* Lecture du Haïku Calligramme: verticale, horizontale, courbe.
De la Nudité
De leurs Ombres Fragiles,
Emane la Vie.
*Cette semaine, j’ai invité Merbel que l’on peut voir apparaître sur les blogs sous le nom de merbelapaisée ou merbelàagitée selon son humeur (rires). Je l’ai rencontrée dans le jardiblog de François Arnal. Une vraie boule d’énergie multi-facettes. Elle est devenue la reine du commentaire avec sa verve, sa pétulance, sa sensibilité et son humour à faire tordre de rire même les plus flegmatiques. Pour ce partage de note, elle a repris son sérieux 😉 Merci pour ta générosité et ton amitié, sweet Merbel. Bien m’en a pris de t’accueillir.
Voici ce qu’elle a écrit:
C’est grâce à une citrouille -virtuelle- que j’ai rencontré Ossiane. Une cucurbitacée pour coudre des fils d’amitié ? Pourquoi pas ? Un potiron , c’est pas si concon, au fond ! Ossiane a encouragé mes mots. Elle a su aussi m’accueillir.
Elle a publié, dans la foulée, des photos de « ma » mer chérie : la Manche ! Ossiane l’Océane m’a mise dans sa poche.
Depuis, j’écris au battement de ses cils.
« Tout tient à un fil, on est toujours en péril » Giacometti
Sculpter les mots jusqu’à l’épure
Les émacier les polir ne pas trahir
Les offrir nus simples et purs
Ciseler leur silhouette de fil
Convoquer la lumière et l’ombre
Créer vivre être toujours en péril
Modeler les rêves les plus fous
Ficher la fragilité dans l’airain
Etre encore et toujours debout
Malgré tout
Merbel
Quelle image pure… Chacun doit s’assumer et faire des choix. Sortir de l’ombre… Se remettre en question, constater, s’assumer. Seul face à soi même.
Ahah, les citrouilles, c’est magique ! Certaines en font des carosses, d’autres font appataître une Merbel… Moi c’est dans le champ de Pierre que j’ai ri du jaillissement de Merbel.
Magnifique duo cette nuit que vous deux !
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L’ombre, pour dessiner la lumière.
La lumière pour sculpter l’éphémère
L’éphémère pour tout recommencer.
Sur le miroir du profil
Elle jouait à filtrer les couleurs
Et le soleil la plaquait,
L’affichait sur ses butoirs.
Alors elle cueillait les ombres
Pour faire des bouquets de vie
Ici, là, partout
Et elle riait
Un bouquet d’ombres,
Ça suggère tellement les couleurs !
N’est-ce pas source de liberté ?
Catherine
Merbel nous dit d’aller, dignes, à l’essentiel. Rien à ajouter. Cela me rappelle la conclusion du poème « la mort du loup » d’ A. de Vigny.
Allez bonsoir Ossiane, je pars me coucher dans la grosse pomme…
ALBERTO GIACOMETTI n’arrêtait pas de dessiner et disait toujours à ses visiteurs-poseurs
« C’est mauvais…je n’y arrive pas ..c’est raté… »Oui Mais le poète Jacques Dupin raconte
comment un « modèle » qui un jour abondait dans le sens du « Maître » disant :
-Vous n’y arrivez pas ? c’est pas grave Aujourd’hui vous êtes peut-être pas « en forme » ,
se fit mettre sur le champ à la porte.
Giacometti aurait dit » Il faut s’accrocher uniquement exclusivement au dessin
Si on dominait un peu le dessin tout le reste serait possible »
On peut remplacer dessin par dessein et pourquoi pas, sous forme de paradoxe, par destin.
Sur mon site poétique –un poème par jour- commence une série « bestiaire » aujourd’hui le babil. On peut y déposer ses poèmes. http://dorio.bmog.lemonde.fr/dorio/
désolé il faut lire
http://dorio.blog.lemonde.fr/dorio/
Station mobile
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Ce ne sera pas l’ombre d’un doute
Allongèe sur ton chemin
Qui te fera revenir en arrière
Ce ne sera pas non plus l’attrait
De la lumière éblouissante du passée
Qui te fera te recroqueviller dans ton présent
Mais dis-mois alors quel prétexte trouveras-tu
Pour ne pas te jeter bras ouverts
Dans le moulin à illusions de l’avenir
debout… rester à tout prix debout face à notre vie
mais seul… car de toutes façons « au bout du compte, on est toujours tout seul au monde », comme dit la chanson.
alors…
s’il étirait les bras
loin au-dessus de lui
pour modifier son ombre
et s’il ouvrait les bras
s’il tentait des postures
pour voir les figures
et s’il battait des ailes
pour décrocher la nuit
fuyant sous le soleil
alors…
après avoir longuement
scruté sa réflexion
eureka de l’homme
aux pieds d’argile
tous les prétextes
sont bons
pour ne pas
en rester là
Comme on le dit ici et là, superbe duo ce matin! Photos, calligramme-miroir, haïku. Le poème de Merbel me touche profondemment: « Sculpter les mots jusqu’à l’épure… », cela résonne en moi, en ondes se répand sans fin. Et « Depuis, j’écris au battement de ses cils »! Et tes « Ombres fragiles » de la « nudité »! autre épure, autre image, autre fragilité, comme les créatures de Giacometti. Et Catherine: « L’ombre pour dessiner la lumière », voila qui touche quelqu’un qui se mêle de photos. Devant tant de richesses, je reste sans voix et ne trouve à placer « mes » mots; j’ai l’impression de faire une revue de presse.
Si les garçons naissent dans les choux, les amitiès virtuelles naissent dans les cucurbitacées virtuelles de nos blogs.
bravo à Mer belle à peu agitée
(en entier dans le texte pour une fois) et à Ossiane.
Ps je n’étais pas là pour l’anniversaire alors toutes mes félicitations pour cette première bougie , pas grand chose à rajouter au flot de compliments mérité. Je suis un fidèle lecteur de la première heure.
(je dois d’ailleurs dire que les dates d’anniversaire ne sont pas vraiment exactes car ton blog existait me semble t-il avant le 1 Mars ???)
signé SG (ça c’est le pseudo qu’Ossiane m’a donné : sweet gardener) le jardi bloggueur qui à l’honneur d’être cité ci dessus.
FA
Ce halo irradiant
Projette son âme sur le sol.
Lève tes yeux!
Tourne la tête!
Ouvre les bras!
Ton destin t’attend.
Je viens de remarquer dans cette magnifique composition accompagnant ton calligramme que le halo prend la forme d’un foetus et que la statue en arrière plan a une posture plus humaine, elle est comme reliée à un cordon ombilicale. Est-ce celà?
e.t.maison
e.t.maison
e.t.maison…
Quel bel hommage à Merbel qui le mérite, et là je ne ferai aucun commentaire.
Une fois encore Ossiane, je prèfère le dessin… c’est doux, chaud, plein de mystère, Bouldegom a raison, un peu SF aussi.
Une de mes préférées je crois ..
Horloge de lumière
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Pourrais-tu faire abstraction
De la Pyramide de Khéops
Des sables de la Lune
Des ruines d’Angkor
Des poussières de Jupiter
E.T.
Tu ne pourras jamais
Abandonner ta demeure
Platon.
>Leslie :
Oui tu as raison si tu parles de la première photo. Cette pureté de lignes semble t’interpeller profondément et peut symboliser l’être humain avec ses doutes mais aussi son amour de la vie. Belle journée, Leslie. Je t’embrasse.
>Catherine :
C’est un signe si les rencontres avec Merbel se passent toujours en pleine nature 🙂
Superbe poème ! Belle idée d’avoir joué avec l’ombre et la lumière pour parler de sculpture. J’aime beaucoup ces images de dessin mais aussi ton joli bouquet d’ombres plein de couleurs. Merci pour ta plume sensible. Je t’embrasse.
>Philippe :
Hello 😉 Ca va bien ? Tu as posté ton commentaire bien tard cette nuit. Ce n’est pas dans tes habitudes 😉 Merbel parle à chacun de nous. Je mets le lien vers le poème que tu cites http://poesie.webnet.fr/poemes/France/vigny/1.html Merci pour ta visite. Je t’embrasse.
>Dorio :
Merci beaucoup d’avoir rapporté ces propos sur Giacometti. Ces grands artistes en pleine création n’aiment pas montrer leur faiblesses en cours de projet. Belle réflexion sur le dessin/dessein/destin. Merci Dorio pour ta visite. C’est difficile d’aller déposer des poèmes chez toi puisque tu n’as pas ouvert les commentaires 😉 Bonne journée.
>Patricio :
J’aime bien la façon dont tu as joué avec l’ombre sur le chemin de l’avenir et la lumière crue qui se trouve dans le passé. Station mobile dans le présent. Ne pas oser aller devant mais pour trouver quoi ? Beaucoup de questions dans ton poème. Il se trouve que lorsque j’ai pris la photo, ma source de lumière venait de derrière. Qu’aurais-tu dit si la lumière était venue de l’avant et si l’ombre s’était trouvée dans le passé ? Merci beaucoup. Bonne journée.
>Emma :
La station debout a changé la face du monde. L’homme est certes toujours seul face à l’immensité du monde mais il parvient à survivre grâce au regard des autres, non ? On cogite beaucoup aujourd’hui ;-)) Merci, je t’embrasse.
>Bouldegom :
C’est un beau premier poème avec la statue de cet homme qui s’anime. On imagine bien ses gestes s’accomplir. Il modifie son image en déployant ses bras et se transforme en oiseau pour prendre son envol d’humain. Dans ton deuxième poème, l’homme s’est enfin trouvé. J’y sens comme un clin d’œil à Patricio non ?
>Pierre (2) :
Merci beaucoup pour ta grande sensibilité. Ca ne m’étonne pas que tous ces mots résonnent fort en toi car tu essaies de communiquer ce genre de perceptions sur ton blog en t’interrogeant sur la place de l’être humain dans son environnement. Pierre, j’aime aussi beaucoup la façon dont tu écris et dont tu fais passer tes émotions. J’encourage les autres à aller te visiter sur ce lien. http://jeandler.blog.lemonde.fr Remets-toi de tes émotions. Je t’embrasse chaleureusement.
>François :
Coucou SG, j’espère que les vacances ont été bonnes et que tu nous concoctes de belles notes sur ton jardin à quelques semaines du printemps 😉 Cette curcubitacée émanait de toi et a donné naissance à des liens que tu n’avais sans doute pas imaginés en faisant cette note 😉 Merci pour ta gentille pensée, ami de blog de la première heure. Tu as bon œil sur les dates;-) mais regarde en bas de la note. Bises chaleureuses, sweet gardener of Marandon.
>Véronique (2) :
Bonjour et bienvenue sur ce blog. Il est vrai que l’image qu’elle soit laide, agressive ou belle n’a jamais tant envahi l’espace qu’aujourd’hui. Il est difficile de passer à côté. Tu me fais trop d’honneur par ta remarque. Mes images sont simples et ne reflètent que mes émotions. J’ai fait une courte visite de ta galerie. Tu fais de belles photos également. N’hésite pas à venir partager ces émotions poétiques avec nous. Bien amicalement.
>Mickaëlle :
Cette note semble particulièrement t’inspirer 😉 Merci pour ce petit poème qui embrasse la vie. J’aime bien ton idée de l’âme projetée sur le sol. Tu peux bien sûr voir un fœtus dans cette peinture puisque c’est ta façon de percevoir les éléments qui la composent. Pour ma part, je n’ai pas pensé à cela. Je parle tout simplement du berceau de l’humanité. Merci beaucoup pour tes réflexions. Je t’embrasse.
>Bouldegom :
Je vois que ce E.T. revient sur le tapis 😉 Ca m’amuse car je n’ai pas beaucoup aimé ce film. Exprime-toi sur le sujet 😉
>Véronique (1) :
Tu as dû remarquer que tu as une concurrente sur le prénom. Je suis désolée de devoir mettre un numéro. Vous avez sans doute raison d’évoquer une ambiance un peu SF mais c’était complètement inconscient de ma part. J’étais davantage partie sur des ambiances picturales aquarellées et diffuses. Merci pour ton compliment. Je t’embrasse.
>Patricio :
Merci pour cet échange entre le ciel et la terre. E..T. continue à faire son chemin 😉 Vous vous êtes donnés le mot, non 😉
>Red Shift :
Merci pour ce commentaire concis mais plein de justesse. Amitié.
Petit signe de vie…
Merci de votre complicité artistique, Merbel et Ossiane
A bientôt plus longuement
Amitié à tous les Contemplants
Quoi un cordon ombilical ?
Je n’ai pas dû lire l’interprétation des ombres de Freud…
Allez ouste, sur le divan mon âme et crachez moi votre ombre…
A moins que…
Mais oui j’ai trouvé !
Papy Sigmund ne m’aura pas sur ce coup là (ouf !)
L’ombre sur le dessin, non ce n’est pas un cordon.
C’est juste la recherche de la quadrature du cercle à travers l’ombre par notre poète Osianne…
Allez zou, que tout le monde planche…
Quels croisements de lumières donneront une ombre en spirale à un sujet bien droit ? Sur quel support pour la projection ?
Catherine
Savoir se mettre à nUU, vraiment à nu, c’est un grand acte de courage par les temps qui courent.
Je parle de la nudité de l’âme qui nous rapproche de ceux qui nous sont chers.
..une autre suggestion encore : éteignez toutes les lumières ambiantes,imprégnez vous de la composition accompagnant le haïku,puis faites un retour sur la photo. L’impression est saisissante, quasi irréelle..
>Bén:
Petit signe de la main de ma part; à tout à l’heure et merci.
>Catherine:
Cette peinture soulève de nombreuses interrogations auxquelles je ne saurai répondre 😉 Je vous laisse plancher 😉 Zou!
>Uu:
Merci de remonter ces dernières notes. J’aime beaucoup ton commentaire autour de cette nudité de l’âme. Je sens que lorsque tu en parles ainsi c’est que ça te touche de près. Des bises émUUes à ton âme tendUUe. Bonne soirée à vous deux.
>Mikaëlle:
J’ai fait ce que tu as dit;-) J’ai eu l’impression de retourner dans la réalité. Et toi, qu’as-tu ressenti exactement? Ton impression est sans doute dû à la violence de la lumière de l’écran dans l’obscurité, non? Sinon, je vais finir par croire qu’il se passe des choses paranormales autour de cette photo ;-))
En ce qui concerne les effets, je resignale que sur un écran matrice active d’un PC portable on peut, en inclinant l’écran plus ou moins, voir changer les couleurs de la photo et c’est souvent assez étonnant, beau et « merveilleux ».
Les couleurs passent du clair au sombre et même à l’inversion vidéo en passant par toutes sortes de couleurs et de contastes.
Et du premier arc en ciel du monde
Naquit le premier homme
Et son ombre….
Les migrants
————–
En Afrique un jour ils se mirent debout
Quand certains partiront pour découvrir le monde
La tribu soutiendra leur quête vagabonde
Dans l’espoir de revoir ces frères un peu fous
Ils ont craintifs et forts traversé les mers bleues
Et les plaines sans fin que le soleil inonde
Les terres arides où les ronces abondent
Les monts étincelants et qui blessent les yeux
Ils ont créé les dieux chantés les légendes
Ecrits leur histoire sur le vélin des landes
La soie des glaciers la page des déserts
Ils ont en avançant peuplé les continents
Migrants semeurs de vie peurs et joies alternant
Leurs ombres fragiles sont sources d’univers
>Michel (2):
Ce que tu dis est vrai par rapport aux écrans de portables. Décidément, cette note se prête à toutes sortes d’expériences ;-)) Merci Michel pour ton sens du merveilleux. Je t’embrasse.
>MTO:
J’aime beaucoup ce que tu as écrit. Tu dis beaucoup de choses en un minimum de mots. C’est beau. Merci beaucoup et bonne nuit.
>amichel:
Tu as réussi à venir! J’espère que tu n’es pas trop mal en point. Belle et longue quête des premiers hommes migrants. Parcourir le monde pour découvrir de nouveaux horizons et rencontrer leurs semblables. Semer la vie dans tous les continents pour la perpétuation de l’espèce. Merci beaucoup Michel d’avoir pris la peine d’écrire l’histoire de l’humanité sur cette page numérique. Je t’embrasse bien fort. Prends soin de toi.
Ce qu’il y a de bien avec l’absence, c’est qu’au retour ont trouve toujours de belles surprises.
Bravo pour cette note !
La photo — solitude devant l’infini
La transformation — solitude à deux devant l’infini.
Peut être une porte au fond ?
viens que je t’emballe
allez hop
fini les larmoiements
la réflexion des ombres
fini l’incantation
de l’éternel retour
et la reproduction
tout comme à l’identique
je suis dans ton espace
vois comme je te regarde
j’ai en moi quelques fluides
c’est un mystère sans nom
moi je peux t’emporter
je veux bien prendre tout
si le socle est métal
je créerai le vertige
engendrant la fusion
ton corps s’assouplira
je peux le délester
je veux bien prendre tout
et si tu es d’argile
je pourrai me baisser
ceuillir les poussières
quelques uns de mes fluides
tu les connais déjà
mais j’en ai d’autres encore
je peux tout repétrir
je peux te transformer
en douce barbotine
remodeler les formes
en les arrondissant
qui sait si la roulade
ne sera pas possible
je pourrai prendre tout
le socle et puis ton ombre
même le puits sans fond
déjà nous sommes deux
ne vois tu pas venir
comme un grand tourbillon
les lignes se font courbes
et font des enjambées
n’entends tu pas déjà
les notes d’un tango
les plexus solaires
commencent à trouver l’amble
vois reconnais les accents
tu avais oublié
ce qui est en dessous
oui c’est imperceptible
mais entends le tambour
qui rythme cette danse
c’est ce mouvement là
qui fait l’emballement
vois déjà le mystère
que tout cela engendre
n’ayons pas peur des mots
qu’est ce que tu dis de ça
Ne regarde pas ton ombre petit homme
Elle n’est que ton sombre reflet….ta copie, ton passé
Je vais te confier un secret
Il y a derrière toi une lumineuse source,
Suit là elle est surement très gai !
Tu peux au moins l’espérer !…
..Plus qu’un simple contraste, il me semble que la très forte luminosité dégagée par le dessin (amplifiée par l’obscurité de la pièce) se mémorise au niveau de la rétine et transforme par la suite la vision de la photo.
L’effet saisissant que j’ai ressenti, c’est un détachement de la sculpture par rapport à la photo comme si elle se désolidarisait de son contexte pour prendre vie dans trois dimensions.
[Non, non Ossiane je n’ai rien pris d’illicite avant mon expérimentation optique :)]
Bien à toi.
SOURCE
I.nnondé d’émotions par vos mots,
N.aissance de poèmes grâce à tes photos,
S.oulèvement d’imagination,
P.éripéties de vers à foison,
I.nnombrables déclamations,
R.avissantes déclarations,
A.ltitude très élevée,
T.oujours un humour sans déborder,
I.vresse souveraine,
O.mbre comptemporaine,
N.aturelles écrivaines.
Merci à vous deux, Merbel et Ossiane,
Bises à partager,
OLIVIER
Mon acrostiche est venue en 5 mn, elle frôle la folie…
Examen de passage :
Un petit homme, seul, face à l’immensité, dans la lumière du soir,
vient se présenter tout tremblant, les bras tombants, devant le Créateur, négocier son passage au Paradis …
L’heure est grave, décisive …
« Alors, selon vous, vous le méritez le Paradis ? Parlez ! Et vite ! »
« Heuuu … Bennn … oui, je crois, Vous le savez bien … !!! »
« Mais encore ? Expliquez-vous ! »
… (ça va être long, laissons-les, ça ne nous regarde pas !!!)…
A Merbel …
Par (mauvais)
Esprit de contradiction
————————-
En équilibre sur le fil de la ligne
S’aidant du balancier des mots
Elle glisse d’un pas
De ballerine
Les lecteurs médusés
Font « ah ! » et « oh ! »
Elle sait
Sculpter les mots jusqu’à l’épure
Et en garder les épluchures
Les émacier les polir ne pas trahir
Eviter de les faire souffrir
Les offrir nus simples et purs
Faire aimer aussi leur patois impur
Ciseler leur silhouette de fil
Les détacher de leur nombril
Convoquer la lumière et l’ombre
Les plonger dans le mystère sombre
Créer vivre être toujours en péril
Rire jouer aimer en mille babils
Modeler les rêves les plus fous
Inventer les jargons les plus doux
Ficher la fragilité dans l’airain
Noyer l’eau sous le vin
Etre encore et toujours debout
Danser danser à en devenir fou
Malgré tout
Envers et contre tout
« Je n’ai d’amis que celles et ceux qui s’oublient en parlant.Ils pensent à nu ».
Pascal Quignard.
Merci à Ossiane qui soigne aux petits oignons ses compagnons d’aventure!
Merci à celle et celui que je connais depuis ma naissance dans la citrouille – Catherine-surprise, et Amichel, mon complice avec qui je croise avec délice le fil de mes mots.
Merci à trois blogueuses épatantes que j’ai découvertes il y a peu, Véronique et Emma/Raphaële.
Merci à celle et celui qui m’ont envoyé un message personnel d’une extrême gentillesse.
Merci à tous les autres sur lesquels je vais avoir… l’oeil!
Ben dis donc Ossiane, il en faut de l’énergie pour répondre à tout le monde! Quel boulot!
Euh, au fait, c’est quand les retrouvailles à Ploumanach? Sans l’hélicon de préférence!!!Je suis toujours sur le quai à attendre que le train arrive…
>Guess Who :
Merci beaucoup pour tes mots qui me touchent. J’aime bien ta vision. Solitude de l’homme devant l’immensité de l’univers. Pourquoi pas une porte mais vers quoi ? La quête de soi, la quête des autres ou la quête d’un Graal ? Je ne sais… Bon week-end et repose-toi bien.
>Virgile :
J’aime beaucoup le ton intimiste de ton poème ; on dirait que tu vas nous raconter une belle histoire. Cet homme seul dans le vide t’attendrit. Oser tourner le dos à son ombre pour aller vers la lumière plutôt que rester dans le noir. Merci beaucoup pour ce poème sensible. Tu es toujours debout ? Pas de cyclone à l’horizon ? Bises vers tes tropiques.
>Mikaëlle :
D’accord, je vois ce que tu veux dire maintenant 😉 Il ne manque plus que l’animation à cette statue en 3D. Bon week-end. et merci.
>Olivier :
Que t’arrive-t-il Olivier? Tes mots jaillissent comme de l’eau de source 😉 ) La puissance des images et des mots engendrent des émotions et d’autres mots. La source est intarissable. Chut maintenant ! J’écoute le glou glou du torrent 😉 Merci beaucoup Olivier pour ton poème de folie. Je t’embrasse affectueusement.. Bon week-end.
>Michel :
Pour toi aussi Michel, la solitude de cet homme ne te laisse pas insensible. Tu parles de son avenir dans l’au-delà sur le ton de la boutade et tu as bien raison;-) Merci pour ta visite. Bises du paradis.
>amichel :
Je lis avec amusement ce que tu as écrit à Merbel 😉 Ca va mieux ?
>merbelcielbleu :
Tu as changé d’identité aujourd’hui ;-)) Je ne t’ai jamais vu d’aussi bonne humeur 😉 Que de mercis lancés à la volée ! Tu n’y vas pas de main morte ! Un vrai feu d’artifice qui fuse dans toute la blogosphère !
Oui oui, c’est du travail pour bien s’occuper de chacun de vous 😉 Ca ne s’improvise pas.
Ploumanach ? Tu me vois aller te rejoindre à Ploumanach par ce temps glacial ? Je t’autorise à rentrer chez toi en attendant les beaux jours. Quelle patience tu as ! Bonne soirée, Merbel de toutes les couleurs. Je t’embrasse au son de l’hélicon.
là près ailleurs et maintenant (61/70)
G.P.V.A.S.
Courber la plume de l’oie blanche,
Celle qui commande au cerveau
De s’éclipser ou de parler des signes,
De l’opale, de la neige, des carbures de la nuit
Ou bien des pluies des plaines qui coupent le matin,
C’est pour cela que je t’écoutes
Toi, qui espère le crachin des vents aux jours qui s’organisent,
Comment ne pas s’interroger
Sur le pourquoi de ce zigzag – brusque –
Du vol des moineaux dans le ciel argenté,
Temps d’amour des autres,
Pour que le plaisir d’y aller soit plus touristique,
« J’irai au fond de moi dans la souffrance du désordre »,
Cette saison des trêves qui s’absentent
Et dure dans la consolation des silences et du doute,
Peu d’oiseaux, pas de chat,
La peur de se croire déjà en hiver,
Ou le bonheur encore – souvent –
Touchant de se rencontrer…
Octobre 2005
Georges Pierre Vittorio ADORNI-SVINKASEK
A Merbel… aujoud’hui plus belle enoore, festonnée de flocons, bordée de fourrure neigeuse, alanguie dans ce blanc éphémère qui couronne en cet fin d’hiver ces grandes marées toujours inattendues et merveilleuses ..
Bonne nuit blanche..si rare au long du Golfe ….
>Bouldegom :
Pardonne-moi mais ton commentaire s’était égaré 😉
Qu’est-ce que je dis de ça ? Tu démarres très fort 😉 C’est un poème fusionnel et en fusion non ? C’est étonnant comme tu as malaxé la matière pour n’en faire qu’à ta guise et transformer la rigidité des lignes en courbes souples 😉 Danse sensuelle des mots et du tango. Bravo.
A l’ombre de son corps
Il cherche l’écho de ses mots.
Mais rien
Rien !
Solitude silencieuse
Ses mots se perdent.
Alors il prend son ombre
La tord et la retrace et la courbe en oreille
Il veut qu’elle l’entende
Puisque l’ombre est inhérente à son paraître
Il veut l’écho à son être.
Catherine
AH! MTO, tu me parles de neige marine, de grève virginale, de vagues battantes, de marées inattendues et c’est toute la mer qui arrive chez moi!
Merci!
du beau travail
cette photo…
sans voix 🙂
>Fred:
Vraiment?
Idée fixe.
Jouet de grave solitude
Qui s’enracine;
Jailli de quel creuset?
Né d’une ombre portée…
Halo foetal,
Homothétie, l’être inhumain
Etiré de pensées.
Dur métal
Ascétique
Forgé de regards vides.
Ecriture insolite pour un autre soi-même
Fissure, aveuglement soudain:
L’orbe efface le corps.
L’illusion d’être deux
Fait sourdre le mystère.
Où est la voix si chère
Un parfum de surprise
Le désir du toucher
Le mouvement curieux
Des doigts chauds approchés
Le sourire les larmes
Les visages fragiles
Les mots de lèvres douces
La présence indicible
Le départ et l’attente
Le souvenir tranquille
Sait-il vivre de rien,
Simplement d’être
Là?
Merci, Bernard, d’être simplement là.
C’est tout simplement splendide, Bernard.
>Bernard:
Je suis contente de ton retour sur le blog;-) Tu en a inquiété plus d’un, tu sais;-) Ca ne m’étonne pas que tu aies choisi cette note sur l’humain. Tu sembles en pleine introspection sur toi, la représentation de l’être et la vie. Ton poème révèle beaucoup de choses sur l’immobilité froide et impassible et le désir de vivant émouvant. Cependant les mots font aussi passer des choses subtiles que rien ne peut remplacer. Je t’embrasse chaleureusement.