31 réflexions sur « Loggia »

  1. Quand les lianes sont tenues ce n’est pas une folie
    mais les dianes et les vénus aiment aussi les ancolies
    pour les allers et venues il y a de la mélancolie
    ce ne sont pas simplement des colonnes marbrées
    mais quand le minéral se mêle au végétal la maison est arborée
    et puis alors les arcs en triomphe sont dentelés
    tandis que s’enroulent sur les rochers
    les voiles des nuages perlés

  2. Comme il est doux d’écouter
    Un air de la flute enchantée
    Sous la loggia un soir d’été

    Cette photographie est merveilleusement belle ,merci Ossiane.

  3. Il y avait des couronnes de laurier pour des tribuns adulés
    et l’enlacement des futs par des guirlandes spiralées
    qui montaient en douceur et instillaient leur verdeur

  4. Décor planté sur l’infini
    Grandiose
    Les spectateurs s’impatientent
    Chut !
    La diva n’est pas loin…

  5. Grimpante et pimpante,
    proliférante et odorante
    ce n’est pas le détroit d’Otrante
    pourtant pour l’hôte c’est une rente
    qui n’ôte aucun charme
    et qui ne laisse pas de marbre
    habillage somptueux
    ramage variqueux
    on ne sait qui tient qui
    à l’éloge y a déjà pensé
    puisqu’il n’est plus temps de poncer
    la pierre panse ses plaies
    ni bosse, ni griffure
    il n’y a que la morsure du temps
    le tampon qui soigne
    et ces accroches à poigne
    montez chandelles virevoltantes
    soudez aux montant de la rampes
    et éclairez le coeur de pierre
    en ossature fidèle

  6. Un dress code
    qui faisait appuyer
    sur le moindre bouton de rose
    un charme enjolivé
    une nature pas bafouée
    les piliers arborés
    mais pas marmoréens
    qui murmuraient
    oh délice sans entrave
    quand me fends tu de ton étrave
    je ne serais pas épave
    et l’isthme qui relie
    jamais ne faiblit

  7. Il faut bien des fils invisibles
    ou des pédoncules crocheteurs
    pour ouvrir l’âme et le coeur

    il faut la joie qui monte
    tout près d’une rotonde
    pour s’enrouler ainsi

    il faut du caractère
    pour laisser le vase cratère
    et y préférer la volute

    il faut choisir l’hélicité
    comme preuve de félicité
    avant d’entamer le ruban

    c’est dans le mouvement ascendant
    qui cherche la lumière
    qu’on choisira les descendants

    comme il simple de paraître vêtu
    alors que les fils ne trament pas de vertu
    mais pour autant jamais le vert ne tue

    roides et froids ils étaient à l’étroit
    ils ont pris du volume et dansent la gigue
    cette vitalité soudaine les porte au pinacle

    que c’est réconfortant tous ces soutiens
    qui loin de vous museler
    vous confortent dans une direction

  8. Ce n’est plus une mantille volage
    qui attire de nuit les insectes
    ce n’est plus un filet qui tenu soulage
    ce n’est pas encore un déguisement vénéte
    qu’on vénère et paie avec ses dettes
    c’est une cape tendue qui donne le cap
    mais qui fait perdre la tête
    puisque le pied enfoui
    on ne distingue les racines
    on se pince les narines
    mais qui nous ratiocine
    sans arceaux

  9. Ce n’est pas un piège à condottiere
    qui vous coince entre proue et poupe
    et vous l’envie du goût de l’étoupe
    ce n’est pas une étourderie
    qui rend sensible à la flatterie
    cela ne se coupe ni en demi ni en tiers
    il faut la garder tout entière
    pour dégager la vue en même temps que l’étreinte
    qui masque du marbre le veinage et la teinte
    c’est une délicatesse propre à charmer les comtesses
    mais pas enclines encore à aller à confesse
    dans ces recoins divins
    ou l’amour et les caresses
    peuvent venir à point

  10. Elle vient…
    Sombre,désespérée
    Posant sur les colonnes glacées
    L’ombre de ses doigts bleutés
    La reine de nuit
    A qui fut ravie
    Le seul amour de sa vie

  11. Il y a de la majesté dans cette geste ailée qui prolonge sur la jetée
    il y a du luxe aussi dans ces hautes voutes qui cachent des soutes
    que dire de ces balustres où tant d’illustres ont du se pencher
    et puis le décorum, le faste et le lustre du lieu sont incomparables
    c’est une entrée de lumière sans concession pour inonder
    les yeux cillant et presque écartelés entre les belles potiches
    pas de quoi simplement murmurer de douces acrostiches

  12. enserrées, empesées mais pas amidonnées
    on aurait à toute force bien haut claironné
    puisque d’ici retentissent pour la renommée
    des trompettes qui que ne font pas trempette
    même si les hommes n’y sont pas mal embouchés
    il y avait du serveur immaculé fraîchement embauché
    du cocktail dinatoire au bruisse ment des robes de soirée
    pour recueillir l’écho des conversations dans cet écrin nacré
    tout partait du bon pied et d’un bon sentiment
    il n’y était pas question d’affrontements
    de minauderies peut être mais pas effrontément
    c’est tout le charme du lieu ouvert mais fermé
    accès limité mais sans excès
    et pas de tour de vice
    même dans colonnades plus lisses

  13. Un tableau émouvant
    Que celui de l’amour
    Si bel son délicat
    Dans ses ondes jolies
    Un écrin son intime
    A ciel ouvert son fil

  14. Emouvants aussi tes mots Annick
    ____

    Rien n’est trop beau qui peut embellir la pensée ;
    La nature est experte en ce domaine
    Usant de fleurs, d’odeurs et de couleurs,
    De sculptures arborescentes
    Elle enlace les colonnes,
    Du piédestal à l’astragale coule la sève.
    La loge habillée de fête, semble faire de ce lieu
    Un palais somptueux de déesses et de dieux.
    Là bas au bord du lac, l’eau, la terre, le ciel,
    La lumière, le silence, le décor,
    Tout est beauté, tout est splendeur !
    J’ai pris les mots pour qu’ils m’emmènent
    Vers ce quelque part où il fait bon rêver,
    Assise un instant aux côtés des nymphes
    Dans l’odeur du chèvrefeuille et du jasmin.
    Ce soir, pour mieux savourer cet instant
    Je resterai blottie, là, sous la tonnelle
    Lisant, rêvant, faisant de chaque mot
    Un allié complice d’un semblant de bonheur.
    ___

    Bonsoir et bonne nuit à vous tous qui passez par là.

  15. Un instant comme ça merveilleux

    Et je te dis oui
    Et je te dis viens
    Et je te retiens

    Un instant comme ça délicieux

  16. Si en ces lieux de beauté
    Tous les enfants accédaient
    Comme il serait merveilleux
    Le monde de demain…

  17. Un blog magnifique, la magie du noir et blanc… J’adore les photos, la lumière, la magie ! C’est superbe 🙂 Merci !

  18. Te dire comme j’aimerai
    Toi et moi en cette loge
    Rêver et contempler
    Dans un même souffle
    La beauté de ces lieux

    Te dire comme j’aimerai
    Bousculer les distances
    Nous retrouver enlacés
    Sous la tonnelle verdoyante
    Ta main serrant la mienne

    Te dire comme j’aimerai
    T’emmener au bord du lac
    Jusqu’à l’ivresse de l’émotion
    Faire abstraction du présent
    Voler à la vie une miette de bonheur

    Te dire comme j’aimerai…
    Mais je sais mes rêves insensés
    Te dire comme j’aimerai…
    Mais tout cela n’est qu’un songe
    Te dire comme j’aimerais …
    Mais…………………………………….

  19. Futur et conditionnel se superposent les désirs et les projets , le réel et l’irréel, le rêve et l’espoir, futur ou conditionnel comment devant toutes ces images et ces mots qui suggèrent ne pas se sentir immergé d’une folle envie d’aller se glisser le long de ces berges pour satisfaire jusqu’à l’extrême cette soif de beauté qui porte l’âme dans ses retranchements les plus forts.

  20. Magnifiques écrits, Monique,
    je t’embrasse et te souhaite une belle soirée.

    Dans une vie d’impossibles
    Rêver froufroutte l’âme
    Pour se vivre au plus près
    Du bel vrai verbe aimer
    Viens alors prends ma main
    Je me niche ta nuque
    On marche nos quelques pas
    Et l’instant nous saisit
    Dans un élan immense
    Qui n’appartient qu’à nous
    De belle vérité dans notre pur aimer
    Et qu’importe les autres
    Qui jugent tellement
    Notre écrin nous vit nous
    En possibles sentiments
    Qui libres donnent la paix

    Aimer libère tellement
    D’un élan au goût de vie
    Dans la loggia du tant
    Mon bel amour de vie

  21. Dans les années cinquante dans les appartements de la reconstruction post WW2
    les loggias étaient des espaces ouverts où l’on pouvaient mettre le linge à sécher sur des étendoirs
    mais qui n’étaient pas de vrais balcons, c’était le temps où l’espace était rare et les logements petits et rares et on étaient bien contents de disposer de ces pièces d’appoint qui servaient aussi de rangement et si le décor était des plus sommaires et la vision moins idyllique ils n’en avaient pas moins leurs fonctions utilitaires appréciées et bienvenues.

  22. Merci Annick dont les mots sont toujours empreints d’amour Belle Journée.

    Sur les mots des poètes nos rêves s’accrochent, le temps de se sentir tout autre, transportés vers des paysages conformes à notre imaginaire, comme par exemple se trouver au bord de ce lac, dans cette loggia où Ossiane nous convie, nid ouvert sur le monde où nos esprits ont tout loisir de se bâtir un univers enchanteur, une intimité nécessaire à notre douce évasion …
    Être parfois comme un enfant accablé de toute part et vouloir se blottir en un coin tranquille pour prendre le temps de rêver et fuir pour un instant ce monde hostile….

    « Mon cœur est en repos, mon âme est en silence ;
    Le bruit lointain du monde expire en arrivant
    Comme un son éloigné qu’affaiblit la distance,
    A l’oreille incertaine, apporté par le vent.

    D’ici je vois la vie, à travers un nuage,
    S’évanouir pour moi à l’ombre du passé ;
    L’amour seul est resté, comme une grande image
    Survit seule au réveil dans un songe effacé. » Lamartine dans Méditations poétiques

    Et vous ne m’en voudrez pas si j’en me reporte encore aux œuvres de Bachelard pour dire comme il est important de découvrir de tels lieux où pouvoir se reposer et rêver, il m’est doux de relire quelques passages de « la poétique de l’espace » où la place faite à l’imaginaire est immense et semble parfois vitale.

  23. Escarpolette lancée
    Sur l’eau se balançait
    Deux angelots embrassés
    Sur sa frêle silhouette veillaient
    Fillette qui voltige
    Entre ciel et terre
    Donne nous ton secret

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