Garance

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Enfants du paradis, c'est tellement simple l'amour, sa voix résonne

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut

Enfants du paradis
c’est tellement simple l’amour
sa voix résonne

Dans le village de Rousssillon…
Pour en voir plus sur Garance dans Les Enfants du Paradis de Marcel Carné et Jacques Prévert

56 réflexions sur « Garance »

  1. Garance a laissé là
    de la scène à l’enseigne
    une empreinte un sourire
    je la suis comme elle est
    et le trouble m’emporte
    come une vague souvenir
    l’amour lève les yeux

  2. Sous un ciel de lavande
    Hanté par la garance
    L’ocre des façades
    Exhale ses fragrances

    La vigne, les lauriers roses
    Le photographe qui pose
    Les souvenirs d’enfance
    « Atmosphère ! » de Garance

  3. A la garance succédera le bleu horizon
    pour changer la couleur des pantalons
    au lobby des teinteurs qui pointent
    de loin les belles cibles émoussées
    répond une plus grande uniformité
    de nature à limiter les infirmités
    rentrer dans la modernité
    en finir avec de vieilles traditions
    qui seulent ont la vie dure
    tandis que tombent les fantassins
    avant que la boue ne macule
    et rende moins tristement visible
    cette belle tenue d’apparat
    qui ne le faisait pas au combat
    limiter des premières lignes
    l’hécatombe comme un signe
    qu’on préserve enfin les hommes
    bien précieux entre tous
    qu’on bannit la boucherie
    et qu’on laisse juste aux murs
    ces vifs et chatoyants crépis

  4. La voix résonne ……….
    unique , et ce prénom insolite!!
    Le ver de terre amoureux d’une étoile
    étoile illuminant les ocres
    du village en provence

  5. Sous le lampadaire, ils se sont donnés rendez vous, qui de lui, ou qui d’elle, le premier, ils en avaient tellement le dzsir tous les deux, depuis longtemps, si tant de temps, de se serrer d’aimer, et, déjà elle s’approche, il l’accueille, ils se regardent, se contemplent, ils ont juste vieillis un peu, mais leur oeil les palpite l’instant, si douces retrouvailles, de leur moment béni, ils s’aiment tout simplement, et se sont attendus si longtemps. L’air est chaud, une brise légère, sa jupe se soulève un peu, son mollet marche, sa tempe respire, et déjà, il l’embrasse, c’est si bon l’amour à se vivre sa vie.

  6. > Thierry, ta belle évocation d’un chapître de l’histoire de cette couleur, évocation guerrière, me renvoie à une tragique histoire d’amour sous les toits de Paris, en 1918, précisément, avec Radiguet et son Diable au corps.

  7. C’est la racine de cette plante – Rubia tinctorum – qui fournit cette belle couleur rouge, certains disent la couleur par excellence, l’alizarine ( de l’arabe alizari qui désigne la garance), connue depuis la plus haute antiquité.

  8. Une autre histoire encore cette fois à Roussillon même au XIIème siècle
    Tout en nous promenant quelques siècles plus tard dans les rues de Roussillon, aux façades chaudement colorées, aux couleurs de garance, aux couleurs de l’amour, nous entrons dans le monde stendhalien après une « promenade dans Rome », ce n’est pas « Armance » mais garance, et c’est bien « de l’Amour » dont il s’agit, et qui plus est « de l’Amour en Provence ». C’est qu’il s’en passait des choses à Roussillon au douzième siècle, entre gens de bien, on aimait, on s’en cachait, on tuait par jalousie, on avait au nom de l’amour des comportements curieux, Stendhal nos conte tout cela dans « De l’Amour » il ne faisait pas bon à l’époque de batifoler en « druerie » sans prendre le risque d’y perdre sa vie, (Guillaume à Roussillon en fut un exemple qui mal lui a pris d’aimer Marguerite la femme du Maître Raymond de Tarascon, qui fit manger à sa femme sans le lui dire, seulement après, le coeur de son amant ! eh oui !!!)
    Mais on le sait Stendhal était un grand amoureux, un passionné, aux amours déçus, il n’avait de cesse d’en parler, se raccrochant à tout ce qui peut s’approcher de l’Amour, l’Amour avec un grand « A », la beauté, l’art et la musique , il disait :
    « L’Amour du beau et l’amour se donnent mutuellement la vie,  » il associait l’émotion de la musique à celle de l’amour.

    « Aimer à perdre la raison » nous ramène plus gentiment à cette belle chanson de Jean Ferrat

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n’en savoir que dire
    A n’avoir que toi d’horizon
    Et ne connaître de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison

    Ah c’est toujours toi que l’on blesse
    C’est toujours ton miroir brisé
    Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
    Toi qu’on insulte et qu’on délaisse
    Dans toute chair martyrisée

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n’en savoir que dire
    A n’avoir que toi d’horizon
    Et ne connaître de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison

    La faim, la fatigue et le froid
    Toutes les misères du monde
    C’est par mon amour que j’y crois
    En elle je porte ma croix
    Et de leurs nuits ma nuit se fonde

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n’en savoir que dire
    A n’avoir que toi d’horizon
    Et ne connaître de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison

    ____

    Bonsoir et bon week-end à tous avec un peu plus de soleil peut-être

  9. Dans l’atelier du Maître
    Il y a peinture de soi
    Les cieux en guise d’autel
    La Terre tombe conjugale
    Pour anciennes fiançailles.

    La couleur aux pensées
    Dans l’atelier où naître
    Enfanté en secret
    Par la vie ici-bas.

    Par des mots qui se logent
    Entre l’eau et la rive
    J’ai son nom sur les rives
    sur la surface vive
    Parmi les pierres du lit
    Où reposent nos secrets
    Ouverts jusqu’en surface
    Ne reste aucun espace
    Pour séparer la Terre
    De l’Amour dans les cieux.

    Ainsi sur son visage
    Laisser glisser mes doigts
    Comme sur la lave du Puy
    Éteinte depuis des lustres
    Un matin….exploser!
    Garance!

  10. Pour Jeandler
    __

    Drame de l’amour
    De Marguerite ou de Marthe
    La mort comme issue
    ___

    Il n’est de plus grand Mal
    Qu’un coeur blessé
    Qu’il faut de force et de courage
    Pour s’en sortir plus fort
    Pour accepter d’être devenu cet autre
    Qui ne sera jamais plus
    Celui qu’il fut avant.

  11. Parce que je viens d’écouter Ferrat et que je sais que Bourrache l’aime bien , du coup j’ai une pensée pour toi et t’embrasse.

  12. ___

    Garance
    Fragrance

    Odeur
    Couleur

    Pinceau
    Tableau

    L’heure
    Leurre

    Stance
    Transe

    Strophe
    Apostrophe

    Epaisseur
    Transparence

    Echo
    Hé … ho !

    Abandon…
    ___

  13. Merci Jeandler et Monique pour ces précisions utiles qui ne sont pas comme de simples rappels sur les falaises de l’amour.
    Décidément cette couleur proche du sang n’en finit pas d’évoquer histoire et traditions, dans la veine locale ou sortie du bocal.
    Toutes ces plantes tinctoriales qui ont tenu comme les épices (chacun pour soie ) un rôle si important et qui ont fait et défait des fortunes au gré des modes au gré du temps, avant que ne vienne le progrés et qu’on passe des couleurs naturelles aux pigments artificiels qu’on n’emporterait pas forcément au paradis (artificiel ou pas) mais qui renouvellerait le feu d’artifice des gammes coloristes.
    Il me semble bien que jean henri Fabre a en son temps oeuvré de maniére pédagogique dans le domaine étant féru de physique, de chimie et de biologie.

  14. Dans cette provence taurine il me revient aussi ce culte de Mithra
    importé depuis l’orient par les légions romaines et de ces sacrifices qui faisait couler sur les épaules des hommes tout en éclaboussant largement alentour
    ce liquide sacré de purification.
    Le Clézio dans son livre sur la mythologie aztéque n’en était guère éloigné non plus conjurant les forces de la terre et sacrifiant à l’égal des entrailles volcaniques de celles ci sur des terre plain en élévation, l’analogie avec les volcans étant cette fois patente.

    Désolé de ces images contrastées qui me viennent et que je vous livre sans aucune retenue.

  15. Cher jeandler
    Le dictionnaire procure parfois de grandes joies en même temps que d’énormes surprises, quelle ne fut pas la mienne à voir que le latin médiéval appelle garance
    « warantia » comme si il y avait une garantie à ces couleurs (grand teint ? ) enfin pour l’arabe il y a même une racine (une de plus) plus imagée « al-usâra » qui littéralement viendrait de « jus extrait » comme quoi les noms plongent comme les racines au plus profond du sens en relation avec les partiques et les actions.
    Bien à toi dans cette amour des plantes à qui nous devons tant; à propos j’en profite pour vous recommander le dernier livre de jean marie Pelt.

  16. Merci Bourrache, je ne connaissais pas cette chanson de Ferrat.

    (D’autres mots à chanter sur cette musique de Jean Ferrat, j’ai collé à son rythme…)

    Mes Amours
    Vous qui offrez en partage
    Mes poèmes en doux message
    C’est le plus triste poète,

    Mes Amours
    Qui sait allumer lampions
    Et amener vagabonds
    A la source de tout être,

    Mes Amours
    Marche, marche en terre austère
    Le coeur nu, ses cailloux blancs
    Le pain doux en mets offert à lui
    Voici le printemps!

    Mes Amours
    Qu’on dise la promesse bête
    Vos étoiles lumières de fête
    Au ciel éphémère leurre
    Danse l’Amour!

    Mes Amours
    Dansera au fond des yeux
    Son nom secret, une chimère?
    Râteau d’invisibles sillons

    Mes Amours
    Tant de pleurs en tourbillons
    Rien n’arrête les labours
    J’ai semé toutes nos moissons

    Mes Amours
    Dans le creuset des sillons
    Garance germent deux coeurs blancs
    Attends…la pluie les arrose
    Le bonheur les dépose

    Mes Amours
    Faut que j’y aille, elle m’attends
    Mes pas sont silence au vent
    Qui passe me pousser vers elle
    C’est l’Amour!

    Mes Amours
    La vie semble un marécage
    Cernant la Terre promise
    Douce amie nos pas sont sages

    Mes Amours,
    De peur que la foudre ne brise
    Ce que j’ai bâti avant
    Pour des sentiments dormants

    Mes Amours
    Un jour quelqu’un vous attend
    Pour vous serrer doucement
    Le sourire en envolées
    Sur d’éternels baisers

    Mes Amours
    Espérer te rencontrer
    Ton regard au fond du mien
    Sauver l’Amour qui dit Non
    Ton retour!
    A.G

  17. Thierry, tu cites Jean-Henri Fabre, il est un de ces hommes que j’admire, il a beaucoup vécu dans le Vaucluse près d’Avignon à l’Hamas que je suis allée visiter, s’il a surtout travaillé sur la flore et la flaune, et les insectes en particulier, il s’est également penché sur la garance et a même écrit abondamment à ce sujet, je n’ai pas le temps de chercher , car je m’en vais mais j’aurais l’occasion de revenir sur cet homme que Jean Rostand appelait « ce Musset de la science »propos recueilli dans Homme d’autrefois et d’aujourd’hui de Jean Rostand, merveilleux livre.

    Et ceci dun poète vauclusien que j’aime bien Jean Tortel

    « Beaucoup plus rouges les racines
    Que le bois à l’ai libre
    Horizontalement s’avancent
    Dans l’espace intérieur
    Dont l’apparent silence est impossible »

    Bonjour Bourrache, beaucoup de vague à l’âme hier au soir il m’a semblé ; que ta journée soit ensoleillée.

  18. Oui bonjour Monique
    Fabre est cet éternel et surprenant passeur de savoirs
    qui a eu sinon une vocation d’enseignant et de pédagogue
    du moins s’est évertué, pour subvenirs aux besoins de sa famille
    aussi d’ailleurs, à rédiger des manuels scientifiques d’une large portée
    et souvent à la portée de beaucoup, avec un didactisme sobre et appliqué
    une envie de communiquer ces savoirs qui l »avaient fait accéder à un autre statut, et de fait il a écrit tant de livres et de manuels, dont de nombreux souvenirs entomologiques certes, et leur lecture procure encore des éclairs
    et des interrogations, tant il était pétri du désir d’expliquer et de faire comprendre ou réfléchir. Dans sa fort longue vie il aura ainsi accompagné l’école
    et ses prémices, de guizot à Ferry, entretenant des amitiés singuliéres dont celle de frédéric mistral, Aveyronnais et parlant le patois du rouergue il a été initié à la poésie provençale et on trouve dans ses oeuvres des receuils de poésie en français et provençal .
    Bref il a écrit 120 titres, manuels et livres divers et on peut facilement y accéder en lisant « l’oeuvre de jean henri Fabre » de yves Cambefort chez Delagrave, mais aussi aller visiter micropolis chez lui dans ses terres ancestrales
    à Saint Léons en Lévezou.

  19. J’avais déniché un vieux livre sur les papillons d’Henri Fabre dans une librairie parisienne près de Jussieu, je me rappelle qu’elle sentait les vieux parchemins et les lieux de silence où se lover, vous me ramenez loin, là où j’avais plaisir à me sentir fière d’avoir trouvé un trésor à offrir à mon époux féru d’enthomologie,c’est « bête » non!)

  20. Roots are like boots
    they dived in the soil
    they diked in search of oil
    they grasp like foils
    they plunge for coils
    Roots are hidden
    but never forbidden
    but in the shadow
    all what they swallow
    they don’t hinder
    they serve to binder
    they look for nutriments
    they give credence
    to the neigbourhood
    they structure the wood
    they diversify the food
    with symbiosis
    common assistance
    without any reluctance
    they don’t fear the wind

  21. Plaisir de vous lire.
    Retrouver et fredonner la chanson de Ferrat: « aimer à perdre la raison  »
    Que du bonheur Rouge Garance, of course!

  22. Je t’aime affolée
    La Garance empoisonnée
    La tige entre mes dents.

    Je t’aime affolée
    L’espérance en gazouillis
    Enfouie dans la poitrine

    Je t’aime affolée
    Sans jamais perdre raison
    D’un cœur pauvre
    Simple frisson

    Je t’aime affolée
    Terrée dans les cieux de l’ombre
    Le soleil m’a éclairée

    Je t’aime affolée
    Les mots sont armes de forgeron
    Les vers la force du bûcheron
    Pour y saigner tronc et racines
    Et des rameaux à caresser

    Je t’aime affolée
    Que tes lèvres viennent embrasser
    Mes yeux fermés par ton ivresse
    Que ne cesse, que ne cesse
    Enfants de paradis
    De rouge Garance, la voix qui prie
    Qu’Amour mendie la vie.

    Voilà j’ai composé ce bidouillage cet après-m en pensant Garance mais c’était tout bleu…

    http://pagesperso-orange.fr/Leila/Musiques/Mazarine.mp3

    Merci Bernard de Clairvaux pour l’inspiration.

  23. Tardivement …

    > Merci Monique de ce « coeur blessé » en réponse au Diable au corps.
    > Thierry, Fabre, en son Harmas (que l’on visite, aujourd’hui), un naturaliste disait-on à l’époque (presque un touche-à-tout, la biologie n’existant pas encore). Des livres et des livres d’observations patientes et passionnantes à lire.
    Il y a quelques années, J.M. Pelt avait fait à la télévision une présentation (en plusieurs épisodes, l’Aventure des plantes) restée célèbre.
    La racine des mots comme celle des arbres plonge profondément dans le terreau du langage.
    Bonsoir à tous.

  24. La légende des Amants de Roussillon

    J’ai ouvert le cahier de vieux rêves,
    Celui des amours romantiques.
    Filez grains de sable
    sur la page orange, ocre ,
    pourpre ou blanche,
    Voyez les larmes de sang
    à des gouttes d’eau mélangées.
    Dans les ocres de Roussillon,
    Le ciel est un linceul
    Bleu , plus bleu que vos yeux,
    Dame Sermonde, aux temps heureux.
    Vous aviez , pour vous servir,
    Un amour de page Guillaume…
    Quand les ocres flamboient,
    Quand le soleil foudroie,
    Quand fuient les amants malheureux,
    Le chant du vent pour vous, Guillaume,
    Les perles de la source , Dame Sermonde,
    Mêlent leur course vagabonde et fantôme,
    Dans les secrets des Cheminées des Fées.
    Je ne sais si votre bourreau,
    Hante encore La chaussée des Géants.
    Parfois le vent hurle si fort,
    Quand il vient à votre rencontre,
    Troubler vos âmes d’éternité,
    cheminant , main dans la main.
    Quand le souvenir éclabousse de son sang,
    Le village de vos amours,
    Quand vos ombres caressent ,
    Le spectacle mouvant dans un halo de lumière,
    Dans un souffle , à la Vie à la Mort
    Vos coeurs sont enlacés
    A jamais.
    Maïté L

  25. C’est une boutique avec un volet de fer et des couleurs à l’intérieur…C’est un lampadaire qui attend l’ouverture pour quitter l’extérieur…Ce sont des lames de fer qui se cachent dans la pierre et qui laissent passer la lumière…C’est le ton ocre d’une voix qui résonne contre les murs…C’est la garance qui coule sur les joues d’un visage qui se perd …C’est gris de l’intérieur…juste des couleurs sur les étagères et le parfum d’un oranger…et ce plancher tapi…prêt à bondir sur les arêtes d’un bar …C’est une boutique ordinaire..un repère pour lampadaires qui viennent échanger leur lumière et boirent un verre…C’est une boutique..le fer volé..et cette voix qui résonne…C’est une preuve d’amour qui se cache dans la pierre…posée sur le plancher de l’étagère..C’est un rubis..couleur grenat..Et ce coeur qui s’affole et qui invite la lumière…La boutique est ouverte…pour ces vagabonds aux humeurs passagères…Vouloir juste une ou deux couleurs…pour se glisser sur ses paupières…son visage…ses lèvres…et gommer le gris des intérieurs..

  26. « Je m’appelle Garance. C’est l’nom d’une fleur » Dans les enfants du paradis.

    Pour revenir à Jean henri Fabre, il a fait d’importantes recherches sur la garance et présente ses travaux dans sa thèse de Doctorat. Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que cet enthomologiste, mathémathicien, naturaliste, humaniste aussi, qui écrit beaucoup de livres pédagogiques, est également poète, il écrit en provencal et voici un extrait traduit d’un de ses poèmes sur les amandiers actuellement en fleurs en Provence, dans ce Vaucluse qu’il aimait tant au harmas de Sérignan près d’Avignon.

    Extrait de l’euphorbe et l’amandier de Jean Henri Fabre

    (…)
    « Nous sommes en février ; il fait bon et tout à l’heure il fera froid ;
    le soleil rit, et puis se couvre ;
    il disparaît, revient, s’éteint. Alors, de ses boutons,
    l’amandier, le pressé, déploie les dentelles ;
    il se voile en communiante,
    il se fait nuage de coton.
    Mousseline d’argent qui, dans sa gloire,
    éclipserait le blanc de l’ivoire,
    et qui, pour l’éclat n’a d’égale que la neige,
    velours de paradis, duvet tombé de l’aile
    de l’ange qui descend sur la terre,
    lui font merveilleux manteau.  »
    (…)

    en provencal
    (…)
    « Sian febrié ; fai bon e fara fre tout-aro ;
    Lou soulèu ris, pièi se mascaro,
    S’escound, revèn, s’amosso. Alor, de si boutoun,
    L’amélié, lou pressa, desplego li dentello,
    En coumunianto s’emmantello
    E se fai nivo de coutoun.
    Mousselino d’argènt que farié, dins sa glòri,
    Negreja lou blanc de l’ivòri,
    E n’a, pèr lou trelus, d’egalo que la néu,
    Velout de paradis, duvet toumba de l’alo
    De l’ange qu’en terro davalo,
    Ié fan meravihous mantèu. »
    (…)

  27. Cet hiver, mes deux pots de lauriers roses posés, près de l’escalier, pour se dormir l’hiver, et l’oeil qui s’apprête à grimper, se tourne et se lance sur les feuilles, il guette, le printemps qui chatouille la sève, c’est la première année, du réveil de deux lauriers, dans ses mains de femme du Nord, qui déménagea vers l’Ouest et plus de douceurs de vivre.

  28. Un petit moment, en passant, après la journée d’hier qui fut un peu « hard » !

    Elles sont bizarres
    Ces maisons !
    Pas un chat,
    Personne !

    Les volets clos
    Les portes fermées
    Même en plein jour !
    Fait trop chaud ?

    Alors, sûrement,
    Ça doit être l’heure de la sieste !

    Biseeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee

  29. Je te lis et souris, leila, je viens de demander à mon fils d envisager d aller au lit, et pour lui c’est plus vers 22H 45,
    je reviendrai te lire et écrire aussi,
    mes petits doigts aiment ce soir, fort,
    et ils sont en forme, tellement,
    de paisible soirée.

  30. En vérité, Leila, je ne connaissais pas le nom Garance, alors google m aidé avec l éthymologie,
    et puis pour être sincère encore, que puis je parler d’autre, qu’au nom de l’amour?!

    Mon bel
    Tu es ce lui
    Qui fait briller mes yeux
    Et donne à mon regard
    Cet amour infini
    Une belle rencontre
    Un rendez vous galant
    C’est l’unique dans la vie
    Qui laisse trace au corps
    Et qui le vit encore
    Des ans des ans après
    Pour se serrer encore
    Son instant de belle grâce
    Dans le charnel tout chaud
    Du désir partagé
    Lové d’un ciel d’amour
    D’une grâce sur terre

  31. Mon Bien-aimé de mes poèmes a pris des étoiles à éteindre
    Sous la lune qui danse, macabre sur l’eau des étangs, c’est mon coeur
    Au fond des vases et bulles d’air qu’il a en silence, déposé

    Mon Bien-aimé a foulé neige, et chemins froids près des sillons, il a attendu que la terre enfante le cosmos et la mer et puis enfin m’abandonner
    Sous la surface, la source pleure dans un lit d’impossibles adieux

    Mon bien-aimé n’est pas à moi, il est inscrit dans l’univers, c’est en quelques jours quelques mois qu’a joui l’aveugle de son regard, posé sur mon âme, sur mes pleurs.

    Mon bien-Aimé s’en est allé, j’ai laissé la clef sur la porte, toutes mes prisons ont pour ses ailes un don d’amour pour l’envolée.

    Et toujours Garance…

    Serpentant dans son coeur
    La Garance de mes pleurs
    Inonde alizarine les rivières d’anémone
    Des terres où ne sait croître
    La feuille verticillée
    Épineuse sur les bords.

    La fleur mise en ma bouche
    M’a fait plié le corps
    J’ai avalé ses baies
    Le fruit était amer
    Il a tué mon coeur
    Disparu comme brumaire
    Un 22 février.

    Dans un bain de teinture
    Garance comme rouge sang, j’ai noyé ma raison
    Elle nous a condamnés alors que tendrement
    Diffusait son Amour dans mon corps, mon esprit.

    Un moulin à garance subsiste derrière épines et taillis de forêt
    Comme château de cent ans où assoupie la fée, la belle au bois dormant, les murs ornés de laines teintés à la garance, s’éveillaient au soleil d’un …baiser

    Bon ça n’a ni queue ni tête…si, un peu quand même et j’ai lu La Belle au bois dormant aux petits pour les endormir…donc ça fait un remugle d’événements où la fiction se mêle à la réalité des sentiments.

    Bonne nuit Annick si tu reviens, vais m’endormir usée.A bientôt.Bonsoir à tous.

  32. .

    Bonjour à tous,

    Toujours un peu de mal à remonter à la surface mais je vous lis attentivement. J’ai la tête accaparée par des choses techniques compliquées à réaliser dans le cadre du travail et ça m’épuise un peu. Besoin de faire le vide intérieur pour pouvoir sortir la tête de l’eau et revenir par petites touches. Sinon, pas d’inquiétude, je vais bien;-)

    Vos plumes toujours aussi volubiles et belles, un grand merci pour tout cela et votre patience. Je sais que que pour certains d’entre vous, mon absence de commentaires vous manque;-)

    Je voudrais également remercier les petits nouveaux qui sont venus sur le blog. Je les invite à revenir. Je pense à bernard qui a laissé plusieurs messages sur d’anciennes notes et à Maïté qui a déposé un superbe poème sur Garance.

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    Bises du lundi, amitiés

    Ossiane
    .

  33. Le Nouveau Monde

    Univers où je m’en vais
    Sans toi, je le sais…
    Est-ce que te serrer dans mes bras je pouvais
    Dans ce monde impie ?
    Qui, par sa violence inouïe
    Nous aimer ne nous a pas permis.

    Tu seras à jamais ma bien-aimée
    Même si mon amour n’a jamais été éprouvé.
    Tu seras pour toujours ma Princesse.
    Car, ton cœur me fascine et me blesse
    Par sa beauté, par sa pureté,
    Et, par la chronique de notre amour brisé.

    Sache que nous serons au moment béni,
    Les amants angéliques
    De ce Monde Idyllique,
    Où seuls nos rêves seront remplis
    D’éternels joyaux dans leurs écrins
    Qui symboliseront la réalité de notre Bonheur Divin.

    @SP-2008

    Protégé de droit par la SACD

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