Signal / Signal

Signal

frisson de terre

souffle d’un songe qui s’enfuit

la montagne s’éveille

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thrill of earth

breath of a dream flying away

mountain waking up

50 réflexions sur « Signal / Signal »

  1. Un nuage, le souffle du vent
    Eléments déclencheurs
    D’une éclaircie soudaine
    La montagne à cœur ouvert
    Livre ses secrets, son intime
    Dévoile la part cachée de ses entrailles
    Entrouvre un coin de son jardin secret
    Livre les strates de son histoire
    Repousse le voile de ses tourments
    Laisse entrevoir son mystère
    Et sur les lèvres béantes de ses pentes
    Esquisse le sourire d’un soulagement

  2. La nature explose
    Hier encore endormie
    La fleur s’est ouverte

    Métamorphose soudaine
    Le printemps ouvre ses portes

  3. Cratère décalé
    Quand les nuages s’amusent
    A jouer les trompe-l’oeil

    Illusion, mirage où rêve
    Les leurres de l’imaginaire

  4. Du cirque glaciaire et de ses moraines
    les anneaux de la bête
    en descente lente
    de verrous en ombilics
    vers la plaine
    font onduler la plainte
    des Pictes morts
    accompagnée du son nasillard des cornemuses.

    Paix à leurs âmes.

  5. Frise la crête, à la toucher
    obscurcissement du regard
    le départ est enfin donné

  6. Comme une grande vague surgissant de l’onde
    Le sourire de la montagne
    l’absorbera avec délice

  7. Une impulsion
    elle s’éveille avec délectation.
    Un pétillement
    pour un nouveau départ énivrant.

  8. ce n’est pas dans les songes des brumes
    que revient le lancinant chant des runes
    pourtant ils dissipent bien des émotions

  9. Un épaulement et des coulées
    à toute force dans la vallée il a déboulé
    pour ceux qui n’avaient pas écouté
    les anciens qui eux d’expérience savaient
    le choc fut rude et l’exemple marqué
    un flot de boue en une solifluxion
    avait amené du lieu la dissolution
    aux signes avant coureur
    personne n’avait pris ses jambes à son cou
    et de la montagne on n’avait pris le pouls
    quand les glaciers suspendus
    comme autant de dangers
    viendront à fondre subitement
    ou s’écrouleront dans des tremblements
    on reproduira les événements
    du callejon de Huaylas
    ou bien d’Alaska

  10. Les signaux visuels convoquent la compagnie
    et toujours de loin on les établit
    pour qu’ils portent et soient bien visible
    des tours à feu romaines au télégraphe de Chappes
    avant que Morse n’amorce en une traversée solitaire
    le fil à fil du ruban , mais les éléphants comme les tambours
    dans un registre qui s’honore avaient déjà capacité
    à transmettre au loin avertissements
    et que dire des baleines et de ces infra sons
    qui peuvent parcourir de telles distances
    dans les océans
    la théorie montre les harmoniques décomposables
    tandis que les bateaux utilisaient le pan optique
    pour ne pas être écoutés

  11. La montagne brumisateur
    Délicatesses ses ondes
    Dans la grâce de ce beau temps
    Le brin d’herbe s’évanouit
    Devant les beautés de la vie…

  12. Qui a tiré la poignée
    imposé le freinage
    soulevé la poussière
    ce n’était pas hier
    pas au démarrage
    mais fut soigné
    on tua dans l’oeuf
    toute velléité
    Ca n’avait rien de neuf
    quelle instantanéité !

  13. Un instantané
    Flash sur la roche et la terre
    Histoire d’un nuage

    Regard jeté par hasard
    Sur la lumière d’un lieu

  14. signal barrant l’horizon
    que vienne Aldébaran
    il n’y a plus rien d’aberrant
    et ce n’est pas la nuée
    qui la cime a fait muer
    mais comment l’atténuer
    le rapport du signal
    sur le bruit ambiant
    en mesure l’intensité
    et aussi la qualité
    que passe le col chic
    et que s’enroule l’écharpe

  15. Jamais je ne fus plus ardent que devant des pentes si aigües
    qui commandaient dans le redent comme au bord de la cigüe
    et pourtant depuis ce balcon j’avais été, toujours, fort assidu
    le voile qui nappe n’effraie l’attique et ce bassin versant
    annonce si ce n’est la chute du moins dans le relief
    la possibilité d’un col qui ne sera jamais un bief
    la capacité et d’élévation et de réchauffement
    naissent comme des ressourcements
    ainsi vont les grandes idées
    qui se profilent dans les sombres défilés

  16. Cent coudées embrassent la montagne
    qui relèvent non de la certitude des mètrés
    et de l’observance de la règle dans ses unités
    avant que ne se désagrège le factice et l’impromptu
    il y a des nimbes ouvertes qui n’appellent nymphes
    et des auréoles lancéolées qui magnifient le trait
    dans le contraste éprouvé mais pas éprouvant
    tout cela ne manque pas de panache
    et n’a jamais fait tache

  17. L’attente d’un rêve
    Au coeur même des désirs
    Quand naît l’émotion

    Dans le giron de la terre
    L’explosion d’un grand amour

  18. foisonnantes sont les stries qui entaillent la paroi
    une paroi bien roide encapuchonnée par les éternuements
    et bercée dans le val par un vert bucolique
    qui embouche le buccin des légions égarées
    qui sonne le tocsin pour prévenir des assauts vikings
    qui fréquente le gratin dans une chasse au cerf

  19. La montagne s’éveille (ses mots à Ossiane)
    S’étire et bat des cils

    je vous embrasse marins de mes eaux douces…

  20. Le premier poème que j’ai écrit sur le blog d’Ossiane était sur les montagnes.
    Tu te rappelles, Ossiane, était le 06 juillet 2006, et le nom de ton texte EN PENTE DOUCE.
    Il y a longtemps.

    Le voilà :

    Les montagnes
    sont puissantes,
    sont ravissantes,
    elles gardent
    des mystères,
    des secrets

    Au petit matin
    quand
    le soleil vient,
    en les voyant
    le coeur chante,
    s’enchante …

    Mais à la fin
    du jour
    quand
    le soleil s’en vas
    en les regardant
    nous vient
    la peur
    au coeur …

  21. Bonjour Neyde et merci pour la reprise de ce joli poème où il était question dans cette note EN PENTE DOUCE de « partage poétique » c’est ce qui m’a amenée, inspirée par tes mots, à déposer les miens près des tiens comme une invitation.
    ____

    La solitude en pleine montagne
    Est dense, intense, envahissante
    L’être livré au surdimensionné
    Perd la conscience de la mesure
    Le petit devient très petit
    Le grand écrase et s’intensifie
    Entre les pentes convergentes
    L’étau se resserre, le gouffre se creuse
    Les yeux levés vers le ciel
    Cherche en vain l’horizon inaccessible
    Le regard cloisonné scrute dans les nuages
    Les ouvertures qui, des entailles de la terre
    Le délivreront de cet enfermement
    Chaque ombre, chaque bruit
    Prend des allures macabres
    Quand le soleil et le bleu du ciel
    Quittent les lieux pour faire place
    Aux géants de la terre, fantômes énigmatiques
    De ces contrées désertes et sauvages
    Peur maitrisée par la notion de beauté
    Où la contemplation ne laisse pas d’emprise
    A l’angoisse que font naître ces formes sombres et géantes
    Lorsque le jour enfin, parvient à lever les voiles de la nuit
    Démasquer les strates de la roche et la flore rassurante
    Qui redonnent à toute être le sentiment d’un environnement vivant
    Où il retrouve peu à peu confiance et apprivoise sa solitude.

    _____

  22. Entends tu
    Vapeurs son roc puissant
    En murmures jolis
    Douces beautés de l’âme
    Qui sortent de ses entrailles
    Fragilités intimes
    Dedans l’image à voir
    Les vois tu

  23. je vous envoie le fort soleil d’ici,
    cher équipage, chère capitaine,
    doux jour pour vous de chacun,

    La montagne respire
    des petits jets d’antre elle
    Et comme c’est émouvant
    de la voir sa vivante
    L’envie de s’asseoir là
    à contempler d’aimer
    Tout simplement l’instant
    quand il veloure l’âme
    Et lui donne des éclats
    Qui prunelle les yeux

  24. Un fumet s’élève qui relève du méphitique
    et révèle des montagnes granitiques
    à moins qu’une lecture du Lévitique
    n’élève les âmes, parlant de moments fatidiques
    ce reflet du vivant métamorphique n’est pas fatal
    tout au plus serait il une évocation foetale
    quand la vie se concentre selon une focale
    mettant un terme aux turbidités oniriques
    sans déclencher de réactions homériques
    que frise l »oeil sur l’ourlet nuageux
    qui surplombe la cathédrale minérale
    et s’enfle alors comme outre démesurée

  25. merci Thierry,
    j avoue avoir ouvert le dico,
    un texte fort dense,
    qui creuse les méninges,
    c’est fort joli…

    doux week pour chacun’e’…

  26. Merci annick mais c’est pas facile tous les jours de sortir des textes potables et qui interpellent, si c’est atteint tant mieux, et désolé encore pour le dico, mais souvent je travaille avec un dico étymologique pour faire suer au mot tout son sens
    Merci surtout au capitaine qui nous inspire beaucoup
    et au bel équipage qui vogue fort bien vers les rives de l’imaginaire

  27. Signal et tique de langage
    signalétique de panneaux
    signal éthique qui nous engage
    tout dans nos expressions
    affleure au bord du visage
    et montre des émois intérieurs
    irrépressibles marques qui trahissent
    des réactions intimes
    libre à celui qui peut ou sait
    les déchiffrer de lire en nous

  28. ô Stradivarius
    les antennes du métro
    c’est plus rigolo

    même qu’une vache
    en ces contrées écossaises
    meuglerait d’amour

    à demeure et coi
    la verdure d’un froid printemps
    demeure perçue

  29. A<mon signal, prêts, partez !
    quand je tirerai sur la bobinette
    la chevillette cherra
    être en cheville pour choyer le message
    sans déchoir et fléchir devant l'obstacle
    a signal bien compris réaction simple

  30. Anticyclone bloqué qui nous essore
    et voici que la sonnette d’alarme résonne
    le changement climatique n’est pas uniforme
    le dérèglement est de mise et lamée tes hauts est démise
    les frissons ne sont plus douillets et ils réchauffent à peine
    les masses nuageuses s’accrochent aux reliefs
    et le relief de ces repas s’affiche bien arrosé
    ces aléas en défrisent plus d’un et le doute nous ronge
    seront elles pourries les récoltes et moissons
    quelle crise alimentaire couve encore
    les polaires sont de sortie
    les quidams avertis
    le nez dehors mais pas trop
    la douche comme seule pierre de touche
    et pas la pierre de Scone
    aux vertus légendaires
    pour un royaume des Scotts, siège du trône
    quand viendra la chaude effluve
    qui sèche les larmes
    et fait cesser l’alarme
    à moins que la petite chienne
    ne jappe à son détour
    il faut s’y faire
    et profiter de l’âtre
    qui malgré ses senteurs acres
    fait briller des lueurs

  31. Il y a des signaux dont on se passerait bien
    des fumées ou des nuages noires signes de deuil
    des personnes connues et aimées qui ont passé le seuil
    et dont seule la mémoire nous reste pour tout lien
    la peine et l’émotion peuvent bien s’épancher
    elles ne sont pas prêtes pour autant de ses dissiper
    les êtres passent mais pas comme des étoiles filantes
    ils laissent des marques et d’abord d’affection
    leur disparition nous touche et nous met dans l’affliction
    et la mémoire fait surgir bien des histoires édifiantes
    on tente maladroitement de reconstituer
    en quelque sorte le puzzle de nos vies communes
    et sans jamais dépasser le passé revu en kaléidoscope
    on fait l’inventaire des causes communes et des occasions perdues
    et il ressort une mise en ordre de ce passage en revue
    même quand les images et les rires parfois se téléscopent
    le sens et les sentiments prennent forme
    le coeur est gros , la boule à la gorge
    mais ce n’est pas dans l’évitement
    ni même des consciences dans l’évidement
    qu’on fait resurgir les figures
    convoquées et largement évoquées
    parce qu’un départ c’est toujours
    un moment d’interpellation
    d’interpolation dans une trajectoire
    cela retourne et fait se retourner
    détourne aussi d’autres cibles
    même si c’est momentané
    ça laisse triste et abattu
    le temps de se ressaisir
    de sécher ses larmes
    et de réconforter la famille

  32. si tu es dans la peine, Thierry, reçois mon réconfort.
    perdre un être cher, c’est un chagrin indescriptible…

  33. Merci chère Annick
    c’était un moment de doute et d’angoisse
    demain nous enterrons un collègue
    avec qui j’ai fait un long chemin

  34. Pardon de vous faire patienter, je rentre d’un voyage en Irlande accidentée. Un coup devent brutal m’a soulevé et projetée au sol brutalement. Evacuation longue, ambulance, urgences, je n’ai rien à la tête mais j’ai pas mal d’écchymoses sur le visage et le côté droit. Le plus ennuyeux est que j’ai une fracture de l’humérus droit, je ne plus faire grand chose encore moins publier pour l’instant. Là-bas on m’a dit que ça se réparerait avec l’immobilisation du bras pendant six semaines. En France, on me dit qu’en restant ainsi, je risque d’avoir des séquelles, de ne pas retrouver la mobilité antérieure et par conséquent de ne plus pouvoir prendre de photos. Résultat des courses, je rentre à l’hôpital tout à l’heure pour qu’on me mette deux vis sur le bout d’humérus baladeur afin que tout se remette bien en place. Je me fais opérer demain matin sous anesthésie générale. Pas d’inquiétude, j’ai bon moral, le pire est passé, j’aurais pu y laisser la vie. Je vous donne des nouvelles à mon retour. Bien à vous tous !!

  35. J’avoue avoir depuis quelque temps..une préférence pour poser quelques mots sur les pages d’hier de l’Œil Ouvert ou je retrouvais ma respiration..mais ton message d’aujourd’hui Ossiane ..me va droit au cœur..le fait tanguer..et me rappelle que j’ai pour toi..ta sensibilité..ton talent..un attachement profond..Je te souhaite bon courage pour cette opération..et surtout je souhaite que tu te rétablisses très vite..pour toi evidemment..mais aussi pour le bonheur de nous toutes et tous..
    Je t’embrasse très fort..
    Prends soin de toi..
    pierre

  36. Un coup de vent méchant et la vie prend un tournant inattendu, une bien mauvaise nouvelle en ouvrant mon PC à mon retour de voyage et attristée Ossiane par ce qui vient de t’arriver ; je pense très fort à toi, lorsqu’un de mes amis souffre, j’en suis profondément et sincèrement affectée. Les quelques jours qui viennent seront difficiles pour toi, j’ose espérer que tu retrouves assez vite la faculté de reprendre toutes tes occupations qui sont ta vie, tes passions dans lesquelles tu es si merveilleuse et au travers desquelles tu te montres comme une grande dame que nous aimons tous et toutes ici sur ce blog incomparable de beauté, de richesse et d’intelligence.
    Comme pierre.b que nous sommes heureux de retrouver, je t’embrasse très fort et t’assure de toute mon amitié et de tous mes voeux de prompt rétablissement. monique

    ______

    Pensées vers toi Thierry, je sais la force de l’amitié et les douleurs que peut engendrer la départ d’un ami.

  37. merci chère Ossiane, de nous donner des nouvelles,
    j’espère de tout cœur que tout va rentrait dans l’ordre du joli mouvement pour le click de l’image,
    courage,
    parfois la vie balaie de bien trop de vent rude,
    et puis la santé se retrouve…
    et puis quels bonheurs de vous relire, Pierre.b et Monique, et chacun…
    j’aime quand ton bel album, me respire me*levivre, cela me gfait chaud au cœur…

    je vous embrasse, chacun.

    pour moi juste un peu silencieuse car une nouvelle qui secoue comme une rafale forte, il y a trois jours, des joies des inquiétudes dedans cette new, faut faire confiance au temps.
    alors parfois la plume sa silencieuse figée dans son encrier qui cherche du souffle encore…

  38. cela me fait au chaud au cœur,
    un peu plus haut sur la page,
    c’est un peu plus français…

    douce après midi.

    j’espère que tvb, Ossiane…

  39. tout va rentreR, dans l ordre, c’est plus dans le bel écrit sans fautes,
    merci pr vos indulgences…

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