Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Irréel
créatures étranges
légende du coquillage
roche pétrifiée
26 réflexions sur « Irréel »
C’est toi qui nous pétrifie de tant de beauté 🙂
Je ne lirai plus ses traces
Laissées sur la grève par la mer
Je ne suivrai plus la vague
J’écoute le silence des dunes
J’entends son nom à l’horizon
La mer le berce vers le couchant
Souvenir irréel.
un petit banc de sable
dans un havre de paix
une perle secrète
Roches en fusion
créatures chtoniennes
rêves pétrifiés
la Gorgone est passée par là
vite un miroir !
Dans ce dédale de Roches laissant apparaître quelques petites surfaces de sable blanc, Ossiane s’est crée un lieu mythique, où l’imagination largement sollicitée laisse ressentir une jouissance à pétrir ce paysage fantastique, d’images en images, elle nous entraîne dans une sorte de fascination jusqu’à l’hallucination, ne voit-on pas quelques monstres, des yeux noirs fixés sur nous, atmosphère étrange en effet, où l’on finit presque à jouer avec la peur.
______
Des apparitions
Au cœur du chambardement
Un monde irréel
_____
Tel un astronaute débarquant sur une planète inconnue, notre photographe semble s’être métamorphosée en ce petit oiseau hier posé en haut des rochers pour pénétrer dans les entrailles de la terre, y découvrir toutes ses faces cachées et secrètes, trouver un refuge le temps peut-être de faire naître quelque conte ou légende comme celle du coquillage ou retrouver les personnages de la mythologie auxquels font référence Jeandler et Thierry
Rock and roll
dancing clouds
sandy dreams
wandering faces of the rough ridges
a bass player walks on the edges
Do you see the mountain
behind the stones
Sandy is my lip
gloomy is my face
never again for a tip
searching a trace
after this long trip
affording the grace
and hearing a bip
Et la vague qu’il héla
était rocheuse à souhait
avant qu’elle ne déferla
et sans lancer de bouée
il pu détailler les alinéas
ces lignes contournées
des fragments de temps
mais plutôt biens trop figés
dans cet exode érigé
guère sensibles au vent
qui en a juste écorné
quelques pointes acérées
Pour fixer son regard
Avec des yeux de fée
Dans l’enfer de la vie
Le rêve une odyssée
Chim§re d’entre les mers
Cycle d’entre les tores
Il faut boire au vers
De la rime habitée
Et dans le bleu du ciel
Au delà du rocher
Percevoir Kundalini
Dans un souffle d’éther.
____________________
Et le sable est brûlant
Qu’est ce puits de lumière
Environné de pierres
La roche est-elle figée
Gorgone d’entre les chimères
« Miroir mon beau miroir
Suis-je la plus laide?
-ô beauté des enfers
Sauvageonne des abysses
Aux tresses serpentines
D’une chevelure d’ailée
Ta laideur est terrible
Plus on te dit horrible
Attirés dans la peur
Plus on oublie que beauté
Est chemin éphémère
Pus on y perd la vie
« Miroir mon beau miroir
Suis-je la plus laide?
-ô beauté des enfers
Sauvageonne des abysses
Certes ta laideur est austère
Mais il existe sur terre un Être d’Humanité
Plein de précieux mensonges et plein de vérités
Qui a plus de laideurs et plus d’infirmités
Sa laideur, il l’arbore, quand sa beauté se tait
Je parle d’humanité, toi mythe d’entre les rêves
La laideur est prospère dans nos réalités.
Que je cueille la pomme qui pétrifie les peurs
Que je rende à ces Hommes l’Amour et les honneurs
Rendez-moi ma laideur, je suis le monstre des mers,
Irréelle…chimère.
Ire réelle,
dans la passion charnelle,
dans le déferlement des sentiments
dans l’abondance des bonnes manières,
dans la nuisance des matières
dans l’incompréhension réciproque
dans l’incommunicabilité
dans le voile diaphane
dans la moiteur des songes
dans la pâleur des rages froides
dans l’extase patentée
dans l’étranger trouvé
dans le barbare réprouvé
dans l’autre masqué
dans la chaleur et la poussière
dans l’ardeur de la fièvre
dans l’immensité du pacifique
Roches en mouvance
se convulsent, se tordent
leurs formes sombres s’avancent
pour atteindre l’onde
par un sort, immobilisées
en contorsions, figées
statufiées dans le temps
par une créature irréelle
mais, jusqu’à quand
Gare au réveil……
Alice en son calice et sans son calisson
n’en faisait qu’à sa tête en guise de polisson
elle comptait ses cartes dans un bel unisson
mais ne sortait pas de lapin de son chapeau
Alice en son univers de mots divers et pas sots
rêvait de grand espaces quand la porte basse
se faisait de plus en plus étroite pour un plongeon
Alice oh mon alice tu n’es pas comme une hélice
qui dans ma tête impromptue encore se visse
et si je vois des lapins blancs alors je me hérisse
avant que je ne me réveille pour de bon
qu’il est bon justement entre veille et sommeil
de ménager des plages où il fait bon rêver
La tectonique me plaque
le souffle court et haché
rien n’est dans le menu
qui ne vaut d’être raconté
mais dans le synclinal
y passe presque le subliminal
en strates courbes et mouchetées
y voir autre chose, quelle étrangeté
mais pourtant le sort n’en est pas encore jeté
l’affect tonique claque dans la matin brumeux
la vague interrompue tarde à reprendre sa course
il ne s’agit point là de dérider quelque bourse
mais de s’ancrer dans le silence minéral
témoin des temps de convulsion
d’une matière molle qui coulait encore
pour peu que température et pression
lui impriment le mouvement des corps
glissant dans le paysage ce spectacle lunaire
qui modifie et perturbe le système vestibulaire
comment garder son équilibre !
Je ne suis définitivement pas de ce monde
Éveillé(e) à la source chaude
Réveillé(e) car la mer m’inonde
De ces flots,vagues de mots
Je ne suis définitivement pas de ce monde
Irréel(le)
Entre le pont et l’écluse
La plume en mouvement
Le cœur en voyage
Quitter le temps
Quitter l’espace
Sur les ailes du tant
Mémoire fugitive
Irréel(le) funambule
Dessous un manteau d’étoiles
L’Amour en point de mire
Au delà de l’Ooooh
Le sable sur ma peau
Conte minéral
Je ne suis définitivement pas de ce monde
Rêve minéral
Glacé(e).
Sur la plage des fins du monde
j’écoute la mer dans la conque des rêves
sans retour sifflent les sirènes
L’endroit peu généreux
Et pourtant cette crique
Sable doux se nicher
Dans ce monde de brutes
tendre soirée!
Ossiane définitivement huitrée sur Belle-Ile…
Il suffit de se pencher sur cette montagne de coquillages, ces petits êtres qui connurent les dinosaures, les écouter nous raconter leur histoire…..
« Ainsi sous le regard humain
Ce petit corps calcaire
Creux et spiralé
Appelle autour de soi
Quantité de pensées
Dont aucune ne s’achève »
P.Valéry
____
La roche murmure
Au creux de ses coquillages
La voix des sirènes
____
« Ce n’est pas simple de rester hissé sur la vague du courage quand on suit du regard quelque oiseau volant au déclin du jour. » René Char
y’en a une grande
une petite
avec un truc au milieu
qu’on dirait mère-grand
entre le requin blanc
et le pêcheur
« Mais, y’a pas de doute à avoir
Mère-grand !
Prends tes sabots couverts de cuir !
frappe le roc
de ta colère !
p’t’être que tu feras se décoller les moules ! »
et qu’alors
la mer recouvrera
nos épousailles
(la suite à la marée basse … )
Dans de nombreuses demeures aux façades tristes et sombres les jours de pluie, se morfondent dans le noir des êtres qui s’accrochent à leur parois de vie cherchant un peu de lumière aux quelques rayons d’espoirs qui traversent leur ciel
_____
Le mystère des roches
Où logent moules et crustacés
Secrets des alcôves
Que la mer en son linceul
Recouvrira de ses eaux
____
Il pleut sur la Provence, dans les bois, les troncs d’arbres sont noirs et se dressent comme une armée en marche, il n’y a pas derrière ces géants noirs le bruit des vagues, ni un espace de sable blanc pour égayer le paysage, il n’y a que le bruit monotone de la pluie qui tombe et les escargots et limaces qui rigolent et font la fête sous le tapis d’aiguilles de pin et de feuilles mortes.
A Carabosse la gentille fée
Il était une fois une gentille fée
Carabosse c’est son nom
Elle protégeait notre douce vallée
Où lentement s’écoule le Don
Un jour des méchants manants
En la voyant se sont moqués
Ils ont raillé sont accoutrement
Un sort alors elle a proféré :
Vous ne saurez plus jamais
Quand semer le lin qui vous vêt !
Depuis fini les ravissants champs de fleurs bleues
Aux tiges graciles et ondoyantes sous la brise
Les paysans ont fait pousser l’herbe bleue
Et tressé leurs sarraus dans sa rustique fibre
Sa graine de chènevis a appâté les gardons
Mais las ! plus de lin bleu dans la vallée du Don
Carabosse s’est blessée le talon
Sur une fine ardoise trop effilée
En empruntant pieds nus le gué
De la magique vallée du Don
Un apothicaire qui ne valait guère
Lui donna un méchant onguent à Redon
Le remède l’a transformée en pierre
Si vous passez à Guémené
Prenez le sentier de la vallée
Gravez au rocher des amoureux
Vos noms dans le schiste bleu
Puis allez au moulin en lierres et ruines
Et après l’étang une sente sauvage
A travers le vieux bois vous guide
Sous châtaigniers et chênes sans âge
Au rocher de Carabosse la fée
Vous verrez la gente de pierre au cœur
Qui bat encore pour sa vallée
Elle veille parmi les bruyères en fleurs
Si vous passez à Guémené
Prenez le sentier de la vallée
Gravez au rocher des amoureux
Vos noms dans le schiste bleu
Carabosse bée,
elle prend des plaies et des bosses,
mais ce n’est pas une plaisanterie de carabin
avec cette belle histoire
on est tout de suite dans le bain
J’aime vos écritures entre autres Jean de la lune.
Monde anthracite
monstres fossilisés
dualité
In fine tésimale
thèse animale
pour dérisoires décimales
les nombres réels ne sont pas tous imaginaires
mais l’effraction les transperce de pulsions micrales
C’est toi qui nous pétrifie de tant de beauté 🙂
Je ne lirai plus ses traces
Laissées sur la grève par la mer
Je ne suivrai plus la vague
J’écoute le silence des dunes
J’entends son nom à l’horizon
La mer le berce vers le couchant
Souvenir irréel.
un petit banc de sable
dans un havre de paix
une perle secrète
Roches en fusion
créatures chtoniennes
rêves pétrifiés
la Gorgone est passée par là
vite un miroir !
Dans ce dédale de Roches laissant apparaître quelques petites surfaces de sable blanc, Ossiane s’est crée un lieu mythique, où l’imagination largement sollicitée laisse ressentir une jouissance à pétrir ce paysage fantastique, d’images en images, elle nous entraîne dans une sorte de fascination jusqu’à l’hallucination, ne voit-on pas quelques monstres, des yeux noirs fixés sur nous, atmosphère étrange en effet, où l’on finit presque à jouer avec la peur.
______
Des apparitions
Au cœur du chambardement
Un monde irréel
_____
Tel un astronaute débarquant sur une planète inconnue, notre photographe semble s’être métamorphosée en ce petit oiseau hier posé en haut des rochers pour pénétrer dans les entrailles de la terre, y découvrir toutes ses faces cachées et secrètes, trouver un refuge le temps peut-être de faire naître quelque conte ou légende comme celle du coquillage ou retrouver les personnages de la mythologie auxquels font référence Jeandler et Thierry
Rock and roll
dancing clouds
sandy dreams
wandering faces of the rough ridges
a bass player walks on the edges
Do you see the mountain
behind the stones
Sandy is my lip
gloomy is my face
never again for a tip
searching a trace
after this long trip
affording the grace
and hearing a bip
Et la vague qu’il héla
était rocheuse à souhait
avant qu’elle ne déferla
et sans lancer de bouée
il pu détailler les alinéas
ces lignes contournées
des fragments de temps
mais plutôt biens trop figés
dans cet exode érigé
guère sensibles au vent
qui en a juste écorné
quelques pointes acérées
Pour fixer son regard
Avec des yeux de fée
Dans l’enfer de la vie
Le rêve une odyssée
Chim§re d’entre les mers
Cycle d’entre les tores
Il faut boire au vers
De la rime habitée
Et dans le bleu du ciel
Au delà du rocher
Percevoir Kundalini
Dans un souffle d’éther.
____________________
Et le sable est brûlant
Qu’est ce puits de lumière
Environné de pierres
La roche est-elle figée
Gorgone d’entre les chimères
« Miroir mon beau miroir
Suis-je la plus laide?
-ô beauté des enfers
Sauvageonne des abysses
Aux tresses serpentines
D’une chevelure d’ailée
Ta laideur est terrible
Plus on te dit horrible
Attirés dans la peur
Plus on oublie que beauté
Est chemin éphémère
Pus on y perd la vie
« Miroir mon beau miroir
Suis-je la plus laide?
-ô beauté des enfers
Sauvageonne des abysses
Certes ta laideur est austère
Mais il existe sur terre un Être d’Humanité
Plein de précieux mensonges et plein de vérités
Qui a plus de laideurs et plus d’infirmités
Sa laideur, il l’arbore, quand sa beauté se tait
Je parle d’humanité, toi mythe d’entre les rêves
La laideur est prospère dans nos réalités.
Que je cueille la pomme qui pétrifie les peurs
Que je rende à ces Hommes l’Amour et les honneurs
Rendez-moi ma laideur, je suis le monstre des mers,
Irréelle…chimère.
Ire réelle,
dans la passion charnelle,
dans le déferlement des sentiments
dans l’abondance des bonnes manières,
dans la nuisance des matières
dans l’incompréhension réciproque
dans l’incommunicabilité
dans le voile diaphane
dans la moiteur des songes
dans la pâleur des rages froides
dans l’extase patentée
dans l’étranger trouvé
dans le barbare réprouvé
dans l’autre masqué
dans la chaleur et la poussière
dans l’ardeur de la fièvre
dans l’immensité du pacifique
Roches en mouvance
se convulsent, se tordent
leurs formes sombres s’avancent
pour atteindre l’onde
par un sort, immobilisées
en contorsions, figées
statufiées dans le temps
par une créature irréelle
mais, jusqu’à quand
Gare au réveil……
Alice en son calice et sans son calisson
n’en faisait qu’à sa tête en guise de polisson
elle comptait ses cartes dans un bel unisson
mais ne sortait pas de lapin de son chapeau
Alice en son univers de mots divers et pas sots
rêvait de grand espaces quand la porte basse
se faisait de plus en plus étroite pour un plongeon
Alice oh mon alice tu n’es pas comme une hélice
qui dans ma tête impromptue encore se visse
et si je vois des lapins blancs alors je me hérisse
avant que je ne me réveille pour de bon
qu’il est bon justement entre veille et sommeil
de ménager des plages où il fait bon rêver
La tectonique me plaque
le souffle court et haché
rien n’est dans le menu
qui ne vaut d’être raconté
mais dans le synclinal
y passe presque le subliminal
en strates courbes et mouchetées
y voir autre chose, quelle étrangeté
mais pourtant le sort n’en est pas encore jeté
l’affect tonique claque dans la matin brumeux
la vague interrompue tarde à reprendre sa course
il ne s’agit point là de dérider quelque bourse
mais de s’ancrer dans le silence minéral
témoin des temps de convulsion
d’une matière molle qui coulait encore
pour peu que température et pression
lui impriment le mouvement des corps
glissant dans le paysage ce spectacle lunaire
qui modifie et perturbe le système vestibulaire
comment garder son équilibre !
Je ne suis définitivement pas de ce monde
Éveillé(e) à la source chaude
Réveillé(e) car la mer m’inonde
De ces flots,vagues de mots
Je ne suis définitivement pas de ce monde
Irréel(le)
Entre le pont et l’écluse
La plume en mouvement
Le cœur en voyage
Quitter le temps
Quitter l’espace
Sur les ailes du tant
Mémoire fugitive
Irréel(le) funambule
Dessous un manteau d’étoiles
L’Amour en point de mire
Au delà de l’Ooooh
Le sable sur ma peau
Conte minéral
Je ne suis définitivement pas de ce monde
Rêve minéral
Glacé(e).
Sur la plage des fins du monde
j’écoute la mer dans la conque des rêves
sans retour sifflent les sirènes
L’endroit peu généreux
Et pourtant cette crique
Sable doux se nicher
Dans ce monde de brutes
tendre soirée!
Ossiane définitivement huitrée sur Belle-Ile…
Il suffit de se pencher sur cette montagne de coquillages, ces petits êtres qui connurent les dinosaures, les écouter nous raconter leur histoire…..
« Ainsi sous le regard humain
Ce petit corps calcaire
Creux et spiralé
Appelle autour de soi
Quantité de pensées
Dont aucune ne s’achève »
P.Valéry
____
La roche murmure
Au creux de ses coquillages
La voix des sirènes
____
« Ce n’est pas simple de rester hissé sur la vague du courage quand on suit du regard quelque oiseau volant au déclin du jour. » René Char
y’en a une grande
une petite
avec un truc au milieu
qu’on dirait mère-grand
entre le requin blanc
et le pêcheur
« Mais, y’a pas de doute à avoir
Mère-grand !
Prends tes sabots couverts de cuir !
frappe le roc
de ta colère !
p’t’être que tu feras se décoller les moules ! »
et qu’alors
la mer recouvrera
nos épousailles
(la suite à la marée basse … )
Dans de nombreuses demeures aux façades tristes et sombres les jours de pluie, se morfondent dans le noir des êtres qui s’accrochent à leur parois de vie cherchant un peu de lumière aux quelques rayons d’espoirs qui traversent leur ciel
_____
Le mystère des roches
Où logent moules et crustacés
Secrets des alcôves
Que la mer en son linceul
Recouvrira de ses eaux
____
Il pleut sur la Provence, dans les bois, les troncs d’arbres sont noirs et se dressent comme une armée en marche, il n’y a pas derrière ces géants noirs le bruit des vagues, ni un espace de sable blanc pour égayer le paysage, il n’y a que le bruit monotone de la pluie qui tombe et les escargots et limaces qui rigolent et font la fête sous le tapis d’aiguilles de pin et de feuilles mortes.
A Carabosse la gentille fée
Il était une fois une gentille fée
Carabosse c’est son nom
Elle protégeait notre douce vallée
Où lentement s’écoule le Don
Un jour des méchants manants
En la voyant se sont moqués
Ils ont raillé sont accoutrement
Un sort alors elle a proféré :
Vous ne saurez plus jamais
Quand semer le lin qui vous vêt !
Depuis fini les ravissants champs de fleurs bleues
Aux tiges graciles et ondoyantes sous la brise
Les paysans ont fait pousser l’herbe bleue
Et tressé leurs sarraus dans sa rustique fibre
Sa graine de chènevis a appâté les gardons
Mais las ! plus de lin bleu dans la vallée du Don
Carabosse s’est blessée le talon
Sur une fine ardoise trop effilée
En empruntant pieds nus le gué
De la magique vallée du Don
Un apothicaire qui ne valait guère
Lui donna un méchant onguent à Redon
Le remède l’a transformée en pierre
Si vous passez à Guémené
Prenez le sentier de la vallée
Gravez au rocher des amoureux
Vos noms dans le schiste bleu
Puis allez au moulin en lierres et ruines
Et après l’étang une sente sauvage
A travers le vieux bois vous guide
Sous châtaigniers et chênes sans âge
Au rocher de Carabosse la fée
Vous verrez la gente de pierre au cœur
Qui bat encore pour sa vallée
Elle veille parmi les bruyères en fleurs
Si vous passez à Guémené
Prenez le sentier de la vallée
Gravez au rocher des amoureux
Vos noms dans le schiste bleu
Carabosse bée,
elle prend des plaies et des bosses,
mais ce n’est pas une plaisanterie de carabin
avec cette belle histoire
on est tout de suite dans le bain
J’aime vos écritures entre autres Jean de la lune.
Monde anthracite
monstres fossilisés
dualité
In fine tésimale
thèse animale
pour dérisoires décimales
les nombres réels ne sont pas tous imaginaires
mais l’effraction les transperce de pulsions micrales