Treille

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Rouge vermeil, elle serpente, elle s'accroche, la treille merveille

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite

Rouge vermeil
elle serpente elle s’accroche
la treille merveille

Dans le village de Roussillon…

54 réflexions sur « Treille »

  1. De fenêtre en balcon
    la vigne folle cherche le mur
    et ses bras grands ouverts
    enserrent la vie
    de cette vieille demeure
    qui rougit encore
    de tant d’attentions

  2. La treille petite vieille se trémousse d’aise
    profuse et merveille
    à tous les étages
    porte la grappe et le pampre
    prenant appui au fil du téléphone
    s’accoudant au blacon
    un peu ivre tout de guingois
    donnant le réconfort
    tout là-haut aux amoureux dessous le toit.

  3. Oui , il faut respecter le vigne , la vigne c’est la vie . Elle nous offre le vin ce fol compagnon qui fait rire et chanter la plus sage des femmes .
    Sans le vin , que serait tout ce qui fait la vie ?

    Le soleil et l’amour , la tendresse d’une amie ?

  4. Dans un champ de garance, une liane aux grappes mûres
    Dont toute ivresse on tire pour se désaltérer
    L’amour un vin nouveau, l’amour que l’on respire
    Même le long des nervures et le long des sillons
    Une liane, je disais donc rêvait de bulles légères.

    L’arbrisseau prie que veille sur la treille vermeille
    Flânerie des passants sans briser ses ramures
    Qui vibrent pour les amants qui s’aiment tendrement.

    Toutefois, il y a vent,de froidure et de gel
    Entre le Moyen-Orient et les volcans d’Auvergne
    La Garance est froissée, son coeur a trépassé
    Du silence de la veille, celui du lendemain.

    L’amour en mouvement, le silence ne l’arrête
    L’Amour mistral bruyant qui affole au balcon
    L’Amour puissante voile zébrant le drapeau blanc
    L’Amour déplace dans l’air les molécules des coeurs
    Fuyez, terrez vos vers que ne les vole vigne
    Pour en faire une liqueur à boire en océan.

    La vigne a pris refuge dans un mas de Provence
    Là-bas tous les silences ont des ocres dans les yeux
    Même la mort et l’absence adoucies aux ruelles
    Pavées de solitude sous un soleil de plomb.

    La vigne a croisement d’histoires, de vies nouvelles
    Qui flottent entre les lignes des sarments Isabelle
    Va ma douceur, belle…ces mots sont des adieux
    Que refuse gouttes d’eau au fleuve de nos ‘Je t’aime »
    A la vigne de l’Amour, le fleuve n’a que rochers
    La source est abritée dessous un coeur pur

    Il semble qu’un jour là-bas au dessus des collines
    Un jour la chlorophylle après le noir des cendres
    Après le feu des laves au Puy des coeurs absents
    Enfantera la vigne qui rampera aux murs.

    Sous l’orage sous le vent, le froid et la tempête
    Ou la chaude saison agitant grappes rouges
    C’est seulement du printemps qu’est éprise, en poète
    La vigne tortueuse amoureuse de l’argile.

    Puisqu’il lui faut en ville danser sculpture de vie
    Entre olivier et buis jusqu’au seuil des chapelles
    La vigne au crépuscule enlacerait d’arômes
    La Belle et regard d’homme blottis sous les fenêtres

    Mais leur reflet est ombre sous des persiennes closes
    Trop de l’été l’hiver dans le coeur, et, la Nuit
    Semble la Terre promise attendue en prière.

    La vigne même endormie rêve de sève champêtre
    Février a des pluies qu’elle voudrait assécher
    Que vendanges d’un poète à la main délicate
    Cueille le fruit sans fouler son coeur hors des saisons

    La vigne a tant donné abondance d’amour,
    Banquets sous les tonnelles
    Pain, vin, tendresse qui dure
    Qu’à présent elle aspire à reposer en paix
    Un enfant sous son aile lui conte sagesse d’ange
    Confessions en ces lieux,Garance dessus les toits
    En tuiles de place forte abritent des coups de vent.

    La vigne a des promesses qu’elle tient m^me alitée
    La vigne a dignité pour survivre aux amants
    Morts d’avoir aimés peut être à tort? ou à raison?

    Blotti dans les agrumes aux parfums éternels
    Le raisin a mûri en grappe de bonheur
    Ô baies des joies subtiles, des délires de jeunesse
    Des noces défigurées par le temps que tout lasse
    Ô raisins des colères, venez que je vous dise
    Comment devenir sage, la tendresse consommer.

    Croquez donc les pépins, chaque bruit cassera pierre
    Après pierre le malheur, des bulles parmi les fleurs
    En Champagne ou ailleurs, mais voici grappe, signe
    Le jardin est en fleur, mon amour destinée.

    La réponse est ancrée au tronc d’une treille…sacrée
    Fichée au coeur des signes du chemin parcouru
    La treille serpente en vigne
    Entendez les palabres du feuillage, ce qui vibre
    C’est la vigne qui fait signe d’un feuillage au rosier
    Fleuri à l’autre porte, c’est un salut forgé
    En flèches pour coeurs futurs aux lucarnes des secrets
    C’est un sourire qui rit cadeau à la glycine
    Ce sont là tous des signes car la vie ça se lit
    Avec un cœur qui vit de ses richesses enfouies.

    Buvez le vin est signe
    Le vers est plein de rimes
    Où tremper lèvres garance…yeux fermés.

    Voilà je n’ai plus d’idées, merci Ossiane de nous permettre d’exprimer nos émotions.Tes photos sont belles, elles sont parfumées.

  5. Une vieille bouteille de rouge sommeille sur la table de la terrasse, surveillée par un rai de soleil gardant l’étiquette.

  6. serpentant
    sur la peau usée du mur,
    telle de noirs tendons,
    s’appuyant
    en leur accord amoureux,
    dessin de l’espoir
    de la bruissante forêt
    qui viendra
    préparer et abriter
    l’ivresse
    des grappes

  7. Ca rappelle encore la Vigne de la Mort
    Parcelle à Flanzy qui domine l’Agly
    Jeannette m’a raconté
    Qu’elle l’avait vendangé
    Enfant avec sa grand-mère
    C’est un coteau de Rasiguères
    La pente est si raide qu’un gosier breton
    Le porteur maudit sa mère sur tous les tons
    Les souches de cent quatre vingt ans
    Sont comme des pieds d’éléphants
    Qui retiennent une ravine
    Ou trône une tour arabe

  8. Bonsoir les amis !

    Une treille…
    Qui grimpe….
    Qui prend sa liberté…
    Qui s’allonge vers le ciel….

    Un panneau
    À tout hasard,
    Pour décourager les gourmands
    Qui errent dans les parages….

    Il en fut un, il y a longtemps
    Qui, ne sachant lire,
    Fut cependant bien tenté
    D’aller un raisin cueillir !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Certain renard gascon, d’autres disent normand,
    Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille
    Des raisins mûrs apparemment,
    Et couverts d’une peau vermeille.
    Le galand en eut fait volontiers un repas;
    Mais comme il n’y pouvait point atteindre:
    «Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.»
    Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Heureusement que la treille est HAUTE !!!

    _____

    http://www.lafontaine.net/arac2/03-11.jpg

    _____

    Biseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees en grappeeeeeeeeeeees

  9. La treille veineuse
    étire ses fils de lignites
    de vigne araignée
    treille sinueuse
    fibres de dendrites
    chevelure dépeignée

  10. Et je vous lis, pas bien hier, un près de 40° m’ a clouée au lit, c’est mieux ce matin et je vous lis….

    Elles sont émouvantes ces photos noueuses des années, avec cette promesse de raisin mûr de belles vendanges…

  11. Le poids de la treille s’appesantit sur le mur
    tandis que courent les liens qui l’assujetissent
    la paroi est dépouillée tant que le feuillage
    ne vient pas aux ceps mais après elle est habillée
    et ces variations saisonnières rythment l’ombrage
    que la vigne soit sauvage ou apprivoisée
    elle accepte lentement de se faire guider
    adossée ou appuyée, supportée et débordée
    elle affole quand elle porte de lourdes grappes
    et n’en finit pas de lancer à la volée ses grappins
    mais toujours elles nous émerveille par sa vitalité
    prête à repartir dans son ascension et jamais arrêtée
    plutôt apprêtée et embellie quand les rameaux raffermis
    accordent et délivrent de subtils tremblement
    qu’elle frémisse mais jamais ne faiblisse
    et si jamais elle donne des arômes de réglisse
    alors que oui peut être dieu bénisse

  12. c’est beau Thierry

    Elle se souvient de ce gros tronc tout gris, mort, semble t il, à l’hiver, en nids vides d’hirondelles au dessus de lui, et pourtant, chaque année, il repartait se lancer à la conquête des cuicuis, des petits becs, et ses grappes lourdes de vie étaient gorgées d’un bel soleil des Vosges, d’un petit village paisible ou le temps arrêté se vivait, en harmonie avec la Nature.
    De beaux grains noirs tous goûteux, pleins de jus, et dessous un petit banc de bois vieilli, accueillant chaque soir la jeune ado que je fus à côté d’une si digne dame au grand chapeau de paille, au tablier de son terroir, et de son regard si vif, elle me parlait, bien plus souvent, on se taisait, un ballet de chauve souris, un chien aboie, un tracteur rentre chargé de foin, on écoutait le temps passer, quand les jeunes ados aiment faire la fête le soir, mais dans cette rue là, pas loin de l’église et de l’abreuvoir, chaque soir était cette grâce de vie, sans pareil,et des années après l’émotion est vivante.

  13. Treille sans pareille qui annonce la trille joyeuse
    Seille qui procure un peu d’eau et met les ardeurs en veilleuse
    Abeille qui butine et lutine caline et comme ensorceleuse

  14. Ceps aux forceps …qui prennent ces airs tourmentés
    avant que par leur jus …de nous emporter
    dans un monde… insoupçonné

  15. Vieille vigne
    plus agée que moi!
    Le double de mon âge …

    qui peut m’aider?
    Je n’ai pas réussi a lire le dernier mot :
    Cette viigne est s…….

  16. Et les mains jointes
    Elle vient
    Puis elle ouvre sa main
    Sa bouche se penche un peu
    Croque le raisin mûr
    Et il approche ses lèvres
    Pour le croquer à deux

  17. Elle se dandine
    Elle se faufile
    Elle s’étire
    Elle se hisse
    Elle s’accroche
    Elle se pavane
    Elle se tortille
    Grimpe de balcons en balcons
    La vieille treille
    Et sous sa peau ridée
    Coule la sève
    Fleuve de vie
    A la source profonde
    Vielle souche
    A la peau tannée
    Fière et grande
    Maître des lieux
    En Corps à corps
    A l’Ocre de ses murs
    De pierres en pierres
    De fenêtres en fenêtres
    Elle est ce fil de vie
    Entre la terre et le ciel
    Déesse aux yeux d’Horus
    Respectée et respectable
    Oh combien !

    L’hiver s’éternise mais sur les plateaux, les vignerons s’affairent avant la venue du printemps et la montée de la sève pour donner à la vigne toutes ses chances d’abondance.

    « La vigne pleure
    (Gelées vives
    cassent les sèves)
    sur les plaies
    de bois mort » Louis Dubost

  18. Un petit bonsoir à tous, autour d’une bougie, d’un verre de vin chaud, d’un thé ou d’une tisane, je vous souhaite une bonne nuit et courage à Ossiane dans ses durs labeurs.

  19. Bonsoir Annick, et je t’espère en meilleure forme ; elle me plaît aussi cette vigne d’Ossiane qui s’accroche à la vie et qui sous des apparences trompeuse porte en son sein la sève de la terre pour certains, le sang de la vigne pour d’autres, l’elixir de longue vie pour l’alchimiste….
    ….
    Clair Mystère de Pierre Reverdy :
    « Par-dessus le portique où s’enroule la treille et où chante l’oiseau – A la fenêtre où se dressent une tête et un buste immobiles. Derrière le mur qui penche et l’air qui s’éblouit, un oeil à demi clos qui attend le signal.

  20. ta main ocre et douce
    sur le sage petit vichy bleu et blanc
    des plaines du nord
    aux cagailles de Roussillon
    entonne
    le mirliton
    des vignes murmurées

  21. Ma vigne de ma vie
    Je pose ma main sur toi
    Et je la sens se frémir
    Comme tu te vibres aussi
    Par ta sève qui coule
    Mon sang s’écoule doux
    A fleur de peau ma vie

  22. Accueille les mots en écoutant la pensée obscure
    Et chante l’aube des matins frais du Monde.

    Comporte-toi en homme, en fauve qui se déchaîne
    Des colères et des peines dont ton corps s’affranchit
    Des souvenirs enfouis et des maux sans paroles
    Remplit une casserole et brûle le tout Ici
    Et maintenant l’esprit comme vidé de sa route
    Parle comme enfant assis avec une âme tendre
    Chemin inachevé offrande du hasard
    Dans la ruelle gravé sur les ocres le silence
    Sous la treille un ami, son regard
    Craint le soleil.

  23. j’ai ma paresse au fils du temps
    lentement
    qui se tresse
    raisins colères
    misères
    poussières
    raisins des pas lents
    des soleils sommeils
    des siestes complices de vie
    sous la fenêtre des plaisirs oubliés
    paresses
    pluriels
    mises à l’indexe des révoltes
    j’ai les raisins du temps dans les têtes
    de nos ivresses
    treille unique, solitaire
    dans nos pas sur les pavés
    d’un village
    abandonné
    à nos luttes partagées
    images
    images fuyantes
    de sang
    dans nos verres déjà vidés
    paresses
    tendues
    au draps blancs de nos amours
    de treilles ensoleillées…

  24. .
    Merci pour toutes les belles choses que vous avez écrites à propos de cette vieille treille.

    Coucou à tous avec un clin d’oeil amical à Aspe et bruno que je n’oublie pas;-)

    Bienvenue à regnard, jacquesvuillemin, Bertrand que je remercie pour leurs jolis pas de poésie;-)
    .

  25. De la guerre intraitable
    Qui balafra l’Espagne,
    Entre alouette et hirondelle,
    Entre ceux qui croyaient au ciel,
    Entre rose et réséda,
    Et ceux qui n’y croyaient pas,
    Ne restent que quelques vieux,
    Honteux ou glorieux,
    Survivants, exilés,
    De leur passé ivres ou muets…
    Leurs femmes et leurs enfants
    Qui écoutent le chant,
    Voix de ténor, machos subtils,
    Bras écarté, jouant de la trille,
    De ceux qui parlent et qui racontent
    Cette boucherie de la honte,
    Ne voient que sang aux murs
    Et ne sont pas trop sûrs
    Qu’un avenir rouge et noir
    Soit signe de tant d’espoir…

  26. .
    Bonsoir Annemarie, ton poème est poignant. Je n’aurais imaginé que cette vieile treille puisse évoquer de telles choses. Bravo pour ta belle inspiration.
    .

  27. après tant de voyages
    le rêve des feuillages
    des vignes
    des villages
    à la surface des rocs et des vagues
    fleurs colorées et odorantes
    le vigne
    descendante en caresses magiques
    sur les murets
    jusqu’à l’orée bleutée des flots

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