Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
L’amour en cases
du noir vers la lumière
pigeons voyageurs
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
L’amour en cases
du noir vers la lumière
pigeons voyageurs
un regard plonge
au monde des en-allés,
obscurité dégradée,
envers de leur vol,
chute, animalité
Entre deux envols,
des bizous, des mots tendres
à partager, à recevoir.
entre nous, rien de sombre
tout juste un faisceau de lumière
luminance de l’amour.
dans une case de la vie
bien rangée de l’orage
je frissonnais de vos mots doux.
bonjour au salon,
je ne vous oublie pas, mes amis.
ce jour, un oiseau m’a envoyé votre message.
plume et calame
le retour au pigeonnier
pigeon mariné
http://www.youtube.com/watch?v=koRPuV4NPBs
j’ouvre la porte mon âme
pour que les mots s’envolent
et se posent sur vos yeux;
ils iront peut être au bout du monde
ou peut être juste à coté
si vous les apercevez
laissez les se poser sur vos yeux
ouvrez la porte de vos coeur;
je sais qu’il reviendront un jour;
je leur ai fait une alcôve de papier;
si vous aussi vous m’envoyez vos mots
je leurs ferais du regard deux ou trois caresses,
puis les regarderais partir vers d’autre cieux;
Toi, jardin de mémoire
Tes senteurs accaparent
Même l’imperceptible sens
Qui dans mon être danse.
Je suis d’un oeil distrait
Venues dessus les haies
Deux colombes en plein vol
Qui dansent et batifolent.
Elles troublent mon silence
Mes rêves, ma somnolence
Sous un soleil serti
De mille et une romances.
Ce bien curieux manège
M’apprivoise et m’allège
L’esprit qui vole au vent.
Gai, assis sur ce banc
C’est vers la haute volière
Boulins et nids de pierre
Que mon regard se perd.
A ses formes se suspend
Le défilé du temps
Quand je pense qu’ils s’égarent
Les revoilà, bavards
Oiseaux dont la quiétude
Se love par habitude
Dans les lucarnes agencées
Depuis la Renaissance
Dans la maison des champs.
A t-il levé ses yeux,
Pierre Ronsard amoureux
Jusqu’au faîte du colombier
Pour s’y hisser heureux,
Comme un pigeon ramier
Y transporter ses voeux,
D’amant ou d’homme pieux ?
Y vint-elle belle Cassandre
Aux joues rosées et tendres
Mignonne à son seigneur
Apporter la blancheur
De ses jeunes années ?
C’est rempli d’émotion
Que je franchis le seuil
Bercée par le ramage
Des milliers de pigeons
fantômes de ses cloisons.
Je lève mon regard
Jusqu’en haut du perchoir
Pour être en communion
Avec mes deux colombes
Mon poète d’outre-tombe.
Je passe ainsi ma main
Sur ces murs du passé
Qui sur mon parchemin
Écrivent l’éternité.
Les ailes trouvent place en leur carré
La nuit veille de sa défense intérieur
L’accouchement répète sa rotondité
Le mot pur s’envole hors la demeure
Les lettres bourdonnent leurs battements
Aux coins agités de leurs coups portés
S’y mêlent nos becs de pigeonnier
Qu’un amour déjà en case ment
Avoir pigeonnier était privilège de la noblesse. Cet élevage était interdit pour le commun des mortels. Il est très beau ce pigeonnier. Tu t’amuses et c’est bien beau à voir 🙂
Pour deux tourtereaux
quoi de plus tendre et doux
qu’ un pigeonnier
Trois milliers de boulins
la demoiselle à marier
la terre est grasse
la ferme est grande
un beau magot ma foi
Colombine
Léandre le sot,
Pierrot qui d’un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuce,
Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque
Aux costumes fous,
Ses yeux luisant sous
Son masque,
– Do, mi, sol, mi, fa, –
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante
Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent : » À bas
Les pattes ! »
– Eux ils vont toujours ! –
Fatidique cours
Des astres,
Oh ! dis-moi vers quels
Mornes ou cruels
Désastres
L’implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes ?
Verlaine
Deux êtres côte à côte
C’est émouvant ô temps
Si belle communion
De bel amour vivant
Quand vient le soir
Le pigeonnier se remplit
Des ailes fatiguées
Et quand le noir de noir
Chacun se ronfle
Sous ses plumes
Le pigeon rejoint sa pigeonne
Ils se roucoulent d’un amour tendre
Qui apaise le coeur des autres
LES DEUX PIGEONS
Deux Pigeons s’aimaient d’amour tendre.
L’un d’eux s’ennuyant au logis
Fut assez fou pour entreprendre
Un voyage en lointain pays.
L’autre lui dit : Qu’allez-vous faire ?
Voulez-vous quitter votre frère ?
L’absence est le plus grand des maux :
Non pas pour vous, cruel. Au moins que les travaux,
Les dangers, les soins du voyage,
Changent un peu votre courage.
Encore si la saison s’avançait davantage !
Attendez les zéphyrs : qui vous presse? Un Corbeau
Tout à l’heure annonçait malheur à quelque Oiseau.
Je ne songerai plus que rencontre funeste,
Que Faucons, que réseaux. Hélas, dirai-je, il pleut :
Mon frère a-t-il tout ce qu’il veut,
Bon soupé, bon gîte, et le reste ?
Ce discours ébranla le coeur
De notre imprudent voyageur ;
Mais le désir de voir et l’humeur inquiète
L’emportèrent enfin. Il dit : Ne pleurez point :
Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ;
Je reviendrai dans peu conter de point en point
Mes aventures à mon frère.
Je le désennuierai, quiconque ne voit guère
N’a guère à dire aussi. Mon voyage dépeint
Vous sera d’un plaisir extrême.
Je dirai : J’étais là ; telle chose m’advint ;
Vous y croirez être vous-même.
A ces mots en pleurant ils se dirent adieu.
Le voyageur s’éloigne ; et voilà qu’un nuage
L’oblige de chercher retraite en quelque lieu.
Un seul arbre s’offrit, tel encore que l’orage
Maltraita le Pigeon en dépit du feuillage.
L’air devenu serein, il part tout morfondu,
Sèche du mieux qu’il peut son corps chargé de pluie,
Dans un champ à l’écart voit du blé répandu,
Voit un Pigeon auprès : cela lui donne envie :
Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d’un las
Les menteurs et traîtres appas.
Le las était usé : si bien que de son aile,
De ses pieds, de son bec, l’oiseau le rompt enfin.
Quelque plume y périt : et le pis du destin
Fut qu’un certain vautour à la serre cruelle,
Vit notre malheureux qui, traînant la ficelle
Et les morceaux du las qui l’avaient attrapé,
Semblait un forçat échappé.
Le Vautour s’en allait le lier quand des nues
Fond à son tour un aigle aux ailes étendues.
Le Pigeon profita du conflit des voleurs,
S’envola, s’abattit auprès d’une masure,
Crut, pour ce coup, que ses malheurs
Finiraient par cette aventure ;
Mais un fripon d’enfant, cet âge est sans pitié
Prit sa fronde, et, du coup, tua plus d’à moitié
La Volatile malheureuse,
Qui, maudissant sa curiosité,
Traînant l’aile et tirant le pié,
Demi-morte et demi-boiteuse,
Droit au logis s’en retourna :
Que bien, que mal elle arriva
Sans autre aventure fâcheuse.
Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger
De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines.
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager?
Que ce soit aux rives prochaines ;
Soyez-vous l’un à l’autre un monde toujours beau,
Toujours divers, toujours nouveau ;
Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
J’ai quelquefois aimé : je n’aurais pas alors
Contre le Louvre et ses trésors,
Contre le firmament et sa voûte céleste,
Changé les bois, changé les lieux
Honorés par les pas, éclairés par les yeux
De l’aimable et jeune bergère
Pour qui, sous le fils de Cythère,
Je servis, engagé par mes premiers serments.
Hélas! Quand reviendront de semblables moments?
Faut-il que tant d’objets si doux et si charmants
Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète?
Ah! si mon coeur osait encor se renflammer!
Ne sentirai-je plus de charme qui m’arrête?
Ai-je passé le temps d’aimer?
Jean De La Fontaine
_____
Les deux pigeons
Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre
Mais l’un d’eux a quitté leur toit
Qu’ils sont longs les jours de l’attente
Et longues sont les nuits sans toi
Un pigeon regrettait son frère
Moi je regrette mon bel amour
Comme lui j’attends un bruit d’ailes
Le doux bruit d’ailes de son retour
J’ai laissé partir avec elle
Le bonheur qui nous était dû
Sur le chemin du temps perdu
Amant heureux amant
Redites-le souvent
Une absence est toujours trop longue
Rien ne sert de courir le monde
L’amour passe et les feuilles tombent
Quand tourne la rose des vents
Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre
Mais l’un d’eux a quitté leur toit
Qu’ils sont longs les jours de l’attente
Et longues sont les nuits sans toi
Un pigeon regrettait son frère
Moi je regrette mon bel amour
Comme lui j’attends un bruit d’ailes
Le doux bruit d’ailes de son retour
J’ai laissé partir avec elle
Le bonheur qui nous était dû
Sur le chemin du temps perdu
Charles Aznavour
___
On a tous un jour attendu le retour d’un bel amour….cru entendre le pas,
cru apercevoir dans la foule celui qu’on attendait….
Pardon pour la « redite » dans les deux pigeons d’Aznavour (collé deux fois) toutes mes excuses
Eh non il n’en n’est rien c’est resté chez moi encore mille excuse peut-être qu’Ossiane balaiera ces deux derniers commentaires innutiles Merci
HELLO !
Petite Annonce
A vendre…
Case bien carrée
Exposée plein sud
N° Y
Dernier étage !
Pour pigeons
Voyageurs ou non
Désirant installer
Nid douillet
Pour famille
Pas trop nombreuse !
Roucoulements acceptés !
S’adresser à la concierge…
Porte ouverte….
Au fond du jardin !
Biseeeeeeees voyageuseeeeeees !
PS : Avez-vous localisé… la case à vendre ?
Dans l’ancienne bergerie, la pierre de taille ouverte en boulins sur quelque secret de bottes de paille, somnolait au crépuscule naissant.Point d’échafaudage glissé dans l’huis du temps, juste de l’air, du vent,traversant l’antre chaude aux heures oisives.
Aux boulins suspendus, deux coeurs en voltige. Le boulin n’ était plus. Seul la béante absence se faisait trou et nichoir de deux gisants.Mais on les imaginait virevoltant d’un bout de bois à l’autre.
Kasami aimait la belle Asmae.L’envol des pigeons fit cesser ma rêverie.Je ne les vis plus suspendus, qu’étaient-ils devenus?
Si quelqu’un a une idée pour la suite…
boulin: pièce de bois utilisée dans les échafaudages et trou laissé par cette pièce, une fois déposée.
boulin: désigne à tort d’ailleurs, le nichoir des pigeons.
Une image bien tendre qui nous parle d’amour alors pourquoi pas quelques mots romantiques
__
Pigeon si tu savais
L’amour qui habite mon coeur,
Tu viendrais sur ma fenêtre
Saisir mon billet doux.
Je te raconterai mon histoire
Et tu comprendrais.
Alors à travers les nuages,
Tu promènerais mes mots
Vers cette contrée lointaine
Où mon coeur est resté.
Mais le pigeonnier est désert
Et le ciel reste vide
Et je sais,
Que jamais aucune aile,
Pour moi, ne volera vers toi.
Pigeon si tu savais.
___
Bonsoir et bonne nuit, faites de beaux rêves .
un texte de claudie sur platane
Deux palombes éperdues
Sous les feuillages moussus
Deux palombes rassasiées
De tant d’amour sussuré
Deux palombes dans la pénombre
Douceur, fraîcheur de l’ombre
Deux palombes qui succombent
De tant de soleil qui plombe
Deux palombes assoiffées
Un banc gai, tendre, apaisé
La tendre moiteur de l’été
Roucoule l’amour, de baisers
Il est de ces billets
Que la bise vole au vent
Et le petit pigeon
Peut bien se reposer
L’indicible s’envole
Au firmament du tant
Et l’aimé il entend
Le doux message du temps
Une larme se glisse
Belle de son plein de vie
Nue dans ses duvets blancs
Elle dandeline la tête
Pour venir se blottir
Dans ses ailes si blanches
Elle se douce tendresse
Roucoule son petit bec
Il se penche son cou
Et leurs becs se respirent
Leurs petites bulles d’amour
dans l’entre deux des passes
frissons d’ailes
graines des cours fresques oubliées
lunes sommaires au temps pris sur l’envol…plumes
http://portraitquercy.free.fr/pigeonniers.htm
http://www.culture.gouv.fr/culture/itinpatr/pigeon.htm
Il s’étaient juchés là et déployant leur charme
Se dévoraient des yeux se couvaient d’attentions
Ils touchaient l’amour même qui déposait les armes
Devant tant de tendresse pour cueillir la passion
Mais il était fragile ce moment de soleil
La pluie cinglante et vive menaçait leur abri
Ils abandonnèrent donc leur passion sur la treille
Leur colombier douillet pour le ciel assombri
Ils s’envolèrent inquiets vers des contrées lointaines
Et leur plumes se jour là pesaient quelques kilos
La bohème se chantait et les mots d’ la Fontaine
Retentissaient muets comme des feuilles sur les flots
Ils ne roucoulaient plus car le temps voyageur
avait posé sa penne et leur voie avait clos
Bonjour Aspe, bises de novembre 😉
Jolis les pigeonniers
Bise à Fanou aussi qu’on n’a pas souvent l’occasion de voir!
Love et bonne journée l’équipage .
Tu lui donnes combien à ce gros pigeon ?
A peine trente piges au niais…
bonjour à chacun et bel jour….
Une grosse clé qui a vécu
Dans sa paume qui en a vu du temps
A la Dame au grand chapeau de paille
Et au tablier de son chaque jour
Jeune adolescente je la suis coeur battant
Se quittant sa demeure à la vigne grimpante
Au banc de bois écarquillé d’avois assis tellement
On se part vers la gauche en face de la fontaine
Le fer se tourne en elle cette serrure si belle
La lourde porte de bois se laisse ouvrir
Elle pénètre et je la suis tant je suis
La fraicheur happe en ce temps d’été si chaud
La pénombre des cous se penchent
Des dix et dix niches pour pigeons
L’oreille se roucoule doucement
L’oeil effrayé ose l’envol il regarde
Comme c’est intense d’émotion pure
Qui est Là, tant Là encore
Des quarante ans après
Sentiment intact de vie
Un joli coffret de merveilles
D’un village des Vosges
Qui me perfusa la vie
Au goutte à goutte de ses instants
Paisibles, en Nature
Et en liens chauds de bels Humains
A la simplicité débordante généreuse
Je vous aime en moi mes Amis
En tout Là
Je vous garde mes précieux
Vous m’avez donné vie
De liberté, d’amour, de partage, de Nature
Mon cadeau est mon simple merci grand de vie
rou coucou roucoucou goulougoulou rou rou
comme il est difficile le langage du pigeon…sourire… alors je choisis la langue universelle..
mmh mmhmh mmhmmh mhmmhmhmh mmh mhmh…
sourire tendresse et souhaits de belle journée.
Désolée c’est un peu long mais c’est un peu la faute à Christineeeeee (sourire) et à son imagination fertile. J’aime beaucoup tes mots Lou.
Comme tous les matins le pigeonnier se réveilla bruyamment. Les occupantes se saluaient mutuellement et certaines organisaient un petit déjeuner commun. Ce pigeonnier avait en effet une particularité : c’était une pigeonnière. Seule les femelles étaient autorisées à louer ses petits meublés. Oh bien sûr il y avait quelques crêpages de plumes mais dans l’ensemble l’ambiance y était fort agréable. Or, ce jour là elles découvrirent avec stupeur que le propriétaire de la case « Y » avait passé une annonce pour vendre ce studio. Melle Plume occupante de ladite case se résolut à préparer son déménagement au plus vite. Jamais une pareille chose n’était arrivée jusqu’à alors. Un jacassement incessant résonnaient dans tout le bâtiment.
Quel ne fut pas leur étonnement lorsque quelques jours plus tard un pigeon à 3 couleurs s’installa dans la case « Y ». On murmurait qu’il était complètement intolérable qu’un mâle ait eu l’autorisation de s’installer ici. Aussitôt l’atmosphère changea et chacun resta dans sa case de peur de se retrouver nez à nez avec l’intrus.
Mademoiselle Lili occupait l’appartement « A ». Un soir son nouveau voisin toqua à sa porte pour lui demander quelques miettes de pain. Il s’en excusait, mais n’avait pas eu le temps de faire les courses. Elle lui en donna volontiers et échangèrent ainsi quelques banalités avant que le pigeon ne regagne son logis.
Aussitôt nombre de pigeonnes vinrent voir Melle Lili pour lui dire qu’il était inacceptable qu’elle entretienne des relations avec ce Monsieur. Elle eut beau essayer de leur expliquer qu’elle lui avait simplement rendue services les femelles ne voulurent rien entendre. Jamais Melle Lili ne les avaient vu ainsi. Elle en fut fort chagrinée car elle ne voyait vraiment pas ce qu’elle avait fait de mal.
Le lendemain le pigeon revint pour lui rendre ce qu’elle lui avait prêté la veille. Ils échangèrent à nouveau quelques mots. Il la remercia chaleureusement pour sa gentillesse et lui avoua qu’il se sentait un peu mal à l’aise car tout le monde semblait le fuir à par elle. Elle lui expliqua brièvement la situation et s’amusa de l’étonnement qu’elle lut dans les yeux du pigeon.
– Une pigeonnière ! mais je pensais que cela n’existait plus depuis des siècles
Il regagna son petit studio visiblement perturbé par ses révélations.
Dans les jours qui suivirent le climat fut détestable et chacune suspectait sa voisine d’entretenir des relations avec l’intrigant. Melle Lili avait décidé de ne prêter aucune attention à ses commérages et de suivre le chemin de sa conscience.
Elle commença à entretenir avec son voisin des relations plus chaleureuses. A dire vrai elle était troublée par ce pigeon au plumage bizarroïde et à la voix chaude et chaleureuse. Il lui semblait qu’elle ne lui était pas indifférente mais ne savait si elle devait attribuer sa gentillesse au fait qu’elle était la seule pigeonne à lui adresser la parole.
Un matin le propriétaire de la case « A » mis une annonce pour vendre l’appartement. Melle Lili se trouvait en plein désarroi lorsque son voisin lui proposa de partager son humble meublé.
– Mais que vont dire les autres ! s’exclama t’elle
– Je me fiche bien de ce penseront ces commères. Je vous rends service comme vous l’avez fait le premier jour de mon arrivée. Et je dois vous avouer que j’aimerai de tout cœur que vous vous y installiez définitivement car je vous aime ma belle amie.
Depuis ce jour la pigeonnière redevint mixte et nombre de couples se formèrent. Les jalousies cessèrent et certains affirment que les roucoulements se font entendre à des kilomètres à la ronde.
Je ne sais pour quoi à la vue de ta page… et ton calligramme me sont venus ces vers de Rimbaud :
L’Eternité
Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
Ame sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.
Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.
Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.
Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.
Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
A. Rimbaud
Belle fin de soirée … bises
c’est très joli, Rachel, j aime beaucoup…
qu il est beau ce poème de A. Rimbaud, merci bien MariaD, bises.
je vous ai trouvé deux tourteraux à venise
http://www.intermonet.com/venice/monetvenice.jpg
Monet au musée Marmottant à voir …
.
Bonsoir à tous!
J’espère que vous avez passé un bon week-end bien au chaud à l’abri des intempéries,-)
De beaux envols poétiques depuis le pigeonnier, de la douceur, de la tendresse, de l’humour, des poèmes d’auteur que je ne connaissais pas, d’autres superbes pigeonniers et bien sûr de beaux roucoulements. Rachel, la forme semble être revenue;-)
Un grand merci à vous, je vous embrasse bien fort plus un coucou spécial à fanou.
Ossiane
.
Le visage tracé dans la pierre
Veille sur la porte ouverte
Aux méditations de l’oeil ouvert
Et dans le pigeonnier les volatiles roucoulent
Deux pigeons s’aimoient d’amour tendre
bonne nuit, Ossiane, et j’espère ton week ressourceur.
j ai écrit deux textes que je ne trouve plus, sans doûte une mauvaise manipulation.
Sur mon balcon deux tourterelles s’aimèrent plusieurs années.Je leur donnai des grains dans les balconnières, elles ont fini par se laisser approcher, attendant l’heure du repas.Elles nous regardaient vivre, derrière la baie vitrée.
Elles faisaient partie de la maison…ainsi qu’un petit lérot.Toute une vie au balcon quand on a l’oeil ouvert))
C’est une histoire vraie…)
(Bon quel intérêt de raconter ça!?Franchement Leïla! Va te coucher!)
Est ce que cela va, Leila?! je suis inquiète, et ce passage sur la page de la colère, ce ciel si menaçant me fait peur…
tourtes et rots sont des mets savoureux
qui font roucouler et parfois tournebouler
les sens mais personne ne se fait pigeonner
(ça ne fait palombe d’un doute)
colombo phile sans pardessus
mais par dessous la lumière
donne un bel éclairage
il faut en faire des piges
pour approcher de l’information
glisser des bouts de papier
et faire voyager au loin
Nous avons de beaux pigeonniers
tout près des bastides
dans notre grand sud ouest
qu’on en a fait une collection
de miniatures