Proie / Prey

Proie

filets de brume

rencontre avec l’oiseau blanc

à la dérive

 

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mist nets

encounter with the white bird

adrift

41 réflexions sur « Proie / Prey »

  1. En proie au désarroi
    le navigateur solitaire
    Implore les dieux du ciel
    Sur les ailes de l’oiseau
    Sortant de l’abîme noir
    Une lueur d’espoir

  2. J’apprécie lorsque les choses ne sont pas totalement dévoilées. Cela laisse place à la rêverie.

  3. La falaise dans l’ombre, noire aujourd’hui, elle si blanche curiosité de la nature où rivière et mer cohabitent pour faire ensemble ce paysage si prisé des peintre et des…photographes.
    J’y suis allée et avoue avoir été impressionnée lors de mon arrivée sur la plage de galets blancs entre la falaise d’amont et la falaise d’aval, où hors saison les pêcheurs et les goélands investissaient le lieu de façon si sympathique.
    ____

    Sortant de la brume
    Elle enjambe l’océan
    Un pas de géant
    _____

    Belle image Ossiane avec Etretat que l’on devine sous le brouillard dense (si je ne me trompe pas) et qui plonge la baie dans une sombre pénombre.

  4. La supplique du vieux jardinier
    (Jacques-Maurice SUTHERLAND)

    Combien me reste-t-il de printemps à semer
    Quand le soleil levant dissipe la grisaille ?
    Perce-neige et crocus, plantés dans la rocaille,
    Seront les tout premiers pour venir nous charmer.
    L’odorant seringa, le muguet, la jonquille,
    Les arbres du verger, tout habillés de blanc,
    Ecoutent, stupéfaits, la grive qui babille
    Et les éclats de voix d’un merle conquérant.

    Combien me reste-t-il d’étés à contempler
    Quand la lune est propice au lever des semailles ?
    Les prés sont tout remplis de champêtres sonnailles.
    Les taillis, les buissons de nids vont se peupler.
    Le moineau pillera la fraise et la framboise.
    Le discret chèvrefeuille embaume les matins,
    La frêle campanule a des airs de bourgeoise,
    Le rosier souverain exhale ses parfums.

    Combien me reste-t-il d’automnes à subir
    Quand septembre apparaît nous tenant ses promesses ?
    Les jardins, les vergers dispensent leurs richesses
    Et l’ouest orageux nous frappe sans faiblir.
    L’aronde se rassemble et la maison frissonne,
    Notre parterre accueille un dernier papillon;
    Quand tout devient muet, la nature s’étonne
    Et le merle craintif se cache en son buisson.

    Combien me reste-t-il d’hivers à redouter
    Quand l’aquilon fougueux nous couvre de nuages ?
    Les oiseaux migrateurs quittent leurs pâturages,
    Les bois tout effeuillés semblent se lamenter;
    Les champs sont dépeuplés, la nature déserte,
    Tout n’est plus que silence engourdi de frimas,
    Plus un cri, plus un chant, toute chose est inerte,
    Seul, le vent mugissant sévit avec fracas.

    Puissent d’autres saisons m’accorder un répit,
    J’aime où je vis heureux, j’admire la nature,
    J’écoute les oiseaux, j’aime ce qui fleurit,
    Mais, quand le temps viendra de l’ultime écorchure,
    Fasse que le soleil qui toujours me sourit,
    Se penchera vers moi pour panser ma blessure.

  5. Je fus en proie au doute
    celui qui balisait ma route
    il me tenaillait bellement
    et m’y confrontais roidement
    mais je préférais de loin
    rester cela plutôt que chasseur
    en joue donc et une cible
    jamais je ne me suis dit
    que je serais une proie facile
    malgré mon allure imbécile
    je déjouais mille pièges
    tendus en tous sens
    mu par cette intuition
    qui me faisait lever
    si tôt pour échapper
    à cette longue traque
    les bruits des chiens
    un refuge de rien
    dans la ligne de visée
    juste un pas de côté

  6. Sur un air de « Sutherland »..en pensée avec Bourrache..
    Combien me reste-t-il de printemps à poser sur les ombres et les couleurs…des sentiers.. que l’on trouve dans les forêts…les rivières d’étoiles…et les saules pleureurs…Combien me reste-t-il d’été à caresser…sous les rives légères…les courbes devinées….des silhouettes florifères….Combien me reste-t-il d’automne…dans le coeur des soleils…quand les feuilles s’envolent…et laissent l’écrit…des mots pour se taire….Combien me reste-t-il d’hiver…quand les larmes se taisent…et offrent aux nuages…des colliers de perles…et des rêves à l’envers..

  7. Très beau poème Bourrache de Jacques – Maurice Sutherland, (que je ne connais pas) les vrais jardiniers ont ce « plus » qui les fait être en symbiose parfaite avec la nature, les guide, les nourrit, leur donne cette philosophie si particulière en ce qui concerne le « temps » dans tous ses états pourrait-on dire, mon père dont je vous ai déjà parlé en tant que jardinier hors pair, était de ceux-là, je l’ai compris peut-être un tout petit peu trop tard et c’est dommage, mais l’essentiel est passé fort heureusement.
    ____
    Je serai cet oiseau qui perce le brouillard
    Pour voler à tire d’aile vers la lumière
    Sortir des orages et des troubles du ciel
    Fuir cet espace où le soleil est absent
    M’arracher de la brume et des embruns
    Trouver ce coin de mer où vogue le pêcheur
    L’accompagner dans ses démarches de marin
    En proie à la même volonté de subsister
    En dépit des entraves perturbantes du temps
    Sans rien laisser au hasard, sans rien abandonner
    Réfutant la fatalité des troubles incessants
    Elle tourne la terre, la vie est une ronde
    L’oiseau traverse les orages, et le gris du ciel
    Il épouse l’arc-en-ciel et découvre le bleu du ciel.

    _____

    Bonne nuit à tout l’équipage ainsi qu’à ceux de passage qui sont sur le quai et n’attendent qu’une passerelle pour venir nous rejoindre, elle est faite de mots simples et du seul désir de vouloir partager des émotions, des impressions, sans aucun à priori, dans l’esprit d’Ossiane, notre Capitaine à l’esprit grand ouvert si je peux me permettre.

  8. et je te lis ce matin, Monique,
    et j’entends bien tes mots,
    je m’éjecte vers un bord de Loire que j’aime,
    comme cela fait du bien, de me savoir là bas cet après midi…

  9. Quand l’aile battre ose
    je vois le grand coursier des mers
    qui danse dans cet entre deux
    ne sachant plus où est la terre
    et qui attend que l’horizon rose
    signale le couchant
    pour se retirer

  10. Cette photo là est à la fois vertigineuse et fascinante, quel point de vue, presque « divin » ! Keep the good job done !

  11. seule la mer est un fond assez sombre
    pour que l’albatros
    puisse apparaître en nombre

  12. on ne voit plus rien de précis
    qui est le prédateur indécis
    au loin il y a ce tourmenté lacis

  13. Je te lis Leïla… « J’étais sa proie. »….
    _____

    L’imparfait appartient au passé
    Personne ne peut être la proie de quiconque
    Le présent est liberté et doit le rester
    Ayons les ailes qui nous portent
    Comme l’oiseau aux confins de nos attentes
    Rencontre avec tous les bonheur possibles
    Franchir les nuées qui obscurcissent notre chemin
    Traverser les frontières vers l’ailleurs qui sourit
    Sortir des gouffres trop sombres de l’enfer
    Réinventer les mots qu’on croyait perdus
    Dans la brume sombre des orages
    Horizon, ciel bleu, soleil, clarté, joie, liberté, autonomie…..
    Et beaucoup d’autres encore à l’orée du bonheur.
    _____

  14. Lamproie ; cela collerait il aux basques ?
    il ne faut se munir d’un casque ad hoc
    ce statut est caduc dès son énoncé

  15. en proie pourrait laisser supposer
    qu’on ne s’appartenait plus
    qu’on cède au doute et que s’amorce la déroute
    pourtant au ras des flots de mots tout est vivifiant
    qui fait affluer bien du gratifiant
    alors céder pu juste résister
    une alternative pas sans question

  16. Bel oiseau au-dessus de l’océan
    Dis-moi quel est ton nom
    Est-ce toi le goéland argenté ?
    Est-ce toi l’albatros, » le roi de l’azur »*
    « Le prince des nuées »* ?
    Est-ce toi le fulmar boréal
    Le planeur infatigable ?
    Bel oiseau, qu’importe quel est ton non
    Sur tes ailes je me laisse emporter
    Là où ton vol m’emmène
    Poussés par les vents
    Dans l’immensité du ciel
    Le temps d’un regard
    Le temps d’une échappée
    Au delà des brumes et des nuages gris.

    • Les deux expressions : le roi de l’azur et le prince des nuées appartiennent au poème Albatros de Baudelaire

  17. Tu es joli l’oiseau
    Suis le donc mon bateau
    Trouvons ensemble la clé
    Devant l’immensité
    Ce jour dedans mes mains
    Qui avance son destin
    Et toi à tire d’ailes
    Chantons nos ritournelles
    D’un je vous aime nous
    Devant le ciel à je nous

  18. L’albatros de Baudelaire dans les fleurs du mal, poème sans doute déjà donné dans le le site d’Ossiane mais qui colle bien à cette note et à d’autres d’ailleurs et qui replace les expressions que j’ai empruntées dans le contexte du poème.
    ____

    « Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

    A peine les ont-ils déposés sur les planches,
    Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
    Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
    Comme des avirons traîner à côté d’eux.

    Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
    Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid!
    L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
    L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait!

    Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
    Exilé sur le sol au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »
    ___

    Beau week-end à tous et bonne rentrée scolaire pour beaucoup.

  19. je ne suis pas cette oie frêle qui réfrène
    une oie sans trait et pas cendrée
    qui préfère l’altitude
    sous de nombreuses latitudes
    il y a ces masses informes
    qui ne dégagent pas la vue
    comme si les trolls et les elfes
    s’étaient ligués eux aussi
    plus d’infini et de perte de vue
    ça cloche et ça oblige à se poser

  20. L’Elbe atroce et sans bouche
    est ce genre de douche
    qui vous met sur la touche
    avant que de juan les pins
    cent jours raniment en vous
    ce que défaite et dédain
    avaient de plus infâmes
    mais c’est sur morne plaine
    loin de toutes les bornes saines
    que se poseront les habits blancs
    pas si loin des bords de Seine
    avant l’exil lointain et définitif
    pas plus ici de château d’if

    excusez un moment de nostalgie
    une lecture récente sur Borodino
    et la retraite de la Moskowa

  21. Une journée printanière
    Les amandiers en fleurs
    Les champs de blé tout verts
    La route ensoleillée
    Une radio qui diffuse
    Musiques et poèmes
    Une émission sur la poésie
    Le printemps des poètes
    Je roule, j’écoute,
    Je réagis et parle seule
    Je suis heureuse, c’est beau
    C’est vrai je me retrouve
    Dans la beauté, la simplicité
    Des mots échangés
    L’émission arrive à son terme
    Je suis bouleversée, émue
    Un détour avant de rentrer
    Ecouter jusqu’au bout
    Vibrer, se sentir vivre
    Parce que troublée et comblée.
    Un envol dans un ciel bleu
    Les ailes de l’oiseau
    Au dessus de l’océan ?
    Non je ne sais pas
    La campagne gardoise
    Pas un nuage à l’horizon
    Si quelques petits cirrus
    Mais pas de brumes, pas de brouillard
    Des mots, des sons, des émotions.

  22.  » Le goéland à manteau noir, ce marin du soleil, garde le cap.
    Sous lui, la mer.
    Le monde sommeille encore telle
    une pierre multicolore qui repose dans l’eau.
    Journée inexpliquée. Des jours-
    pareils à l’écriture Aztèques !

    La musique. Et j’étais prisonnier
    de sa haute lice,
    les bras levés – comme une figure
    de l’art populaire. »

    Tomas Tranströmer

  23. l’égo est lent qui se meut et s’émeut de tout un pan de lumière
    mais il en oublie l’ombre qui plie et ploie quand il se déploie
    la plume n’assouplit pas le verbe qui dompte jusqu’à l’arrière

  24. Le temps de quelques mots, le temps d’un regard, le temps de voir peut-être se lever le voile.
    ____

    Sorti du nuage noir
    Apparaît l’oiseau blanc
    Une clarté soudaine
    Etoile filante dans le ciel
    Entre les roches sombres
    Du monde des ténèbres.
    ……….
    En apparence rien n’a changé
    Juste un éclair, une étincelle
    Qu’il nous fallait saisir
    L’oiseau sort de l’abîme,
    Le mur sombre s’écroule
    Dans le souffle de son vol.
    ……….
    Un sourire sur un visage
    Une main qui se tend
    C’est l’oiseau du voyage
    Une aile qui s’offre
    Un cri qui nous appelle
    C’est l’oiseau providence.

    ____

    Comme une échappatoire à la noirceur d’un jour, des mots qui courent à votre rencontre pour vous dire bonsoir.

  25. à vos couleurs, ah Vaucouleurs !
    les armes de Jehanne nullement ne profanent
    mais tout n’est pas encore Sacré
    et depuis Domrémy la pucelle
    la chevauchée s’annonce grande
    à coup de bombardes et de fusées
    Le cycle messianique et johannique
    va se dérouler par maints défilés
    Bourges et un repère de courtisans
    la compagnie des capitaines
    est un foyer pour artisans
    les coups d’éclat vont se succéder
    seul la sortie de Compiègne
    et cela sans duègne
    sera fatal
    les bourguignons courront sus
    et après le sacre viendra sinon le massacre
    du moins la mise à bas des symboles

  26. Ciel, falaises et brouillard
    Dans leur mélasse d’argent
    Mur de métal sombre
    Capturent nos pensées
    En proie au désarroi.
    Sur l’eau couleur d’ardoise
    Glisse sur une vague d’encre noire
    Une barque, la barque du pêcheur,
    Elle attend le passage de l’oiseau
    Qui trempera sa plume dans l’océan
    Et sur le mur tout noir,
    Sans horizon, tableau noir,
    Dessinera les ailes de l’espoir
    Un horizon, une ligne droite,
    Une nouvelle page d’écriture
    Avec des mots, des mots en couleur.

  27. Je suis parti de couleurs et après depuis la Lorraine j’ai cheminé vers Bourges puis la Beauce et enfin la somme, la chevauchée johannique quoi !
    désolé Bourrache j’aurais du prévenir que je faisais l’école buissonnière

  28. masque d’étoupe fraîche
    l’oiseau signe la brume
    ecchymose portée aux festons
    de la roche
    le blanc de tes ailes
    endimanche ma semaine
    hors toutes attentions
    l’appel d’un large embrasement
    telle une mer étale
    aucun voeu n’en viendra rider la surface
    hormis le pêcheur de synthèses
    admis en catimini dans l’antre lugubre
    des arcanes universelles
    l’ogre l’autre
    – pour ma part je ne veux pas devenir l’autre –

  29. brume
    ou pas brume
    l’oiseau
    sur fond de gris matutinal
    passe le temps
    ne se reflète
    matelot étrange
    en son ciré jaune
    la belle enfant
    de l’estampe asiatique

  30. l’un
    l’oiseau vu
    le non un
    l’oiseau disparu
    le tout autre
    à niveau d’encablure
    le baiser de paix

  31. Dans la brume son épaisse
    Il y a ce passage
    Parfois fort son étroit
    La patience du temps
    Aide à trouver la clé
    Pour suivre le chemin
    Qui y mène ses tendres
    Ne pas se décourager
    Est un bien bel trousseau
    Qui tente plusieurs dés
    Pour trouver la précieuse
    Cette clé qui donne vie

    bien bon jour doux pour chacun,
    le soleil réveillonne son jour de printemps,
    qui s’annonce avant l’heure…
    je vous embrasse, Ossiane, chaque matelot…
    en Ôhisse son rayon, pour se monter le mât,
    et voir plus loin encore,
    SON OEIL OUVERT, tellement…

  32. En proie
    De violentes angoisses
    C’est bon se laisser couler
    A la dérive
    Lâcher prise
    Pour le meilleur pour soi
    Penser s’envoler ses ailes
    Libre
    Haut si haut loin si loin
    Et revenir
    Forces décuplées inespérées

  33. flotte si bas brume
    qu’aucun courant n’emporte
    et que ne foudroie dans cet étroit
    et cette falaise dont le blanc de craie
    ne raie pas l’azur et ne répand pas l’éclat
    bien trop plat est ce continental plateau
    qui nulle part ne cache baudroie
    c’est dans cet enchaînement
    que je cherche en vain
    une courroie

  34. il n’est point d’oie
    qui ne s’aventure si bas
    son posé est imprécis
    son vol est indécis
    mais la bernache
    s’amourache
    du moindre relief

  35. Approche toi plus près du bord…murmure moi des chuchotis…tu sais ô oui tu sais…ceux qui lumièrent…les yeux…quand l’âme se vit…ailes…sa douce délicate…tendre lumière…

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