Faisceau

Orléans

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Le ciel déchiré, des ombres fugitives, la nef d'un vaisseau

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut

Le ciel déchiré des ombres fugitives la nef d’un vaisseau

Orléans by night…

67 réflexions sur « Faisceau »

  1. Vaisseau fantôme
    Au large de la brume
    Un ciel craquelé

    ***

    J’aime beaucoup ta dernière photo avant le calligramme
    Belle nuit à toi

  2. Ton haiku, Ossiane me rappelle « Le Vaisseau d’or » d’Emile Nelligan. très beau texte qu’ on peut trouver en suivant ce lien:
    http://www.emile-nelligan.com/

    Et voici un hommage à ce poète qui explora le rêve jusqu’à en devenir fou.

    Nelligan, vaisseau d’or dans un ciel nébuleux
    Découpait dans la nuit la mer ensorcelée
    Et voguait sous la pluie et dans les vents houleux
    En faisceau magistral d’une foi immaculée.
    Il écumait les mers de Verlaine de Rimbaud
    Où le monde du rêve n’était pas censuré.
    Le Québec était fier de ce faisceau doré,
    Un vaisseau bien agile aufragile flambeau.
    Il aimait l’océan et la mer l’aimait,
    Mais jaloux et violents, les tritons les sirènes
    Joignant leurs forces à celles du fils de Cronos,
    Décidèrent d’engloutir la flamme herculéenne
    Dans les fonds abyssaux d’où l’on ne revient pas.
    Il heurta le rocher, un bloc ésotérique
    Et sombra à jamais dans l’illumination.
    C’est bien lui que l’on voit parfois dans les ténèbres
    Le faisceau et sa voix remontent dans le ciel.

  3. Je ne sais pas si il « faisceau » mais ce matin le givre s’était invité sur le pare brise de ma voiture…Tu as raison Ossiane..en ce moment le ciel..le temps « déchirent »..Foutu début de printemps..
    Mais j’ai trouvé pourquoi…hier je suis allé lui rendre visite…larmes et crises de nerf..il était prostré..le soleil dans ses bras…tétanisé…incapable de réagir..la couleur lui manquait…il n’avait plus que deux tubes de peinture..du noir et du blanc…rupture de stock disait il…Comme j’avais sur moi du bleu ciel…du rouge groseille…du vert tendre..du jaune soleil…je lui ai donné..Je n’avais jamais vu « Le Temps » aussi heureux…il m’a embrassé sur les joues…m’a donné quelques rides…et est parti peindre en riant…
    Dans les prochains jours beau temps sur la France et dans vos coeurs…Si..si..je vous assure..

  4. …La divine lumière des ombres et des reflets est tienne dans cette nuit d’étoiles bleues,Ossiane, encore une fois tu es merveille, tu nous émerveilles…

  5. ___

    Une drôle de planète ronde. A feu et à sang en ses quatre coins. Par-ci, par-là, quelques taches déambulent dans leur indifférence. Des passantes. Des passants.
    Il y a longtemps (n’écoutait-il déjà plus que d’une oreille ?), Vincent peignait sa cathédrale. Riche de bleu ciel, de rouge groseille, de vert tendre, de jaune soleil.
    Il aimait les soleils, Vincent.
    Les chars du temps ont pris d’assaut sa toile.
    Reste un fantôme, prêt à se désintégrer en cendres.

    http://imagesforum.doctissimo.fr/mesimages/3484942/van_gogh-eglise-auvers.jpg

    Et moi. Et mon immense tapis blanc.
    J’ai paumé mes crayons de couleurs.
    Et mon printemps.
    _

    P.S. : 50 cm de neige chez moi. Biz à tous quand même.
    ___

  6. La citation du jour :

    « Quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage. »
    – Christiane Singer –

  7. et je vous dis bonjour,
    et je vous lis délice, Lou, Pierreb, Mariad, jeandler, bourrache,
    et comme chacun m’apporte, son bout de soi, en moi…merci!

    j’aime bien cette dernière citation de Christiane Singer, Bourrache….c’est bel et bon de pas lâcher son rêve, et plus il fait du bien, et plus il est beau, et plus il demande d’attentions pour pas le perdre…un bel rêve à serrer d’aimer, c’est tellement le goût de la vie…c’est pas la vie qui casse, c’est la vie qui casse les rêves qui casse….
    alors se laisser rêver vivre tendrement, c’est bon de vie..et si le rêve se réalise, c’est succulent…à se vivre.

  8. Je ne sais pas si un rêve peut être sage…un peu fou…certainement…quant à l’indifférence…on peut la combattre dans la vie réelle….L’idéal est de mener ses deux vies en parallèle…parfois elles se rejoignent..c’est alors un éclat de soleil..

  9. j’aime bien tes mots, pierre b, je te souhaite une belle journée,
    ici soleil sur le marché, tendre temps si doux, le jean a aimé, le foulard s’est laissé serré rayon, Jean Sé serain heureux, et puis, à présent, il pleut un peu, alors ses rayons happés au temps, prennent encore plus d importance en petit coeur de soi, qui les serre fort, et embrasse ce joli temps d’Aujourd’hui….

  10. En écho à Pierre :

    « L’ordre et le désordre, comme deux droites parallèles, se rejoignent à l’infini. »

    C’est tiré de là (intéressant mais un peu ardu à lire, j’en ai donc extrait la dernière phrase pour ceux que la longue lecture rebuterait !) :

    http://www.kafkaiens.org/25kaf/borges/Chapitre3.html

    Avec un sourire à la crème fraîche de neige.

  11. j avoue, humblement, que tu me gâtes en offrant la dernière phrase,
    tant de mots à lire sur une page d’ordi, youps, je me défile…
    et je relis la dernière phrase, Bourrache.
    Et quellllllllllllllllllllllllllllllllllllllllle phraseeeeeeeeeeeeeeeeee!

    Pas de neige ici,de la fine pluie..

    Et en ordre
    Et en désordre
    Le vaisseau spatial
    De la vie
    Se marche à cloche pied
    Ou à reculons
    Pour avancer
    Parfois le tchoc
    D’ordre désordonné
    Ou de désordonné ordonné
    D’autres fois
    Chacun reprend sa forme
    Une autre fois
    Vide passage
    Le vaisseau navigue
    Comme il peut
    En eaux douces
    Ou déchaînées
    Et le petit matelot
    Tient sa barre
    A pleines mains
    Du bout d’un doigt
    Ou d’un orteil vivant
    Ou juste avec
    La corde de son âme

  12. >maria :
    Prem ‘s une nouvelle fois 😉 Merci pour ta belle vision fantastique. Une atmosphère un peu irréelle ce soir-là. Belle journée à toi.

    >Lou :
    Merci Lou pour la découverte de ce poète 😉 Quel fabuleux hommage tu lui rends ! Ton écriture est pleine de fougue et de force ; on a l’impression d’être en pleine tempête 😉 Bravo pour ta très belle écriture, matelot de L’Oeil Ouvert 😉

    >pierre b :
    Toujours émouvant de découvrir ce que mes photos vont déclencher en vous 😉 Et comme d’habitude, il en ressort une petite promenade pleine de tendresse, d’émotion et de fantaisie. La vie est belle après ton passage 😉 Merci au marchand de couleurs poète poseur de mots 😉 Rien de pire que l’indifférence….

    >aspe :
    C’était très beau ce soir là et en plus il y avait un peu de brouillard qui n’était pas pour me déplaire 😉 Merci pour ton enthousiasme.

    >Pierre :
    Ca se voit que tu connais ce parvis 😉 Mais il y avait des patineurs 😉 Belle vadrouille de mots pour toi, merci beaucoup. J’espère que tu vas bien.

    >Bourrache :
    Toujours sous la neige, Bourrache ? 50 cm, c’est fou ! J’ai l’impression qu’elle te donne des ailes 😉 Merci pour la belle citation ; continuons à rêver…

    >Annick :
    Tout plein de toi dans ce poème, tu es un très bon matelot Annick même par gros temps. Je t’embrasse.

  13. Bonjour, Ossiane et à vous tous! Beau ton calligramme et lumineuses tes photos!

    Ombres fantasmagoriques
    Lueurs fantômatiques
    Des éclats de vie
    Eclaboussent la nuit
    Passants égarés,
    Passants attardés
    Orléans by night
    Magie et féerie
    Brillance et noirceur!
    Dans ce clair obscur
    Une statue de marbre
    Dans sa nudité diaphane
    Jaillissement sublime
    Sous les réverbères incandescents!
    Et sur ce parvis de lumière
    Dans un flou artistique
    Hantant les ténèbres
    Marquetés par un ciel
    Ombrageux et fiévreux
    Saupoudré de cristaux
    S’érige, somptueux
    Un vaisseau fantastique
    Dévoilant sa stature
    Dans un voile de brume
    Orléans by night!
    Un condensé de faisceaux
    Joyaux joyeux
    Feux-follets fôlatrant
    Ambiance idéale
    Pour un scénario
    De film décapant
    D’ombres et lumières!

    Belle journée à tous. Le printemps fait des efforts pour renaîtredans le midi
    Bises à toi, Ossiane et à tous tes lecteurs assidus..et un grand bonjour à Neyde

  14. Bourrache
    « Et moi. Et mon immense tapis blanc.
    J’ai paumé mes crayons de couleurs.
    Et mon printemps.
    _

    P.S. : 50 cm de neige chez moi. Biz à tous quand même.
    ___
    l’as tu mangé?…tu l’as mangé? ? la belle neige de l’île flottante, dans sa crème douce et caramélisée à merveille…neige, sucrée…
    Biz à

  15. Aspe : la neige, j’l’ai pas mangée … y’en avait trop.
    Mais qu’est-ce que j’ai pu l’éponger quand elle s’est transformée en mares sur mon carrelage, ramenée via les pattes de mon indéfectible et de ma Chipie-à-longs poils !!!
    Heureusement, Marius nageait paisiblement dans son aquarium, lui.
    Mais la hausse de la température est en train de s’en occuper. Pour le W.E. : annonce d’une ébauche de printemps aussi … si … si !
    Quant à l’île flottante … oui … oui.
    Oh, celle que faisait ma Maman !
    Oh, nostalgie … un brin de soleil … dans mes souvenirs … sucrés.

  16. … c’était l’époque où je lisais les romans de Oui-Oui dans ma bibliothèque rose … celle d’avant les romans du petit Nicolas.

    Tiens, que j’y pense. J’en ai un vrai, un grand. De Nicolas. Il va avoir 28 ans.

    Vous aussi, vous en avez un. De Nicolas. L’est président. Mais pas très grand.

    Bon, je raccroche. L’est temps !

  17. Bonjour à tous !

    A la manière d’un peintre
    Van Gogh ou Monet,
    L’ombre du clocher
    Se jouant de la lumière
    Se détache, presque irréelle,
    A la frontière de la nuit

    Et oui, j’ai vu que Bourrache avait envoyé la photo d’un tableau de Van Gogh,
    donc Ossiane, ce ne sont plus des photos, ce sont des tableaux à la Van Gogh que tu nous offres aujourd’hui !

    Alors merci !

    C’est drôle, j’ai un peu de mal avec ces photos de nuit…. Peut être ça assombrit l’esprit ? Il est vrai, pas très littéraire je suis… Comme Annick, juste la dernière phrase….

    Je vois d’ailleurs qu’Annick a bien retenu la leçon en matière de eeeee !

    Bourrache, as tu chaussé les skis ?

    Bon, c’est tout pour le moment…

    Biseeeeeees à tout le mondeeeeeee
    Christineeeee

  18. insensible au balais bruyant et incessant
    des ombres qui défilent sous le vent
    la cathédrale majestueuse défie le temps
    sous les faiseaux lumineux du présent

  19. Juste une toute petite :

    Le vaisseau
    De l’œil Ouvert
    Une fois de plus
    A quai
    Pour faire monter
    Les nouveaux arrivés
    Attirés par la lumière !
    Alors, bienvenue !

  20. Impressionnants ces faisceaux et cette ambiance !!!

    j’ai immédiatement pensé à trois ambiances, se mêlant dans mon esprit

    celle du premier « Batman »
    celle de la porte de Brandebourg et de Berlin, la nuit, en 1945
    celle de « Blade Runner »

    les photos ne sont que ce que nous sommes, nous-mêmes : impressions, illusions, réalités et ambiances et le photographe est partie intégrante de « sa » photo…

    ensuite un mot pour Lou… on a tous l’impression, individuellement, d’être unique. On pense que ce que l’on a en soi personne ne l’a, ne peut le partager, d’où, souvent, un sentiment douloureux et pesant d’incompréhension, d’impossibilité de partager cette « perle » que l’on a enfouie au plus profond de son coeur…

    heureusement ce sentiment vole parfois en éclat car les autres sont là et bien là et ce que l’on pense être le seul à détenir, le seul à pouvoir le vivre et le porter… et bien, des tas d’autres personnes l’ont ancré en eux de la même façon et c’est FORMIDABLE, ainsi pour Nelligan, Lou, je pensais que personne ne pourrait l’apporter sur ce blog un jour et tu l’as fait, merci, merci beaucoup…

    le Québec est mon pays de coeur et Nelligan est parti exactement, à l’heure près, 10 ans avant ma naissance ; il faut le lire amis du blog, comme il faut lire d’autres poètes québécois… ainsi Saint Denys Garneau, Félix Antoine Savard ou Gaston Miron…

    ensuite, incroyable Bourrache, merci pour Christiane Singer, amis du blog lisez « Seul ce qui brûle » éd. Albin Michel… rarement (je cite la critique de Nelles Clés) fut contée histoire si concise et incandescente sur l’alchimie de l’homme et de la femme donnant vie au mystère de l’Être…

    à bientôt,

  21. Tu es toute douce, Ossiane, juste une peite matelote, hic de hic, avec un ciré jaune, et des lunettes fluo avec des essui glaces pour tenter y voir par tous les temps…parfois en haut du mats avec les jumelles, parfois à fond de cale en panne sèche…SOURIRE….bises.

  22. Posée
    Toute nue
    Sous les feux
    Des projecteurs
    Le réverbère l’apaise
    L’étendard veille
    Elle s’offre
    Son bout de chemin

  23. Des faisceaux mais pas de licteurs
    des phares puissants qui balayent la nuit
    Orléans a bien connu la flak et les bombardements
    d’ailleurs les archives départementales ont brûlé en 44.

  24. (cfr Annick 17 H 00) Ossiane en ciré jaune, lunettes fluo, jumelles … et petit seau rouge. On en demanderait bien une photo, non ?

    (cfr Annick 17 H 05) Là, la matelote est passée à la casserole. On laisse tomber la photo.

  25. heu? y’ tit’erreur, Bourrache, je répondais à un comment d’Ossiane, me trouvant matelos…alors zuis zuste petite matelote en ciré jaune et lunettes fluo.. sourire…

    Bon, heu? pour le second texte, c’est pas moi, exposée sur place publique, toute nue… SOURIRE!

    tiens, ce soir j allume une petite bougie, Bourrache et un bâton d’encens, je le mets de suite…. BISES.

  26. Pas de p’Annick … je suis tout sourire.

    Plus je lis lis celui de 17 h 05, plus je me dis qu’en toute innocence, tu as ciselé un petit bijou.

    Même les plus grands (les moyens, les petits aussi) ont peaufiné des zécrits zérotiques. Mais eux les publiaient sous un pseudonyme !!!

    Oh, Annick, je ris comme une baleine. Cela fait un bien fou. Merci.

    M’en vais aussi allumer une petite bougie pour toi.

    (pas un cierge !).

  27. Annick ? un vrai petit bijou…sourire..Comme Bourrache a raison..Ah j’oubliais…moi aussi j’ai un « petit » Nicolas…….merci Ossiane pour tes mots toujours aussi gentils..quant à la « crème fraiche de neige »…j’adore…surtout dans un sourire !!
    Bonne soirée

  28. Oui Max tu as raison, et il y a tant de textes à lire et tant à découvrir et tout est tellement beau. Ici ces vies intérieures qui s’offrent comme des sources où tout le monde peut boire: ces sourires, ces photos qui jonglent avec les mots, ces e de Christine et toutes ces fantaisies bien vivantes, ce partage convivial qu’on ne soupçonnait pas, enfermé sur soi comme dans un cocon…
    bises à tous les matelots.

  29. Le manteau de la nuit
    percé comme un puit
    dans le brouillard dense
    le rayon darde sa ganse
    s’échappant du regard
    l’ombre se cache sans retard
    sa fuite bien trop calibrée
    du rayon hésitant nous fait vibrer
    la nef déborde sur le parvis
    des travées trop chargées
    qui tiendra haut la dragée
    ne risque pas le tour de vis

  30. Et moi, Bourrache, je ris comme une baleine aussi, et une grosse, alors attentionne, tu vas recevoir les vagues sur tes pitous, et avoir les cheveux tous mouillés, et puis quand je me baleine, je me crachouille aussi en jets d’eau…sourire…cela fait du bien immense de se décrocher les mandibules…

    Heu, il est où, z »érohhhtick mon tit poème tout frais… sourire….alors je tapouille mes doigts qui tapouillent bien trop seuls..sourire..
    CLIN D OEIL d’oeil, pierreb, j adore te lire…heu mon unique pseudo c’est Annick, à sa sauce tomate du jour, ou sa crème aux pistous, ou sa purée mousseline..sourire…

    merci Lou et Max…C’est tout simplement grand de vie de vie dedans ici, et cela respire les tits poumons et l’âme se fait tendre, et apprécie et le coeur se palpite rouge de sang d amour…et le corps se déhanche…..sourire..

  31. je suis mort ce matin
    dans mon corps s’est éteint
    l’étincelle de ma vie
    et voilà c’est fini

    je suis mort ce matin
    et mon corps de pantin
    se détraque, se disloque
    pour finir en breloques

    la lumière devient nuit
    le silence et le bruit
    se confondent je ne suis
    déjà plus en sursis

    je suis mort ce matin
    mon corps de mannequin
    devient déjà fantoche
    car je fais mes valoches

    je n’ai plus de soucis
    plus d’amour plus d’envie
    d’étincelle de vie
    et voilà c’est fini.

  32. Silhouettes de chair,
    De bronze ou de pierre,
    Trouées de lumières…
    Les ombres s’éclairent
    Sur un ciel de mer
    D’un bleu éphémère.
    Nos rêves dans l’air
    Voguent sur l’éclair
    Des rayons laser.

    Bonsoir à tous et toutes, les anciens, les nouveaux, et Ossiane, toujours là…
    Longue interruption (soucis d’ordinateur + vacances à Quiberon + soucis de connexion + séjour à Paris …) mais toujours autant de plaisir à réembarquer sur le vaisseau de l’Oeil Ouvert, qui ce soir s’élance dans un ciel à la Van Gogh…
    Je vous espère tous et toutes bon pied (bonne rime) bon oeil (grand ouvert).
    Bises.
    Annemarie

  33. J’oublie que c’est Orléans by night… et j’imagine Brest sous le cataclysme et Il y a comme quelque chose de ceci dans tes photos et ton calligramme…

    Rappelle-toi Barbara

    Rappelle-toi Barbara
    Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
    Et tu marchais souriante
    Epanouie ravie ruisselante
    Sous la pluie
    Rappelle-toi Barbara
    Il pleuvait sans cesse sur Brest
    Et je t’ai croisée rue de Siam
    Tu souriais
    Et moi je souriais de même
    Rappelle-toi Barbara
    Toi que je ne connaissais pas
    Toi qui ne me connaissais pas
    Rappelle-toi
    Rappelle toi quand même ce jour-là
    N’oublie pas
    Un homme sous un porche s’abritait
    Et il a crié ton nom
    Barbara
    Et tu as couru vers lui sous la pluie
    Ruisselante ravie épanouie
    Et tu t’es jetée dans ses bras
    Rappelle-toi cela Barbara
    Et ne m’en veux pas si je te tutoie
    Je dis tu à tous ceux que j’aime
    Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
    Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
    Même si je ne les connais pas
    Rappelle-toi Barbara
    N’oublie pas
    Cette pluie sage et heureuse
    Sur ton visage heureux
    Sur cette ville heureuse
    Cette pluie sur la mer
    Sur l’arsenal
    Sur le bateau d’Ouessant
    Oh Barbara
    Quelle connerie la guerre
    Qu’es-tu devenue maintenant
    Sous cette pluie de fer
    De feu d’acier de sang
    Et celui qui te serrait dans ses bras
    Amoureusement
    Est-il mort disparu ou bien encore vivant
    Oh Barbara
    Il pleut sans cesse sur Brest
    Comme il pleuvait avant
    Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
    C’est une pluie de deuil terrible et désolée
    Ce n’est même plus l’orage
    De fer d’acier de sang
    Tout simplement des nuages
    Qui crèvent comme des chiens
    Des chiens qui disparaissent
    Au fil de l’eau sur Brest
    Et vont pourrir au loin
    Au loin très loin de Brest
    Dont il ne reste rien.

    Jacques Prévert, « Paroles »

  34. Oui Prevert décris si bien a travers Brest la geurre .Nous habitions pres d’ une ligne de chemin de fer Une gare de triage ou toutes les locomotives étaient sous hautes sureillance .Face a la maison ou nous habitions une tir pour abattre les avions .
    C’ était tous les jours et toutes les nuits l’ Horreur .
    Si un objets de la Kommandatur se perdait aussitot les soldats étaient a la maison .
    La maison fouillée et nous les enfants bien perturbés etions continuellement apeurés.Le 19 avril 44 la ville fut bombardée toute la nuit.Au matin quand il fut possible de sortir tout était fumantLes gens du quartier a l ‘ Hopital tous brulés par les bombes incendiaireLe reste disparu au courant du mois d’ aout.Nous avons comptés nos manquants ceux que l( on ne revit jamais .IL suffit d’ une simple photo
    l’ éclairage et soixante ans te reveille dans tes souvenirs.Noisette

  35. >Claudie :
    Bonjour Claudie 😉 C’est la période des grands retours 😉 Un grand plaisir de te revoir ici poser tes mots lumineux. Un exercice de style nocturne qui te sied particulièrement bien. La lumière jaillit sous tes mots qui éclaboussent cette scène un peu fantasmagorique. Bravo et welcome to you !

    >Bourrache :
    Tu me faire rire 😉 Pas de ciré jaune ni de nicolas pour moi 😉 Je préfère quelque chose de plus discret 😉

    >Christineeeee :
    Il y a des jours comme ça où l’inspiration ne vient pas 😉 Pour ma part, j’aime bien la nuit 😉 En tout cas, merci pour Van Gogh  Merci d’être là, je t’embrasse.

    >marc :
    Merci pour ta belle approche, marc, je t’embrasse.

    >max :
    Bonsoir max, ça ne m’étonne pas que cette ambiance ait fait tilt 😉 Trois visions qui te correspondent et dans lesquelles je me retrouve surtout pour l’architecture allemande et pour Blade Runner. Pour ma part, j’ai bien aimé transformé la réalité pour lui faire dire autre chose. Merci pour la grande richesse de ton commentaire, je t’embrasse.

    >Corinne :
    Bien Corinne ! Ton ciel a des airs de belle tempête. Une vision très lyrique, merci à toi !

    >Annick :
    Pas de ciré jaune, ni d’essuie-glaces Annick ;-)) Juste de bonnes jumelles et un tempérament de feu pour braver les flots 😉 Bises de nuit.

    >Thierry :
    Hé oui, tristes souvenirs… merci à toi.

    >rachel :
    Ton poème est dur et douloureux, rachel. Belle sensibilité de ta plume. Bonne nuit.

    >Annemarie :
    Une revenante !!! Que de choses tu as vécues pendant tout ce temps ! Et pourtant, tu reviens au nid, toujours fidèle au poste 😉 Ca me touche. Et puis tes beaux vers qui illuminent à nouveau le ciel de mon blog, très contente de te retrouver 😉 Bises chaleureuses.

    >Maria :
    C’est vrai Maria, l’ambiance est un peu sinistre à la fin et c’est volontaire de ma part. Merci pour les paroles du grand Prévert. La fin est terrible… Je t’embrasse et te remercie.

    >Noisette :
    Très touchée Noisette par ces souvenirs douloureux et ta terrible évocation. La force d’une photo suffit à faire surgir de vieux fantômes qu’il faut faire connaître et transmettre. Je t’embrasse bien fort et te souhiate une bonne nuit paisible.

  36. Noisette,

    L’oeil était dans la bombe et regardait tout le monde. [Prévert]

    Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
    [Sartre]

    ******

    Engraisser le sillon du laboureur anonyme, tel est le véritable avenir du véritable soldat. [Louis-Ferdinand Céline]

    ******

    La guerre est un mal qui déshonore le genre humain. [Fénelon]

    ******

    La guerre aura-t’elle enfin assez provoqué de souffrances et de misères ?
    Assez tué d’innocents ?
    Pour qu’à leur tour les hommes aient l’intelligence et la volonté de tuer la guerre ?

    ******

    A la douane de la mort, ils ne déclarent même plus la guerre, ils
    la passent en fraude. [Jacques Prévert]

    ******

    La guerre déclarée, j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai étranglé.
    [Jacques Prévert]

    ******

    La guerre, l’art de tuer en grand et de faire avec gloire, ce qui,
    fait en petit, conduit à la potence. [J.H. Fabre]

    ******

    La guerre est faite par des gens qui ne se connaissent pas et qui se tuent,
    au profit de gens qui eux, se connaissent et ne se font jamais de mal.
    [Paul Valéry]

    ******

    Ceux qui donnent des canons aux enfants
    Ceux qui donnent des enfants aux canons.
    [Prévert]

    ******

    Paix = intervalle entre 2 guerres. [Giraudoux]

    ******

    La guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires.
    [Clémenceau]

    ******

    Accepter l’arme atomique, c’est se rendre complice par nonchalance ou passivité du plus abominable forfait que l’homme ait jamais prémédité contre l’homme. [Jean Rostand]

    ******

    La guerre existera jusqu’au jour lointain où l’objecteur de conscience
    jouira du même prestige que le guerrier. [Kennedy]

    ******

    Les peuples qui se sacrifient meurent par des idées. Mais ceux qui les sacrifient vivent pour des intérêts. [Romain Rolland]

    ******

    Quand ils chargeront leurs fusils, j’accorderais ma guitare.

    ******

    La différence entre un fusil et une guitare ? Un seul des deux joue en plein désaccord.

    ******

    Nucléaire… les survivants envieront les morts.

    ******

    Ne crois surtout pas aux grandes idées, comptant leurs fusillés
    le long des murs.

    ******

    La torture interroge, la douleur répond. Ne pouvant fortifier la justice,
    on a justifié la force. [Pascal]

  37. Noisette; oh Noisette,
    mon père m’a raconté que d’abord c’était le bruit avant de les voir, mais que quand les forteresses volantes américaines passaient en vols groupés, le ciel devenait tout noir…
    Je préfère un ciel de paix dans un grand soleil de juillet,…
    Que tes nuits soient douces et paisibles…
    Je préfère aussi, comme je l’ai écrit l’autre jour descendre du train pour venir partagé la quiétude de ton accueil que j’imagine tendre et si chaleureux…
    Aux enfants du monde pour ne pas oublier, …, le bon goût de la paix, et surtout honte aux bombes…

  38. Noisette
    non loin de tes falaises,
    dans les sables normands, la paix, brille sous les souvenirs, …
    à l’un de mes grands oncles et deux de mes cousins canadiens qui sont restés couchés dans ces sables normands…à tous…,
    Noisette, j’en ai les larmes au coeur…,

  39. L’ENFER!
    Phénoménal..! 165 bombardements…480 alertes.Les premiers bombardements des Alliés sur la ville commencent en 1941 et dureront jusqu’à la libération de la ville le 18 septembre 1944 par les troupes américaines après un siège de 43 jours. Il ne restait alors, plus rien du vieux Brest. Seul le château, la Tour Tanguy et la rue Saint-Malo ont résisté aux bombes et ont pu être conservés. Du 7 Aout au 18 septembre 44, BREST reçut 30.000 bombes et 100.000 obus.L’ENFER!

  40. et ils ont reconstruit une ville à angles droits sous ciel blanc où tu ne sais pas où tu es, et même la rue de Siam est raide
    Souvenir brumeux de mon enfance de l’avoir traversée encore pleine de ruine quand nous sommes allés nous installer au Conquet
    mais là ce ne sont pas faisceaux de la lutte anti aérienne
    qui découpent ces ombres noires,
    et les carrés d’or des façades
    sont d’un autre temps –
    le rêve pourtant s’est installé
    et a choisi la masse la plus importante
    pour la caresser, l’alléger
    jusqu’à l’envol dans un monde doucement feutré
    une autre réalité

  41. je suis touchée par tes mots, noisette,
    merci pour les tiens, aspe,
    hier, je regardais un peu, car c’est tellment dur…des témoignages au vietnam, une guerre de trente ans, des vies brisées, des destins effroyables…

    La Paix
    Ma perle
    De goutte
    De vie
    Quand tu es là
    En vie
    C’est bon de te serrer
    De l’apprécier
    La vie
    Dans ton essence
    De vie paisible
    Si bon de t’aimer
    En Paix
    La vie
    Ma vie
    Dans son trésor
    De Paix de vie

    bonne journée Noisette, toutes mes pensées chaleureuses,
    mes souhaits de bone journée pour chacun’e’.

  42. EN RAPPORT AVEC LA STATUE

    J’ai rencontré une femme de l’eau
    J’y ai plongé à corps perdu
    Dans ces entrailles si profondes
    Que Je n’ai plus respirer

    J’ai rencontré une femme de l’air
    Elle m’a conduit au septième ciel
    Puis m’a lâché en plein bonheur
    Erant je me suis écrasé

    J’ai rencontré femme de feu
    Tout ébloui par sa lumière
    Aveuglé par sa belle flamme
    tout près, Je m’y suis brûlé

    J’ai rencontré une femme de fer
    Si brillante qu’elle m’a attiré
    Si fort que j’étais inconscient, ,
    Tout aimant et m’y suis cogné

    J’ai rencontré une femme de verre
    Transparente j’ai vu son âme
    Mais fragile que je l’ai brisée
    Mon cœur su tendre c’est coupé

    J’ai rencontré une femme porcelaine
    Elle était si éclatante
    Mais d’une opaque froideur
    Je n’ai rien vu de son être

    J’ai rencontré une femme de laine
    Elle était douce et très chaude
    Mais elle m’a enserré si fort
    Que mes jours furent étriqués

    J’ai rencontré une femme cactus
    Elle m’a enjôlé par sa fleur
    Que mon âme a voulu toucher
    Sur son coeur je m’y suis piqué

    J’ai rencontré une femme de terre
    Elle était bien ronde féconde
    Ensemble nous cueillons le fruit
    De cet amour bien ordinaire

  43. >Aspe :
    Merci Aspe pour ces citations sur la guerre qui interpellent et ces souvenirs de famille. Ces sables normands me sont familiers. Impossible de rester insensible à ce qui s’y est passé quand on arpente ces plages.

    >brigetoun :
    Tu emboîtes le pas à Noisette avec ces références pleines d’émotion à ce que tu as vécu pour t’envoler en rêve vers u monde plus doux et meilleur. J’aime ces correspandances qui s’enchaînent entre vos poèmes. Je t’embrasse.

    >Annick :
    Et oui, Annick, tu l’as bien compris, on en revient à la paix que Noisette évoquait déjà l’autre jour. Bises vers toi.

    >Marc :
    Marc au grand cœur 😉 Splendide tous ces visages de femme que tu décris avec beaucoup de tendresse et d’amour ! J’aime vraiment beaucoup. Un grand merci à toi, bonne journée.

  44. A Orléans ou à Paris
    On est bien seul et on agit
    Comme si vraiment tout allait bien
    Et on sourit c’est enfantin

    A Orléans ou à Marseille
    Les gens sont en tout point pareil
    Dans nos villages ou nos ghettos
    On nous enserre dans un étau

    A Orléans ou bien à Brest
    Qu’on soit du sud ou bien de l’est
    On vit toujours avec ce drame
    Paraître et ne montrer les larmes

    A Orléans ou bien ailleurs
    On cherche partout la chaleur
    Qui donne un sens à l’existence
    Et qui nous redonne confiance

  45. Percée de l’être
    Blanche neige propulsée
    Faisceau de lumière
    Yeux écarquillés

    Pleins phares
    Pleins feux
    Pleine terre
    Douce pluie au pays

    Terre féconde
    Ronde comme un ballon
    Des écoliers font la ronde
    Perles de lumière

    Sous un ciel étoilé
    Enfants de la terre
    Se tiennent par la main
    Sur un chemin de lumière

    Entre ciel et terre
    Bateau navigue
    Matelot s’émerveille
    Océan de vie

  46. La statue du commandeur
    M’est apparue hier au soir
    Et elle était tout en rondeurs…
    Ai-je trop tiré sur le pétard ?

    Je suis plus sec qu’un désert
    Le Kyzyl Kum, tiens, pourquoi pas,
    Je ne serai donc pas plus disert
    Incontinent, je rentre chez moi.

    Avertissement : A toutes fins utiles : je ne fume pas. Même pas la cigarette qui, on le sait, tue. Ceci ne se veut être qu’une licence poétique avec à la clé un jeu de mot.
    Quant à être sec, c’est terrible ! Un coup de pompe, peut-être. Un coup de pompe quand on est sec ! … Bon j’arrête.
    Rien n’est perdu cependant, je peux ainsi vous lire tout à loisir.
    Vous savez quoi ? Vous m’êtes très importants !

  47. Aïe !!!
    Sec je suis et je dis incontinent !!!
    Vous ferais-je injure (ce que je ne souhaite pas) en précisant qu’ici, incontinent signifie « sur le champ » « tout de suite » ?
    Mais je m’inquiète, je m’inquiète… Tout le monde avait compris.
    Pardon Ossiane… C’est terrible mais je ne peux pas m’empêcher.
    Bises

  48. Champ de forces

    Un homme isolé
    sur le sol couché
    quadrillé de lumières
    dans le silence blanc
    tente de se relever

    Espace-temps indéfini
    un cœur qui loin dérive
    un corps qui se cherche
    soulever la mécanique
    sur des éclats de verre

    se dresser
    méduse inversée
    tentacules fragiles
    glissant sans bruit
    s’ériger peu à peu

    Icare sans ailes
    cyborg devant son double
    se rapprocher
    entrer dans la lumière
    piège qui le quadrille
    l’aplatit, le rétrécit,
    et le transperce…

  49. Si vos faisceaux si lumineux
    Ne me font pas cligner les yeux
    C’est qu’ils ont enfermé mon âme
    Pour tenter d’éteindre la flamme

    Dans cette statue faite d’acier
    Je suis à jamais prisonnier
    De leur pensées déjà dictées
    Qu’ils nous contraigent à réciter

    J’ai beau m’époumoner dans l’air
    Vous restez sourds et réfractaires
    ma voix est toujours prisonnière
    de cette armure, de cet enfer

    vais je tenir sur la torture
    je n’en suis déjà plus si sure
    mon esprit devient malléable
    mon âme est vide et pénétrable

    mais si je venais à tomber
    passants venez me relever
    et envoyez moi la chaleur
    qui donnera souffle à mon coeur

  50. Ossiane comme tous les coureurs de gréves j’ aime la Mer mais les plages
    De Dunkerques a ………………toutesles plages sont tombeaux dont nous parlons jamais.Mais en silence quand je m’ évade en pensée il n’ y a pas un coin qui n’ ai connu la douleur ,la barbarie.
    Les années d’ avant geurre n’ étaient pas éclairées comme sont maintenant toutes nos villes et la en pleine nuit chaque fois c’ était éclairages du ciel et tout s’ enflammer ,les bombes incendiaires qui se propageaient au milieux des rues.Les incendies partout et je ne dirais rien de lenvironnement sonores .
    Ho l’ horreur de mas jeunes années de mon enfances Toutes les geurres ont les même hurlements et cris .Nuits de la jeunesse en allée mais chaque fois revenus quand l’ HUMANITE oublie ce qu’ elle est Ou devrais etre.Je crois que nous aurons la PAIX ;Quand ?? Il est tard bonsoir .Noisette

  51. Faisceaux

    Dans la nuit balayée de faisceaux de lumière
    La ville se dévoile et se livre aux regards.
    Ses trésors ses secrets et ses rêveurs hagards
    Surgissent des éclairs pour enchanter ses pierres .

    Cette pyrotechnie incandescences altières
    Ce kadélioscope aux couleurs de hasard
    Met un instant le feu aux rues et aux boulevards
    Tout s’embrase soudain en formes singulières

    Multiples et chatoyantes harmonies d’un soir
    Mais qu’en se promenant on peut appercevoir
    Qui sont un opéra plein de beautés furtives

    Une église parait vaisseau encalminé
    Et les quelques passants semblent des ombres hâtives
    Que la fantasmagorie joue à dessiner

  52. toute ma reconnaissance à Lou sans elle je n’aurais pas connu
    le poète Emile Nelligan on ne voyage jamais assez dans le coeur des autres !!

  53. faisceau qui festoie en dansant sur les festons
    faisceau qui nettoie en accrochant les vestons
    faisceau pas hertzien qui nous lie et nous tient
    faisceau lumignon qui souligne les enluminures
    faisceau de présomptions qui tisse en indices
    puisque il se sert de la réfraction pour sublimer
    la raréfaction
    faisceau de toit qui provoque l’émoi
    faisceau de tulle qui noue les rotules
    faisceau de bulle qui éclate en somnanbule
    faisceau court ou faisceau long
    étroit ou bien large jamais en marge
    faisceau qui fascine et entretient une flamme
    faisceau de verges qui s’abat et nous bat
    faisceau pinceau qui mouille les rinceaux
    faisceau balai qui repousse le laid
    faisceau de fibres qui repousse et vibre
    faisceau de preuves qui imprime l’épreuve
    faisceau de tiges assemblées et raidies
    comme le félibrige des mots pas affadis

    je me fait sot à cette heure
    alors qu’il pleut à seaux
    je ne remonte plus à l’assaut

  54. Nonnon, c’est pas sot..

    Faisceau de lumière
    Au bout de la mer
    Tu montres le port calme
    Et je mets mes deux palmes
    Pour tenter oser t’appocher
    Et tant de tant encorps te vénérer
    Ô bel phare
    Mon bel mon si rare
    Je te serre la main
    Chaque jour vers demain
    Et je me niche en toi
    Qui m’apporte mon toit
    Où je me sens si bien
    Si bien avec de rien
    Qu’avec ta Paix de toi
    D’être au plus près de moi

  55. Ce sont des fées sots !
    Si c’était des faits sots
    Nous l’aurions su plus tôt !
    Et des fesses hauts
    Ce serait au féminin
    Et l’effet saut n’est pas pour bientôt
    C’est au mois d’août à Pékin
    Moi je vais faire dodo
    Car j’en ai plein le ciboulot
    De tous ces jeux de mots

  56. Lou,
    J’ai pris le temps ce soir de lire, de commencer à lire, sur le site consacré à Nelligan. Je suis ébloui avec l’impression, la sensation, alors que je le lis pour la première fois, de le connaître depuis des années, depuis que j’ai commencé à rôder à la recherche des univers poétiques. En y entrant sans oser y rentrer, à fuir et à revenir, avec plaisir et douleur mêlés.
    « Et tu vivras, ô Dante, autant que Dieu lui-même,
    Car les Cieux ont appris aussi bien que l’Enfer
    À balbutier les chants de ton divin Poème »
    Nom d’une pipe en terre aurait mon grand-père que je n’ai pas connu, ça c’est du raide ! Du costaud. Il y a tant de mondes, de profondeur là-dessous.
    Pour cela et tout ce que vais découvrir, Lou, je te dis mon affection.
    Pour cette rencontre improbable… et pourtant, pour Ossiane, pour tous, je bénis les cieux.
    Il y a comme cela, des jours-bonheurs.

  57. Merci Lou je me suis invitée également dans ce cercle de poètes autour de
    Nelligan, un vrai délice avec en plus le plaisir de la découverte, un moment d’évasion avec une promenade poétique salutaire.
    Bonne nuit à tous

  58. Nelligan fait l’unanimité. Quelle belle découverte ! Merci Lou.

    >Rachel :
    Tu explores avec gourmandise et en sensibilité divers chemins de poésie, du plus sombre au plus humoristique 😉 Le faisceau fait réagir 😉 J’aime beaucoup celui sur la statue. On sent le plaisir d’écrire dans ta plume. Un grand merci d’être là.

    >Véronique :
    Bonjour Véronique, comme c’est beau et émouvant ! De belles images tour en rondeur et chaleur. La lumière jaillit de tes mots en douceur et musicalité. Yeux écarquillés pour moi aussi 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >Phil Alba :
    Beaucoup d’humour, Phil ;-)) Ne t’inquiète pas, tout va bien.

    >Sylvia :
    Un beau poème émouvant et douloureux. Merci beaucoup.

    >Christineeeee :
    Désolée Christine, je ne vois pas de quoi tu veux parler, ce n’est pas grave… Bises.

    >Noisette :
    Oui Noisette, tous ces rivages sont marqués à jamais. Un peu désolée d’avoir réveillé toutes ces mauvais souvenirs en toi. Bises pacifiques.

    >amichel :
    Merci Michel pour ta belle poésie de lumières au milieu des ombres. Comme toujours, tu parviens à extraire des photos des scènes pleines de beauté et de justesse. Je t’embrasse, grand poète.

    >thierry :
    Les faisceaux ne t’ont pas échappé non plus ; je ne pensais pas qu’il y aurait tant de choses à faire autour de ce jeu de mots 😉 Bonne journée à toi.

    >Annick :
    Merci pour ton poème tout en sensibilité, je t’embrasse.

    >Serge :
    Bonjour Serge, tu es le bienvenu quand tu voudras. Merci à toi.

  59. Je n’en suis pas tout à fait sûr mais j’en suis quand même un peu. Les portes s’ouvrent. Elles connaissent la lignée des filles. Depuis le porteur de Paix. Et il y a pourtant dans le départ imminent de Clémentine (mais elle ne sait pas encore qu’elle partira bientôt pour Tombouctou) de la perturbation. Et je suis sûr, tout-à-fait, que c’est à cause de ce livre, complètement connu par hasard à cause d’une vieille chanson qui parle de celui qui l’a écrit. Et d’un baiser qui porte son nom. Alors tombant tout aussi par hasard un jour sur lui, elle a ouvert, elle a vu des noms de rues qu’elle connaissait, elle a emporté l’ouvrage, contre elle pour le protéger. Ou pour ne faire plus qu’un avec lui.

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