26 réflexions sur « Irréel »

  1. Je ne lirai plus ses traces
    Laissées sur la grève par la mer
    Je ne suivrai plus la vague
    J’écoute le silence des dunes
    J’entends son nom à l’horizon
    La mer le berce vers le couchant
    Souvenir irréel.

  2. Dans ce dédale de Roches laissant apparaître quelques petites surfaces de sable blanc, Ossiane s’est crée un lieu mythique, où l’imagination largement sollicitée laisse ressentir une jouissance à pétrir ce paysage fantastique, d’images en images, elle nous entraîne dans une sorte de fascination jusqu’à l’hallucination, ne voit-on pas quelques monstres, des yeux noirs fixés sur nous, atmosphère étrange en effet, où l’on finit presque à jouer avec la peur.
    ______

    Des apparitions
    Au cœur du chambardement
    Un monde irréel
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    Tel un astronaute débarquant sur une planète inconnue, notre photographe semble s’être métamorphosée en ce petit oiseau hier posé en haut des rochers pour pénétrer dans les entrailles de la terre, y découvrir toutes ses faces cachées et secrètes, trouver un refuge le temps peut-être de faire naître quelque conte ou légende comme celle du coquillage ou retrouver les personnages de la mythologie auxquels font référence Jeandler et Thierry

  3. Rock and roll
    dancing clouds
    sandy dreams
    wandering faces of the rough ridges
    a bass player walks on the edges
    Do you see the mountain
    behind the stones

  4. Sandy is my lip
    gloomy is my face
    never again for a tip
    searching a trace
    after this long trip
    affording the grace
    and hearing a bip

  5. Et la vague qu’il héla
    était rocheuse à souhait
    avant qu’elle ne déferla
    et sans lancer de bouée
    il pu détailler les alinéas
    ces lignes contournées
    des fragments de temps
    mais plutôt biens trop figés
    dans cet exode érigé
    guère sensibles au vent
    qui en a juste écorné
    quelques pointes acérées

  6. Pour fixer son regard
    Avec des yeux de fée
    Dans l’enfer de la vie
    Le rêve une odyssée
    Chim§re d’entre les mers
    Cycle d’entre les tores
    Il faut boire au vers
    De la rime habitée

    Et dans le bleu du ciel
    Au delà du rocher
    Percevoir Kundalini
    Dans un souffle d’éther.
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    Et le sable est brûlant
    Qu’est ce puits de lumière
    Environné de pierres
    La roche est-elle figée
    Gorgone d’entre les chimères

    « Miroir mon beau miroir
    Suis-je la plus laide?

    -ô beauté des enfers
    Sauvageonne des abysses
    Aux tresses serpentines
    D’une chevelure d’ailée
    Ta laideur est terrible
    Plus on te dit horrible
    Attirés dans la peur
    Plus on oublie que beauté
    Est chemin éphémère
    Pus on y perd la vie

    « Miroir mon beau miroir
    Suis-je la plus laide?

    -ô beauté des enfers
    Sauvageonne des abysses
    Certes ta laideur est austère
    Mais il existe sur terre un Être d’Humanité
    Plein de précieux mensonges et plein de vérités
    Qui a plus de laideurs et plus d’infirmités
    Sa laideur, il l’arbore, quand sa beauté se tait
    Je parle d’humanité, toi mythe d’entre les rêves
    La laideur est prospère dans nos réalités.

    Que je cueille la pomme qui pétrifie les peurs
    Que je rende à ces Hommes l’Amour et les honneurs
    Rendez-moi ma laideur, je suis le monstre des mers,
    Irréelle…chimère.

  7. Ire réelle,
    dans la passion charnelle,
    dans le déferlement des sentiments
    dans l’abondance des bonnes manières,
    dans la nuisance des matières
    dans l’incompréhension réciproque
    dans l’incommunicabilité
    dans le voile diaphane
    dans la moiteur des songes
    dans la pâleur des rages froides
    dans l’extase patentée
    dans l’étranger trouvé
    dans le barbare réprouvé
    dans l’autre masqué
    dans la chaleur et la poussière
    dans l’ardeur de la fièvre
    dans l’immensité du pacifique

  8. Roches en mouvance
    se convulsent, se tordent
    leurs formes sombres s’avancent
    pour atteindre l’onde

    par un sort, immobilisées
    en contorsions, figées

    statufiées dans le temps
    par une créature irréelle
    mais, jusqu’à quand
    Gare au réveil……

  9. Alice en son calice et sans son calisson
    n’en faisait qu’à sa tête en guise de polisson
    elle comptait ses cartes dans un bel unisson
    mais ne sortait pas de lapin de son chapeau
    Alice en son univers de mots divers et pas sots
    rêvait de grand espaces quand la porte basse
    se faisait de plus en plus étroite pour un plongeon
    Alice oh mon alice tu n’es pas comme une hélice
    qui dans ma tête impromptue encore se visse
    et si je vois des lapins blancs alors je me hérisse

    avant que je ne me réveille pour de bon
    qu’il est bon justement entre veille et sommeil
    de ménager des plages où il fait bon rêver

  10. La tectonique me plaque
    le souffle court et haché
    rien n’est dans le menu
    qui ne vaut d’être raconté
    mais dans le synclinal
    y passe presque le subliminal
    en strates courbes et mouchetées
    y voir autre chose, quelle étrangeté
    mais pourtant le sort n’en est pas encore jeté
    l’affect tonique claque dans la matin brumeux
    la vague interrompue tarde à reprendre sa course
    il ne s’agit point là de dérider quelque bourse
    mais de s’ancrer dans le silence minéral
    témoin des temps de convulsion
    d’une matière molle qui coulait encore
    pour peu que température et pression
    lui impriment le mouvement des corps
    glissant dans le paysage ce spectacle lunaire
    qui modifie et perturbe le système vestibulaire
    comment garder son équilibre !

  11. Je ne suis définitivement pas de ce monde
    Éveillé(e) à la source chaude
    Réveillé(e) car la mer m’inonde
    De ces flots,vagues de mots
    Je ne suis définitivement pas de ce monde
    Irréel(le)
    Entre le pont et l’écluse
    La plume en mouvement
    Le cœur en voyage
    Quitter le temps
    Quitter l’espace
    Sur les ailes du tant
    Mémoire fugitive
    Irréel(le) funambule
    Dessous un manteau d’étoiles
    L’Amour en point de mire
    Au delà de l’Ooooh
    Le sable sur ma peau
    Conte minéral
    Je ne suis définitivement pas de ce monde
    Rêve minéral
    Glacé(e).

  12. Sur la plage des fins du monde
    j’écoute la mer dans la conque des rêves
    sans retour sifflent les sirènes

  13. Il suffit de se pencher sur cette montagne de coquillages, ces petits êtres qui connurent les dinosaures, les écouter nous raconter leur histoire…..

    « Ainsi sous le regard humain
    Ce petit corps calcaire
    Creux et spiralé
    Appelle autour de soi
    Quantité de pensées
    Dont aucune ne s’achève »

    P.Valéry
    ____

    La roche murmure
    Au creux de ses coquillages
    La voix des sirènes
    ____

    « Ce n’est pas simple de rester hissé sur la vague du courage quand on suit du regard quelque oiseau volant au déclin du jour. » René Char

  14. y’en a une grande
    une petite
    avec un truc au milieu
    qu’on dirait mère-grand
    entre le requin blanc
    et le pêcheur

    « Mais, y’a pas de doute à avoir
    Mère-grand !
    Prends tes sabots couverts de cuir !
    frappe le roc
    de ta colère !
    p’t’être que tu feras se décoller les moules ! »
    et qu’alors
    la mer recouvrera
    nos épousailles

    (la suite à la marée basse … )

  15. Dans de nombreuses demeures aux façades tristes et sombres les jours de pluie, se morfondent dans le noir des êtres qui s’accrochent à leur parois de vie cherchant un peu de lumière aux quelques rayons d’espoirs qui traversent leur ciel
    _____

    Le mystère des roches
    Où logent moules et crustacés
    Secrets des alcôves

    Que la mer en son linceul
    Recouvrira de ses eaux
    ____

    Il pleut sur la Provence, dans les bois, les troncs d’arbres sont noirs et se dressent comme une armée en marche, il n’y a pas derrière ces géants noirs le bruit des vagues, ni un espace de sable blanc pour égayer le paysage, il n’y a que le bruit monotone de la pluie qui tombe et les escargots et limaces qui rigolent et font la fête sous le tapis d’aiguilles de pin et de feuilles mortes.

  16. A Carabosse la gentille fée

    Il était une fois une gentille fée
    Carabosse c’est son nom
    Elle protégeait notre douce vallée
    Où lentement s’écoule le Don

    Un jour des méchants manants
    En la voyant se sont moqués
    Ils ont raillé sont accoutrement
    Un sort alors elle a proféré :
    Vous ne saurez plus jamais
    Quand semer le lin qui vous vêt !

    Depuis fini les ravissants champs de fleurs bleues
    Aux tiges graciles et ondoyantes sous la brise
    Les paysans ont fait pousser l’herbe bleue
    Et tressé leurs sarraus dans sa rustique fibre
    Sa graine de chènevis a appâté les gardons
    Mais las ! plus de lin bleu dans la vallée du Don

    Carabosse s’est blessée le talon
    Sur une fine ardoise trop effilée
    En empruntant pieds nus le gué
    De la magique vallée du Don
    Un apothicaire qui ne valait guère
    Lui donna un méchant onguent à Redon
    Le remède l’a transformée en pierre

    Si vous passez à Guémené
    Prenez le sentier de la vallée
    Gravez au rocher des amoureux
    Vos noms dans le schiste bleu

    Puis allez au moulin en lierres et ruines
    Et après l’étang une sente sauvage
    A travers le vieux bois vous guide
    Sous châtaigniers et chênes sans âge
    Au rocher de Carabosse la fée
    Vous verrez la gente de pierre au cœur
    Qui bat encore pour sa vallée
    Elle veille parmi les bruyères en fleurs

    Si vous passez à Guémené
    Prenez le sentier de la vallée
    Gravez au rocher des amoureux
    Vos noms dans le schiste bleu

  17. Carabosse bée,
    elle prend des plaies et des bosses,
    mais ce n’est pas une plaisanterie de carabin
    avec cette belle histoire
    on est tout de suite dans le bain

  18. In fine tésimale
    thèse animale
    pour dérisoires décimales
    les nombres réels ne sont pas tous imaginaires
    mais l’effraction les transperce de pulsions micrales

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