Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Absence
la chaise vide que les rouleaux l’emportent
elle attend
79 réflexions sur « Absence »
il s’en est allé
était-ce lui ou je ne
c’est vague à l’âme
IMAGE FORTE
image qui trouble
image de vie qui casse la vie
ABSENCE, un mot si lourd, si chargé d’émotion, qu’on voudrait qu’il n’existe que dans le cauchemar d’une nuit pour que cesse la souffrance car l’absence est douleur. On voudrait faire un retour en arrière, comme on efface le brouillon d’une histoire où l’on s’est trompé. Je parle de cette absence qui n’est autre que ce que la mort nous laisse en échange.
Je reviendrai sur l’absence puisque c’est aussi son nom, de l’être qui vous manque et qu’on attend, de ce que l’on a connu et que l’on a perdu que l’on traîne avec soi comme un vide énorme que l’on voudrait combler de tout l’amour qui lui était destiné, de ce chagrin d’amour que par pudeur on nomme absence, de cette absence cruelle entravée d’un espoir qui s’épuise en la faisant durer.
De l’absence d’un être disparu dont ne sait si un jour on retrouvera la trace qui nous permettrait de bannir ce mot là, cette absence dans l’incertain est un supplice effroyable.
Je voudrais écrire un poème sur l’absence, ce soir même les mots sont en souffrance et se réfugient dans le silence.
c’est fort beau, Monique,
cela parle vrai!
je t’embrasse!
Merci Annick,
Je t’embrasse et bonne nuit à toi, à Ossiane peut-être quelque part ici ou là et à vous tous, amis de l’oeil ouvert.
La chaise est vide
Pour le moment
Rien ni personne
Ne remplacera
Celui ou celle
Qui l’a quittée.
La chaise est vide
Mais elle attend
Que quelqu’un passe
Et s’y repose
Et si attarde
Peut-être s’y installe?
La chaise est prête.
J’ai peut-être déjà mis ce poème ici, mais tant pis.
Partir
L’un s’en va, tranquillement
usé de tant et tant
de bon an, de mal an,
entouré des siens.
Un autre,
trop tôt, avant son heure,
baisse la garde devant
tant et tant
de souffrances à venir.
Celle-ci, pourquoi elle?
n’en peut plus,
et tranche le cordon
de ses veines à la vie.
Telle autre, condamnée
par la longue maladie,
se défend becs et ongles
pour continuer
à aimer cette vie
qui ne veut plus.
Et lui, qui se raccroche
aux petits riens
du quotidien
pour ne pas se sentir
partir.
Quand une autre prépare
patiemment son départ,
écrivant en secret
ses dernières volontés,
messages d’amitié,
d’espoir,
de sérénité.
Et tous les autres,
et tous nous autres,
dont la naissance
annonce aussi la fin.
Nous souffrons du départ
de ceux que nous aimons,
souffrons de leur absence,
et de notre impuissance
à les retenir
encore un peu,
un tout petit peu…
Alors aussi nous souffrons
à l’idée
de quitter cette vie.
Mais en attendant l’heure,
conservons en nous un peu
de nos aimés partis,
cultivons les plus beaux
souvenirs de vie
avec eux…
Chaque jour j’espère
La marée de ses regards
Pour venir au Monde.
Respirer sans elle
C’est conjuguer au pluriel
Les raisons de fuir.
Oui tu me manques déjà
Bien qu’un bref instant
Nous sépare à peine.
Il y a des silences tellement importants pour retrouver le son de soi, et se sentir plein ou se nourrir d’un petit rien.
Mais il y a des silences qui nous abiment. Quand ça ne répond pas …Quand ton désir tombe dans le vide. Ca nous renvoie à l’absence qui nous ronge …à notre solitude.
Bonjour à l’équipage !
Elle attend,
Elle attend,
Mais elle attend qui ?
Elle attend…
Ossiane évidemment !
Qui bientôt…
Confortablement assise
Et les pieds dans l’eau
Nous fera en gros plan
Le portrait des vagues
Léchant hardiment
Le sable doré
De la plage abandonnée
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee
Elle attend
chaque jour
à la même heure
que revienne
Ulysse
L’absence
Ton regard me toisait je lisais ton mépris
Tu raillais mes amies mes idées mes écrits
Ma présence t’affligeait je n’avais pas d’esprit
Mes larmes jaillissaient je retenais mes cris
Jamais tu n’a souris à mes tendres émois
Quand tu m’apercevais ton regard était froid
Pour marquer le dégout de mes gestes maladroits
Tu m’insultais comme pour mieux triompher de moi
Pour taire ma souffrance j’ai muré ma parole
Je n’étais rien, rien qu’une tâche indélébile
Pour ton esprit caustique et tu trouvais çà drôle
Et sans relâche tu poursuivais ton jeu débile
Ton absence me délivre je respire je jubile
je regarde ta chaise vide mon cœur saute de joie
Une absence ne se vit
Qu’en la vivant son temps
Jour après jour se vivre
Sans plus voir ni revoir
Là se met en évidence
Le tout vrai de l’absence
Qui ne peut que mentir
En la ressentant avant
Il faut vivre pour savoir
Le goût de l’amertune
La saveur de liberté
Un plus léger se donne
Ou bien c’est de la lourdeur
D’un bien trop gros chagrin
Il en faut bien du temps
Pour découvrir l’absence
Vécue de sa précence
A l’être disparu qui soulage
Ou qui tue
Certains font tant de mal
Dans leurs disparitions
Il ne nous reste presque rien
De ce que la vie nous prend
Avec elle le temps fait son œuvre
Face à l’impuissance tente l’oubli
Mais les grains de sable sous la vague
Rouleront longtemps encore
La mémoire toujours emplira l’espace
Entre l’hier et l’aujourd’hui
Le cœur se nourrira du sang de la peine
Qui portera en ses veines le nom d’absence.
Encore un peu de patience
La mer l’aura noyée
Au loin sera portée
Remuée chavirée
Asseoir un être de chair
S’est perdu dans les eaux
Non accouché le rêve
D’accueillir l’être aimé
Siége vide et suite en fuite…de re
rien ne retient et tout emporte
pas d’abs(tin)ence qui ne consomme de l’énergie
l’absence génére le manque
départ brutal ou abandon prémédité
pas une politique que celle de la chaise vide
pas de partenariat possible sans volonté
et pour construire plus que des rêves
il faut demander autre chose que des tréves
ce n’est pas seulement l’effet de la bonté
il y a dans ce signe plus que troublant
une question fondamentale
pas le comment et pas le où
mais le pourquoi
on s’approche si près de la houle
à s’en faire haler
mais heureusement toutes les absences
ne sont pas aussi définitives qu’il y parait
et que dire du trouble qui envahit
quand on écoute pas ce que l’autre dit
Rouleaux d’écume
une âme s’absente
flaques et sable
L’absence
Tous les jours de la vie il faut nous acquitter
D’un tas d’obligations qui nous font nous quitter
Sûr de nous retrouver à l’heure du repas
L’absence nous indiffère et l’on n’en parle pas
Chacun file vers son but chacun marche à son pas
L’absence qui interpelle c’est celle du trépas
c’est une libération ou un enfermement
une révolution ou un enterrement
là où était le corps qu’on prenait dans ses bras
la main tâtonne encore mais ne sent que le draps
L’absence nous réveille malade fiévreux livide
Etonner sans comprendre de trouver le lit vide
C’est un bonheur intense qu’offre à l’inverse
Le départ du tyran que le peuple renverse
Alain
à l’œil nu
l’invisible déroulement
de la présence en absence
être en communion
L’absence révèle
parfois
si fort
la présence.
Pourquoi
souvent
ignorer
l’instant
qui se présente
L’instant
d’une rencontre
juste là
A côté …
L’absence , l’étrange intimité du silence :
on se cache d’un temps à l’imparfait, comme un détail
Le chemin sans chemin , une chaise vide , partageant un peu de chaleur
aux formes indéfinies du ciel et de la mer.
Comme alanguie sur son drap de sable , malgré les vagues et le ressac.
–
Face à la mer
Cette chaise vide inquiète….
Nous laisse t-elle indifférente ?
Absence sans réponse
Dieu seul le sait…
Maurice
Une légère absence
Une légère absence une pause un silence
Sensation d’être un ange un parfum une essence
Qui vole librement sur les ailes du songe
Et quitter cette terre où la vie est mensonge
Quand l’esprit las des signes ayant lu tous les livres
Découvre au fil des mots les lignes qui font signes
Ressent à leur lecture cette grâce maligne
Qui mêle à l’écriture la beauté qui délivre
Alain
Une autre façon de penser l’absence.
En l’absence de haine, d’injustice, d’angoisses, de maux, de douleurs, de tourments, de privation de liberté…bref de tout ce qui fait partie de la vie d’un grand nombre d’humains aujourd’hui, le mot bonheur serait plus souvent sur les lèvres , jusqu’à penser que l’absence de souffrances remplacerait ce bonheur absent…..
Chaise vide
pourrissant au vent
Encore un souffle
poussière du temps
L’absence est dans le lack
et pourtant c’est la mer
qui emporte nos dernières illusions
l’amer se consume alors
et le temps se déconstruit
l’absence ne saurait tenir lieu
de conduite en toute circonstance
la vie c’est la présence
mais dans le roulement des flots
il y a des borborigmes
l’absence c’est le passage du tout au rien
c’est l’abstention
pas de demi mesure
pas la non existence
mais la suspension des sens
plus de vue ni d’ouie
une désertion en somme
une affliction des hommes
un déréliction des sens
le délaissement après l’attachement
la fermeture après l’ouverture
C’est en contrepoint
par contraste
que s’affirme
ce qui manque
l’absence peut être cruelle
sans nouvelle
l’absence peut être cruciale
air nuptial
l’absence peut être douloureuse
sans semeuse
contre toute raison
ce qui n’est pas là est donc ailleurs
mais pourquoi donc
Cette absence peut être regrettable
on tablait sur votre présence
Cette absence peut être légale
disparition du domicile conjugal
« l’absence diminue les médiocres passions et augmentent les grandes »
La Rochefoucauld
L’absence de mémoire ou de conscience prête à conséquence.
Il est des absences définitives comme des vies
il en est des passagères avec ou sans siège
il y en a des trop longues et des détestables
il y en a de singulières et de régulières
il y en a qui signifient l’attente
et d’autres qui signifient le doute
pliant de plage vide
hors saison l’absent s’égrène
paupières en prière
Magnifiques couleurs!! j’aime aussi la photo précédentes, j’ai rarement vu une ligne d’horizon aussi belle.
Tu n’inscris plus tes haïkus sur la photo elle-même ?
Même sans les lettres, l’image parle : immobilité face au mouvement, ténu de l’air, force de la vague, présence d’une absence peut-être. Les couleurs se répondent, les questions demeurent en suspens…
Ausencia que temor me da
Alejandose sin ninguna prueba
y el fallo de memoria que tengo ya
c’est beau Thierry,
L’absence*Ah l’absence
Cela parle en plein coeur
Pour qui connait l’absence
La grande la vive
La plus que vive
Comme l’écrit *C.Bobin
L’absence c’est l’être qui manque
Et que la présence pleine habite le chaque jour
Quand le vrai amour
Qui aime partager
Ecrire vivre rire
Ensemble
Sans pourtant vivre ensemble
Flux, refus et signes effacés
à quoi sert de bronzer
puisque le hâle bat en bréche
ces souvenirs qui s’éloignent
on voudrait de sa poigne
retenir l’instant heureux
ne pas se sentir dans la déche
et faire comme ci de rien n’était
seulement voila ce n’est pas possible
on est soi même sa propre cible
entretenu dans ses désirs
se complaisant dans le passé
alors qu’il faut se tourner vers l’avenir
Absence,
Ab-sens,
Absence des sens…
Les absents nous manquent
Car nous ne les voyons plus
Ne les entendons plus
Ne les sentons plus
Ne les goûtons plus
Ne les touchons plus…
Mais que notre mémoire
Soit plus vivace
Plus riche
Et plus modeste
Que nos sens,
Et que perdure
Ce qui d’eux est, au-delà des sens,
Leur essence…
Tant que nous sommes encore vivants,
Soyons témoins de leur présence,
De leur passage, de leur empreinte…
de la vague à l’océan
le banc de sable assiste
au spectacle de l’assise
s’extraire un temps
se retrouver en silence
pour faire connaissance
le secret de l’absence
ce fait présence
Mandoline
Dans la ville éternelle sous le beau clair de lune
Un gondolier ténor chante sur la lagune
Il chante à pleine voix au son d’une mandoline
« Ta tête sur mon épaule un moment dodeline »
Sur les ponts les canaux les amoureux sincères
Se prennent par la main entre les bras se serrent
Les pigeons se rassemblent au pied du campanile
Dans leurs habits de soie des masques déambulent
Sous la lune romantique qui éclaire Venise
Dans son maillot rayé le chanteur improvise
Depuis le premier jour
Où je t’ai rencontrée
Ton sourire moqueur
Occupe ma pensée
La flèche de l’amour
A pénétré mon cœur
Alors sans coup férir
Pour cacher mon émoi
Comme on tient une guitare
Je t’ai prise contre moi
Une main sous ta poitrine
Tu as piqué un fard
Puis tu t’est mise à rire
Comme une mandoline
Sous les ponts de Venise ramant sur les eaux grises
Ainsi qu’un violoniste promène son archet
Debout contre sa rame chante le gondolier
Et sa gondole avance ainsi qu’un balancier
Absence et silence
On entends le bruit des vagues
Sur la plage déserte
Annick?
Présente!
On « entend »-;) rien d’autre que le bruit des vagues. Ce bruit régulier, lancinant nous maintient dans le rythme de la vie, dans ce va et vient continuel, inspiration, expiration. Nous laisserons tous un jour une place vacante devant ce spectacle incessant si bien symbolisé par ce fauteuil vide, et cependant les vagues longtemps encore, continueront de caresser le sable au rythme des marées et du temps qui passe.
c’est beau ce que tu dis, Monique,
la mer est devenue ma drogue douce du week,
une telle envie de la serrer le samedi, le dimanche,
et aussi un court temps le mercredi,
la mer,
c’est vraiment quelquechose de merveilleux,
comme c’est beau de vie!
c’est une chance d’avoir cette chance d’être assez près d’elle,
de pouvoir fermer les yeux, m envoler,
m’extraire, décapsuler le crâne, le remplir de ses ondulations que j’aime,
la mer C EST LA VIE!
roulisroulas
tendresses caresses
beauté cachée
ou vue dehors
la mer ne lasse jamais
d’aimer
elle prend elle serre
puis elle laisse l’être
de tout vivant
son doux parfum
ses tripes belles
la mer amante
des décennies
ne s’ennuie jamais
de donner vie
et je la souhaite
qu’elle se vive
des ans et des ans
après mon départ
pour nos enfants
nos petits enfants
la mer c’est grand
silence
elle parle
l’entendez vous?
comme je l’entend!
Oh oui Annick nous l’entendons….et sûre que nous ne sommes pas les seules
___
La mer a un pouvoir
Celui de nous emmener loin
Au delà de l’horizon
Embarquement pour le rêve
Laissant à quai tous les soucis
Elle est ce bout du monde
Celle qui permet lorsqu’on la regarde
De quitter la terre ne serait-ce qu’un instant
Un instant qu’on éternise tant il est bon
« Décapsuler le crâne* », belle formule
pour pétiller de bonheur.
Il n’y a alors que l’eau et le ciel
Les nuages et nos pieds sur le sable
Sur l’aile des oiseaux nos pensées qui s’envolent.
Dans le rouleau des vagues nos chagrins qui s’y noient
Dans les reflets de l’eau l’immense joie d’être
Dans ce moment d’absence face à face avec la mer.
* »décapsuler le crâne » belle formule d’Annick
L’absence
La femme aime conquérir et sait des stratagèmes
Son beau corps ce navire est encombré de voiles
Son cœur , c’est sa boussole, la guide sous les étoiles
Quand elle vous aborde ses yeux sont pleins de gemmes
Son regard qui fascine agit comme un poison
Et vous vous retrouvez l’amant d’une déesse
C’est un séjour divin qui vous plaît à ravir
Et sa bouche et sa voix vous couvrent de tendresse
Et puis le masque tombe sans qu’on sache la raison
Sentant qu’on la délaisse craignant la trahison
La voilà qui s’éloigne vers d’autres horizons
Ce jour là tout bascule le monde entier chavire
Alain
Quand l’absence est vécue comme une obsession toujours présente en dépit du temps qui passe, et qu’elle devient grandissante, envahissante parce que amplifiée par l’imaginaire, l’absence n’est plus l’absence elle devient douleur et c’est cette douleur qu’il faut parvenir à soulager car l’absence, elle, restera toujours absence, rien ne remplace l’absence.
« Après des années de coupure et d’absence, de dure présente absence de toi…… »
Yves Navarre
Magnifique. Vraiment.
De très beaux mots, Monique,
me semblez les avoir écrits, tantôt, mes mots!
Rien que le bleu des lettres
émiettées dans la mer
et je m’étonne
que ton nom sur l’eau
soit si lourd à porter
L’absennce est Là
Douleur partie
Après des ans
Reste l’absence
Là en tout Là
Le balancement des vagues
Le martèlement du temps
Le mouvement du monde
Attente
Un nom prisonnier des lèvres
Qu’un cœur tient tout au creux
Dans le secret de son être
Parce que la vie est injuste
Que le mot liberté n’est qu’un mot
Parce que le monde est fou
D’avoir voulu dresser des barrières
Séparant les gens qui s’aiment
Parce que le destin l’a voulu
Et qu’on n’y peut rien changer
Que seules les larmes sont permises
N’ayant pas de mots pour les trahir
Absence qui alimente la peine
Dans le silence des cœurs
Regards absents perdus dans le noir
Qui cherchent en vain
Un visage au sein de la mémoire.
Merci, Monique!
Tellement de douleurs
L’absence
Quand on la croit paisible
Elle revient si vivante en corps
L’absence est là
Quand on aime fort
Si fort de fort
Partages ensemble
L’absente est isthme dans la mémoire
tandis que la peine insule l’air de rien
qu’insuffle donc le spectacle de l’attente
pas au piquet pour autant et pas moqué
mais manqué comme autant d’occasions
celles de dire tous les sentiments qui alors
refluent comme le temps et ces dimes
que l’on paie aux souvenirs qui affluent
Madelaine
Un cœur qui bat plein de richesse
Douce caresse d’une fidéle amie
Légére comme le vent,
Elle aime la pluie et la ville de Guise
Séchons nos larmes…
Elle reviendra par un matin de printemps chantant et dansant une farandole.
Le désordre du chant de l’oiseau l’accompagnera.
Mario Blayas
Absinthe pour l’absent
le vert est dans le fuit
Les rouleaux frisent
l’absence défrise
et c’est la crise
pas seulement une prise
de tête mais aussi de corps
on fait dans la méprise
mais de fait la déprise
n’est pas possible
noyé de chagrin
révolté par le destin
il faut absorber
la charge émotionelle
le manque affectif
la baisse d’effectif
l’ami qui tarde
l’avis qui retarde
l’échéance lointaine
le flou artistique
l’image voilée
La place est prise ?
oh non pardon je ne voulais rien insinuer !
ainsi l’esprit va sinuer
dans les vapeurs embrumées
dans les valeurs en déshérence
dans les velours parfumés
si c’est bien ce que j’ai compris
alors adopter une allure réservée
la place est dans l’attente d’un retour
peut être aura t il effectivement lieu
l’espoir est encore permis
mais sans consigne ni retour
la bouteille à l’amer
donne comme dans un tambour
qu’il est sain de ne pas se leurrer
pas un moule à manqué mal beurré
mais quand l’espoir gonfle la poitrine
il ne suffit pas à donner assurance
le doute est tenace
qui revient comme menace
avec son lot de questions déferlantes
pourtant on peut adopter différentes attitudes
le repli frileux sur les replis de la mémoire
l’ouverture qui met de côté la crainte
pour affronter l’effet du temps
certes il ne décape ni ne découpe
en tranche horreur tous ces malheurs
et ce n’est pas sans heurts
qu’on laisse s’égrener le temps
Il est des absence
qu’on ne peut mettre de côté
sauf à devenir fou
c’est à ça que sert la mémoire
qui sans nous jouer des tours
ouvre les trappes de l’histoire
on ne peut oublier
mais il faut apaiser
il y a des êtres chers
dont le seul souvenir nourrit
mais dont la vue de la chair
et le contact régulier
dont nous avons été privés
pas un simple sevrage
un infâme breuvage
une coupe d’amertume
qui revient trop souvent aux lévres
Irreversible absence
nuits et jours ne font qu’un
dans l’un finit l’attente
et dans l’autre le temps
Bon week-end à tous
A quoi peut ressembler celui qui a pris le visage de l’absence ?
[Anonyme]
Écouter, c’est écouter l’absence de son. Regarder, c’est regarder l’absence de forme.
[Sagesse zen] Extrait de Le Secret de la fleur d’or
Le silence est une tranquillité mais jamais un vide ; il est clarté mais jamais absence de couleur ; il est rythme ; il est le fondement de toute pensée.[Yehudi Menuhin]
Qu’importe le temps Qu’emporte le vent Mieux vaut ton absence Que ton indifférence.
[Serge Gainsbourg] Paroles de la chanson Indifférente
Pas d’aile, pas d’oiseau, pas de vent, mais la nuit, Rien que le battement d’une absence de bruit. [Eugène Guillevic] Extrait de Sphère
–
Après l’absence, il y a parfois la joie des retrouvailles.
Salut, Lou !!!
Coucou aux indéfectibles, ceux qui jamais n’ont décroché (ils se reconnaîtront).
Quant aux passants qui passent sans plus, ou presque pas, marquer leur voile, leur pas – et patati et patata -,(et dont je fais partie), à un des ces quatre – on ne sait jamais, hein ! –
(pour une meilleure compréhension de cette phrase tarabiscotée – c’est du belge -, veuillez lire à haute voix ).
Allez, clin d’oeil, sourire et bon W.E. à tous.
–
Il y a des absences involontaires
et d’autres qui ont du sens
dans l’existence les stances rythment
mais les silences et les retraits
qui coupent la constance
impriment des hiatus
Il y a des absences révélations
qui en disent bien plus long
éclairent l’ombre et projettent
se met on jamais assez à la place de l’absent
il me semble que stephan Zweig avait écrit
une lettre à l’ami absent ou peut être était ce lointain ?
cela est bien loin déjà
et j’ai des absences
l’amnésie n’est pas une hérésie
un travers de la conscience
l’absent qui lui aussi attend son retour
qu’il en ait volontairement choisi
qu’il en soit ainsi
l’absent qui subit sa relégation, sa quarantaine, son exil
vit assurément un autre supplice
ces célébrités aux revers de fortune
qui les éloignent de la notoriété
et des sun lights
« lime light » les feux de la rampe
comment on s’y habitue
en devient dépendant
les pendants et les perversités
et puis dans un cadre plus intime
quand on perd pied
les absences à soit même
l’infortune d’un malaise
le jeu de cache cache
la difficulté à s’accepter
le travail pour y arriver
Quel plaisir de retrouver sur le pont Lou, Bourrache, nath, je vous embrasse
Thierry je pense que tu parles de « Lettre d’une inconnue » de Zweig où le thème de l’absence y est très fort, l’histoire d’un amour passion qui justement se nourrit de cette absence, petit roman très sombre autant que je me souvienne mais qui met en avant le fait que l’absence peut transformer un sentiment au point de le rendre insoutenable, invivable…tout autant qu’il fait vivre, paradoxe pourtant possible.
_____
Ciel couleur de cendres
Dans l’absence du soleil
Le ciel fait grise mine
_____
C’est la couleur de mon ciel aujourd’hui, alors un passage par l’oeil ouvert pour capter un petit rayon de soleil et ce fut le cas merci.
Absente
Le week
Tellement
De ballades
En dehors
Un bref passage
Story de vous lire
Et sur le pont
Des reviendus
Déjà repartie
Que moi
Où çà?!
JE VOUS ENVOIE DU PLEIN SOLEIL, pour ceux qui ont un temps maussade!
ici cela brille! et c’est fort bien de chaud dedans!
Hello and love amis du pont et capitaine!
Deck sparkling clean!!! Automatisation de mon job sans doute !! Je m’en vais donc faire un tour du côté du café de Bourrache pour le plaisir de revoir équipage et passants;)
Great comments everyone.
Love you
hello Lou what ‘s going on
are you OK
on parle d’absence et te voila
belle et bonne surprise
merci Ossiane d’avoir choisi ce sujet délicat
qui nous renvoie tous à des exemples particuliers
Hello Thierry,
Everything is fine and I miss you too. Just being busy, I guess.
Absence de nuages
la mer a remplacé le ciel
Dans la chaise vide
le mystère de la vie
a laissé le champ aux rêves
On entend déferler les espérances
mais où se cache donc Ossiane, dans le coton…
Oui monique mais je pensais aussi à un livre écrit sur (pardon pour l’erreur orthographique) Stefan Zweig
et puis il me semble qu’ils étaient proches avec Walter Benjamin.
Hello Bourrache
Oui comme dans « Partir, revenir » le retour est parfois l’occasion de la manifestation d’une émotion sincère autour du manque et du plaisir de se revoir
car rien ne remplace l’accolade, les baisers et les regards soutenus, pas ceix chargés de reproche mais de bonheur.
les couluers sont un peu saturées mais très belle photo
Bernard
Une présence/absence
quand la conscience n’est plus là
pour des raisons mutiples et diverses
c’est encore un tourment
après un tournant médical
qui écarte le corps
et disjoint l’esprit
un cycle qui s’aggrave
de plus en plus fréquents
ces moments où l’on ne s’appartient plus
nous font apprécier au centuple
ceux où l’échange encore se fait
ne pas pouvoir occuper sa place
c’est déjà un grand vide
et pas forcément par contumace
la maladie qui écarte et éloigne
et que rien pourtant ne soigne
On peut signifier l’absence avec magnificence
même si ça peut ressembler à une déficience
et quand le défi cite à la barre les absents
que peuvent ils répondre aux mécontents
que le manque est tel qu’il confine et décime
que l’oubli n’est pas possible avec cette cible
que seul le retour salvateur remettra l’acteur
dans le jeu des présents, rapportés ou pas
pour se faire pardonner les pas qui éloignent
bien sûr on peut s’y préparer et ça se soigne
mais face aux imprévus on est pris de court
sans ressource ni capacité à revenir à rebours
Le pont est tendre, c’est bon,
il est des absences si belles quand les retrouvailles jolies de se revoir doux.
Je n’ai que des maux
Alors j’ai par lés de vers
Tué le silence.
il s’en est allé
était-ce lui ou je ne
c’est vague à l’âme
IMAGE FORTE
image qui trouble
image de vie qui casse la vie
ABSENCE, un mot si lourd, si chargé d’émotion, qu’on voudrait qu’il n’existe que dans le cauchemar d’une nuit pour que cesse la souffrance car l’absence est douleur. On voudrait faire un retour en arrière, comme on efface le brouillon d’une histoire où l’on s’est trompé. Je parle de cette absence qui n’est autre que ce que la mort nous laisse en échange.
Je reviendrai sur l’absence puisque c’est aussi son nom, de l’être qui vous manque et qu’on attend, de ce que l’on a connu et que l’on a perdu que l’on traîne avec soi comme un vide énorme que l’on voudrait combler de tout l’amour qui lui était destiné, de ce chagrin d’amour que par pudeur on nomme absence, de cette absence cruelle entravée d’un espoir qui s’épuise en la faisant durer.
De l’absence d’un être disparu dont ne sait si un jour on retrouvera la trace qui nous permettrait de bannir ce mot là, cette absence dans l’incertain est un supplice effroyable.
Je voudrais écrire un poème sur l’absence, ce soir même les mots sont en souffrance et se réfugient dans le silence.
c’est fort beau, Monique,
cela parle vrai!
je t’embrasse!
Merci Annick,
Je t’embrasse et bonne nuit à toi, à Ossiane peut-être quelque part ici ou là et à vous tous, amis de l’oeil ouvert.
La chaise est vide
Pour le moment
Rien ni personne
Ne remplacera
Celui ou celle
Qui l’a quittée.
La chaise est vide
Mais elle attend
Que quelqu’un passe
Et s’y repose
Et si attarde
Peut-être s’y installe?
La chaise est prête.
J’ai peut-être déjà mis ce poème ici, mais tant pis.
Partir
L’un s’en va, tranquillement
usé de tant et tant
de bon an, de mal an,
entouré des siens.
Un autre,
trop tôt, avant son heure,
baisse la garde devant
tant et tant
de souffrances à venir.
Celle-ci, pourquoi elle?
n’en peut plus,
et tranche le cordon
de ses veines à la vie.
Telle autre, condamnée
par la longue maladie,
se défend becs et ongles
pour continuer
à aimer cette vie
qui ne veut plus.
Et lui, qui se raccroche
aux petits riens
du quotidien
pour ne pas se sentir
partir.
Quand une autre prépare
patiemment son départ,
écrivant en secret
ses dernières volontés,
messages d’amitié,
d’espoir,
de sérénité.
Et tous les autres,
et tous nous autres,
dont la naissance
annonce aussi la fin.
Nous souffrons du départ
de ceux que nous aimons,
souffrons de leur absence,
et de notre impuissance
à les retenir
encore un peu,
un tout petit peu…
Alors aussi nous souffrons
à l’idée
de quitter cette vie.
Mais en attendant l’heure,
conservons en nous un peu
de nos aimés partis,
cultivons les plus beaux
souvenirs de vie
avec eux…
Chaque jour j’espère
La marée de ses regards
Pour venir au Monde.
Respirer sans elle
C’est conjuguer au pluriel
Les raisons de fuir.
Oui tu me manques déjà
Bien qu’un bref instant
Nous sépare à peine.
Il y a des silences tellement importants pour retrouver le son de soi, et se sentir plein ou se nourrir d’un petit rien.
Mais il y a des silences qui nous abiment. Quand ça ne répond pas …Quand ton désir tombe dans le vide. Ca nous renvoie à l’absence qui nous ronge …à notre solitude.
Bonjour à l’équipage !
Elle attend,
Elle attend,
Mais elle attend qui ?
Elle attend…
Ossiane évidemment !
Qui bientôt…
Confortablement assise
Et les pieds dans l’eau
Nous fera en gros plan
Le portrait des vagues
Léchant hardiment
Le sable doré
De la plage abandonnée
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee
Elle attend
chaque jour
à la même heure
que revienne
Ulysse
L’absence
Ton regard me toisait je lisais ton mépris
Tu raillais mes amies mes idées mes écrits
Ma présence t’affligeait je n’avais pas d’esprit
Mes larmes jaillissaient je retenais mes cris
Jamais tu n’a souris à mes tendres émois
Quand tu m’apercevais ton regard était froid
Pour marquer le dégout de mes gestes maladroits
Tu m’insultais comme pour mieux triompher de moi
Pour taire ma souffrance j’ai muré ma parole
Je n’étais rien, rien qu’une tâche indélébile
Pour ton esprit caustique et tu trouvais çà drôle
Et sans relâche tu poursuivais ton jeu débile
Ton absence me délivre je respire je jubile
je regarde ta chaise vide mon cœur saute de joie
Alain
http://www.mespoemes.net/recreation
Très beau, merci et bonne semaine
Une absence ne se vit
Qu’en la vivant son temps
Jour après jour se vivre
Sans plus voir ni revoir
Là se met en évidence
Le tout vrai de l’absence
Qui ne peut que mentir
En la ressentant avant
Il faut vivre pour savoir
Le goût de l’amertune
La saveur de liberté
Un plus léger se donne
Ou bien c’est de la lourdeur
D’un bien trop gros chagrin
Il en faut bien du temps
Pour découvrir l’absence
Vécue de sa précence
A l’être disparu qui soulage
Ou qui tue
Certains font tant de mal
Dans leurs disparitions
Il ne nous reste presque rien
De ce que la vie nous prend
Avec elle le temps fait son œuvre
Face à l’impuissance tente l’oubli
Mais les grains de sable sous la vague
Rouleront longtemps encore
La mémoire toujours emplira l’espace
Entre l’hier et l’aujourd’hui
Le cœur se nourrira du sang de la peine
Qui portera en ses veines le nom d’absence.
Encore un peu de patience
La mer l’aura noyée
Au loin sera portée
Remuée chavirée
Asseoir un être de chair
S’est perdu dans les eaux
Non accouché le rêve
D’accueillir l’être aimé
–
http://www.deezer.com/listen-7475832
–
Siége vide et suite en fuite…de re
rien ne retient et tout emporte
pas d’abs(tin)ence qui ne consomme de l’énergie
l’absence génére le manque
départ brutal ou abandon prémédité
pas une politique que celle de la chaise vide
pas de partenariat possible sans volonté
et pour construire plus que des rêves
il faut demander autre chose que des tréves
ce n’est pas seulement l’effet de la bonté
il y a dans ce signe plus que troublant
une question fondamentale
pas le comment et pas le où
mais le pourquoi
on s’approche si près de la houle
à s’en faire haler
mais heureusement toutes les absences
ne sont pas aussi définitives qu’il y parait
et que dire du trouble qui envahit
quand on écoute pas ce que l’autre dit
Rouleaux d’écume
une âme s’absente
flaques et sable
L’absence
Tous les jours de la vie il faut nous acquitter
D’un tas d’obligations qui nous font nous quitter
Sûr de nous retrouver à l’heure du repas
L’absence nous indiffère et l’on n’en parle pas
Chacun file vers son but chacun marche à son pas
L’absence qui interpelle c’est celle du trépas
c’est une libération ou un enfermement
une révolution ou un enterrement
là où était le corps qu’on prenait dans ses bras
la main tâtonne encore mais ne sent que le draps
L’absence nous réveille malade fiévreux livide
Etonner sans comprendre de trouver le lit vide
C’est un bonheur intense qu’offre à l’inverse
Le départ du tyran que le peuple renverse
Alain
à l’œil nu
l’invisible déroulement
de la présence en absence
être en communion
L’absence révèle
parfois
si fort
la présence.
Pourquoi
souvent
ignorer
l’instant
qui se présente
L’instant
d’une rencontre
juste là
A côté …
L’absence , l’étrange intimité du silence :
on se cache d’un temps à l’imparfait, comme un détail
Le chemin sans chemin , une chaise vide , partageant un peu de chaleur
aux formes indéfinies du ciel et de la mer.
Comme alanguie sur son drap de sable , malgré les vagues et le ressac.
–
Face à la mer
Cette chaise vide inquiète….
Nous laisse t-elle indifférente ?
Absence sans réponse
Dieu seul le sait…
Maurice
Une légère absence
Une légère absence une pause un silence
Sensation d’être un ange un parfum une essence
Qui vole librement sur les ailes du songe
Et quitter cette terre où la vie est mensonge
Quand l’esprit las des signes ayant lu tous les livres
Découvre au fil des mots les lignes qui font signes
Ressent à leur lecture cette grâce maligne
Qui mêle à l’écriture la beauté qui délivre
Alain
Une autre façon de penser l’absence.
En l’absence de haine, d’injustice, d’angoisses, de maux, de douleurs, de tourments, de privation de liberté…bref de tout ce qui fait partie de la vie d’un grand nombre d’humains aujourd’hui, le mot bonheur serait plus souvent sur les lèvres , jusqu’à penser que l’absence de souffrances remplacerait ce bonheur absent…..
Chaise vide
pourrissant au vent
Encore un souffle
poussière du temps
L’absence est dans le lack
et pourtant c’est la mer
qui emporte nos dernières illusions
l’amer se consume alors
et le temps se déconstruit
l’absence ne saurait tenir lieu
de conduite en toute circonstance
la vie c’est la présence
mais dans le roulement des flots
il y a des borborigmes
l’absence c’est le passage du tout au rien
c’est l’abstention
pas de demi mesure
pas la non existence
mais la suspension des sens
plus de vue ni d’ouie
une désertion en somme
une affliction des hommes
un déréliction des sens
le délaissement après l’attachement
la fermeture après l’ouverture
C’est en contrepoint
par contraste
que s’affirme
ce qui manque
l’absence peut être cruelle
sans nouvelle
l’absence peut être cruciale
air nuptial
l’absence peut être douloureuse
sans semeuse
contre toute raison
ce qui n’est pas là est donc ailleurs
mais pourquoi donc
Cette absence peut être regrettable
on tablait sur votre présence
Cette absence peut être légale
disparition du domicile conjugal
« l’absence diminue les médiocres passions et augmentent les grandes »
La Rochefoucauld
L’absence de mémoire ou de conscience prête à conséquence.
Il est des absences définitives comme des vies
il en est des passagères avec ou sans siège
il y en a des trop longues et des détestables
il y en a de singulières et de régulières
il y en a qui signifient l’attente
et d’autres qui signifient le doute
pliant de plage vide
hors saison l’absent s’égrène
paupières en prière
Magnifiques couleurs!! j’aime aussi la photo précédentes, j’ai rarement vu une ligne d’horizon aussi belle.
Tu n’inscris plus tes haïkus sur la photo elle-même ?
Même sans les lettres, l’image parle : immobilité face au mouvement, ténu de l’air, force de la vague, présence d’une absence peut-être. Les couleurs se répondent, les questions demeurent en suspens…
Ausencia que temor me da
Alejandose sin ninguna prueba
y el fallo de memoria que tengo ya
c’est beau Thierry,
L’absence*Ah l’absence
Cela parle en plein coeur
Pour qui connait l’absence
La grande la vive
La plus que vive
Comme l’écrit *C.Bobin
L’absence c’est l’être qui manque
Et que la présence pleine habite le chaque jour
Quand le vrai amour
Qui aime partager
Ecrire vivre rire
Ensemble
Sans pourtant vivre ensemble
Flux, refus et signes effacés
à quoi sert de bronzer
puisque le hâle bat en bréche
ces souvenirs qui s’éloignent
on voudrait de sa poigne
retenir l’instant heureux
ne pas se sentir dans la déche
et faire comme ci de rien n’était
seulement voila ce n’est pas possible
on est soi même sa propre cible
entretenu dans ses désirs
se complaisant dans le passé
alors qu’il faut se tourner vers l’avenir
Absence,
Ab-sens,
Absence des sens…
Les absents nous manquent
Car nous ne les voyons plus
Ne les entendons plus
Ne les sentons plus
Ne les goûtons plus
Ne les touchons plus…
Mais que notre mémoire
Soit plus vivace
Plus riche
Et plus modeste
Que nos sens,
Et que perdure
Ce qui d’eux est, au-delà des sens,
Leur essence…
Tant que nous sommes encore vivants,
Soyons témoins de leur présence,
De leur passage, de leur empreinte…
de la vague à l’océan
le banc de sable assiste
au spectacle de l’assise
s’extraire un temps
se retrouver en silence
pour faire connaissance
le secret de l’absence
ce fait présence
Mandoline
Dans la ville éternelle sous le beau clair de lune
Un gondolier ténor chante sur la lagune
Il chante à pleine voix au son d’une mandoline
« Ta tête sur mon épaule un moment dodeline »
Sur les ponts les canaux les amoureux sincères
Se prennent par la main entre les bras se serrent
Les pigeons se rassemblent au pied du campanile
Dans leurs habits de soie des masques déambulent
Sous la lune romantique qui éclaire Venise
Dans son maillot rayé le chanteur improvise
Depuis le premier jour
Où je t’ai rencontrée
Ton sourire moqueur
Occupe ma pensée
La flèche de l’amour
A pénétré mon cœur
Alors sans coup férir
Pour cacher mon émoi
Comme on tient une guitare
Je t’ai prise contre moi
Une main sous ta poitrine
Tu as piqué un fard
Puis tu t’est mise à rire
Comme une mandoline
Sous les ponts de Venise ramant sur les eaux grises
Ainsi qu’un violoniste promène son archet
Debout contre sa rame chante le gondolier
Et sa gondole avance ainsi qu’un balancier
Alain
http://image-photos.linternaute.com/image_photo/550/parasol-farniente-ete-anguilla-3625451923-922983.jpg
Absence et silence
On entends le bruit des vagues
Sur la plage déserte
Annick?
Présente!
On « entend »-;) rien d’autre que le bruit des vagues. Ce bruit régulier, lancinant nous maintient dans le rythme de la vie, dans ce va et vient continuel, inspiration, expiration. Nous laisserons tous un jour une place vacante devant ce spectacle incessant si bien symbolisé par ce fauteuil vide, et cependant les vagues longtemps encore, continueront de caresser le sable au rythme des marées et du temps qui passe.
c’est beau ce que tu dis, Monique,
la mer est devenue ma drogue douce du week,
une telle envie de la serrer le samedi, le dimanche,
et aussi un court temps le mercredi,
la mer,
c’est vraiment quelquechose de merveilleux,
comme c’est beau de vie!
c’est une chance d’avoir cette chance d’être assez près d’elle,
de pouvoir fermer les yeux, m envoler,
m’extraire, décapsuler le crâne, le remplir de ses ondulations que j’aime,
la mer C EST LA VIE!
roulisroulas
tendresses caresses
beauté cachée
ou vue dehors
la mer ne lasse jamais
d’aimer
elle prend elle serre
puis elle laisse l’être
de tout vivant
son doux parfum
ses tripes belles
la mer amante
des décennies
ne s’ennuie jamais
de donner vie
et je la souhaite
qu’elle se vive
des ans et des ans
après mon départ
pour nos enfants
nos petits enfants
la mer c’est grand
silence
elle parle
l’entendez vous?
comme je l’entend!
Oh oui Annick nous l’entendons….et sûre que nous ne sommes pas les seules
___
La mer a un pouvoir
Celui de nous emmener loin
Au delà de l’horizon
Embarquement pour le rêve
Laissant à quai tous les soucis
Elle est ce bout du monde
Celle qui permet lorsqu’on la regarde
De quitter la terre ne serait-ce qu’un instant
Un instant qu’on éternise tant il est bon
« Décapsuler le crâne* », belle formule
pour pétiller de bonheur.
Il n’y a alors que l’eau et le ciel
Les nuages et nos pieds sur le sable
Sur l’aile des oiseaux nos pensées qui s’envolent.
Dans le rouleau des vagues nos chagrins qui s’y noient
Dans les reflets de l’eau l’immense joie d’être
Dans ce moment d’absence face à face avec la mer.
* »décapsuler le crâne » belle formule d’Annick
L’absence
La femme aime conquérir et sait des stratagèmes
Son beau corps ce navire est encombré de voiles
Son cœur , c’est sa boussole, la guide sous les étoiles
Quand elle vous aborde ses yeux sont pleins de gemmes
Son regard qui fascine agit comme un poison
Et vous vous retrouvez l’amant d’une déesse
C’est un séjour divin qui vous plaît à ravir
Et sa bouche et sa voix vous couvrent de tendresse
Et puis le masque tombe sans qu’on sache la raison
Sentant qu’on la délaisse craignant la trahison
La voilà qui s’éloigne vers d’autres horizons
Ce jour là tout bascule le monde entier chavire
Alain
Quand l’absence est vécue comme une obsession toujours présente en dépit du temps qui passe, et qu’elle devient grandissante, envahissante parce que amplifiée par l’imaginaire, l’absence n’est plus l’absence elle devient douleur et c’est cette douleur qu’il faut parvenir à soulager car l’absence, elle, restera toujours absence, rien ne remplace l’absence.
« Après des années de coupure et d’absence, de dure présente absence de toi…… »
Yves Navarre
Magnifique. Vraiment.
De très beaux mots, Monique,
me semblez les avoir écrits, tantôt, mes mots!
Rien que le bleu des lettres
émiettées dans la mer
et je m’étonne
que ton nom sur l’eau
soit si lourd à porter
L’absennce est Là
Douleur partie
Après des ans
Reste l’absence
Là en tout Là
Le balancement des vagues
Le martèlement du temps
Le mouvement du monde
Attente
Un nom prisonnier des lèvres
Qu’un cœur tient tout au creux
Dans le secret de son être
Parce que la vie est injuste
Que le mot liberté n’est qu’un mot
Parce que le monde est fou
D’avoir voulu dresser des barrières
Séparant les gens qui s’aiment
Parce que le destin l’a voulu
Et qu’on n’y peut rien changer
Que seules les larmes sont permises
N’ayant pas de mots pour les trahir
Absence qui alimente la peine
Dans le silence des cœurs
Regards absents perdus dans le noir
Qui cherchent en vain
Un visage au sein de la mémoire.
Merci, Monique!
Tellement de douleurs
L’absence
Quand on la croit paisible
Elle revient si vivante en corps
L’absence est là
Quand on aime fort
Si fort de fort
Partages ensemble
L’absente est isthme dans la mémoire
tandis que la peine insule l’air de rien
qu’insuffle donc le spectacle de l’attente
pas au piquet pour autant et pas moqué
mais manqué comme autant d’occasions
celles de dire tous les sentiments qui alors
refluent comme le temps et ces dimes
que l’on paie aux souvenirs qui affluent
Madelaine
Un cœur qui bat plein de richesse
Douce caresse d’une fidéle amie
Légére comme le vent,
Elle aime la pluie et la ville de Guise
Séchons nos larmes…
Elle reviendra par un matin de printemps chantant et dansant une farandole.
Le désordre du chant de l’oiseau l’accompagnera.
Mario Blayas
Absinthe pour l’absent
le vert est dans le fuit
Les rouleaux frisent
l’absence défrise
et c’est la crise
pas seulement une prise
de tête mais aussi de corps
on fait dans la méprise
mais de fait la déprise
n’est pas possible
noyé de chagrin
révolté par le destin
il faut absorber
la charge émotionelle
le manque affectif
la baisse d’effectif
l’ami qui tarde
l’avis qui retarde
l’échéance lointaine
le flou artistique
l’image voilée
La place est prise ?
oh non pardon je ne voulais rien insinuer !
ainsi l’esprit va sinuer
dans les vapeurs embrumées
dans les valeurs en déshérence
dans les velours parfumés
si c’est bien ce que j’ai compris
alors adopter une allure réservée
la place est dans l’attente d’un retour
peut être aura t il effectivement lieu
l’espoir est encore permis
mais sans consigne ni retour
la bouteille à l’amer
donne comme dans un tambour
qu’il est sain de ne pas se leurrer
pas un moule à manqué mal beurré
mais quand l’espoir gonfle la poitrine
il ne suffit pas à donner assurance
le doute est tenace
qui revient comme menace
avec son lot de questions déferlantes
pourtant on peut adopter différentes attitudes
le repli frileux sur les replis de la mémoire
l’ouverture qui met de côté la crainte
pour affronter l’effet du temps
certes il ne décape ni ne découpe
en tranche horreur tous ces malheurs
et ce n’est pas sans heurts
qu’on laisse s’égrener le temps
Il est des absence
qu’on ne peut mettre de côté
sauf à devenir fou
c’est à ça que sert la mémoire
qui sans nous jouer des tours
ouvre les trappes de l’histoire
on ne peut oublier
mais il faut apaiser
il y a des êtres chers
dont le seul souvenir nourrit
mais dont la vue de la chair
et le contact régulier
dont nous avons été privés
pas un simple sevrage
un infâme breuvage
une coupe d’amertume
qui revient trop souvent aux lévres
Irreversible absence
nuits et jours ne font qu’un
dans l’un finit l’attente
et dans l’autre le temps
Bon week-end à tous
A quoi peut ressembler celui qui a pris le visage de l’absence ?
[Anonyme]
Écouter, c’est écouter l’absence de son. Regarder, c’est regarder l’absence de forme.
[Sagesse zen] Extrait de Le Secret de la fleur d’or
Le silence est une tranquillité mais jamais un vide ; il est clarté mais jamais absence de couleur ; il est rythme ; il est le fondement de toute pensée.[Yehudi Menuhin]
Qu’importe le temps Qu’emporte le vent Mieux vaut ton absence Que ton indifférence.
[Serge Gainsbourg] Paroles de la chanson Indifférente
Pas d’aile, pas d’oiseau, pas de vent, mais la nuit, Rien que le battement d’une absence de bruit. [Eugène Guillevic] Extrait de Sphère
–
Après l’absence, il y a parfois la joie des retrouvailles.
Salut, Lou !!!
Coucou aux indéfectibles, ceux qui jamais n’ont décroché (ils se reconnaîtront).
Quant aux passants qui passent sans plus, ou presque pas, marquer leur voile, leur pas – et patati et patata -,(et dont je fais partie), à un des ces quatre – on ne sait jamais, hein ! –
(pour une meilleure compréhension de cette phrase tarabiscotée – c’est du belge -, veuillez lire à haute voix ).
Allez, clin d’oeil, sourire et bon W.E. à tous.
–
Il y a des absences involontaires
et d’autres qui ont du sens
dans l’existence les stances rythment
mais les silences et les retraits
qui coupent la constance
impriment des hiatus
Il y a des absences révélations
qui en disent bien plus long
éclairent l’ombre et projettent
se met on jamais assez à la place de l’absent
il me semble que stephan Zweig avait écrit
une lettre à l’ami absent ou peut être était ce lointain ?
cela est bien loin déjà
et j’ai des absences
l’amnésie n’est pas une hérésie
un travers de la conscience
l’absent qui lui aussi attend son retour
qu’il en ait volontairement choisi
qu’il en soit ainsi
l’absent qui subit sa relégation, sa quarantaine, son exil
vit assurément un autre supplice
ces célébrités aux revers de fortune
qui les éloignent de la notoriété
et des sun lights
« lime light » les feux de la rampe
comment on s’y habitue
en devient dépendant
les pendants et les perversités
et puis dans un cadre plus intime
quand on perd pied
les absences à soit même
l’infortune d’un malaise
le jeu de cache cache
la difficulté à s’accepter
le travail pour y arriver
http://www.les-deboussoles.com/ext/http://les-deboussoles.over-blog.com/article-23718664.html
Quel plaisir de retrouver sur le pont Lou, Bourrache, nath, je vous embrasse
Thierry je pense que tu parles de « Lettre d’une inconnue » de Zweig où le thème de l’absence y est très fort, l’histoire d’un amour passion qui justement se nourrit de cette absence, petit roman très sombre autant que je me souvienne mais qui met en avant le fait que l’absence peut transformer un sentiment au point de le rendre insoutenable, invivable…tout autant qu’il fait vivre, paradoxe pourtant possible.
_____
Ciel couleur de cendres
Dans l’absence du soleil
Le ciel fait grise mine
_____
C’est la couleur de mon ciel aujourd’hui, alors un passage par l’oeil ouvert pour capter un petit rayon de soleil et ce fut le cas merci.
Absente
Le week
Tellement
De ballades
En dehors
Un bref passage
Story de vous lire
Et sur le pont
Des reviendus
Déjà repartie
Que moi
Où çà?!
JE VOUS ENVOIE DU PLEIN SOLEIL, pour ceux qui ont un temps maussade!
ici cela brille! et c’est fort bien de chaud dedans!
Hello and love amis du pont et capitaine!
Deck sparkling clean!!! Automatisation de mon job sans doute !! Je m’en vais donc faire un tour du côté du café de Bourrache pour le plaisir de revoir équipage et passants;)
Great comments everyone.
Love you
hello Lou what ‘s going on
are you OK
on parle d’absence et te voila
belle et bonne surprise
merci Ossiane d’avoir choisi ce sujet délicat
qui nous renvoie tous à des exemples particuliers
Hello Thierry,
Everything is fine and I miss you too. Just being busy, I guess.
Absence de nuages
la mer a remplacé le ciel
Dans la chaise vide
le mystère de la vie
a laissé le champ aux rêves
On entend déferler les espérances
mais où se cache donc Ossiane, dans le coton…
Oui monique mais je pensais aussi à un livre écrit sur (pardon pour l’erreur orthographique) Stefan Zweig
et puis il me semble qu’ils étaient proches avec Walter Benjamin.
Hello Bourrache
Oui comme dans « Partir, revenir » le retour est parfois l’occasion de la manifestation d’une émotion sincère autour du manque et du plaisir de se revoir
car rien ne remplace l’accolade, les baisers et les regards soutenus, pas ceix chargés de reproche mais de bonheur.
les couluers sont un peu saturées mais très belle photo
Bernard
Une présence/absence
quand la conscience n’est plus là
pour des raisons mutiples et diverses
c’est encore un tourment
après un tournant médical
qui écarte le corps
et disjoint l’esprit
un cycle qui s’aggrave
de plus en plus fréquents
ces moments où l’on ne s’appartient plus
nous font apprécier au centuple
ceux où l’échange encore se fait
ne pas pouvoir occuper sa place
c’est déjà un grand vide
et pas forcément par contumace
la maladie qui écarte et éloigne
et que rien pourtant ne soigne
On peut signifier l’absence avec magnificence
même si ça peut ressembler à une déficience
et quand le défi cite à la barre les absents
que peuvent ils répondre aux mécontents
que le manque est tel qu’il confine et décime
que l’oubli n’est pas possible avec cette cible
que seul le retour salvateur remettra l’acteur
dans le jeu des présents, rapportés ou pas
pour se faire pardonner les pas qui éloignent
bien sûr on peut s’y préparer et ça se soigne
mais face aux imprévus on est pris de court
sans ressource ni capacité à revenir à rebours
Le pont est tendre, c’est bon,
il est des absences si belles quand les retrouvailles jolies de se revoir doux.
Je n’ai que des maux
Alors j’ai par lés de vers
Tué le silence.