Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
Le grand échassier
un guetteur immobile
l’oeil de la lagune
◊ Sur l’étang de Vaccarès, la grande aigrette au bec jaune, aussi grande que le héron cendré. Pour en savoir plus… je vous avais présenté l’aigrette garzette au bec noir, il y a quelques semaines. Pour en savoir plus…
Dis-moi
Explique-moi
Grande sœur
Pourquoi est il parti ?
Petite sœur
Écoute-moi
Tu l’as laissé libre
Voilà pourquoi il est parti
Mais …
Grande sœur
Je ne comprends pas
Devais-je lui mettre des chaines ?
Non…
Petite sœur
Tu lui as fait le plus beau des cadeaux
Tu lui as laissé sa liberté
Mais…
Je ne souhaitais que son bien
Ce n’est pas juste !
Dois je lui arracher les trippes et les couilles ?
Non …
Juste ou pas
Il a choisi
Il n’a pas voulu assumer la pureté de tes intentions
Accepte son départ petite sœur
Garde le cœur pur
Sans haine
Ne te retourne pas
Ne guette pas son retour
Vas à ton tour
Là où personne ne sait
Si il fait nuit ou si il fait jour
Le soleil est dans ton cœur !
Et rond son œil étonné,
Héros cendré de l’en-haut.
L’étang calme l’envie,
L’étant sent sa liberté.
Hello la compagnie !
Aujourd’hui nous aurons
A nous mettre sous la dent,
A défaut de bec,
Un bel héron blanc :
Ne négligeons pas
Ce cadeau
Sinon nous ferions
Comme le héron de
Monsieur de la Fontaine…
Plus rien à nous mettre
Sous la plume !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Le grand Héron blanc :
Long sur pattes
Long de cou
Long de bec
Long
!
Longue envergure
Longue voilure
Long vol
Long
!
Long coup d’oeil
Longue attente
Longue vue
Long
!
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Et pour le plaisir
Avec le son, s’il vous plait !
http://www.editions-du-heron.com/2_la_fontaine_fable_le_heron.htm#hautfontaine
Biseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeee
Coucou Christineeeeeeeeeeee, ton héron au rire sarcastique m’a tiré de ma rêverie
____
Comme le héron blanc sur la branche de l’arbre
Mon regard glisse au loin vers le ciel sans nuage
Tout est calme et serein et l’esprit se repose
A l’inverse de l’oiseau, je ne guette rien à l’horizon
Je laisse aller mes pensées et savoure le silence
Il n’est pas tristesse ni même mélancolie
Il enveloppe mes rêves, garde mes secrets
Je le tiens pour complice de mes plus belles errances.
_______
Je plonge à l’aplomb
d’un jour
Dans l’espace infertile
des rives de l’été
Vers l’espoir d’un ciel
(peut-être )
encore imaginé
Une musique m’appelle
« Il y aura du soleil
et sans doute au loin la forme
vague d’un nuage » *
* A Rimbaud
Belle poésie visuelle Ossiane , merci
grand écart en l’air
et rond petit patapon
cuisse de grenouille
Si la muette choisit un pieu
Pour se garder au sec
Le héron en échasses
Vole et marche sur l’eau
belle journée pour chacun.
il est fort délicat, le calligramme.
Monsieur héron
Bel élégant
Marche avec grâce
L’eau de l’étang
Ses pattes palmées
Remuent la vase
Belle transparente
Au ralenti
Il s’avance l’air
Beau calligramme Ossiane, où les mots se confondent avec les tamaris ou autre bocage
Le héron se posera-t-il sur la branche des mots ?
Quelques vers à dévorer n’en veut-il pas ?
Qui va chercher bien loin un si joli repas
Tout simplement dressé
Au milieu des branchages de l’étang.
Je tournais en héron (cendré) mais là vous m’avez remis dans le droit chemin 😉
Points de suspension
Un envol circonflexe
Branchies sépia
***
Magnifique calligramme … beaux jours à toi chère Ossiane
Points d’exclamation
Envol en circonflexe
Croquis sanguine
Et si la branche ploie
l’équilibre garder
le maintien avant tout
Haut perché il n’aurait pas de lacunes
surveillant du plus loin les recoins de la lagune
immaculé sa robe de taches n’en a aucunes
encore un qui en guise de leçons de maintien
n’a certes pas besoin de cours de soutien
sa pitance au bout de son bec il obtient
comme tant d’autres mais lui déploie
pour ce faire une grande habileté
pour manier ce qui lui sert de crochet
Il trace sur l’azur
Des signes inconnus
que seules connaissent
Les fées des marais
Et guette alors .. une improbable réponse
Au loin passe l’oie sauvage
Belle à tous
Un vairon de vif argent
Vit un goujon fort impudent
Friser les moustaches d’un silure
Et puis s’enfuir à toute allure
Entre les pattes d’un héron blanc
Et dans le gorge de l’échassier
Le poisson chat échut tout cru
Qui l’eut cru, il faut l’avoir vu.
Une ablette bien maigrelette
Vit un vairon bien fanfaron
Faire une queue de poisson
A une anguille d’avalaison
Vers le héron entre ses pattes
Le voilà qui se carapate
Il avait avalé des couleuvres
Et en fit donc sitôt son hors-d’œuvre.
Notre ablette par ricochet
S’en alla narguer un brochet
Et s’en vint vers l’oiseau blanc
Mais il avait déjà son content
Et du menu fretin
Il acheva son festin.
Quand on est petit poisson
Faut pas pousser le bouchon …
Héron héron petit patapon !
Jean , excellent !!
Un héron sans trait, pas tireté, qui étirait ses longs segments
dans son bec cet échalas cliquetait du matin au soir
faisait ses gammes prenant quelques grammes
dégingandé le dandin très droit se tenait
mais à la vue des proies le cou se tordait
parfois se donnait il un peu d’air
battant des ailes sur place
un faux air de celui qui décolle
en fait il trompe son monde
et si jamais il ne s’y cogne
c’est pour éviter la cigogne
le longiligne animal
se raccrochait à un fil
celui du faible espoir
d’ingurgiter force bombance
pas embouché comme un entonnoir
il aimait le faste et la brillance
surtout quand il éclaboussait
de sa présence malaisée
se dandinant d’une patte à l’autre
et fouaillant dans cette vase
quand lui vient la tête rase
pourtant propret
il est plus qu’aux aguets
et sa crête se distingue
pas comme une ralingue
le héron
il attend,
il sourit devant le ballet des mouettes rieuses
il frémit sous la brise légère
il s’apaise sous la chaleur des rayons solaires
il attend
il prendra son envol
il rejoindra le miroitement de l’eau
il guettera sa proie dans l’onde
il attend
il choisira le plus beau poisson
il en fera un repas de roi
il repartira dans les branchages, repu
il attend
il admire les couleurs chatoyantes , fin de jour
il s’amplie de la sérénité retrouvée de l’étang
il s’endort sous un nuit étoilée…………..
il s’emplie de la sérénité ( c’est mieux!)
Peau blanche et vol au vent dans un ciel de juillet que dessinent les nuages…et les mots que l’on pose sur la page d’un étang ..les reflets dans les rêves et la brume soulevant…
Hier comme aujourd’hui, notre héron est toujours là
Perché sur la haute branche d’un frêne
Chaque matin, lorsque je vais au bord du lac
Je sais le retrouver en cet endroit
Incroyable comme ces oiseaux ont leurs habitudes
Il est beau, il est blanc le regard tourné vers l’est
Fier, immobile, majestueux
Il est toujours seul, calme et silencieux
J’avance sans bruit afin de ne pas le déranger
Que fait-il chaque jour en ce poste d’observation
Est-il comme moi amoureux de ces lieux
Où règne le calme loin de toute agitation
Vient à passer un groupe de canards sauvages
Notre héron d’un bond se déploie, s’envole
Rase la surface de l’eau avant de prendre de la hauteur
Dans un battement d’aile ample, lent et magistral
Il a l’élégance d’un danseur de ballet
Je le regarde s’éloigner dans le ciel
Je le retrouverai demain près du lac
Sur la haute branche du frêne
A l’heure où le soleil est déjà au rendez-vous.
Le héron rêve:
Les rizières ondulantes,
Les montagnes sous la brume,
Les lotus juste éclos.
Une barque à la dérive…
.
Bonjour à tous,
Début des vacances mais je vois qu’il reste quelques passagers;-)
>bienvenue Bambaurea, une belle plume libre et vivante tu as;-) Force des mots!
>sophie, un joli peitit poème plein de profondeur, merci !
>Christine, tu n’as pas oublié tes classiques ni les élongations humoristiques;-)
>Monique, merci pour tes beaux poèmes sur le grand oiseau blanc qui n’a pas l’âme d’un voyageur;-) Tamaris, sans doute;-) En tous cas de beaux arbres à cet endroit qui avait attiré quantité d’oiseaux.
>Merci angeline, le poème de rimbaud est superbe;-)
>Bonjour le sid et bienvenue;-) Adorable ton haïku! Merci à toi!
>Coucou annick, ta plume posée, sereine et élagante, merci à toi.
>Thierry, les aigrettes font partie de la famille des hérons;-) Que de vocabulaire tu as pour décrire le grand échalas ! Merci beaucoup.
>maria, beaux haîkus circonflexe et oeil sépia d’une peintre, belle vie à toi aussi;-)
>oui pierre, il est raide comme la justice, vraiment un grand et gros oiseau sur des branches si frêles; il ne manque pas de panache et toi non plus;-) Merci!
>Beau poème et belle aproche avec cette écriture tracée dans l’azur arletteart. J’ai des photos de lui en vol, on dirait le Concorde;-)
>Bonjour Olivier, l’aixois, merci pour ta chronique provençale de haute tenue;-)J’ai tout bien noté pour une prochaine fois. Plein d’endroits que je ne connais pas. Je suis sûre que tu pratiques le vélo;-) Bravo à toi!
>Coucou Jean, bravo un très beau poème plein de vie et d’humour! Je vois les poissons bouger, quelle plume !
>Bonjour JoS, superbe évocation avec cette reprise « il attend ». Ton héron est poète comme toi;-) Le deuxième et très beau également, il nous fait voyager ailleurs. Merciii!
>Coucou pierreb, ta plume devient pinceau et lavis dans cette courte évaocation… nuage et brume laiteuse, c »est beau.
Belle journée à vous, je vous embrasse!
Ossiane
.
tapie derrière rideau,
dentelle folle
de plantes,
je le regarde et j’attends
que cesse son attente
ou sa vacance,
son vide,
son absence, je ne sais.
lui, dressé
tel blanc point d’interrogation,
qu’est ce qui décide en lui ?
A Lodéve (34), cet été voir:
Les voix de la méditerrannée… lectures poétiques
Au musée: « Bonnard. Guetteur sensible du quotidien »
http://www.lodeve.com/indexphp/article/articleview/1324
Le lien n’a pas l’air efficace!
Rechercher: Musee De Lodeve Hotel du Cardinal de Fleury
Bonne journée
http://www.youtube.com/watch?v=4q1MPwD7zCI
Le héron blanc
Bel élégant
Va rejoindre
Sa courtisanne
Dans le secret
Du tant
Héros ce héron hiératique et mutique
héraut aussi qui embouche
les trompettes de la destinée
hé rond dans l’eau en amuse bouche
pour servir de pierre de touche
le héron ronronne t il
qu’il fredonne incontinent
palmé et plaqué il a répliqué
totalement centré
pour ne pas divaguer
alors d’un bond dance
c’est aussi d’abondance
qu’il rêve in petto
pas impétueux
mais vertueux
Parmi les pics dont l’émeraude touche au ciel,
Vous vivez librement, oubliant les années.
Jécoute les nuées pour chercher la route ancienne,
Je m’appuie aux arbres pour écouter les sources.
Dans la tiédeur des fleurs, les boeufs noirs sont couchés.
Sur les pins élevés, les grues blanches s’endorment.
Tandis que nous parlons, le crépuscule est tombé sur le fleuve;
Et seul je redescends dans le froid et la brume.
Li Po (VIII ème s)
Les longues pattes
Du héron blanc
Marchent les cimes
Des arbres généreux
Qui offrent un nid
J’envie l’oiseau qui frôle les nuages
Qu’il soit héron blanc ou milan noir
Qui se laisse porter à loisir
Balancé entre le ciel et l’eau
Caressé par les vents
Libre d’aller, libre de se poser
Dans un monde sans frontière
Dont il est le seul à méconnaître l’existence
Du garde à vous au garde boeuf,
bien haut mais sans garde boue
comme l’aigrette
jamais il ne décréte
ses rendez vous
et son cou en S
ne laisse à désirer
pas plus qu’à dériver
ancré comme Tancréde
il a cette allure un peu raide
échassier pas échoué
où donc s’est il emmanché
effilé pas défilé
à ses proies il a prouvé
toute son efficacité
si chez lui tout est long
il courre peu
préfère la marche
pas celle du crabe
qu’il grappille
et se délecte
sinon des nautonectes
du moins de larves d’agrion
pas vasouillard
ni scribouillard
pas embêté par le brouillard
il cherche un peu de repos
unijambiste d’occasion
pignon sur rue
lagune
fragile terre prise sur la vasière
il veille s’éveille guette
le temps
l’échassier
tout blanc
dégustant
son poisson frissonnant
Sur la lugane ouatée
S’ébattent des oiseaux de passage
Mirage ou voyage?
Allers et retours, migrations sauvages
Froissements d’ailes
Dans ce bleu immortel
L’oeil de la lagune veille
Le héron blanc trône
Au-dessus des ajoncs
Enlacés d’un doux frisson
Le silence parle aux oiseaux
Les ajoncs dansent
Une valse où s’effleurent
Les plumes du temps