côte à côte
ensemble
en même temps
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side by side
together
at the same time
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
côte à côte
ensemble
en même temps
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together
at the same time
Cette envie folle
De vouloir l’un près de l’autre
Boire à la beauté
Contempler d’un même élan
« Cette promesse du bonheur »*
C’est ainsi que Stendhal définit la beauté dans -De l’amour- Alors voir ainsi sur cette photo ce partage d’une même émotion me laisse croire que Charles Pépin à qui je dois ce rappel de citation à raison quand il écrit ce bouquin « Quand la beauté nous sauve – Comment un paysage ou une oeuvre d’art peuvent changer notre vie –
On ne peut qu’admirer et contempler cette immensité aux couleurs d’azur, c’est apaisant.
vague et écume
au doux chant des baleines
scruter l’horizon
—
Bleuissement des dunes
corps à corps des rouleaux
calme presque absolu
Symbiose
Dans la contemplation
La mer leur apparient
appartient
A deux ils la regardent
D’un même oeil dans leur quatre
Qui aime tant la Beauté
Car elle sauve le monde
Souvent fort très souvent
c’est grand d’être ensemble en même temps,
c’est…et plus encore…
« Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. »
Antoine de Saint-Exupéry
« Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. »
Antoine de Saint-Exupéry
à l’unisson
le vol gracieux des sternes
sur le rêve suzerain
Sont unis les bleus en ligne
et ça c’est sans doute un vrai signe
loin du rond central
elle est juste cette phrase de Saint Exupéry,
elle est très émouvante et si juste.
merci Jo.S de la citer.
Ils ont ce regard
Qui s’appelle aimant
Tous deux
L’un près de l’autre
D’une même vue
Devant
Être près de toi, marcher à tes côtés
N’être pas indifférent mais sensible
À cet endroit qui nous rassemble
Lieu d’accueil de nos douces errances
Bord de mer ou longue allée forestière
Témoin de nos paroles échangées
De ces mots qui s’envolent mais se gravent
Sur les pages de notre mémoire
Mêler nos souffles dans la brise du vent
Nos regards au-delà de l’horizon
Oublier le temps, savourer l’espace
Vivre dans l’instant, l’instant unique
Celui qui nous unit dans cet endroit précis
Où nos paroles, nos rêves et nos espérances
Prennent sens dans le partage d’une même contemplation.
Merci Monique pour ce partage.
» sur les pages de notre mémoire
mêler nos souffles dans la brise du vent… »
Superbe
merci Jo.S, quand le vécu se pose sur la margelle d’un poème, les mots s’y installent avec aisance.
Et parce qu’il y a toi
Et parce qu’il y a moi
tout ce qui est épars n’est pas espar et prend une part de sa place, de sa juste place
et même si on ressasse dans le ressac ce que contient le havresac de l’océan
mais on ne peut tout mettre sur un même pied d’égalité car il y a des différences de nature et de quantités aussi pourtant si il pouvait y avoir une seule vitesse à l’onde tout pourrait être, en surface et en apparence du moins, balloté mais pas emporté à une même cadence, pace and beat , pulsations et battements, pourtant il y a autre chose de sous- jacent qui sans surnager agit, tapi presque invisible mais bien sensible, ce sont tous ces courants au rôle de transporteurs et de mélangeur qui vont non unifier mais moyenner des compositions non dans une compétition ouverte mais dans une expression des flux qui traduisent les forces agissantes et les différences, les gradients en jeu dans la création du mouvement incessant de va et vient, de balancement et de tentative de rééquilibrage.
Ces courants sont des vecteurs puissants qui peuvent de par leur conjonction rassembler et ségréguer par exemple des étendues de plastiques microniques , de planctons aussi et puis par nature les propriétés de l’océan si vaste ne sont jamais égales en tout point, température, salinité, pH et autres variables qui se jouent de nos prédictions dans des effluves de fleuves, dans des larmes de laves sans larves, et l’unisson reste lointain, hypothétique, construction de l’esprit dans des aspirations à un ordre qui ne peut venir puisque seule la différence crée le mouvement et la vie.
unissons-nous
unis nous sommes
sans équivoque
notre ressource
ressourcement
de commencement en commencement
A quoi servirait l’uniformité ?
sans parler de difformité de la nature
ou de conformité à la mâture
la multiplicité des formes
nous rappelle chaque fois que le règne du vivant
et aussi celui de la diversité que l’évolution explore
pour trouver des solutions adaptées
à des conditions de vie et d’environnement
selon quelques principes d’économie et donc d’efficacité
dont l’homme aura toujours bien du mal à s’inspirer
car on ne peut si facilement contracter
ce qui s’est fait sur des centaines de millions d’années
en terme de sélection et de spéciation
le monde est pluriel est c’est ce qui fait sa grandeur
même l’océan qui à des tentations et des tension
uniformisatrices ne peut venir à bout de ce qui est une gageure
et la spécificité de chaque espèce (species) qui lui est propre
intrinsèque (même en milieu humide) résulte de mécanismes
complexes pour parvenir à l’harmonie et trouver sa place
dans la grande chaîne des espèces, fantasia quand tu nous tiens
mais pour les chainons manquants des voies multiples s’ouvrent
et puis au delà de l’imaginaire pouvons nous forcer la nature
et contrecarrer le génome , c’est un autre pari qui nous interloque
et nous menace car certains ont des idées tenaces
pour artificialiser l’évolution selon leurs critères propres
et parfois des désidérata idéologiques où l’éthique
ne prend pas toujours toute sa place.
bug en ligne
Pensées à l’unisson chœur en harmonie
Choisir la partition bien répartir l’ensemble
Qu’un seul et même son s’accorde au diapason
Unir nos différences dans un même élan d’entente
Les diriger dans un même mouvement et même rythme
Mais le monde, nature comprise n’a pas structure d’orchestre
Mille combinaisons, mille divergences, mille intérêts se confrontent
Entendre cette cacophonie n’est qu’un lointain écho confondu dans l’onde
Un simulacre d’unisson dont on ne pourrait distinguer chaque note sur la portée.
Harpes, cithares, guitares, basses, piano, violons, flûtes, trompettes batterie, cymbales…
J’entends tout ça et ne peux et ne veux départir, tout doit se jouer, s’harmoniser, vivre ou mourir.
La mer ses ondes si douces
Une mer d’huile un jour
Dans un autre temps
Déchaînée se gonfle si fort
De paix de turpitudes
La vie est ainsi faite
Et c’est bon de *levivre
Son délicieux instant
En tentant d’apaiser
Les orages les déluges
Le temps est un allié
Il est de bon conseil
Une distance d’œil
Fait voir des invisibles
Elle est là tout devant
Il et Elle la contemple
Depuis la nuit des temps
Elle voyage fort loin
On y fait sur le sableD’un continent à l’autre
En paquebot, sa chaloupe
Des traversées épiques
Ou simplement faciles
En la regardant battre
Son cœur dedans ses vagues
Chuchotis, clapotis
Ou grondements puissants
La vie dans ses états
Son destin qui fait que
On se retrouve là
Ou là bas c’est selon
Très bon premier week d’Eté pour chacun.
A quoi servirait l’uniformité ?
sans parler de difformité de la nature
ou de conformité à la mâture
la multiplicité des formes
nous rappelle chaque fois que le règne du vivant
et aussi celui de la diversité que l’évolution explore
pour trouver des solutions adaptées
à des conditions de vie et d’environnement
selon quelques principes d’économie et donc d’efficacité
dont l’homme aura toujours bien du mal à s’inspirer
car on ne peut si facilement contracter
ce qui s’est fait sur des centaines de millions d’années
en terme de sélection et de spéciation
le monde est pluriel est c’est ce qui fait sa grandeur
même l’océan qui à des tentations et des tension
uniformisatrices ne peut venir à bout de ce qui est une gageure
et la spécificité de chaque espèce (species) qui lui est propre
intrinsèque (même en milieu humide) résulte de mécanismes
complexes pour parvenir à l’harmonie et trouver sa place
dans la grande chaîne des espèces, fantasia quand tu nous tiens
mais pour les chainons manquants des voies multiples s’ouvrent
et puis au delà de l’imaginaire pouvons nous forcer la nature
et contrecarrer le génome , c’est un autre pari qui nous interloque
et nous menace car certains ont des idées tenaces
pour artificialiser l’évolution selon leurs critères propres
et parfois des désidérata idéologiques où l’éthique
ne prend pas toujours toute sa place.
pb de message
Serrons nos cœurs à pleins poumons
Vibrons d’un même élan Humain
La terre se tournera plus ronde
Quelques traits pastel
Sous un grand soleil d’été,
La chaleur, un ciel tout bleu,
La mer est à quelques encablures
Le vent caresse les vagues
La toile prend des odeurs d’iode
Face à l’océan loin l’un de l’autre
Nous mêlerons nos pas sur le sable
Toi devant la mer, moi devant la toile
Ainsi, ensemble, pourrons-nous rêver.
Juste un brin d’écume
Et un refrain d’océan
pour vivre d’amour
A deux
De nous rêver
De tout de vrai
Mais comme c’est joli
D’amour qui ne meurt pas
Son bien plus fort encore
Mon amour
Je t’aime
Et ce jour là
Dans nos éclats de rire
J’y ai trouvé
L’amour
Celui qui ne meurt pas
Se vit son jour chaque jour
Dans une belle insouciance
Celle de l’innocence
Nous deux enfants de vie
Le monde des bien trop grands
Est tellement absurde
Que la beauté des sens
C’est …
*Côte à côte
Ensemble
En même temps*
et je te cite * et je t’embrasse chère Ossiane
Je marchais
le long d’un mur
ou alors
c’était mon ombre
ou alors le mur
était l’ombre ou alors
la nuit était un mur
qui avançait avec moi
ou alors
un pas de rêve que
nous rêvions ensemble
à hauteur d’ombre
nous tombions
tombions
ensemble
–
Poèmes de Rose Ausländer , tirés d’unebelle série de quatorze, extraits de Schweigen auf deine Lippen, traduits de l’allemand par Sylvie Leblois-Dumet et Catherine Weinzaepfl
–
http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/01/rose_auslnder.html
Sans chevaux, sans carosse,
Ange, ce soir vient frapper à ma porte.
Ange que j’ai bercée.
Le bulletin de notes et la petite main serrés.
Allons dans le jardin contempler ces félicitations et juillet qui s’amuse.
Derrière la brique, le cadeau que je t’ai préparé.
« Ô Poésie,
je ne puis m’empêcher de te nommer….. » Yves Bonnefoy
Un poète vient de nous quitter….
Eloge de la beauté des liens
Cette cérémonie, cette célébration plutôt, de reconnaissance conjugale est une occasion peu ordinaire et fréquente de rappeler deux ou trois choses sur les liens qui relient hommes et femmes, sur le côté esthétique des manifestations de l’altruisme, de l’amour, de l’amitié et sur cette alliance des individus qui, à la manière d’une reliure réunit et symbolise la grégarité de nos sociétés, tisse et encolle sur le champ transverse des pages individuelles, des destins singuliers, pour constituer dans une société libre mais ouverte le livre de la vraie vie à deux, pas seulement coffre fort des sentiments partagés, mais écrin du joyau que constitue cette alliance.
Que les éclats de l’instant donnent toute la brillance possible à cet acte unique et signifiant méritait bien que l’on retienne la lumière symbolique de sa beauté si particulière.
Je m’emploierai donc à les complimenter dans ce propos allégorique mais pas parégorique car l’état d’union n’est pas une douleur, tout au plus une épreuve, parfois.
Sans débiter du compliment au kilomètre, ce propos se veut sensible affectueux et sincère et comme un complément à une union déjà officialisée de manière civile et profane.
Eloge donc pour exprimer, célébrer et exacerber ces relations fortes qui, loin de faire perdre à l’autre son identité, renforcent encore le sentiment d’appartenance à une mouvance humaniste dans le sens de la mise en commun et matérialisent si chaleureusement deux destinées unies et donc communes du fait de cette conjugaison ; Conjugaison qui permet de passer du singulier au pluriel en changeant juste de terminaison.
Eloge toujours pour nos deux impétrants du jour, d’un jour qui va consacrer donc donner, avec un sens sacré quelque part, l’apothéose d’une démarche, d’une compagnie, d’une réunion et presque d’une communion avec juste ce qu’il faut de solennité.
Eloge enfin pour se féliciter et les féliciter de cette félicité accomplie, contractée mais décontractée.
Quand on veut illustrer et souligner la beauté des liens qui unissent deux êtres on se trouve automatiquement en situation également de revenir sur les liens de la beauté. Que d’expressions autour du beau mariage, du beau couple, de la mariée si belle pour illustrer mais aussi lustrer de manière allégorique l’éclat qui assortit la matérialisation ritualisée de l’union.
C’est que l’union franche et vraie de deux épousés, acte signifiant s’il en est sur le chemin de la vie, porte en elle la beauté de ce qui va faire souche (commune) et qui va ancrer durablement les racines emmêlées en projetant les rameaux vers le ciel pour faire rimer futur avec azur.
on peut mettre en parallèle certains éléments d’un triptyques sagesse force et beauté pour signifier la correspondance entre amour et beauté.
A propos de triptyque on laissera volontairement de côté la gloire, apanage d’un soap opera célèbre.
Il n’y a pas d’union sans amour et l’aspect dynamique résultant d’un processus complexe n’échappe à personne.
Après l’attirance et la séduction, la conquête et la relation placées sous le signe de la réciprocité mais pas de la cécité, car la beauté des liens n’est pas aveuglement mais ouverture et partage assorti de lumière.
On dit aussi que l’union fait la force. Mais il en faut de la force pour créer et maintenir assemblée la liaison durable et le moteur de cet attelage n’est ce point la force de l’amour vibrant qui permet l’appariement et aussi l’appareillage vers des contrées nouvelles ?
La liaison a quelque chose de chimique (je n’ai pas dit chimérique) voire d’alchimique, mais au-delà des phéromones et de la reconnaissance visuelle il y a l’assemblage des esprits qui se charment et se désarment de leurs préventions pour donner dans l’attention.
De ce pacte en acte se dégage la beauté irradiante de l’amour qui scelle pour un temps les moellons du bonheur; ce ciment souvent moelleux qui fortifie et donne consistance et parfois constance, ce devoir qui incarne obligations et réciprocité.
Ce lien symétrique est donc source de vie et cette prolongation, cet appel, cet espoir nourrissent la relation et l’entretiennent voire la confortent.
Cette union conjugale a pour conséquence et implicitement pour but la perpétuation symbolique et physique par l’union des sangs, des gènes, des êtres et la génération certes mais pas spontanée (mais couple vient de copula).
La beauté de l’amour devient alors soulignée par les fruits de l’amour qui sur l’arbre généalogique, tiennent autant du lignage que du ligneux, tissent les fibres charnelles et arborent les rejets que sont les rejetons.
Cet accord pas mineur qui marque l’attachement fait aussi résonner la musique d’une harmonie des cœurs et des esprits. Aux croches répondent parfois les anicroches mais au final la portée n’est pas que musicale.
Ne laissons pas le tranchefil doré nous faire perdre le fil de notre récit et revenons aux signets qui discrètement mais efficacement relient par la tranche les inters feuillets. Cette beauté célébrée adorne ainsi une œuvre en gestation, la maturation d’un couple qui, dans le même bateau, va continuer un voyage de concert pour amener l’embarcation à bon port.
Frêle esquif sensible aux courants et aux vagues, aux vents contraires et aux caprices du temps mais c’est dans le siège de rameur, tout près des dames de nage, que l’effort commun prend tout son sens pour garder le bon sillage et faire régulièrement avancer la barque commune.
On va simplement avancer ensemble pas toujours côte à côte, main dans la main et le regard fixé vers le seul même horizon, mais plutôt comme deux moteurs qui ensemble ou tour à tour vont relancer la mécanique et s’associer pour donner à l’attelage une vitesse de croisière, nuptiale ou pas, pour rester stable et anticiper les creux dans la mer du temps.
Pas cabotins pour du cabotage, pas otages mais associés, on va garder l’assiette du navire et accompagner les virements de bord dans une manœuvre souple et synchronisée qui ne nous fait pas craindre la risée.
La mer moutonne, un coup de tabac s’annonce mais c’est résolu et sur de soi qu’on va prendre un ris pour ne pas risquer la survente et dangereusement gîter. Pourtant c’est plus que le gîte et le couvert que l’on partage.
Comment la beauté du lien ne pourrait elle pas s’exprimer à travers toutes les circonstances de la vie commune ; quand compagnons de route après avoir été apprentis de vie commune on cherche à devenir maîtres de son destin pour avoir sa part du festin de la vie.
Réclamant son dû et clamant fort son amour, la beauté du lien contracté nous touche comme une grâce et si parfois le chemin nous paraît incertain et le sol trop caillouteux c’est pour mieux nous rappeler que nous avons besoin l’un de l’autre pour cheminer et que, sans pour autant s’appuyer constamment l’un sur l’autre, on peut avoir besoin d’une main secourable si, au détour du chemin, le sol se dérobe sous nos pas.
Les appâts du destin peuvent nous faire accroire, comme des miroirs aux alouettes, que tout est simple et qu’il suffit de patience quand en réalité il faut joindre la conscience à la volonté pour avancer sur le chemin choisi sans perturber l’autre d’autre manière que celle lui facilitant l’avancée sur le chemin choisi par lui.
Espoir, confiance, harmonie devraient être un triptyque salvateur comme un viatique pour ce long parcours commun qui a déjà débuté, dont nous avons la confirmation comme une signature de plus à cet engagement formel.
– L’espoir c’est l’image projetée d’un futur en devenir et d’un accomplissement lumineux,
– La confiance c’est ce qui affermit le lien et permet la construction réciproque,
– L’harmonie c’est cette petite mélodie que nous font entendre des rouages bien huilés où chacun est à sa place et sait ce qu’il a à faire,
Alors la beauté de tout cela c’est d’abord la fidélité à un engagement fort, c’est encore un respect mutuel et bienveillant qui, chemin faisant, construit et entretient une relation fructueuse ou l’échange est signe d’apport.
La reconnaissance solennelle répond à l’état du lien, souligne sa force et magnifie sa beauté tout en imaginant la sagesse qui peut en découler.
Je terminerai par quelques vers de mon cru
« Beauté insaisissable, tu m’inspires le plus doux des amours
Quand de mes yeux je suis la courbe harmonieuse de tes contours
C’est, délicatement, que je viendrai sur tes lèvres déposer un baiser
Si jamais, au-delà des mes intentions pures, j’arrivais à l’oser.
Il n’y a pas d’incitation plus tendre et chaste à ce geste amical
Qui signifiant peu et tout à la fois me confondrai sûrement
Sans pour autant m’entraîner dans de plus fougueux égarements
Et c’est dans tes bras que je rêve, secrètement ce soir, d’ouvrir le bal. »
un message est resté bloqué !
En d’autres temps, mes amis,
Nous aurions écouté, ne parlant plus
Soudain,
Bruire la pluie de nuit sur les tuiles sèches.
Nous aurions vu, courbé
Sous l’averse, courant
La tête protégée par le sac de toile,
Le berger rassembler ses bêtes. Nous aurions cru
Que le couteau de la foudre dévie
Parfois, compassionné,
Sur le dos laineux de la terre.
Nous aurions aperçu, qui se dispersent
Chaque fois que c’est l’aube,
Les rêves qui déposent, couronnés d’or,
Leur étincellement près d’une naissance.
–
Yves Bonnefoy, Ce qui fut sans lumière, Poésie/Gallimard , 1995, p. 76.
Merci Ossiane de faire passer les liens que j’ajoute aux extraits de poèmes ..J’espère que cela ne vous ennuie pas et que vous ne trouvez pas trop envahissante .. N’hésitez pas à me le faire savoir , le cas échéant .. Merci également à Monique pour ce court poème d’ Yves Bonnefoy , qui vient de s’en aller à 93 ans , nous laissant une masse de poèmes , essais critiques et autres traductions ..
Merci pour ce partage en poésie.
Non Mathilde, tu n’est pas trop envahissante et tu ne nous ennuie pas. Plutôt, tu nous charmes et tu nous fait toucher les lumières de la poésie. Alors, un grand merci à toi.
Eloge de la beauté du lien
Cette cérémonie, cette célébration plutôt, de reconnaissance conjugale est une occasion peu ordinaire et fréquente de rappeler deux ou trois choses sur les liens qui relient hommes et femmes, sur le côté esthétique des manifestations de l’altruisme, de l’amour, de l’amitié et sur cette alliance des individus qui, à la manière d’une reliure réunit et symbolise la grégarité de nos sociétés, tisse et encolle sur le champ transverse des pages individuelles, des destins singuliers, pour constituer dans une société libre mais ouverte le livre de la vraie vie à deux, pas seulement coffre fort des sentiments partagés, mais écrin du joyau que constitue cette alliance.
Que les éclats de ce moment singulier donnent toute la brillance possible à cet acte unique et signifiant méritait bien que l’on retienne la lumière symbolique de sa beauté si particulière.
Je m’emploierai donc à les complimenter dans ce propos allégorique mais pas parégorique car l’état d’union n’est pas une douleur, tout au plus une épreuve, parfois.
Sans débiter du compliment au kilomètre, ce propos se veut sensible affectueux et sincère et comme un complément à une union déjà officialisée de manière civile et profane.
Eloge donc pour exprimer, célébrer et exacerber ces relations fortes qui, loin de faire perdre à l’autre son identité, renforcent encore le sentiment d’appartenance à une mouvance humaniste dans le sens de la mise en commun et matérialisent si chaleureusement deux destinées unies et donc communes du fait de cette conjugaison ; Conjugaison qui permet de passer du singulier au pluriel en changeant juste de terminaison.
Eloge toujours pour nos deux impétrants du jour, d’un jour qui va consacrer donc donner, avec un sens sacré quelque part, l’apothéose d’une démarche, d’une compagnie, d’une réunion et presque d’une communion avec juste ce qu’il faut de solennité.
Eloge enfin pour se féliciter et les féliciter de cette félicité accomplie, contractée mais décontractée.
Quand on veut illustrer et souligner la beauté des liens qui unissent deux êtres on se trouve automatiquement en situation également de revenir sur les liens de la beauté. Que d’expressions autour du beau mariage, du beau couple, de la mariée si belle pour illustrer mais aussi lustrer de manière allégorique l’éclat qui assortit la matérialisation ritualisée de l’union.
C’est que l’union franche et vraie de deux épousés, acte signifiant s’il en est sur le chemin de la vie, porte en elle la beauté de ce qui va faire souche (commune) et qui va ancrer durablement les racines emmêlées en projetant les rameaux vers le ciel pour faire rimer futur avec azur.
On peut mettre en parallèle les derniers éléments du triptyque sagesse force beauté pour signifier la correspondance entre amour et beauté.
Il n’y a pas d’union sans amour et l’aspect dynamique résultant d’un processus complexe n’échappe à personne. Après l’attirance et la séduction, la conquête et la relation placées sous le signe de la réciprocité mais pas de la cécité, car la beauté des liens n’est pas aveuglement mais ouverture et partage assorti de lumière.
On dit aussi que l’union fait la force. Mais il en faut de la force pour créer et maintenir assemblée la liaison durable et le moteur de cet attelage n’est ce point la force de l’amour vibrant qui permet l’appariement et aussi l’appareillage vers des contrées nouvelles ?
La liaison a quelque chose de chimique (je n’ai pas dit chimérique) voire d’alchimique, mais au-delà des phéromones et de la reconnaissance visuelle il y a l’assemblage des esprits qui se charment et se désarment de leurs préventions pour donner dans l’attention.
De ce pacte en acte se dégage la beauté irradiante de l’amour qui scelle pour un temps les moellons du bonheur; ce ciment souvent moelleux qui fortifie et donne consistance et parfois constance, ce devoir qui incarne obligations et réciprocité.
Ce lien symétrique est donc source de vie et cette prolongation, cet appel, cet espoir nourrissent la relation et l’entretiennent voire la confortent. Cette union conjugale a pour conséquence et implicitement pour but la perpétuation symbolique et physique par l’union des sangs, des gènes, des êtres et la génération certes mais pas spontanée (mais couple vient de copula).
La beauté de l’amour devient alors soulignée par les fruits de l’amour qui sur l’arbre généalogique, tiennent autant du lignage que du ligneux, tissent les fibres charnelles et arborent les rejets que sont les rejetons.
Cet accord pas mineur qui marque l’attachement fait aussi résonner la musique d’une harmonie des cœurs et des esprits. Aux croches répondent parfois les anicroches mais au final la portée n’est pas que musicale.
Ne laissons pas le tranchefil doré nous faire perdre le fil de notre récit et revenons aux signets qui discrètement mais efficacement relient par la tranche les inters feuillets. Cette beauté célébrée adorne ainsi une œuvre en gestation, la maturation d’un couple qui, dans le même bateau, va continuer un voyage de concert pour amener l’embarcation à bon port.
Frêle esquif sensible aux courants et aux vagues, aux vents contraires et aux caprices du temps mais c’est dans le siège de rameur, tout près des dames de nage, que l’effort commun prend tout son sens pour garder le bon sillage et faire régulièrement avancer la barque commune.
On va simplement avancer ensemble pas toujours côte à côte, main dans la main et le regard fixé vers le seul même horizon, mais plutôt comme deux moteurs qui ensemble ou tour à tour vont relancer la mécanique et s’associer pour donner à l’attelage une vitesse de croisière, nuptiale ou pas, pour rester stable et anticiper les creux dans la mer du temps.
Pas cabotins pour du cabotage, pas otages mais associés, on va garder l’assiette du navire et accompagner les virements de bord dans une manœuvre souple et synchronisée qui ne nous fait pas craindre la risée. La mer moutonne, un coup de tabac s’annonce mais c’est résolu et sur de soi qu’on va prendre un ris pour ne pas risquer la survente et dangereusement gîter. Pourtant c’est plus que le gîte et le couvert que l’on partage.
Comment la beauté du lien ne pourrait elle pas s’exprimer à travers toutes les circonstances de la vie commune ; quand compagnons de route après avoir été apprentis de vie commune on cherche à devenir maîtres de son destin pour avoir sa part du festin de la vie.
Réclamant son dû et clamant fort son amour, la beauté du lien contracté nous touche comme une grâce et si parfois le chemin nous paraît incertain et le sol trop caillouteux c’est pour mieux nous rappeler que nous avons besoin l’un de l’autre pour cheminer et que, sans pour autant s’appuyer constamment l’un sur l’autre, on peut avoir besoin d’une main secourable si, au détour du chemin, le sol se dérobe sous nos pas.
Les appâts du destin peuvent nous faire accroire, comme des miroirs aux alouettes, que tout est simple et qu’il suffit de patience quand en réalité il faut joindre la conscience à la volonté pour avancer sur le chemin choisi sans perturber l’autre d’autre manière que celle lui facilitant l’avancée sur le chemin choisi par lui.
Espoir, confiance, harmonie devraient être un triptyque salvateur comme un viatique pour ce long parcours commun qui a déjà débuté, dont nous avons la confirmation comme une signature de plus à cet engagement formel.
– L’espoir c’est l’image projetée d’un futur en devenir et d’un accomplissement lumineux,
– La confiance c’est ce qui affermit le lien et permet la construction réciproque,
– L’harmonie c’est cette petite mélodie que nous font entendre des rouages bien huilés où chacun est à sa place et sait ce qu’il a à faire,
Alors la beauté de tout cela c’est d’abord la fidélité à un engagement fort, c’est encore un respect mutuel et bienveillant qui, chemin faisant, construit et entretient une relation fructueuse ou l’échange est signe d’apport.
La reconnaissance solennelle répond à l’état du lien, souligne sa force et magnifie sa beauté tout en imaginant la sagesse qui peut en découler.
Je terminerai par quelques vers de mon cru
« Beauté insaisissable, tu m’inspires le plus doux des amours
Quand de mes yeux je suis la courbe harmonieuse de tes contours
C’est, délicatement, que je viendrai sur tes lèvres déposer un baiser
Si jamais, au-delà des mes intentions pures, j’arrivais à l’oser.
Il n’y a pas d’incitation plus tendre et chaste à ce geste amical
Qui signifiant peu et tout à la fois me confondrai sûrement
Sans pour autant m’entraîner dans de plus fougueux égarements
Et c’est dans tes bras que je rêve, secrètement ce soir, d’ouvrir le bal. »
Alors l’unisson est réalité et vécu.
Ce fut un acteur de bonne foi pourtant le marivaudage n’était pas dans son style
il laisse de tels souvenirs pour soutenir l’étiage par un ouvrage si consistant en termes de qualité et de quantité, exprimant bonheur, sagesse et gourmandise.
Il nous manque déjà
« Beauté insaisissable, tu m’inspires le plus doux des amours
Quand de mes yeux je suis la courbe harmonieuse de tes contours
C’est, délicatement, que je viendrai sur tes lèvres déposer un baiser
Si jamais, au-delà des mes intentions pures, j’arrivais à l’oser.
Il n’y a pas d’incitation plus tendre et chaste à ce geste amical
Qui signifiant peu et tout à la fois me confondrai sûrement
Sans pour autant m’entraîner dans de plus fougueux égarements
Et c’est dans tes bras que je rêve, secrètement ce soir, d’ouvrir le bal. »
C’est un merci Mathilde pour tes riches interventions, tu ne peux être envahissante quand ce site de l’Oeil Ouvert d’Ossiane se réclame d’âmes comme la tienne, qui amoureuse de poésie savent en partager la richesse, aujourd’hui plus que jamais où Yves Bonnefoy , ce grand poète nous quitte. Il nous laisse une manne de trésors, merci à Thierry pour cet extrait plein de délicatesse et de sensibilité.
je vous embrasse, chacun, et vous remercie, chacun, pour vos richesses,
merci Mathilde, j ai bonheurs à te lire,
c’est plutôt moi que je peux trouver envahissante, et j’y fais attention, pour pas trop saouler,
de poésie d’aimer, comme j’aime respirer,
ma poésie d’aimer, *d’aimer aimer aimer, *levivre dans le bel aimer.
https://youtu.be/Q2I97OGVQcY
https://youtu.be/Q2197OGVQcY
Alunissons
Unissons-nous
A l’unisson
L’immensité de l’océan nous en impose
Seuls le vent et le bruit des vagues
accompagnent son silence magistral
Il est ce géant colossal que l’on vénère
prostrés, émerveillés et silencieux
Objet incontournable de contemplation
où l’homme dans son humble faiblesse
réalise la force des éléments qui l’entourent
Océan, océan, déjà lorsque j’étais enfant
tu troublais mon univers quelque peu confiné
Et mes premiers bains n’étaient que terreur
je versais dans tes eaux mes premières larmes
et ton goût salé me laissait croire qu’il en aura fallu
pour remplir ce vide qui nous sépare de l’horizon
Tantôt calme et serein, aux vastes eaux dormantes
Tantôt féroce aux vagues folles et furieuses
Océan pourtant tu domptes et retiens les moins aguerris
Ta beauté est un atout contre vents et tempêtes
Pour vaincre cette peur et parvenir à nous charmer
Palette aux mille teintes pastel qu’un ciel protège
Toile immortelle où le soleil déverse ses couleurs
Pour d’incomparables chefs-d’œuvre éphémères
Océan, océan je chéris ta beauté, ta force et ta grandeur
Toi qui donne à tous et à chacun tant de bonheur et de joie
Quand viennent les vacances et qu’on voudrait tout oublier
Même en regardant la mer… mais qu’on ne peut pas …on ne peut plus….
L’océan bien plus qu’un autre
Est un miroir face à soi même
Seul son petit devant son grand
Et il renvoie une mémoire
Celle de chacun niché dedans
Les yeux ouverts immensité
Ceux de dedans son humble temps
et je te relis, Thierry, et si j’osais, je te dirai et comme c’est joli…
Devant la mer en fleurs
Elle lui offre ses lèvres
D’un intime si pur
Eux deux dans leur calice
*Côte à côte
Ensemble
En même temps*
et je me suis permis d’emprunter tes jolis mots, Ossiane,
je t’embrasse, et chacun, espère que tu vas,
sur ce début de vacances pour certains,
que je leur espère tendres et belles sensibles et infinies d’horizons.
Voir l’aube sur l’océan
Doux rêve d’un soir d’été
Main dans la main avec toi
Réveille-moi si je dors….
Cette image bucolique
Laisse au fond de moi
Ce goût mélancolique
Des vacances d’autrefois
Les images ont ce pouvoir
De réveiller les souvenirs
Sur les plages de la mémoire
Où nous aimerions tant revenir
Mais les vagues ne peuvent effacer
Les vestiges de nos pensées
Traces à jamais gravées
Sur notre indélébile passé
juste apposés au jusant en laissant les opposés
juges sans réparties d’un spectacle avisé
il faut remarquer le flou des traits et des lignes
qui se brouillent et s’enfuient comme autant de signes
sont-ce les mêmes
à demeure
à crêper leurs souvenirs
des marbrures de l’estran ?
Silhouettes d’un jour
à l’océan ressassent
d’éternelles romances
ce vendredi 15 juillet 2016
Quel mot aujourd’hui
écrire sur la page blanche
il n’existe pas !
Le bleu est rouge
le blanc est violé
la hampe descendue
la rampe défendue
le chant était guerrier
il paraissait hors d’âge
mais dans l’urgence absolue
on ne parle plus de moeurs dissolues
mais de l’abolition de la gaité
du retour vers la gravité
d’un nouvel atterrissage
où les sens sont froissés
la gentillesses coincée
l’amour enfoncé
que va t il se passer
en sortirons nous renforcés
comment faire l’union sacrée
quand nos rêves s’élèvent
mais plus vers l’astre sélène
alunissons
non
mais élevons nos coeurs
à nos corps défendant
pour gagner la concorde
et défendre l’essentiel
notre humanité
encore un message qui ne passe pas, décidément je n’ai pas de chance !
Merci beaucoup Ossiane
bonjour à tous les matelots
la chaleur sur le pont éreinte
et dans le soleil on prend la teinte
mais qui n’écluserait pas une pinte
pourtant la chaleur monte à la tête
de certains qui agissent follement
mais ne tuent pourtant mollement
alors quid des vertus émollientes
qui provoquent la paresse
au tour de la presse
de s’agiter
comme si les drapeaux en berne
le nécessitaient
merci à toi, Thierry,
bonjour à tous les matelots,
sur ce courant de vie,
la chaleur fait bouillir les sens,
la tête est un peu triste,
et c’est pourtant l’Eté,
mais tant de ruptures de rythmes,
et des départs en vacances,
et celui pour mon fils son camp dans une semaine,
cela me met chaque fois mon petit cœur en émois.
Alors la mer apaise comme cette crique,
ce week end,
privée des écritures, lectures,
quatre jours sans ordi.
Le temps qu’en plein dans le réel,
un autre temps à saisir,
les pensées se font fortes,
envahissent dedans l’être.
J’écoute en silence la mélodie des vagues
Vert émeraude, bleu d’azur, sable rose
La mer à perte de vue joue les couleurs
Au rythme du vent sur le dos de l’océan
Dans une langue étrange, s’est posée l’ombre d’une rose. Amère.
Comme c’est joli, Monique,
la mer je te quitte
après demain,
pour te trouver
la mer ta goutte d’eau
qui me suit
en Bretagne du Nord
les yeux fermés tes roulis
paupières à rêver
le dos contre le sable
l’éventail des pieds se lève
barbote des gouttes bonnes
puis le dos se repose
pour entendre ses murmures
à la mer proche lointaine
d’un bout du monde à l’autre
Tu nous offres Annick de bien jolies impressions de vacances la mer pour horizon, merci.
Je remercie une fois encore Mathilde après m’être imprégnée de cette page émouvante concernant Rose Ausländer
« (….)
Sur la face du monde
je colle
l’étiquette de la beauté
mon mot
et j’appelle le tien
car nous sommes frères
du néant
de l’éternité
(…)
je sais seulement que je rêve
que le rêve me fait vie
et que je plane dans un nuage
je sais seulement que j’aime
humains montagnes jardins la mer
(…)
dans la lumière
tu plonges dans la mer
tu t’entends avec les dauphins
et tu ne remarques pas
que l’eau devient ténèbre
…… »
Rose Ausländer
_______
La mer est si vaste
Que nos regards s’y perdent
Et projettent au loin
Tant de questions
De réflexions
Que même les vagues
Au plus fort d’une tempête
Ne pourraient nous rendre
Quelques sages réponses
_____
après demain on prendra son petit déj en route
et déjà je la vois et j’y suis
ce bout de maison de cette dame charmante
à 100 mètres, la mer, les rochers, Cancale
et si jamais je devenais amoureuse de ce coin là
y aller souvent, quelques jours, peut être,
son bout du monde, l’infini devant, la mer nourrit
ici la crique le Lanséria me gorge m’emmène
ses rochers le sable quelques personnes
le mer devant, les dessous de pieds sur des coquillages
de l’ombre si généreuse, un matelas le repos
la main danse les grains, le pied dessine
la revue oubliée dans le plastique avec le matelas, se retrouve
des lectures, des songes, des rêves, de l’amour encore
dis, tu m’aimes encore?..
côte à côte… d’eau pâle qui tire sur le plus foncé et le plus profond quand s’écarte du rivage
ensemble… jamais vide agité de tourments qui ramènent du loin bien des surprises
en même temps… que la divagation l’agitation prospère et crée de nouvelles chances
c’est joli, Thierry, j’espère que tu vas bien,
et je me rêve un moment, et des souvenirs m’habitent, si jolis souvenirs,
Côte à côte
Plumes leurs mains
Ensemble
L’oeil ouvert vers la beauté
En même temps
Délicieuses respirations
merci Annick , on fait aller ,
les médias nous bombardent
on sait bien que ça barde,
le monde est une boucherie
j’en ai marre de cette chierie
alors dans les rêves s’évadent
les plus sensibles trop troublés
merci pour tes mots, Thierry,
j ai besoin aussi de m’évader de ce monde devenu plus fou encore,
pas de tv pas de radio pour moi en hypersensible
parfois un journal pour les grands flashs
pas de relations avec le monde ces derniers jours
juste en plein dedans avec des gens que j’aime
on ne peut être partout
et au fond de moi, très très souvent des mots vers le ciel
on ne sait jamais si je suis entendue…
c’est pourtant pas compliqué c’est tellement plus simple
de viser la beauté la bonté,
si horrible et cruel un tel monde ici bas
merci pour tes mots, Thierry,
on ne peut être insensible devant la barbarie,
on ne peut que se protéger pour pas sombrer dans la déprime.
Cela remue si fort des gens qui souffrent,
même si on ne les connaît pas,
chacun pourrait être chacun dans une autre vie…
ALLEZ… UN REVE DOUX…
Ils sont là plantés Là
Car c’est trop impossible
Un monde tel qu’il est
Alors rêver encore
Que le monde peut changer
Qu’il peut passer son temps
A se contenter d’aimer
Côte à côte ensemble
En même temps
Ils écrivent un rêve
Pour *levivre si grand
C’est tellement bon d’aimer
Sans s’arrêter d’aimer
A bas tous les barbares
En surface jolie que l’être bon domine
Se reprendre pour mieux réagir, notre impuissance semble de plus en plus grande, le soutien entre tous est nécessaire je crois que je crierai seule devant la mer pour que les vagues emportent au loin ma colère et m’aide à évacuer toute cette misère du monde qui s’étale chaque jours devant nous, je lui demanderai que la sérénité, le courage soit nos éléments de défense pour se protéger et garder notre force physique et morale devant ce qui est inévitablement déstabilisant. J’aimerai que cette amitié qui lie tous l’équipage de l’Oeil Ouvert nous aide dans ce sens par le partage et l’échange de mots encourageants, merci Annick, merci Thierry du fond du cœur.
Ère de folie meurtrière
Mots et images frappent
Garder un espace de silence
Le cœur de l’homme
A ses limites de tolérance
Émotions trop sollicitées
Perturbent nos capacités
A affronter l’anormal
Sauvegarder notre lucidité
nos raisonnements intactes
Face à la débâcle
de propos déstabilisants
qui nous entraînent inconsciemment
vers cet autre danger
que provoquent la peur et la haine
Garder en cette ère de folie
Un esprit sain, en éveil.
Urbi et orbi c’est l’hubris
qui masque l’oubli de tant de forfaits
bien sûr en ce bas monde rien n’est parfait
à l’heure des bocaux va t on mettre ses sentiments en conserve
on se sent concerné et même cerné mais par qui et par quoi
le danger serait là partout et permanent que ça nous défriserait
on frise parfois le ridicule au sommet et l’irrationnel en suivant
tout devrait être proportionné mais comment raison garder
à l’heure des oraisons qui célèbrent la mémoire d’innocents
pas assez de solidarité et encore tant de haine
depuis le « j’irai cracher su vos tombes » comme modèle
Folie est trop facile car ne rend pas responsable
non il s’agit de haine, de vengeance aveugle
au nom de qui et de quoi cette lutte
et nous voici en butte
aux même phénomènes
avec d’autres prolégomènes
aussi bien pour ceux qui se promènent
que d’autres qui avaient l’oreille musicale
ou encore la convivialité attablée
derrière rampante il y a plus d’une hyène
les babines retroussées, le front froncé
près à se jeter sur des dépouilles
trop d’opportunisme circonstancié
où on utilise à loisir des arguments
pour faire monter la tension
instrumenter les circonstances
hors de propos et de justesse
Tu dis juste Thierry concernant le mot « folie », mais je l’avais utilisé dans le sens moderne que la jeune génération utilise….qui pourrait se traduire par qui dépasse l’imagination et l’entendement.
Plus que jamais
gardons la grandeur
de nos valeurs humaines ;
plus que jamais
ne mettons pas de côté
la beauté existante .
Nature, poésie, fraternité …
sont plus que jamais essentiels ;
ne rêvons pas,
ayons les pieds sur terre,
ouvrons les yeux
sur ce qui est beau,
riche et prometteur,
essayons d’être lucides
et optimistes malgré tout
dans ce climat de haine
de mensonge et de manipulation.
Merci Ossiane de nous permettre sur ce site de poésie, de beauté et d’amitié de pouvoir échanger nos idées avec chacun nos sensibilités, nos approches personnelles et nos prises de conscience sur la vie qui s’impose à nous. Tu nous manques Ossiane mais nous savons que tu nous accompagnes à travers tes photos et tes haïkus qui nous ouvrent cet espace de rêve dont nous avons besoin face à cet espace de dure réalité.
Oui Monique la novlangue est comme le volapuk
cela échappe à l’entendement car les cadres de pensée sont dépassés, débordés
-:) exact Thierry d’autant plus que j’aime le beau, le pur langage et comme toi les mots sans ambigüités
Et je vous lis d’un bout de mer,
sérénité, beautés, bontés de la Nature ses fleurs sa mer, la douceur des vacances,
je vous lis et j’aime vos mots, je le dis et redis,
merci Ossiane d’offrir ce lieu de partages puissants dans la force d’aimer ce qui est beau, bon,
Ce sentier en fin d’après midi
De la maison au port
Et pendant ce temps là
Des pensées vers le large
Infini à l’unisson
Si loin qui rend si près
Ceux qu’on aime
Et quand on aime la vie
On pense à ceux privés de vie
A cause de la violence la haine
Longtemps à m’interroger
Folie? Haine?
Folie excuse bien trop ces actes de barbarie
Haine semble plus juste
Car tant de violences envers l’innocence
Et puis on est en 2016
Ceci été impensable
Il y a encore une décennie
Tout s’enflamme éclate
La folie ne peut avoir gagné à ce point
Le cerveau de l’humain…
La haine le remplit
C’est horrible c’est cruel
C’est bestial monstrueux
Ô mon ciel je te prie
D’entendre mes silences remplis d’amour tellement
Donne du coeur aux âmes
C’est le pain de la vie
Ah ! Tout le quai est une nostalgie de pierre !
Et lorsque le navire largue le quai
Et qu’on s’aperçoit tout à coup qu’il s’est ouvert un espace
Entre le quai et le navire,
Il me vient, je ne sais pourquoi, une angoisse toute fraîche,
Une brume de sentiments de tristesse,
Qui brille au soleil de mes angoisses gazonnées
Comme la première fenêtre où bat le matin
Et m’enveloppe comme le souvenir d’une personne étrangère
Qui serait mienne mystérieusement.
Ah! Qui sait, qui sait
Si je n’ai pas quitté jadis, avant d’être moi-même,
Un quai ; si je n’ai pas laissé, navire au soleil
Oblique du matin,
Une autre espèce de port ?
Qui sait si je n’ai pas laissé, avant l’heure
Du monde extérieur comme je le vois
Pour moi s’illuminer,
Un grand quai plein d’une faible foule,
D’une grande cité éveillée à demi,
D’une énorme cité-champignon, commercial, apoplectique,
Etrangère, autant que faire se peut, à l’Espace et au Temps ?
–
Fernando Pessoa, Ode Maritime, traduction de Armand Guibert, Fata Morgana, 1980.
–
Belle journée à tous ..
Eteins mes yeux-je peux te voir,
bouche mes oreilles – je peux t’entendre
et sans pieds, je peux aller vers toi;
et sans bouche, je peux te supplier encore.
Arrache mes bras, je te prends
dans mon coeur comme dans une main,
tiens mon coeur fermé, – mon cerveau battra,
et si tu mets dans mon cerveau le feu,
je te porterai dans mon sang.
Rainer maria Rilke ( westwerde, septembre 1901)
dans les poésies d’amour
chez Circé
courte mélopée qui subjugue
et puis clin d’oeil à l’unisson
sur la loi sur le droit d’association
merci pour vos partages forts, Mathilde, Thierry,
Un cerveau c’est magique
Il serre ceux qu’il aime
Le plus fort tout de près
Côte à côte ensemble
En même temps
Parce que rien n’est plus paisible que de contempler dans le silence l’immensité de l’océan, ses mouvements incessants variant au fil du temps la couleur des eaux, immobiles les pieds dans le sable mouillé, sentir monter en soi une jouissance intense.
Regarder la mer
Dans son spectre de lumière
Retenir son souffle
Écouter le chant des vagues,
Et nos cœurs battre à l’unisson
…seule ou à deux dans le silence,face à l’immensité de l’océan où à l’étendue d’un paysage de vallons à perte de vue comme en Haute Loire d’où je reviens et face à l’incommunicabilité des êtres entre eux c’est de toute façon prendre conscience de notre solitude parmi les hommes tel que l’écrit Rilke :
« On n’a pas le choix : on est seuls. Il est permis de se bercer d’illusions, mais je préfère regarder la chose en face, bien que cela donne le vertige »
Alors à l’unissons, je veux bien croire que mêler nos solitudes puissent nous aider ne serait-ce qu’à mieux comprendre ce qui peut nous sauver… Cela passe peut-être par la contemplation, la réflexion et le partage, l’amour et la beauté ? la poésie qui sait ? même si Yves Bonnefoy semblait pour notre époque avoir des doutes à ce sujet :
« Poésie… par ton nom qu’on n’aime plus parmi ceux qui errent
Aujourd’hui dans les ruines de la parole. »
Chère Ossiane, peut-être as-tu pu prendre quelques congés ? Nous t’attendons avec impatience, à bientôt sur le bateau où tout l’équipage t’attend. Je t’embrasse.
très joli, Monique, tes partages,
ton texte, tes partages réflexions,
La mer me manque
Je me disais aujourd’hui
Car je suis à Roubaix
Que peut être me vieillir
Devant elle
Me rendra ma solitude
Plus digeste
On est seul tellement
Pourtant ici des retrouvailles
Ma mère sa santé fragile
Ma fille sa vie ici
Mon fils resté au loin
On est tellement rempli
Des partages avec ceux qu’on aime
Qu’on aimerait que chacun
Soit dans le visible instant
De notre moment cuisant de solitude
Mais il est bon de laisser
L’autre dans sa vie aussi
Et que oui, et je te cite, Monique
*Peut être par la contemplation
La réflexion, et le partage
L’amour et la beauté
La poésie qui sait?
On se ressent moins seul
Mon amour
Je t’aime tellement
Je me joins à Monique,
pour espérer qu,un break possible
pour toi, chère Ossiane,
une semaine à Cancale
dans un vécu en autisme,
et le retour à mon berceau de vie,
presqu’une semaine,
je n’aime plus cette vie d’ici du Nord,
j’ai beaoin de *levivre près de la mer
le temps qui me reste,
les moments à me donner d’aimer
en paix, en amour, en beautés
et dans ces temps pleins de vacances,
l’écriture pleine me manque…
Ton commentaire Annick me va droit au cœur et lorsque je te lis c’est un réconfort car tu parles d’amour, de ce vécu en autisme qui t’as rendue si forte, tu parles des choses simples qui gravitent autour de nous et font ce que nous sommes. Nous essayons tant bien que mal de faire passer ces messages d’espoir à travers des mots qui ne sont que les porte-paroles de nos émotions devant la beauté qui rend la vie supportable malgré ce qu’il nous est donné à chacun de vivre.
Amis de passage nous avons tous besoin de communiquer et de partager nos impressions que ce soit à travers la poésie, quelques mots ou quelques citations, faisons de petites entraves au silence pour essayer de se soutenir et se comprendre.
c’est joli, Monique, merci, Monique, pour tes mots que je lis aujourd’hui, sans internet a time…
OUI
oui de oui
et je te cite
*faisons de petites entraves au silence
*pour essayer de se soutenir et se comprendre
et comme c’est joli ainsi
un monde rêvé son tel
à se soutenir à se comprendre
d’un je t’aime
mon amour
mes malgré tout
par dessus tout
à travers tout
mon amour me vibre le cœur
en tout Là
et j’aime ses sons
ses gravités ses légèretés
en amour
je t’aime
en amour
*levivre en amour
c’est bien plus simple
si simple finalement
son jour après jour
à l’aimer tout simplement
son passage sur la terre
je vous embrasse, matelot, capitaine et chacun,
en vacances, au boulot, dans vos parts de vie qui vous reviennent, vous font être…
Bon anniversaire Annick, je t’embrasse et continue ainsi ton voyage ici parmi nous tous même si nous faisons croisière sur ce navire dans les mers du silence en ces temps de vacances, il y a le ciel, le soleil et la mer et les rêves…..Bise à toi Annick
Merci Monique,
A l’unisson nos coeurs
En même temps
Ensemble
D’une voie en amour
Qui aime aimer son jour
Loin les haines les troubles
Juste la paix en mains
Douce sérénité
Plénitude des âmes
Qui ont pour seul voyage
Que de l’aimer *levivre
Dans ses belles facettes
A se donner d’aimer
Pour voir rire et sourire
Et s’éclater de rires
Devant cet alentour
Aimé qui aime aimer
C’est un joyau du ciel
Qu’en amour sur la terre
bel jour pour chacun, en vacances, chez lui,
sur son bout de planète…
j’espère que cela va bien, Ossiane, et que des coins du bout du monde te portent t’apportent beaucoup.
Je vous embrasse, chacun,
quelles beautés de rêver…
heu, comme j’y regarde de plus près
je n’y vois que nous trois, Monique, Thierry,
merci Mathilde de nous rejoindre…
pour vous, chacun, en vacances, vivez chaque moment avec intensité jolie,
pour vous ressourcer le plus possible qu’avec le beau, le bon…
JE T’EMBRASSE, Ossiane, je fais de ce jour ta fête.
L’unisson me laisse sans voix, dans l’oecuméne tentation de rallier comme à Assise tous sous une même bannière il y a en ces jours de jeux une étrange réverbération du son dans le temps et l’histoire, accepte t’on tout le monde et n’y a t il pas d’exclusion, la diversité est elle bien représentée ?
Eté étrange et …bien silencieux, l’échappement libre n’est pas pour demain, mais les peuples peuvent ils contenir leur fougue trop longtemps et leur désir de liberté, leur capacité à faire l’histoire ?
Lisant une biographie de Victor Hugo , vecteur changeant de grandes causes, je me rend compte qu’on ne peut pas tout anticiper et que l’on fait plus souvent qu’à son tour de l’accompagnement ou du suivisme.
Je souhaite à tout l’équipage éparpillé , ‘épars mais pas pas pillé, papillonnant sans doute) et surtout à sa capitaine un aout sans doute et de belles tranches de vie.
Ma vie passée en catalogne me prédispose au pa amb tumaquet mais il y a trente six manières de se régaler.
pa amb tomaquet ou tumaquet Thierry ? délicieux de toute façon même à ta sauce -:))
À l’unisson ou mouton de panurge, toute la différence est dans le vouloir et la raison, dans la réflexion, la liberté d’agir et non dans la soumission ou la déraison voir la dérision….ou pire encore l’obligation et la contrainte ou encore l’indifférence…. donner du sens juste au mot liberté et la possibilité du choix personnel… un chapitre qui ne peut se résumer en quelques lignes mais sur lequel il est bon de réfléchir à l’aube u XXIè siècle !
Tous à l’unisson
Ici sur le pont Ossiane
nous t’attendons
et face à la mer immense
chacun scrute l’horizon
Revenez tous en pleine forme de vacances, des mots et des images plein la tête……
Ne t’inquiète pas Annick c’est juste une petite escale pendant les vacances mais le regards et les pensées ne sont pas absents.
Et si un jour tu regardes la mer
qu’il te vient cette envie de pleurer
pleurer d’émotion, pleurer de joie
c’est qu’elle t’aura convaincue
de sa grandeur et de sa force
comme l’est la nature toute entière
où petites bêtes, petites fleurs, poussières,
grains de sable, perles des graminées
donnent cette impression fausse de faiblesse
de légèreté, de minuscules particules
qui contribuent pourtant à lui donner sa puissance
dans tout ce qu’elle a de complémentaire
dans cette impressionnante diversité nécessaire
qui font sa richesse et sa gloire
petits ingrédients à l’unisson dans l’univers
formant un monde beau, grand et solide
qu’ inconscients que nous sommes
ne cessons de fragiliser quand il nous est offert
comme le plus somptueux des cadeaux.
Peut être à la revoir ce week
La mer
En attendant le repos d’âme
En mère
Fait du bien où il passe se baille
En forces fragiles
Les fragilités leurs puissantes
Dans un petit livre Solitude face à la mer de Anne Linbergh, peut-être déjà cité, en parlant de relation humaine comme ces deux personnages face à la mer, l’auteur cite Yeats qui écrit un jour que l’expérience suprême de la vie est « de mettre en commun une haute méditation et puis de faire se toucher deux existences » nos pensées se mêlent dans un même élan pour communier ensemble à la même beauté. N’est-ce pas là un superbe partage ?
MERCI POUR TON PARTAGE, Monique,
c’est vrai que c’est un superbe partage que de communier ensemble à la même beauté.
Comme tu es toi
Que je suis moi
C’est un miracle
Ce grand partage
Le côte à côte
En communion
Dans un silence
Dans un partage
De *levivre
Ensemble
Ce précieux d’être
Notre ensemble bel
Tendre et précieux
Nos coeurs à l’unisson
Il serait bien étonnant
Qu’un grouping beau
Qu’un bloc d’âmes bonnes
Ne puisse renverser le monde
Et *ledevenir vivable
Et *lerespirer pur
Et *l’humaniser grand son sens de vie
Et *l’aimer peut sauver des vies
Et *la force d’espoirs rêvés
des coms se sont perdus, bah la mer les raménera !
Qui sait ce que ramène la mer quand nous hissons les voiles, unissons-nous mais sous bon pavillon et c’est là qu’est le problème, car il faut prendre le bon bateau celui qui nous conduit vers des horizons plus idylliques, mais les contes de fées direz-vous, sont uniquement la panacée des enfants ! eh bien non ils sont également la panacée des poètes qui trouvent encore là, la force de rêver, le temps de se reprendre et poursuivre la route à travers tempêtes et marées, à travers orages et désespoirs pour trouver le couloir d’un courant qui nous emmène avec courage vers la fin de ces errances en tous sens, vers des lendemains respectueux de notre planète et de chacun d’entre nous, en bonne intelligence. C’est ce que je pourrais penser en regardant la mer ; la beauté est leçon de calme, de réflexion et de sagesse, non tout n’est pas perdu, non tout n’est pas utopie non plus… Je pourrais, qui sait ? ne pas être seule face à la mer, il y aurait une foule immense faisant le même rêve que moi et n’ayant qu’un seul désir celui de construire ensemble le grand navire de l’espoir. Les mots sont les premiers matériaux d’une œuvre à l’unisson.
Je rêve ? Oui sans doute c’est nuit noire, mais je veux y croire et c’est bien ainsi que tout projet un beau matin peut voir le Jour à l’aube de la raison.
remplacer cette erreur de ramène par réserve : Qui sait ce que nous « réserve » la mer ….
merci et bonne semaine à tous
J’aurai rêvé ma vie à l’instar des rivières
Vivant en même temps la source et l’océan
Sans pouvoir me fixer même un mince moment
Entre le mont, la plaine et les plages dernières.
Suis-je ici, suis-je là ? Mes rives coutumières
Changent de part et d’autre et me laissent errant.
Suis-je l’eau qui s’en va, le nageur descendant
Plein de trouble pour ce qu’il laissa derrière ?
Ou serais-je plutôt sans même le savoir
Celui qui dans la nuit n’a plus que la ressource
De chercher l’océan du côté de la source
Puisqu’est derrière lui le meilleur de l’espoir ?
Jules Supervielle, La Fable du monde (Poésie/Gallimard )
–
Belle semaine à tous ..
@ Mathilde
Merci Mathilde pour ce joli texte qui dévoile si bien le grand poète dans ses questionnements tout au long de sa vie et je ne peux m’empêcher de copier ce petit poème que j’aime tant, et que vous devez aimer sans doute et qu’il faudrait pouvoir dire lentement les yeux fermés. Il est à méditer…..
« Quand nul ne la regarde
La mer n’est plus la mer,
Elle est ce que nous sommes
Lorsque nul ne nous voit.
Elle a d’autres poissons,
D’autres vagues aussi.
C’est la mer pour la mer
Et pour ceux qui en rêvent
Comme je fais ici »
Jules Supervielle . La mer secrète (La fable du monde)
la mer nous laisse sur la réserve, tant son immensité nous trouble, bien plus que nous ne la troublons, modestes trublions qui s’agitent en vain, alors qu’elle est mue par de multiples ressorts et peut faire vieillir le vin.
La mer une réserve à elle seule, de mystères soigneusement entretenus, de richesses insoupçonnées, de force et de puissance concentrée et dans ces ballotements qui provoquent chez nous des ballonnements.
La mer est cet espace au delà de l’horizon visible qui jamais ne contracte le temps, toujours contacte la pupille et impacte la mémoire.
La goutte de pluie
Je cherche une goutte de pluie
Qui vient de tomber dans la mer.
Dans sa rapide verticale
Elle luisait plus que les autres
Car seule entre les autres gouttes
Elle eut la force de comprendre
Que, très douce dans l’eau salée,
Elle allait se perdre à jamais.
Alors je cherche dans la mer
Et sur les vagues, alertées,
Je cherche pour faire plaisir
À ce fragile souvenir
Dont je suis seul dépositaire.
Mais j’ai beau faire, il est des choses
Où Dieu même ne peut plus rien
Malgré sa bonne volonté
Et l’assistance sans paroles
Du ciel, des vagues et de l’air.
–
in La Fable du monde .
Merci à vous Monique de ce bel écho .. A bientôt .
Craindre de rester seule
Quand la mer se déchaîne
Les mots s’agitent, se troublent
Rien n’est limpide sous les vagues déferlantes
L’âme recueille le bruit assourdissant
des profondeurs de l’intime océan
Plages, récifs, horizon
Tous les repères sont perdus
Seule règne la solitude
j’ai noté dans l’eau et les rêves de Bachelard cette citation d’Edgar Quinet (dans Merlin l’nchanteur) :
Que fais-tu pour apaiser une mer en fureur ,
« Je contiens ma colère »
Je vous lis avec recueillements’ mon fils devant moi
Alors je lui laisse la tablette et me recueille avec vos mots
Je vous relirai demain avec plus de force à vous lire comme j aime entendre
Belle soirée
Bientôt septembre
Et quelque part heureuse de reprendre un rythme plus en écritures
L été peut tellement éparpiller les mots dans les rayons du soleil qui flirtent avec la mer
Comme c’est joli Annick « l’été peut tellement éparpiller les mots dans les rayons du soleil qui flirtent avec la mer » mais ils reviendront sur la crête des vagues enchanter nos cœurs.
Accostés mais pas accoudés nous avions les coudées franches à bonne distance
les cotes de nos pulls marines ne se retroussaient point
ma vareuse élimée et ton surcot brodé
il y avait là une étendue de varech
et quelques crabes sur le dos
ça ne donnait pas envie de boire un pot
mais bien plutôt d’envisager un long break
depuis longtemps nos sentiments avaient débordé
mais pour autant avions nous de l’union trouvé le joint
car ici bas c’est souvent de nourritures célestes que l’on cherche à faire sa pitance
Arrêt sur image
Regard fixe sur l’horizon
Les mots du silence
Passent les jours, les saisons
sur le va-et-vient des vagues
Plissons les yeux et retroussons les sourcils
la mer tissu se froisse et s’étire sans ricils
ouvrons nos bras et notre coeur au large
il n’y a pas de ponton ni même de barge
effets spéciaux et tourbillons du temps
s’apprivoisent sans que pour autant pavoise
certains jours les fanons que gonfle le vent
c’est qu’aucune embarcation jamais ne toise
ce milieu des extrêmes fortement chahuté
qu’avec ou sans chalut on doit parfois son salut
non à une sirène du plus profond de sa beauté
mais à un ressaut du fond en forme de talus
Unisson rime t il avec frisson
et dans l’élévation
pouvons nous toucher le fond
Abandonnés sur le sable
quelques mots brisés
mêles aux brisures de coquillages
Frisson à l’égard des rimes
émergences de l’intime
d’une douleur qui s’exprime
sous le masque adroit des rimes
que nul ne nous accable
car ces mots dévalorisés
ne sont pas que bris de langage
C’est joli, Monique,
Côte à côte ensemble en même temps,
pendant si longtemps,
dans ce voyage sacré qui est le leur, ensemble.
Bonsoir Annick, merci
…Pendant si longtemps comme figés
questions suspendues à leurs lèvres
dans l’immuable océan de l’inquiétude
Pull marin
côte à monter
maille à partir
Ah mer tu me fait rêver de longs voyages ballotés et enivrants
en virant de bord et en roulant sa bosse sur l’écume légère
emprunts d’embruns pour tanner le cuir et flots de lumière
pour piquer son phare, mais chevaucher la vague comme
l’Atalante avec les argonautes, n’est pas pour me déplaire
et s’offrir sans souffrir un surf sans rouleaux pour les bigoudis
pourtant la mer défrise et frise parfois la correctionnelle
il y a aussi la mer de Frise antichambre de celle des Wadden
si unique et mal connue mais toutes les surfaces ne se valent pas
et puis le récit parfois s’arrête sur un récif, qu’eau raille et corallien
blanchi sous le harnais et manquant d’oxygène, ses tourments
ne font que commencer, mais les stromatolites nous reculent
l’horloge du vivant et ces étendues éphémères dureront
éternellement dans notre mémoire
Le moins que l’on puisse te dire Thierry est que la mer t’inspire tu nous convies à de sacrés voyages en terres inconnues où je me sens parfois un peu larguée en biologie par les « stromatolites » dans ce monde où l’éphémère côtoie l’éternel mais tu mets de la vie et ça j’aime bien. merci.
J’avoue que misotte, j’ai souvent bien du mal à te suivre, Thierry, mais je te lis avec sourires et je suis heureuse que tu sois avec nous dans ce paquebot de la vie à *levivre.
JE VOUS EMBRASSE, chacun, chacune,
et youps de gloups, à dehors dans la minute, de la vie à cueillir dehors avant d’aller le rechercher, mon fils,
toutes mes pensées, pour chacun, chacune, qui traverse du plus rude en ce moment.
J’espère que cela va, de ton côté, chère Ossiane,
juste un Eté pour te ressourcer et une rentrée belle pleine de jolis projets pour lesquels je te souhaite plus encore…avec beaucoup d’amours dedans…
J’ai pris un gros bouillon, la tasse était trop grande pour moi
pour une trempette c ‘en fut une, qui provoqua beaucoup d’émoi
ce ne sont point seulement ces nuages d’écume à laquelle se résume
l’étendue qui nous domine, ce domaine qui n’est pas vendu
et si de loin on peut parfois croire à un homogène rendu
de bien plus près on se rend compte des nuances
ce n’est pas rançon que payer son tribut
c’est un bien grand frisson que d’y plonger
parfois totalement ignorant du danger
laisser venir en soi l’idée d’un léger flottement
un instant de doute ou bien d’inattention
pour ceux qui en mésusent rien ne vaut une méduse
ça réveille de tant de légèreté de sang gène et d’inconscience
ce milieu des extrêmes n’est pas à conquérir
il ne se laisse jamais totalement pénétrer
et se dévoile à grand peine pas seulement car il doit être mérité
tant sont partis pour ne jamais revenir armés de leur seule témérité
soyons respectueux de ce qui nous fascine et pourtant nous échappe
un continent où l’arrogance n’est pas une assurance
où les passeports ne servent pas à grand chose
et le plus solide matériel peut être pris en défaut
nous l’avons si souillé que c’en est misère de savoir s’il va récupérer
mais les effets les plus délétères sont à craindre
des changements du climat, nous n’en sommes qu’au début
n’en déplaise à certains c’est une évolution rapide, brutale et radicale
Oh mer c’est a plusieurs voix et sur plusieurs générations que tu nous as fait vivre sur la mère des mers pour les grecs le péril intérieur et le périple rageur et ravageur, l’assaut donné à l’Asie mineure rendu possible par l’affrètement d’une nombreuse flotte avant que l’affrontement ne se déplace sur le sol alors que nous priâmes pour que les projets de ceux qui prirent corps n’enlèvent pas l’esprit au destin funeste des héros transportés dans une aventure collective bientôt devenue coercitive.
L’île y a des senteurs étrangères et des vapeurs obscures qui creusent des sillons d’étrave quand entre Charybde et Scylla on s’essaie aux syllabes que l’alphabet phénicien fit voyager.
L’omerta règne encore parfois quant aux secrets de familles qui amènent les famines et réduisent les mines non à la pantomime (avant que Salamine) .
L’eau hissée fait tourner la noria des jours et égrène aux vents égéens les géants balbutiant et les sorcières apitoyées mais il n’est pas encore temps de festoyer avant que dans un foyer retrouvé on eut pu bander un arc et transpercer douze cercles d’acier.
Toutes ces pérégrinations de nations associées qui parcourent en tous sens une espace commun qui est le lieu de toutes les convoitises et attise les haines rancies sur des siècles sans que pour autant la mémoire du pouls qui bat de cette humanité diverses ne déverse son lot d’histoires nouvelles qui se surimposent.
La trace sans Samos nous fait comprendre l’apocalypse de Santorin , ce n’est pas la peau de Calypso qui fut accrochée comme un vulgaire trophée arraché aux rochers mais l’onde bruissante et ravageuse qui a retourné la terre comme un soc gigantesque et déposé des offrandes qui rendent plus lisibles les phénomènes volcaniques et géologiques.
Avec Platon se profile Atlantide dont le vide abyssal nous afflige cruellement.
l’amer lave et nettoie un flot de bile mais ne joue pas bille en tête car ce n’est pas facile de reconstituer le cycle des ouvertures et fermetures de mare nostrum.
Route d’une intermittence de brouillards,
tangence du moment, mise au point de la mar-
che… Palpite l’opacité du ciel qui tantôt se
rapproche et tantôt se retire. Nous n’avons aucun
droit sur la mouvance. Pourtant il n’y a pas ici
de peur, seulement nos jambes qui s’effritent.
Faut-il que le moment nous tienne de si près,
touffeur, boîte, ou prison, ou bien le nœud cou
lant du temps ?… Et je hurlai que non . Je veux
le moment vaste, informe aussi comme un jour
de crachin.
Puis un vieillard discret venu d’on ne sait où se rapproche de moi, un doigt posé sur mon poignet :
– Le temps, me dit-il, c’est le cœur…
Longue portée des mots, longue portée
du cœur ?… J’ai beau savoir aussi que le cœur ne
dit pas ses clôtures et n’avoue pas de fautes,
j’allais me répétant le temps : « le temps, me disait-
il, c’est le cœur »… L’oiseau communicatif des
mots appréhende l’espace, or voici que soudain,
sous sa voûte certaine, je me suis vue nue à même
la nudité du temps – vieux cœur à cœur tenace
compris par l’horizon.
Gabrielle Althen, Hiérarchies, Rougerie 1988
–
Beau week end à chacun (e )
http://www.gabriellealthen.com/
Merci Mathilde
Aujourd’hui le ciel était clair et
De la route qui grimpait on pouvait apercevoir en se retournant le magnifique paysage de la lagune toute déployée entre la cité et la mer
J’aurai aimé que la voiture s’arrête un court instant, sortir, faire quelques pas en contre sens. Pour admirer le vaste paysage offert ce jour-là. Mais rien…le désir s’envole et ma vie une fois de plus cadenassée par trop de désirs irrealisés
Pour eux irréalistes
Que fait-on des désirs contrariés?
Pour eux il faut les rendre insignifiants, presque zéro
Pour moi je leur donne vie. Je les remplis d’énergie je leur accorde le temps de s’accomplir entre l’instant To et l’instant t infini. Aujourd’hui on entre dans la parenthèse. Que deviendra ce désir et quand s’accomplirat il?
Merci à Thierry pour ses enrichissantes réflexions et connaissances
Merci à Mathilde pour cet extrait de Gabrielle Althen et du lien proposé.
Merci à Leonor pour son superbe petit texte extrêmement bien ressenti sur les désirs contrariés.
____
Regarder le haut des branches
danser dans les nuages,
croire entendre le vent
jouer la mélodie des vagues,
faire du ciel un océan de rêves
S’embarquer et partir
là, où la vie, un instant, se repose,
maître de ton temps et de toi-même
vers la plage immense de tes songes
dans ce paradis de l’éphémère,
patrimoine inviolable de ton âme.
_____
Césaire parle de cette « plage des songes » dans cahier d’un retour au pays natal et Bachelard nous invite, quelque forme qu’ils prennent, au bienfait des rêves :
« le rêve est plus fort que l’expérience » dans Psychanalyse du feu
Toutes mes excuses non pas anonyme mais monique pour ce commentaire ci-dessus merci.
je reviens d’un si long grand voyage à travers *levivre,
que mes mots restent en moi, ils seraient pas assez justes,
dans ce concentré de *levivre dans tous ses sens,
les plus jolis et les plus laids,
–
levivretel, me semble,
–
alors vive *levivre!
Bonjour Annick
Je reviens de lire ton site et je comprends que, malgré la force des mots, est-ce qu’il est possible de leur donner la teneur suffisante pour exprimer ce que l’on ressent en certaines circonstances où les sentiments vont eux aussi, en tous sens du meilleur au pire. Bise à toi Annick.
ils sont encore une fois, bien justes, tes mots, Ossiane. Bises à toi Monique.
Mer …si tu n’étais pas là …ce serai plus qu’un manque…une incongruité.
On nous dit que la croute primordiale de notre jeune terre était proche de celles océaniques qui tapissent le plancher de nos mers.
Que cette masse liquide soit venue du cosmos, avec la vie peut être, porteuse de vie en devenir surement, sous les traits (sans forcer le trait) des astéroïdes et des comètes ne nous la rend pas étrangère pour autant depuis qu’elle voisine et cuisine dans ses alambics des formules chimiques mais pas chimériques.
Assurément c’est bien plus que tes sons et tes odeurs qui nous manqueraient, à l’oraison de la flotte, à l’horizon de l’évolution.
Nous voulons croire en ta pérennité mais ne nous incombe t il pas la paternité, oh mer, de te préserver, de te purifier et de mieux comprendre le cycle de l’eau comme celui du carbone, l’effet des nuages et les courants qui te réunisse en un continuum certain.
S’il est un domaine que l’homme n’a pas conquis, étudié et totalement exploité, c’est bien le tien, pour des raisons évidentes d’accès, de technicité mais aussi parce que de par ton immensité tu échappes en grande partie à notre entendement, tes mystères sont si nombreux qu’on ne les perce qu’à grand peine et très lentement et si tu freines et réfrènes les ardeurs de ces fameux découvreurs qui prétendent sillonner et partout carillonner c’est bien parce qu’inépuisable est ton secret dans tes entrailles au point que les quelques privilégiés qui ont eu l’occasion d’admirer dans une nuit glaciale ta beauté parfois éphémère n’en sont pas encore revenu.
L’apnée est une limite même au bout d’une ficelle cela reste le domaine des artifices et de l’artificiel , que le magnésium brule de tous ses feux pour jeter une pâle lumière sur des formations qui se dévoilent à peine.
Tu restes la plus inaccessible étoile, pas seulement peinte à la faveur de ce qui te peuple mais dans l’engloutissement du passé tu gardes précieusement autre chose que pépites ou nodules.
mais comme il est koli ce texte sur ton inaccessible étoile, Thierry,
d’ailleurs, elle te donne rendez vous, le sais tu, l’envie de rencontrer ta plume…
La mer devant
Ils sont de vent
Qui est de vent
Qui est devant
Devant derrière
Questions de vues
Fermer les yeux
Voir en amour
C’est le secret
De voir fort juste
Sans avoir vu
Juste pénétré
Des ondes riches
Qui ne mentent pas
horizon long cours
dans le sillage des rêves
s’abîment les jours
—
J’ai rêvé de sirènes sans en entendre le bruit
j’en pensé aux ciels de traine et au voile de mariée
j’ai épousé les courbes des déferlantes rapides
j’ai cru au reflux qui chasse les sortilèges
j’ai bu mon comptant dans un apprentissage
j’ai revu la tempête qui chassait mes doutes
j’ai passé une bonne part de ma vie à attendre un embarquement
j’ai effacé les stigmates de la déroute
j’ai soudé des pièces obtenues pas emboutissage
j’ai contenu mes envies en florilège
j’ai imaginé un breuvage des plus insipides
j’ai fini les manoeuvres à bord exténué
j’ai imaginé aller ainsi jusqu’au bout de la nuit
mais c’était un mauvais rêve ou j’ai viré, couché
le même regard
sur l’océan camaïeu
souffles mêlés
Mon océan en amour
L’envol en murmures
Le souffle tendre délicat
La sensualité délicatesse