l’arbre parapluie
le jour des derniers éclats
à l’écoute
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umbrella tree
day of last sparkles
listening
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
l’arbre parapluie
le jour des derniers éclats
à l’écoute
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day of last sparkles
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Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
Enfants du paradis
c’est tellement simple l’amour
sa voix résonne
◊ Dans le village de Rousssillon…
Pour en voir plus sur Garance dans Les Enfants du Paradis de Marcel Carné et Jacques Prévert…
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, bas.
Place assise
conversation dans l’ombre
cornet de glace
◊ Le Marché couvert aux 21 colonnes (1ère photo) fut construit vers 1850, à l’emplacement de la porte sud de la ville. On y trouve tous les produits locaux. Tout près, la Place Paoli où l’on peut se reposer ou jouer à la pétanque à l’ombre des platanes centenaires. Voir la Carte de Corse …
◊ Quand je prépare mes photos pour la publication, je me demande souvent si mes visiteurs vont les voir comme je les vois. Les écrans d’ordinateurs et les téléviseurs sont souvent hélas très mal réglés en sortie d’usine. Ces réglages, surtout sur les écrans plats, privilégient les très forts contrastes et éliminent les nuances intermédiaires. Il est regrettable que cette tendance habituent l’oeil à ne voir que des choses clinquantes et sans subtilité. Si vous désirez vérifier votre écran à partir d’une mire, vous pouvez dorénavant cliquer sur le lien Calibrez votre écran situé sous ma photo.
◊ L’ombre, la lumière, le soleil, la chaleur, des chuchotis, de belles rencontres inattendues et un blues grâce à Maria-D, Monique, Pierre b, Olivier, Marc et Yves.
Les mots chuchotent
Dans les bras du platane
Au coeur de l’ombre
Chuchotons dans l’ombre
Je m’invite à votre table
Douce compagnie
Dans la chaleur accablante
A l’ombre des platanes
Nostalgie de l’été
Elle On se donne rendez vous ou…?
Lui Place Paoli si tu veux
Elle Oui mais..plus précisément..
Lui Je ne sais pas..Sur le banc…tu sais celui qui est près du cornet de glace..
Elle Oui..je vois ..mais lequel ?
Lui Quoi ..lequel..
Elle Quel cornet de glace..quel parfum..?
Lui Celui qui converse dans l’ombre…pour ne pas trop fondre..il a pourtant la saveur du soleil…la douceur de tes lèvres..tu te rappelles ?
Elle Oui…je me souviens..on était tous les deux sous un platane..C’était un soir d’orage…Tout frissonnait…moi..les feuilles..le temps…tes mains..
Lui Sourire..larmes et perles de pluie..nos mots emmêlés..ton regard noyé..j’étais maladroit…sous le charme..
Elle Vraiment..? sourire…sous le charme ..?
Lui Oui …Sous le charme et sous un platane…
Elle Tu te rappelles ?
Lui Quoi ?
Elle Ce que tu avais glissé au creux de l’oreille du platane…euh..du charme..
Lui Oui…je me souviens…des mots simples…vrais…Que je t’aimais..
Elle Oui ..mais encore…
Lui Je ne peux pas..pas ici…on n’est pas seul.. tout à l’heure…
Place Paoli, chaude journée,
Les jupes s’envolaient,
Aux hommes les torses bombés,
Tous la peau satinée,
Alléchant ces jeunes femmes presque dénudées,
Non, je l’ai pas rêvé,
Et elles sont passées, mon émoi bouleversé…
Attablé seul à la terrasse d’un café
De la place Paoli, la place du marché
Je souriais béat, l’œil brillant de lueur
L’ombre du platane, m’apportait la fraîcheur
Mon cœur haletant, soulevait ma poitrine
Le souffle chaud du vent, me caressait le cou
Je t’attendais là, toi ma douce Sandrine
Impatient, souriant à ce rêve doux.
Je t’aperçus au loin, dans ta robe légère
La peau brunie par le soleil, rayonnante
Les mains moites, le cœur à l’envers
Mes mains se joignirent aux tiennes
Emerveillé, sous le charme de tes atours
le monde autour, disparu instantanément
Les bruits se transformèrent en instruments
Jouant, harmonieusement , notre tendre amour
la place en silence
le ciel livre un blues pastel
j’ai les pieds glacés
Lecture du Haïku Calligramme: Arrière-plan, avant-plan.
Clapot dans le noir
La Dordogne secrète
Un banc assoupi
◊ Petit coup de projecteur sur deux poèmes très différents; le banc vivant de Nath qui accueille des promeneurs de tous âges et le banc de Maria-D qui permet une rencontre émouvante avec la solitude.
Sur le banc
Sur le banc
En attendant
Le souffle du printemps
Sur le banc
Un vieillard souriant
Au regard des enfants
Sur le banc
Deux pigeons s’apprivoisent
Deux regards se croisent
Sur le banc
Feuilles qui tourbillonnent
Et la cloche sonne
Sous le banc
Des feuilles sont tombées
Couleurs abandonnées
Sur le banc
Un enfant entend
Le murmure du vent
Sur le banc
L’enfant s’éprend et prend
Des feuilles de printemps
Sur le banc
Un couple d’amants
Un instant.
La solitude
Je l’ai rencontrée
Sur un banc du parc
Un soir d’errance
Une nuit d’émoi
Elle m’a regardée
De ses yeux cernés
M’a dit je suis là
Et je t’attendais
Tout à ses côtés
Je me suis assise
Elle s’est rapprochée
Je l’ai regardée
A posé sa frêle main
Sur mon bras glacé
M’a dit n’aie pas peur
Petite sœur tu es
Dans ce parc de nuit
Pas une âme ne vit
Je me suis blottie
Au creux de son lit
Elle m’a recouverte
De son fin linceul
De ses lèvres suaves
Elle m’a embrassée
De sa claire voix
Elle m’a bercée
En me fredonnant
Une douce mélodie
Un soir d’errance
Une nuit d’émoi
Sur un banc du parc
Je l’ai rencontrée
◊ Photos d’une place de Libourne située au confluent de L’Isle et de la Dordogne.
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite.
Allée des soupirs
Le murmure des feuilles
Le cri du hibou
◊ Coup de projecteur sur deux approches poétiques différentes: l’écriture épurée et monacale d’amichel et la rêverie pleine de désir de Pierre b.
C’est un rêve à trois branches posé sur une table…une flamme qui se penche prévenante et affable…trois pommes à croquer belles et désirables…dans un verre un alcool à l’âge vénérable…C’est un chalet au coeur d’une forêt imperméable…un chemin couvert d’un simple manteau de sable…chênes d’or vêtus d’érables….le rendez vous d’un conte et d’une fable…Feu de bois et pierres sèches…On glisse sous la couverture rêche…les habits on les ôte , on se dépêche….rondeur d’un sein et peau de pêche….C’est un rêve à trois branches fragile et instable…une flamme qui vacille et qui s’installe….dans tes yeux les couleurs de l’érable…une allée de soupirs et de mots adorables…
Procession d’ombres
Au cloître des platanes
Vers la lumière
Un chant nocturne
Grégorien du silence
Epure l’âme
Béatitude
Des étoiles en prières
Ferveur de la nuit
Vêpres des arbres
Sous les voûtes païennes
Le cœur rend grâce
Chemin de l’amour
Pour les amants réunis
Des hauts piliers de bois
Le cri d’un hibou
Echo du vent qui passe
Entre les branches
◊ Photos prises sur une place de Libourne.
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Prélude à la nuit
Une petite fugue à deux voix
Ballet des ombres
◊ Petite mise en avant de quatre voix différentes qui font vibrer la lumière; celles de Brigetoun, L’oeil vagabond, Franck et Neyde.
solides, campés,
au royaume des ombres,
ils portent la lumière,
sur leurs bras levés
Conversation
En clair de lune
A chacun sa chacune
Au pays passion
Deux arbres,
Deux lumières
Qui s’apellent
Qui s’approchent
Forêt enchantée
En sucre candi taillée
Un conte de fées
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour découvrir le panorama.
* Lecture du Calligramme: de haut en bas.
Le Fleuve Dévide son Voile d’Organdi,
Il Caresse les Rives Endormies,
Il Emporte les Secrets de nos Vies,
Reflets de nos Désirs Inassouvis,
Il les Fait Tomber dans l’Oubli.
* Photo de la Garonne prise devant la ville de Cadillac en Gironde.