l’allée des grands cèdres
le long chemin pour grandir
l’ombre des siècles
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avenue of high cedars
a long way to grow
shade of centuries
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
l’allée des grands cèdres
le long chemin pour grandir
l’ombre des siècles
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avenue of high cedars
a long way to grow
shade of centuries
Sublime photo et haïku.
Grandir, oui, mais après que l’on vous ait tenu la main…
http://www.emmacollages.com/article-ce-sera-pire-quand-tu-auras-mon-age-100105877.html
Bon diMAnche, Ossiane, à tous.
eMmA
Ô Mémoires Anciennes
Compagnons aux longs Bras d’Ombres
Protégez ma Route!
Vestiges, vertiges,
les empreintes du passé
se font sur un grand pieds
et le fond du rend bien
ce que doivent les ans
qui versent leur contribution
point de tribut sans attribut
agrandir le passage sans socle sur
n’est point possible car il faut du solide
pour construire dessus
même à remanier l’architecture
Les ombres s’étirent
le chemin jusqu’au bout
l’heure exquise
Ces cèdres depuis 2011 font partie des arbres remarquables, ils sont plantés depuis le XIXe siècle, si je ne me trompe ce sont les arbres du parc du château de Chaumont où j’ai eu le bonheur de me promener la semaine dernière pour y visiter les jardins dans le cadre du festival international des jardins 2012, absolument remarquables, du rêve tout au long des allées, émerveillement ininterrompu au fil des étapes qui font de ce lieu un lieu de délires et de délices comme il se nomme.
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Au bord de la Loire
Abreuvés depuis des siècles
Les cèdres de Chaumont
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Merci ossiane pour cette belle photo et le haïku prestigieux qui l’accompagne, encore plus sensible à cette image avec évidemment un brin de nostalgie. Toute mon amitié, je t’embrasse.
Ils ont traversé tant
Qu’aujourd’hui en piliers
Il s’offre à l’être de chair
C’est si dur de marcher
Son debout toute une vie
Et quand du flagada
Tenir une main c’est bon
Ou un bout de racine
Chère Annick, j’aime bien votre façon d’écrire, c’est tendre chaleureux émotionnel et tout et tout et ça fait avancer chère grande dame!sourire!
Allée du passé
à l’ombre de vos années
jadis caressé
Ce sont des bouquets de roses qui nous accueillent
Jusqu’à la haie d’honneur entre ombres et soleil
Tout au long des allées sur le coteau conduisant au château.
Nous y contons fleurettes, elles jalonnent les chemins
A travers gazons et créations paysagères insolites.
Les grands cèdres, colonnes ancestrales soutenant le ciel
Abritent le palais du merveilleux sous les voiles de nuages,
Grands baldaquins d’époque révolue où la beauté perdure ;
Rendez-vous des artistes et des poètes, de ces âmes d’enfants
Qui se laissent emporter par les rêves ininterrompus
Dans l’aura des paysages fantasmagoriques des contes de fées.
je souris Leila, c’est gentil et trop de trop…SOURIRE!
Rassurants par leur âge, respectables témoins des générations et de leur histoire, survivants des catastrophes naturelles, les grands cèdres suscitent notre admiration.
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Arbres vénérables
Omniprésence du passé
La pérennité
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Auréolés de nuages comme des anges veillant sur eux ils sont la charpente d’un lieu qui semble avoir été épargné, la beauté étant un atout intouchable quand l’homme et la nature s’allient avec intelligence, ce qui n’est hélas pas toujours le cas et combien de fois avons nous vu abattre des arbres remarquables dont la vie aurait pu être sauvée, j’ai souvenir d’un chêne centenaire découvert un matin en morceaux, je n’ai pu retenir mes larmes, à cet endroit demeure toujours en ma mémoire, le chêne absent.
Jeunes vicomtesses dont les cheveux défaits tombent en rubans jusqu’au bout de vos pieds
Vous qui courez dans cette longue allée ,à perdre haleine , vos robes retroussées
La grille est là , évadées du château , vos rires descendent vers le fleuve, il fait beau!
Comme à l’instar des grands sages, Brassens chantait « auprès de mon arbre, je vivais heureux… » Bouddha selon la légende n’est-t-il pas né et mort sous un arbre ?
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Approcher au plus près et contempler un arbre
C’est vouloir s’imprégner de sa force
De son silence, de l’énergie qu’il propulse
C’est communier à sa beauté, sentir l’impact puissant
Qu’il propage autour de lui, c’est s’émouvoir
C’est tenter de communiquer de gagner sa confiance
Le toucher, l’écouter, le regarder, l’embrasser
Pour parvenir à cette relation de tendresse
Qui nous élève au summum d’un bonheur
Atteignant l’intériorité immense de son âme
Frôlant la voûte céleste au royaume des dieux
Pour un rêve qui prend forme dans le silence
Et vous fait un intime partenaire de la nature
Sur ce chemin commun et ininterrompu de la vie.
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(…) »Les arbres sont les garants de notre survie » Rémi Caritey dans les veRtiges de la forêt.
Il y a non loin de ces cèdres, un arbre splendide : un chêne sur les bords de Loire, c’est lui qui m’a inspiré les mots de ce soir.
un p’tit air penché
à la Charles V
rentrant de chasse
prit dans les plis de la folie
qui après avoir estourbi
moult gentils de sa suite
chercha Catherine de Pizan
la belle veuve
passant,
ne remets pas à demain
l’élan qui te porte
soigne ta prestance
et me montre
ta dextérité et ton engagement
à faire éclore
le bel amour
Le jour s’étire ,bientôt sera l’ été.Près du rivage ,grands saules ,noirs peupliers.
Jeunes demoiselles ,vos douze, vos quatorze ans ,resplendissants sur les sables dorés
Des bords de Loire , jamais vous n’oublierez.
Lu cet après midi au jardin de l’Alchimiste d’Eygalières
« Cèdre cedré CEDAR cedrus atlantica PINACEES
Symbole de l’immortalité et de l’incorruptibilité, il est censé éloigner les indésirables des habitations auprès desquelles il est planté »
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Le Moyen Age à travers les jardins médiévaux, la littérature, les enluminures, la poésie a ce côté précieux qui allie poésie courtoise et légendes avant de devenir chanson de geste, et j’aurais bien vu dans ces jardins plein de douceur et de beauté apparaître les jeunes vicontesses de May et la belle Catherine de Pisan de regard comme je les aurais bien vues dans les jardins de délices et de délires de Chaumont à l’ombre des vieux Cèdres.
Une vie pour Grandir
C’est vraiment pas de trop
Faut du temps pour voler
Ne pas se noyer dans le sol
Mais si le rêve guide
Dans des envies leurs douces
Des voies se trouvent jolies
C’est bon de les tenter
Au fil des ans, des mots, des gestes,
Des actes, des images refont surface
Vestiges d’un passé qui semblait oublié
Quand soudain, s’y attendant le moins
Un souvenir précis s’impose
Tel un fait ordinaire sans importance
Qui devient de par son âge relique sacrée
Dont l’importance qu’on y attache
Semble parfois quelque peu démesurée
Peut-être eut-elle en son temps
Un impact important qui vint frapper
Dans une encre indélébile ou sur une tablette d’argile
Inconsciemment notre mémoire sensible
Elle revient au grand jour percuter notre affect
Celui qui demeure discrètement au creux de notre âme
Comme un vestige immortel de notre être.
comme c’est joli, Monique,
je t’avais lue, hier,
je te relis encore,
et je pose mon merci,
c’est vraiment très beau,
et très vrai…
A l’abri dans son soi
Se blottir ses piliers
Et puis les mains serrés
Les coeurs leurs essentiels
Croisés pendant la vie
Ces rencontres qui tatouent
Au plus profond de l’être
Le miracle de la vie
Se ressentir vivant
Car aimé pour *levivre
l’allée d’une cathédrale, j’étais dans celle de Nantes, hier matin,
c’est un peu cela l’image,
tant semble sa paix, son haut, son tout petit,
dans la magie des lieux qui gardent vivant Tellement,
d’un amour son secret,
bien tout au fond gardé,
seul soi peut savoir juste,
et c’est fort bien ainsi,
alors le petit coeur soutient, serre, enlace,
pour ne faire que du bien, de bels instants sacrés…
Merci Annick de l’attention que tu portes à ces échanges, tu as raison avancer dans une allée de cèdres ou dans la grande nef d’une cathédrale, le cheminement est le même, et il porte en soi (je reprends tes termes)des « instants sacrés » faits de recueillement, de contemplation, de ressourcement portés par la beauté des lieux.
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J’ai croisé aujourd’hui dans mes vagabondages des écrits de Kenneth White qui parle justement de cette « beauté » l’intime beauté :
« La beauté est partout
Même
sur le sol le plus dur
le plus rebelle
la beauté est partout
au détour d’une rue
dans les yeux
sur les lèvres
d’un inconnu
dans les lieux les plus vides
où l’espoir n’a pas de place
où seule la mort
invite le cœur
la beauté est là
elle émerge
incompréhensible
inexplicable
elle surgit unique et nue –
à nous d’apprendre
à l’accueillir
en nous » Kenneth White
C’est cette beauté qui nous conduit sans doute à ce besoin d’écrire et de communiquer à l’aide de mots, par des haïkus, des poèmes des textes poétiques pour s’en imprégner autant que d’air pur.
Kenneth White écrivait :
« Ecrire un haïku, c’est sauter hors de soi-même, c’est s’oublier et prendre un bon bol d’air frais. »
Oui, je le ressens parfois ainsi.
Et puis surgissant du passé ces vestiges qui nous enflamment et nous envoûtent et qui transforment nos souvenirs en les glorifiant et les embellissant.
« Gouffres et sombres abysses
révélant
des jardins de délices » Kenneth White