Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
Le ciel déchiré des ombres fugitives la nef d’un vaisseau
◊ Orléans by night…
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
Le ciel déchiré des ombres fugitives la nef d’un vaisseau
◊ Orléans by night…
Vaisseau fantôme
Au large de la brume
Un ciel craquelé
***
J’aime beaucoup ta dernière photo avant le calligramme
Belle nuit à toi
Ton haiku, Ossiane me rappelle « Le Vaisseau d’or » d’Emile Nelligan. très beau texte qu’ on peut trouver en suivant ce lien:
http://www.emile-nelligan.com/
Et voici un hommage à ce poète qui explora le rêve jusqu’à en devenir fou.
Nelligan, vaisseau d’or dans un ciel nébuleux
Découpait dans la nuit la mer ensorcelée
Et voguait sous la pluie et dans les vents houleux
En faisceau magistral d’une foi immaculée.
Il écumait les mers de Verlaine de Rimbaud
Où le monde du rêve n’était pas censuré.
Le Québec était fier de ce faisceau doré,
Un vaisseau bien agile aufragile flambeau.
Il aimait l’océan et la mer l’aimait,
Mais jaloux et violents, les tritons les sirènes
Joignant leurs forces à celles du fils de Cronos,
Décidèrent d’engloutir la flamme herculéenne
Dans les fonds abyssaux d’où l’on ne revient pas.
Il heurta le rocher, un bloc ésotérique
Et sombra à jamais dans l’illumination.
C’est bien lui que l’on voit parfois dans les ténèbres
Le faisceau et sa voix remontent dans le ciel.
Je ne sais pas si il « faisceau » mais ce matin le givre s’était invité sur le pare brise de ma voiture…Tu as raison Ossiane..en ce moment le ciel..le temps « déchirent »..Foutu début de printemps..
Mais j’ai trouvé pourquoi…hier je suis allé lui rendre visite…larmes et crises de nerf..il était prostré..le soleil dans ses bras…tétanisé…incapable de réagir..la couleur lui manquait…il n’avait plus que deux tubes de peinture..du noir et du blanc…rupture de stock disait il…Comme j’avais sur moi du bleu ciel…du rouge groseille…du vert tendre..du jaune soleil…je lui ai donné..Je n’avais jamais vu « Le Temps » aussi heureux…il m’a embrassé sur les joues…m’a donné quelques rides…et est parti peindre en riant…
Dans les prochains jours beau temps sur la France et dans vos coeurs…Si..si..je vous assure..
…La divine lumière des ombres et des reflets est tienne dans cette nuit d’étoiles bleues,Ossiane, encore une fois tu es merveille, tu nous émerveilles…
Le parvis sous la pluie
des skaters déserté
mes pensées en vadrouille
un peu de lumière
du ciel venue.
___
Une drôle de planète ronde. A feu et à sang en ses quatre coins. Par-ci, par-là, quelques taches déambulent dans leur indifférence. Des passantes. Des passants.
Il y a longtemps (n’écoutait-il déjà plus que d’une oreille ?), Vincent peignait sa cathédrale. Riche de bleu ciel, de rouge groseille, de vert tendre, de jaune soleil.
Il aimait les soleils, Vincent.
Les chars du temps ont pris d’assaut sa toile.
Reste un fantôme, prêt à se désintégrer en cendres.
http://imagesforum.doctissimo.fr/mesimages/3484942/van_gogh-eglise-auvers.jpg
Et moi. Et mon immense tapis blanc.
J’ai paumé mes crayons de couleurs.
Et mon printemps.
_
P.S. : 50 cm de neige chez moi. Biz à tous quand même.
___
La citation du jour :
« Quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage. »
– Christiane Singer –
et je vous dis bonjour,
et je vous lis délice, Lou, Pierreb, Mariad, jeandler, bourrache,
et comme chacun m’apporte, son bout de soi, en moi…merci!
j’aime bien cette dernière citation de Christiane Singer, Bourrache….c’est bel et bon de pas lâcher son rêve, et plus il fait du bien, et plus il est beau, et plus il demande d’attentions pour pas le perdre…un bel rêve à serrer d’aimer, c’est tellement le goût de la vie…c’est pas la vie qui casse, c’est la vie qui casse les rêves qui casse….
alors se laisser rêver vivre tendrement, c’est bon de vie..et si le rêve se réalise, c’est succulent…à se vivre.
Je ne sais pas si un rêve peut être sage…un peu fou…certainement…quant à l’indifférence…on peut la combattre dans la vie réelle….L’idéal est de mener ses deux vies en parallèle…parfois elles se rejoignent..c’est alors un éclat de soleil..
j’aime bien tes mots, pierre b, je te souhaite une belle journée,
ici soleil sur le marché, tendre temps si doux, le jean a aimé, le foulard s’est laissé serré rayon, Jean Sé serain heureux, et puis, à présent, il pleut un peu, alors ses rayons happés au temps, prennent encore plus d importance en petit coeur de soi, qui les serre fort, et embrasse ce joli temps d’Aujourd’hui….
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En écho à Pierre :
« L’ordre et le désordre, comme deux droites parallèles, se rejoignent à l’infini. »
C’est tiré de là (intéressant mais un peu ardu à lire, j’en ai donc extrait la dernière phrase pour ceux que la longue lecture rebuterait !) :
http://www.kafkaiens.org/25kaf/borges/Chapitre3.html
Avec un sourire à la crème fraîche de neige.
j avoue, humblement, que tu me gâtes en offrant la dernière phrase,
tant de mots à lire sur une page d’ordi, youps, je me défile…
et je relis la dernière phrase, Bourrache.
Et quellllllllllllllllllllllllllllllllllllllllle phraseeeeeeeeeeeeeeeeee!
Pas de neige ici,de la fine pluie..
Et en ordre
Et en désordre
Le vaisseau spatial
De la vie
Se marche à cloche pied
Ou à reculons
Pour avancer
Parfois le tchoc
D’ordre désordonné
Ou de désordonné ordonné
D’autres fois
Chacun reprend sa forme
Une autre fois
Vide passage
Le vaisseau navigue
Comme il peut
En eaux douces
Ou déchaînées
Et le petit matelot
Tient sa barre
A pleines mains
Du bout d’un doigt
Ou d’un orteil vivant
Ou juste avec
La corde de son âme
>maria :
Prem ‘s une nouvelle fois 😉 Merci pour ta belle vision fantastique. Une atmosphère un peu irréelle ce soir-là. Belle journée à toi.
>Lou :
Merci Lou pour la découverte de ce poète 😉 Quel fabuleux hommage tu lui rends ! Ton écriture est pleine de fougue et de force ; on a l’impression d’être en pleine tempête 😉 Bravo pour ta très belle écriture, matelot de L’Oeil Ouvert 😉
>pierre b :
Toujours émouvant de découvrir ce que mes photos vont déclencher en vous 😉 Et comme d’habitude, il en ressort une petite promenade pleine de tendresse, d’émotion et de fantaisie. La vie est belle après ton passage 😉 Merci au marchand de couleurs poète poseur de mots 😉 Rien de pire que l’indifférence….
>aspe :
C’était très beau ce soir là et en plus il y avait un peu de brouillard qui n’était pas pour me déplaire 😉 Merci pour ton enthousiasme.
>Pierre :
Ca se voit que tu connais ce parvis 😉 Mais il y avait des patineurs 😉 Belle vadrouille de mots pour toi, merci beaucoup. J’espère que tu vas bien.
>Bourrache :
Toujours sous la neige, Bourrache ? 50 cm, c’est fou ! J’ai l’impression qu’elle te donne des ailes 😉 Merci pour la belle citation ; continuons à rêver…
>Annick :
Tout plein de toi dans ce poème, tu es un très bon matelot Annick même par gros temps. Je t’embrasse.
Bonjour, Ossiane et à vous tous! Beau ton calligramme et lumineuses tes photos!
Ombres fantasmagoriques
Lueurs fantômatiques
Des éclats de vie
Eclaboussent la nuit
Passants égarés,
Passants attardés
Orléans by night
Magie et féerie
Brillance et noirceur!
Dans ce clair obscur
Une statue de marbre
Dans sa nudité diaphane
Jaillissement sublime
Sous les réverbères incandescents!
Et sur ce parvis de lumière
Dans un flou artistique
Hantant les ténèbres
Marquetés par un ciel
Ombrageux et fiévreux
Saupoudré de cristaux
S’érige, somptueux
Un vaisseau fantastique
Dévoilant sa stature
Dans un voile de brume
Orléans by night!
Un condensé de faisceaux
Joyaux joyeux
Feux-follets fôlatrant
Ambiance idéale
Pour un scénario
De film décapant
D’ombres et lumières!
Belle journée à tous. Le printemps fait des efforts pour renaîtredans le midi
Bises à toi, Ossiane et à tous tes lecteurs assidus..et un grand bonjour à Neyde
Bourrache
« Et moi. Et mon immense tapis blanc.
J’ai paumé mes crayons de couleurs.
Et mon printemps.
_
P.S. : 50 cm de neige chez moi. Biz à tous quand même.
___
l’as tu mangé?…tu l’as mangé? ? la belle neige de l’île flottante, dans sa crème douce et caramélisée à merveille…neige, sucrée…
Biz à
Aspe : la neige, j’l’ai pas mangée … y’en avait trop.
Mais qu’est-ce que j’ai pu l’éponger quand elle s’est transformée en mares sur mon carrelage, ramenée via les pattes de mon indéfectible et de ma Chipie-à-longs poils !!!
Heureusement, Marius nageait paisiblement dans son aquarium, lui.
Mais la hausse de la température est en train de s’en occuper. Pour le W.E. : annonce d’une ébauche de printemps aussi … si … si !
Quant à l’île flottante … oui … oui.
Oh, celle que faisait ma Maman !
Oh, nostalgie … un brin de soleil … dans mes souvenirs … sucrés.
… c’était l’époque où je lisais les romans de Oui-Oui dans ma bibliothèque rose … celle d’avant les romans du petit Nicolas.
Tiens, que j’y pense. J’en ai un vrai, un grand. De Nicolas. Il va avoir 28 ans.
Vous aussi, vous en avez un. De Nicolas. L’est président. Mais pas très grand.
Bon, je raccroche. L’est temps !
Bonjour à tous !
A la manière d’un peintre
Van Gogh ou Monet,
L’ombre du clocher
Se jouant de la lumière
Se détache, presque irréelle,
A la frontière de la nuit
Et oui, j’ai vu que Bourrache avait envoyé la photo d’un tableau de Van Gogh,
donc Ossiane, ce ne sont plus des photos, ce sont des tableaux à la Van Gogh que tu nous offres aujourd’hui !
Alors merci !
C’est drôle, j’ai un peu de mal avec ces photos de nuit…. Peut être ça assombrit l’esprit ? Il est vrai, pas très littéraire je suis… Comme Annick, juste la dernière phrase….
Je vois d’ailleurs qu’Annick a bien retenu la leçon en matière de eeeee !
Bourrache, as tu chaussé les skis ?
Bon, c’est tout pour le moment…
Biseeeeeees à tout le mondeeeeeee
Christineeeee
insensible au balais bruyant et incessant
des ombres qui défilent sous le vent
la cathédrale majestueuse défie le temps
sous les faiseaux lumineux du présent
Juste une toute petite :
Le vaisseau
De l’œil Ouvert
Une fois de plus
A quai
Pour faire monter
Les nouveaux arrivés
Attirés par la lumière !
Alors, bienvenue !
Impressionnants ces faisceaux et cette ambiance !!!
j’ai immédiatement pensé à trois ambiances, se mêlant dans mon esprit
celle du premier « Batman »
celle de la porte de Brandebourg et de Berlin, la nuit, en 1945
celle de « Blade Runner »
les photos ne sont que ce que nous sommes, nous-mêmes : impressions, illusions, réalités et ambiances et le photographe est partie intégrante de « sa » photo…
ensuite un mot pour Lou… on a tous l’impression, individuellement, d’être unique. On pense que ce que l’on a en soi personne ne l’a, ne peut le partager, d’où, souvent, un sentiment douloureux et pesant d’incompréhension, d’impossibilité de partager cette « perle » que l’on a enfouie au plus profond de son coeur…
heureusement ce sentiment vole parfois en éclat car les autres sont là et bien là et ce que l’on pense être le seul à détenir, le seul à pouvoir le vivre et le porter… et bien, des tas d’autres personnes l’ont ancré en eux de la même façon et c’est FORMIDABLE, ainsi pour Nelligan, Lou, je pensais que personne ne pourrait l’apporter sur ce blog un jour et tu l’as fait, merci, merci beaucoup…
le Québec est mon pays de coeur et Nelligan est parti exactement, à l’heure près, 10 ans avant ma naissance ; il faut le lire amis du blog, comme il faut lire d’autres poètes québécois… ainsi Saint Denys Garneau, Félix Antoine Savard ou Gaston Miron…
ensuite, incroyable Bourrache, merci pour Christiane Singer, amis du blog lisez « Seul ce qui brûle » éd. Albin Michel… rarement (je cite la critique de Nelles Clés) fut contée histoire si concise et incandescente sur l’alchimie de l’homme et de la femme donnant vie au mystère de l’Être…
à bientôt,
Impassible vaisseau
fendant le ciel
affrontant
immobile
vents et tempête
a bord
lueur de vie
vacillante
tout à l’abri
Tu es toute douce, Ossiane, juste une peite matelote, hic de hic, avec un ciré jaune, et des lunettes fluo avec des essui glaces pour tenter y voir par tous les temps…parfois en haut du mats avec les jumelles, parfois à fond de cale en panne sèche…SOURIRE….bises.
Posée
Toute nue
Sous les feux
Des projecteurs
Le réverbère l’apaise
L’étendard veille
Elle s’offre
Son bout de chemin
Des faisceaux mais pas de licteurs
des phares puissants qui balayent la nuit
Orléans a bien connu la flak et les bombardements
d’ailleurs les archives départementales ont brûlé en 44.
(cfr Annick 17 H 00) Ossiane en ciré jaune, lunettes fluo, jumelles … et petit seau rouge. On en demanderait bien une photo, non ?
(cfr Annick 17 H 05) Là, la matelote est passée à la casserole. On laisse tomber la photo.
heu? y’ tit’erreur, Bourrache, je répondais à un comment d’Ossiane, me trouvant matelos…alors zuis zuste petite matelote en ciré jaune et lunettes fluo.. sourire…
Bon, heu? pour le second texte, c’est pas moi, exposée sur place publique, toute nue… SOURIRE!
tiens, ce soir j allume une petite bougie, Bourrache et un bâton d’encens, je le mets de suite…. BISES.
Pas de p’Annick … je suis tout sourire.
Plus je lis lis celui de 17 h 05, plus je me dis qu’en toute innocence, tu as ciselé un petit bijou.
Même les plus grands (les moyens, les petits aussi) ont peaufiné des zécrits zérotiques. Mais eux les publiaient sous un pseudonyme !!!
Oh, Annick, je ris comme une baleine. Cela fait un bien fou. Merci.
M’en vais aussi allumer une petite bougie pour toi.
(pas un cierge !).
Annick ? un vrai petit bijou…sourire..Comme Bourrache a raison..Ah j’oubliais…moi aussi j’ai un « petit » Nicolas…….merci Ossiane pour tes mots toujours aussi gentils..quant à la « crème fraiche de neige »…j’adore…surtout dans un sourire !!
Bonne soirée
Oui Max tu as raison, et il y a tant de textes à lire et tant à découvrir et tout est tellement beau. Ici ces vies intérieures qui s’offrent comme des sources où tout le monde peut boire: ces sourires, ces photos qui jonglent avec les mots, ces e de Christine et toutes ces fantaisies bien vivantes, ce partage convivial qu’on ne soupçonnait pas, enfermé sur soi comme dans un cocon…
bises à tous les matelots.
Le manteau de la nuit
percé comme un puit
dans le brouillard dense
le rayon darde sa ganse
s’échappant du regard
l’ombre se cache sans retard
sa fuite bien trop calibrée
du rayon hésitant nous fait vibrer
la nef déborde sur le parvis
des travées trop chargées
qui tiendra haut la dragée
ne risque pas le tour de vis
Et moi, Bourrache, je ris comme une baleine aussi, et une grosse, alors attentionne, tu vas recevoir les vagues sur tes pitous, et avoir les cheveux tous mouillés, et puis quand je me baleine, je me crachouille aussi en jets d’eau…sourire…cela fait du bien immense de se décrocher les mandibules…
Heu, il est où, z »érohhhtick mon tit poème tout frais… sourire….alors je tapouille mes doigts qui tapouillent bien trop seuls..sourire..
CLIN D OEIL d’oeil, pierreb, j adore te lire…heu mon unique pseudo c’est Annick, à sa sauce tomate du jour, ou sa crème aux pistous, ou sa purée mousseline..sourire…
merci Lou et Max…C’est tout simplement grand de vie de vie dedans ici, et cela respire les tits poumons et l’âme se fait tendre, et apprécie et le coeur se palpite rouge de sang d amour…et le corps se déhanche…..sourire..
je suis mort ce matin
dans mon corps s’est éteint
l’étincelle de ma vie
et voilà c’est fini
je suis mort ce matin
et mon corps de pantin
se détraque, se disloque
pour finir en breloques
la lumière devient nuit
le silence et le bruit
se confondent je ne suis
déjà plus en sursis
je suis mort ce matin
mon corps de mannequin
devient déjà fantoche
car je fais mes valoches
je n’ai plus de soucis
plus d’amour plus d’envie
d’étincelle de vie
et voilà c’est fini.
Silhouettes de chair,
De bronze ou de pierre,
Trouées de lumières…
Les ombres s’éclairent
Sur un ciel de mer
D’un bleu éphémère.
Nos rêves dans l’air
Voguent sur l’éclair
Des rayons laser.
Bonsoir à tous et toutes, les anciens, les nouveaux, et Ossiane, toujours là…
Longue interruption (soucis d’ordinateur + vacances à Quiberon + soucis de connexion + séjour à Paris …) mais toujours autant de plaisir à réembarquer sur le vaisseau de l’Oeil Ouvert, qui ce soir s’élance dans un ciel à la Van Gogh…
Je vous espère tous et toutes bon pied (bonne rime) bon oeil (grand ouvert).
Bises.
Annemarie
J’oublie que c’est Orléans by night… et j’imagine Brest sous le cataclysme et Il y a comme quelque chose de ceci dans tes photos et ton calligramme…
Rappelle-toi Barbara
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t’ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle toi quand même ce jour-là
N’oublie pas
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l’arsenal
Sur le bateau d’Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
C’est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.
Jacques Prévert, « Paroles »
Oui Prevert décris si bien a travers Brest la geurre .Nous habitions pres d’ une ligne de chemin de fer Une gare de triage ou toutes les locomotives étaient sous hautes sureillance .Face a la maison ou nous habitions une tir pour abattre les avions .
C’ était tous les jours et toutes les nuits l’ Horreur .
Si un objets de la Kommandatur se perdait aussitot les soldats étaient a la maison .
La maison fouillée et nous les enfants bien perturbés etions continuellement apeurés.Le 19 avril 44 la ville fut bombardée toute la nuit.Au matin quand il fut possible de sortir tout était fumantLes gens du quartier a l ‘ Hopital tous brulés par les bombes incendiaireLe reste disparu au courant du mois d’ aout.Nous avons comptés nos manquants ceux que l( on ne revit jamais .IL suffit d’ une simple photo
l’ éclairage et soixante ans te reveille dans tes souvenirs.Noisette
>Claudie :
Bonjour Claudie 😉 C’est la période des grands retours 😉 Un grand plaisir de te revoir ici poser tes mots lumineux. Un exercice de style nocturne qui te sied particulièrement bien. La lumière jaillit sous tes mots qui éclaboussent cette scène un peu fantasmagorique. Bravo et welcome to you !
>Bourrache :
Tu me faire rire 😉 Pas de ciré jaune ni de nicolas pour moi 😉 Je préfère quelque chose de plus discret 😉
>Christineeeee :
Il y a des jours comme ça où l’inspiration ne vient pas 😉 Pour ma part, j’aime bien la nuit 😉 En tout cas, merci pour Van Gogh Merci d’être là, je t’embrasse.
>marc :
Merci pour ta belle approche, marc, je t’embrasse.
>max :
Bonsoir max, ça ne m’étonne pas que cette ambiance ait fait tilt 😉 Trois visions qui te correspondent et dans lesquelles je me retrouve surtout pour l’architecture allemande et pour Blade Runner. Pour ma part, j’ai bien aimé transformé la réalité pour lui faire dire autre chose. Merci pour la grande richesse de ton commentaire, je t’embrasse.
>Corinne :
Bien Corinne ! Ton ciel a des airs de belle tempête. Une vision très lyrique, merci à toi !
>Annick :
Pas de ciré jaune, ni d’essuie-glaces Annick ;-)) Juste de bonnes jumelles et un tempérament de feu pour braver les flots 😉 Bises de nuit.
>Thierry :
Hé oui, tristes souvenirs… merci à toi.
>rachel :
Ton poème est dur et douloureux, rachel. Belle sensibilité de ta plume. Bonne nuit.
>Annemarie :
Une revenante !!! Que de choses tu as vécues pendant tout ce temps ! Et pourtant, tu reviens au nid, toujours fidèle au poste 😉 Ca me touche. Et puis tes beaux vers qui illuminent à nouveau le ciel de mon blog, très contente de te retrouver 😉 Bises chaleureuses.
>Maria :
C’est vrai Maria, l’ambiance est un peu sinistre à la fin et c’est volontaire de ma part. Merci pour les paroles du grand Prévert. La fin est terrible… Je t’embrasse et te remercie.
>Noisette :
Très touchée Noisette par ces souvenirs douloureux et ta terrible évocation. La force d’une photo suffit à faire surgir de vieux fantômes qu’il faut faire connaître et transmettre. Je t’embrasse bien fort et te souhiate une bonne nuit paisible.
Noisette,
L’oeil était dans la bombe et regardait tout le monde. [Prévert]
Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
[Sartre]
******
Engraisser le sillon du laboureur anonyme, tel est le véritable avenir du véritable soldat. [Louis-Ferdinand Céline]
******
La guerre est un mal qui déshonore le genre humain. [Fénelon]
******
La guerre aura-t’elle enfin assez provoqué de souffrances et de misères ?
Assez tué d’innocents ?
Pour qu’à leur tour les hommes aient l’intelligence et la volonté de tuer la guerre ?
******
A la douane de la mort, ils ne déclarent même plus la guerre, ils
la passent en fraude. [Jacques Prévert]
******
La guerre déclarée, j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai étranglé.
[Jacques Prévert]
******
La guerre, l’art de tuer en grand et de faire avec gloire, ce qui,
fait en petit, conduit à la potence. [J.H. Fabre]
******
La guerre est faite par des gens qui ne se connaissent pas et qui se tuent,
au profit de gens qui eux, se connaissent et ne se font jamais de mal.
[Paul Valéry]
******
Ceux qui donnent des canons aux enfants
Ceux qui donnent des enfants aux canons.
[Prévert]
******
Paix = intervalle entre 2 guerres. [Giraudoux]
******
La guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires.
[Clémenceau]
******
Accepter l’arme atomique, c’est se rendre complice par nonchalance ou passivité du plus abominable forfait que l’homme ait jamais prémédité contre l’homme. [Jean Rostand]
******
La guerre existera jusqu’au jour lointain où l’objecteur de conscience
jouira du même prestige que le guerrier. [Kennedy]
******
Les peuples qui se sacrifient meurent par des idées. Mais ceux qui les sacrifient vivent pour des intérêts. [Romain Rolland]
******
Quand ils chargeront leurs fusils, j’accorderais ma guitare.
******
La différence entre un fusil et une guitare ? Un seul des deux joue en plein désaccord.
******
Nucléaire… les survivants envieront les morts.
******
Ne crois surtout pas aux grandes idées, comptant leurs fusillés
le long des murs.
******
La torture interroge, la douleur répond. Ne pouvant fortifier la justice,
on a justifié la force. [Pascal]
Noisette; oh Noisette,
mon père m’a raconté que d’abord c’était le bruit avant de les voir, mais que quand les forteresses volantes américaines passaient en vols groupés, le ciel devenait tout noir…
Je préfère un ciel de paix dans un grand soleil de juillet,…
Que tes nuits soient douces et paisibles…
Je préfère aussi, comme je l’ai écrit l’autre jour descendre du train pour venir partagé la quiétude de ton accueil que j’imagine tendre et si chaleureux…
Aux enfants du monde pour ne pas oublier, …, le bon goût de la paix, et surtout honte aux bombes…
Noisette
non loin de tes falaises,
dans les sables normands, la paix, brille sous les souvenirs, …
à l’un de mes grands oncles et deux de mes cousins canadiens qui sont restés couchés dans ces sables normands…à tous…,
Noisette, j’en ai les larmes au coeur…,
L’ENFER!
Phénoménal..! 165 bombardements…480 alertes.Les premiers bombardements des Alliés sur la ville commencent en 1941 et dureront jusqu’à la libération de la ville le 18 septembre 1944 par les troupes américaines après un siège de 43 jours. Il ne restait alors, plus rien du vieux Brest. Seul le château, la Tour Tanguy et la rue Saint-Malo ont résisté aux bombes et ont pu être conservés. Du 7 Aout au 18 septembre 44, BREST reçut 30.000 bombes et 100.000 obus.L’ENFER!
et ils ont reconstruit une ville à angles droits sous ciel blanc où tu ne sais pas où tu es, et même la rue de Siam est raide
Souvenir brumeux de mon enfance de l’avoir traversée encore pleine de ruine quand nous sommes allés nous installer au Conquet
mais là ce ne sont pas faisceaux de la lutte anti aérienne
qui découpent ces ombres noires,
et les carrés d’or des façades
sont d’un autre temps –
le rêve pourtant s’est installé
et a choisi la masse la plus importante
pour la caresser, l’alléger
jusqu’à l’envol dans un monde doucement feutré
une autre réalité
je suis touchée par tes mots, noisette,
merci pour les tiens, aspe,
hier, je regardais un peu, car c’est tellment dur…des témoignages au vietnam, une guerre de trente ans, des vies brisées, des destins effroyables…
La Paix
Ma perle
De goutte
De vie
Quand tu es là
En vie
C’est bon de te serrer
De l’apprécier
La vie
Dans ton essence
De vie paisible
Si bon de t’aimer
En Paix
La vie
Ma vie
Dans son trésor
De Paix de vie
bonne journée Noisette, toutes mes pensées chaleureuses,
mes souhaits de bone journée pour chacun’e’.
EN RAPPORT AVEC LA STATUE
J’ai rencontré une femme de l’eau
J’y ai plongé à corps perdu
Dans ces entrailles si profondes
Que Je n’ai plus respirer
J’ai rencontré une femme de l’air
Elle m’a conduit au septième ciel
Puis m’a lâché en plein bonheur
Erant je me suis écrasé
J’ai rencontré femme de feu
Tout ébloui par sa lumière
Aveuglé par sa belle flamme
tout près, Je m’y suis brûlé
J’ai rencontré une femme de fer
Si brillante qu’elle m’a attiré
Si fort que j’étais inconscient, ,
Tout aimant et m’y suis cogné
J’ai rencontré une femme de verre
Transparente j’ai vu son âme
Mais fragile que je l’ai brisée
Mon cœur su tendre c’est coupé
J’ai rencontré une femme porcelaine
Elle était si éclatante
Mais d’une opaque froideur
Je n’ai rien vu de son être
J’ai rencontré une femme de laine
Elle était douce et très chaude
Mais elle m’a enserré si fort
Que mes jours furent étriqués
J’ai rencontré une femme cactus
Elle m’a enjôlé par sa fleur
Que mon âme a voulu toucher
Sur son coeur je m’y suis piqué
J’ai rencontré une femme de terre
Elle était bien ronde féconde
Ensemble nous cueillons le fruit
De cet amour bien ordinaire
>Aspe :
Merci Aspe pour ces citations sur la guerre qui interpellent et ces souvenirs de famille. Ces sables normands me sont familiers. Impossible de rester insensible à ce qui s’y est passé quand on arpente ces plages.
>brigetoun :
Tu emboîtes le pas à Noisette avec ces références pleines d’émotion à ce que tu as vécu pour t’envoler en rêve vers u monde plus doux et meilleur. J’aime ces correspandances qui s’enchaînent entre vos poèmes. Je t’embrasse.
>Annick :
Et oui, Annick, tu l’as bien compris, on en revient à la paix que Noisette évoquait déjà l’autre jour. Bises vers toi.
>Marc :
Marc au grand cœur 😉 Splendide tous ces visages de femme que tu décris avec beaucoup de tendresse et d’amour ! J’aime vraiment beaucoup. Un grand merci à toi, bonne journée.
A Orléans ou à Paris
On est bien seul et on agit
Comme si vraiment tout allait bien
Et on sourit c’est enfantin
A Orléans ou à Marseille
Les gens sont en tout point pareil
Dans nos villages ou nos ghettos
On nous enserre dans un étau
A Orléans ou bien à Brest
Qu’on soit du sud ou bien de l’est
On vit toujours avec ce drame
Paraître et ne montrer les larmes
A Orléans ou bien ailleurs
On cherche partout la chaleur
Qui donne un sens à l’existence
Et qui nous redonne confiance
Percée de l’être
Blanche neige propulsée
Faisceau de lumière
Yeux écarquillés
Pleins phares
Pleins feux
Pleine terre
Douce pluie au pays
Terre féconde
Ronde comme un ballon
Des écoliers font la ronde
Perles de lumière
Sous un ciel étoilé
Enfants de la terre
Se tiennent par la main
Sur un chemin de lumière
Entre ciel et terre
Bateau navigue
Matelot s’émerveille
Océan de vie
La statue du commandeur
M’est apparue hier au soir
Et elle était tout en rondeurs…
Ai-je trop tiré sur le pétard ?
Je suis plus sec qu’un désert
Le Kyzyl Kum, tiens, pourquoi pas,
Je ne serai donc pas plus disert
Incontinent, je rentre chez moi.
Avertissement : A toutes fins utiles : je ne fume pas. Même pas la cigarette qui, on le sait, tue. Ceci ne se veut être qu’une licence poétique avec à la clé un jeu de mot.
Quant à être sec, c’est terrible ! Un coup de pompe, peut-être. Un coup de pompe quand on est sec ! … Bon j’arrête.
Rien n’est perdu cependant, je peux ainsi vous lire tout à loisir.
Vous savez quoi ? Vous m’êtes très importants !
Aïe !!!
Sec je suis et je dis incontinent !!!
Vous ferais-je injure (ce que je ne souhaite pas) en précisant qu’ici, incontinent signifie « sur le champ » « tout de suite » ?
Mais je m’inquiète, je m’inquiète… Tout le monde avait compris.
Pardon Ossiane… C’est terrible mais je ne peux pas m’empêcher.
Bises
Champ de forces
Un homme isolé
sur le sol couché
quadrillé de lumières
dans le silence blanc
tente de se relever
Espace-temps indéfini
un cœur qui loin dérive
un corps qui se cherche
soulever la mécanique
sur des éclats de verre
se dresser
méduse inversée
tentacules fragiles
glissant sans bruit
s’ériger peu à peu
Icare sans ailes
cyborg devant son double
se rapprocher
entrer dans la lumière
piège qui le quadrille
l’aplatit, le rétrécit,
et le transperce…
B’jour M’sieurs D’mes !
D’humeur plutôt joyeuse,
quand les FAISCEAUX aujourd’hui, nous entraînent dans le monde du spectacle, où l’on en prend plein la vue et plein les oreilles : j’aurais beaucoup apprécié le vivre en « live » !
___
http://loftv.com/index.php3?affich=detail&idemission=1009382
___
Biseeeees lumièreeeeeees
Christineeeeeeeeeeeeeee
Christineeee : Waouw !
_
Phil :
http://dictionnaire.mediadico.com/traduction/dictionnaire.asp/definition/incontinent/2006
… et moi qui avais toujours cru que cela voulait dire « d’un autre continent » !
Boukhara, Samarcande : Asie, Eurasie ???
Très grand sourire et clin d’oeil.
La pluie venue, Tapis de Neige a disparu.
Il fait gris, il fait terne, il fait gadoue.
Si vos faisceaux si lumineux
Ne me font pas cligner les yeux
C’est qu’ils ont enfermé mon âme
Pour tenter d’éteindre la flamme
Dans cette statue faite d’acier
Je suis à jamais prisonnier
De leur pensées déjà dictées
Qu’ils nous contraigent à réciter
J’ai beau m’époumoner dans l’air
Vous restez sourds et réfractaires
ma voix est toujours prisonnière
de cette armure, de cet enfer
vais je tenir sur la torture
je n’en suis déjà plus si sure
mon esprit devient malléable
mon âme est vide et pénétrable
mais si je venais à tomber
passants venez me relever
et envoyez moi la chaleur
qui donnera souffle à mon coeur
Ossiane comme tous les coureurs de gréves j’ aime la Mer mais les plages
De Dunkerques a ………………toutesles plages sont tombeaux dont nous parlons jamais.Mais en silence quand je m’ évade en pensée il n’ y a pas un coin qui n’ ai connu la douleur ,la barbarie.
Les années d’ avant geurre n’ étaient pas éclairées comme sont maintenant toutes nos villes et la en pleine nuit chaque fois c’ était éclairages du ciel et tout s’ enflammer ,les bombes incendiaires qui se propageaient au milieux des rues.Les incendies partout et je ne dirais rien de lenvironnement sonores .
Ho l’ horreur de mas jeunes années de mon enfances Toutes les geurres ont les même hurlements et cris .Nuits de la jeunesse en allée mais chaque fois revenus quand l’ HUMANITE oublie ce qu’ elle est Ou devrais etre.Je crois que nous aurons la PAIX ;Quand ?? Il est tard bonsoir .Noisette
Faisceaux
Dans la nuit balayée de faisceaux de lumière
La ville se dévoile et se livre aux regards.
Ses trésors ses secrets et ses rêveurs hagards
Surgissent des éclairs pour enchanter ses pierres .
Cette pyrotechnie incandescences altières
Ce kadélioscope aux couleurs de hasard
Met un instant le feu aux rues et aux boulevards
Tout s’embrase soudain en formes singulières
Multiples et chatoyantes harmonies d’un soir
Mais qu’en se promenant on peut appercevoir
Qui sont un opéra plein de beautés furtives
Une église parait vaisseau encalminé
Et les quelques passants semblent des ombres hâtives
Que la fantasmagorie joue à dessiner
toute ma reconnaissance à Lou sans elle je n’aurais pas connu
le poète Emile Nelligan on ne voyage jamais assez dans le coeur des autres !!
faisceau qui festoie en dansant sur les festons
faisceau qui nettoie en accrochant les vestons
faisceau pas hertzien qui nous lie et nous tient
faisceau lumignon qui souligne les enluminures
faisceau de présomptions qui tisse en indices
puisque il se sert de la réfraction pour sublimer
la raréfaction
faisceau de toit qui provoque l’émoi
faisceau de tulle qui noue les rotules
faisceau de bulle qui éclate en somnanbule
faisceau court ou faisceau long
étroit ou bien large jamais en marge
faisceau qui fascine et entretient une flamme
faisceau de verges qui s’abat et nous bat
faisceau pinceau qui mouille les rinceaux
faisceau balai qui repousse le laid
faisceau de fibres qui repousse et vibre
faisceau de preuves qui imprime l’épreuve
faisceau de tiges assemblées et raidies
comme le félibrige des mots pas affadis
je me fait sot à cette heure
alors qu’il pleut à seaux
je ne remonte plus à l’assaut
Nonnon, c’est pas sot..
Faisceau de lumière
Au bout de la mer
Tu montres le port calme
Et je mets mes deux palmes
Pour tenter oser t’appocher
Et tant de tant encorps te vénérer
Ô bel phare
Mon bel mon si rare
Je te serre la main
Chaque jour vers demain
Et je me niche en toi
Qui m’apporte mon toit
Où je me sens si bien
Si bien avec de rien
Qu’avec ta Paix de toi
D’être au plus près de moi
Ce sont des fées sots !
Si c’était des faits sots
Nous l’aurions su plus tôt !
Et des fesses hauts
Ce serait au féminin
Et l’effet saut n’est pas pour bientôt
C’est au mois d’août à Pékin
Moi je vais faire dodo
Car j’en ai plein le ciboulot
De tous ces jeux de mots
Je viens de découvrir ton blog très sympa et original. Je reviendrais
Bonne soirée
serge
Lou,
J’ai pris le temps ce soir de lire, de commencer à lire, sur le site consacré à Nelligan. Je suis ébloui avec l’impression, la sensation, alors que je le lis pour la première fois, de le connaître depuis des années, depuis que j’ai commencé à rôder à la recherche des univers poétiques. En y entrant sans oser y rentrer, à fuir et à revenir, avec plaisir et douleur mêlés.
« Et tu vivras, ô Dante, autant que Dieu lui-même,
Car les Cieux ont appris aussi bien que l’Enfer
À balbutier les chants de ton divin Poème »
Nom d’une pipe en terre aurait mon grand-père que je n’ai pas connu, ça c’est du raide ! Du costaud. Il y a tant de mondes, de profondeur là-dessous.
Pour cela et tout ce que vais découvrir, Lou, je te dis mon affection.
Pour cette rencontre improbable… et pourtant, pour Ossiane, pour tous, je bénis les cieux.
Il y a comme cela, des jours-bonheurs.
Merci Lou je me suis invitée également dans ce cercle de poètes autour de
Nelligan, un vrai délice avec en plus le plaisir de la découverte, un moment d’évasion avec une promenade poétique salutaire.
Bonne nuit à tous
Nelligan fait l’unanimité. Quelle belle découverte ! Merci Lou.
>Rachel :
Tu explores avec gourmandise et en sensibilité divers chemins de poésie, du plus sombre au plus humoristique 😉 Le faisceau fait réagir 😉 J’aime beaucoup celui sur la statue. On sent le plaisir d’écrire dans ta plume. Un grand merci d’être là.
>Véronique :
Bonjour Véronique, comme c’est beau et émouvant ! De belles images tour en rondeur et chaleur. La lumière jaillit de tes mots en douceur et musicalité. Yeux écarquillés pour moi aussi 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.
>Phil Alba :
Beaucoup d’humour, Phil ;-)) Ne t’inquiète pas, tout va bien.
>Sylvia :
Un beau poème émouvant et douloureux. Merci beaucoup.
>Christineeeee :
Désolée Christine, je ne vois pas de quoi tu veux parler, ce n’est pas grave… Bises.
>Noisette :
Oui Noisette, tous ces rivages sont marqués à jamais. Un peu désolée d’avoir réveillé toutes ces mauvais souvenirs en toi. Bises pacifiques.
>amichel :
Merci Michel pour ta belle poésie de lumières au milieu des ombres. Comme toujours, tu parviens à extraire des photos des scènes pleines de beauté et de justesse. Je t’embrasse, grand poète.
>thierry :
Les faisceaux ne t’ont pas échappé non plus ; je ne pensais pas qu’il y aurait tant de choses à faire autour de ce jeu de mots 😉 Bonne journée à toi.
>Annick :
Merci pour ton poème tout en sensibilité, je t’embrasse.
>Serge :
Bonjour Serge, tu es le bienvenu quand tu voudras. Merci à toi.
Je n’en suis pas tout à fait sûr mais j’en suis quand même un peu. Les portes s’ouvrent. Elles connaissent la lignée des filles. Depuis le porteur de Paix. Et il y a pourtant dans le départ imminent de Clémentine (mais elle ne sait pas encore qu’elle partira bientôt pour Tombouctou) de la perturbation. Et je suis sûr, tout-à-fait, que c’est à cause de ce livre, complètement connu par hasard à cause d’une vieille chanson qui parle de celui qui l’a écrit. Et d’un baiser qui porte son nom. Alors tombant tout aussi par hasard un jour sur lui, elle a ouvert, elle a vu des noms de rues qu’elle connaissait, elle a emporté l’ouvrage, contre elle pour le protéger. Ou pour ne faire plus qu’un avec lui.
Phare
Pour tous les amoureux qui épuisent leur être
Dans l’attente du facteur qui apporte les lettres
Pour eux tu as laissé une lampe à la fenêtre
Alain