Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Impermanence
chemin de brume une barque au fil de l’eau
monde flottant
47 réflexions sur « Impermanence »
ce coup d’oeil est très réussi,
d’image, de haïku,
j’aime,
merci Ossiane,
il contient tant,
que le silence se fait..
IL PARLE AU PLUS PRES…
douce après midi, pour chacun.
Bonjour Annick, tu as bon oeil et bon réflexe, quele rapidité;) Merci de tes mots toujours chaleureux … un essai pour tenter de capter ce flottement permanent de l’impermanence;) Il y a du Cheng dans l’air;) Je t’embrasse et te souhaite le meilleur en dérives sur le fil des mots et de la vie…
En apesanteur. Un bateau dans une bulle. J’aime !
Elle dérive sa vie
Laisse faire son courant
La vie est la plus forte
C’est bon de l’écouter
De capter les belles ondes
Se faire vibrer son coeur
En perles d’amours son jour
Sa bulle de flotaison
Dans le faire confiance
La vie peut être bonne
Et son cruel sur terre
Vital de s’en extraire
Pour se faire du bien
Apesanteur de s’être
Dans les bras du silence
Ou de mots si bels dits
Il ne reste du jour qu’une impression de brume
Aucun contour, tout s’estompe et se fond
Au centre d’un monde invisible alentours
Une barque où flottent et dérivent
Ce que l’esprit encombré a délesté
Sur les eaux salvatrices d’un lac porteur
Passeur de mélancolie et de chagrin
Le temps d’une traversée vers une autre rive
Dans l’impermanence inattendue de notre vie
Atmosphère orientale en ce paysage brumeux
Où l’inéluctable sagesse s’impose dans le silence
S’harmonise dans le dépouillement et la beauté
Le vide tout autour masque le pesant du jour
Silhouette d’une pensée sur les vagues de l’oubli
Dans la sérénité inévitable d’une mise à l’écart
Sur l’île inaccessible des pensées les plus douces.
Devant moi, sur le fleuve, dans l’obscurité, la silhouette enduite de lumière d’un bateau plat, vide, qui semblait vide, allait assez vite, descendait en silende…
Pascal Quignard, Les ombres errantes, La barque
de ton doigt
efface les gourmands
ne retiens
que le piquant de la barque
échappée d’une nuit noire
en passe d’une blanche matinée
j’ourle d’un langue lune
les accoudoirs raides
d’une traversée hors temps
le chevalier à la triste figure
Ici, l’image et les mots ne produisent qu’un son unique, une même musique. Et ensuite comme le dit Annick, le silence se fait! C’est très beau. Bravo!
Juste une association d’idées, et l’image d’une autre barque : celle d’un vieux peintre qui s’éloigne, dans le tableau qu’il vient de peindre, jusqu’à ce qu’enfin il quitte ce monde…
… »La pulsation des rames s’affaiblit, puis cessa, oblitérée par la distance…/… et le peintre Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d’inventer. »
(Marguerite Yourcenar – Nouvelles Orientales).
Amitiés à tous, ainsi qu’au skipper bien sûr.
Rien n’est certain,
rien n’est définitif
et quand les voiles de l’illusion se dissipent
on se retrouve face au vide
des plaques qui flottent
une dérive jamais terminée
Fragilité d’un bois flotté à la dérive
La vie s’en va au fil de l’eau
Forme unique faite à chacun
Elle court, elle va, jamais le même
Incertaine vers quelque horizon
Dans la fluctuation des saisons
Pièce intime perdue au milieu des eaux
Glisse sur l’onde de l’aube au crépuscule
Imprévisible destinée dans l’aura du monde
tisserands d’éternité sur le fleuve de la vie
une échappée belle
au fil de l’eau
fil de soi
fil d’Ariane
s’embarquer
se vit au-dedans
la grande traversée
d’une vérité hors temps
atteindre l’autre rive
permanence impermanence
le monde flottant
c’est joli, Arlequin, c’est joli de chacun,
le bonjour à chacun, dans son jour qui se passe…
Tu es un chemin de brume sans Ooooh, moi une eau sans chemin dans la brume.
Le lac en focus
Embrumée de nuage
La barque passe…
Elle ne fait que passer
Son sillage la voit
Orbite l’oeil
Elle est sa vue
Sa trace intacte dans l’objectif
Lueur de grâce
Pleine lumière de l’instant pris
Elle se guide sa rive
Celle qui la fait vivre
Lui donne des sourires
De doux éclats de rires
Et des bels pleurs aussi
Quand l’amour lui sourit
Discrète elle sillage
D’un mouvement de tête
Elle ondule sa nuque
Bonjour à vous !
Un petit changement dans la présentation,
ça me fait tout drôle !
(Et oui, on s’habitue très vite)
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Rame, rame, rameur… ramez,
Debout dans ta barque,
Tout au milieu du lac
T’en vois jamais le bout
Mais la côte… elle est où ?
Effacée, embrumée,
A peine esquissée,
Horizon lointain,
Qu’il est long le chemin
T’as plus qu’à pagayer
Encore et encore,
Avant d’arriver à bon port
Sur la rive opposée !
Rame rame rameur… ramez…
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee
PS/ Il me semble que je m’éloigne un peu de Cheng !
Belle image qui résonne ou déraisonne……
Au grés du courant
Somptueux éclat de jour
Suis je toujours là?
§§
Compte-il sur moi?
Ramer à contre courant
Craindre le pire.
§§
Instant fragile.
Unis dans l’adversité
Perdre la raison.
« Debout sur la berge
je te regarde par de-là
les eaux lointaines ;
Toi assis seul,
toujours plus loin dans ta barque solitaire » Cheng Ku
Relevé dans portrait d’une âme à l’encre de Chine de François Cheng et qui m’a inspiré les mots de ce soir.
______
Comme un idéogramme au centre d’une feuille de papier
Un signe minuscule perdu au milieu d’un vaste plan d’eau
Comme un caractère chinois sous l’encre d’un pinceau
Qui cherche dans le silence la voix intime de l’âme
L’essentiel de ce qu’il faut regarder dans ce vaste monde
Pour comprendre qu’une petite barque devient immensité
Quand le rêve prend toute la place qu’on veut bien lui donner
Sur les eaux du lac où le paysage s’efface dans la brume
Se dessine de façon claire une pensée sereine et non triste :
Nous sommes tous des voyageurs solitaires embarqués sur cette terre
Un grand et beau voyage dans les circonstances parfois houleuses
Que seule une paix intérieure permet de poursuivre dans le bonheur
Pour parvenir au bout de l’aventure vers la fin inéluctable de l’existence.
____
Seul oui, nous sommes toujours seul avec nous-même mais j’aime aussi ces mots de François Cheng qui dit :
« A chaque instant, l’aventure de la vie nous offre d’éprouver une sorte de plénitude, si nous savons ne pas nous enfermer. »
Cette image malgré l’isolement de cette embarcation reste un espace grand ouvert inondé de lumière.
Bonne nuit à tous
Je te lis ce matin, Monique,
C EST MAGNIFIQUE!
qu ‘ils sont beaux de vrais ces mots posés,
Alors, et sur tout,
ne nous enfermons pas,
pour la cueillir la plénitude,
dans chaque instant son bel,
dès qu’il passe,
sisi qu’il passe,
et fort souvent, ma foi,
Là et là en core, en corps,
à nous de la saisir cette onde,
pleine de vie,
chaque instant merveille,
mis bout à bout,
permet si souvent,
de traverser l’indescriptible dur de la vie,
alors,
ouvrons la porte, *sortons,
allons fleurir notre jardin intérieur de bien bel,
du merveilleux instant qui en tombant Là,
vit l’être en au delà!
je vous embrasse,
matelôt de l’instant de nous, de chacun,
belle journée!
(heu? y’a un ^à matelot?! sourire! )
La barque en focus
Immobile en ses voiles
De blanche brume
Messagère troublante
Illusions ,visions.
Comme un songe
sur les ciels,
de l’eau vive –
iris d’un moment
délavé.
Très bien vu ton idéogramme, Monique, c’est superbe! Très jolies pensées et mots de douceur Annick,matelot sur le pont un peu mieux réveillé que ce matin. Bonne soirée à tous.
Silence
Monde ouaté
Balance
Sillage léger
Avance
Dans l’ondée vacillante
les plus frêles esquifs
ne donnent pas dans l’esquive
mais adonnent dans le vif
pas de pluie battante
le rythme est lent
les bras ballants
la vue est limitée
pas question d’imiter
sans boussole ni étoile
les grands navigateurs
c’est un endroit secret
où l’on sent la pression
qui seule est permanente
pour le reste indicible
c’est plus qu’une ombre
qui passe dans le sillage
une impression étrange
de ce qui fait le partage
et où que l’on se range
les incertitudes s’accumulent
il ne faut pas charger la mule
tout est si fragile
l’équilibre comme le sens
La solitude
Partir à la dérive
Corde sensible….
§§§
Fuir les eaux noires
Accoster la lumière
Ligne d’horizon
À podcaster, réécouter, absolument : du 28 au 31/5 : poésies de Patrick Aspe et Patrick Chemin, en alternance ; adaptation et lecture : Véronique Sauger ; musique : Lorient express avec les créations électroniques de Stéphane Bissières
france musique > émissions > contes du jour et de la nuit
sites.radiofrance.fr
dans l’ombre des ondes
le chemin de lune
flotte dans les fillets
soleil vif des poissons
pris au rêves des flots
ne pas découper de filets
ne pas manquer de ligne directrice
savoir accompagner les bancs
tendre l’oreille et la joue
pour compléter d’un ajout
et remplir les blancs
et discerner à peine
un horizon retardé
savoir s’attarder
sans illusion aucune
Onde malvoyante
ce n’est pas que propice
à la méditation solitaire
savoir parler un peu
de ce qui file en creux
et chatoie l’espace d’un instant
le reflet diffracté
des écailles et du temps
la perle déchaussée
l’instable et le précipice
tout ça en guise d’auspices
pas de quoi rajouter des épices
Un fort joli duo !
Ce qui ne reste pas ne soulève pas les foules
ce qui ne s’appréhende pas dans la durée
n’a pas la consistance de la houle
dans un instant tanné la peau est marquée
mais comment s’inscrire
dans les mouvements de fond
si seule la surface est troublée
on peut bien faire des ronds
pas d’échelle de coupée
on ne monte pas à bord de l’histoire
il ne s’agit pas que de devoir
et si l’événement laisse une boule
ce n’est pas pour l’éternité
balancement lent mais digeste
qui appelle au moins un geste
déjà l’horloge a fuité
pas d’espar pour capoter
un simple incident de parcours
une anecdote en somme
qui enrichit les hommes
Ce qui est là peut disparaître ce n’est que question de circonstances
pour les stances du temps que de désincarner enfin ce qui passe
et de vie à trépas il y a les pas qui mènent et les rêves qui sombrent
ainsi ne faisons nous que de brèves apparitions qui ne marquent guère
comparés aux volcans nos histoires ne sont pas très éruptives
et dans le paysage il nous faut nombreux pour raboter les collines
il y a une étrange discipline qui prévaut ici comme sous Pline
et la nature reste elle impavide ou presque assortissant le décor
pendant que passent en troupes les vassaux que nous sommes
de nos désirs de grandeur et de vouloir sans cesse de l’époque
laisser quelques traces et souvenirs de ce passage furtif
les gaulois l’avaient bien compris qui ne pensaient que le présent
Profitter de tout
Dans le vide annoncé
Rigueur de l’ame.
Passage
Entre chien et loup
Barque de l’éphémère
Pour quel avenir?
Car se laisser guider
Parfois c’est nécessaire
Quand on ne voit plus clair
La confiance en la vie
Peut être un éclairage
Qui ouvre le regard
Et permet de serrer
Son oeil récupéré
merci Annick et Alice
Rien n’est comme hier
Un nuage, un ciel qui change
Mouvance de la vie
Et dans cette instabilité où tout bouge, je me perds, je me cherche…
La plume glisse ses mots
Douceurs sur grain de riz
Indescripible l’intime
Qui ne donne rien à voir
Mais laisse son bien plus
Dans un nuage précieux
Qui contient de la vie
Dans sa magie de l’instant
Il pétille le regard
Bat ses cils délicats
Donne la main se vivre
Pour offrir du joli
Dans les beautés de vie
Quand son courant paisible
Le petit souffle tendre
S’approche la paroi
Buée la vue devant
Et déjà le bel clair
Se laisse voir son temps
Gouttelettes de vie
Se sèchent la vitre du ciel
Et quand l’apaisement
Après les bulles brouillard
C’est troublant de sa vie
Dans la lumière se vivre
Bonjour!
Merci à tous pour ces commentaires de grande qualité qui honorent cette image un peu différente des autres … continuons de flotter tous ensemble …
Bonjour aux fidèles passagers qui gardent le pont avec ténacité, aux anciens revenus (Miomodus) et aux nouveaux venus qui m’impressionnent par leur belle plume!
De tout coeur avec toi Pierreb pour ces moments douloureux que tu traverses et qui me projettent un an en arrière … de belles traces, ton père a dû laisser dans vos coeurs; elles continueront de grandir en vous malgré l’absence … bon courage!
Une pensée très affectueuse à to Annick pour ce tu viens de traverser; j’espère que tu es plus rassurée aujourd’hui …
Je vous embrasse tous bien fort et vous remercie de continuer ce voyage traversé d’émotions avec moi!
Ossiane
Merci de corriger, l’ indescripTible, mais chacun avait corrigé, j’en suis certaine, merci à vous!
…continuons de flotter tous ensemble…je te cite, Ossiane,
Ossiane, je ne suis pas certaine d’être plus rassurée, juste assurée +++ que la vie est la plus forte, et que c’est elle qui décidera, du moment d’éteindre le coeur de ma mère,
pour le moment c’est bon de partager encore avec elle, par téléphone, puisque la distance…c’est la vie qui laisse encore du temps avec la vie de chairs, c’est émouvant de troublant de paisible aussi…
BELLE FIN D’APRES MIDI.
Risée de brume
Flottille de villages
En terre accostée
Beaucoup de poésie se dégage de cette photo. Merci Ossiane.
Belle image apaisante
sur le lointain
des brumes
la barque des pêcheurs
Étrange temps
Etranger
L’homme s’échappe de lui-même
Regards ouverts
Circonstances multiples
Barques posées
À la lueur d’un brouillard vif
Cette image est effroyable
En ce 2022
Un canot, des Humains
Dessous la mer
Peut les engloutir
Comment vivre encore
Quand l Inhumanité
Règne de plus en plus
Comment pour nos enfants
Et nos petits-enfants
Vivre des bonheurs
Quand des drames pour d autres
Chacun pourrait être dans ce canot
Dans un pays en guerre
Un voile rien que les yeux
Pourquoi tant de malheurs
Car l argent prend des vies
ce coup d’oeil est très réussi,
d’image, de haïku,
j’aime,
merci Ossiane,
il contient tant,
que le silence se fait..
IL PARLE AU PLUS PRES…
douce après midi, pour chacun.
Bonjour Annick, tu as bon oeil et bon réflexe, quele rapidité;) Merci de tes mots toujours chaleureux … un essai pour tenter de capter ce flottement permanent de l’impermanence;) Il y a du Cheng dans l’air;) Je t’embrasse et te souhaite le meilleur en dérives sur le fil des mots et de la vie…
En apesanteur. Un bateau dans une bulle. J’aime !
Elle dérive sa vie
Laisse faire son courant
La vie est la plus forte
C’est bon de l’écouter
De capter les belles ondes
Se faire vibrer son coeur
En perles d’amours son jour
Sa bulle de flotaison
Dans le faire confiance
La vie peut être bonne
Et son cruel sur terre
Vital de s’en extraire
Pour se faire du bien
Apesanteur de s’être
Dans les bras du silence
Ou de mots si bels dits
Il ne reste du jour qu’une impression de brume
Aucun contour, tout s’estompe et se fond
Au centre d’un monde invisible alentours
Une barque où flottent et dérivent
Ce que l’esprit encombré a délesté
Sur les eaux salvatrices d’un lac porteur
Passeur de mélancolie et de chagrin
Le temps d’une traversée vers une autre rive
Dans l’impermanence inattendue de notre vie
Atmosphère orientale en ce paysage brumeux
Où l’inéluctable sagesse s’impose dans le silence
S’harmonise dans le dépouillement et la beauté
Le vide tout autour masque le pesant du jour
Silhouette d’une pensée sur les vagues de l’oubli
Dans la sérénité inévitable d’une mise à l’écart
Sur l’île inaccessible des pensées les plus douces.
Devant moi, sur le fleuve, dans l’obscurité, la silhouette enduite de lumière d’un bateau plat, vide, qui semblait vide, allait assez vite, descendait en silende…
Pascal Quignard, Les ombres errantes, La barque
de ton doigt
efface les gourmands
ne retiens
que le piquant de la barque
échappée d’une nuit noire
en passe d’une blanche matinée
j’ourle d’un langue lune
les accoudoirs raides
d’une traversée hors temps
le chevalier à la triste figure
Ici, l’image et les mots ne produisent qu’un son unique, une même musique. Et ensuite comme le dit Annick, le silence se fait! C’est très beau. Bravo!
Juste une association d’idées, et l’image d’une autre barque : celle d’un vieux peintre qui s’éloigne, dans le tableau qu’il vient de peindre, jusqu’à ce qu’enfin il quitte ce monde…
… »La pulsation des rames s’affaiblit, puis cessa, oblitérée par la distance…/… et le peintre Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d’inventer. »
(Marguerite Yourcenar – Nouvelles Orientales).
Amitiés à tous, ainsi qu’au skipper bien sûr.
Rien n’est certain,
rien n’est définitif
et quand les voiles de l’illusion se dissipent
on se retrouve face au vide
des plaques qui flottent
une dérive jamais terminée
Fragilité d’un bois flotté à la dérive
La vie s’en va au fil de l’eau
Forme unique faite à chacun
Elle court, elle va, jamais le même
Incertaine vers quelque horizon
Dans la fluctuation des saisons
Pièce intime perdue au milieu des eaux
Glisse sur l’onde de l’aube au crépuscule
Imprévisible destinée dans l’aura du monde
tisserands d’éternité sur le fleuve de la vie
une échappée belle
au fil de l’eau
fil de soi
fil d’Ariane
s’embarquer
se vit au-dedans
la grande traversée
d’une vérité hors temps
atteindre l’autre rive
permanence impermanence
le monde flottant
c’est joli, Arlequin, c’est joli de chacun,
le bonjour à chacun, dans son jour qui se passe…
Tu es un chemin de brume sans Ooooh, moi une eau sans chemin dans la brume.
Le lac en focus
Embrumée de nuage
La barque passe…
Elle ne fait que passer
Son sillage la voit
Orbite l’oeil
Elle est sa vue
Sa trace intacte dans l’objectif
Lueur de grâce
Pleine lumière de l’instant pris
Elle se guide sa rive
Celle qui la fait vivre
Lui donne des sourires
De doux éclats de rires
Et des bels pleurs aussi
Quand l’amour lui sourit
Discrète elle sillage
D’un mouvement de tête
Elle ondule sa nuque
Bonjour à vous !
Un petit changement dans la présentation,
ça me fait tout drôle !
(Et oui, on s’habitue très vite)
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Rame, rame, rameur… ramez,
Debout dans ta barque,
Tout au milieu du lac
T’en vois jamais le bout
Mais la côte… elle est où ?
Effacée, embrumée,
A peine esquissée,
Horizon lointain,
Qu’il est long le chemin
T’as plus qu’à pagayer
Encore et encore,
Avant d’arriver à bon port
Sur la rive opposée !
Rame rame rameur… ramez…
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee
PS/ Il me semble que je m’éloigne un peu de Cheng !
Belle image qui résonne ou déraisonne……
Au grés du courant
Somptueux éclat de jour
Suis je toujours là?
§§
Compte-il sur moi?
Ramer à contre courant
Craindre le pire.
§§
Instant fragile.
Unis dans l’adversité
Perdre la raison.
« Debout sur la berge
je te regarde par de-là
les eaux lointaines ;
Toi assis seul,
toujours plus loin dans ta barque solitaire » Cheng Ku
Relevé dans portrait d’une âme à l’encre de Chine de François Cheng et qui m’a inspiré les mots de ce soir.
______
Comme un idéogramme au centre d’une feuille de papier
Un signe minuscule perdu au milieu d’un vaste plan d’eau
Comme un caractère chinois sous l’encre d’un pinceau
Qui cherche dans le silence la voix intime de l’âme
L’essentiel de ce qu’il faut regarder dans ce vaste monde
Pour comprendre qu’une petite barque devient immensité
Quand le rêve prend toute la place qu’on veut bien lui donner
Sur les eaux du lac où le paysage s’efface dans la brume
Se dessine de façon claire une pensée sereine et non triste :
Nous sommes tous des voyageurs solitaires embarqués sur cette terre
Un grand et beau voyage dans les circonstances parfois houleuses
Que seule une paix intérieure permet de poursuivre dans le bonheur
Pour parvenir au bout de l’aventure vers la fin inéluctable de l’existence.
____
Seul oui, nous sommes toujours seul avec nous-même mais j’aime aussi ces mots de François Cheng qui dit :
« A chaque instant, l’aventure de la vie nous offre d’éprouver une sorte de plénitude, si nous savons ne pas nous enfermer. »
Cette image malgré l’isolement de cette embarcation reste un espace grand ouvert inondé de lumière.
Bonne nuit à tous
Je te lis ce matin, Monique,
C EST MAGNIFIQUE!
qu ‘ils sont beaux de vrais ces mots posés,
Alors, et sur tout,
ne nous enfermons pas,
pour la cueillir la plénitude,
dans chaque instant son bel,
dès qu’il passe,
sisi qu’il passe,
et fort souvent, ma foi,
Là et là en core, en corps,
à nous de la saisir cette onde,
pleine de vie,
chaque instant merveille,
mis bout à bout,
permet si souvent,
de traverser l’indescriptible dur de la vie,
alors,
ouvrons la porte, *sortons,
allons fleurir notre jardin intérieur de bien bel,
du merveilleux instant qui en tombant Là,
vit l’être en au delà!
je vous embrasse,
matelôt de l’instant de nous, de chacun,
belle journée!
(heu? y’a un ^à matelot?! sourire! )
La barque en focus
Immobile en ses voiles
De blanche brume
Messagère troublante
Illusions ,visions.
Comme un songe
sur les ciels,
de l’eau vive –
iris d’un moment
délavé.
Très bien vu ton idéogramme, Monique, c’est superbe! Très jolies pensées et mots de douceur Annick,matelot sur le pont un peu mieux réveillé que ce matin. Bonne soirée à tous.
Silence
Monde ouaté
Balance
Sillage léger
Avance
Dans l’ondée vacillante
les plus frêles esquifs
ne donnent pas dans l’esquive
mais adonnent dans le vif
pas de pluie battante
le rythme est lent
les bras ballants
la vue est limitée
pas question d’imiter
sans boussole ni étoile
les grands navigateurs
c’est un endroit secret
où l’on sent la pression
qui seule est permanente
pour le reste indicible
c’est plus qu’une ombre
qui passe dans le sillage
une impression étrange
de ce qui fait le partage
et où que l’on se range
les incertitudes s’accumulent
il ne faut pas charger la mule
tout est si fragile
l’équilibre comme le sens
La solitude
Partir à la dérive
Corde sensible….
§§§
Fuir les eaux noires
Accoster la lumière
Ligne d’horizon
À podcaster, réécouter, absolument : du 28 au 31/5 : poésies de Patrick Aspe et Patrick Chemin, en alternance ; adaptation et lecture : Véronique Sauger ; musique : Lorient express avec les créations électroniques de Stéphane Bissières
france musique > émissions > contes du jour et de la nuit
sites.radiofrance.fr
dans l’ombre des ondes
le chemin de lune
flotte dans les fillets
soleil vif des poissons
pris au rêves des flots
ne pas découper de filets
ne pas manquer de ligne directrice
savoir accompagner les bancs
tendre l’oreille et la joue
pour compléter d’un ajout
et remplir les blancs
et discerner à peine
un horizon retardé
savoir s’attarder
sans illusion aucune
Onde malvoyante
ce n’est pas que propice
à la méditation solitaire
savoir parler un peu
de ce qui file en creux
et chatoie l’espace d’un instant
le reflet diffracté
des écailles et du temps
la perle déchaussée
l’instable et le précipice
tout ça en guise d’auspices
pas de quoi rajouter des épices
Un fort joli duo !
Ce qui ne reste pas ne soulève pas les foules
ce qui ne s’appréhende pas dans la durée
n’a pas la consistance de la houle
dans un instant tanné la peau est marquée
mais comment s’inscrire
dans les mouvements de fond
si seule la surface est troublée
on peut bien faire des ronds
pas d’échelle de coupée
on ne monte pas à bord de l’histoire
il ne s’agit pas que de devoir
et si l’événement laisse une boule
ce n’est pas pour l’éternité
balancement lent mais digeste
qui appelle au moins un geste
déjà l’horloge a fuité
pas d’espar pour capoter
un simple incident de parcours
une anecdote en somme
qui enrichit les hommes
Ce qui est là peut disparaître ce n’est que question de circonstances
pour les stances du temps que de désincarner enfin ce qui passe
et de vie à trépas il y a les pas qui mènent et les rêves qui sombrent
ainsi ne faisons nous que de brèves apparitions qui ne marquent guère
comparés aux volcans nos histoires ne sont pas très éruptives
et dans le paysage il nous faut nombreux pour raboter les collines
il y a une étrange discipline qui prévaut ici comme sous Pline
et la nature reste elle impavide ou presque assortissant le décor
pendant que passent en troupes les vassaux que nous sommes
de nos désirs de grandeur et de vouloir sans cesse de l’époque
laisser quelques traces et souvenirs de ce passage furtif
les gaulois l’avaient bien compris qui ne pensaient que le présent
Profitter de tout
Dans le vide annoncé
Rigueur de l’ame.
Passage
Entre chien et loup
Barque de l’éphémère
Pour quel avenir?
Car se laisser guider
Parfois c’est nécessaire
Quand on ne voit plus clair
La confiance en la vie
Peut être un éclairage
Qui ouvre le regard
Et permet de serrer
Son oeil récupéré
merci Annick et Alice
Rien n’est comme hier
Un nuage, un ciel qui change
Mouvance de la vie
Et dans cette instabilité où tout bouge, je me perds, je me cherche…
La plume glisse ses mots
Douceurs sur grain de riz
Indescripible l’intime
Qui ne donne rien à voir
Mais laisse son bien plus
Dans un nuage précieux
Qui contient de la vie
Dans sa magie de l’instant
Il pétille le regard
Bat ses cils délicats
Donne la main se vivre
Pour offrir du joli
Dans les beautés de vie
Quand son courant paisible
Le petit souffle tendre
S’approche la paroi
Buée la vue devant
Et déjà le bel clair
Se laisse voir son temps
Gouttelettes de vie
Se sèchent la vitre du ciel
Et quand l’apaisement
Après les bulles brouillard
C’est troublant de sa vie
Dans la lumière se vivre
Bonjour!
Merci à tous pour ces commentaires de grande qualité qui honorent cette image un peu différente des autres … continuons de flotter tous ensemble …
Bonjour aux fidèles passagers qui gardent le pont avec ténacité, aux anciens revenus (Miomodus) et aux nouveaux venus qui m’impressionnent par leur belle plume!
De tout coeur avec toi Pierreb pour ces moments douloureux que tu traverses et qui me projettent un an en arrière … de belles traces, ton père a dû laisser dans vos coeurs; elles continueront de grandir en vous malgré l’absence … bon courage!
Une pensée très affectueuse à to Annick pour ce tu viens de traverser; j’espère que tu es plus rassurée aujourd’hui …
Je vous embrasse tous bien fort et vous remercie de continuer ce voyage traversé d’émotions avec moi!
Ossiane
Merci de corriger, l’ indescripTible, mais chacun avait corrigé, j’en suis certaine, merci à vous!
…continuons de flotter tous ensemble…je te cite, Ossiane,
Ossiane, je ne suis pas certaine d’être plus rassurée, juste assurée +++ que la vie est la plus forte, et que c’est elle qui décidera, du moment d’éteindre le coeur de ma mère,
pour le moment c’est bon de partager encore avec elle, par téléphone, puisque la distance…c’est la vie qui laisse encore du temps avec la vie de chairs, c’est émouvant de troublant de paisible aussi…
BELLE FIN D’APRES MIDI.
Risée de brume
Flottille de villages
En terre accostée
Beaucoup de poésie se dégage de cette photo. Merci Ossiane.
Belle image apaisante
sur le lointain
des brumes
la barque des pêcheurs
Étrange temps
Etranger
L’homme s’échappe de lui-même
Regards ouverts
Circonstances multiples
Barques posées
À la lueur d’un brouillard vif
Cette image est effroyable
En ce 2022
Un canot, des Humains
Dessous la mer
Peut les engloutir
Comment vivre encore
Quand l Inhumanité
Règne de plus en plus
Comment pour nos enfants
Et nos petits-enfants
Vivre des bonheurs
Quand des drames pour d autres
Chacun pourrait être dans ce canot
Dans un pays en guerre
Un voile rien que les yeux
Pourquoi tant de malheurs
Car l argent prend des vies