Impermanence

Impermanence

chemin de brume
une barque au fil de l’eau
monde flottant

47 réflexions sur « Impermanence »

  1. ce coup d’oeil est très réussi,
    d’image, de haïku,
    j’aime,
    merci Ossiane,
    il contient tant,
    que le silence se fait..
    IL PARLE AU PLUS PRES…

    douce après midi, pour chacun.

  2. Bonjour Annick, tu as bon oeil et bon réflexe, quele rapidité;) Merci de tes mots toujours chaleureux … un essai pour tenter de capter ce flottement permanent de l’impermanence;) Il y a du Cheng dans l’air;) Je t’embrasse et te souhaite le meilleur en dérives sur le fil des mots et de la vie…

  3. Elle dérive sa vie
    Laisse faire son courant
    La vie est la plus forte
    C’est bon de l’écouter
    De capter les belles ondes
    Se faire vibrer son coeur
    En perles d’amours son jour
    Sa bulle de flotaison
    Dans le faire confiance
    La vie peut être bonne
    Et son cruel sur terre
    Vital de s’en extraire
    Pour se faire du bien
    Apesanteur de s’être
    Dans les bras du silence
    Ou de mots si bels dits

  4. Il ne reste du jour qu’une impression de brume
    Aucun contour, tout s’estompe et se fond
    Au centre d’un monde invisible alentours
    Une barque où flottent et dérivent
    Ce que l’esprit encombré a délesté
    Sur les eaux salvatrices d’un lac porteur
    Passeur de mélancolie et de chagrin
    Le temps d’une traversée vers une autre rive
    Dans l’impermanence inattendue de notre vie
    Atmosphère orientale en ce paysage brumeux
    Où l’inéluctable sagesse s’impose dans le silence
    S’harmonise dans le dépouillement et la beauté
    Le vide tout autour masque le pesant du jour
    Silhouette d’une pensée sur les vagues de l’oubli
    Dans la sérénité inévitable d’une mise à l’écart
    Sur l’île inaccessible des pensées les plus douces.

  5. Devant moi, sur le fleuve, dans l’obscurité, la silhouette enduite de lumière d’un bateau plat, vide, qui semblait vide, allait assez vite, descendait en silende…

    Pascal Quignard, Les ombres errantes, La barque

  6. de ton doigt
    efface les gourmands
    ne retiens
    que le piquant de la barque

    échappée d’une nuit noire
    en passe d’une blanche matinée
    j’ourle d’un langue lune
    les accoudoirs raides
    d’une traversée hors temps

    le chevalier à la triste figure

  7. Ici, l’image et les mots ne produisent qu’un son unique, une même musique. Et ensuite comme le dit Annick, le silence se fait! C’est très beau. Bravo!
    Juste une association d’idées, et l’image d’une autre barque : celle d’un vieux peintre qui s’éloigne, dans le tableau qu’il vient de peindre, jusqu’à ce qu’enfin il quitte ce monde…
    … »La pulsation des rames s’affaiblit, puis cessa, oblitérée par la distance…/… et le peintre Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d’inventer. »
    (Marguerite Yourcenar – Nouvelles Orientales).
    Amitiés à tous, ainsi qu’au skipper bien sûr.

  8. Rien n’est certain,
    rien n’est définitif
    et quand les voiles de l’illusion se dissipent
    on se retrouve face au vide
    des plaques qui flottent
    une dérive jamais terminée

  9. Fragilité d’un bois flotté à la dérive
    La vie s’en va au fil de l’eau
    Forme unique faite à chacun
    Elle court, elle va, jamais le même
    Incertaine vers quelque horizon
    Dans la fluctuation des saisons
    Pièce intime perdue au milieu des eaux
    Glisse sur l’onde de l’aube au crépuscule
    Imprévisible destinée dans l’aura du monde

  10. tisserands d’éternité sur le fleuve de la vie
    une échappée belle

    au fil de l’eau
    fil de soi
    fil d’Ariane

    s’embarquer

    se vit au-dedans
    la grande traversée
    d’une vérité hors temps

    atteindre l’autre rive
    permanence impermanence
    le monde flottant

  11. Elle ne fait que passer
    Son sillage la voit
    Orbite l’oeil
    Elle est sa vue
    Sa trace intacte dans l’objectif
    Lueur de grâce
    Pleine lumière de l’instant pris

  12. Elle se guide sa rive
    Celle qui la fait vivre
    Lui donne des sourires
    De doux éclats de rires
    Et des bels pleurs aussi
    Quand l’amour lui sourit
    Discrète elle sillage
    D’un mouvement de tête
    Elle ondule sa nuque

  13. Bonjour à vous !

    Un petit changement dans la présentation,
    ça me fait tout drôle !
    (Et oui, on s’habitue très vite)

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Rame, rame, rameur… ramez,

    Debout dans ta barque,
    Tout au milieu du lac
    T’en vois jamais le bout
    Mais la côte… elle est où ?
    Effacée, embrumée,
    A peine esquissée,
    Horizon lointain,
    Qu’il est long le chemin
    T’as plus qu’à pagayer
    Encore et encore,
    Avant d’arriver à bon port
    Sur la rive opposée !

    Rame rame rameur… ramez…

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee

    PS/ Il me semble que je m’éloigne un peu de Cheng !

  14. Belle image qui résonne ou déraisonne……

    Au grés du courant
    Somptueux éclat de jour
    Suis je toujours là?
    §§
    Compte-il sur moi?
    Ramer à contre courant
    Craindre le pire.
    §§
    Instant fragile.
    Unis dans l’adversité
    Perdre la raison.

  15. « Debout sur la berge
    je te regarde par de-là
    les eaux lointaines ;
    Toi assis seul,
    toujours plus loin dans ta barque solitaire » Cheng Ku
    Relevé dans portrait d’une âme à l’encre de Chine de François Cheng et qui m’a inspiré les mots de ce soir.
    ______

    Comme un idéogramme au centre d’une feuille de papier
    Un signe minuscule perdu au milieu d’un vaste plan d’eau
    Comme un caractère chinois sous l’encre d’un pinceau
    Qui cherche dans le silence la voix intime de l’âme
    L’essentiel de ce qu’il faut regarder dans ce vaste monde
    Pour comprendre qu’une petite barque devient immensité
    Quand le rêve prend toute la place qu’on veut bien lui donner
    Sur les eaux du lac où le paysage s’efface dans la brume
    Se dessine de façon claire une pensée sereine et non triste :
    Nous sommes tous des voyageurs solitaires embarqués sur cette terre
    Un grand et beau voyage dans les circonstances parfois houleuses
    Que seule une paix intérieure permet de poursuivre dans le bonheur
    Pour parvenir au bout de l’aventure vers la fin inéluctable de l’existence.
    ____

    Seul oui, nous sommes toujours seul avec nous-même mais j’aime aussi ces mots de François Cheng qui dit :
    « A chaque instant, l’aventure de la vie nous offre d’éprouver une sorte de plénitude, si nous savons ne pas nous enfermer. »
    Cette image malgré l’isolement de cette embarcation reste un espace grand ouvert inondé de lumière.
    Bonne nuit à tous

  16. Je te lis ce matin, Monique,
    C EST MAGNIFIQUE!

    qu ‘ils sont beaux de vrais ces mots posés,

    Alors, et sur tout,
    ne nous enfermons pas,
    pour la cueillir la plénitude,
    dans chaque instant son bel,
    dès qu’il passe,
    sisi qu’il passe,
    et fort souvent, ma foi,
    Là et là en core, en corps,
    à nous de la saisir cette onde,
    pleine de vie,
    chaque instant merveille,
    mis bout à bout,
    permet si souvent,
    de traverser l’indescriptible dur de la vie,

    alors,
    ouvrons la porte, *sortons,
    allons fleurir notre jardin intérieur de bien bel,
    du merveilleux instant qui en tombant Là,
    vit l’être en au delà!

    je vous embrasse,
    matelôt de l’instant de nous, de chacun,
    belle journée!

    (heu? y’a un ^à matelot?! sourire! )

  17. La barque en focus
    Immobile en ses voiles
    De blanche brume
    Messagère troublante
    Illusions ,visions.

  18. Très bien vu ton idéogramme, Monique, c’est superbe! Très jolies pensées et mots de douceur Annick,matelot sur le pont un peu mieux réveillé que ce matin. Bonne soirée à tous.

  19. Dans l’ondée vacillante
    les plus frêles esquifs
    ne donnent pas dans l’esquive
    mais adonnent dans le vif
    pas de pluie battante
    le rythme est lent
    les bras ballants
    la vue est limitée
    pas question d’imiter
    sans boussole ni étoile
    les grands navigateurs
    c’est un endroit secret
    où l’on sent la pression
    qui seule est permanente
    pour le reste indicible
    c’est plus qu’une ombre
    qui passe dans le sillage
    une impression étrange
    de ce qui fait le partage
    et où que l’on se range
    les incertitudes s’accumulent
    il ne faut pas charger la mule
    tout est si fragile
    l’équilibre comme le sens

  20. La solitude
    Partir à la dérive
    Corde sensible….

    §§§
    Fuir les eaux noires
    Accoster la lumière
    Ligne d’horizon

  21. À podcaster, réécouter, absolument : du 28 au 31/5 : poésies de Patrick Aspe et Patrick Chemin, en alternance ; adaptation et lecture : Véronique Sauger ; musique : Lorient express avec les créations électroniques de Stéphane Bissières
    france musique > émissions > contes du jour et de la nuit
    sites.radiofrance.fr

  22. dans l’ombre des ondes
    le chemin de lune
    flotte dans les fillets
    soleil vif des poissons
    pris au rêves des flots

  23. ne pas découper de filets
    ne pas manquer de ligne directrice
    savoir accompagner les bancs
    tendre l’oreille et la joue
    pour compléter d’un ajout
    et remplir les blancs
    et discerner à peine
    un horizon retardé
    savoir s’attarder
    sans illusion aucune

  24. Onde malvoyante
    ce n’est pas que propice
    à la méditation solitaire
    savoir parler un peu
    de ce qui file en creux
    et chatoie l’espace d’un instant
    le reflet diffracté
    des écailles et du temps
    la perle déchaussée
    l’instable et le précipice
    tout ça en guise d’auspices
    pas de quoi rajouter des épices

  25. Ce qui ne reste pas ne soulève pas les foules
    ce qui ne s’appréhende pas dans la durée
    n’a pas la consistance de la houle
    dans un instant tanné la peau est marquée
    mais comment s’inscrire
    dans les mouvements de fond
    si seule la surface est troublée
    on peut bien faire des ronds
    pas d’échelle de coupée
    on ne monte pas à bord de l’histoire
    il ne s’agit pas que de devoir
    et si l’événement laisse une boule
    ce n’est pas pour l’éternité
    balancement lent mais digeste
    qui appelle au moins un geste
    déjà l’horloge a fuité
    pas d’espar pour capoter
    un simple incident de parcours
    une anecdote en somme
    qui enrichit les hommes

  26. Ce qui est là peut disparaître ce n’est que question de circonstances
    pour les stances du temps que de désincarner enfin ce qui passe
    et de vie à trépas il y a les pas qui mènent et les rêves qui sombrent
    ainsi ne faisons nous que de brèves apparitions qui ne marquent guère
    comparés aux volcans nos histoires ne sont pas très éruptives
    et dans le paysage il nous faut nombreux pour raboter les collines
    il y a une étrange discipline qui prévaut ici comme sous Pline
    et la nature reste elle impavide ou presque assortissant le décor
    pendant que passent en troupes les vassaux que nous sommes
    de nos désirs de grandeur et de vouloir sans cesse de l’époque
    laisser quelques traces et souvenirs de ce passage furtif
    les gaulois l’avaient bien compris qui ne pensaient que le présent

  27. Car se laisser guider
    Parfois c’est nécessaire
    Quand on ne voit plus clair
    La confiance en la vie
    Peut être un éclairage
    Qui ouvre le regard
    Et permet de serrer
    Son oeil récupéré

  28. merci Annick et Alice

    Rien n’est comme hier
    Un nuage, un ciel qui change
    Mouvance de la vie

    Et dans cette instabilité où tout bouge, je me perds, je me cherche…

  29. La plume glisse ses mots
    Douceurs sur grain de riz
    Indescripible l’intime
    Qui ne donne rien à voir
    Mais laisse son bien plus
    Dans un nuage précieux
    Qui contient de la vie
    Dans sa magie de l’instant
    Il pétille le regard
    Bat ses cils délicats
    Donne la main se vivre
    Pour offrir du joli
    Dans les beautés de vie
    Quand son courant paisible

  30. Le petit souffle tendre
    S’approche la paroi
    Buée la vue devant
    Et déjà le bel clair
    Se laisse voir son temps
    Gouttelettes de vie
    Se sèchent la vitre du ciel
    Et quand l’apaisement
    Après les bulles brouillard
    C’est troublant de sa vie
    Dans la lumière se vivre

  31. Bonjour!

    Merci à tous pour ces commentaires de grande qualité qui honorent cette image un peu différente des autres … continuons de flotter tous ensemble …

    Bonjour aux fidèles passagers qui gardent le pont avec ténacité, aux anciens revenus (Miomodus) et aux nouveaux venus qui m’impressionnent par leur belle plume!

    De tout coeur avec toi Pierreb pour ces moments douloureux que tu traverses et qui me projettent un an en arrière … de belles traces, ton père a dû laisser dans vos coeurs; elles continueront de grandir en vous malgré l’absence … bon courage!

    Une pensée très affectueuse à to Annick pour ce tu viens de traverser; j’espère que tu es plus rassurée aujourd’hui …

    Je vous embrasse tous bien fort et vous remercie de continuer ce voyage traversé d’émotions avec moi!

    Ossiane

  32. Merci de corriger, l’ indescripTible, mais chacun avait corrigé, j’en suis certaine, merci à vous!

    …continuons de flotter tous ensemble…je te cite, Ossiane,

    Ossiane, je ne suis pas certaine d’être plus rassurée, juste assurée +++ que la vie est la plus forte, et que c’est elle qui décidera, du moment d’éteindre le coeur de ma mère,
    pour le moment c’est bon de partager encore avec elle, par téléphone, puisque la distance…c’est la vie qui laisse encore du temps avec la vie de chairs, c’est émouvant de troublant de paisible aussi…

    BELLE FIN D’APRES MIDI.

  33. Étrange temps
    Etranger
    L’homme s’échappe de lui-même
    Regards ouverts
    Circonstances multiples
    Barques posées
    À la lueur d’un brouillard vif

  34. Cette image est effroyable
    En ce 2022
    Un canot, des Humains
    Dessous la mer
    Peut les engloutir
    Comment vivre encore
    Quand l Inhumanité
    Règne de plus en plus
    Comment pour nos enfants
    Et nos petits-enfants
    Vivre des bonheurs
    Quand des drames pour d autres

    Chacun pourrait être dans ce canot
    Dans un pays en guerre
    Un voile rien que les yeux
    Pourquoi tant de malheurs
    Car l argent prend des vies

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