Vestiges / Vestige

Vestiges / Vestige

l’allée des grands cèdres

le long chemin pour grandir

l’ombre des siècles

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avenue of high cedars

a long way to grow

shade of centuries

22 réflexions sur « Vestiges / Vestige »

  1. Vestiges, vertiges,
    les empreintes du passé
    se font sur un grand pieds
    et le fond du rend bien
    ce que doivent les ans
    qui versent leur contribution
    point de tribut sans attribut
    agrandir le passage sans socle sur
    n’est point possible car il faut du solide
    pour construire dessus
    même à remanier l’architecture

  2. Ces cèdres depuis 2011 font partie des arbres remarquables, ils sont plantés depuis le XIXe siècle, si je ne me trompe ce sont les arbres du parc du château de Chaumont où j’ai eu le bonheur de me promener la semaine dernière pour y visiter les jardins dans le cadre du festival international des jardins 2012, absolument remarquables, du rêve tout au long des allées, émerveillement ininterrompu au fil des étapes qui font de ce lieu un lieu de délires et de délices comme il se nomme.
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    Au bord de la Loire
    Abreuvés depuis des siècles
    Les cèdres de Chaumont

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    Merci ossiane pour cette belle photo et le haïku prestigieux qui l’accompagne, encore plus sensible à cette image avec évidemment un brin de nostalgie. Toute mon amitié, je t’embrasse.

  3. Ils ont traversé tant
    Qu’aujourd’hui en piliers
    Il s’offre à l’être de chair
    C’est si dur de marcher
    Son debout toute une vie
    Et quand du flagada
    Tenir une main c’est bon
    Ou un bout de racine

  4. Chère Annick, j’aime bien votre façon d’écrire, c’est tendre chaleureux émotionnel et tout et tout et ça fait avancer chère grande dame!sourire!

  5. Ce sont des bouquets de roses qui nous accueillent
    Jusqu’à la haie d’honneur entre ombres et soleil
    Tout au long des allées sur le coteau conduisant au château.
    Nous y contons fleurettes, elles jalonnent les chemins
    A travers gazons et créations paysagères insolites.
    Les grands cèdres, colonnes ancestrales soutenant le ciel
    Abritent le palais du merveilleux sous les voiles de nuages,
    Grands baldaquins d’époque révolue où la beauté perdure ;
    Rendez-vous des artistes et des poètes, de ces âmes d’enfants
    Qui se laissent emporter par les rêves ininterrompus
    Dans l’aura des paysages fantasmagoriques des contes de fées.

  6. Rassurants par leur âge, respectables témoins des générations et de leur histoire, survivants des catastrophes naturelles, les grands cèdres suscitent notre admiration.
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    Arbres vénérables
    Omniprésence du passé
    La pérennité
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    Auréolés de nuages comme des anges veillant sur eux ils sont la charpente d’un lieu qui semble avoir été épargné, la beauté étant un atout intouchable quand l’homme et la nature s’allient avec intelligence, ce qui n’est hélas pas toujours le cas et combien de fois avons nous vu abattre des arbres remarquables dont la vie aurait pu être sauvée, j’ai souvenir d’un chêne centenaire découvert un matin en morceaux, je n’ai pu retenir mes larmes, à cet endroit demeure toujours en ma mémoire, le chêne absent.

  7. Jeunes vicomtesses dont les cheveux défaits tombent en rubans jusqu’au bout de vos pieds
    Vous qui courez dans cette longue allée ,à perdre haleine , vos robes retroussées
    La grille est là , évadées du château , vos rires descendent vers le fleuve, il fait beau!

  8. Comme à l’instar des grands sages, Brassens chantait « auprès de mon arbre, je vivais heureux… » Bouddha selon la légende n’est-t-il pas né et mort sous un arbre ?
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    Approcher au plus près et contempler un arbre
    C’est vouloir s’imprégner de sa force
    De son silence, de l’énergie qu’il propulse
    C’est communier à sa beauté, sentir l’impact puissant
    Qu’il propage autour de lui, c’est s’émouvoir
    C’est tenter de communiquer de gagner sa confiance
    Le toucher, l’écouter, le regarder, l’embrasser
    Pour parvenir à cette relation de tendresse
    Qui nous élève au summum d’un bonheur
    Atteignant l’intériorité immense de son âme
    Frôlant la voûte céleste au royaume des dieux
    Pour un rêve qui prend forme dans le silence
    Et vous fait un intime partenaire de la nature
    Sur ce chemin commun et ininterrompu de la vie.
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    (…) »Les arbres sont les garants de notre survie » Rémi Caritey dans les veRtiges de la forêt.

    Il y a non loin de ces cèdres, un arbre splendide : un chêne sur les bords de Loire, c’est lui qui m’a inspiré les mots de ce soir.

  9. un p’tit air penché
    à la Charles V
    rentrant de chasse
    prit dans les plis de la folie
    qui après avoir estourbi
    moult gentils de sa suite
    chercha Catherine de Pizan
    la belle veuve

    passant,
    ne remets pas à demain
    l’élan qui te porte
    soigne ta prestance
    et me montre
    ta dextérité et ton engagement
    à faire éclore
    le bel amour

  10. Le jour s’étire ,bientôt sera l’ été.Près du rivage ,grands saules ,noirs peupliers.
    Jeunes demoiselles ,vos douze, vos quatorze ans ,resplendissants sur les sables dorés
    Des bords de Loire , jamais vous n’oublierez.

  11. Lu cet après midi au jardin de l’Alchimiste d’Eygalières

    « Cèdre cedré CEDAR cedrus atlantica PINACEES

    Symbole de l’immortalité et de l’incorruptibilité, il est censé éloigner les indésirables des habitations auprès desquelles il est planté »
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    Le Moyen Age à travers les jardins médiévaux, la littérature, les enluminures, la poésie a ce côté précieux qui allie poésie courtoise et légendes avant de devenir chanson de geste, et j’aurais bien vu dans ces jardins plein de douceur et de beauté apparaître les jeunes vicontesses de May et la belle Catherine de Pisan de regard comme je les aurais bien vues dans les jardins de délices et de délires de Chaumont à l’ombre des vieux Cèdres.

  12. Une vie pour Grandir
    C’est vraiment pas de trop
    Faut du temps pour voler
    Ne pas se noyer dans le sol
    Mais si le rêve guide
    Dans des envies leurs douces
    Des voies se trouvent jolies
    C’est bon de les tenter

  13. Au fil des ans, des mots, des gestes,
    Des actes, des images refont surface
    Vestiges d’un passé qui semblait oublié
    Quand soudain, s’y attendant le moins
    Un souvenir précis s’impose
    Tel un fait ordinaire sans importance
    Qui devient de par son âge relique sacrée
    Dont l’importance qu’on y attache
    Semble parfois quelque peu démesurée
    Peut-être eut-elle en son temps
    Un impact important qui vint frapper
    Dans une encre indélébile ou sur une tablette d’argile
    Inconsciemment notre mémoire sensible
    Elle revient au grand jour percuter notre affect
    Celui qui demeure discrètement au creux de notre âme
    Comme un vestige immortel de notre être.

  14. comme c’est joli, Monique,
    je t’avais lue, hier,
    je te relis encore,
    et je pose mon merci,
    c’est vraiment très beau,

    et très vrai…

  15. A l’abri dans son soi
    Se blottir ses piliers
    Et puis les mains serrés
    Les coeurs leurs essentiels
    Croisés pendant la vie
    Ces rencontres qui tatouent
    Au plus profond de l’être
    Le miracle de la vie
    Se ressentir vivant
    Car aimé pour *levivre

  16. l’allée d’une cathédrale, j’étais dans celle de Nantes, hier matin,
    c’est un peu cela l’image,
    tant semble sa paix, son haut, son tout petit,
    dans la magie des lieux qui gardent vivant Tellement,
    d’un amour son secret,
    bien tout au fond gardé,
    seul soi peut savoir juste,
    et c’est fort bien ainsi,
    alors le petit coeur soutient, serre, enlace,
    pour ne faire que du bien, de bels instants sacrés…

  17. Merci Annick de l’attention que tu portes à ces échanges, tu as raison avancer dans une allée de cèdres ou dans la grande nef d’une cathédrale, le cheminement est le même, et il porte en soi (je reprends tes termes)des « instants sacrés » faits de recueillement, de contemplation, de ressourcement portés par la beauté des lieux.
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    J’ai croisé aujourd’hui dans mes vagabondages des écrits de Kenneth White qui parle justement de cette « beauté » l’intime beauté :

    « La beauté est partout
    Même
    sur le sol le plus dur
    le plus rebelle
    la beauté est partout
    au détour d’une rue
    dans les yeux
    sur les lèvres
    d’un inconnu
    dans les lieux les plus vides
    où l’espoir n’a pas de place
    où seule la mort
    invite le cœur
    la beauté est là
    elle émerge
    incompréhensible
    inexplicable
    elle surgit unique et nue –
    à nous d’apprendre
    à l’accueillir
    en nous » Kenneth White

    C’est cette beauté qui nous conduit sans doute à ce besoin d’écrire et de communiquer à l’aide de mots, par des haïkus, des poèmes des textes poétiques pour s’en imprégner autant que d’air pur.
    Kenneth White écrivait :
    « Ecrire un haïku, c’est sauter hors de soi-même, c’est s’oublier et prendre un bon bol d’air frais. »
    Oui, je le ressens parfois ainsi.

    Et puis surgissant du passé ces vestiges qui nous enflamment et nous envoûtent et qui transforment nos souvenirs en les glorifiant et les embellissant.

    « Gouffres et sombres abysses
    révélant
    des jardins de délices » Kenneth White

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