Tangage

La Loire à Orléans

La Loire à Orléans

La Loire à Orléans

L'onde des doutes en friselis de vagues, la houle des regrets

Lecture du Haïku Calligramme: centre, bas, haut, centre

L’onde des doutes
en friselis de vagues
la houle des regrets

La Loire à Orléans

92 réflexions sur « Tangage »

  1. Et revoilà notre chère Ossiane !

    Ohhhhhhhhhh !!

    Et oui,
    ça vallait vraiment le coup d’attendre !!!

    Pour les commentaires, tu vas devoir attendre un peu…
    le temps de s’en imprégner,
    le temps de digérer,
    le temps d’exprimer,
    tous les sentiments
    avant de les libérer
    sur le blog
    en passant !

    Pour l’heure, je vous quitte,

    A ce soir !

    Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

  2. Petites ondes si belles
    Doux clapotis de l’âme
    Soyez fort rassurées
    Je vous aime ô combien
    Mes protégées aimées
    La traversée des temps
    Vous aime ô combien
    Bellement en présent

  3. Doux clapotis vaguelettes
    En berges du feuve grand
    Qui paraît si paisible
    Et pourtant en courants
    Dans ses fonds remués
    En rapides dangereux
    Apaise toi le fleuve
    L’avenir de qualité
    Pour le meilleur d’en vivre
    Sur la terre recueillie

  4. Il n’existe pas de long fleuve tranquille … doutes, vagues, regrets … marquent les pas de la Vie …

    Je te serre très fort, très chaud, entre mes bras, Ossiane.
    J’ai comme l’impression que tu en as bien besoin …

  5. Et si ..
    On mélangeait
    Tout ou une partie

    Remise à zéro

    Et si ..
    On recommençait
    Le tout ou une partie

    Et si on repartait
    Au commencement ou pas

    Et si ..
    On modulait
    Sa vie

    Marche arrière autorisée
    Retour vers le passé

    Adieu les doutes
    Ciao aux regrets

    C’est de cela dont tu rêves ?

    Plus de piment
    Plus de rêves

    Plus de surprise

    Oui, ce serait plus facile
    Plat et sans vague

    .. Insipide…

    Et si …
    On actait nos rêves

    Là, tout de suite…

  6. A l’aune de la vie
    on aimerait suspendre le temps
    malgré les tumultes, malgré les blessures de l’existence
    encore quelques jours , pour partir en ayant tout dit
    à ceux qu’on aime, a ceux qu’on à aimé
    et qu’on a perdu de vue…
    mais quand on a tout dit..finalement on a pas dit grand chose..juste l’essentiel quelques mots …quelques silences…un frôlement de peau..un regard…
    mais on peut s’en aller le coeur léger
    prêt a se laisser emmener par l’onde invisible
    serain…libre…

    bon courage Ossiane

  7. Tang
    Boisson pleine de colorant des années 70 ou début 80

    Age
    Et oui pour avoir connu cette boisson il faut avoir un peu de bouteille

    Je suis en forme ce soir c’est fouuuuu.

  8. Désolée pour ce qui suit et n’est point de moi mais est de mon poète préféré dont les vers me sont revenus à l’esprit en voyant la photo et en lisant le haïku

    Mon beau navire ô ma mémoire
    Avons-nous assez navigué
    Dans une onde mauvaise à boire
    Avons-nous assez divagué
    De la belle aube au triste soir

  9. *
    **
    les fleuves du doute
    les affluents du regret
    incontrôlables
    doucement creusent leur lit
    dans la courbe de ma joue
    **
    *

    Bonne soirée à tous 🙂
    Douces pensées aux âmes torturées
    Que chacune retrouve très vite
    le calme et la sérénité.

  10. Le doute est issu du vague
    quand le contour imprécis
    fait de nous des indécis

    quand on ouvre la bonde
    et que commence la ronde
    du vortex qui déclenche

    celui qui lit les frises
    sur ses grands chevaux
    part crinière au vent

    le tangage fait enfourcher la vague
    le vague fait toucher le doute
    le doute fait trancher l’amarre

    Le tangage n’est pas un gage
    juste une oscillation forcée du temps
    un langage des vagues

    Le tangage ne serait pas complet
    sans que roulis ni lacets ne s’y mettent
    à leur tour

    Bonsoir à tous et content d’être revenu parmi vous
    après une brève escapade en Guyane
    Merci à Ossiane de tenir si fermement la barre
    et de montrer le cap 😉

  11. Loire puissante
    fougueuse et intrépide
    sous un ciel d’hiver.

    Tu es descendue jusque-là, courageuse malgé les pavés inégaux
    où les vinaigriers amarraient barges et bagarres.

  12. Petite et Grande Loire
    Se sont rejointes.
    Ca moutonne et ça mousse.
    Les arbres les pieds dans l’eau
    N’en mènent plus large.
    Beaucoup résistent
    Mais d’autres se couchent
    Et vont au fil de l’eau
    Comme des bâteaux ivres.

  13. Où sont les langues de sable blond de l’été?
    Le friselis des peupliers?
    Les pêcheurs au long cours?
    Le fleuve s’éveille grossit
    Fait les gros yeux
    Et l’ogre d’un revers de main balaie son lit
    S’étale en mauvaise humeur
    Et s’établit chez lui
    Puissant royal.

  14. Ecoute Jezabel,
    Je t’en prie, entends-moi,
    L’eau ne gardera pas la trace de ton passage
    Quand tu seras passée elle se reformera
    A peine quelques vagues, un tant soit peu de houle
    Il n’y aura pas d’histoire, il n’y aura pas de plaie

    Qui saura dire alors où se trouvent tes regrets
    Si nul ne connait ton chemin de souffrance
    Ecoute Jézabel, accède à ma demande
    Permets un moment de te tenir la main
    Il y a tant à comprendre de la folie des hommes
    Et pour qu’on se souvienne il nous reste un devoir
    Pour toi qui est passée, pour nous qui demeurons,
    Celui de la mémoire.

    Deux mondes se sont percutés sous mes yeux ce soir : un blog merveilleux et une émission de télévision poignante. J’hésite mais j’ai trop d’émotion pour effacer ce que je viens d’écrire. Alors j’envoie.

  15. Oh remous irrésistible
    qui m’agite comme foule
    me secoue comme fêtu
    et me laisse dévêtu

    Oh vague puissante
    qui m’a drosssé
    là où m’adosser
    je n’osai

    Oh tourbillon sans nom
    qui m’estourbit
    en tel acabit
    dans ton débit

  16. Le fleuve malmené
    Lorsque surgit la batellerie
    S’agite à l’instar de l’océan,
    Il verse sur ses berges
    Son trop plein de houle,
    Sa douceur apparente
    Contient sa méfiance.
    Dans les remous de ses eaux
    Il retient ses vagues
    Comme on retient ses larmes,
    Lui, dont il est seul
    A connaître son histoire,
    Et qui roule dans ses eaux
    Ses regrets et ses doutes,
    Il maîtrise son calme
    Et la vie suit son cours.
    Tous regards impuissants
    Aux mots qui se font sourds
    Aux lames du fleuve
    Arrachées de douleur
    Fendues jusque dans leur ventre
    Et qui saignent dans le courant du fleuve

  17. pas vraiment les idées claires, un peu trop de verre, je tangue, je tangue, mal de mer…..

  18. Magnifique, tout ce qui est écrit déjà. Alors, je vais me contenter de savourer photos, calligramme, haïkus, textes et poésies, les déguster vraiment, et filer silencieusement, sans tanguer…. Amicalement.

  19. Enfants
    Riez du flot qui vous entraîne!
    Roulez avec vos cris…
    Le jour qui plonge, le jour d’avant
    La poupe est haute, vous êtes grands.

    Enfant, entre le feu et l’eau
    Il n’y a pas de pont.
    L’arche tu l’imagines,
    C’est la voûte du ciel.

    Enfants, retournez-vous!
    Sillage,
    A la courte mémoire,
    Gravures et tourments.

    L’enfant se penche.
    Le miroir est fragile,
    Il épouse l’instant.

    L’enfant joue, n’a pas peur du torrent,
    Il attend l’Océan.

  20. pour fuir ton haïku
    en ma présente période,
    me fais petit obstacle
    qui, en travers du courant,
    ferme et englouti
    affirme sa présence
    par les jeux visibles
    de la surface mouvante

  21. Est-ce une grosse bête dont affleurent les deux yeux que l’on devine sur la troisième photo, avec son museau qui pointe?

    Entre flots puissants, lit tracé, cette pente de la naisssance à la mer et le capitaine qui a son chemin à inventer, entre désirs et contingences…

    « L’onde des doutes
    en friselis de vagues
    la houle des regrets »

    Choix

    Chemin à tracer
    Hésiter
    OoOoOo
    Inventer
    X croisement de routes, carrefour,

                            C                           H
                               *                      *
                                 *                *
                                    *         *
                                        O
                                    *         *
                                *                 *
                             *                        *
                         I                                 X

    Bon vent à tous avec le concert des oiseaux de ce matin

  22. Zut! j’avais fait un vrai carrefour avec les lettres de CHOIX mais en envoyant ça a gommé les espaces!!! Bon j’ai encore des choses à apprendre avec cet ordinateur!!!!!!

  23. Ossiane prend ton temps
    (il est si volage).
    tu es là dans le partage de tes images-mots, de tes mots-images,
    lueurs des couleurs étincelantes dans tes pensées…Et tu nous donnes tellement à regarder, à échanger, à nous rapprocher, avec les yeux du coeur…
    8888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888

    …flots tumultueux des incertitudes
    en écumes ondulantes
    perdus dans les méandres des plaintes…
    La Loire…

  24. _
    Je me rappelle alors ces paroles d’Hésiode vieilles de vingt-huit siècles: » Que tes pieds ne franchissent pas les belles ondes du fleuve éternels, avant que tu n’aies, les yeux tournés vers le beau cours, fait une prière, tes mains d’abord lavées dans l’eau aimable et blanche… »

    Philippe Jaccottet (Cahier de verdure )
    _
    Image sépia ou presque, du plus bel effet!

  25. ___

    Anagrammes (ou jeu d’enfant).

    Un géant ganté,
    Sans âge et un peu gaga,
    Quitta son étang
    Et s’en alla à la nage
    Visiter l’Etna via le Tage.

    Son gage : trouver l’agate.

    Gâté par le temps,
    Gageant sur la compagnie
    De la gent ailée
    Et de son ange,
    L’agent d’un clin d’oeil,
    Taggé par le TANGAGE,
    Nagea et gagna.

    Quel gag !
    _

    Heu … juste pour un sourire …

    Belle journée à tous.
    ___

  26. Le pont
    Toujours là
    Le même
    Il regarde passer
    La loire
    Au même nom
    Mais aux eaux
    De son chaque jour

  27. Chacun regagne rapidement son bercail
    Epuisé à gagner sans fin sa boustifaille
    Indifférent à la lumière extraordinaire
    Continuant sa route infinie vers l’ordinaire

    Quelques touristes se promènent encore en gabares
    Profitant calmement des dernières lueurs du soir
    Bientôt la nuit printanière posera son manteau noir
    Sur les rues d’ Orléans et les quais de la Loire

    Les bruits de la ville pour un temps s’évanouiront
    Dans le crépuscule naissant la fée électricité
    Eclairera les arches des ponts et les maisons
    Il ne restera que le murmure discret et régulier

    Du clapotis de l’eau s’échouant sur les berges.
    La Loire continuera inlassable sa douce descente
    Je regarderais en priant les arches et leur cierges
    et m’endormirais le ventre vide sous ma tente

  28. ~
    Le fleuve autrement déposé
    Erre en volutes désaccordées
    Sur des méandres d’aparté
    L’iridescente brûlure
    Epluchant la substance de vague
    Cocktail imaginaire
    Sous-jacent débris de cratère
    En pamoison enluminée
    L’antidote interne
    D’une larme abrasive
    Pellicule d’ambre originelle
    ~
    Du plus bel effet ces photos.

  29. Jean de la Fontaine, de passage à Orléans (lettre à son épouse, 1663):
    « De chaqe côté du pont, on voit continuellement des barques qui vont à voiles. Les unes remontent, les autres descendent, et comme le bord n’est pas aussi grand qu’à Paris, rien n’empêche qu’on ne les distingue toutes. On les compte; on remarque en quelle distance elles sont les unes des autres. C’est ce qui fait une de ses beautés. En effet, ce serait dommage qu’une eau si pure fût entièrement couverte par des bateaux. Les voiles de ceux-ci sont fort amples, cela leur donne une majesté de navires, et je m’ imaginai voir le port de Constantinople en petit. »

  30. « Tins ben l’coup
    marinier d’loup
    lach’pas la main
    marinier d’chien. »

    « Ce n’était pas rose, la navigation sur la Loire, ça allait bien une fois sur dix, ce qui a fait dire à un gamin marinier, auquel on demandait quel métier il voulait faire: « Je veux être marinier. Parce que, quand il y a trop d’eau, on ne travaille pas. Quand il n’y pas assez d’eau, on ne travaille pas. Quand il fait du vent, on ne travaille pas. Quand il fait du brouillard, on ne travaille pas. Et quand on travaille, ce n’est pas bien fatigant, les bateaux descendent tout seuls. »
    Citation in « Les hommes de la loire », Berger-Levrault, 1985)

    La descente, oui; mais il fallait remonter! Et là, c’était autre chose.

  31. En remontant, depuis Nantes
    ça tanguait et raclait le fond
    fallait descendre
    alléger et pousser et tirer.
    Madame de Sévigné passanr par ici
    Nous l’écrit
    Pour chasser ses peurs.

  32. >Annick :
    Merci Annick pour tous ces jolis petits poèmes pleins de tendresse ; J’aime beaucoup celui tangue 😉 Bises du matin.

    >Christineeee :
    Coucou, fidèle au poste aujourd’hui 😉 Bises.

    >Bourrache :
    Ce n’est pas forcément auto biographique ce que j’écris 😉 J’essaie simplement de dire ce que je ressens et de varier également les thèmes 😉
    Bourrache pas gaga 😉 Très rigolo ton poème pour jouer au gaga 😉
    Je te serre fort aussi 😉 Sinon, tout va bien, ne t’inquiète pas, juste une histoire de temps comme pour beaucoup de gens 😉

    >Nigra :
    Superbe comme d’hab 😉 Je lance quelques mots et hop te voilà partie en poésie forte qui parle au cœur de chacun. J’aime ; merci 😉

    >marc :
    Comme ton poème est approprié aux temps qui courent 😉 C’est vraiment beau et émouvant, merci beaucoup.
    On croirait que tu étais sur ces quais dans ton deuxième poème 😉 C’ets vraiment bien retranscrit. Sans doute un pouvoir de téléportation en toi 😉 Bises.

    >Tay :
    Bonjour Tay, comme c’est joli et bien senti ce pli ! Belle capacité à restituer en peu de mots l’ambiance d’une photo. Un grand merci à toi.

    >max :
    Quel beau livre, film et superbe musique ! Merci d’apposer cette belle image de matin sur ces photos. Bises.

    >rachel :
    Mignon tout plein ton roue-lit poétique 😉 Tchin tchin avec ou sans bulles 😉

    >gmc :
    Effectivement ces beaux vers illustrent bien cette onde mouvante. De qui est ce poème ?

    >kamiya :
    Bonjour et bienvenue sur le blog 😉 Superbe morceau de poésie transposé du fleuve dans la chair ! J’aime beaucoup. Merci pour tes mots et tes pensées. Les mots déposés sur cet espace reflètent les hauts et bas de chacun comme dans la réalité mais toujours en poésie 😉 A bientôt, j’espère.

    >Thierry :
    Bonjour Thierry, j’espère que tu as aimé la Guyane 😉 Je vois que tu as étudié méticuleusement le phénomène du tangage 😉 Ton poème est fort bien vu et laisse passer un peu de toi 😉 Merci beaucoup.
    >Pierre :
    Bonjour au grand liguérien spécialiste que tu es 😉 Superbes poèmes que tu nous offres et qui mettent bien en relief les humeurs de ce fleuve attachant et vivant. Tes mots me donnent envie de retourner l’observer 😉 Un grand merci à toi, je t’embrasse.

    >Monique :
    Beaucoup d’émotion et de beauté dans ton poème, Monique. On sent que tous ces mots viennent de l’intérieur de toi. merci pour ta belle plume sensible. Bises.

    >sabine :
    Bonjour sabine, sentiment d’incorfort et de mal être que tu fais judicieusement ressortir. Merci à toi.

    >Annie-Claude du pacifique :
    Bonjour Annie-Claude, merci pour ton passage de bonne vivante 😉 De très belles choses déposées ce matin. Et ce n’est pas fini je pense 😉 Bises vers le lagon bleu.

    >Bernard :
    Très beau poème sur l’enfance et le passage vers le grand large du monde adulte. Les mots justes, simples, émouvants. Un poème à lire aux enfants ! Un grand merci, je t’embrasse.

    >brigetoun :
    Quelle précision et richesse dans tes mots pour parler de toi et de cette ambaince de fleuve. J’espère que tu vas bien au moins ?

    >candide :
    Candide est vraiment de retour pour notre plus grand plaisir 😉 Toujours beaucoup de questionnements dans ta poésie qui font voir le monde autrement. J’ai refait ta croix 😉 Bises.

    >aspe :
    Merci pour tes pensées. Je me pose sans doute trop de questions 😉 Beaucoup de sinuosités mouvantes dans tes mots bien à l’image de ces doutes révélés. Bises.

    >kirikino :
    Bien vu Kirikino ! C’est peut-être le monstre du Loch Ness 😉 Beaucoup de choses à évoquer sur ces flots 😉 Bises.

    >Mathilde :
    Très belle écriture de Jacottet ! Merci d’avoir cherché ce bel extrait 😉 Image aux teintes sépia qui correspondent à l’ambiance de moment là. Belle lumière ce soir là. Bonne journée et merci !

    >feu roméo :
    Comme c’est beau ! Je sens ces bulles dans ma bouche 😉 Bises.

    >Salomé :
    Waouh ! Quel talent pour faire parler les méandres des petites vagues ! Le fleuve s’est transformé en lit de braises et de lave sous ta plume. Bravo à toi !

    >Pierre :
    Un grand merci pour toutes ces contributions intéressantes et amusantes sur la navigabilité de ce fleuve ! Le spectacle devait être magnifique à l’époque. Bon appétit 😉

  33. « Nous sommes montés dans le bateau à six heures par le plus beau temps du monde. J’y ai fait mettre le corps de mon carrosse d’une manière que le soleil n’a point d’entrée dedans. Nous avons baissé les glaces. L’ouverture du devant fait un tableau merveilleux; celle des portières et des petits côtés nous donne tous les points de vue qu’on peut imaginer… »
    A madame de Grignan
    A Blois, venant d’Orléans, jeudi 9 mai 1680.

  34. Comme une foule
    Qui déboule

    une houle
    Qui me saoûle

    Un abri qui s’éboule,
    Vous chamboule

    A l’alcool je me saoule
    C’est sur je suis maboule.

    Refermée comme une moule
    Ou je nage ou je coule.

    Plus de cœur qui roucoule
    C’est pas cool

    a l’envers la ciboule
    la tête dans la semoule

    je m’écroule,
    perds la boule

    c’est sur y’a plus d’ampoule
    j’ai les yeux qui riboulent

    et vas y roule ma poule

  35. Bonjour à tous
    C’est l’heure du café !

    A trop tanguer
    Attention de ne pas chavirer
    Entraîné par le courant,
    Traquer le bac tranquille
    Pour enfin se reposer
    Souffler, puis reprendre le courant
    Dans le bon sens,
    En arrière ou en avant
    Descendre le grand fleuve
    En kayak jusqu’à la mer
    A suivre la course du couchant
    Toujours vers l’Ouest
    Qu’il disait !
    Sensations étranges
    Pas de regrets
    De se laisser tanguer
    Au fil de Loire
    Au fil de la pagaie.

    Biseeeeeees à la rameeeee !
    Christineeeeeeeeeeeeeee

  36. Chouette,
    Les liens coulent bien !

    Ami Thierry !
    De retour de Guyane :

    Le cargo suit sa route
    Tangue-t-il,
    Ne Tangue-t-il pas ?
    Pour arriver à bon port
    Ne le surveilles-tu pas ?

    Et comme dirait Bourrache :
    Clin d’œil et sourire !

    Rebiseees !

  37. TANGAGE

    Bâbord ou tribord
    Capitaine, tiens bien la barre !
    A hue ou à dia
    Meneur, serre les doigts !
    A gauche ou à droite
    Suivez la route tracée
    De votre destinée…

  38. on m’a dit « marin, je t’engage »
    mais bon dieu quel tangage.
    le jour j’ai l’ mal de mer
    Et la nuit j’appelle ma mère.

    souvent je n’ai pas pas d’appétit
    et sur le pont je me sens tout p’tit
    l’aute jour je suis dev’nu tout vert .
    et comme j’ai touché des gros billets

    j’me suis pris quelques p’tit verres
    mais sur le pont j’ai tout dégobiller
    je m’suis vidé plus vite que éclair
    j’ai crié : « maintenant c’est clair

    je n’aime que la terre ferme »
    le capitaine m’a dit » toi la ferme »
    tu en as encore pour trois mois
    A voguer sur ce fameux trois mats.

  39. Cela, Marc, c’est ce qu’on appelle le hasard … j’avais pas encore lu ton trois-mâts …

  40. Comme quoi, le hasard fait souvent bien les choses !

    Marc, ventre vide sous ta tente,
    Mal de mer…
    as tu encore un tout petit peu faim quand même ?

    La Loire,
    A fait bouillir
    Sa marmite
    Et mijote à petits bouillons
    Votre souper du soir !

  41. Bourrache drôle de hasard en effet
    j’ai rajouter fameux juste avant de l’envoyer
    en clin d’oeil

  42. Marc, un conseil : évite le bouillon d’onze heures …
    _

    « Un bouillon d’onze heures » :

    Un breuvage empoisonné.

    Au XVIIe siècle, « donner le bouillon », c’était ’empoisonner’.
    Il était en effet facile, sous prétexte d’amener sa nourriture ou son bouillon du soir à quelqu’un, de lui porter une mixture qui allait le faire passer de vie à trépas.

    Mais pourquoi ‘de onze heures’ (sous sa forme élidée en usage à l’époque) ?

    Cela reste mystérieux… Si on admet qu’il s’agit de onze heures du soir, donc de la dernière heure de la journée (minuit marquant le début de la journée suivante), on a affaire à un jeu de mots entre la dernière heure du jour et la dernière heure de la personne condamnée.
    _

    Te voilà prévenu, hein !

  43. Le ventre de La Loire
    ronronne délicat
    Il ondule ses flancs
    par le bâteau qui passe
    Et tend sa jolie peau
    au soleil tout de tendre
    Et son ventre fredonne
    à La Loire si belle
    Et le passant charmé
    sur la berge à côté
    Murmure cette mélodie
    aux jolies notes d’amour

  44. Pardonne moi, Marc, loin de moi le désir de vouloir t’empoisonner ! Juste te requinquer !

    Bourrache,
    Et le bouillon de midi, il existe ?

    Ouarfffff !

  45. coucou Christineee et Bourrache, pour vous buller vos bulles, me vient ceci…

    Dame Loire
    En grande dame
    Cache son jeu
    Elle semble douce
    Et puis si lente
    Mais finalement
    Cette sorcière
    Jette un sort
    Dedans ses eaux
    Qui se bullent
    Et moutonnent
    En emportant
    Vers le fond
    Le nageur imprudent

    Petite, mes parents, en vacances en bords de Loire,
    avec une voisine ado qui me dorlottait en petite voisine,
    à cette époque, on pouvait y nager librement,
    et une vague de fond, et du courant,
    mon père a eu bien du mal à la ramener sur le bord,
    il faut faire très attention à l’eau qui dort,
    et s’en méfier, et ne jamais nager sans savoir,
    l’eau est fort belle, si attirante,
    mais peut aussi être cruelle…..

    Bon après midi à chacun’e’. Bises. Je refais surface chaque jour un peu plus…

  46. Beaucoup de plaisir à découvrir les écrits de Jeandler sur cette Loire que j’aime tant pour être née et avoir grandi sur ses bords . Merci pour la référence du livre « les hommes de la Loire » Chaque année à Orléans il y a en septembre une grande fête organisée : le festival de la marine fluvial, j’espère pouvoir y aller cette année, c’est semble-t-il magnifique avec une riche présentation de bâtiments à travers l’histoire de la navigation fluviale. Certainement un un beau spectacle à découvrir et de belles photos à faire.

  47. Ô souvenir, il me faut vivre avec toi
    Oser regarder ces images sans pleurer
    Laisser couler mon regard
    Sur les eaux qui vont vers le large
    Parce que la vie continue
    Tu ne peux t’atrophier
    De jour en jour dans les remous du regret
    Il te reste les flashs du passé
    Ancrés dans ta mémoire
    Laisses les plaintes et les lamentations
    S’engouffrer dans les rouleaux de la houle
    Dépose tes meurtrissures
    Sur les berges du fleuve
    Cueille les mots flottants
    Réjouis-toi de leur beauté
    Entretiens avec eux
    Une grande et belle intimité.

  48. ___

    J’AI POUR TOI UN LAC

    J’ai pour toi un lac quelque part au monde
    Un beau lac tout bleu
    Comme un œil ouvert sur la nuit profonde
    Un cristal frileux
    Qui tremble à ton nom comme tremble feuille
    À brise d’automne et chanson d’hiver
    S’y mire le temps, s’y meurent et s’y cueillent
    Mes jours à l’endroit, mes nuits à l’envers.

    J’ai pour toi, très loin
    Une promenade sur un sable doux
    Des milliers de pas sans bruits, sans parade
    Vers on ne sait où
    Et les doigts du vent des saisons entières
    Y ont dessiné comme sur nos fronts
    Les vagues du jour fendues des croisières
    Des beaux naufragés que nous y ferons.

    J’ai pour toi défait
    Mais refait sans cesse les mille châteaux
    D’un nuage ami qui pour ma princesse
    Se ferait bateau
    Se ferait pommier, se ferait couronne
    Se ferait panier plein de fruits vermeils
    Et moi je serai celui qui te donne
    La terre et la lune avec le soleil.

    J’ai pour toi l’amour quelque part au monde
    Ne le laisse pas se perdre à la ronde.

    Gilles VIGNEAULT
    ___

  49. ___

    IL ME RESTE UN PAYS

    Il me reste un pays à te dire
    Il me reste un pays à nommer

    Il est au tréfonds de toi
    N’a ni président ni roi
    Il ressemble au pays même
    Que je cherche au cœur de moi
    Voilà le pays que j’aime

    Il me reste un pays à prédire
    Il me reste un pays à semer

    Vaste et beau comme la mer
    Avant d’être découvert
    Puis ne tient pas plus de place
    Qu’un brin d’herbe sous l’hiver
    Voilà mon Jeu et ma Chasse

    Il me reste un pays à connaître
    Il me reste un pays à donner

    C’est ce pont que je construis
    De ma nuit jusqu’à ta nuit
    Pour traverser la rivière
    Froide obscure de l’Ennui
    Voilà le pays à faire

    Il me reste un pays à poursuivre
    Il me reste un pays à dompter

    Homme ! Un jour tu sonneras
    Cloches de ce pays-là
    Sonnez femmes joies et cuivres
    C’est notre premier repas
    Voilà le pays à vivre

    Il me reste un pays à te surprendre
    Il me reste un pays à manger.

    Gilles VIGNEAULT
    _

    J’aurais aimé une aptitude à écrire comme ça …
    ___

  50. Houle de fond qui remue les tréfonds
    tangage sans bastingage ni réglage
    voici du fond que remonte la tangue
    mais toute cette agitation roule la foule
    des badauds qui attroupés observe
    la turbidité de ce breuvage troublé
    sur les bords se mélange la fange
    mais de tout cela nait la richesse
    l’oxygénation et la sédimentation
    avec le retrait du temps
    améneront la clarification des oh
    et celà ne fera pas débat !
    On aura fini de rejeter à la périphérie
    sans oublier le centre ni la direction
    puisque le brassage émaille la vie
    comme la malt la bière
    et de cette floculation mousseuse
    la précipitation granulaire
    en mouvement circulaire
    introduit l’air
    comme un composant
    ainsi les colloïdes
    purifient l’esprit
    point se suspension !

  51. Thierry : là, je ressens comme un « choc » d’écritures.

    M’en vais prendre mon dictionnaire.

    Clin d’oeil et sourire, hein !

  52. >Désolé bourrache; c’est le jet lag qui m’a fait parler de läger (ou de pilsen c’est selon) je ne doute pas que mon propos puisse te paraître vaseux, mais l’éclairage du dico devrait illico te mettre en confidence, ce qui fait débat c’est le moût et sa qualité,
    double clin d’yeux et plein de sourires 🙂

  53. Thierry : en Belgique, on parle simplissimement ou simplètement de « bières » !

    (pas celle où risque de se retrouver Marc s’il boit le bouillon d’11 heures de la Loire de Christineeee … mais les autres, les vraies !)

  54. Une feuille d’or
    Ourlée d’eau et lumière
    S’écoulent les doutes

    ***

    Un soleil mourant
    Voile d’enluminures
    Soupirs du fleuve

    ***
    Bises et belle soirée

  55. texte inspiré par l’écrit de Monique

    Je suis cette eau qui dort
    Si calme et lumineuse
    J’attends le moment fort
    Aux aguets, silencieuse

    Je peux être patiente
    Et déployer mes charmes
    Je sais être attirante
    En abaissant les armes

    Je surprend l’innocent
    Ce nageur insouciant
    Et l’entraîne à présent
    Dans un vrai guet-apens

    Dans mon corps qui ondule
    J’enserre ainsi ma proie
    Il nage et me bouscule
    Et se remplit d’effroi

    Je l’attire vers le fond
    Dans un vrai tourbillon
    Je le pousserai à bout
    Dans un dernier remous

    Le calme est revenu
    Je poursuis mon errance
    Je suis cette eau repue
    cette corne d’abondance

  56. Rachel
    Quel honneur d’avoir inspiré un si joli texte émanant d’un poète tel que vous, poursuivons notre errance, ou « nous nageons ou nous coulons »…..

  57. Je vous lis avec plaisir,
    merci burrache pr ce second beau texte,
    heu? thierry, mon dico est en carton, mais lequel? sourire!
    c’est beau rachel,
    oui, je viens chaque jour, avec délice, et plusieurs fois par jour, vous lire, chacun, car j’apprécie très fort…

    Elles sont jolies ces vues, c’est un délice aussi…

    Se faire unecabane
    Aubord de La Loire
    La regarderpasser
    Ecriresonjour qui passe
    Regarder lesoleil
    Aulever de lui
    Et toujourslui
    Ason coucher
    Et vivre dejuste
    Lavie qui passe

  58. Annick

    Je construis une petite cabane à côté de la tienne, une tournée vers le soleil levant, l’autre tournée vers le soleil couchant et nous nous inviterons dans le silence des mots et le clapotis de l’eau sur les bords de la Loire.

  59. yaouhhhhhh, cela me plait Monique, immensemment cela me plait,
    dans le silence des mots, la vue au levant, et au couchant,
    et le doux clapotis,
    yaouhhhhh, je rêve…

    tu as contruis vite, j y suis déjà….j entends le clapotis, et nos souffles contemplatifs…
    se réveiller au bruit de l eau, l entendre murmurer, et guetter le lever et attendre le coucher du soleil, vivre avec le temps qui se réveille et s’endort si paisible, ahhhhhhh, mes sels de Loire pour me réanimer, c’est tant,tant de tant..et puis le doux bruit d un oiseau qui se pose et barbotte un peu, et un poisson qui bulle, et cette petite feuille à s’emmener si loin, tout autour de la terre,
    quel bel voyage en Loire!

    J adoorrre…

  60. Annick

    Je vais vite dormir dans l’espoir d’un réveil enchanteur, rêvons c’est si bon.
    Tu refais un peu surface, tout commence à se stabiliser un peu pour toi. Bonne nuit et à demain. Au lever du jour, le lever du soleil sur la Loire est quelque chose de merveilleux, je me contente des bords du Rhône, pas si mal nom plus.

  61. As-tu remarqué que dans ce monde là, point n’est besoin de formule magique, de creuset d’alchimiste. A peine pénètre t-on dans ce monde-trésor que la transmutation s’opère. Les images et les mots deviennent or. Nous en devenons riches aussitôt qu’arrivés. Regarde, regarde les photos, ensuite lis, relis encore, imprègne-toi de chaque mot. C’est de l’or je te dis.
    Il suffit de plonger, de se laisser aller. Cet or coule dans nos veines, comme il coule sur Loire photographiée un soir.

    Je dessoiffe mon âme à te voir, à te lire et mon sang d’encre devient sang d’or.

  62. il y à de cela maintenant presque 15 ans que nous avons embarqués sur le même bateau, aprés bien des tempêtes, et des tulmutes, l’onde des remords, et la houle des regrets, certains jour nous ont fait tanguer, mais contre vents et marées, nous avons toujours su garder le bon cap, cap sur l »amour, alors aucun regret, et vogue la galére…….

  63. Ressac

    Quand la tempête intérieure bat trop fort contre les rives de la conscience,
    La digue fragile des paupières ne peut retenir la marée inexorable des larmes.
    Elles glissent sur le sable des joues.
    Le temps coule sur les souvenirs.
    Ils glissent dans les abysses de la mémoire.
    Sur les plages du passé s’échouent les nageurs morts de nos rêves.
    Tu crois vivre,
    Mais la mer efface l’empreinte de ton corps,
    Le vent emporte le son de ton nom.
    Noyé dans l’oubli,
    Tu es mort.

    Février, mars, avril 1980

  64. sensible @nn@, ça trouble
    « Sur les plages du passé s’échouent les nageurs morts de nos rêves. »
    tu me laisses songeur…
    devant une peine, un malheur,…
    tangage des âmes…sensibles…(revenir)…

  65. aspe,

    en fait le texte est incomplet car juste après le titre il y avait cette citation de G. Apollinaire:

    Voie lactée ô soeur lumineuse
    Des blancs ruisseaux de Chanaan
    Et des corps blancs des amoureuses
    Nageurs morts suivrons-nous d’ahan
    Ton cours vers d’autres nébuleuses

  66. @nn@
    c’est si fort, si vivant, si profond , qu’il faut donner le texte complet…
    et pour le coeur:
    sensible à souhait, il faut écouter chanter Léo:
    Léo Ferré enregistrant Marie de Appolinaire (1973)

    1973)…Poème de G. Appolinaire. Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C’est la maclotte qui sautille Toute
    http://www.youtube.com/watch?v=SPjCwMiTfT0
    141814181418141814181418141814181418141814181418141814181418141814181418
    888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888
    Voie lactée ô soeur lumineuse…

    Voie lactée ô soeur lumineuse
    Des blancs ruisseaux de Chanaan
    Et des corps blancs des amoureuses
    Nageurs morts suivrons nous d’ahan
    Ton cours vers d’autres nébuleuses

    Regret des yeux de la putain
    Et belle comme une panthère
    Amour vos baisers florentins
    Avaient une saveur amère
    Qui a rebuté nos destins

    Ses regards laissaient une traîne
    D’étoiles dans les soirs tremblants
    Dans ses yeux nageaient les sirènes
    Et nos baisers mordus sanglants
    Faisaient pleurer nos fées marraines

    Mais en vérité je l’attends
    Avec mon coeur avec mon âme
    Et sur le pont des Reviens-t’en
    Si jamais reviens cette femme
    Je lui dirai Je suis content

    Mon coeur et ma tête se vident
    Tout le ciel s’écoule par eux
    O mes tonneaux des Danaïdes
    Comment faire pour être heureux
    Comme un petit enfant candide

    Je ne veux jamais l’oublier
    Ma colombe ma blanche rade
    O marguerite exfoliée
    Mon île au loin ma Désirade
    Ma rose mon giroflier

    Les satyres et les pyraustes
    Les égypans les feux follets
    Et les destins damnés ou faustes
    La corde au cou comme à Calais
    Sur ma douleur quel holocauste

    Douleur qui doubles les destins
    La licorne et le capricorne
    Mon âme et mon corps incertains
    Te fuient ô bûcher divin qu’ornent
    Des astres des fleurs du matin

    Malheur dieu pâle aux yeux d’ivoire
    Tes prêtres fous t’ont-ils paré
    Tes victimes en robe noire
    Ont-elles vainement pleuré
    Malheur dieu qu’il ne faut pas croire

    Et toi qui me suis en rampant
    Dieu de mes dieux morts en automne
    Tu mesures combien d’empans
    J’ai droit que la terre me donne
    O mon ombre ô mon vieux serpent

    Au soleil parce que tu l’aimes
    Je t’ai mené souviens-t’en bien
    Ténébreuse épouse que j’aime
    Tu es à moi en n’étant rien
    O mon ombre en deuil de moi-même

    L’hiver est mort tout enneigé
    On a brûlé les ruches blanches
    Dans les jardins et les vergers
    Les oiseaux chantent sur les branches
    Le printemps clair l’Avril léger

    Mort d’immortels argyraspides
    La neige aux boucliers d’argent
    Fuit les dendrophores livides
    Du printemps cher aux pauvres gens
    Qui ressourient les yeux humides

    Mais moi j’ai le coeur aussi gros
    Qu’un cul de dame damascène
    O mon amour je t’aimais trop
    Et maintenant j’ai trop de peine
    Les sept épées hors du fourreau

    Sept épées de mélancolie
    Sans morfil ô claires douleurs
    Sont dans mon coeur et la folie
    Veux raisonner pour mon malheur
    Comment voulez-vous que j’oublie

    Guillaume Apollinaire

  67. >Nafida:
    Bonsoir et bienvenue. Merci pour ton sentiment. Il y a sans doute une part de vérité dans ce que tu évoques. L’eau évoque le temps qui passe. Merci beaucoup.

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