Unisson / Unison

Unisson / Unison

côte à côte

ensemble

en même temps

• • • •

side by side

together

at the same time

135 réflexions sur « Unisson / Unison »

  1. Cette envie folle
    De vouloir l’un près de l’autre
    Boire à la beauté
    Contempler d’un même élan
    « Cette promesse du bonheur »*

    C’est ainsi que Stendhal définit la beauté dans -De l’amour- Alors voir ainsi sur cette photo ce partage d’une même émotion me laisse croire que Charles Pépin à qui je dois ce rappel de citation à raison quand il écrit ce bouquin « Quand la beauté nous sauve – Comment un paysage ou une oeuvre d’art peuvent changer notre vie –
    On ne peut qu’admirer et contempler cette immensité aux couleurs d’azur, c’est apaisant.

  2. A deux ils la regardent
    D’un même oeil dans leur quatre
    Qui aime tant la Beauté
    Car elle sauve le monde
    Souvent fort très souvent

  3. « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. »

    Antoine de Saint-Exupéry

  4. « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. »

    Antoine de Saint-Exupéry

  5. Ils ont ce regard
    Qui s’appelle aimant
    Tous deux
    L’un près de l’autre
    D’une même vue
    Devant

  6. Être près de toi, marcher à tes côtés
    N’être pas indifférent mais sensible
    À cet endroit qui nous rassemble
    Lieu d’accueil de nos douces errances
    Bord de mer ou longue allée forestière
    Témoin de nos paroles échangées
    De ces mots qui s’envolent mais se gravent
    Sur les pages de notre mémoire
    Mêler nos souffles dans la brise du vent
    Nos regards au-delà de l’horizon
    Oublier le temps, savourer l’espace
    Vivre dans l’instant, l’instant unique
    Celui qui nous unit dans cet endroit précis
    Où nos paroles, nos rêves et nos espérances
    Prennent sens dans le partage d’une même contemplation.

  7. Merci Monique pour ce partage.
     » sur les pages de notre mémoire
    mêler nos souffles dans la brise du vent… »
    Superbe

  8. merci Jo.S, quand le vécu se pose sur la margelle d’un poème, les mots s’y installent avec aisance.

  9. tout ce qui est épars n’est pas espar et prend une part de sa place, de sa juste place
    et même si on ressasse dans le ressac ce que contient le havresac de l’océan
    mais on ne peut tout mettre sur un même pied d’égalité car il y a des différences de nature et de quantités aussi pourtant si il pouvait y avoir une seule vitesse à l’onde tout pourrait être, en surface et en apparence du moins, balloté mais pas emporté à une même cadence, pace and beat , pulsations et battements, pourtant il y a autre chose de sous- jacent qui sans surnager agit, tapi presque invisible mais bien sensible, ce sont tous ces courants au rôle de transporteurs et de mélangeur qui vont non unifier mais moyenner des compositions non dans une compétition ouverte mais dans une expression des flux qui traduisent les forces agissantes et les différences, les gradients en jeu dans la création du mouvement incessant de va et vient, de balancement et de tentative de rééquilibrage.
    Ces courants sont des vecteurs puissants qui peuvent de par leur conjonction rassembler et ségréguer par exemple des étendues de plastiques microniques , de planctons aussi et puis par nature les propriétés de l’océan si vaste ne sont jamais égales en tout point, température, salinité, pH et autres variables qui se jouent de nos prédictions dans des effluves de fleuves, dans des larmes de laves sans larves, et l’unisson reste lointain, hypothétique, construction de l’esprit dans des aspirations à un ordre qui ne peut venir puisque seule la différence crée le mouvement et la vie.

  10. A quoi servirait l’uniformité ?
    sans parler de difformité de la nature
    ou de conformité à la mâture
    la multiplicité des formes
    nous rappelle chaque fois que le règne du vivant
    et aussi celui de la diversité que l’évolution explore
    pour trouver des solutions adaptées
    à des conditions de vie et d’environnement
    selon quelques principes d’économie et donc d’efficacité
    dont l’homme aura toujours bien du mal à s’inspirer
    car on ne peut si facilement contracter
    ce qui s’est fait sur des centaines de millions d’années
    en terme de sélection et de spéciation
    le monde est pluriel est c’est ce qui fait sa grandeur
    même l’océan qui à des tentations et des tension
    uniformisatrices ne peut venir à bout de ce qui est une gageure
    et la spécificité de chaque espèce (species) qui lui est propre
    intrinsèque (même en milieu humide) résulte de mécanismes
    complexes pour parvenir à l’harmonie et trouver sa place
    dans la grande chaîne des espèces, fantasia quand tu nous tiens
    mais pour les chainons manquants des voies multiples s’ouvrent
    et puis au delà de l’imaginaire pouvons nous forcer la nature
    et contrecarrer le génome , c’est un autre pari qui nous interloque
    et nous menace car certains ont des idées tenaces
    pour artificialiser l’évolution selon leurs critères propres
    et parfois des désidérata idéologiques où l’éthique
    ne prend pas toujours toute sa place.

  11. Pensées à l’unisson chœur en harmonie
    Choisir la partition bien répartir l’ensemble
    Qu’un seul et même son s’accorde au diapason
    Unir nos différences dans un même élan d’entente
    Les diriger dans un même mouvement et même rythme
    Mais le monde, nature comprise n’a pas structure d’orchestre
    Mille combinaisons, mille divergences, mille intérêts se confrontent
    Entendre cette cacophonie n’est qu’un lointain écho confondu dans l’onde
    Un simulacre d’unisson dont on ne pourrait distinguer chaque note sur la portée.
    Harpes, cithares, guitares, basses, piano, violons, flûtes, trompettes batterie, cymbales…
    J’entends tout ça et ne peux et ne veux départir, tout doit se jouer, s’harmoniser, vivre ou mourir.

  12. La mer ses ondes si douces
    Une mer d’huile un jour
    Dans un autre temps
    Déchaînée se gonfle si fort
    De paix de turpitudes
    La vie est ainsi faite
    Et c’est bon de *levivre
    Son délicieux instant
    En tentant d’apaiser
    Les orages les déluges
    Le temps est un allié
    Il est de bon conseil
    Une distance d’œil
    Fait voir des invisibles

  13. Elle est là tout devant
    Il et Elle la contemple
    Depuis la nuit des temps
    Elle voyage fort loin

    On y fait sur le sableD’un continent à l’autre
    En paquebot, sa chaloupe
    Des traversées épiques
    Ou simplement faciles
    En la regardant battre
    Son cœur dedans ses vagues
    Chuchotis, clapotis
    Ou grondements puissants
    La vie dans ses états
    Son destin qui fait que
    On se retrouve là
    Ou là bas c’est selon

    Très bon premier week d’Eté pour chacun.

  14. A quoi servirait l’uniformité ?
    sans parler de difformité de la nature
    ou de conformité à la mâture
    la multiplicité des formes
    nous rappelle chaque fois que le règne du vivant
    et aussi celui de la diversité que l’évolution explore
    pour trouver des solutions adaptées
    à des conditions de vie et d’environnement
    selon quelques principes d’économie et donc d’efficacité
    dont l’homme aura toujours bien du mal à s’inspirer
    car on ne peut si facilement contracter
    ce qui s’est fait sur des centaines de millions d’années
    en terme de sélection et de spéciation
    le monde est pluriel est c’est ce qui fait sa grandeur
    même l’océan qui à des tentations et des tension
    uniformisatrices ne peut venir à bout de ce qui est une gageure
    et la spécificité de chaque espèce (species) qui lui est propre
    intrinsèque (même en milieu humide) résulte de mécanismes
    complexes pour parvenir à l’harmonie et trouver sa place
    dans la grande chaîne des espèces, fantasia quand tu nous tiens
    mais pour les chainons manquants des voies multiples s’ouvrent
    et puis au delà de l’imaginaire pouvons nous forcer la nature
    et contrecarrer le génome , c’est un autre pari qui nous interloque
    et nous menace car certains ont des idées tenaces
    pour artificialiser l’évolution selon leurs critères propres
    et parfois des désidérata idéologiques où l’éthique
    ne prend pas toujours toute sa place.

  15. Quelques traits pastel
    Sous un grand soleil d’été,
    La chaleur, un ciel tout bleu,
    La mer est à quelques encablures
    Le vent caresse les vagues
    La toile prend des odeurs d’iode
    Face à l’océan loin l’un de l’autre
    Nous mêlerons nos pas sur le sable
    Toi devant la mer, moi devant la toile
    Ainsi, ensemble, pourrons-nous rêver.

  16. A deux
    De nous rêver
    De tout de vrai
    Mais comme c’est joli
    D’amour qui ne meurt pas
    Son bien plus fort encore
    Mon amour

  17. Je t’aime
    Et ce jour là
    Dans nos éclats de rire
    J’y ai trouvé
    L’amour
    Celui qui ne meurt pas
    Se vit son jour chaque jour
    Dans une belle insouciance
    Celle de l’innocence
    Nous deux enfants de vie
    Le monde des bien trop grands
    Est tellement absurde
    Que la beauté des sens
    C’est …

    *Côte à côte
    Ensemble
    En même temps*

    et je te cite * et je t’embrasse chère Ossiane

  18. Je marchais
    le long d’un mur
    ou alors
    c’était mon ombre
    ou alors le mur
    était l’ombre ou alors
    la nuit était un mur
    qui avançait avec moi
    ou alors
    un pas de rêve que
    nous rêvions ensemble
    à hauteur d’ombre
    nous tombions
    tombions
    ensemble

    Poèmes de Rose Ausländer , tirés d’unebelle série de quatorze, extraits de Schweigen auf deine Lippen, traduits de l’allemand par Sylvie Leblois-Dumet et Catherine Weinzaepfl

    http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/01/rose_auslnder.html

  19. Sans chevaux, sans carosse,
    Ange, ce soir vient frapper à ma porte.
    Ange que j’ai bercée.
    Le bulletin de notes et la petite main serrés.
    Allons dans le jardin contempler ces félicitations et juillet qui s’amuse.
    Derrière la brique, le cadeau que je t’ai préparé.

  20. « Ô Poésie,
    je ne puis m’empêcher de te nommer….. » Yves Bonnefoy

    Un poète vient de nous quitter….

  21. Eloge de la beauté des liens

    Cette cérémonie, cette célébration plutôt, de reconnaissance conjugale est une occasion peu ordinaire et fréquente de rappeler deux ou trois choses sur les liens qui relient hommes et femmes, sur le côté esthétique des manifestations de l’altruisme, de l’amour, de l’amitié et sur cette alliance des individus qui, à la manière d’une reliure réunit et symbolise la grégarité de nos sociétés, tisse et encolle sur le champ transverse des pages individuelles, des destins singuliers, pour constituer dans une société libre mais ouverte le livre de la vraie vie à deux, pas seulement coffre fort des sentiments partagés, mais écrin du joyau que constitue cette alliance.

    Que les éclats de l’instant donnent toute la brillance possible à cet acte unique et signifiant méritait bien que l’on retienne la lumière symbolique de sa beauté si particulière.

    Je m’emploierai donc à les complimenter dans ce propos allégorique mais pas parégorique car l’état d’union n’est pas une douleur, tout au plus une épreuve, parfois.
    Sans débiter du compliment au kilomètre, ce propos se veut sensible affectueux et sincère et comme un complément à une union déjà officialisée de manière civile et profane.

    Eloge donc pour exprimer, célébrer et exacerber ces relations fortes qui, loin de faire perdre à l’autre son identité, renforcent encore le sentiment d’appartenance à une mouvance humaniste dans le sens de la mise en commun et matérialisent si chaleureusement deux destinées unies et donc communes du fait de cette conjugaison ; Conjugaison qui permet de passer du singulier au pluriel en changeant juste de terminaison.

    Eloge toujours pour nos deux impétrants du jour, d’un jour qui va consacrer donc donner, avec un sens sacré quelque part, l’apothéose d’une démarche, d’une compagnie, d’une réunion et presque d’une communion avec juste ce qu’il faut de solennité.

    Eloge enfin pour se féliciter et les féliciter de cette félicité accomplie, contractée mais décontractée.

    Quand on veut illustrer et souligner la beauté des liens qui unissent deux êtres on se trouve automatiquement en situation également de revenir sur les liens de la beauté. Que d’expressions autour du beau mariage, du beau couple, de la mariée si belle pour illustrer mais aussi lustrer de manière allégorique l’éclat qui assortit la matérialisation ritualisée de l’union.

    C’est que l’union franche et vraie de deux épousés, acte signifiant s’il en est sur le chemin de la vie, porte en elle la beauté de ce qui va faire souche (commune) et qui va ancrer durablement les racines emmêlées en projetant les rameaux vers le ciel pour faire rimer futur avec azur.

    on peut mettre en parallèle certains éléments d’un triptyques sagesse force et beauté pour signifier la correspondance entre amour et beauté.
    A propos de triptyque on laissera volontairement de côté la gloire, apanage d’un soap opera célèbre.

    Il n’y a pas d’union sans amour et l’aspect dynamique résultant d’un processus complexe n’échappe à personne.

    Après l’attirance et la séduction, la conquête et la relation placées sous le signe de la réciprocité mais pas de la cécité, car la beauté des liens n’est pas aveuglement mais ouverture et partage assorti de lumière.
    On dit aussi que l’union fait la force. Mais il en faut de la force pour créer et maintenir assemblée la liaison durable et le moteur de cet attelage n’est ce point la force de l’amour vibrant qui permet l’appariement et aussi l’appareillage vers des contrées nouvelles ?
    La liaison a quelque chose de chimique (je n’ai pas dit chimérique) voire d’alchimique, mais au-delà des phéromones et de la reconnaissance visuelle il y a l’assemblage des esprits qui se charment et se désarment de leurs préventions pour donner dans l’attention.

    De ce pacte en acte se dégage la beauté irradiante de l’amour qui scelle pour un temps les moellons du bonheur; ce ciment souvent moelleux qui fortifie et donne consistance et parfois constance, ce devoir qui incarne obligations et réciprocité.

    Ce lien symétrique est donc source de vie et cette prolongation, cet appel, cet espoir nourrissent la relation et l’entretiennent voire la confortent.

    Cette union conjugale a pour conséquence et implicitement pour but la perpétuation symbolique et physique par l’union des sangs, des gènes, des êtres et la génération certes mais pas spontanée (mais couple vient de copula).

    La beauté de l’amour devient alors soulignée par les fruits de l’amour qui sur l’arbre généalogique, tiennent autant du lignage que du ligneux, tissent les fibres charnelles et arborent les rejets que sont les rejetons.

    Cet accord pas mineur qui marque l’attachement fait aussi résonner la musique d’une harmonie des cœurs et des esprits. Aux croches répondent parfois les anicroches mais au final la portée n’est pas que musicale.

    Ne laissons pas le tranchefil doré nous faire perdre le fil de notre récit et revenons aux signets qui discrètement mais efficacement relient par la tranche les inters feuillets. Cette beauté célébrée adorne ainsi une œuvre en gestation, la maturation d’un couple qui, dans le même bateau, va continuer un voyage de concert pour amener l’embarcation à bon port.

    Frêle esquif sensible aux courants et aux vagues, aux vents contraires et aux caprices du temps mais c’est dans le siège de rameur, tout près des dames de nage, que l’effort commun prend tout son sens pour garder le bon sillage et faire régulièrement avancer la barque commune.

    On va simplement avancer ensemble pas toujours côte à côte, main dans la main et le regard fixé vers le seul même horizon, mais plutôt comme deux moteurs qui ensemble ou tour à tour vont relancer la mécanique et s’associer pour donner à l’attelage une vitesse de croisière, nuptiale ou pas, pour rester stable et anticiper les creux dans la mer du temps.

    Pas cabotins pour du cabotage, pas otages mais associés, on va garder l’assiette du navire et accompagner les virements de bord dans une manœuvre souple et synchronisée qui ne nous fait pas craindre la risée.

    La mer moutonne, un coup de tabac s’annonce mais c’est résolu et sur de soi qu’on va prendre un ris pour ne pas risquer la survente et dangereusement gîter. Pourtant c’est plus que le gîte et le couvert que l’on partage.

    Comment la beauté du lien ne pourrait elle pas s’exprimer à travers toutes les circonstances de la vie commune ; quand compagnons de route après avoir été apprentis de vie commune on cherche à devenir maîtres de son destin pour avoir sa part du festin de la vie.

    Réclamant son dû et clamant fort son amour, la beauté du lien contracté nous touche comme une grâce et si parfois le chemin nous paraît incertain et le sol trop caillouteux c’est pour mieux nous rappeler que nous avons besoin l’un de l’autre pour cheminer et que, sans pour autant s’appuyer constamment l’un sur l’autre, on peut avoir besoin d’une main secourable si, au détour du chemin, le sol se dérobe sous nos pas.

    Les appâts du destin peuvent nous faire accroire, comme des miroirs aux alouettes, que tout est simple et qu’il suffit de patience quand en réalité il faut joindre la conscience à la volonté pour avancer sur le chemin choisi sans perturber l’autre d’autre manière que celle lui facilitant l’avancée sur le chemin choisi par lui.

    Espoir, confiance, harmonie devraient être un triptyque salvateur comme un viatique pour ce long parcours commun qui a déjà débuté, dont nous avons la confirmation comme une signature de plus à cet engagement formel.

    – L’espoir c’est l’image projetée d’un futur en devenir et d’un accomplissement lumineux,
    – La confiance c’est ce qui affermit le lien et permet la construction réciproque,
    – L’harmonie c’est cette petite mélodie que nous font entendre des rouages bien huilés où chacun est à sa place et sait ce qu’il a à faire,

    Alors la beauté de tout cela c’est d’abord la fidélité à un engagement fort, c’est encore un respect mutuel et bienveillant qui, chemin faisant, construit et entretient une relation fructueuse ou l’échange est signe d’apport.

    La reconnaissance solennelle répond à l’état du lien, souligne sa force et magnifie sa beauté tout en imaginant la sagesse qui peut en découler.

    Je terminerai par quelques vers de mon cru
    « Beauté insaisissable, tu m’inspires le plus doux des amours
    Quand de mes yeux je suis la courbe harmonieuse de tes contours
    C’est, délicatement, que je viendrai sur tes lèvres déposer un baiser
    Si jamais, au-delà des mes intentions pures, j’arrivais à l’oser.
    Il n’y a pas d’incitation plus tendre et chaste à ce geste amical
    Qui signifiant peu et tout à la fois me confondrai sûrement
    Sans pour autant m’entraîner dans de plus fougueux égarements
    Et c’est dans tes bras que je rêve, secrètement ce soir, d’ouvrir le bal. »

  22. En d’autres temps, mes amis,
    Nous aurions écouté, ne parlant plus
    Soudain,
    Bruire la pluie de nuit sur les tuiles sèches.

    Nous aurions vu, courbé
    Sous l’averse, courant
    La tête protégée par le sac de toile,
    Le berger rassembler ses bêtes. Nous aurions cru
    Que le couteau de la foudre dévie
    Parfois, compassionné,
    Sur le dos laineux de la terre.

    Nous aurions aperçu, qui se dispersent
    Chaque fois que c’est l’aube,
    Les rêves qui déposent, couronnés d’or,
    Leur étincellement près d’une naissance.

    Yves Bonnefoy, Ce qui fut sans lumière, Poésie/Gallimard , 1995, p. 76.

  23. Merci Ossiane de faire passer les liens que j’ajoute aux extraits de poèmes ..J’espère que cela ne vous ennuie pas et que vous ne trouvez pas trop envahissante .. N’hésitez pas à me le faire savoir , le cas échéant .. Merci également à Monique pour ce court poème d’ Yves Bonnefoy , qui vient de s’en aller à 93 ans , nous laissant une masse de poèmes , essais critiques et autres traductions ..

  24. Non Mathilde, tu n’est pas trop envahissante et tu ne nous ennuie pas. Plutôt, tu nous charmes et tu nous fait toucher les lumières de la poésie. Alors, un grand merci à toi.

  25. Eloge de la beauté du lien

    Cette cérémonie, cette célébration plutôt, de reconnaissance conjugale est une occasion peu ordinaire et fréquente de rappeler deux ou trois choses sur les liens qui relient hommes et femmes, sur le côté esthétique des manifestations de l’altruisme, de l’amour, de l’amitié et sur cette alliance des individus qui, à la manière d’une reliure réunit et symbolise la grégarité de nos sociétés, tisse et encolle sur le champ transverse des pages individuelles, des destins singuliers, pour constituer dans une société libre mais ouverte le livre de la vraie vie à deux, pas seulement coffre fort des sentiments partagés, mais écrin du joyau que constitue cette alliance.

    Que les éclats de ce moment singulier donnent toute la brillance possible à cet acte unique et signifiant méritait bien que l’on retienne la lumière symbolique de sa beauté si particulière.

    Je m’emploierai donc à les complimenter dans ce propos allégorique mais pas parégorique car l’état d’union n’est pas une douleur, tout au plus une épreuve, parfois.
    Sans débiter du compliment au kilomètre, ce propos se veut sensible affectueux et sincère et comme un complément à une union déjà officialisée de manière civile et profane.

    Eloge donc pour exprimer, célébrer et exacerber ces relations fortes qui, loin de faire perdre à l’autre son identité, renforcent encore le sentiment d’appartenance à une mouvance humaniste dans le sens de la mise en commun et matérialisent si chaleureusement deux destinées unies et donc communes du fait de cette conjugaison ; Conjugaison qui permet de passer du singulier au pluriel en changeant juste de terminaison.

    Eloge toujours pour nos deux impétrants du jour, d’un jour qui va consacrer donc donner, avec un sens sacré quelque part, l’apothéose d’une démarche, d’une compagnie, d’une réunion et presque d’une communion avec juste ce qu’il faut de solennité.

    Eloge enfin pour se féliciter et les féliciter de cette félicité accomplie, contractée mais décontractée.

    Quand on veut illustrer et souligner la beauté des liens qui unissent deux êtres on se trouve automatiquement en situation également de revenir sur les liens de la beauté. Que d’expressions autour du beau mariage, du beau couple, de la mariée si belle pour illustrer mais aussi lustrer de manière allégorique l’éclat qui assortit la matérialisation ritualisée de l’union.

    C’est que l’union franche et vraie de deux épousés, acte signifiant s’il en est sur le chemin de la vie, porte en elle la beauté de ce qui va faire souche (commune) et qui va ancrer durablement les racines emmêlées en projetant les rameaux vers le ciel pour faire rimer futur avec azur.

    On peut mettre en parallèle les derniers éléments du triptyque sagesse force beauté pour signifier la correspondance entre amour et beauté.

    Il n’y a pas d’union sans amour et l’aspect dynamique résultant d’un processus complexe n’échappe à personne. Après l’attirance et la séduction, la conquête et la relation placées sous le signe de la réciprocité mais pas de la cécité, car la beauté des liens n’est pas aveuglement mais ouverture et partage assorti de lumière.

    On dit aussi que l’union fait la force. Mais il en faut de la force pour créer et maintenir assemblée la liaison durable et le moteur de cet attelage n’est ce point la force de l’amour vibrant qui permet l’appariement et aussi l’appareillage vers des contrées nouvelles ?
    La liaison a quelque chose de chimique (je n’ai pas dit chimérique) voire d’alchimique, mais au-delà des phéromones et de la reconnaissance visuelle il y a l’assemblage des esprits qui se charment et se désarment de leurs préventions pour donner dans l’attention.

    De ce pacte en acte se dégage la beauté irradiante de l’amour qui scelle pour un temps les moellons du bonheur; ce ciment souvent moelleux qui fortifie et donne consistance et parfois constance, ce devoir qui incarne obligations et réciprocité.

    Ce lien symétrique est donc source de vie et cette prolongation, cet appel, cet espoir nourrissent la relation et l’entretiennent voire la confortent. Cette union conjugale a pour conséquence et implicitement pour but la perpétuation symbolique et physique par l’union des sangs, des gènes, des êtres et la génération certes mais pas spontanée (mais couple vient de copula).

    La beauté de l’amour devient alors soulignée par les fruits de l’amour qui sur l’arbre généalogique, tiennent autant du lignage que du ligneux, tissent les fibres charnelles et arborent les rejets que sont les rejetons.
    Cet accord pas mineur qui marque l’attachement fait aussi résonner la musique d’une harmonie des cœurs et des esprits. Aux croches répondent parfois les anicroches mais au final la portée n’est pas que musicale.

    Ne laissons pas le tranchefil doré nous faire perdre le fil de notre récit et revenons aux signets qui discrètement mais efficacement relient par la tranche les inters feuillets. Cette beauté célébrée adorne ainsi une œuvre en gestation, la maturation d’un couple qui, dans le même bateau, va continuer un voyage de concert pour amener l’embarcation à bon port.

    Frêle esquif sensible aux courants et aux vagues, aux vents contraires et aux caprices du temps mais c’est dans le siège de rameur, tout près des dames de nage, que l’effort commun prend tout son sens pour garder le bon sillage et faire régulièrement avancer la barque commune.

    On va simplement avancer ensemble pas toujours côte à côte, main dans la main et le regard fixé vers le seul même horizon, mais plutôt comme deux moteurs qui ensemble ou tour à tour vont relancer la mécanique et s’associer pour donner à l’attelage une vitesse de croisière, nuptiale ou pas, pour rester stable et anticiper les creux dans la mer du temps.

    Pas cabotins pour du cabotage, pas otages mais associés, on va garder l’assiette du navire et accompagner les virements de bord dans une manœuvre souple et synchronisée qui ne nous fait pas craindre la risée. La mer moutonne, un coup de tabac s’annonce mais c’est résolu et sur de soi qu’on va prendre un ris pour ne pas risquer la survente et dangereusement gîter. Pourtant c’est plus que le gîte et le couvert que l’on partage.

    Comment la beauté du lien ne pourrait elle pas s’exprimer à travers toutes les circonstances de la vie commune ; quand compagnons de route après avoir été apprentis de vie commune on cherche à devenir maîtres de son destin pour avoir sa part du festin de la vie.

    Réclamant son dû et clamant fort son amour, la beauté du lien contracté nous touche comme une grâce et si parfois le chemin nous paraît incertain et le sol trop caillouteux c’est pour mieux nous rappeler que nous avons besoin l’un de l’autre pour cheminer et que, sans pour autant s’appuyer constamment l’un sur l’autre, on peut avoir besoin d’une main secourable si, au détour du chemin, le sol se dérobe sous nos pas.

    Les appâts du destin peuvent nous faire accroire, comme des miroirs aux alouettes, que tout est simple et qu’il suffit de patience quand en réalité il faut joindre la conscience à la volonté pour avancer sur le chemin choisi sans perturber l’autre d’autre manière que celle lui facilitant l’avancée sur le chemin choisi par lui.

    Espoir, confiance, harmonie devraient être un triptyque salvateur comme un viatique pour ce long parcours commun qui a déjà débuté, dont nous avons la confirmation comme une signature de plus à cet engagement formel.

    – L’espoir c’est l’image projetée d’un futur en devenir et d’un accomplissement lumineux,
    – La confiance c’est ce qui affermit le lien et permet la construction réciproque,
    – L’harmonie c’est cette petite mélodie que nous font entendre des rouages bien huilés où chacun est à sa place et sait ce qu’il a à faire,

    Alors la beauté de tout cela c’est d’abord la fidélité à un engagement fort, c’est encore un respect mutuel et bienveillant qui, chemin faisant, construit et entretient une relation fructueuse ou l’échange est signe d’apport.

    La reconnaissance solennelle répond à l’état du lien, souligne sa force et magnifie sa beauté tout en imaginant la sagesse qui peut en découler.

    Je terminerai par quelques vers de mon cru
    « Beauté insaisissable, tu m’inspires le plus doux des amours
    Quand de mes yeux je suis la courbe harmonieuse de tes contours
    C’est, délicatement, que je viendrai sur tes lèvres déposer un baiser
    Si jamais, au-delà des mes intentions pures, j’arrivais à l’oser.
    Il n’y a pas d’incitation plus tendre et chaste à ce geste amical
    Qui signifiant peu et tout à la fois me confondrai sûrement
    Sans pour autant m’entraîner dans de plus fougueux égarements
    Et c’est dans tes bras que je rêve, secrètement ce soir, d’ouvrir le bal. »

    Alors l’unisson est réalité et vécu.

  26. Ce fut un acteur de bonne foi pourtant le marivaudage n’était pas dans son style
    il laisse de tels souvenirs pour soutenir l’étiage par un ouvrage si consistant en termes de qualité et de quantité, exprimant bonheur, sagesse et gourmandise.
    Il nous manque déjà

  27. « Beauté insaisissable, tu m’inspires le plus doux des amours
    Quand de mes yeux je suis la courbe harmonieuse de tes contours
    C’est, délicatement, que je viendrai sur tes lèvres déposer un baiser
    Si jamais, au-delà des mes intentions pures, j’arrivais à l’oser.
    Il n’y a pas d’incitation plus tendre et chaste à ce geste amical
    Qui signifiant peu et tout à la fois me confondrai sûrement
    Sans pour autant m’entraîner dans de plus fougueux égarements
    Et c’est dans tes bras que je rêve, secrètement ce soir, d’ouvrir le bal. »

  28. C’est un merci Mathilde pour tes riches interventions, tu ne peux être envahissante quand ce site de l’Oeil Ouvert d’Ossiane se réclame d’âmes comme la tienne, qui amoureuse de poésie savent en partager la richesse, aujourd’hui plus que jamais où Yves Bonnefoy , ce grand poète nous quitte. Il nous laisse une manne de trésors, merci à Thierry pour cet extrait plein de délicatesse et de sensibilité.

  29. je vous embrasse, chacun, et vous remercie, chacun, pour vos richesses,
    merci Mathilde, j ai bonheurs à te lire,
    c’est plutôt moi que je peux trouver envahissante, et j’y fais attention, pour pas trop saouler,
    de poésie d’aimer, comme j’aime respirer,
    ma poésie d’aimer, *d’aimer aimer aimer, *levivre dans le bel aimer.

  30. L’immensité de l’océan nous en impose
    Seuls le vent et le bruit des vagues
    accompagnent son silence magistral
    Il est ce géant colossal que l’on vénère
    prostrés, émerveillés et silencieux
    Objet incontournable de contemplation
    où l’homme dans son humble faiblesse
    réalise la force des éléments qui l’entourent
    Océan, océan, déjà lorsque j’étais enfant
    tu troublais mon univers quelque peu confiné
    Et mes premiers bains n’étaient que terreur
    je versais dans tes eaux mes premières larmes
    et ton goût salé me laissait croire qu’il en aura fallu
    pour remplir ce vide qui nous sépare de l’horizon
    Tantôt calme et serein, aux vastes eaux dormantes
    Tantôt féroce aux vagues folles et furieuses
    Océan pourtant tu domptes et retiens les moins aguerris
    Ta beauté est un atout contre vents et tempêtes
    Pour vaincre cette peur et parvenir à nous charmer
    Palette aux mille teintes pastel qu’un ciel protège
    Toile immortelle où le soleil déverse ses couleurs
    Pour d’incomparables chefs-d’œuvre éphémères
    Océan, océan je chéris ta beauté, ta force et ta grandeur
    Toi qui donne à tous et à chacun tant de bonheur et de joie
    Quand viennent les vacances et qu’on voudrait tout oublier
    Même en regardant la mer… mais qu’on ne peut pas …on ne peut plus….

  31. L’océan bien plus qu’un autre
    Est un miroir face à soi même
    Seul son petit devant son grand
    Et il renvoie une mémoire
    Celle de chacun niché dedans
    Les yeux ouverts immensité
    Ceux de dedans son humble temps

  32. et je te relis, Thierry, et si j’osais, je te dirai et comme c’est joli…

    Devant la mer en fleurs
    Elle lui offre ses lèvres
    D’un intime si pur
    Eux deux dans leur calice
    *Côte à côte
    Ensemble
    En même temps*

    et je me suis permis d’emprunter tes jolis mots, Ossiane,
    je t’embrasse, et chacun, espère que tu vas,
    sur ce début de vacances pour certains,
    que je leur espère tendres et belles sensibles et infinies d’horizons.

  33. Voir l’aube sur l’océan
    Doux rêve d’un soir d’été
    Main dans la main avec toi
    Réveille-moi si je dors….

  34. Cette image bucolique
    Laisse au fond de moi
    Ce goût mélancolique
    Des vacances d’autrefois

    Les images ont ce pouvoir
    De réveiller les souvenirs
    Sur les plages de la mémoire
    Où nous aimerions tant revenir

    Mais les vagues ne peuvent effacer
    Les vestiges de nos pensées
    Traces à jamais gravées
    Sur notre indélébile passé

  35. juste apposés au jusant en laissant les opposés
    juges sans réparties d’un spectacle avisé
    il faut remarquer le flou des traits et des lignes
    qui se brouillent et s’enfuient comme autant de signes

  36. Le bleu est rouge
    le blanc est violé
    la hampe descendue
    la rampe défendue
    le chant était guerrier
    il paraissait hors d’âge
    mais dans l’urgence absolue
    on ne parle plus de moeurs dissolues
    mais de l’abolition de la gaité
    du retour vers la gravité
    d’un nouvel atterrissage
    où les sens sont froissés
    la gentillesses coincée
    l’amour enfoncé
    que va t il se passer
    en sortirons nous renforcés
    comment faire l’union sacrée
    quand nos rêves s’élèvent
    mais plus vers l’astre sélène
    alunissons
    non
    mais élevons nos coeurs
    à nos corps défendant
    pour gagner la concorde
    et défendre l’essentiel
    notre humanité

  37. Merci beaucoup Ossiane
    bonjour à tous les matelots
    la chaleur sur le pont éreinte
    et dans le soleil on prend la teinte
    mais qui n’écluserait pas une pinte
    pourtant la chaleur monte à la tête
    de certains qui agissent follement
    mais ne tuent pourtant mollement
    alors quid des vertus émollientes
    qui provoquent la paresse
    au tour de la presse
    de s’agiter
    comme si les drapeaux en berne
    le nécessitaient

  38. merci à toi, Thierry,
    bonjour à tous les matelots,
    sur ce courant de vie,
    la chaleur fait bouillir les sens,
    la tête est un peu triste,
    et c’est pourtant l’Eté,
    mais tant de ruptures de rythmes,
    et des départs en vacances,
    et celui pour mon fils son camp dans une semaine,
    cela me met chaque fois mon petit cœur en émois.
    Alors la mer apaise comme cette crique,
    ce week end,
    privée des écritures, lectures,
    quatre jours sans ordi.
    Le temps qu’en plein dans le réel,
    un autre temps à saisir,
    les pensées se font fortes,
    envahissent dedans l’être.

  39. J’écoute en silence la mélodie des vagues
    Vert émeraude, bleu d’azur, sable rose
    La mer à perte de vue joue les couleurs
    Au rythme du vent sur le dos de l’océan

  40. Comme c’est joli, Monique,

    la mer je te quitte
    après demain,
    pour te trouver
    la mer ta goutte d’eau
    qui me suit
    en Bretagne du Nord

  41. les yeux fermés tes roulis
    paupières à rêver
    le dos contre le sable
    l’éventail des pieds se lève
    barbote des gouttes bonnes
    puis le dos se repose
    pour entendre ses murmures
    à la mer proche lointaine
    d’un bout du monde à l’autre

  42. Tu nous offres Annick de bien jolies impressions de vacances la mer pour horizon, merci.
    Je remercie une fois encore Mathilde après m’être imprégnée de cette page émouvante concernant Rose Ausländer

    « (….)
    Sur la face du monde
    je colle
    l’étiquette de la beauté
    mon mot
    et j’appelle le tien

    car nous sommes frères
    du néant
    de l’éternité
    (…)
    je sais seulement que je rêve
    que le rêve me fait vie
    et que je plane dans un nuage
    je sais seulement que j’aime
    humains montagnes jardins la mer
    (…)
    dans la lumière
    tu plonges dans la mer
    tu t’entends avec les dauphins
    et tu ne remarques pas
    que l’eau devient ténèbre
    …… »
    Rose Ausländer

    _______

    La mer est si vaste
    Que nos regards s’y perdent
    Et projettent au loin
    Tant de questions
    De réflexions
    Que même les vagues
    Au plus fort d’une tempête
    Ne pourraient nous rendre
    Quelques sages réponses
    _____

  43. après demain on prendra son petit déj en route
    et déjà je la vois et j’y suis
    ce bout de maison de cette dame charmante
    à 100 mètres, la mer, les rochers, Cancale
    et si jamais je devenais amoureuse de ce coin là
    y aller souvent, quelques jours, peut être,
    son bout du monde, l’infini devant, la mer nourrit
    ici la crique le Lanséria me gorge m’emmène
    ses rochers le sable quelques personnes
    le mer devant, les dessous de pieds sur des coquillages
    de l’ombre si généreuse, un matelas le repos
    la main danse les grains, le pied dessine
    la revue oubliée dans le plastique avec le matelas, se retrouve
    des lectures, des songes, des rêves, de l’amour encore
    dis, tu m’aimes encore?..

  44. côte à côte… d’eau pâle qui tire sur le plus foncé et le plus profond quand s’écarte du rivage

    ensemble… jamais vide agité de tourments qui ramènent du loin bien des surprises

    en même temps… que la divagation l’agitation prospère et crée de nouvelles chances

  45. c’est joli, Thierry, j’espère que tu vas bien,

    et je me rêve un moment, et des souvenirs m’habitent, si jolis souvenirs,

    Côte à côte
    Plumes leurs mains
    Ensemble
    L’oeil ouvert vers la beauté
    En même temps
    Délicieuses respirations

  46. merci Annick , on fait aller ,
    les médias nous bombardent
    on sait bien que ça barde,
    le monde est une boucherie
    j’en ai marre de cette chierie
    alors dans les rêves s’évadent
    les plus sensibles trop troublés

  47. merci pour tes mots, Thierry,

    j ai besoin aussi de m’évader de ce monde devenu plus fou encore,
    pas de tv pas de radio pour moi en hypersensible
    parfois un journal pour les grands flashs
    pas de relations avec le monde ces derniers jours
    juste en plein dedans avec des gens que j’aime
    on ne peut être partout
    et au fond de moi, très très souvent des mots vers le ciel
    on ne sait jamais si je suis entendue…
    c’est pourtant pas compliqué c’est tellement plus simple
    de viser la beauté la bonté,
    si horrible et cruel un tel monde ici bas

    merci pour tes mots, Thierry,
    on ne peut être insensible devant la barbarie,
    on ne peut que se protéger pour pas sombrer dans la déprime.
    Cela remue si fort des gens qui souffrent,
    même si on ne les connaît pas,
    chacun pourrait être chacun dans une autre vie…

    ALLEZ… UN REVE DOUX…

  48. Ils sont là plantés Là
    Car c’est trop impossible
    Un monde tel qu’il est
    Alors rêver encore
    Que le monde peut changer
    Qu’il peut passer son temps
    A se contenter d’aimer
    Côte à côte ensemble
    En même temps
    Ils écrivent un rêve
    Pour *levivre si grand
    C’est tellement bon d’aimer
    Sans s’arrêter d’aimer
    A bas tous les barbares
    En surface jolie que l’être bon domine

  49. Se reprendre pour mieux réagir, notre impuissance semble de plus en plus grande, le soutien entre tous est nécessaire je crois que je crierai seule devant la mer pour que les vagues emportent au loin ma colère et m’aide à évacuer toute cette misère du monde qui s’étale chaque jours devant nous, je lui demanderai que la sérénité, le courage soit nos éléments de défense pour se protéger et garder notre force physique et morale devant ce qui est inévitablement déstabilisant. J’aimerai que cette amitié qui lie tous l’équipage de l’Oeil Ouvert nous aide dans ce sens par le partage et l’échange de mots encourageants, merci Annick, merci Thierry du fond du cœur.

    Ère de folie meurtrière
    Mots et images frappent
    Garder un espace de silence
    Le cœur de l’homme
    A ses limites de tolérance
    Émotions trop sollicitées
    Perturbent nos capacités
    A affronter l’anormal
    Sauvegarder notre lucidité
    nos raisonnements intactes
    Face à la débâcle
    de propos déstabilisants
    qui nous entraînent inconsciemment
    vers cet autre danger
    que provoquent la peur et la haine
    Garder en cette ère de folie
    Un esprit sain, en éveil.

  50. Urbi et orbi c’est l’hubris
    qui masque l’oubli de tant de forfaits
    bien sûr en ce bas monde rien n’est parfait
    à l’heure des bocaux va t on mettre ses sentiments en conserve
    on se sent concerné et même cerné mais par qui et par quoi
    le danger serait là partout et permanent que ça nous défriserait
    on frise parfois le ridicule au sommet et l’irrationnel en suivant
    tout devrait être proportionné mais comment raison garder
    à l’heure des oraisons qui célèbrent la mémoire d’innocents
    pas assez de solidarité et encore tant de haine
    depuis le « j’irai cracher su vos tombes » comme modèle
    Folie est trop facile car ne rend pas responsable
    non il s’agit de haine, de vengeance aveugle
    au nom de qui et de quoi cette lutte
    et nous voici en butte
    aux même phénomènes
    avec d’autres prolégomènes
    aussi bien pour ceux qui se promènent
    que d’autres qui avaient l’oreille musicale
    ou encore la convivialité attablée
    derrière rampante il y a plus d’une hyène
    les babines retroussées, le front froncé
    près à se jeter sur des dépouilles
    trop d’opportunisme circonstancié
    où on utilise à loisir des arguments
    pour faire monter la tension
    instrumenter les circonstances
    hors de propos et de justesse

  51. Tu dis juste Thierry concernant le mot « folie », mais je l’avais utilisé dans le sens moderne que la jeune génération utilise….qui pourrait se traduire par qui dépasse l’imagination et l’entendement.

    Plus que jamais
    gardons la grandeur
    de nos valeurs humaines ;
    plus que jamais
    ne mettons pas de côté
    la beauté existante .
    Nature, poésie, fraternité …
    sont plus que jamais essentiels ;
    ne rêvons pas,
    ayons les pieds sur terre,
    ouvrons les yeux
    sur ce qui est beau,
    riche et prometteur,
    essayons d’être lucides
    et optimistes malgré tout
    dans ce climat de haine
    de mensonge et de manipulation.

    Merci Ossiane de nous permettre sur ce site de poésie, de beauté et d’amitié de pouvoir échanger nos idées avec chacun nos sensibilités, nos approches personnelles et nos prises de conscience sur la vie qui s’impose à nous. Tu nous manques Ossiane mais nous savons que tu nous accompagnes à travers tes photos et tes haïkus qui nous ouvrent cet espace de rêve dont nous avons besoin face à cet espace de dure réalité.

  52. Oui Monique la novlangue est comme le volapuk
    cela échappe à l’entendement car les cadres de pensée sont dépassés, débordés

  53. -:) exact Thierry d’autant plus que j’aime le beau, le pur langage et comme toi les mots sans ambigüités

  54. Et je vous lis d’un bout de mer,
    sérénité, beautés, bontés de la Nature ses fleurs sa mer, la douceur des vacances,

    je vous lis et j’aime vos mots, je le dis et redis,

    merci Ossiane d’offrir ce lieu de partages puissants dans la force d’aimer ce qui est beau, bon,

    Ce sentier en fin d’après midi
    De la maison au port
    Et pendant ce temps là
    Des pensées vers le large
    Infini à l’unisson
    Si loin qui rend si près
    Ceux qu’on aime
    Et quand on aime la vie
    On pense à ceux privés de vie
    A cause de la violence la haine
    Longtemps à m’interroger
    Folie? Haine?
    Folie excuse bien trop ces actes de barbarie
    Haine semble plus juste
    Car tant de violences envers l’innocence
    Et puis on est en 2016
    Ceci été impensable
    Il y a encore une décennie
    Tout s’enflamme éclate
    La folie ne peut avoir gagné à ce point
    Le cerveau de l’humain…
    La haine le remplit
    C’est horrible c’est cruel
    C’est bestial monstrueux
    Ô mon ciel je te prie
    D’entendre mes silences remplis d’amour tellement
    Donne du coeur aux âmes
    C’est le pain de la vie

  55. Ah ! Tout le quai est une nostalgie de pierre !
    Et lorsque le navire largue le quai
    Et qu’on s’aperçoit tout à coup qu’il s’est ouvert un espace
    Entre le quai et le navire,
    Il me vient, je ne sais pourquoi, une angoisse toute fraîche,
    Une brume de sentiments de tristesse,
    Qui brille au soleil de mes angoisses gazonnées
    Comme la première fenêtre où bat le matin
    Et m’enveloppe comme le souvenir d’une personne étrangère
    Qui serait mienne mystérieusement.

    Ah! Qui sait, qui sait
    Si je n’ai pas quitté jadis, avant d’être moi-même,
    Un quai ; si je n’ai pas laissé, navire au soleil
    Oblique du matin,
    Une autre espèce de port ?

    Qui sait si je n’ai pas laissé, avant l’heure
    Du monde extérieur comme je le vois
    Pour moi s’illuminer,
    Un grand quai plein d’une faible foule,
    D’une grande cité éveillée à demi,
    D’une énorme cité-champignon, commercial, apoplectique,
    Etrangère, autant que faire se peut, à l’Espace et au Temps ?

    Fernando Pessoa, Ode Maritime, traduction de Armand Guibert, Fata Morgana, 1980.

    Belle journée à tous ..

  56. Eteins mes yeux-je peux te voir,
    bouche mes oreilles – je peux t’entendre
    et sans pieds, je peux aller vers toi;
    et sans bouche, je peux te supplier encore.
    Arrache mes bras, je te prends
    dans mon coeur comme dans une main,
    tiens mon coeur fermé, – mon cerveau battra,
    et si tu mets dans mon cerveau le feu,
    je te porterai dans mon sang.

    Rainer maria Rilke ( westwerde, septembre 1901)
    dans les poésies d’amour
    chez Circé

    courte mélopée qui subjugue
    et puis clin d’oeil à l’unisson
    sur la loi sur le droit d’association

  57. merci pour vos partages forts, Mathilde, Thierry,

    Un cerveau c’est magique
    Il serre ceux qu’il aime
    Le plus fort tout de près
    Côte à côte ensemble
    En même temps

  58. Parce que rien n’est plus paisible que de contempler dans le silence l’immensité de l’océan, ses mouvements incessants variant au fil du temps la couleur des eaux, immobiles les pieds dans le sable mouillé, sentir monter en soi une jouissance intense.

    Regarder la mer
    Dans son spectre de lumière
    Retenir son souffle
    Écouter le chant des vagues,
    Et nos cœurs battre à l’unisson

  59. …seule ou à deux dans le silence,face à l’immensité de l’océan où à l’étendue d’un paysage de vallons à perte de vue comme en Haute Loire d’où je reviens et face à l’incommunicabilité des êtres entre eux c’est de toute façon prendre conscience de notre solitude parmi les hommes tel que l’écrit Rilke :
    « On n’a pas le choix : on est seuls. Il est permis de se bercer d’illusions, mais je préfère regarder la chose en face, bien que cela donne le vertige »
    Alors à l’unissons, je veux bien croire que mêler nos solitudes puissent nous aider ne serait-ce qu’à mieux comprendre ce qui peut nous sauver… Cela passe peut-être par la contemplation, la réflexion et le partage, l’amour et la beauté ? la poésie qui sait ? même si Yves Bonnefoy semblait pour notre époque avoir des doutes à ce sujet :
    « Poésie… par ton nom qu’on n’aime plus parmi ceux qui errent
    Aujourd’hui dans les ruines de la parole. »

    Chère Ossiane, peut-être as-tu pu prendre quelques congés ? Nous t’attendons avec impatience, à bientôt sur le bateau où tout l’équipage t’attend. Je t’embrasse.

  60. très joli, Monique, tes partages,
    ton texte, tes partages réflexions,

    La mer me manque
    Je me disais aujourd’hui
    Car je suis à Roubaix
    Que peut être me vieillir
    Devant elle
    Me rendra ma solitude
    Plus digeste
    On est seul tellement
    Pourtant ici des retrouvailles
    Ma mère sa santé fragile
    Ma fille sa vie ici
    Mon fils resté au loin
    On est tellement rempli
    Des partages avec ceux qu’on aime
    Qu’on aimerait que chacun
    Soit dans le visible instant
    De notre moment cuisant de solitude
    Mais il est bon de laisser
    L’autre dans sa vie aussi
    Et que oui, et je te cite, Monique
    *Peut être par la contemplation
    La réflexion, et le partage
    L’amour et la beauté
    La poésie qui sait?
    On se ressent moins seul
    Mon amour
    Je t’aime tellement

    Je me joins à Monique,
    pour espérer qu,un break possible
    pour toi, chère Ossiane,
    une semaine à Cancale
    dans un vécu en autisme,
    et le retour à mon berceau de vie,
    presqu’une semaine,
    je n’aime plus cette vie d’ici du Nord,
    j’ai beaoin de *levivre près de la mer
    le temps qui me reste,
    les moments à me donner d’aimer
    en paix, en amour, en beautés
    et dans ces temps pleins de vacances,
    l’écriture pleine me manque…

  61. Ton commentaire Annick me va droit au cœur et lorsque je te lis c’est un réconfort car tu parles d’amour, de ce vécu en autisme qui t’as rendue si forte, tu parles des choses simples qui gravitent autour de nous et font ce que nous sommes. Nous essayons tant bien que mal de faire passer ces messages d’espoir à travers des mots qui ne sont que les porte-paroles de nos émotions devant la beauté qui rend la vie supportable malgré ce qu’il nous est donné à chacun de vivre.
    Amis de passage nous avons tous besoin de communiquer et de partager nos impressions que ce soit à travers la poésie, quelques mots ou quelques citations, faisons de petites entraves au silence pour essayer de se soutenir et se comprendre.

  62. c’est joli, Monique, merci, Monique, pour tes mots que je lis aujourd’hui, sans internet a time…

    OUI
    oui de oui
    et je te cite
    *faisons de petites entraves au silence
    *pour essayer de se soutenir et se comprendre

    et comme c’est joli ainsi
    un monde rêvé son tel
    à se soutenir à se comprendre
    d’un je t’aime
    mon amour
    mes malgré tout
    par dessus tout
    à travers tout
    mon amour me vibre le cœur
    en tout Là
    et j’aime ses sons
    ses gravités ses légèretés
    en amour
    je t’aime
    en amour
    *levivre en amour
    c’est bien plus simple
    si simple finalement
    son jour après jour
    à l’aimer tout simplement
    son passage sur la terre

    je vous embrasse, matelot, capitaine et chacun,
    en vacances, au boulot, dans vos parts de vie qui vous reviennent, vous font être…

  63. Bon anniversaire Annick, je t’embrasse et continue ainsi ton voyage ici parmi nous tous même si nous faisons croisière sur ce navire dans les mers du silence en ces temps de vacances, il y a le ciel, le soleil et la mer et les rêves…..Bise à toi Annick

  64. Merci Monique,

    A l’unisson nos coeurs
    En même temps
    Ensemble
    D’une voie en amour
    Qui aime aimer son jour
    Loin les haines les troubles
    Juste la paix en mains
    Douce sérénité
    Plénitude des âmes
    Qui ont pour seul voyage
    Que de l’aimer *levivre
    Dans ses belles facettes
    A se donner d’aimer
    Pour voir rire et sourire
    Et s’éclater de rires
    Devant cet alentour
    Aimé qui aime aimer
    C’est un joyau du ciel
    Qu’en amour sur la terre

    bel jour pour chacun, en vacances, chez lui,
    sur son bout de planète…

    j’espère que cela va bien, Ossiane, et que des coins du bout du monde te portent t’apportent beaucoup.

    Je vous embrasse, chacun,

    quelles beautés de rêver…

  65. heu, comme j’y regarde de plus près
    je n’y vois que nous trois, Monique, Thierry,
    merci Mathilde de nous rejoindre…

    pour vous, chacun, en vacances, vivez chaque moment avec intensité jolie,
    pour vous ressourcer le plus possible qu’avec le beau, le bon…

    JE T’EMBRASSE, Ossiane, je fais de ce jour ta fête.

  66. L’unisson me laisse sans voix, dans l’oecuméne tentation de rallier comme à Assise tous sous une même bannière il y a en ces jours de jeux une étrange réverbération du son dans le temps et l’histoire, accepte t’on tout le monde et n’y a t il pas d’exclusion, la diversité est elle bien représentée ?

    Eté étrange et …bien silencieux, l’échappement libre n’est pas pour demain, mais les peuples peuvent ils contenir leur fougue trop longtemps et leur désir de liberté, leur capacité à faire l’histoire ?

    Lisant une biographie de Victor Hugo , vecteur changeant de grandes causes, je me rend compte qu’on ne peut pas tout anticiper et que l’on fait plus souvent qu’à son tour de l’accompagnement ou du suivisme.

    Je souhaite à tout l’équipage éparpillé , ‘épars mais pas pas pillé, papillonnant sans doute) et surtout à sa capitaine un aout sans doute et de belles tranches de vie.
    Ma vie passée en catalogne me prédispose au pa amb tumaquet mais il y a trente six manières de se régaler.

  67. pa amb tomaquet ou tumaquet Thierry ? délicieux de toute façon même à ta sauce -:))

    À l’unisson ou mouton de panurge, toute la différence est dans le vouloir et la raison, dans la réflexion, la liberté d’agir et non dans la soumission ou la déraison voir la dérision….ou pire encore l’obligation et la contrainte ou encore l’indifférence…. donner du sens juste au mot liberté et la possibilité du choix personnel… un chapitre qui ne peut se résumer en quelques lignes mais sur lequel il est bon de réfléchir à l’aube u XXIè siècle !

    Tous à l’unisson
    Ici sur le pont Ossiane
    nous t’attendons
    et face à la mer immense
    chacun scrute l’horizon

    Revenez tous en pleine forme de vacances, des mots et des images plein la tête……
    Ne t’inquiète pas Annick c’est juste une petite escale pendant les vacances mais le regards et les pensées ne sont pas absents.

  68. Et si un jour tu regardes la mer
    qu’il te vient cette envie de pleurer
    pleurer d’émotion, pleurer de joie
    c’est qu’elle t’aura convaincue
    de sa grandeur et de sa force
    comme l’est la nature toute entière
    où petites bêtes, petites fleurs, poussières,
    grains de sable, perles des graminées
    donnent cette impression fausse de faiblesse
    de légèreté, de minuscules particules
    qui contribuent pourtant à lui donner sa puissance
    dans tout ce qu’elle a de complémentaire
    dans cette impressionnante diversité nécessaire
    qui font sa richesse et sa gloire
    petits ingrédients à l’unisson dans l’univers
    formant un monde beau, grand et solide
    qu’ inconscients que nous sommes
    ne cessons de fragiliser quand il nous est offert
    comme le plus somptueux des cadeaux.

  69. Peut être à la revoir ce week
    La mer
    En attendant le repos d’âme
    En mère
    Fait du bien où il passe se baille

    En forces fragiles
    Les fragilités leurs puissantes

  70. Dans un petit livre Solitude face à la mer de Anne Linbergh, peut-être déjà cité, en parlant de relation humaine comme ces deux personnages face à la mer, l’auteur cite Yeats qui écrit un jour que l’expérience suprême de la vie est « de mettre en commun une haute méditation et puis de faire se toucher deux existences » nos pensées se mêlent dans un même élan pour communier ensemble à la même beauté. N’est-ce pas là un superbe partage ?

  71. MERCI POUR TON PARTAGE, Monique,
    c’est vrai que c’est un superbe partage que de communier ensemble à la même beauté.

    Comme tu es toi
    Que je suis moi
    C’est un miracle
    Ce grand partage
    Le côte à côte
    En communion
    Dans un silence
    Dans un partage
    De *levivre
    Ensemble
    Ce précieux d’être
    Notre ensemble bel
    Tendre et précieux

  72. Nos coeurs à l’unisson
    Il serait bien étonnant
    Qu’un grouping beau
    Qu’un bloc d’âmes bonnes
    Ne puisse renverser le monde
    Et *ledevenir vivable
    Et *lerespirer pur
    Et *l’humaniser grand son sens de vie
    Et *l’aimer peut sauver des vies
    Et *la force d’espoirs rêvés

  73. Qui sait ce que ramène la mer quand nous hissons les voiles, unissons-nous mais sous bon pavillon et c’est là qu’est le problème, car il faut prendre le bon bateau celui qui nous conduit vers des horizons plus idylliques, mais les contes de fées direz-vous, sont uniquement la panacée des enfants ! eh bien non ils sont également la panacée des poètes qui trouvent encore là, la force de rêver, le temps de se reprendre et poursuivre la route à travers tempêtes et marées, à travers orages et désespoirs pour trouver le couloir d’un courant qui nous emmène avec courage vers la fin de ces errances en tous sens, vers des lendemains respectueux de notre planète et de chacun d’entre nous, en bonne intelligence. C’est ce que je pourrais penser en regardant la mer ; la beauté est leçon de calme, de réflexion et de sagesse, non tout n’est pas perdu, non tout n’est pas utopie non plus… Je pourrais, qui sait ? ne pas être seule face à la mer, il y aurait une foule immense faisant le même rêve que moi et n’ayant qu’un seul désir celui de construire ensemble le grand navire de l’espoir. Les mots sont les premiers matériaux d’une œuvre à l’unisson.
    Je rêve ? Oui sans doute c’est nuit noire, mais je veux y croire et c’est bien ainsi que tout projet un beau matin peut voir le Jour à l’aube de la raison.

  74. remplacer cette erreur de ramène par réserve : Qui sait ce que nous « réserve » la mer ….
    merci et bonne semaine à tous

  75. J’aurai rêvé ma vie à l’instar des rivières
    Vivant en même temps la source et l’océan
    Sans pouvoir me fixer même un mince moment
    Entre le mont, la plaine et les plages dernières.

    Suis-je ici, suis-je là ? Mes rives coutumières
    Changent de part et d’autre et me laissent errant.
    Suis-je l’eau qui s’en va, le nageur descendant
    Plein de trouble pour ce qu’il laissa derrière ?

    Ou serais-je plutôt sans même le savoir
    Celui qui dans la nuit n’a plus que la ressource
    De chercher l’océan du côté de la source
    Puisqu’est derrière lui le meilleur de l’espoir ?

    Jules Supervielle, La Fable du monde (Poésie/Gallimard )

    Belle semaine à tous ..

  76. @ Mathilde

    Merci Mathilde pour ce joli texte qui dévoile si bien le grand poète dans ses questionnements tout au long de sa vie et je ne peux m’empêcher de copier ce petit poème que j’aime tant, et que vous devez aimer sans doute et qu’il faudrait pouvoir dire lentement les yeux fermés. Il est à méditer…..

    « Quand nul ne la regarde
    La mer n’est plus la mer,
    Elle est ce que nous sommes
    Lorsque nul ne nous voit.
    Elle a d’autres poissons,
    D’autres vagues aussi.
    C’est la mer pour la mer
    Et pour ceux qui en rêvent
    Comme je fais ici »

    Jules Supervielle . La mer secrète (La fable du monde)

  77. la mer nous laisse sur la réserve, tant son immensité nous trouble, bien plus que nous ne la troublons, modestes trublions qui s’agitent en vain, alors qu’elle est mue par de multiples ressorts et peut faire vieillir le vin.

    La mer une réserve à elle seule, de mystères soigneusement entretenus, de richesses insoupçonnées, de force et de puissance concentrée et dans ces ballotements qui provoquent chez nous des ballonnements.

    La mer est cet espace au delà de l’horizon visible qui jamais ne contracte le temps, toujours contacte la pupille et impacte la mémoire.

  78. La goutte de pluie

    Je cherche une goutte de pluie
    Qui vient de tomber dans la mer.
    Dans sa rapide verticale
    Elle luisait plus que les autres
    Car seule entre les autres gouttes
    Elle eut la force de comprendre
    Que, très douce dans l’eau salée,
    Elle allait se perdre à jamais.
    Alors je cherche dans la mer
    Et sur les vagues, alertées,
    Je cherche pour faire plaisir
    À ce fragile souvenir
    Dont je suis seul dépositaire.
    Mais j’ai beau faire, il est des choses
    Où Dieu même ne peut plus rien
    Malgré sa bonne volonté
    Et l’assistance sans paroles
    Du ciel, des vagues et de l’air.

    in La Fable du monde .
    Merci à vous Monique de ce bel écho .. A bientôt .

  79. Craindre de rester seule
    Quand la mer se déchaîne
    Les mots s’agitent, se troublent

    Rien n’est limpide sous les vagues déferlantes
    L’âme recueille le bruit assourdissant
    des profondeurs de l’intime océan

    Plages, récifs, horizon
    Tous les repères sont perdus
    Seule règne la solitude

  80. j’ai noté dans l’eau et les rêves de Bachelard cette citation d’Edgar Quinet (dans Merlin l’nchanteur) :
    Que fais-tu pour apaiser une mer en fureur ,
    « Je contiens ma colère »

  81. Je vous lis avec recueillements’ mon fils devant moi
    Alors je lui laisse la tablette et me recueille avec vos mots
    Je vous relirai demain avec plus de force à vous lire comme j aime entendre

    Belle soirée

    Bientôt septembre
    Et quelque part heureuse de reprendre un rythme plus en écritures
    L été peut tellement éparpiller les mots dans les rayons du soleil qui flirtent avec la mer

  82. Comme c’est joli Annick « l’été peut tellement éparpiller les mots dans les rayons du soleil qui flirtent avec la mer » mais ils reviendront sur la crête des vagues enchanter nos cœurs.

  83. Accostés mais pas accoudés nous avions les coudées franches à bonne distance
    les cotes de nos pulls marines ne se retroussaient point
    ma vareuse élimée et ton surcot brodé
    il y avait là une étendue de varech
    et quelques crabes sur le dos
    ça ne donnait pas envie de boire un pot
    mais bien plutôt d’envisager un long break
    depuis longtemps nos sentiments avaient débordé
    mais pour autant avions nous de l’union trouvé le joint
    car ici bas c’est souvent de nourritures célestes que l’on cherche à faire sa pitance

  84. Arrêt sur image
    Regard fixe sur l’horizon
    Les mots du silence

    Passent les jours, les saisons
    sur le va-et-vient des vagues

  85. Plissons les yeux et retroussons les sourcils
    la mer tissu se froisse et s’étire sans ricils
    ouvrons nos bras et notre coeur au large
    il n’y a pas de ponton ni même de barge
    effets spéciaux et tourbillons du temps
    s’apprivoisent sans que pour autant pavoise
    certains jours les fanons que gonfle le vent
    c’est qu’aucune embarcation jamais ne toise
    ce milieu des extrêmes fortement chahuté
    qu’avec ou sans chalut on doit parfois son salut
    non à une sirène du plus profond de sa beauté
    mais à un ressaut du fond en forme de talus

  86. Abandonnés sur le sable
    quelques mots brisés
    mêles aux brisures de coquillages

    Frisson à l’égard des rimes
    émergences de l’intime
    d’une douleur qui s’exprime
    sous le masque adroit des rimes

    que nul ne nous accable
    car ces mots dévalorisés
    ne sont pas que bris de langage

  87. Bonsoir Annick, merci

    …Pendant si longtemps comme figés
    questions suspendues à leurs lèvres
    dans l’immuable océan de l’inquiétude

  88. Ah mer tu me fait rêver de longs voyages ballotés et enivrants
    en virant de bord et en roulant sa bosse sur l’écume légère
    emprunts d’embruns pour tanner le cuir et flots de lumière
    pour piquer son phare, mais chevaucher la vague comme
    l’Atalante avec les argonautes, n’est pas pour me déplaire
    et s’offrir sans souffrir un surf sans rouleaux pour les bigoudis
    pourtant la mer défrise et frise parfois la correctionnelle
    il y a aussi la mer de Frise antichambre de celle des Wadden
    si unique et mal connue mais toutes les surfaces ne se valent pas
    et puis le récit parfois s’arrête sur un récif, qu’eau raille et corallien
    blanchi sous le harnais et manquant d’oxygène, ses tourments
    ne font que commencer, mais les stromatolites nous reculent
    l’horloge du vivant et ces étendues éphémères dureront
    éternellement dans notre mémoire

  89. Le moins que l’on puisse te dire Thierry est que la mer t’inspire tu nous convies à de sacrés voyages en terres inconnues où je me sens parfois un peu larguée en biologie par les « stromatolites » dans ce monde où l’éphémère côtoie l’éternel mais tu mets de la vie et ça j’aime bien. merci.

  90. J’avoue que misotte, j’ai souvent bien du mal à te suivre, Thierry, mais je te lis avec sourires et je suis heureuse que tu sois avec nous dans ce paquebot de la vie à *levivre.

    JE VOUS EMBRASSE, chacun, chacune,

    et youps de gloups, à dehors dans la minute, de la vie à cueillir dehors avant d’aller le rechercher, mon fils,
    toutes mes pensées, pour chacun, chacune, qui traverse du plus rude en ce moment.

    J’espère que cela va, de ton côté, chère Ossiane,
    juste un Eté pour te ressourcer et une rentrée belle pleine de jolis projets pour lesquels je te souhaite plus encore…avec beaucoup d’amours dedans…

  91. J’ai pris un gros bouillon, la tasse était trop grande pour moi
    pour une trempette c ‘en fut une, qui provoqua beaucoup d’émoi
    ce ne sont point seulement ces nuages d’écume à laquelle se résume
    l’étendue qui nous domine, ce domaine qui n’est pas vendu
    et si de loin on peut parfois croire à un homogène rendu
    de bien plus près on se rend compte des nuances
    ce n’est pas rançon que payer son tribut
    c’est un bien grand frisson que d’y plonger
    parfois totalement ignorant du danger
    laisser venir en soi l’idée d’un léger flottement
    un instant de doute ou bien d’inattention
    pour ceux qui en mésusent rien ne vaut une méduse
    ça réveille de tant de légèreté de sang gène et d’inconscience
    ce milieu des extrêmes n’est pas à conquérir
    il ne se laisse jamais totalement pénétrer
    et se dévoile à grand peine pas seulement car il doit être mérité
    tant sont partis pour ne jamais revenir armés de leur seule témérité
    soyons respectueux de ce qui nous fascine et pourtant nous échappe
    un continent où l’arrogance n’est pas une assurance
    où les passeports ne servent pas à grand chose
    et le plus solide matériel peut être pris en défaut
    nous l’avons si souillé que c’en est misère de savoir s’il va récupérer
    mais les effets les plus délétères sont à craindre
    des changements du climat, nous n’en sommes qu’au début
    n’en déplaise à certains c’est une évolution rapide, brutale et radicale

  92. Oh mer c’est a plusieurs voix et sur plusieurs générations que tu nous as fait vivre sur la mère des mers pour les grecs le péril intérieur et le périple rageur et ravageur, l’assaut donné à l’Asie mineure rendu possible par l’affrètement d’une nombreuse flotte avant que l’affrontement ne se déplace sur le sol alors que nous priâmes pour que les projets de ceux qui prirent corps n’enlèvent pas l’esprit au destin funeste des héros transportés dans une aventure collective bientôt devenue coercitive.

    L’île y a des senteurs étrangères et des vapeurs obscures qui creusent des sillons d’étrave quand entre Charybde et Scylla on s’essaie aux syllabes que l’alphabet phénicien fit voyager.

    L’omerta règne encore parfois quant aux secrets de familles qui amènent les famines et réduisent les mines non à la pantomime (avant que Salamine) .

    L’eau hissée fait tourner la noria des jours et égrène aux vents égéens les géants balbutiant et les sorcières apitoyées mais il n’est pas encore temps de festoyer avant que dans un foyer retrouvé on eut pu bander un arc et transpercer douze cercles d’acier.

    Toutes ces pérégrinations de nations associées qui parcourent en tous sens une espace commun qui est le lieu de toutes les convoitises et attise les haines rancies sur des siècles sans que pour autant la mémoire du pouls qui bat de cette humanité diverses ne déverse son lot d’histoires nouvelles qui se surimposent.

    La trace sans Samos nous fait comprendre l’apocalypse de Santorin , ce n’est pas la peau de Calypso qui fut accrochée comme un vulgaire trophée arraché aux rochers mais l’onde bruissante et ravageuse qui a retourné la terre comme un soc gigantesque et déposé des offrandes qui rendent plus lisibles les phénomènes volcaniques et géologiques.

    Avec Platon se profile Atlantide dont le vide abyssal nous afflige cruellement.

    l’amer lave et nettoie un flot de bile mais ne joue pas bille en tête car ce n’est pas facile de reconstituer le cycle des ouvertures et fermetures de mare nostrum.

  93. Route d’une intermittence de brouillards,
    tangence du moment, mise au point de la mar-
    che… Palpite l’opacité du ciel qui tantôt se
    rapproche et tantôt se retire. Nous n’avons aucun
    droit sur la mouvance. Pourtant il n’y a pas ici
    de peur, seulement nos jambes qui s’effritent.
    Faut-il que le moment nous tienne de si près,
    touffeur, boîte, ou prison, ou bien le nœud cou
    lant du temps ?… Et je hurlai que non . Je veux
    le moment vaste, informe aussi comme un jour
    de crachin.
    Puis un vieillard discret venu d’on ne sait où se rapproche de moi, un doigt posé sur mon poignet :
    – Le temps, me dit-il, c’est le cœur…
    Longue portée des mots, longue portée
    du cœur ?… J’ai beau savoir aussi que le cœur ne
    dit pas ses clôtures et n’avoue pas de fautes,
    j’allais me répétant le temps : « le temps, me disait-
    il, c’est le cœur »… L’oiseau communicatif des
    mots appréhende l’espace, or voici que soudain,
    sous sa voûte certaine, je me suis vue nue à même
    la nudité du temps – vieux cœur à cœur tenace
    compris par l’horizon.

    Gabrielle Althen, Hiérarchies, Rougerie 1988

    Beau week end à chacun (e )

  94. Merci Mathilde
    Aujourd’hui le ciel était clair et
    De la route qui grimpait on pouvait apercevoir en se retournant le magnifique paysage de la lagune toute déployée entre la cité et la mer
    J’aurai aimé que la voiture s’arrête un court instant, sortir, faire quelques pas en contre sens. Pour admirer le vaste paysage offert ce jour-là. Mais rien…le désir s’envole et ma vie une fois de plus cadenassée par trop de désirs irrealisés
    Pour eux irréalistes
    Que fait-on des désirs contrariés?
    Pour eux il faut les rendre insignifiants, presque zéro
    Pour moi je leur donne vie. Je les remplis d’énergie je leur accorde le temps de s’accomplir entre l’instant To et l’instant t infini. Aujourd’hui on entre dans la parenthèse. Que deviendra ce désir et quand s’accomplirat il?

  95. Merci à Thierry pour ses enrichissantes réflexions et connaissances
    Merci à Mathilde pour cet extrait de Gabrielle Althen et du lien proposé.
    Merci à Leonor pour son superbe petit texte extrêmement bien ressenti sur les désirs contrariés.
    ____

    Regarder le haut des branches
    danser dans les nuages,
    croire entendre le vent
    jouer la mélodie des vagues,
    faire du ciel un océan de rêves
    S’embarquer et partir
    là, où la vie, un instant, se repose,
    maître de ton temps et de toi-même
    vers la plage immense de tes songes
    dans ce paradis de l’éphémère,
    patrimoine inviolable de ton âme.
    _____

    Césaire parle de cette « plage des songes » dans cahier d’un retour au pays natal et Bachelard nous invite, quelque forme qu’ils prennent, au bienfait des rêves :
    « le rêve est plus fort que l’expérience » dans Psychanalyse du feu

  96. je reviens d’un si long grand voyage à travers *levivre,
    que mes mots restent en moi, ils seraient pas assez justes,
    dans ce concentré de *levivre dans tous ses sens,
    les plus jolis et les plus laids,

    levivretel, me semble,

    alors vive *levivre!

  97. Bonjour Annick
    Je reviens de lire ton site et je comprends que, malgré la force des mots, est-ce qu’il est possible de leur donner la teneur suffisante pour exprimer ce que l’on ressent en certaines circonstances où les sentiments vont eux aussi, en tous sens du meilleur au pire. Bise à toi Annick.

  98. Mer …si tu n’étais pas là …ce serai plus qu’un manque…une incongruité.

    On nous dit que la croute primordiale de notre jeune terre était proche de celles océaniques qui tapissent le plancher de nos mers.

    Que cette masse liquide soit venue du cosmos, avec la vie peut être, porteuse de vie en devenir surement, sous les traits (sans forcer le trait) des astéroïdes et des comètes ne nous la rend pas étrangère pour autant depuis qu’elle voisine et cuisine dans ses alambics des formules chimiques mais pas chimériques.

    Assurément c’est bien plus que tes sons et tes odeurs qui nous manqueraient, à l’oraison de la flotte, à l’horizon de l’évolution.

    Nous voulons croire en ta pérennité mais ne nous incombe t il pas la paternité, oh mer, de te préserver, de te purifier et de mieux comprendre le cycle de l’eau comme celui du carbone, l’effet des nuages et les courants qui te réunisse en un continuum certain.

  99. S’il est un domaine que l’homme n’a pas conquis, étudié et totalement exploité, c’est bien le tien, pour des raisons évidentes d’accès, de technicité mais aussi parce que de par ton immensité tu échappes en grande partie à notre entendement, tes mystères sont si nombreux qu’on ne les perce qu’à grand peine et très lentement et si tu freines et réfrènes les ardeurs de ces fameux découvreurs qui prétendent sillonner et partout carillonner c’est bien parce qu’inépuisable est ton secret dans tes entrailles au point que les quelques privilégiés qui ont eu l’occasion d’admirer dans une nuit glaciale ta beauté parfois éphémère n’en sont pas encore revenu.

    L’apnée est une limite même au bout d’une ficelle cela reste le domaine des artifices et de l’artificiel , que le magnésium brule de tous ses feux pour jeter une pâle lumière sur des formations qui se dévoilent à peine.

    Tu restes la plus inaccessible étoile, pas seulement peinte à la faveur de ce qui te peuple mais dans l’engloutissement du passé tu gardes précieusement autre chose que pépites ou nodules.

  100. mais comme il est koli ce texte sur ton inaccessible étoile, Thierry,
    d’ailleurs, elle te donne rendez vous, le sais tu, l’envie de rencontrer ta plume…

  101. La mer devant
    Ils sont de vent
    Qui est de vent
    Qui est devant
    Devant derrière
    Questions de vues
    Fermer les yeux
    Voir en amour
    C’est le secret
    De voir fort juste
    Sans avoir vu
    Juste pénétré
    Des ondes riches
    Qui ne mentent pas

  102. J’ai rêvé de sirènes sans en entendre le bruit
    j’en pensé aux ciels de traine et au voile de mariée
    j’ai épousé les courbes des déferlantes rapides
    j’ai cru au reflux qui chasse les sortilèges
    j’ai bu mon comptant dans un apprentissage
    j’ai revu la tempête qui chassait mes doutes
    j’ai passé une bonne part de ma vie à attendre un embarquement
    j’ai effacé les stigmates de la déroute
    j’ai soudé des pièces obtenues pas emboutissage
    j’ai contenu mes envies en florilège
    j’ai imaginé un breuvage des plus insipides
    j’ai fini les manoeuvres à bord exténué
    j’ai imaginé aller ainsi jusqu’au bout de la nuit

    mais c’était un mauvais rêve ou j’ai viré, couché

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