frisson de terre
souffle d’un songe qui s’enfuit
la montagne s’éveille
• • • •
thrill of earth
breath of a dream flying away
mountain waking up
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
frisson de terre
souffle d’un songe qui s’enfuit
la montagne s’éveille
• • • •
thrill of earth
breath of a dream flying away
mountain waking up
une main sombre
pour happer la lumière
la paume creusée
Un nuage, le souffle du vent
Eléments déclencheurs
D’une éclaircie soudaine
La montagne à cœur ouvert
Livre ses secrets, son intime
Dévoile la part cachée de ses entrailles
Entrouvre un coin de son jardin secret
Livre les strates de son histoire
Repousse le voile de ses tourments
Laisse entrevoir son mystère
Et sur les lèvres béantes de ses pentes
Esquisse le sourire d’un soulagement
La nature explose
Hier encore endormie
La fleur s’est ouverte
Métamorphose soudaine
Le printemps ouvre ses portes
Cratère décalé
Quand les nuages s’amusent
A jouer les trompe-l’oeil
Illusion, mirage où rêve
Les leurres de l’imaginaire
Du cirque glaciaire et de ses moraines
les anneaux de la bête
en descente lente
de verrous en ombilics
vers la plaine
font onduler la plainte
des Pictes morts
accompagnée du son nasillard des cornemuses.
Paix à leurs âmes.
Entre ombre et lumière
la montagne ouvre son coeur
le ciel moutonne
Frise la crête, à la toucher
obscurcissement du regard
le départ est enfin donné
Comme une grande vague surgissant de l’onde
Le sourire de la montagne
l’absorbera avec délice
Une impulsion
elle s’éveille avec délectation.
Un pétillement
pour un nouveau départ énivrant.
ce n’est pas dans les songes des brumes
que revient le lancinant chant des runes
pourtant ils dissipent bien des émotions
Un épaulement et des coulées
à toute force dans la vallée il a déboulé
pour ceux qui n’avaient pas écouté
les anciens qui eux d’expérience savaient
le choc fut rude et l’exemple marqué
un flot de boue en une solifluxion
avait amené du lieu la dissolution
aux signes avant coureur
personne n’avait pris ses jambes à son cou
et de la montagne on n’avait pris le pouls
quand les glaciers suspendus
comme autant de dangers
viendront à fondre subitement
ou s’écrouleront dans des tremblements
on reproduira les événements
du callejon de Huaylas
ou bien d’Alaska
Les signaux visuels convoquent la compagnie
et toujours de loin on les établit
pour qu’ils portent et soient bien visible
des tours à feu romaines au télégraphe de Chappes
avant que Morse n’amorce en une traversée solitaire
le fil à fil du ruban , mais les éléphants comme les tambours
dans un registre qui s’honore avaient déjà capacité
à transmettre au loin avertissements
et que dire des baleines et de ces infra sons
qui peuvent parcourir de telles distances
dans les océans
la théorie montre les harmoniques décomposables
tandis que les bateaux utilisaient le pan optique
pour ne pas être écoutés
La montagne brumisateur
Délicatesses ses ondes
Dans la grâce de ce beau temps
Le brin d’herbe s’évanouit
Devant les beautés de la vie…
Qui a tiré la poignée
imposé le freinage
soulevé la poussière
ce n’était pas hier
pas au démarrage
mais fut soigné
on tua dans l’oeuf
toute velléité
Ca n’avait rien de neuf
quelle instantanéité !
Un instantané
Flash sur la roche et la terre
Histoire d’un nuage
Regard jeté par hasard
Sur la lumière d’un lieu
signal barrant l’horizon
que vienne Aldébaran
il n’y a plus rien d’aberrant
et ce n’est pas la nuée
qui la cime a fait muer
mais comment l’atténuer
le rapport du signal
sur le bruit ambiant
en mesure l’intensité
et aussi la qualité
que passe le col chic
et que s’enroule l’écharpe
au creux de ta main moussue
l’eau fraîche
de tes lèvres à mes lèvres
l’envol d’un nuage
Jamais je ne fus plus ardent que devant des pentes si aigües
qui commandaient dans le redent comme au bord de la cigüe
et pourtant depuis ce balcon j’avais été, toujours, fort assidu
le voile qui nappe n’effraie l’attique et ce bassin versant
annonce si ce n’est la chute du moins dans le relief
la possibilité d’un col qui ne sera jamais un bief
la capacité et d’élévation et de réchauffement
naissent comme des ressourcements
ainsi vont les grandes idées
qui se profilent dans les sombres défilés
Cent coudées embrassent la montagne
qui relèvent non de la certitude des mètrés
et de l’observance de la règle dans ses unités
avant que ne se désagrège le factice et l’impromptu
il y a des nimbes ouvertes qui n’appellent nymphes
et des auréoles lancéolées qui magnifient le trait
dans le contraste éprouvé mais pas éprouvant
tout cela ne manque pas de panache
et n’a jamais fait tache
La vie éclot
Signal d’une vie
Qui donne à naître
L’attente d’un rêve
Au coeur même des désirs
Quand naît l’émotion
Dans le giron de la terre
L’explosion d’un grand amour
foisonnantes sont les stries qui entaillent la paroi
une paroi bien roide encapuchonnée par les éternuements
et bercée dans le val par un vert bucolique
qui embouche le buccin des légions égarées
qui sonne le tocsin pour prévenir des assauts vikings
qui fréquente le gratin dans une chasse au cerf
La montagne s’éveille (ses mots à Ossiane)
S’étire et bat des cils
je vous embrasse marins de mes eaux douces…
Le premier poème que j’ai écrit sur le blog d’Ossiane était sur les montagnes.
Tu te rappelles, Ossiane, était le 06 juillet 2006, et le nom de ton texte EN PENTE DOUCE.
Il y a longtemps.
Le voilà :
Les montagnes
sont puissantes,
sont ravissantes,
elles gardent
des mystères,
des secrets
Au petit matin
quand
le soleil vient,
en les voyant
le coeur chante,
s’enchante …
Mais à la fin
du jour
quand
le soleil s’en vas
en les regardant
nous vient
la peur
au coeur …
Bonjour Neyde et merci pour la reprise de ce joli poème où il était question dans cette note EN PENTE DOUCE de « partage poétique » c’est ce qui m’a amenée, inspirée par tes mots, à déposer les miens près des tiens comme une invitation.
____
La solitude en pleine montagne
Est dense, intense, envahissante
L’être livré au surdimensionné
Perd la conscience de la mesure
Le petit devient très petit
Le grand écrase et s’intensifie
Entre les pentes convergentes
L’étau se resserre, le gouffre se creuse
Les yeux levés vers le ciel
Cherche en vain l’horizon inaccessible
Le regard cloisonné scrute dans les nuages
Les ouvertures qui, des entailles de la terre
Le délivreront de cet enfermement
Chaque ombre, chaque bruit
Prend des allures macabres
Quand le soleil et le bleu du ciel
Quittent les lieux pour faire place
Aux géants de la terre, fantômes énigmatiques
De ces contrées désertes et sauvages
Peur maitrisée par la notion de beauté
Où la contemplation ne laisse pas d’emprise
A l’angoisse que font naître ces formes sombres et géantes
Lorsque le jour enfin, parvient à lever les voiles de la nuit
Démasquer les strates de la roche et la flore rassurante
Qui redonnent à toute être le sentiment d’un environnement vivant
Où il retrouve peu à peu confiance et apprivoise sa solitude.
_____
Les yeux cherchent en vain l’horizon…..
merci Neyde, Monique,
c’est si joli le partage poétique,
je vous remercie…
Entends tu
Vapeurs son roc puissant
En murmures jolis
Douces beautés de l’âme
Qui sortent de ses entrailles
Fragilités intimes
Dedans l’image à voir
Les vois tu
je vous envoie le fort soleil d’ici,
cher équipage, chère capitaine,
doux jour pour vous de chacun,
La montagne respire
des petits jets d’antre elle
Et comme c’est émouvant
de la voir sa vivante
L’envie de s’asseoir là
à contempler d’aimer
Tout simplement l’instant
quand il veloure l’âme
Et lui donne des éclats
Qui prunelle les yeux
Un fumet s’élève qui relève du méphitique
et révèle des montagnes granitiques
à moins qu’une lecture du Lévitique
n’élève les âmes, parlant de moments fatidiques
ce reflet du vivant métamorphique n’est pas fatal
tout au plus serait il une évocation foetale
quand la vie se concentre selon une focale
mettant un terme aux turbidités oniriques
sans déclencher de réactions homériques
que frise l »oeil sur l’ourlet nuageux
qui surplombe la cathédrale minérale
et s’enfle alors comme outre démesurée
merci Thierry,
j avoue avoir ouvert le dico,
un texte fort dense,
qui creuse les méninges,
c’est fort joli…
doux week pour chacun’e’…
Merci annick mais c’est pas facile tous les jours de sortir des textes potables et qui interpellent, si c’est atteint tant mieux, et désolé encore pour le dico, mais souvent je travaille avec un dico étymologique pour faire suer au mot tout son sens
Merci surtout au capitaine qui nous inspire beaucoup
et au bel équipage qui vogue fort bien vers les rives de l’imaginaire
frisson de lèvre
un songe susurré
l’éveil d’un sens
Signal et tique de langage
signalétique de panneaux
signal éthique qui nous engage
tout dans nos expressions
affleure au bord du visage
et montre des émois intérieurs
irrépressibles marques qui trahissent
des réactions intimes
libre à celui qui peut ou sait
les déchiffrer de lire en nous
mousse de terre,
émulsion en l’air
Roche intermédiaire
Matières
Sa main caresse le roc
Il en sort des vapeurs
L’amour fait des merveilles
Va là où j’irai
Quand un ruisseau se cherche
Au creux des landes
ô Stradivarius
les antennes du métro
c’est plus rigolo
même qu’une vache
en ces contrées écossaises
meuglerait d’amour
à demeure et coi
la verdure d’un froid printemps
demeure perçue
A<mon signal, prêts, partez !
quand je tirerai sur la bobinette
la chevillette cherra
être en cheville pour choyer le message
sans déchoir et fléchir devant l'obstacle
a signal bien compris réaction simple
Anticyclone bloqué qui nous essore
et voici que la sonnette d’alarme résonne
le changement climatique n’est pas uniforme
le dérèglement est de mise et lamée tes hauts est démise
les frissons ne sont plus douillets et ils réchauffent à peine
les masses nuageuses s’accrochent aux reliefs
et le relief de ces repas s’affiche bien arrosé
ces aléas en défrisent plus d’un et le doute nous ronge
seront elles pourries les récoltes et moissons
quelle crise alimentaire couve encore
les polaires sont de sortie
les quidams avertis
le nez dehors mais pas trop
la douche comme seule pierre de touche
et pas la pierre de Scone
aux vertus légendaires
pour un royaume des Scotts, siège du trône
quand viendra la chaude effluve
qui sèche les larmes
et fait cesser l’alarme
à moins que la petite chienne
ne jappe à son détour
il faut s’y faire
et profiter de l’âtre
qui malgré ses senteurs acres
fait briller des lueurs
Il y a des signaux dont on se passerait bien
des fumées ou des nuages noires signes de deuil
des personnes connues et aimées qui ont passé le seuil
et dont seule la mémoire nous reste pour tout lien
la peine et l’émotion peuvent bien s’épancher
elles ne sont pas prêtes pour autant de ses dissiper
les êtres passent mais pas comme des étoiles filantes
ils laissent des marques et d’abord d’affection
leur disparition nous touche et nous met dans l’affliction
et la mémoire fait surgir bien des histoires édifiantes
on tente maladroitement de reconstituer
en quelque sorte le puzzle de nos vies communes
et sans jamais dépasser le passé revu en kaléidoscope
on fait l’inventaire des causes communes et des occasions perdues
et il ressort une mise en ordre de ce passage en revue
même quand les images et les rires parfois se téléscopent
le sens et les sentiments prennent forme
le coeur est gros , la boule à la gorge
mais ce n’est pas dans l’évitement
ni même des consciences dans l’évidement
qu’on fait resurgir les figures
convoquées et largement évoquées
parce qu’un départ c’est toujours
un moment d’interpellation
d’interpolation dans une trajectoire
cela retourne et fait se retourner
détourne aussi d’autres cibles
même si c’est momentané
ça laisse triste et abattu
le temps de se ressaisir
de sécher ses larmes
et de réconforter la famille
si tu es dans la peine, Thierry, reçois mon réconfort.
perdre un être cher, c’est un chagrin indescriptible…
Merci chère Annick
c’était un moment de doute et d’angoisse
demain nous enterrons un collègue
avec qui j’ai fait un long chemin
Pardon de vous faire patienter, je rentre d’un voyage en Irlande accidentée. Un coup devent brutal m’a soulevé et projetée au sol brutalement. Evacuation longue, ambulance, urgences, je n’ai rien à la tête mais j’ai pas mal d’écchymoses sur le visage et le côté droit. Le plus ennuyeux est que j’ai une fracture de l’humérus droit, je ne plus faire grand chose encore moins publier pour l’instant. Là-bas on m’a dit que ça se réparerait avec l’immobilisation du bras pendant six semaines. En France, on me dit qu’en restant ainsi, je risque d’avoir des séquelles, de ne pas retrouver la mobilité antérieure et par conséquent de ne plus pouvoir prendre de photos. Résultat des courses, je rentre à l’hôpital tout à l’heure pour qu’on me mette deux vis sur le bout d’humérus baladeur afin que tout se remette bien en place. Je me fais opérer demain matin sous anesthésie générale. Pas d’inquiétude, j’ai bon moral, le pire est passé, j’aurais pu y laisser la vie. Je vous donne des nouvelles à mon retour. Bien à vous tous !!
J’avoue avoir depuis quelque temps..une préférence pour poser quelques mots sur les pages d’hier de l’Œil Ouvert ou je retrouvais ma respiration..mais ton message d’aujourd’hui Ossiane ..me va droit au cœur..le fait tanguer..et me rappelle que j’ai pour toi..ta sensibilité..ton talent..un attachement profond..Je te souhaite bon courage pour cette opération..et surtout je souhaite que tu te rétablisses très vite..pour toi evidemment..mais aussi pour le bonheur de nous toutes et tous..
Je t’embrasse très fort..
Prends soin de toi..
pierre
Un coup de vent méchant et la vie prend un tournant inattendu, une bien mauvaise nouvelle en ouvrant mon PC à mon retour de voyage et attristée Ossiane par ce qui vient de t’arriver ; je pense très fort à toi, lorsqu’un de mes amis souffre, j’en suis profondément et sincèrement affectée. Les quelques jours qui viennent seront difficiles pour toi, j’ose espérer que tu retrouves assez vite la faculté de reprendre toutes tes occupations qui sont ta vie, tes passions dans lesquelles tu es si merveilleuse et au travers desquelles tu te montres comme une grande dame que nous aimons tous et toutes ici sur ce blog incomparable de beauté, de richesse et d’intelligence.
Comme pierre.b que nous sommes heureux de retrouver, je t’embrasse très fort et t’assure de toute mon amitié et de tous mes voeux de prompt rétablissement. monique
______
Pensées vers toi Thierry, je sais la force de l’amitié et les douleurs que peut engendrer la départ d’un ami.
merci chère Ossiane, de nous donner des nouvelles,
j’espère de tout cœur que tout va rentrait dans l’ordre du joli mouvement pour le click de l’image,
courage,
parfois la vie balaie de bien trop de vent rude,
et puis la santé se retrouve…
et puis quels bonheurs de vous relire, Pierre.b et Monique, et chacun…
j’aime quand ton bel album, me respire me*levivre, cela me gfait chaud au cœur…
je vous embrasse, chacun.
pour moi juste un peu silencieuse car une nouvelle qui secoue comme une rafale forte, il y a trois jours, des joies des inquiétudes dedans cette new, faut faire confiance au temps.
alors parfois la plume sa silencieuse figée dans son encrier qui cherche du souffle encore…
cela me fait au chaud au cœur,
un peu plus haut sur la page,
c’est un peu plus français…
douce après midi.
j’espère que tvb, Ossiane…
tout va rentreR, dans l ordre, c’est plus dans le bel écrit sans fautes,
merci pr vos indulgences…