souhait de rencontre avec tout l’équipage, il faut avouer que cela fait plaisir de mettre un visage sur un nom et sur des amis avec qui nous aimons partager des idées et des mots.

  67. Pavillon de banlieue que je hisse au sommet..des rues calmes et nuits bleues…sur la ligne aérienne de ces ailes suspendues..qui rugissent en passant..et découpent le monde..les talons que l’on claque sur une joue de bitume..on devine une femme..on dessine le chemin..Pavillon de banlieue et les roues des passantes..ces carlingues terrestres..qui traversent la ville..sans une goutte de sang..et l’aurore frémissante..qui s’invite en douceur..sur le mur d’en face..et s’efface à sept heures les dessous de soie grise..

  68. Hello Bourrache !
    As-tu encore besoin d’un p’tit kleenex,
    Pour la larmichette qui par hasard
    Serait restée sur le coin de ton oeil ?

    Bonjour thierry !
    Pas de CLOTURE
    Pour des eeeeee dissipés
    Eparpillés dans l’eau…
    De l’Herault !

    Merci pour la météo
    Chaud chaud chaud
    Plus d’eau
    Dans Le Ruisseau ?

    Pour monique :
    tu vois, j’ai commencé !
    Qui suivra ?
    (c’est vrai que ça fait plaisir, des rencontres… avec en prime le « petit suspens » de la découverte des gens !)

    Pas de CLOTURE
    Pour vivre l’aventure
    A la découverte
    De nouvelles têtes !

    Pour tous les autres :
    Si chacun arrive un jour à faire de nouvelles rencontre entre « copinautes », cela ferait un bel album !

    Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee

  69. Copinaute quel vocable intriguant, j’avais relevé déjà sur un blog ami le terme de jargonnaute qui semblait nous convier à un grand voyage plein de surprises et d’écueils à la recherche d’une toison qui nous est propre avec ses mots à foison .

    La toile est certes un lieu d’échange et de presque rencontre mais si il y a de la familiarité parfois dans certains échanges et de la proximité dans le partage de la fréquentation de ces lieux qui contribuent à notre épanouissement, l’intimité me semble réservée aux mails privés et aux rencontres fortuites ou provoquées.

    Il n’est pas sur que tous nous ayons des affinités telles que la tenue d’une conférence « au sonnet » soit souhaitable pour chacun et cette part de mystère qui se terre dans un anonymat bon teint peut être une manière de rêver ou d’exalter là où la rencontre pourrait provoquer déception.

    Ce n’est pas que le net ne contienne aucune part de réel, bien au contraire et il me semble libérateur et désinhibant pour se dire à petits traits, à petits pas, exprimer des attentes et lancer des bouteilles et parfois aussi jouer ce role de catharsis qui dans des moments durs permet de soulager quelques maux avec ses mots ou ceux des autres.

    De là à vouloir rassembler en un lieu dans une unité de temps toute cette vaste communauté, c’est peut être sinon exagéré du moins inconsidéré car cela supposerait une unanimité qui n’est pas évidente; comme chacun vient ici avec ce qu’il a et ce qu’il est, exprime et pose son bagage et convie les autres au repas des mots, il y en a pour tous les goûts et selon ses préférences.

    Pour ma part je ne me suis pas résolu à rencontrer les régionaux de l’étape pas par principe ni même par manque d’affinité mais sans doute que les conditions n’ont pas toutes été réunies, pour l’instant du moins.

    Je ne voudrais pas,par mes propos, doucher l’enthousiasme des uns et douter absolument que cela soit un jour possible mais dans le désir d’universalité et pour reconstituer ce monde de plumes croisées, il me semble difficile de faire venir certains du bout du monde et peut être est cette perspective d’inachevé qui me trouble le plus.

    Ma fidélité à l’équipage est à son vaillant capitaine est intacte, je ne sais où nous ménera l’embarcation mais depuis l’embarqement jamais ne me suis posé la question de faire relâche durablement, car plus qu’une compagnie, presque une famille j’ai trouvé avec vous.

    Enfin dans l’ignorance des visages il y a cette dimension fantasmatique indéniable qui veut qu’on associe aux mots une représentation, et dans sa virtualité elle est notre habillage, le réel est parfois réducteur qui confine les acteurs là où d’autres dimensions ont pu être explorées et ce n’est pas la moindre qualité de la toile que de nous permettre d’appréhender des multi dimensionnalités.

    Un vent frais et charmant
    trouble à peine le matin
    qu’il est bon et épatant

  70. Je partage tout à fait votre propos, Thierry ! Je n’ai fait qu’une exception à cette règle établie depuis que je suis sur le net , ( et cela remonte à plusieurs années ) , et sans jamais éprouvée le besoin d’en faire la pub .
    Partager cet espace au rythme des mots me suffit , l’amitié est une chose trop précieuse et très rare .
    Bonne journée à tous .

  71. Merci de corriger la coquille » éprouver » (règle de conjugaison à la marge , ce dimanche !!! ) , dans le post précédent Ossiane , à bientôt.

  72. Clôture et closure, qui peut jurer qu’un clôs soit sûr et dans l’enclôre que voit on éclore pas de simples préjugés où l’on tirerait au juger, une situation récente illustra bien le risque dans la surprise de se laisser aller à des représailles comme si à l’heure des moissons on mélangeait semailles pour prendre de la mauvaise graine et la livrer au risque.
    Dans l’effraction il y a une fraction de seconde dans l’estimation et qui ne s’est jamais trouvé face à un intrus ne peut comprendre la surprise et la colère que cela peut susciter, est ce une raison pour tirer sur tout ce qui bouge et se dérober éventuellement au devoir d’assistance qui pourrait voir dans une insistance plus qu’il n’y paraît.

  73. Il est dans la communication des êtres entre eux des clôtures qu’il n’est parfois, pas nécessaire de franchir, le cœur n’a pas de visage et se donne sans artifice et le contenu est de loin plus important que le contenant, que préférez-vous le flacon ou ce qu’il contient ?
    ____

    Nier les apparences
    Au travers des mots te connaître
    Et te reconnaître

    Toute intériorité
    A pour visage l’âme
    ___

    Un livre m’en apprend plus sur la profondeur des sentiments, sur l’école de la vie, j’ai parfois été fort déçue en lisant la biographie d’un auteur dont l’œuvre m’avait enchantée, je pense à Verlaine par exemple parmi tant d’autres…et le visage d’un auteur serait-il celui d’un « dieu » l’essentiel n’est pas là et n’apporte rien de plus.

    • Vaste programme en effet que la rencontre, elle peut-être merveilleuse, je n’en doute pas. En ce qui concerne l’équipage de l’Œil Ouvert ce n’est pas simplement une question de distances mais vouloir entretenir les possibles n’est pas forcément vouloir provoquer et consentir à d’éventuelles rencontres, je disais sur la note précédente, faut-il ouvrir les portes des jardins secrets ? qui perdraient alors tout leur sens, n’en cueillons pas toutes les fleurs, elles fleurissent notre imaginaire et nos rêves. Pourtant un sourire sur un visage vaut tous les mots du monde, il faut en convenir, l’amour des autres sans se voiler la face n’est pas pour me déplaire mais j’émets une réserve qui rejoint le chant de Georges Brassens et comme je l’ai déjà dit : l’idée de moutons dans un enclos ne me convient pas, gardons précieusement notre individualité et notre indépendance Je pense que nous avons tous notre part secrète, les mots dévoilent déjà une partie de nous mêmes, pour certains la voix vient renforcer ce désir de communiquer autrement que virtuellement. Et il est vrai qu’ il y a, sans les nommer, des passagers sur ce blog qui font sans que je connaisse leur visage partie de ceux que je pourrais considérer comme des amis, ou du moins avec qui je me sens des affinités, ou pour qui j’ai une certaine tendresse, seulement, c’est si fragile l’amitié, n’allons pas trop vite, apprenons à nous connaître.

  74. Il y avait des dizaines de pieux
    Tout le long de la clôture
    Balayée par les vagues d’herbes folles,
    Piédestaux des goélands
    Guettant de part et d’autre l
    Le moment propice pour s’envoler vers le large,
    Laissant aux hommes leurs piquets et leurs barrières,
    Leurs délimitations et leurs frontières,
    Abandonnant les chemins de terre
    Pour la voie des airs au dessus de l’océan
    Au dessus des falaises dans le soir tombant
    Envols accompagnés de cris de liberté
    Jetés dans le vent sur le ventre de la lande.

  75. L’œil ouvert ouvre l’œil. Je crois qu’un blog est un miroir sans image. Les textes déposés sont des bouteilles à la mère sans destinataire. Ils partent pour des voyages sans retour. De temps à autre, ils croisent d’autres textes, des connivences se nouent le temps de la croisière costumée . Qui est qui?
    Qui se cache ou se révèle sous les oripeaux des mots? Nous sommes dans une petite fabrique à poèmes. La faille poétique, notre richesse et notre errance est un pépiement secret dont nous
    ignorons d’où elle surgit, de quoi elle se nourrit, quelles sont ses envies. Si je rencontrais l’un ou l’une d’entre vous, les échanges faits ici seraient de peu d’importance. Ce qui compterait ce serait le moment vécu. Voilà ce qui fait peur à l’idée d’un projet de rencontre, il peut ne rien se passer et même pire que çà. Alors l’édifice artificiel construit ici, plus ou moins consciemment, s’effondrerait.
    Dans le fond , je n’ai pas envie de me promener parmi les fantômes d’êtres vivants, peut être faut il ouvrir des portes pour permettre que des échanges prennent pied dans la réalité palpitante de la vie et de ses secrets?

  76. « N’ ‘y a-t-il pas quelques puérilités à s’attarder ainsi pour vouloir saisir encore les signes anciens des apparences, signes défrichés plus qu’établis depuis qu’au monde un cœur bat, les yeux ouverts pour s’accorder avec la main et tenter de les saisir ? D’autres êtres jamais ne cessèrent de se lever pour arrêter l’insaisissable temps, pour l’immobiliser dans sa course, en filtrer l’écho et l’offrir en partage, toutes fleurs cueillies d’un merveilleux jardin, d’où l’arbre peint ne perdra plus ses feuilles, la musique son silence, le poème, sa prière. »
    Henri Guérin.

  77. « Dobrejiedski »

    Niez matit ye vasta
    As ta baïe se bastie

    Zvo getie dobrak
    Ye ziertse viesti da

    Pas o cheïa pouchoua
    Esca jedi jouna

    Tie sienze mayio
    Nie za vigiaïe

    Oni vigna
    Ye fali matro quiez du signa

    Za ro za li nievi
    Stou panoutcha
    Za chto zai vagno

    Y trahizvinie
    Si masigda

    Ou strao pitiou
    Voï kana zaro
    Napoï zigada…

  78. Monique:

    Poétesse aux pieds sur terre,
    Tu exprimes ta tendresse
    De bien des manières
    Auprès de ceux qui te sont chers!
    Il y a , ici, des hymmes à la joie fragiles,
    des tentatives d’évasions,
    des mots d’amour fidéles,
    Ce blog est un port d’attache
    Pour des Ulysses anonymes
    et de belles cordieres

  79. « Quand tu prépares ton petit déjeuner, pense aux autres
    (N’oublie pas le grain aux colombes)

    Quand tu mènes tes guerres, pense aux autres.
    (N’oublie pas ceux qui réclament la paix)

    Quand tu règles la facture d’eau, pense aux autres
    (Qui tètent les uages)

    Quand tu rentres à la maison, ta maison, pense aux autres
    (N’oublie pas le peuple des tentes)

    Quand tu comptes les étoiles pour dormir, pense aux autres
    (Certains n’ont pas le loisir de rêver)

    Quand tu te libères par la métonymie tu te libères, pense aux autres
    (Qui ont perdu le droit à la parole)

    Quand tu penses aux autres lointains, pense à toi
    (Dis-toi : Que ne suis-je une bougie dans le noir ?) »

    Mahmoud Darwich / Comme des fleurs d’amandier ou plus loin / Actes sud p…13

    Traduction de Elias Sanbar

  80. Sensible patrick aux mots que tu m’adresses au moment où je venais écrire quelques mots avant d’aller dormir, des mots qui parlent du silence
    ____

    Impossible de rompre
    Ce silence qui s’installe
    Comme une frontière
    Trop de mots tus
    Ressemblent à l’oubli
    Alors que le cœur hurle
    Il faut savoir donner un sens
    A son silence
    Lui faire dire ce que les mots n’osent dire
    Savoir que le silence
    Est un langage
    Dont il faut user avec prudence
    Plus précieux que les mots.
    Plus difficile à entendre.
    _____

    entendre dans le sens de comprendre, j’ai souvent les doigts immobiles au dessus du clavier, car il n’y a pas de touche pour dire le silence et il est difficile de pouvoir l’exprimer encore plus virtuellement sans vouloir user des mots venus d’ailleurs, autres que ceux venus de son propre coeur

  81. Monique!
    Notre dialogue internautique trouve un diapason subtil. Je te perçois sur ce blog protectrice, il me semble souvent que tu passes éteindre les lumières, dire un « bonne nuit » installer le silence.Dans ce moulin à paroles, tu veilles au grain.

  82. Jamais nous n’avons d’apparence , que nous parlions
    ou que nous écrivions; sauf quand nous regardons.{ Ce que nous sommes}
    Ne peut passer dans un livre ou un mot.
    Infiniment notre âme est loin de nous.
    Et quelque forte soit la volonté que nos pensées
    soient notre âme , en imitent le geste,
    Nous ne pouvons jamais communiquer nos coeurs.
    Nous sommes méconnus dans ce que nous montrons.
    Aucune habileté de la pensée , aucune ruse des semblants
    Ne peut franchir l ‘ abîme entre deux âmes.
    Nous sommes de nous-mêmes abrégés , quand [ nous voudrions]
    Clamer notre être à notre pensée.
    Nous sommes les rêves des lueurs de nos âmes
    Et l’un et l’autre des rêves les rêves des autres.

    extrait d’un livre de Fernando Pessoa , Le violon enchanté , ( poèmes anglais en version bilingue) ,paru aux éditions Bourgeois en 1992

  83. Il y a ce que nous sommes, il y a ce que l’on donne, il y a ce qui se laisse voir et ce que l’on appelle nos états d’âme difficiles à percevoir. Fernando Pessoa exprime dans cet extrait la difficulté de communiquer le plus intime de soi, c’est un thème qu’elle reprend également dans ses poèmes païens et plus particulièrement dans le gardeur de troupeaux, j’ai aimé cet extrait de « le violon enchanté « (que je ne connais pas)
    __

    L’insondable murmure de l’âme
    Aux mots parfois laisse entrevoir ses abîmes
    Qu’ils restituent avec parcimonie et allégeance.
    ____

    Que de clôtures infranchissables bien souvent entre les êtres et c’est bien normal quand soi-même nous avons déjà beaucoup de mal à nous connaître et à nous comprendre.

  84. @ Monique
    Refusé par un éditeur londonien , Le Violon enchanté restera inédit près de trois quarts de siècle , c’est seulement en 1984 qu’une ancienne étudiante révèlera le texte complet du Mad Fiddler . écrit en 1917.
    Ces écrits anglais , puisque sous ce titre s ‘entendent poèmes , fragments , esquisses et essais ont été retrouvés dans une malle où il entassait ses manuscrits , et c’est aussi le cas de la plupart des textes écrits en portugais comme le Livre de l’ Intranquillité .

  85. Enceinte

    Dans ce ventre tout rond qui ressemble à un œuf
    Autour d’une idée simple quelque chose murît
    Une âme se développe un être se construit
    De matière s’enveloppe avec un cœur tout neuf

    Alain

  86. magnifiques tous les petits visages, tous ces petits personnages grouillant entre le piquets dans la photo/calligramme

    beau travail Ossiane 😉

  87. Je pousse un peu la porte… et avant que se ferment les yeux, dans l’entrebâillement vous offre quatre vers de Mallarmé afin de mieux franchir la clôture entre le jour et la nuit.
    ___
    (…)
    « Le peu qu’il a chacun le donne
    Enfant c’est un baiser rieur
    Amant, des lilas en couronne :
    Poète, un écho de son cœur »
    ___

    Pour vous souhaiter à tous une nuit douce et sereine

  88. « Il n’y a que les rois d’esprit qu’on ne peut pas décapiter »
    C. Bobin / Les ruines du ciel

  89. « La poésie est une pensée échappée de l’enclos des raisonnements, une cavale de lumière qui saute par dessus la barrière du cerveau et file droit vers son maître invisible »

    Christian BOBIN – Les ruines du ciel

  90. Un air déjà lourd emplit l’espace
    Les petits moineaux dans leurs nids
    Appellent leur mère par petits cris
    Aucun vent, tout est immobile
    Le silence enveloppe le matin
    Les tourterelles se sont posées
    Sur les fils électriques
    Petites notes sur une portée
    Le ciel sans aucune limite
    Appartient aux oiseaux
    Je m’abandonne avec bonheur
    Dans leur monde de sérénité
    Une pause dans le quotidien

  91. Redescendue dans le monde des humains
    Des inattendus et des angoisses terriennes
    L’atmosphère est pesante, les oiseaux dorment
    Il n’y a plus de lande avec ou sans clôture
    Juste des gens pressés sous un soleil écrasant
    Des longs couloirs, des regards que l’on croise…
    Des amorces de sourires, des pensées étranges,
    Difficile en de telles circonstances
    De trouver la grâce et le silence intérieur
    Les mots poésies, rêveries semblent étrangers
    Une clôture s’élève entre l’imaginaire et la réalité
    J’attends le soir à l’heure où le soleil se couche
    Pour que revienne un semblant de bien-être
    En regardant le jeu des reflets sur le fleuve
    Entendre à nouveau battre mon cœur

  92. Cordon bleu

    Pour préserver la flore des dunes perméables
    Des assauts conjugués du vent et de la mer
    De la foule agitée qui grossit comme la houle
    Un cordon policier enceint le littoral
    Des piquets en clayons emprisonnent le sable

    Alain

  93. ligne barrée d’horizon fuyant
    dans les prés
    herbes filantes des sauterelles de l’été
    couchées sous les peupliers
    la clôture est si vite enjambée
    sous ton rire
    sous tes pas légers
    vers l’océan
    des nudités dévoillées
    au yeux de nos désirs

  94. Toute contrainte
    Tout conformisme
    Tout dogmatisme…
    Sont autant de clôtures
    A notre liberté de pensée
    Nous avons besoin d’un espace
    Sans frontières et sans limites
    Pour aller en nos abîmes intérieures
    Pouvoir se dire, je suis libre
    Et cette liberté, je la veux
    J’en ai besoin pour aller plus avant
    En moi-même et vers les autres
    Combien ne peuvent penser ainsi ?

    « Ne laissons pas les mots penser à notre place, ayons une parole habitée »
    Krishnamurti

  95. L’exception qui confirme la règle

    Pour protéger les herbes du vent insaisissable
    Les chardons les oyats qui retiennent le sable
    les dunes désormais portent des palissades
    Interdit de courir de faire des glissades

    Vous êtes priés de suivre les chemins balisés
    Ce qui est interdit est noté sur l’affiche
    Tous les contrevenants seront verbalisés
    La loi s’applique à tous à l’exception des riches

    Alain

  96. La nuit efface les clôtures
    Les enveloppe dans son drap de satin noir
    Ainsi vont les rêves en liberté
    La lumière éteinte, fenêtre ouverte
    Ils s’échappent, je ne sais où ils m’entraînent
    Dans quel voyage, vers quelles contrées…….

  97. Scier deux bâtons, s’accroupir, passer la clôture et, égratinée au sang par le fil barbelé -la Liberté se paie- courir, loin, loin, vers l’horizon dans la lande.

  98. Ou sauter par dessus? Et, marcher, marcher, marcher en caressant les herbes, les fleurs.Marcher vers soi.

  99. J’ai retrouvé ce texte que m’inspirais il y a quelques mois ce marcheur découvert sur un magazine dans la salle d’attente d’un médecin.Voici en partage, son blog.Et au passage si vous avez des trucs contre les insomnies…suis preneuse

    http://celuiquimarche1.blogspot.com/

    Toi ma terre
    A mon cœur suffit ta géographie
    Douce France, ma terre
    Vers hameaux et lieux-dits
    Poésie de vert, je suis l’être qui crie
    Je suis l’Homme qui marche
    Le corps en balade, silence en l’esprit

    En tes paysages, la Vie et la Mort
    Ne sont que villages de ma poésie.

    Je marche vers ailleurs, ailleurs est ici
    L’esprit solitaire, mon corps est meurtri
    Je parcours la terre, chemins chlorophylle
    Le corps éclaté, pieds ensanglantés
    Ivresse de mes pas

    Je marche ma misère, mon enfantement
    Je marche mes espoirs, frôle l’épuisement
    La Vie et la Mort, des lieux habités
    J’ai la joie au cœur du dépouillement
    Au cœur du silence, la sérénité

    Des tours et détours en chemin de vie
    Sens et déhiscence au cœur du mystère
    Rupture de l’âme…erre, rupture de l’amer
    Vert de gris, couleurs, rencontres éphémères
    Demi-teintes et puits d’où remonter vers la lumière

    Campagne traversée entre Ombre et Lumière,
    Passé renversé, chemin intérieur
    Chemin de pleurs, chemin ou rit
    L’enfant qui s’anime en mon cœur

    Je marche inconnu, je croise l’inconnu
    Le chemin est route, la route qui palpite
    Ce qui palpite…la vie

    De la Vie à la Mort…un pas
    De l’Enfer au Paradis…des pas
    De la Solitude à la Compagnie….un sourire
    De la Haine à l’Amour….j’y cours

  100. A claire voie, à claire voix, aucune barrière érigée ne saurait rester figée
    il faut bousculer ces constructions artificielles comme on tire des ficelles
    et si ce n’est chateau de carte du moins lui rendre un peu de cette lumière
    passer la tête entre les lattes et laisser jouer l’imaginaire à tout va
    ne pas rester planté et arrêté par ce piquet qui masquerait la vue
    donner de la profondeur à ce qui est plat mais pas lisse
    et passer de l’écran qui arrête à celui qui projette
    mur à malices, mur à palisses, mur avalise mes choix
    je veux me jouer de l’incongruité de ces obstacles

  101. Parfois il y a des barrières édifiées comme des barricades fortifiées
    des monticules et non des promontoires où il vaut mieux se camoufler
    on peut s’y cacher ou bien en approcher sans peur et sans crainte
    avant que de ressentir du moment la trop forte étreinte
    on peut chercher à les contourner, à les chantourner
    on peut aussi comme les rongeurs passer par en dessous
    mais à vouloir abattre des parois trop raides
    on ne risque que d’essayer de mettre en relation
    les hommes qui sans cela pourrait continuer de s’ignorer de part et d’autre
    dressons donc plus de ponts et moins de murs
    plus d’écoles et moins de prisons

  102. Si peu de clôtures semblent

    Infranchissables

    Il faut se tenter de patienter
    Ou d’avancer de rebondir
    Se faufiler glisser ses mots

    Quand on n’a que l’amour en tout dedans

    bel bonjour d’une revenante, quels bels partages sur le navire de vie! merci à vous!

  103. Est ce que ce qui nous renferme nous rend ferme
    pouvons nous dans l’enclosement avec ou sans lilas
    conjurer et juguler des démons qui nous assaillent
    qui sent le renfermé dans sa claustrophobie assumée
    les claustras ne sont pas au ras mais masquent les auras
    dans les clauses feront nous preuve de style ou de bile
    certains clos nous entraînent vers des nectars délicieux

    comment mieux se couper de soi que d’éviter sans évider
    ces limites qui chaque jour se rapprochent et nous congestionnent
    comment masquer des pointillés en tireté qui enléve de l’entiéreté
    à nos démarches mal assurées

  104. La limite est forclose et j’en suis bien marri
    à trop prescrire sans assez souscrire on s’expose à l’exclusion
    ne pas pouvoir entrer dans la danse et contempler hors sujet
    voilà une raison de vouloir en débattre avant que de les abattre
    et trouver un juste milieu entre trop de limites et pas du tout

  105. Annick, de retour contente de te retrouver, on t’attendait, qui sait pour conclure.
    _____

    Toujours vouloir aller plus loin
    Au delà de ses limites
    Croire que c’est là-bas
    Et finalement s’apercevoir
    Que c’est ici…..
    _____

    « Le voyageur qui franchit sa montagne dans la direction d’une étoile, sil se laisse trop absorber par ses problèmes d’escalades, risque d’oublier quelle étoile le guide »
    A. de Saint-Exupéry dans Lettre à un otage

  106. qu ‘est ce qu’elle est jolie de vraie, cette phrase de A de St Exupéry,
    je suis fort contente de vous retrouver.
    alors j invite chacun pour une valse délicieuse, sous le ciel étoilé,
    chacun a son étoile, sa luciole à vie, entre ses petits doigts, à se vivre d’aimer…..

  107. Et alors que vaut-il mieux se contenter du présent, bien réel
    Ou se laisser guider par une étoile ?
    J’aurais tendance à dire profiter du moment, car qui sait de quoi sera fait demain même si cette étoile qui brille semble prometteuse.
    En même temps comme il est bon de vivre avec un regard tourné vers des projets qui , s’ils ne se réalisent pas auront au moins eu le privilège de faire rêver
    Dilemme !!!

  108. C’est bon de se laisser vivre dans son réel chaque jour, et de nourrir son jour de bels projets,
    et si ils se réalisent c’est bien,
    et si ils restent des rêves,

    c’est ainsi fait de vie,

    on a juste un petit gouvernail et un minus moteur,
    la vie, elle a une grande roue, quelle tourne et retourne, et un moteur puissant, elle est si forte la vie,

    alors la prendre ainsi, et quand elle passe la suivre, et la viser belle en serrant son étoile………….à vie!

  109. « Quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l’avenir ? »
    Robert Louis Stevenson

  110. Dans le champs clos des mots
    j’ai convoqué preux chevalier
    une lance et deux épées
    pendant que je m’élance
    jaugeant au mieux la distance
    un nouveau mystére épais
    m’oppose une belle résistance
    à joute courtoise pas de trop
    il manque juste quelques étais
    pour soutenir plus que comparaison

  111. Marie bronzait sur la plage déserte. La smalah était remonté au camping affamé. Marie avait préparé les sardines, ils n’avaient qu’a allumer le barbecue.

    Enfin elle pouvait gouter seule cette fin de matinée. Les rayons solaires achevaient leur périple sur son corps dévoilé. Elle sentait la brise tiède s’agripper a chaque duvet blond qui parsemait sa peau dorée. Elle ferma les yeux s’abandonnant à la sensuelle caresse des éléments.

    Le spectacle de ce petit cirque où la famille avait passé la veillée défila dans sa mémoire. Elle s’attarda sur le dompteur musculeux en slip de tarzan et bien vite ses pensées dérivèrent dans une mise en scène érotique. Qu’il était doux de laisser aller son imagination. Elle franchissait déjà la clôture pour folâtrer avec lui dans l’ivraie sous la bourrache du Portugal. Et pas de panicaut ni d’épine aux chardons bleus de sa dune idéale.
    La mouette rieuse interrompit sa luxuriante dérive. Elle se releva, secoua sa serviette et tournant le dos à la mer se dirigea vers le sentier de la dune. Dans la pente de sable mou elle regardait ses pieds, s’évertuant à ne pas embarquer trop de sable dans ses tongues.
    Quand elle releva le nez en haut de la dune elle était face à face avec un chimpanzé.
    Elle hurla, abandonna son barda, franchit d’un bon la ganivelle et couru piquer une tête dans l’océan pour se mettre hors de portée du primate.
    Ce crétin de dompteur avait mal refermé la cage.

    D’après une histoire vraie arrivée à une amie.

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