Quais

Les quais d'Orléans

Les quais d'Orléans

Soirée d'automne, promeneurs sur les pavés, une rive à aimer

Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, droite, centre

Soirée d’automne
promeneurs sur les pavés
une rive à aimer

Les quais d’Orléans…

103 réflexions sur « Quais »

  1. J’aime les quais… ton calligramme un beau tableau romantique

    ***

    Lignes de fuite
    En sonate d’automne
    Poème d’un jour

    ***
    Belle et douce nuit

  2. Les Quais
    Des histoires ,des romances,
    Une vie.
    Une escale des poétes ,
    Un pont entre les continents.
    La vie .
    Les départs les amours ,
    Les toujours
    Les retours
    Ma vie
    Noisette.

  3. Longer sans longe cette avenue d’eau
    allonger le pas sans se coucher
    humer le fleuve et exhumer les souvenirs

  4. « …une rive à aimer… »
    quais oubliés
    la froide libellule
    sur la fontaine
    est une femme
    cheveux d’or
    et or même
    la lune est un éclat de silence
    le citron vert une couleur
    les chats – des chats marrons et des pommes de pins – dans les nuages
    la femme est belle
    comme l’eau sur ta main
    ne fais pas attention
    si par hasard les passants t’interpellent
    et te disent vulgairement « hep machin vient par ici »
    sur les quais
    à LORIENT,
    hiver 1981 – 1982
    chez BRETON nous avons la côte
    tu parles bien
    c’est de l’anglais
    ça fait chic
    sommes nous amis?
    vadrouille
    sur les quais
    jusqu’à SAINT-NAZAIRE
    et la Loire
    est devenue
    Océane
    ma libellule
    ma belle iguane
    sur les quais
    c’est hiver
    odeur de saumure
    rancœur brumes
    au bord de la fontaine
    dans les paroles du vent , il y a souvent des éclairs…

  5. « …Les quais d’Orléans… »
    l’étoile du mal est un coup de vent
    décolleté d’air frais
    et verres d’eau
    l’amour plonge
    biseauté d’aurore
    tes yeux ont la couleurs de la perfection
    totems
    devant la langue du cyclope
    tes mains
    tes seins
    sur les quais
    en attentes
    pour un voyage
    de cuivre
    NERUDA NERUDA NERUDA
    « nous n’accepterons pas les insultes étrangères pour récupérer les mines de cuivres »
    Unité populaire
    tes mains
    sur les quais
    tes reins
    ton dos
    pliés
    déchargent
    des cargaisons jaunes d’or
    souffre
    de l’amour

  6. Il fallait bien du courage
    pour battre les pavés.
    Il y a bien longtemps
    qu’on n’y voit ni barriques ni bois
    encore moins du charbon.
    Les voyageurs pour Nantes ont pris le train;
    Seules les voitures y parquaient.

    Mais les platanes sont toujours là
    et superbes et sains
    Les quais à grands frais
    Aujourd’hui
    En beauté sont parés
    Pour les Fêtes de la Loire.
    Le quai enfin revit
    et la Loire s’y glisse
    langoureuse et belle.

  7. OSSIANE
    pour en rire dans la lueur des tes sublimes photos
    et leurs suites « SURREALISTE » … :
    …constellations du corail
    le clavier a fait un grand écart
    fier de sa virgule
    « …Les quais d’Orléans… »
    il est JAZZ
    tu es montée sur le pont extérieur
    notation musicale
    aiguillonnée
    dogmatique exigence humaine
    comme une peine proportionnelle
    du VIRGINIA-ROYAL
    enseigneras-tu des promesses
    de celles qui rongent les silences
    dans le sens vertigineux des sens
    … prêtez-vous aux jeux
    la voix chorégraphique
    de l’Azur
    JAZZ :
    « …Les quais d’Orléans… »
    …« « L’étreinte poétique comme l’étreinte de chair
    tant qu’elle dure
    défend toute échappée sur la misère du monde » » « ANDRE BRETON »
    http://www.ossiane.net/mel/aspe

  8. Chère Ossiane,
    J’adore ta 2ème photo ! Quel talent !

    A Orléans sur les
    Quiétude, silence de l’eau,
    Un pas après l’autre, rêve tout haut,
    Accoster une inconnue juste pour un sourire,
    Impétueux homme aimant séduire,
    Son visage a illuminé ma nuit, presque ivre.

    Bon week-end à tous !

    De tendres bisous à Neyde et bien d’autres que je n’oublie pas !
    Je t’embrasse chère Ossiane,
    OLIVIER

  9. D’un bord ou de l’autre
    En avant en arrière
    Allant droit allant vers
    Un pont entre deux

    Un avant un après
    Un point central
    Une ligne directrice
    Suivez le guide

    Faire un pas
    L’ici est là
    Bien présent
    Toujours là

    Au fil de soi
    Au fil de l’eau
    Au fil des saisons
    Au fil de la vie

    Petit à petit
    Pas à pas
    Marche tranquille
    Arbre respire

    Sur le banc des amants
    Prendre le temps
    Un temps
    S’asseoir et contempler

    Prendre le temps
    Le temps d’un printemps
    Et savourer sur le quai
    Art de vivre

  10. Promenade au grand air
    Sous le soleil débonnaire.
    Les passereaux claironnent
    En ce début d’automne.

    Sur les platanes centenaires
    Les frêles feuilles s’accrochent
    Pour ne pas tomber à terre
    Car l’hiver au loin approche.

    La ville vit au rythme lent
    De la Loire et son courant.
    Nous devisons des vacances
    Du temps et de l’existence.

    Profitant sur les quais ambres,
    de quelques heures indolentes,
    Avant les morsures violentes
    Du vent glacial de novembre.

    Bientôt semblable au loir
    nous hibernerons jusqu’au soir
    et resterons assis devant l’âtre
    Regardant le ciel albâtre.

  11. _
    Où vont-ils ?
    Où résonnent-ils
    Tes pas somnambules
    Tes pas ?
    Contre quelles dalles
    En quel dédale ?
    NInscrit, tu le sais
    Moins sur la pierre ou l’eau
    Qu’en une étrange lueur
    Celle d’un rêve éveillé du temps.

    Mais le temps
    La ville ensorcelant
    Délire ensorcelé elle l’a
    Depuis si longtemps piègé le temps.
    Ainsi triomphante émerveillée et vaine.
    En silence, à la dérobée, les pieds nus,
    Ici de nouveau vient s’en va la vie.

    Elle avance ou s’efface et retourne
    Et senfuit triomphale et vaine merveille
    Offrant ce sourire- oh! que nul n’avoue-
    Ce signe d’enfance en secret blessée.
    _
    Georges-Emmanuel CLANCIER. ( Ici de nouveau )
    _
    A chaque fois le charme opère! Merci pour ce cadeau des yeux (photos et textes ) C’ est très agréable!

  12. tout doux,
    au rythme des arbres,
    épaules juste un peu serrées,
    cheminer dans une fraicheur tendre,
    s’enfoncer dans la rousseur pâle,
    qui nous embrasse.
    Les jambes tirées vers l’horizon,
    en compagnie de la lente coulée
    du fleuve qui chantonne en s’enfonçant,
    tout doux, tout doux,
    dans la nuit montante.
    Et s’effacer peu à peu
    du sépia à l’invisible.

  13. Je découvre votre blog et j’aime la poésie qui se dégage de vos photos. Quais me plaît particulièrement. JE reviendrais.A+

  14. S’asseoir tous deux au bord du flot qui passe,
    Le voir passer,
    Tous deux s’il glisse un nuage en l’espace,
    Le voir glisser,

    À l’horizon s’il fume un toit de chaume
    Le voir fumer,
    Aux alentours si quelque fleur embaume
    S’en embaumer,

    Entendre au pied du saule où l’eau murmure
    L’eau murmurer,
    Ne pas sentir tant que ce rêve dure
    Le temps durer.

    Mais n’apportant de passion profonde
    Qu’à s’adorer,
    Sans nul souci des querelles du monde
    Les ignorer;

    Et seuls tous deux devant tout ce qui lasse
    Sans se lasser,
    Sentir l’amour devant tout ce qui passe
    Ne point passer!

    René-François Sully-Prudhomme (1839-1907)

    Ce poème a été mis en musique par Fauré

  15. Un petit tas de mots déposés sur les quais
    Au pied d’un platane où je reviendrai m’asseoir
    Il y a en vrac, promenade, fraicheur, ambiance
    Langueur, soleil couchant, lumière, couleurs,
    Bateau, péniche, départ, le pont, les pavés,
    Les platanes l’ombre, le ciel clément, le rêve,
    L’eau, la brume, la fuite, les souvenirs, la solitude
    Les allées, le mail, la famille, la nostalgie
    Watteau, Renoir, Walser, Rousseau, Lamartine, Musset
    Je m’arrête, les autres je les emporte avec moi
    Ceux-là, je les laisse au pied d’un arbre
    Et les offre aux promeneurs en balade
    En attendant mon retour
    Le Rhône est jaloux et m’attend sur ses rives.

  16. Bonjour à toutes et tous !

    Le long des quais
    Pas de bateau en partance
    Flâner sur les pavés
    L’esprit en errance
    En attente du soir, regarder
    L’eau couler
    Et rester là
    Sur la rive du fleuve
    Jusqu’à la nuit tombée
    En voyage intérieur,
    Seul(e)
    Et l’eau coule
    Toujours
    Comme au premier jour
    Le long des quais,
    Quais de Loire
    Ou
    Quais de Seine
    Peu importe le quai
    Pourvu qu’on ait
    Le fleuve…

    Un demi siècle déjà…
    C’était à Sartrouville,
    Il me souvient des promenades en famille, le dimanche, le long de la Seine, dans ma tendre jeunesse, j’étais fascinée par les vagues sur la berge que créait le passage des péniches, et il me reste le souvenir de l’odeur de l’eau du fleuve et du vol des mouettes… A cette époque, je n’avais encore jamais vu la mer …

    Biseeeeees nostalgiqueeeeeees

  17. Et Thierry qui ne croyait pas si bien dire :
    « humer le fleuve et exhumer les souvenirs »
    C’est exactement ça !

  18. Sur les bords de la Loire
    On raconte une histoire
    Transcription de mémoire
    Et difficile à croire

    Un jour on pu y voir
    Un corps qui vint s’échoir
    Transpercé d’un hachoir
    Et portant un peignoir

    De cette histoire si noire
    On peut sans doute y voir
    Une femme au désespoir
    Et qui broyait du noir

    Les commères de la Loire
    Qui n’étaient pas des poires
    Se dirent « y’a plus d’espoir »
    Et sortir les mouchoirs

    Pas d’interrogatoire
    On aime pas les rasoirs
    Y’a qu’une échappatoire
    Changer la trajectoire

    Il se mit à pleuvoir
    Et le corps en peignoir
    Repris son cours du soir
    Vers d’ autre territoire

    Le fin mot de l’histoire
    C’est qu’il est illusoire
    De perdre un hachoir
    Ça cause bien des déboires

    Mieux vaut rentrer le soir
    Et dormir comme un loir
    Car le bord de la Loire
    N’est pas un dépottoir

  19. un parfum d’été qui s’évapore.
    au loin Saint-Nazaire et son port
    avec ses paquebots de croisières
    échappée belle vers la haute mer.

    quelques mouettes volent au vent
    et lancent leurs cris dans le ciel blafard,
    et sur l’eau tanguent les canards
    au gré des remous des chalands d’antan.

    Partir à l’aventure, tout quitter
    Monter à l’abordage du monde.
    L’esprit libre le cœur égayé.
    Sans attache ; guidé par l’onde

    Des vagues océanes et du temps.
    Faire face aux forces de la nature.
    Debout, déployant les voilures
    Offert au soleil et aux vents.

    jettant l’encre au gré des escales.
    Mais ce n’est qu’une fuite, une cavale
    Il manquera toujours des repères.
    Nos racines ne s’arriment pas en mer.

  20. Le petit pavé martèle
    L’humeur du temps
    L’eau clapote la berge
    Qui la papote tendre
    Le soleil cligne de l’oeil
    Et avance l’escalier en rayon
    Le banc engage au repos
    Et le regard se perd beau

  21. J’ai le cœur si fragile
    Tout en papier mâché
    Fait de sable et d’argile
    De rêves abandonnés

    Je suis comme cette feuille
    Par un matin d’automne
    Qui subit les écueils
    Du temps et qui frissonne

    J’ai le cœur si fragile
    Et tout raccommodé
    Brodé par quelques fils
    Emberlificotés

    Je suis comme cette feuille
    Dont la sève s’est tarit
    Pas Madame de Berteuil
    J’y ai laissé ma vie

    J’ai le cœur si fragile
    Tout en papier mâché
    Fait de sable et d’argile
    Déjà décomposés

  22. Si je t’écris ce soir
    Ce n’est plus par hasard
    Mine de papier mâché
    Et encre trop mouillée
    Par mes larmes, bouleversé,
    Font des taches sur la feuille

    Ce n’est pas que je veuilles
    Te déranger beaucoup
    Mais ça m’ennuie surtout
    De te savoir pas bien
    Que suis-je si tu craques
    Si tu es toute patraque

    Dans ces temps indociles
    De l’automne arrivé
    Je te proposerais,
    Te sachant si fragile
    Une chaude cheminée
    Un gros chat ronronnant
    et un café fumant

    Bien sûr, si c’est ton choix
    Ce n’est pas pour longtemps
    Temps pour te requinqer
    Come on dit par chez moi
    Chez moi où, par instant,
    Passe une tendre fée

    Qui jette alentours
    De la poudre d’amour
    Ce n’est pas difficile
    On le remarque toujours
    A peine est-elle passée
    Que tout devient doré

    Le soleil, c’est déjà fait,
    Les rues, les quais, les arbres
    Le fleuve, aussi le marbre
    Des bâtiments publics…
    L’automne est transformé !
    Tu viens ? Ce serait chic

  23. en réponse à phil alba

    si tu me tiens la main
    je suivrai ton chemin
    même s’il est cabossé
    on devrait y’arriver

    si un petit cailloux
    venait à me gêner
    je lui dirai « des clous »
    le laisserai tomber

    si la route est retors
    et un peu cabossé
    à deux on est plus fort
    et on peut tout braver

  24. Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une Orange?
    La Loire à Orléans.
    Elle y prend ses quartiers d’automne. Ici, elle se la coule douce! En oublie les pépins.
    Fini les romans fleuves et les soirées en ville. Elle ne se presse pas, quémande la lumière. Celle qui sur sa peau enflamme les regards. Elle détache la pulpe des rêveries suaves…
    Tantôt elle est assise, à droite sur les marches, où frissonnent les arbres. Tantôt au fil de l’eau, promène ses pensées, comme un train de péniches. Et part à la dérive, ou se fait accoster. Le prend-elle de haut? Non, elle est très adroite; se fait offrir un jus au bar de la marine, celui des bateliers.
    Elle prend dans ses filets des pêcheurs de passage, leur ouvre ses écluses et oublie d’encaisser. Pas de lien permanent, rarement amarrée. Elle à le coeur à gauche, sa couleur préférée. Et se défait du centre, mais c’est sans gravité.
    A force d’arpenter, à battre le pavé et l’hiver et l’été, elle se dit que quérir l’essence de l’amour, c’est un rude métier!
    Alors faites un zeste, offrez lui un bouquet…

  25. Eh ! madame, madame, qui écrit des mots tendres
    Tu le sais toi aussi, bien des coeurs sont à prendre
    Tant ils ont grand besoin de donner tout autant
    Alors je vais te dire quelque chose d’étonnant :
    Dans des lignes de fuite j’ai trouvé de l’amour !
    Te rends-tu compte : dans la fuite… l’amour !
    C’était, je m’en souviens, sur les quais d’Orléans
    Je pense que la fée nous joue des sacrés tours.

  26. Personne en a voulu de mes mots
    Alors je les reprends,
    Je les range à côté des autres.
    Ils ont besoin ce soir
    De tant de réconfort
    De tant de silence aussi,
    Car près d’eux
    Sont venus se joindre
    Des mots durs à entendre
    Ils sont arrivés sans crier gare
    Je ne peux rien faire
    Il me faudra du temps
    Beaucoup de temps sans doute
    Pour les apprivoiser.

  27. >Maria :
    Joli haïku , Maria ! Très belle lumière ce jour-là !

    >Annie-Claude :
    La longue ligne de fuite t’a inspiré de douces pensées. Merci pour tes mots.

    >Noisette :
    Touchée de recevoir ton joli poème, Noisette 😉 Les quais t’inspirent de beaux souvenirs. Un grand merci et la bise du soir !

    >Thierry :
    Joli poème bien senti ! Merci.

    >aspe :
    Brillants poèmes surréalistes, écriture automatique, chapeau pour toute cette inventivité poétique ! Bises.

    >Olivier :
    Bonjour Olivier, merci pour ton enthousiasme et ton beau poème d’amour;-) Bises du week-end.

    >véronique :
    Chapeau Véronique pour ta belle inspiration et imagination sur les effets de distance et le sens de la vie ! Belle plume !

    >marc :
    Superbe balade d’automne et envol vers le grand large, on croirait que tu étais là-bas ! Bravo à toi !

    >Mathilde :
    Ton bel enthousiasme me touche beaucoup. Superbe découverte que le poème que tu as choisi ! Merci beaucoup !

    >brigetoun :
    Tout doux , tout doux, merci pour le rythme coulant de tes mots. Tu nous offres une splendide balade. Bises.

    >Annick :
    De poème en poème, tes mots se font de plus en pleus tendres et de moins en moins hésitants. Bises vers ta Loire !

    >Zina :
    Bonsoir et bienvenue Zina 😉 Touchée par tes mots ; au plaisir de te revoir sur mon blog 😉 Bon week-end !

    >Candide :
    Découverte aussi pour moi ce poème plein de sérénité 🙂 Un beau regard sur le vie y transparait. Merci beaucoup.

    >Monique :
    Mais si Monique, j’ai bien reçu tes mots déposés sur ces quais qui suscitent tant de choses à penser et rêver. Ces deux poèmes sont fort émouvants. Je t’embrasse.

    >Christineeeee :
    Un poème affectif un peu nostalgique qui indique que tu as passé du temps sur les berges de ce fleuve. Merci, je t’embrasse.

    >rachel :
    Quelle histoire et invention bourrées d’humour noir !! Malheureusement, ce genre d’histoire existe. Pas toujours rose la vie des quais. Bravo pour le deuxième poème, tu m’impressionnes vraiment 😉 Merci pour ta belle écriture sensible et imagée.

    >Pïerre :
    Comme tu connais bien cet endroit 😉 Je me doutais que tu aurais de belles choses à évoquer 😉 Merci beaucoup.

    >Phil :
    Bravo pour cette belle rêverie dorée pleine de sensibilité!
    Jeu de mots amusants dans ton deuxième poème et bien sûr beaucoup d’émotion. Un grand merci à toi, Phil.

    >Tay :
    Tes poèmes sont concis car tu sais trouver les mots et l’idée pour aller à l’essentiel. Merci beaucoup.

    >Bernard :
    Jeux de mots toujours bien trouvé, zeste d’humour, originalité et beaucoup de tendresse aussi 😉 Ta Loire est superbe 😉 Bises.

  28. le voile de miel
    l’ascension des signaux
    la vitesse des rails
    -quais-
    le Mexique qui embaume le matin des cigales
    rien, rien
    si ce n’est ce parfum sans fin
    successions de couleurs
    quand le jour se déroule
    soie incomparable des sphères musicales
    je fouille l’entracte
    cascades des esprits
    …tes baisers égarés sont des tourbillons
    illusions
    de l’enfance
    sur les quais
    la main
    dans la main,
    chavire dans la voie toute tracée
    balisée de plaisirs sans fin
    sans trêves
    opales et turquoises
    fleurs des poudres d’étoiles
    sur les quais
    en bord de Loire
    à Orléans
    France
    Loiret
    Jeanne
    pucelle
    involontaire
    cathédrale
    voix
    des armes…

  29. le quai aquiesce mais ce n’est pas l’heure de la sieste
    le quai chorale mais il n’est pas temps de chanter
    le quai des brunes mais je ne veux pas en fûmer une

    Sur les quais ce n’est pas Kazan mais Brando en Tarzan
    le beau mâle torsu qui exalte la virilité entre cuir…et chaines
    entre gradins et pavés dans les través il y a une place
    pour la rencontre qui ouvre ses bras
    pour l’aventure qui tend les siens
    il ne fait pas un temps de chien

  30. dois-je vous l’avouer,…, j’y vais, c’était terrible, …,
    j’en garde de « drôles » de souvenirs,…, après la fac et d’autres études à Paris,…,
    j’ai débuté ma vie professionnelle par un « stage-formation » de deux mois l’hiver 1983, janvier et février, aux AUBRAIS-ORLEANS,
    …(heureusement les samedis, dimanches, je repartais entre DORDOGNE et LOT, jouer au rugby )…
    c’était triste à mourir, même les rares sorties à ORLEANS, mais nous n’avions que très peu de temps libre, heureusement nous étions une dizaine de copains,…,
    avions-nous seulement fait une promenade sur les quais en bord de LOIRE…,
    ( c’est bien plus tard que j’ai pris le temps de flâner dans cette ville)…
    pour oublier cet « environnement nous « buchions » comme des « dingues »…
    Et ensuite nous sommes très vite revenus dans la capitale, pour passer à des choses plus « sérieuses »…

  31. Bonjour les OOO !

    Aujourd’hui,
    C’est samedi !
    N’aurai pas le temps
    de poster demain dimanche,
    Alors, avec un jour d’avance,
    Ces paroles et ce refrain
    Chantées par Jean Gabin

    « Quand on s’prrrrrrrromène au borrrrrrrd de l’eau…..

    Du lundi jusqu’au sam’di,
    Pour gagner des radis,
    Quand on a fait sans entrain
    Son p’tit truc quotidien,
    Subi le propriétaire,
    L’percepteur, la boulangère,
    Et trimballé sa vie d’chien,
    Le dimanch’ viv’ment
    On file à Nogent,
    Alors brusquement
    Tout paraît charmant ! …

    {Refrain:}
    Quand on s’promène au bord de l’eau,
    Comm’ tout est beau…
    Quel renouveau …
    Paris au loin nous semble une prison,
    On a le cœur plein de chansons.
    L’odeur des fleurs
    Nous met tout à l’envers
    Et le bonheur
    Nous saoule pour pas cher.
    Chagrins et peines
    De la semaine,
    Tout est noyé dans le bleu, dans le vert …
    Un seul dimanche au bord de l’eau,
    Aux trémolos
    Des p’tits oiseaux,
    Suffit pour que tous les jours semblent beaux
    Quand on s’promène au bord de l’eau.

    J’connais des gens cafardeux
    Qui tout l’temps s’font des ch’veux
    Et rêv’nt de filer ailleurs
    Dans un monde meilleur.
    Ils dépens’nt des tas d’oseille
    Pour découvrir des merveilles.
    Ben moi, ça m’fait mal au cœur …
    Car y a pas besoin
    Pour trouver un coin
    Où l’on se trouv’ bien,
    De chercher si loin…

    {Refrain}

    Biseeeeees en balladeeeeeeeeee
    Christineeeeeeeeeeeee

  32. Silence d’or
    Silence dors
    Photophore
    Si l’anse dort
    Cil en s’endort
    Sémaphore
    Si lent se dore
    Six lances d’or
    Doryphore ?

  33. Et zutttttt,

    j’avais envoyé un lien sur la chanson,
    c’est raté
    Case prison…
    Y’avait longtemps !

    Bourrache, tu fais l’essai pour voir ?

  34. Christineeeeeee

    Chut, je sais ! Mais si y a des indiens –
    – non des apaches ?
    Tu sais, ceux qui avaient le surin facile, tout comme l’eustache !
    (Tiens, ça rime avec Bourrache
    y’a pas de lien !!!)
    Mais il est vrai, il y a longtemps en quais de Seine, aussi de Marne
    Depuis ils se sont esbignés.
    Encore pas sûr, faut se méfier
    Y’en a peut-être encore qui marnent

    Eh ! Christineeeeeee, avec tout ça, ne dormons que d’un eeeeeeeeeeeeoeil !

  35. Des lignes s’étirent
    à l’infini
    à tire d’aile
    au fil de l’eau
    en equilibre
    sur le fil du temps
    des funambules
    se profilent
    lignes de vie sur l’horizon
    des lignes se dessinent
    s’unissent
    et se retirent
    à l’horizon.

  36. Petite erreur sans importance sur la fin pour éviter la répétition j’avais écrit:

    Des lignes s’étirent
    à l’infini
    à tire d’aile
    au fil de l’eau
    en equilibre
    sur le fil du temps
    des funambules
    se profilent
    lignes de vie sur l’horizon
    des lignes se dessinent
    s’unissent
    et se retirent
    au point du jour.

  37. Les rives des fleuves me font chavirer
    quand j’entame une virée
    mémorable ou pas
    descendant au plus près du clapot
    je referme le capot des jours ordinaires
    pour ouvrir la fenêtre sur le lit du fleuve
    j’entame la dérive des sentiments
    au fil de l’au sans faire passer par le chas
    de ma conscience mes ressentis
    pourtant mes narines dilatées palpent
    le fumet et les effluves de liberté
    dans le scintillement matutinal
    se reflêtent les couleurs automnales
    je m’absorbe dans cette contemplation
    le courant dévire en tout sens
    le flux délivre de la fixité des images
    la puissance du fleuve m’imprègne
    lentement entre les berges
    et ces barges amarrées
    qui tirent sur leurs aussiéres
    qui exaucera hier comme demain
    leur souhait d’un bout de chemin
    je voudrai tant me laisser filer
    dévider la bobine du temps
    et dans le cours moyen
    sans redoubler d’attention
    me souvenir de l’aîné des Aymon
    qui à Cologne sur le Rhin
    finit sa carrière de compagnon

  38. Sont doués ceux qui parlent si bien des fleuves ,des quais
    Pres des fleuves grouille la vie
    Des errances de tous ceux qui se retrouvent quand il fait froid au coeur
    Ou quand tous les espoirs en partance
    Quais de ma plus tendre jeunesse de mes amours si doux
    Au doux pays de mes réves embellis
    O tous ces bons souvenirs qui me fond marcher de biais
    Comme on tangue loin du tango
    Dame heureuse des plaisirs partagés jamais regretté
    En souvenir bise a tous .Noisette.

  39. ques aquo, quai aqueux
    perspective filante
    en plan large
    descendre quatre marche
    et fouler la grisante
    allée dallée
    pas de frontière
    pas de glissière
    pas de visière
    que du bonheur
    dans ce fleuve receleur
    de poésie humide

  40. FeuFeu !

    Pincemi et Pincemoi
    Se sont trompés de bateau !
    Dans TANGAGE,
    S’eût été plus à propos
    Mais leur bateau étant à QUAI
    L’histoire est de savoir
    De QUEL côté
    Pincemi est tombé ?
    Dans l’eau
    Ou sur les pavés ?
    Et pour celui qui est resté,
    Vous avez sans doute
    Deviné !

    Hi Hi Hi
    En tout cas,
    c’est pas moi !

  41. __

    Au fond du Sud
    les palmiers devant l’Atlantique
    l’énorme cathédrale
    blanche, adossée à la mer
    Cadix où tout tout est blanc
    même au musée, la robe
    des moines de Zurbaran
    et les bâteaux qui passent au large du môle
    vers Gibraltar, dans la gaze azurée.
    Ce bord à peine crénelé
    entre Europe et Afrique
    te retient de céder
    à l’appel des sirènes qui s’évanouissent
    dans l’écume fraîche:
    si tu embarquais
    tu ne verrais plus la grande coquille
    au milieu des tours de la cathédrale
    comme une main aux cinq doigts joints
    ou comme une oreille
    qui ne recueille pas les bruits de la mer
    mais la brise venue
    de la terre brûlée.
    __
    Marin à terre/ Jean- Pierre Lemaire

    Bon week end à tous (et au risque de me répéter merci Ossiane pour cet espace lumineux où il est si agréable d’y déposer des mots)

  42. Bonjour Dame Ossiane, bonjour noble assemblée de poètes ^^ quel beau collier d’écrits vous avez déposé là…
    Les photos et le haiku… respirent l’amour et l’espoir, mais je n’y vois que la mélancolie… je suis désolée si c’est un peu désespéré, les états d’âme transparaissent forcément dans ce qu’on écrit…

    ***

    Sur le quai des larmes
    Le long du pavé de blues
    Une femme fantôme
    Sans nom et sans histoire
    Seule sous la pluie
    Et plane dans le noir
    Fredonne.. les chants du départ
    Embrasse les traces humides
    d’un temps aux instants morts
    Et les gouttes d’espoir
    qui s’évaporent..
    qui s’évaporent.

    ***

    Belle journée à tous =)

  43. J’étais fleuve marchand
    Transportant le sel
    Mais les habitants
    Me savaient rebelle

    Et sur les gabarres
    On criait victoire
    Quand le niveau d’eau
    Etait assez haut

    Je suis fleuve royal
    Indomptable et fier
    Pouvant mettre à mal
    Humains et tanières

    Et quand mon voyage
    mène à Saint-Nazaire
    Fini les sillages
    Je rejoins la mer

  44. Belle journée à Kamiya
    Allez voir un peu dans ces contrées qui ne semblent pas être connues de vous ,vous devez n’ avoir aucune idée de cette femme fantôme .
    Elle sait ce dont elle parle elle n’a aucune tristesse en elle
    Essayer de voir plus loin que l’ apparance
    Elle vit un vie qu’ elle n’ échangerait contre aucune autre
    Elle ne s’ évapore ni se désseche elle aime la vie je vous l’ ai déja dit
    Entourée de gens aussi vivants qu’ elle elle lutte pour des idées qu’ elle a chevillée
    Au coeur ses amis les poetes ,enfin ceux qui ont une certaine idée de ce que peut etre une vieAu fait si vous n’ étes pas convaicue passer la voir plis tard Elle dort Noisette

  45. Je n’ai plus d’attaches au bord de la Loire
    Mon enfance est morte par un matin noir
    Dans mon corps d’enfant à jamais blessé
    Je maudis l’adulte qui s’y est glissé

    Je n’ai plus d’attaches au bord de la Loire
    Mon enfance est morte par un matin noir
    Dans mon corps d’adulte à jamais meurtri
    Je maudis cet homme, ce briseur de vie

  46. Les mots essaient de s’évader, le mal les retient, même la mélancolie n’y trouve sa place….

    Extérioriser
    En jonglant avec les mots
    Sans fausse pudeur

    Tous les semblants de
    Ne pourront avoir raison
    Le coeur ne joue pas

    Poser le crayon
    Tenir les mots en respect
    La circonspection

  47. Juste une petite explication pour mon dernier texte. Cette histoire n’est pas autobiographique mais elle me touche puisqu’elle est arrivée à une personne proche de moi. J’avais besoin d’exprimer cette souffrance qui n’est pas la mienne mais que je vois.
    sur ces mots douce soirée à tous

  48. Des mots mélancoliques
    romantiques
    ont éte déposés
    souvenirs, tendresse
    douces pensées
    penser, rêver.
    Je vais les suivre …

    Clin d’oeil à Jeandler

    LE PASSÈ
    À cet heure
    Je vois mon père,
    Bien à l’aise,
    Et sa petite amie française
    Se promenant,
    Main dans la main.
    Sur le Quais d’Orléans
    Une rive à laisser …

    ==================
    LE FUTUR
    Pensait-il
    Que son destin
    Était loin
    Au Brésil
    Pays à aimer?

  49. Elle a marché la berge
    Puis s’est assise sur un banc
    Et a attendu le temps
    Tout le temps nécessaire
    Pour qu’il passe le tant
    De bel émoi vivant
    D’un amour qui le défie
    Le temps
    Tant
    Il est tant
    Dedans

  50. Las quais
    Aux je nous
    Abîmés
    Devant
    Une dame
    Si belle
    Relève toi
    Envole toi
    Prends lui
    La main
    Longe le cours
    Dessous les ponts
    Cède ta vie
    Dans le partage
    Traverse le temps
    Défie ton âge
    Aide le monde
    A y voir clair
    L’amour
    L’amour
    Ô bel laquais
    Fais qu’il
    Ne te quitte
    Jamais

  51. Bonsoir Neyde, très contente de te lire ce soir, et par la pensée, faire un bout de chemin avec toi au bord de la Loire sur les pas de ton père. C’est une promenade romantique en cette fin d’automne où nous transporte Ossiane. J’ai connu des quais de Loire, ailleurs qu’à Orléans, et sous les platanes nous longions les quais sur le mail. Le lever du soleil y était superbe et le soir, sur l’autre rive, le coucher de soleil se faisait attendre pour se laisser sublimer.
    C’est vrai, je comprends Aspe qui a connu comme moi la grisaille du val de Loire, où j’ai fait aussi une partie de mes études, c’est une région où ce qui est beau se fait attendre, se mérite en quelque sorte. Les couleurs lorsque nous avons la chance de les saisir forment une palette de teintes incroyablement douces et belles, lorsqu’elles osent sortir des brumes matinales ou des journées sans couleurs où le gris et le blanc dominent tristement.
    Mais que de splendeurs dans cette région que j’aime.
    Les écrits du jour sont quelque peu mélancoliques comme le dit Kamiya et en ce qui me concerne c’est bien au delà . Je ne pensais pas pouvoir écrire ce soir, c’est grâce à toi Neyde, où malgré ce petit retour nostalgique, je trouve la force de le faire tellement je suis heureuse de t’y retrouver, toi notre poète brésilienne que j’embrasse en te renouvelant mes souhaits de bonne convalescence.
    __
    Dans l’ombre des quais
    Douce est la mélancolie
    Face à l’anxiété

    Les mots prisonniers
    Dans la nasse de la peur
    Se noient et se meurent

    Dans cette pénombre
    Sur le sombre des pavés
    Grande est la détresse.
    ___

  52. …………………………………..

    poussin peint des arbres
    décor de laque et d’étain
    sépia dans la brume

    …………………………………..

    andrée wizem

  53. > Neyde, bonsoir chère Neyde. Merci de ton clin d’oeil. Je pensais à toi par le biais de ton père (je l’ai évoqué il y a quelque temps) sur ces bords de Loire. J’espère que tu te rétablis en toute quiétude. Je t’embrasse ainsi que notre hotesse venue sur ces quais aux pavés mal joints (dataient-ils de Jeanne ?) bien qu’aujourd’hui, ils ne soient plus…

  54. > Aspe, comme je te comprends: Orléans étaient toute un province, ancrée en son fleuve , restée au quai du XIXème siècle. A 19 heures, lumières éteintes, rideaux tirés, plus un chat dans les rues… Et depuis deux ans, la ville découvre les rues piétonnes, elle découvre sous les crépis viellots ses belles façades, ses maisons à colombages (que l’on disait détruites lors de la dernière guerre), on restaure; les touristes s’arrêtent: la ville soudain revit, s’anime; les étudiants, désertant la Source, viennent arpenter la Rép et rajeunir la ville… Elle en avait plus que le besoin. Certes, il y a encore beaucoup à faire, mais elle vit!…

  55. Un quai…oui…mais pour quel passager…pour quelle rive à aimer…pour quelle valise oubliée…pour quels baisers dérobés…? Pour un quai de gare ou une berge en eau noire…des pas pressés ou des rêves égarés…des pêcheurs solitaires ou des voyageurs aux allures sévères..?
    Parcours sans escale…sur une rivière aux eaux pâles…Pas de quai…pas de billet…pas d’arrêt….Pas de brume sur la vitre…pas de fil qui tangue…pas de poteau en mouvement…Pas de frise sur le miroir…pas d’embrun sur son visage…pas de vague…
    Un quai…oui…mais juste pour.. déposer quelques souvenirs…quelques larmes…un carré de soie….juste pour entendre son coeur ralentir…ralentir…et de nouveau…battre le temps….en douceur…délicatement…

  56. vas
    et respire pleinement ton imprudente
    douce rêveuse diurne
    harmonie des franges de la nuit
    quais déserts
    humides
    et glacés
    vivement
    l’ombre douce
    le jour féminin où une femme caresse tes rires
    mains tendues dans tes baisers éparpillés
    ondes de ta joie
    j’ai vue la gabare
    apprêtée pour le départ
    voile neuve
    rêves oubliés
    durs à la manœuvre
    stocks vidés
    mains tendues au creux de ton coeur
    tu pars
    étais – tu sur les quais peu après minuit…
    777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777
    merci, pour vos commentaires, aprés mon évocation d’Orléans tel que je l’avais découverte, il y a déjà 25 ans maintenant,…
    77777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777

  57. Un quai dans la lumière du soir sur les bords de Loire

    Un quai pour celui qui reste ou un quai, promesse de départ

    Un quai ici qui me renvoie à un autre quai mentionné dans un texte rédigé pour un ami qui avait alors quitté pour la 1ère sa famille pour cause d’études et vivait tout cela très mal

    Partir

    Une mouette passe, sur fond d’acier et de béton.
    Derrière la baie vitrée, tu la suis du regard.
    Tu crois entendre la sirène d’un navire en partance.
    Le vent qui se lève t’apporte comme une odeur de goémon.
    Certains jours résonne dans ta tête comme un appel. Tu y cèdes.

    Les yeux fermés surgit un aéroport,
    La jetée d’un port,
    Ou le quai d’une gare.
    Plus tard,
    Obéissant à un appel,
    Une langue de toi seul connue,
    Tu hisses la voile.
    Tu pars seul,
    Sans bagage,
    A travers les nuages, d’autres pays.
    Un bateau, papillon au ras des flots.
    La mélodie sans fin des rails.
    Peu importe comment, tu t’évades de la pire prison,
    Cette forteresse de la réalité.

    Hors la loi le temps d’un oubli,
    Celui où tu fais route vers
    Des terres inconnues
    Une vie nouvelle
    Espoir fou
    Ailleurs!

    Avril 1981

  58. Douce Loire
    Tu promènes ton pas mouillé
    En corps ce soir
    Au goutte à goutte
    Mes lèvres se rapprochent
    Te déposent un baiser
    Et mes lèvres mouillées
    Se délectent
    Si douce sensation
    Que ton baiser mouillé
    Ma dame Loire
    Coule, coule pendant mon sommeil
    Et veille sur moi
    Toute paisible

  59. Malgré l’extinction des feux, le temps jamais ne s’épuise. Il ouvre plus loin l’espace solitaire, dépeuplé, ouvre nos rêves…

  60. de Charles Péguy, le poète né à Orléans

    « et ce fleuve de sable et ce fleuve de gloire »

    disant la Loire à son plus haut, en bordure de Beauce.

  61. «  »Fugitive
    Malgré l’extinction des feux, le temps jamais ne s’épuise. Il ouvre plus loin l’espace solitaire, dépeuplé, ouvre nos rêves…
    Fugitive «  »
    l’inverse de l’absolu
    se répand dans la certitude
    temps silencieux
    ferme les yeux
    et regarde au fond de toi (de nous) battre ton coeur

  62. de cet espace à ciel ouvert
    dans ce domaine ouvert à tous
    fleurissent peu à peu les vers
    les mots grandissent, les écrits poussent

    de nos maisons si différentes
    de nos régions si éloignées
    nous convergeons vers la tangente
    chercher les mots et les poser

    de nos métiers si éclectiques
    de nos parcours si méconnus
    reliés par un fil électrique
    nos cœurs parfois sont mis à nus

    Nos prénoms deviennent familiers
    Et les mots peuvent être reconnus
    Ce soir j’aim’rai que vous sachiez
    Je suis contente d’être venue

    Merci à toi Ossiane

  63. Un bâton d’encens de ce dimanche
    Un rayon rare de soleil en chaleur
    Un bout de Loire partagé sur la berge
    Un morceau de ciel enveloppé de soie
    Un souffle de juste moi en parfum
    Un soupçon de trace par ses mots

  64. ___

    Au bord de mon eau,
    Point de quai.
    Enfant-ru,
    Sur ma colline, pas si haut
    Elle naît.

    Mon eau jamais ne se tait
    Ni ne se repose.
    Elle chante ses mots et s’enroule
    Autour des pierres qu’elle tourne
    Et tourneboule en creusant sa vallée.

    De lacets en entrelacs,
    Elle coule, rigole, batifole,
    Suit son cours
    Sans devoir ni leçon
    Au gré des saisons.

    Au bord de mon eau,
    Pas d’escarpins, de robe de satin
    Ni de main dans la main.
    A sa suite, ses amoureux
    S’en vont bottés et sac à dos.

    Les jours de pluie,
    Quand le ciel déverse
    Des trombes de gris,
    Elle s’invite à la nage et s’en va lécher
    Et boire le bord des prairies.

    Par temps de grand froid,
    De givre, de glace,
    De vent,
    Elle cisèle des diamants de dentelles,
    Des napperons chantants.

    Sur mon eau, point de voilures,
    Juste quelques voiles de brume,
    L’arc-en-ciel d’un martin-pêcheur,
    Des fourrés, des tiges de jonc
    Et dans un pli, du cresson.

    Il faut une oreille attentive
    Pour entendre sa plainte,
    Ecouter son chagrin
    Quand elle se languit
    De ses écrevisses d’antan et de ses poissons.

    Aux bords de ma Lienne,
    Il y a mon amour, ma vie
    Qui me lient
    A son eau,
    A son lit.
    ___

  65. Oui, Jeandler
    j’ai vu que tu as évoqué mon père l’autre jour.
    Merci de ton attention.
    Bises

  66. Chère Monique
    nous avons fait un bout de chemin au bord de la Loire.
    C’est un promenade nostalgique, un voyage par la pensée,
    sur les pas de mon père.
    Bises

  67. Hé, dites donc, z’avez besoin d’un bouée ?

    Où êtes-vous donc tous passés ?

    Merci Rachel, coucou Neyde.

  68. C’est ce qui s’appelle le hasard…

    (j’entends comme un écho à Marc des jours passés… aurais-je donc des dons ?)

    Sourire et bougie, Annick.

  69. bourrache il est beau ton écrit
    et l’ecrit de rachel pour Ossiane et nous tous
    coucou annick et neyde
    bonne soirée à tous

  70. sur le bord de la rive, je me suis assise, besoin de réfléchir, un temps, car tout s’embrouille, tout se bouscule en moi, que faire… par cette douce soirée d’automne, je ne sais plus…. d’un côté du quai il y a toi, et moi, et notre vie bien tranquille, bien construite, et de l’autre côté du quai, il y a lui, qui je le sais m’attend.. alors quel quai choisir ? je ne sais…

  71. plus un bruit, écouter, écouter le bruit des feuilles, qui par cette soirée d’automne, tombent et résonnent sur les pavés……

  72. De-ci de-là
    plus haut
    parmi tous les messages des amis,
    je lis qu’Orléans était une belle endormie,

    avant…

    J’ai habité Orléans au début des années 80.
    Orléans pour moi a été la ville de tous les miracles !
    Rencontres éblouissantes :

    à la librairie des Temps Modernes
    Catherine, incomparable Catherine,
    fille de l’immense Jean Zay,
    merci Catherine pour tout ce que tu m’as offert,
    coeur immense Catherine,
    et ces Temps Modernes, ta librairie,
    mon Dieu quelle librairie !

    Et puis, derrière la cathédrale
    il y avait la bibliothèque ;
    un soir, en traversant le parc
    j’ai vu une petite lumière allumée
    sur une pièce du rez-de-chaussée,
    une femme était assise derrière son bureau,
    je me suis approché
    et j’ai osé « toquer » à la porte
    Hélène Cadou m’a ouvert.

    Rencontre.

    Merveilleuse et précieuse Hélène,
    poète, comme l’était René…

    Il faut oser « toquer » à une porte
    car les coeurs sont les coeurs
    et ils se reconnaissent.

    Relisez René Guy Cadou amis du blog, relisez-le :

     » Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
    Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
    Que chaque noeud du bois renferme davantage
    De cris d’oiseaux que tout le coeur de la forêt… »

    Hélène était bibliothécaire à l’époque…

    Et puis les cinémas, une incroyable BDthèque dont je ne souviens plus du nom et d’où je repartais les bras chargés de Corto Maltese, de Tardi, de Blueberry, et puis les rues, les pavés luisants, les bistros sympas, le Martroi…

    Non, Orléans n’était pas une belle endormie,
    c’est nous qui le sommes, trop souvent.
    Et il faudra alors qu’une princesse, qu’un prince,
    vienne un jour, poser un baiser sur nous lèvres pour nous réveiller…

    Et nous verrons, enfin, les yeux ouverts,
    la beauté, la vie, l’amour, la joie,
    la poésie qui est la toute simple résultante
    de la toute petite multiplication
    de tous ces mots…

    Pour terminer ce soir les amis,
    à propos de « yeux ouverts »,
    les mots ultimes d’Aragon :

    « Et je ferais la mort, comme j’ai fait l’amour : les yeux ouverts »

  73. au soirée d’automne, qui annonce l’hiver,
    l ‘envie d’hiberner, m’envahie….
    au soirée de printemps qui annonce l’été,
    l’envie de m’envoler, m’envahie….
    et bientôt le printemps …… J-5….

  74. >aspe :
    Grande richesse de ton écriture et inspiration ! Amour, émotion, souvenirs du passé…tes poèmes sont splendides tant sur la forme, la description de l’environnement et sur ce qui s’y passe.

    Emue de lire tes souvenirs entre LOIRE et DORDOGNE 😉
    Merci aussi pour le poème d’Apollinaire. Bravo à toi !

    >Thierry :
    Merci pour ces différentes évocations des quais, un endroit très inspirant aussi pour le cinéma. Bonne journée !

    >Martine :
    Bonjour, j’espère que tu vas bien 😉 Jolie réflexion pétique, merci à toi.

    >Christineeeeeeeee :
    Bonjour les eeeeeeeeeeeeeee ! Ta publication sur le blog est très programmée ;-)) Merci pour la chanson de Gabin. Bises.

    >Phil Alba :
    Super Phil tout ce travail sur le silence ;-)) Merci beaucoup.

    >corinne :
    Belle image ces funambules des quais tout comme ces lignes de fuite que tu as utilisé très poétiquement! Merci pour ta belle plume.

    >Pierre :
    Pas eu l’occasion de voir de héron mais j’imagine le spectacle 😉 Je suppose que tu as beaucoup arpenté ces quais 😉 Merci à toi.

    >feu roméo :
    😉 Il reste « toi », non 😉

    >Noisette :
    Bravo Noisette pour tes dernières contributions poétiques et émouvantes. Tes mots coulent, tu as ouvert la porte de ton cœur pour laisser filer des souvenirs heureux. Merci à toi !

    >Mathilde :
    Je suis contente que tu te plaises là pour déposer tes mots en liberté et sérénité. Encore une belle découverte poétique pour moi avec ces quais du grand sud ! Merci beaucoup.

    >rachel :
    Bien rachel ce beau poème sur la Loire rebelle ! Ce fleuve est en effet très différent des autres… rebelle et indomptable… un fleuve qui a du tempérament.
    Douloureuse et émouvante évocation de ton ami(e).
    Merci rachel de t’investir comme le fais avec tous ces poèmes sensibles! J’aime ton jardin de mots bien cultivé et amendé 😉 Contentet aussi que tu sois venue 😉

    >andrée :
    Rencontre avec la lumière, c’est vrai, c’est ce que je cherche. Merci pour ces beaux haïkus.

    >Monique :
    Bonjour Monique, je te sens un peu mélancolique ces derniers jours comme si cette Loire réveillait des souvenirs difficiles. Je ne voudrais pas que mes photos te causent tant de chagrin. Si cela te fait du bien d’évacuer des choses sur le blog, tu peux continuer. Je t’embrasse avec affection.

    >Neyde :
    Bonjour Neyde, c’est sans doute très émouvant pour toi d’imaginer ton poète arpenter ces quais de France. J’espère que ta convalescence se déroule dans de bonnes conditions. Bises vers toi.

    >Annick :
    Un endroit propice à l’attente, à la contemplation, à la rêverie, à la réflexion comme tu le fais bien sentir dans tes beaux poèmes. Bonne journée !

    >pierre b :
    Très belle rêverie en trois temps ! Emotion, tendresse, délicatesse, questionnements embaument ta dérive poétique ! Ton dernier paragraphe est très beau ! Un grand merci, je t’embrasse.

    >Fugitive :
    Tes mots ouvrent le champ de l’espace poétique avec justesse et grande beauté. Je t’embrasse.

    >Bourrache :
    Bravo Bourrache, tu as une sacrée plume 😉 Belle écriture sincère, émouvante et imagée ! Tu as fusionné avec ta Lienne ! Bises vers ton nord.

    > @nn@ :
    Le quai des départs comme dans une gare… Un superbe poème teinté d’espoir, d’aventure et de liberté. Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >sabine :
    Ne pas se tromper de quai ou de rive… Merci pour ces douces réflexions d’automne et de vie. Bises. J-4

    >max :
    Que de souvenirs communs autour d’Orléans sur le blog ! J’aime beaucoup lire vos souvenirs… belles rencontres littéraires dans cette ville … une ville discrète à déshabiller par petites touches au passé comme au présent. J’aime la phrase d’Aragon, j’essaierai de m’en souvenir le moment venu 😉 Merci pour ce beau partage, je t’embrasse.

    >cantabile :
    Bonjour et bienvenue sur le blog 😉 Ta remarque me fait vraiment plaisir car j’adOOOre Turner 😉 Ses matières, ses lumières, ses thèmes, ses compositions à la limite de l’abstraction. Au plaisir de te revoir ici.

  75. Les voilà donc tes quais d’Orléans que j’attendais avec impatience. Magnifiques lumières. Je ne les connais que sous la pluie. Une sorte de malédiction qui plâne chaque fois que je vais là-bas. C’est superbe en tous cas.

  76. Ossiane

    Tu as bien ressenti , l’état d’esprit dans lequel je suis actuellement, mes écrits laissent transparaître plus qu’un chagrin, une douleur, bien sûr cela a voir avec cette région, tu l’avais compris et quand bien même je voudrais taire, il y a des mots qui naturellement font surface malgré le ton réservé que je tiens à garder, merci pour cet accueil que tu as su leur donner.

    « La Poésie est quelque chose qui doit être entièrement vécu. Qui s’entrelace aux lianes de la vie ; qui vit à son pouls. Qui sait intégrer la plus grande souffrance comme la plus grand joie. Qui se noue et s’encastre dans le temps, avec ses évènements et ses absences d’évènements, ses feux d’artifice et ses engloutissements » Vincent La Soudière

  77. >Anne:
    J’ai eu un peu de chance et ai pu profiter de quelques rares éclaircies;-) Pas de chance non plus pour moi à chaque fois que je vais en Loire. C’est beau aussi sous la pluie;-)

  78. >Bruno:
    Comme c’est bien dit ! Les quais communiquent toujours beaucoup de nostalgie et encore plus lorsqu’ils sont pavés;-) Je t’embrasse chaleureusement.

  79. A M***, dame du Bord du Rhône

    Ce matin tôt, tout près du Rhône
    J’ai trouvé quelques notes sur un banc
    Heureusement, sauvées d’un vent
    Qui s’essayait à être cyclone.

    Ma curiosité sitôt alertée
    Me poussa vite vers les papiers
    Il y avait là des mots épars
    Attirants à bien des égards.

    Un peu de pluie était passée,
    Que de la pluie, j’ose le penser,
    Certains mots étaient effacés
    Pas assez pour vous retrouver

    Il était question de bateau
    De pont, de départ, de pavés
    Promenade, ambiance, de la fraîcheur
    Soleil couchant, aussi couleurs

    Un inventaire à la Prévert
    Tinté d’une ombre de nostalgie
    C’est ce qui m’a donné l’envie
    De vous les rendre par quelques vers.

    J’ai bien compris en vous lisant
    Que ces mots n’étaient plus à leur place
    Qui les a posés sur ce banc ?
    Peut-être simplement la grâce

    Savez vous que j’aime Lamartine
    Un de mes poètes préférés
    Musset me fait plus mauvaise mine
    Mais cependant, je l’aime assez

    Adonc, tout cela pour vous dire
    Que les mots par vos soins semés
    N’ont point été perdus en Epyre
    Ou alors on les as recopiés

    Il est dommage qu’un long silence
    Soit lors venu s’insinuer
    Laissant penser à l’ignorance
    Ce qui ne saurait perdurer

    Sachez que j’ai eu grand plaisir
    Comme beaucoup, à pouvoir vous lire
    Il est donc bien de vous l’écrire
    Et je signe avec un sourire

    Vous le savez, au bord du Rhône
    Sur ses galets ou sur ses sables
    Se font des rencontres improbables
    Tout comme Loire, Lienne ou Garonne

    Je pourrais allonger cette liste
    De noms de lieux et de rivières
    Il s’agit juste de quelques pistes
    Sauf à citer la terre entière

    Et foin de la géographie !
    Le mieux pour nous rencontrer
    A l’œil ouvert, je vous en prie,
    Dame du Rhône, souvent passez.

  80. M***,dame du bord du Rhône où le coeur est en errance sur les bords de la Loire

    ___
    Ils ont trouvé refuge
    Les mots que je croyais perdus
    Abandonnés au vent
    Egarés dans la douleur
    Au-dessus des monts d’Epire
    Au bord du fleuve des enfers.
    Ils me reviennent
    Lavés de leur chagrin
    Allégés de leur peine
    Dans un écrin de poésie.
    De vers en vers
    Où l’émotion me gagne
    En ces temps où la vie
    A choisi de m’atteindre,
    Où les mots qui me restent
    Sont parfois si tristes
    Qu’en mon coeur
    Je les garde cachés
    Ils créent ce silence
    Qui ne saurait durer
    Le vent sèche les larmes
    Chasse les nuages.
    Vous qui prenez plaisir
    A glaner mes quelques mots
    Et qui savez si bien
    Me consoler
    Je sais où vous trouver
    Vous rencontrer
    Je passerai, vous le promets.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *