Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
nos impatiences
au bout de la digue
main dans la main
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
nos impatiences
au bout de la digue
main dans la main
magie de l’enfance
au terme du voyage
la vie devant soi
A l’arrivée …… la récompense…… l’émerveillement…..la découverte……
« L`aventure commence à l`aurore
A l`aurore de chaque matin
L`aventure commence alors
Que la lumière nous lave les mains
L`aventure commence à l`aurore
Et l`aurore nous guide en chemin
L`aventure c`est le trésor
Que l`on découvre à chaque matin……….. » J. BREL
adulte en pointe,
poussant vers le but
les enfants,
petits mondes différents
mais unis,
la base du triangle
qui la justifie
La mer parle et de ses flots bleus
Accueille l’impatience de l’ enfance
Plus bel enfant en l’âge adulte
Qui revisite ces univers
Classe de mère en la mer d’azur
Un miroir…passer au travers
Et par le biais d’une main tendue
Aux galopins près de son cœur
Être Maître et enfant confondus
Suspendus à la joie…marine.
Petit troupeau de chérubins
Autour d’une bergère attentive
A l’assaut des grands espaces
La plage et la mer à l’horizon
Autant de petits cœurs
Qui battent à l’unisson
Dans un vrai rêve éveillé
Pareil au plus joli conte
La page d’écriture
Se fera sur sable blanc
L’école à ciel ouvert
Où tout s’apprend
L’approche intime de la terre
Stimulant tous les sens en éveil
Apprendre le contact
En une aura de bonheur
Un élan encore retenu
Devant l’ampleur du décor
Avant de voir sur la plage
Exploser notre petit troupeau
En une fleur de cris
De gambades, de roulades
La joie qui se dessine
Et qui s’exprimera le moment venu
A travers leurs jeux d’enfants
Rondes et châteaux
Mains et pieds dans l’eau.
Dis-moi,
la mer,
c’est encore loin?
Une mer d’impatience
dans le sable jetée
perdue et retrouvée
des chateaux en Espagne
prête-moi ta pelle
et toi ton rateau
des pâtés bien ronds
un peiti poisson
dans un seau
« Come away, ô human child
To the waters and the wild
With the faery hand in hand
For the world’s more full of weeping than you can understand”
The stolen child – William Butler Yeats (1865-1939)
Arriver…
Au pied des marées
La mer découverte…
Comme ces enfants aux rires merveilleux
Mon cœur bat trop vite
Adrénaline
Tu es en route
Je ne sais plus que faire
Je ne sais plus rien faire
Mes sens me trompent
Tu arriveras bientôt
Mes pensées se bousculent
Mes envies m’oppressent
Je meurs d’impatience
Où es tu ?
Un frôlement sur l’épaule
Une voix agréable
Un sourire fabuleux
Tu es là
Comme ces enfants insouciants
Je me livre à toi
Passionnément
L’arrivée de l’automne
Il est mal fagoté ses chaussures sont trouées
Sa barbe mal taillée ne présage rien de bon
Son dos est tout fumant comme après un effort
Sa capote en lambeau n’est plus qu’une serpillière
il est lardé de brumes un peu comme un jambon
Il avance à pas lents en soufflant dans les cotes
Il trimballe une valise où s’engouffre le vent
qui déborde de feuilles pisseuses et noires de boue
Alain
l’âme erre découverte
Suspendue à la joie…marine
de ses flots bleus
L’arrivée de l’hiver
Il marche nonchalant comme la feuille au vent
Son œil qui voit la nuit comme ceux des savants
Vous perce jusqu’à l’os comme l’eau des glaciers
Il a les griffes d’acier des monstres carnassiers
Il se sert de sa queue comme d’un balancier
Sa robe qui est sans tache est chaude à caresser
Quand il s’approche de vous il est paisible et doux
Mais sous son beau pelage il cache une faim de loup
Ses pattes de velours lui font un coussin d’air
Il vous prend sur son cœur comme un petit oiseau
Ses griffes recourbées vous caressent la peau
Sur la cimes des toits et les fleurs qu’il décime
Il subjugue ses proies par ses belles manières
Et les porte au cimetière où dorment ses victimes
Alain
Elle m’a donné et m’a reçue
Mer et lumière caniculaire
Et de son cœur m’a arrachée,
L’Amour derrière ses mise-au-clair.
L’arrivée du printemps
La terre comme un gros chat s’évade de son sommeil
Lentement il s’étire aux rayons du soleil
De sa belle langue rose il commence sa toilette
A peine sorti des rêves le printemps fait la fête
Il court sur la pelouse derrière les papillons
Il passe parfois des heures à pourchasser les mouches
A chaque fleur nouvelle il consacre un chapitre
Ce curieux phénomène est un drôle de chat pitre
il est doux comme un ange et froid comme un démon
Il peut jouer sur l’herbe comme une sauterelle
Et bondir tel un lion parmi les tourterelles
Il est à la fois clown jongleur et acrobate
Musicien et danseur chasseur et diplomate
Il rit dans sa moustache et jongle avec ses pattes
Alain
L’arrivée de l’été
L’arrivée de l’été réveille les appétits
La vue des beaux fruits rouges excite les convoitises
Et les petits gourmands qui rient de leurs belles dents
S’amusent comme des fous à cueillir les cerises
au joli mois de mai les enfants sont contents
Comme un vol de moineaux ils s’égaient dans les arbres
Avec agilité ils se poussent au sommet
Cueillir les plus beaux fruits à la robe vermeille
Ce que leurs mains attrapent la bouche le dévore
Ils ont les lèvres teintes et les doigts plein de sang
Les yeux comme des soucoupes et le cœur innocent
Comme le sont des pirates à la vue d’un trésor
Alain
« I want your love I’m gonna have you
When I want to
I’m gonna take you
That’s what I like
I’m going down now
Deeper and deeper
Under your skin now
You know that it’s right
I want to love you
I want your love
I want to love you
I want your love » DM
il va pour la saisir
la main l’ensevelit
la lui rend à nouveau
s’enroule à son mystère
la lui tend face absente
dans l’étendue offerte
http://www.youtube.com/watch?v=Fula7TpuFRc
Elle lui tend la main
Frôle son doigt
Un pas en arrière
Il se retire
Il joue
Un pas en avant
Il tend le doigt
Il la frôle
Elle tend le bras
Plonge et feinte
Elle l’embrasse
Ils s’écroulent
http://www.youtube.com/watch?v=WdlPjAJFIrw&feature=fvst
les gens qui partent, les gens de dos, laissent derrière eux un sentiment fort et ambigü, un pincement de coeur , une promesse d’espoir et une nostalgie de ce qui ne reviendra plus… Emma
http://www.emmanuellevial.com/s/cc_images/cache_761037910.jpg?t=1234307410
Rassemblement
L’horizon dégagé où picorent des focs
le ciel sans limite où le regard se perd
la course des nuages le vol des oiseaux blancs
la mer sans frontière et le souffle des vents
Font qu’arrivent chaque été des milliers d’estivants
Ils viennent se délasser sur le sable mouvant
Peau contre peau comme des colonies de phoques
Et les plus corpulents sous le soleil suffoque
les belles en tenu d’Eve exhibent leur plastique
Pour protéger leur corps elles enduisent leur peau
De lait d’onguents aux vertus sympathiques
produits pharmaceutiques aux essences exotiques
certaines ont les boutons que leur font les moustiques
Les plus prudentes protègent leur tête d’un chapeau
Alain
ils sont arrivés, émerveillés
ils descendent, main dans la main
voir la mer, marcher pieds nus sur le sable
découvrir empreintes et traces
ramasser les coquillages encore étincelants
repérer mouette et goélands
dessiner sur le sable lettres et …….coeurs
قالَ الحارث : ضَمَّني وبعض الأصدقاء ِمجلسٌ تَذاكَرنا فيه الشِعرَ والشعراء، وبينما نحن في هذه الأحاديث إذ طَلَعَ علينا شخصٌ أعرج وعليه اَثوابٌ ممزَقَة، ثُمَّ حيَّا بلفظٍ جميلٍ في أسلوبٍ مشرقٍ، ولم نكد نأنس إليه ونستريح لحديثه حتى شكا الزمانَ وسوءَ الأيام وما يعانيه أولاده من فقرٍ وحِرمان، فأخرجتُ له من جيبي ديناراً وقلتُ له : إذا مَدَحْتَ هذا الدينار شِعراً فهو لك، فروَّى قليلاً، ثم أنشدني شعراً جميلاً اَستحقَ به الدينار بِقَوله
جوَّاب آفاق ترامت سَفْرَته
أكرم به أصفر راقت صُفرته
قد أودعت سر الغنى اَسِرَّتِهِ
مأثورةٌ سمعته وشهرته
كم آمرٍ به اِستتبت إِمرته
وحبذا مَغْناته ونصرته
لولا التُّقى لَقُلتُ جَلَّت قدرتهِ
فأخرجتُ له آخرَ وقُلت : إن ذممته شعراً فهو لك أيضاً، ولم يَكُن في ذَمِّهِ أقل جودةً من شعره حين قال :
أصفرَ ذي وجهينِ كالمنافق
تَبَّاً له من خادعٍ ممازقٍ
يدعو إلى اِرتكابَ سُخطَ الخالق
وحُبُّه عندَ ذوي الحقائق
ولا بَدَت مَظْلَمة من فاسق
لولاه لم تُقطعْ يمينُ سارق
ومَنْ إذا ناجاه نجوى الوامق
واهاً لِمَن يقذِفه من حالق
لا أرى في وصلكَ لي ففارق
قال له قَوْلَ المُحِقِ الصادق
قال الحارث : ولما وجدتُ منه هذا الاِقتدار واِمتلاكه لناصية البيانِ، حدثتني نفسي أنه أبو زيدٍ وأن عرجه لكبير، فَعَرَّفتهُ بِنَفسي، فقال : إن كنت الحارث بن همام فأنا أبو زيد بلا كلام، فسألته عن سِرِّ عَرَجِهِ وتنكرِ خِلقَتِهِ، فقال
ولكن لأقرَعَ باب الفَرَج
تَعارَجْتُ لا رغبهً في العرجْ
فليس على أَعرجٍ من حَرَج
Ici on peut comprendre, un peu, de quoi parle le texte de « dos à dos »
http://www.aly-abbara.com/litterature/poesie_arabe/maqamat_al_hariri/al_maqamat_dinari_yah_miniature.html
Et ici l’explication de ce que sont les maqâmât dans la littérature arabe.
http://classes.bnf.fr/idrisi/feuille/maqamat/ind_maq.htm
Arriver, percevoir, voir et entrevoir, la mer de la connaissance…
Bonne soirée à tous.
J’aperçois une femme
Son regard est absent
Sa pensée mutilée
Point perdu dans le dos
D’une phrase égarée
La virgule toboggan
Que la pointe d’une plume
Envole vers le hasard
Sur le sable d’une page
Retombe le point perdu
Sur la route des vivants
Un homme est égaré.
L’ALLER !
Après le long voyage
Arrivée à la plage
Le groupe marche à pied
Depuis déjà une éternité !
Refrain :
Quand est-ce qu’on arrive ?
Loin, loin, très loin,
Une longue digue
La mer à ses pieds
Il faut encore marcher !
Refrain :
Quand est-ce qu’on arrive ?
Déjà une ou deux
Qui traîne les pieds,
Allons, courage, marchons
A la digue nous arriverons !
Refrain :
Quand est-ce qu’on arrive ?
Enfin en voir le bout
De la digue, digue, diguedondaine
Même si on a mal aux genoux
Va falloir revenir…
LE RETOUR !
Salut la digue
On en a vite fait le tour
Et on commence à avoir faim
Encore un peu, c’est très bien !
Refrain (variante !)
On est bientôt arrivé ?
Main dans la main
Tous dans l’effort
Encore un peu d’entrain
Bientôt le réconfort
Refrain :
On est bientôt arrivé ?
Toutes les impatiences
Seront récompensées
Les petites jambes s’activent
Tout au bout miroite….
LE GOUTER !
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeee
Le dos
Je parle ici du dos c’est un sujet de taille
Du dos qui tient debout autour d’une colonne
Qui commence aux épaules et finit par la taille
Qui remue dans la danse un peu comme un rideau
Du dos qui se décline dans toutes les positions
Du dos qui s’arrondit sous le poids des années
Qui exprime la fatigue comme la soumission
Du dos qui se détourne pour ne pas vous saluer
Du dos qui se redresse en signe de fierté
De celui qui s’incline quand passe la beauté
Du dos qui s’élargit en prenant faits et causes
Du bon dos du bon peuple à charge de bardot
Du dos qui prend les coups et porte les fardeaux
De la courbe du dos qui fuit comme un cours d’eau
Alain
Ossiane, je me suis trompée de note pour ce tanka . J’en profite pour te faire un petit coucou, d’être venu en Arles, tu es devenue l’Arlésienne, tu sais celle qu’on ne voit jamais. Clin d’oeil j’espère que tu vas bien.
_____
But jamais atteint
Sur le chemin de la Vie
Eternels projets
Un des secrets du bonheur
Toujours, toujours avancer.
_______
Les champignons
ils naissent dans la mousse
sous la pluie monotone
Dès qu’arrive l’automne
Que les feuilles sont rousses
A peine plus haut qu’un pouce
Comme une litanie
Ils partent en colonie
On en voit qui se poussent
Ils ont des chapeaux mous
Comme des parapluies
qui cachent leur frimousse
Des trous dans leurs culottes
Et comme souvent il flotte
Ils portent aussi des bottes
Alain
http://www.youtube.com/watch?v=x7hsj1IqXik
Ah rivés à l’océan, toutes ces paires d’yeux qui clignaient
intenses trépidations et ardeurs refrénées qui ne demandent qu’à se libérer
tous ensemble aviver ces souvenirs qui s’exaltent
laisser chatouyer ses papilles par l’iode
et babiller en choeur avant de se déshabiller en pied
l’attente a été longue, les envies sont remachées
la tente n’est pas encore montée, la marée non plus
sans décrocher de l’horizon doucement perlé
ils n’en finissent pas de se trémousser d’aise
arriver
c’est la fin d’un rêve,
le début de la réalité;
c’est une marée incessante
qui n’a de fin que l’abîme;
c’est un flux et reflux
qui n’a de cesse de se répéter;
car l’arrivée est une frontière
qui au travers des chemins mènent à l’inconnu!
fait de surprises ou de déception;
de joie et de larme;
c’est le coureur sur la ligne d’arrivée;
le voyageur à la descente du train;
c’est le premier baiser;
la première fois ;
c’est la vie qui éclos à la vie
la mort qui fauche cette même vie
alors me direz vous; il ne faudrait jamais arrivé
et peut être alors serais la source de l’éternité;
je vous répond non!
car ce serait un chemins sans fin
une errance dans un labyrinthe d utemps
la vie est fait de but à atteindre
d’horizon à découvrir
de première fois
peut être est ce dénuer de sens comme
cette marée qui monte et descend
mais la beauté ne réside t’elle pas dans ce mouvement perpétuel
nous pouvons avec un peu d’imagination
faire renaitre cette première fois
et la trouver aussi belle
comme cette océan qui nous fascine
et nous laisse découvrir des trésors que nous ne verrions pas sans cela
la répétition est peut être la clé du bonheur
il suffit peut être d’en varier les éclairages, l’intensité…
A l’arrivée du car, après deux mois d’absence
Il n’y avait personne pour m’attendre
Je suis descendue de l’autobus
J’ai posé ma valise sur le trottoir
Je me suis assise sur la valise
Fatiguée du voyage
Je ne savais plus où j’étais
J’aurais tellement aimé
Qu’il soit là à mon arrivée
Qu’il me prenne la main
Qu’il m’emmène me serrant contre lui
Je me souviens, sans y croire, j’y croyais pourtant
C’était un jour du mois de juin…..
Arriver
Ce n’est pas la fin d’un rêve
C’est le début d’une réalité : joyeuse, drôle, tendre, surprenante, émouvante
Semer d’embûches souvent qu’il faut savoir éviter
Rares sont ceux qui y parviennent totalement
Le nez dans le guidon
On en oublie parfois l’essentiel
Le rêve peut parfois être trompeur quand il nous amène à devenir différent, tourné vers soi, lapidant les autres de formules blessantes.
La réalité peut nous amener aussi à oublier ce vers quoi l’on tend si profondément et à se contenter d’un quotidien répétitif et lassant.
Non, pas de nostalgie des premières fois
Un souvenir tendre à nos cœurs
Ce que l’on construit chaque jour est une force qui nous nourrit, qui nous fait tenir debout, un partage, un abandon, une tendresse que l’on sait réconfort
Pour tester la force des sentiments
Il faut donner , se remettre en question, quitte à souffrir si fort parfois
Mais l’abandon de soi, de son soi tout entier est la plus belle preuve d’amour que l’on peut donner : c’est un cadeau de vie.
Alors
Peut être arriverons nous ainsi à donner un sens à notre vie sur terre.
monique, ton texte est émouvant. si triste et pourtant si vrai parfois.
promenade
des mains dans les mains
pour endiguer les vagues