mer agitée
tempête dans un vert d’eau
déferlante
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rough sea
gale in sea-green
breaker
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
mer agitée
tempête dans un vert d’eau
déferlante
• • • •
rough sea
gale in sea-green
breaker
Lecture du Haïku Calligramme: haut, centre
Fenêtres ou-vertes
tous les verts de la terre
reflets d’espoir
Lecture du Haïku Calligramme: de l »extérieur vers l’intérieur
Objets inanimés
sur la terre endormie
sources muettes
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, haut
Juste toi et moi
lien de soi si fragile
un fil de verre
Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche
Grains de beauté
grains de sel grains de sable
voies de la sagesse
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
Jardin des vertiges
écriture minérale
transparences
◊ Quelque part entre Galéria et Porto… Voir la Carte de Corse …
Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, bas
Lumières de vitrail
mosaïque de miroirs
transparences
◊ Lumières dans le château d’Azay-le-Rideau
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, centre, droite.
Paquebot de lignes
billet pour le grand large
un grand oiseau blanc
◊ Laissons-nous emporter dans l’espace sur le brise-glace de Sven et sur le grand oiseau blanc de Claudie qui chante l’amour.
Brise glace…
Marée d’images sur la page
de la mémoire oublieuse
chuchotent les larmes
aux portes de tes yeux
Regarde le soleil cru
et suis l’oiseau blanc
déchire du regard
le voile de l’oubli
les lès du temps
brise les glaces
retrouve les traces
de ton pays
Ouvre l’espace
de ta rue
de nos vies
aux parfums de l’orient
au souffle du désert
à la magie
au mystère
des caravanes bleues
Laisse passer les mots
passeurs de frontière
passeurs de mémoire
donne nous des images
des chants
des odeurs
des paroles sages
qui viennent d’ailleurs
Redessine pieds nus
sur la terre battue
dans la misère de nos rues
jusque dans nos impasses
redessine pour nous
sur une terre inconnue
le cheminement de tes pas…
Sur un paquebot
Gigantesque
Je navigue
J’ai pris un billet
Un aller-retour
Pour l’amour
Un ticket de velours
Avec pour tout bagage
L’espoir de te revoir
Dans ma tête s’emballent
Mille rêves d’étoiles
Une lueur, un phare
Je déploie mes ailes
Je suis l’albatros
Je croise les cormorans
Les goélands si blancs
M’accompagnent dans mon élan
La proue de mon navire
Je la garde jalousement
Du haut du bastinguage
Elle est mon oriflamme
La presqu’île au loin
La presqu’île au loin
Ma déesse, tu es là
Sur la berge
Ile, ton prénom
Mes lèvres l’esquissent
Ils te languissente
Tu émerges des flots
Et le paquebot bourlingue
L’amour se glisse
Volupté, langueur
Flux et reflux
La marée roule son écume
Et notre amour
Embrase les cîmes
Tout est possible
Même l’inaccessible!
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
Cavaliers du vent
sur leurs chevaux célestes
rêve d’Icare
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Enfance, voyage, rêve, Neyde, Cristina M et Alix nous embarquent en ballet douceur dans les nuages.
Ballet d’arc-en-ciel
Chevaux-papillons
Sur le bleu du ciel
Ne laissent pas de sillons
Cavaliers de ce temple
Aux murs de cristal
Ne partez pas au galop
Vous risquez de briser
Nos rêves d’enfants!
J’enfourcherai mon cheval de nuages
le soir au bord du lit
de visages en paysages, j’irai
sur le clair de la terre à l’abri des cascades
à la pointe d’argent de l’écume de rivière
assoiffée de silence, je me laisserais flotter
dans cette musique étrange où nichent les orages
ardents et silencieux…
Ils se laisseront glisser dans une larme de sel
sur mes heures de dentelle
s’attacheront à mes doigts des oiseaux suspendus
dans un souffle fragile s’enchanteront les aubes claires…
Lecture du Haïku Calligramme: droite, cadre, gauche.
Petit cheval fou
dans sa prison de verre
le pré interdit
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
Mes pensées sont toujours dirigées vers Pam. Ne manquez pas d’aller découvrir son atelier de sculpture.
◊ Beaucoup d’émotion, de fierté et d’expressivité chez les chevaux de Bourrache et de Bernard.
Débourré :
Tant de trots
Trop de galops
– usés mes sabots –
Harnaché :
Promenades, ballades
Obstacles trop haut
En croupe
Sur mon dos
– jambes vannées-
Garrotté :
Eperons sur les flancs
Flatteries sur le poitrail
Vos chagrins sur mon épaule
– entrailles dévorées –
Encore, tête dressée
Avec fierté
Je hennis, montre les dents
A ce futur
Qui m’attend
– pur Sang –
L’enfant qui passe a peur
se sent décapité
en lumières blafardes
en rictus effrayant
en ombres grimaçantes
en cadavres de terre
Il souffre le martyre
de la bête muette
et voudrait lui parler
même lui murmurer
Une force l’entraîne
le guide auprès de lui
Il colle son oreille
à la cloison de verre
Il se sent étonné
ouvrant grand ses narines
et magie de ses rêves
Il entend ce grand rire
et ce cri qui libère
Il court par les montagnes
les plaines et les mers
Il est ivre de joie
d’espace et de lumière
Il sent le vent des steppes
couchant les herbes folles
appelle les étoiles
à la nuit fière escorte
et quand le jour se lève
Il a franchi l’obstacle
L’enfant parle à sa mère
lui raconte son rêve
Il l’appelle Ma-man