Fêlures

Fêlures

Fêlures

Fêlures

Une pluie d'orage, de la buée sur les carreaux, mon miroir brisé

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Une pluie d’orage
de la buée sur les carreaux
mon miroir brisé

Le très beau poème d’amichel à l’honneur aujourd’hui. Il embrasse tous les champs; les sillons initiés dans les notes précédentes, les fêlures de la vie, la référence à ‘Il pleut dans mon coeur » de Paul Verlaine et ces éclairs d’espoir et de désir.

La pluie sur la vitre glacée
Perles d’eau et résilles de givre
Traces et lignes enlacées
Sillons de la douleur de vivre
Signes que l’on voudrait effacer
Chagrins dont on ne se délivre

Fêlures du miroir du temps
Où les jours sont rayures
Durs souvenirs mouvants
Grinçantes meurtrissures
Regrets vains des printemps
Quand l’automne perdure

« Il pleure dans mon cœur »
« Comme il pleut sur la ville »
On a cette triste langueur
Quand les nuages bas défilent
Réveillant de noires douleurs
Acres poisons d’amère bile

Ah ! Qu’un éclair enfin déchire
Ce ciel gris qui nous emprisonne
Que de l’été la lumière et les rires
Chassent les nuées monotones
Que la joie avec l’air se respire
Que le goût du désir nous étonne

amichel