filets de brume
rencontre avec l’oiseau blanc
à la dérive
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mist nets
encounter with the white bird
adrift
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
filets de brume
rencontre avec l’oiseau blanc
à la dérive
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mist nets
encounter with the white bird
adrift
En proie au désarroi
le navigateur solitaire
Implore les dieux du ciel
Sur les ailes de l’oiseau
Sortant de l’abîme noir
Une lueur d’espoir
J’apprécie lorsque les choses ne sont pas totalement dévoilées. Cela laisse place à la rêverie.
l’oiseau de liberté
tout petit
il est là
La falaise dans l’ombre, noire aujourd’hui, elle si blanche curiosité de la nature où rivière et mer cohabitent pour faire ensemble ce paysage si prisé des peintre et des…photographes.
J’y suis allée et avoue avoir été impressionnée lors de mon arrivée sur la plage de galets blancs entre la falaise d’amont et la falaise d’aval, où hors saison les pêcheurs et les goélands investissaient le lieu de façon si sympathique.
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Sortant de la brume
Elle enjambe l’océan
Un pas de géant
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Belle image Ossiane avec Etretat que l’on devine sous le brouillard dense (si je ne me trompe pas) et qui plonge la baie dans une sombre pénombre.
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La supplique du vieux jardinier
(Jacques-Maurice SUTHERLAND)
Combien me reste-t-il de printemps à semer
Quand le soleil levant dissipe la grisaille ?
Perce-neige et crocus, plantés dans la rocaille,
Seront les tout premiers pour venir nous charmer.
L’odorant seringa, le muguet, la jonquille,
Les arbres du verger, tout habillés de blanc,
Ecoutent, stupéfaits, la grive qui babille
Et les éclats de voix d’un merle conquérant.
Combien me reste-t-il d’étés à contempler
Quand la lune est propice au lever des semailles ?
Les prés sont tout remplis de champêtres sonnailles.
Les taillis, les buissons de nids vont se peupler.
Le moineau pillera la fraise et la framboise.
Le discret chèvrefeuille embaume les matins,
La frêle campanule a des airs de bourgeoise,
Le rosier souverain exhale ses parfums.
Combien me reste-t-il d’automnes à subir
Quand septembre apparaît nous tenant ses promesses ?
Les jardins, les vergers dispensent leurs richesses
Et l’ouest orageux nous frappe sans faiblir.
L’aronde se rassemble et la maison frissonne,
Notre parterre accueille un dernier papillon;
Quand tout devient muet, la nature s’étonne
Et le merle craintif se cache en son buisson.
Combien me reste-t-il d’hivers à redouter
Quand l’aquilon fougueux nous couvre de nuages ?
Les oiseaux migrateurs quittent leurs pâturages,
Les bois tout effeuillés semblent se lamenter;
Les champs sont dépeuplés, la nature déserte,
Tout n’est plus que silence engourdi de frimas,
Plus un cri, plus un chant, toute chose est inerte,
Seul, le vent mugissant sévit avec fracas.
Puissent d’autres saisons m’accorder un répit,
J’aime où je vis heureux, j’admire la nature,
J’écoute les oiseaux, j’aime ce qui fleurit,
Mais, quand le temps viendra de l’ultime écorchure,
Fasse que le soleil qui toujours me sourit,
Se penchera vers moi pour panser ma blessure.
–
Je fus en proie au doute
celui qui balisait ma route
il me tenaillait bellement
et m’y confrontais roidement
mais je préférais de loin
rester cela plutôt que chasseur
en joue donc et une cible
jamais je ne me suis dit
que je serais une proie facile
malgré mon allure imbécile
je déjouais mille pièges
tendus en tous sens
mu par cette intuition
qui me faisait lever
si tôt pour échapper
à cette longue traque
les bruits des chiens
un refuge de rien
dans la ligne de visée
juste un pas de côté
Merci pour ce partage, Bourrache, cet écrit est superbe!
Sur un air de « Sutherland »..en pensée avec Bourrache..
Combien me reste-t-il de printemps à poser sur les ombres et les couleurs…des sentiers.. que l’on trouve dans les forêts…les rivières d’étoiles…et les saules pleureurs…Combien me reste-t-il d’été à caresser…sous les rives légères…les courbes devinées….des silhouettes florifères….Combien me reste-t-il d’automne…dans le coeur des soleils…quand les feuilles s’envolent…et laissent l’écrit…des mots pour se taire….Combien me reste-t-il d’hiver…quand les larmes se taisent…et offrent aux nuages…des colliers de perles…et des rêves à l’envers..
Très beau poème Bourrache de Jacques – Maurice Sutherland, (que je ne connais pas) les vrais jardiniers ont ce « plus » qui les fait être en symbiose parfaite avec la nature, les guide, les nourrit, leur donne cette philosophie si particulière en ce qui concerne le « temps » dans tous ses états pourrait-on dire, mon père dont je vous ai déjà parlé en tant que jardinier hors pair, était de ceux-là, je l’ai compris peut-être un tout petit peu trop tard et c’est dommage, mais l’essentiel est passé fort heureusement.
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Je serai cet oiseau qui perce le brouillard
Pour voler à tire d’aile vers la lumière
Sortir des orages et des troubles du ciel
Fuir cet espace où le soleil est absent
M’arracher de la brume et des embruns
Trouver ce coin de mer où vogue le pêcheur
L’accompagner dans ses démarches de marin
En proie à la même volonté de subsister
En dépit des entraves perturbantes du temps
Sans rien laisser au hasard, sans rien abandonner
Réfutant la fatalité des troubles incessants
Elle tourne la terre, la vie est une ronde
L’oiseau traverse les orages, et le gris du ciel
Il épouse l’arc-en-ciel et découvre le bleu du ciel.
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Bonne nuit à tout l’équipage ainsi qu’à ceux de passage qui sont sur le quai et n’attendent qu’une passerelle pour venir nous rejoindre, elle est faite de mots simples et du seul désir de vouloir partager des émotions, des impressions, sans aucun à priori, dans l’esprit d’Ossiane, notre Capitaine à l’esprit grand ouvert si je peux me permettre.
et je te lis ce matin, Monique,
et j’entends bien tes mots,
je m’éjecte vers un bord de Loire que j’aime,
comme cela fait du bien, de me savoir là bas cet après midi…
Quand l’aile battre ose
je vois le grand coursier des mers
qui danse dans cet entre deux
ne sachant plus où est la terre
et qui attend que l’horizon rose
signale le couchant
pour se retirer
Cette photo là est à la fois vertigineuse et fascinante, quel point de vue, presque « divin » ! Keep the good job done !
seule la mer est un fond assez sombre
pour que l’albatros
puisse apparaître en nombre
on ne voit plus rien de précis
qui est le prédateur indécis
au loin il y a ce tourmenté lacis
J’étais sa proie.
Je te lis Leïla… « J’étais sa proie. »….
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L’imparfait appartient au passé
Personne ne peut être la proie de quiconque
Le présent est liberté et doit le rester
Ayons les ailes qui nous portent
Comme l’oiseau aux confins de nos attentes
Rencontre avec tous les bonheur possibles
Franchir les nuées qui obscurcissent notre chemin
Traverser les frontières vers l’ailleurs qui sourit
Sortir des gouffres trop sombres de l’enfer
Réinventer les mots qu’on croyait perdus
Dans la brume sombre des orages
Horizon, ciel bleu, soleil, clarté, joie, liberté, autonomie…..
Et beaucoup d’autres encore à l’orée du bonheur.
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Lamproie ; cela collerait il aux basques ?
il ne faut se munir d’un casque ad hoc
ce statut est caduc dès son énoncé
en proie pourrait laisser supposer
qu’on ne s’appartenait plus
qu’on cède au doute et que s’amorce la déroute
pourtant au ras des flots de mots tout est vivifiant
qui fait affluer bien du gratifiant
alors céder pu juste résister
une alternative pas sans question
what kind of set
with the brine on a sword
will apart all let
Bel oiseau au-dessus de l’océan
Dis-moi quel est ton nom
Est-ce toi le goéland argenté ?
Est-ce toi l’albatros, » le roi de l’azur »*
« Le prince des nuées »* ?
Est-ce toi le fulmar boréal
Le planeur infatigable ?
Bel oiseau, qu’importe quel est ton non
Sur tes ailes je me laisse emporter
Là où ton vol m’emmène
Poussés par les vents
Dans l’immensité du ciel
Le temps d’un regard
Le temps d’une échappée
Au delà des brumes et des nuages gris.
• Les deux expressions : le roi de l’azur et le prince des nuées appartiennent au poème Albatros de Baudelaire
Tu es joli l’oiseau
Suis le donc mon bateau
Trouvons ensemble la clé
Devant l’immensité
Ce jour dedans mes mains
Qui avance son destin
Et toi à tire d’ailes
Chantons nos ritournelles
D’un je vous aime nous
Devant le ciel à je nous
L’albatros de Baudelaire dans les fleurs du mal, poème sans doute déjà donné dans le le site d’Ossiane mais qui colle bien à cette note et à d’autres d’ailleurs et qui replace les expressions que j’ai empruntées dans le contexte du poème.
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« Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid!
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait!
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »
___
Beau week-end à tous et bonne rentrée scolaire pour beaucoup.
je ne suis pas cette oie frêle qui réfrène
une oie sans trait et pas cendrée
qui préfère l’altitude
sous de nombreuses latitudes
il y a ces masses informes
qui ne dégagent pas la vue
comme si les trolls et les elfes
s’étaient ligués eux aussi
plus d’infini et de perte de vue
ça cloche et ça oblige à se poser
L’Elbe atroce et sans bouche
est ce genre de douche
qui vous met sur la touche
avant que de juan les pins
cent jours raniment en vous
ce que défaite et dédain
avaient de plus infâmes
mais c’est sur morne plaine
loin de toutes les bornes saines
que se poseront les habits blancs
pas si loin des bords de Seine
avant l’exil lointain et définitif
pas plus ici de château d’if
excusez un moment de nostalgie
une lecture récente sur Borodino
et la retraite de la Moskowa
Une journée printanière
Les amandiers en fleurs
Les champs de blé tout verts
La route ensoleillée
Une radio qui diffuse
Musiques et poèmes
Une émission sur la poésie
Le printemps des poètes
Je roule, j’écoute,
Je réagis et parle seule
Je suis heureuse, c’est beau
C’est vrai je me retrouve
Dans la beauté, la simplicité
Des mots échangés
L’émission arrive à son terme
Je suis bouleversée, émue
Un détour avant de rentrer
Ecouter jusqu’au bout
Vibrer, se sentir vivre
Parce que troublée et comblée.
Un envol dans un ciel bleu
Les ailes de l’oiseau
Au dessus de l’océan ?
Non je ne sais pas
La campagne gardoise
Pas un nuage à l’horizon
Si quelques petits cirrus
Mais pas de brumes, pas de brouillard
Des mots, des sons, des émotions.
» Le goéland à manteau noir, ce marin du soleil, garde le cap.
Sous lui, la mer.
Le monde sommeille encore telle
une pierre multicolore qui repose dans l’eau.
Journée inexpliquée. Des jours-
pareils à l’écriture Aztèques !
La musique. Et j’étais prisonnier
de sa haute lice,
les bras levés – comme une figure
de l’art populaire. »
Tomas Tranströmer
l’égo est lent qui se meut et s’émeut de tout un pan de lumière
mais il en oublie l’ombre qui plie et ploie quand il se déploie
la plume n’assouplit pas le verbe qui dompte jusqu’à l’arrière
Le temps de quelques mots, le temps d’un regard, le temps de voir peut-être se lever le voile.
____
Sorti du nuage noir
Apparaît l’oiseau blanc
Une clarté soudaine
Etoile filante dans le ciel
Entre les roches sombres
Du monde des ténèbres.
……….
En apparence rien n’a changé
Juste un éclair, une étincelle
Qu’il nous fallait saisir
L’oiseau sort de l’abîme,
Le mur sombre s’écroule
Dans le souffle de son vol.
……….
Un sourire sur un visage
Une main qui se tend
C’est l’oiseau du voyage
Une aile qui s’offre
Un cri qui nous appelle
C’est l’oiseau providence.
____
Comme une échappatoire à la noirceur d’un jour, des mots qui courent à votre rencontre pour vous dire bonsoir.
J’ai une folle envie de couleurs…
à vos couleurs, ah Vaucouleurs !
les armes de Jehanne nullement ne profanent
mais tout n’est pas encore Sacré
et depuis Domrémy la pucelle
la chevauchée s’annonce grande
à coup de bombardes et de fusées
Le cycle messianique et johannique
va se dérouler par maints défilés
Bourges et un repère de courtisans
la compagnie des capitaines
est un foyer pour artisans
les coups d’éclat vont se succéder
seul la sortie de Compiègne
et cela sans duègne
sera fatal
les bourguignons courront sus
et après le sacre viendra sinon le massacre
du moins la mise à bas des symboles
Siouplaît, Thierry ??? J’ai pas tout compris, là…
Ciel, falaises et brouillard
Dans leur mélasse d’argent
Mur de métal sombre
Capturent nos pensées
En proie au désarroi.
Sur l’eau couleur d’ardoise
Glisse sur une vague d’encre noire
Une barque, la barque du pêcheur,
Elle attend le passage de l’oiseau
Qui trempera sa plume dans l’océan
Et sur le mur tout noir,
Sans horizon, tableau noir,
Dessinera les ailes de l’espoir
Un horizon, une ligne droite,
Une nouvelle page d’écriture
Avec des mots, des mots en couleur.
Je suis parti de couleurs et après depuis la Lorraine j’ai cheminé vers Bourges puis la Beauce et enfin la somme, la chevauchée johannique quoi !
désolé Bourrache j’aurais du prévenir que je faisais l’école buissonnière
masque d’étoupe fraîche
l’oiseau signe la brume
ecchymose portée aux festons
de la roche
le blanc de tes ailes
endimanche ma semaine
hors toutes attentions
l’appel d’un large embrasement
telle une mer étale
aucun voeu n’en viendra rider la surface
hormis le pêcheur de synthèses
admis en catimini dans l’antre lugubre
des arcanes universelles
l’ogre l’autre
– pour ma part je ne veux pas devenir l’autre –
brume
ou pas brume
l’oiseau
sur fond de gris matutinal
passe le temps
ne se reflète
matelot étrange
en son ciré jaune
la belle enfant
de l’estampe asiatique
l’un
l’oiseau vu
le non un
l’oiseau disparu
le tout autre
à niveau d’encablure
le baiser de paix
Dans la brume son épaisse
Il y a ce passage
Parfois fort son étroit
La patience du temps
Aide à trouver la clé
Pour suivre le chemin
Qui y mène ses tendres
Ne pas se décourager
Est un bien bel trousseau
Qui tente plusieurs dés
Pour trouver la précieuse
Cette clé qui donne vie
bien bon jour doux pour chacun,
le soleil réveillonne son jour de printemps,
qui s’annonce avant l’heure…
je vous embrasse, Ossiane, chaque matelot…
en Ôhisse son rayon, pour se monter le mât,
et voir plus loin encore,
SON OEIL OUVERT, tellement…
En proie
De violentes angoisses
C’est bon se laisser couler
A la dérive
Lâcher prise
Pour le meilleur pour soi
Penser s’envoler ses ailes
Libre
Haut si haut loin si loin
Et revenir
Forces décuplées inespérées
flotte si bas brume
qu’aucun courant n’emporte
et que ne foudroie dans cet étroit
et cette falaise dont le blanc de craie
ne raie pas l’azur et ne répand pas l’éclat
bien trop plat est ce continental plateau
qui nulle part ne cache baudroie
c’est dans cet enchaînement
que je cherche en vain
une courroie
il n’est point d’oie
qui ne s’aventure si bas
son posé est imprécis
son vol est indécis
mais la bernache
s’amourache
du moindre relief
Approche toi plus près du bord…murmure moi des chuchotis…tu sais ô oui tu sais…ceux qui lumièrent…les yeux…quand l’âme se vit…ailes…sa douce délicate…tendre lumière…