79 réflexions sur « Absence »

  1. ABSENCE, un mot si lourd, si chargé d’émotion, qu’on voudrait qu’il n’existe que dans le cauchemar d’une nuit pour que cesse la souffrance car l’absence est douleur. On voudrait faire un retour en arrière, comme on efface le brouillon d’une histoire où l’on s’est trompé. Je parle de cette absence qui n’est autre que ce que la mort nous laisse en échange.

    Je reviendrai sur l’absence puisque c’est aussi son nom, de l’être qui vous manque et qu’on attend, de ce que l’on a connu et que l’on a perdu que l’on traîne avec soi comme un vide énorme que l’on voudrait combler de tout l’amour qui lui était destiné, de ce chagrin d’amour que par pudeur on nomme absence, de cette absence cruelle entravée d’un espoir qui s’épuise en la faisant durer.

    De l’absence d’un être disparu dont ne sait si un jour on retrouvera la trace qui nous permettrait de bannir ce mot là, cette absence dans l’incertain est un supplice effroyable.

    Je voudrais écrire un poème sur l’absence, ce soir même les mots sont en souffrance et se réfugient dans le silence.

  2. Merci Annick,
    Je t’embrasse et bonne nuit à toi, à Ossiane peut-être quelque part ici ou là et à vous tous, amis de l’oeil ouvert.

  3. La chaise est vide
    Pour le moment
    Rien ni personne
    Ne remplacera
    Celui ou celle
    Qui l’a quittée.
    La chaise est vide
    Mais elle attend
    Que quelqu’un passe
    Et s’y repose
    Et si attarde
    Peut-être s’y installe?
    La chaise est prête.

  4. J’ai peut-être déjà mis ce poème ici, mais tant pis.

    Partir

    L’un s’en va, tranquillement
    usé de tant et tant
    de bon an, de mal an,
    entouré des siens.
    Un autre,
    trop tôt, avant son heure,
    baisse la garde devant
    tant et tant
    de souffrances à venir.
    Celle-ci, pourquoi elle?
    n’en peut plus,
    et tranche le cordon
    de ses veines à la vie.
    Telle autre, condamnée
    par la longue maladie,
    se défend becs et ongles
    pour continuer
    à aimer cette vie
    qui ne veut plus.
    Et lui, qui se raccroche
    aux petits riens
    du quotidien
    pour ne pas se sentir
    partir.
    Quand une autre prépare
    patiemment son départ,
    écrivant en secret
    ses dernières volontés,
    messages d’amitié,
    d’espoir,
    de sérénité.
    Et tous les autres,
    et tous nous autres,
    dont la naissance
    annonce aussi la fin.
    Nous souffrons du départ
    de ceux que nous aimons,
    souffrons de leur absence,
    et de notre impuissance
    à les retenir
    encore un peu,
    un tout petit peu…
    Alors aussi nous souffrons
    à l’idée
    de quitter cette vie.
    Mais en attendant l’heure,
    conservons en nous un peu
    de nos aimés partis,
    cultivons les plus beaux
    souvenirs de vie
    avec eux…

  5. Il y a des silences tellement importants pour retrouver le son de soi, et se sentir plein ou se nourrir d’un petit rien.
    Mais il y a des silences qui nous abiment. Quand ça ne répond pas …Quand ton désir tombe dans le vide. Ca nous renvoie à l’absence qui nous ronge …à notre solitude.

  6. Bonjour à l’équipage !

    Elle attend,
    Elle attend,
    Mais elle attend qui ?

    Elle attend…
    Ossiane évidemment !
    Qui bientôt…
    Confortablement assise
    Et les pieds dans l’eau
    Nous fera en gros plan
    Le portrait des vagues
    Léchant hardiment
    Le sable doré
    De la plage abandonnée

    Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee

  7. L’absence

    Ton regard me toisait je lisais ton mépris
    Tu raillais mes amies mes idées mes écrits
    Ma présence t’affligeait je n’avais pas d’esprit
    Mes larmes jaillissaient je retenais mes cris

    Jamais tu n’a souris à mes tendres émois
    Quand tu m’apercevais ton regard était froid
    Pour marquer le dégout de mes gestes maladroits
    Tu m’insultais comme pour mieux triompher de moi

    Pour taire ma souffrance j’ai muré ma parole
    Je n’étais rien, rien qu’une tâche indélébile
    Pour ton esprit caustique et tu trouvais çà drôle

    Et sans relâche tu poursuivais ton jeu débile
    Ton absence me délivre je respire je jubile
    je regarde ta chaise vide mon cœur saute de joie

    Alain
    http://www.mespoemes.net/recreation

  8. Une absence ne se vit
    Qu’en la vivant son temps
    Jour après jour se vivre
    Sans plus voir ni revoir
    Là se met en évidence
    Le tout vrai de l’absence
    Qui ne peut que mentir
    En la ressentant avant
    Il faut vivre pour savoir
    Le goût de l’amertune
    La saveur de liberté
    Un plus léger se donne
    Ou bien c’est de la lourdeur
    D’un bien trop gros chagrin

    Il en faut bien du temps
    Pour découvrir l’absence
    Vécue de sa précence
    A l’être disparu qui soulage
    Ou qui tue
    Certains font tant de mal
    Dans leurs disparitions

  9. Il ne nous reste presque rien
    De ce que la vie nous prend
    Avec elle le temps fait son œuvre
    Face à l’impuissance tente l’oubli
    Mais les grains de sable sous la vague
    Rouleront longtemps encore
    La mémoire toujours emplira l’espace
    Entre l’hier et l’aujourd’hui
    Le cœur se nourrira du sang de la peine
    Qui portera en ses veines le nom d’absence.

  10. Encore un peu de patience
    La mer l’aura noyée
    Au loin sera portée
    Remuée chavirée
    Asseoir un être de chair
    S’est perdu dans les eaux
    Non accouché le rêve
    D’accueillir l’être aimé

  11. Siége vide et suite en fuite…de re
    rien ne retient et tout emporte
    pas d’abs(tin)ence qui ne consomme de l’énergie
    l’absence génére le manque
    départ brutal ou abandon prémédité
    pas une politique que celle de la chaise vide
    pas de partenariat possible sans volonté
    et pour construire plus que des rêves
    il faut demander autre chose que des tréves
    ce n’est pas seulement l’effet de la bonté
    il y a dans ce signe plus que troublant
    une question fondamentale
    pas le comment et pas le où
    mais le pourquoi
    on s’approche si près de la houle
    à s’en faire haler
    mais heureusement toutes les absences
    ne sont pas aussi définitives qu’il y parait
    et que dire du trouble qui envahit
    quand on écoute pas ce que l’autre dit

  12. L’absence

    Tous les jours de la vie il faut nous acquitter
    D’un tas d’obligations qui nous font nous quitter
    Sûr de nous retrouver à l’heure du repas
    L’absence nous indiffère et l’on n’en parle pas

    Chacun file vers son but chacun marche à son pas
    L’absence qui interpelle c’est celle du trépas
    c’est une libération ou un enfermement
    une révolution ou un enterrement

    là où était le corps qu’on prenait dans ses bras
    la main tâtonne encore mais ne sent que le draps
    L’absence nous réveille malade fiévreux livide

    Etonner sans comprendre de trouver le lit vide
    C’est un bonheur intense qu’offre à l’inverse
    Le départ du tyran que le peuple renverse

    Alain

  13. L’absence révèle
    parfois
    si fort
    la présence.
    Pourquoi
    souvent
    ignorer
    l’instant
    qui se présente
    L’instant
    d’une rencontre
    juste là
    A côté …

  14. L’absence , l’étrange intimité du silence :
    on se cache d’un temps à l’imparfait, comme un détail
    Le chemin sans chemin , une chaise vide , partageant un peu de chaleur
    aux formes indéfinies du ciel et de la mer.
    Comme alanguie sur son drap de sable , malgré les vagues et le ressac.

  15. Face à la mer
    Cette chaise vide inquiète….
    Nous laisse t-elle indifférente ?

    Absence sans réponse
    Dieu seul le sait…

    Maurice

  16. Une légère absence

    Une légère absence une pause un silence
    Sensation d’être un ange un parfum une essence
    Qui vole librement sur les ailes du songe
    Et quitter cette terre où la vie est mensonge

    Quand l’esprit las des signes ayant lu tous les livres
    Découvre au fil des mots les lignes qui font signes
    Ressent à leur lecture cette grâce maligne
    Qui mêle à l’écriture la beauté qui délivre

    Alain

  17. Une autre façon de penser l’absence.
    En l’absence de haine, d’injustice, d’angoisses, de maux, de douleurs, de tourments, de privation de liberté…bref de tout ce qui fait partie de la vie d’un grand nombre d’humains aujourd’hui, le mot bonheur serait plus souvent sur les lèvres , jusqu’à penser que l’absence de souffrances remplacerait ce bonheur absent…..

  18. L’absence est dans le lack
    et pourtant c’est la mer
    qui emporte nos dernières illusions
    l’amer se consume alors
    et le temps se déconstruit
    l’absence ne saurait tenir lieu
    de conduite en toute circonstance
    la vie c’est la présence
    mais dans le roulement des flots
    il y a des borborigmes
    l’absence c’est le passage du tout au rien
    c’est l’abstention
    pas de demi mesure
    pas la non existence
    mais la suspension des sens
    plus de vue ni d’ouie
    une désertion en somme
    une affliction des hommes
    un déréliction des sens
    le délaissement après l’attachement
    la fermeture après l’ouverture

  19. C’est en contrepoint
    par contraste
    que s’affirme
    ce qui manque
    l’absence peut être cruelle
    sans nouvelle
    l’absence peut être cruciale
    air nuptial
    l’absence peut être douloureuse
    sans semeuse

    contre toute raison
    ce qui n’est pas là est donc ailleurs
    mais pourquoi donc

    Cette absence peut être regrettable
    on tablait sur votre présence

    Cette absence peut être légale
    disparition du domicile conjugal

    « l’absence diminue les médiocres passions et augmentent les grandes »
    La Rochefoucauld

    L’absence de mémoire ou de conscience prête à conséquence.

  20. Il est des absences définitives comme des vies
    il en est des passagères avec ou sans siège
    il y en a des trop longues et des détestables
    il y en a de singulières et de régulières
    il y en a qui signifient l’attente
    et d’autres qui signifient le doute

  21. Tu n’inscris plus tes haïkus sur la photo elle-même ?

    Même sans les lettres, l’image parle : immobilité face au mouvement, ténu de l’air, force de la vague, présence d’une absence peut-être. Les couleurs se répondent, les questions demeurent en suspens…

  22. c’est beau Thierry,

    L’absence*Ah l’absence
    Cela parle en plein coeur
    Pour qui connait l’absence
    La grande la vive
    La plus que vive
    Comme l’écrit *C.Bobin
    L’absence c’est l’être qui manque
    Et que la présence pleine habite le chaque jour
    Quand le vrai amour
    Qui aime partager
    Ecrire vivre rire
    Ensemble
    Sans pourtant vivre ensemble

  23. Flux, refus et signes effacés
    à quoi sert de bronzer
    puisque le hâle bat en bréche
    ces souvenirs qui s’éloignent
    on voudrait de sa poigne
    retenir l’instant heureux
    ne pas se sentir dans la déche
    et faire comme ci de rien n’était
    seulement voila ce n’est pas possible
    on est soi même sa propre cible
    entretenu dans ses désirs
    se complaisant dans le passé
    alors qu’il faut se tourner vers l’avenir

  24. Absence,
    Ab-sens,
    Absence des sens…
    Les absents nous manquent
    Car nous ne les voyons plus
    Ne les entendons plus
    Ne les sentons plus
    Ne les goûtons plus
    Ne les touchons plus…
    Mais que notre mémoire
    Soit plus vivace
    Plus riche
    Et plus modeste
    Que nos sens,
    Et que perdure
    Ce qui d’eux est, au-delà des sens,
    Leur essence…
    Tant que nous sommes encore vivants,
    Soyons témoins de leur présence,
    De leur passage, de leur empreinte…

  25. de la vague à l’océan
    le banc de sable assiste
    au spectacle de l’assise
    s’extraire un temps
    se retrouver en silence
    pour faire connaissance
    le secret de l’absence
    ce fait présence

  26. Mandoline

    Dans la ville éternelle sous le beau clair de lune
    Un gondolier ténor chante sur la lagune
    Il chante à pleine voix au son d’une mandoline
    « Ta tête sur mon épaule un moment dodeline »

    Sur les ponts les canaux les amoureux sincères
    Se prennent par la main entre les bras se serrent
    Les pigeons se rassemblent au pied du campanile
    Dans leurs habits de soie des masques déambulent

    Sous la lune romantique qui éclaire Venise
    Dans son maillot rayé le chanteur improvise

    Depuis le premier jour
    Où je t’ai rencontrée
    Ton sourire moqueur
    Occupe ma pensée

    La flèche de l’amour
    A pénétré mon cœur
    Alors sans coup férir
    Pour cacher mon émoi

    Comme on tient une guitare
    Je t’ai prise contre moi
    Une main sous ta poitrine

    Tu as piqué un fard
    Puis tu t’est mise à rire
    Comme une mandoline

    Sous les ponts de Venise ramant sur les eaux grises
    Ainsi qu’un violoniste promène son archet
    Debout contre sa rame chante le gondolier
    Et sa gondole avance ainsi qu’un balancier

    Alain

  27. On « entend »-;) rien d’autre que le bruit des vagues. Ce bruit régulier, lancinant nous maintient dans le rythme de la vie, dans ce va et vient continuel, inspiration, expiration. Nous laisserons tous un jour une place vacante devant ce spectacle incessant si bien symbolisé par ce fauteuil vide, et cependant les vagues longtemps encore, continueront de caresser le sable au rythme des marées et du temps qui passe.

  28. c’est beau ce que tu dis, Monique,

    la mer est devenue ma drogue douce du week,
    une telle envie de la serrer le samedi, le dimanche,
    et aussi un court temps le mercredi,

    la mer,

    c’est vraiment quelquechose de merveilleux,
    comme c’est beau de vie!

    c’est une chance d’avoir cette chance d’être assez près d’elle,
    de pouvoir fermer les yeux, m envoler,
    m’extraire, décapsuler le crâne, le remplir de ses ondulations que j’aime,

    la mer C EST LA VIE!

    roulisroulas
    tendresses caresses
    beauté cachée
    ou vue dehors
    la mer ne lasse jamais
    d’aimer
    elle prend elle serre
    puis elle laisse l’être
    de tout vivant
    son doux parfum
    ses tripes belles
    la mer amante
    des décennies
    ne s’ennuie jamais
    de donner vie

    et je la souhaite
    qu’elle se vive
    des ans et des ans
    après mon départ
    pour nos enfants
    nos petits enfants
    la mer c’est grand

    silence
    elle parle

    l’entendez vous?
    comme je l’entend!

  29. Oh oui Annick nous l’entendons….et sûre que nous ne sommes pas les seules
    ___

    La mer a un pouvoir
    Celui de nous emmener loin
    Au delà de l’horizon
    Embarquement pour le rêve
    Laissant à quai tous les soucis
    Elle est ce bout du monde
    Celle qui permet lorsqu’on la regarde
    De quitter la terre ne serait-ce qu’un instant
    Un instant qu’on éternise tant il est bon
    « Décapsuler le crâne* », belle formule
    pour pétiller de bonheur.
    Il n’y a alors que l’eau et le ciel
    Les nuages et nos pieds sur le sable
    Sur l’aile des oiseaux nos pensées qui s’envolent.
    Dans le rouleau des vagues nos chagrins qui s’y noient
    Dans les reflets de l’eau l’immense joie d’être
    Dans ce moment d’absence face à face avec la mer.

    * »décapsuler le crâne » belle formule d’Annick

  30. L’absence

    La femme aime conquérir et sait des stratagèmes
    Son beau corps ce navire est encombré de voiles
    Son cœur , c’est sa boussole, la guide sous les étoiles
    Quand elle vous aborde ses yeux sont pleins de gemmes

    Son regard qui fascine agit comme un poison
    Et vous vous retrouvez l’amant d’une déesse
    C’est un séjour divin qui vous plaît à ravir
    Et sa bouche et sa voix vous couvrent de tendresse

    Et puis le masque tombe sans qu’on sache la raison
    Sentant qu’on la délaisse craignant la trahison
    La voilà qui s’éloigne vers d’autres horizons
    Ce jour là tout bascule le monde entier chavire

    Alain

  31. Quand l’absence est vécue comme une obsession toujours présente en dépit du temps qui passe, et qu’elle devient grandissante, envahissante parce que amplifiée par l’imaginaire, l’absence n’est plus l’absence elle devient douleur et c’est cette douleur qu’il faut parvenir à soulager car l’absence, elle, restera toujours absence, rien ne remplace l’absence.

    « Après des années de coupure et d’absence, de dure présente absence de toi…… »
    Yves Navarre

  32. Rien que le bleu des lettres
    émiettées dans la mer
    et je m’étonne
    que ton nom sur l’eau
    soit si lourd à porter

  33. Un nom prisonnier des lèvres
    Qu’un cœur tient tout au creux
    Dans le secret de son être
    Parce que la vie est injuste
    Que le mot liberté n’est qu’un mot
    Parce que le monde est fou
    D’avoir voulu dresser des barrières
    Séparant les gens qui s’aiment
    Parce que le destin l’a voulu
    Et qu’on n’y peut rien changer
    Que seules les larmes sont permises
    N’ayant pas de mots pour les trahir
    Absence qui alimente la peine
    Dans le silence des cœurs
    Regards absents perdus dans le noir
    Qui cherchent en vain
    Un visage au sein de la mémoire.

  34. Merci, Monique!

    Tellement de douleurs
    L’absence
    Quand on la croit paisible
    Elle revient si vivante en corps
    L’absence est là
    Quand on aime fort
    Si fort de fort
    Partages ensemble

  35. L’absente est isthme dans la mémoire
    tandis que la peine insule l’air de rien
    qu’insuffle donc le spectacle de l’attente
    pas au piquet pour autant et pas moqué
    mais manqué comme autant d’occasions
    celles de dire tous les sentiments qui alors
    refluent comme le temps et ces dimes
    que l’on paie aux souvenirs qui affluent

  36. Madelaine

    Un cœur qui bat plein de richesse
    Douce caresse d’une fidéle amie
    Légére comme le vent,
    Elle aime la pluie et la ville de Guise

    Séchons nos larmes…
    Elle reviendra par un matin de printemps chantant et dansant une farandole.
    Le désordre du chant de l’oiseau l’accompagnera.
    Mario Blayas

  37. Les rouleaux frisent
    l’absence défrise
    et c’est la crise
    pas seulement une prise
    de tête mais aussi de corps
    on fait dans la méprise
    mais de fait la déprise
    n’est pas possible
    noyé de chagrin
    révolté par le destin
    il faut absorber
    la charge émotionelle
    le manque affectif
    la baisse d’effectif
    l’ami qui tarde
    l’avis qui retarde
    l’échéance lointaine
    le flou artistique
    l’image voilée

  38. La place est prise ?
    oh non pardon je ne voulais rien insinuer !
    ainsi l’esprit va sinuer
    dans les vapeurs embrumées
    dans les valeurs en déshérence
    dans les velours parfumés
    si c’est bien ce que j’ai compris
    alors adopter une allure réservée
    la place est dans l’attente d’un retour
    peut être aura t il effectivement lieu
    l’espoir est encore permis
    mais sans consigne ni retour
    la bouteille à l’amer
    donne comme dans un tambour
    qu’il est sain de ne pas se leurrer
    pas un moule à manqué mal beurré
    mais quand l’espoir gonfle la poitrine
    il ne suffit pas à donner assurance
    le doute est tenace
    qui revient comme menace
    avec son lot de questions déferlantes
    pourtant on peut adopter différentes attitudes
    le repli frileux sur les replis de la mémoire
    l’ouverture qui met de côté la crainte
    pour affronter l’effet du temps
    certes il ne décape ni ne découpe
    en tranche horreur tous ces malheurs
    et ce n’est pas sans heurts
    qu’on laisse s’égrener le temps

  39. Il est des absence
    qu’on ne peut mettre de côté
    sauf à devenir fou
    c’est à ça que sert la mémoire
    qui sans nous jouer des tours
    ouvre les trappes de l’histoire
    on ne peut oublier
    mais il faut apaiser
    il y a des êtres chers
    dont le seul souvenir nourrit
    mais dont la vue de la chair
    et le contact régulier
    dont nous avons été privés
    pas un simple sevrage
    un infâme breuvage
    une coupe d’amertume
    qui revient trop souvent aux lévres

  40. Irreversible absence
    nuits et jours ne font qu’un
    dans l’un finit l’attente
    et dans l’autre le temps

  41. Bon week-end à tous

    A quoi peut ressembler celui qui a pris le visage de l’absence ?
    [Anonyme]

    Écouter, c’est écouter l’absence de son. Regarder, c’est regarder l’absence de forme.
    [Sagesse zen] Extrait de Le Secret de la fleur d’or

    Le silence est une tranquillité mais jamais un vide ; il est clarté mais jamais absence de couleur ; il est rythme ; il est le fondement de toute pensée.[Yehudi Menuhin]

    Qu’importe le temps Qu’emporte le vent Mieux vaut ton absence Que ton indifférence.
    [Serge Gainsbourg] Paroles de la chanson Indifférente

    Pas d’aile, pas d’oiseau, pas de vent, mais la nuit, Rien que le battement d’une absence de bruit. [Eugène Guillevic] Extrait de Sphère


  42. Après l’absence, il y a parfois la joie des retrouvailles.

    Salut, Lou !!!

    Coucou aux indéfectibles, ceux qui jamais n’ont décroché (ils se reconnaîtront).

    Quant aux passants qui passent sans plus, ou presque pas, marquer leur voile, leur pas – et patati et patata -,(et dont je fais partie), à un des ces quatre – on ne sait jamais, hein ! –
    (pour une meilleure compréhension de cette phrase tarabiscotée – c’est du belge -, veuillez lire à haute voix ).

    Allez, clin d’oeil, sourire et bon W.E. à tous.

  43. Il y a des absences involontaires
    et d’autres qui ont du sens
    dans l’existence les stances rythment
    mais les silences et les retraits
    qui coupent la constance
    impriment des hiatus
    Il y a des absences révélations
    qui en disent bien plus long
    éclairent l’ombre et projettent
    se met on jamais assez à la place de l’absent
    il me semble que stephan Zweig avait écrit
    une lettre à l’ami absent ou peut être était ce lointain ?
    cela est bien loin déjà
    et j’ai des absences
    l’amnésie n’est pas une hérésie
    un travers de la conscience
    l’absent qui lui aussi attend son retour
    qu’il en ait volontairement choisi
    qu’il en soit ainsi
    l’absent qui subit sa relégation, sa quarantaine, son exil
    vit assurément un autre supplice
    ces célébrités aux revers de fortune
    qui les éloignent de la notoriété
    et des sun lights
    « lime light » les feux de la rampe
    comment on s’y habitue
    en devient dépendant
    les pendants et les perversités
    et puis dans un cadre plus intime
    quand on perd pied
    les absences à soit même
    l’infortune d’un malaise
    le jeu de cache cache
    la difficulté à s’accepter
    le travail pour y arriver

  44. Quel plaisir de retrouver sur le pont Lou, Bourrache, nath, je vous embrasse

    Thierry je pense que tu parles de « Lettre d’une inconnue » de Zweig où le thème de l’absence y est très fort, l’histoire d’un amour passion qui justement se nourrit de cette absence, petit roman très sombre autant que je me souvienne mais qui met en avant le fait que l’absence peut transformer un sentiment au point de le rendre insoutenable, invivable…tout autant qu’il fait vivre, paradoxe pourtant possible.

    _____

    Ciel couleur de cendres
    Dans l’absence du soleil
    Le ciel fait grise mine
    _____

    C’est la couleur de mon ciel aujourd’hui, alors un passage par l’oeil ouvert pour capter un petit rayon de soleil et ce fut le cas merci.

  45. Absente
    Le week
    Tellement
    De ballades
    En dehors
    Un bref passage
    Story de vous lire
    Et sur le pont
    Des reviendus
    Déjà repartie
    Que moi
    Où çà?!

    JE VOUS ENVOIE DU PLEIN SOLEIL, pour ceux qui ont un temps maussade!
    ici cela brille! et c’est fort bien de chaud dedans!

  46. Hello and love amis du pont et capitaine!
    Deck sparkling clean!!! Automatisation de mon job sans doute !! Je m’en vais donc faire un tour du côté du café de Bourrache pour le plaisir de revoir équipage et passants;)
    Great comments everyone.
    Love you

  47. hello Lou what ‘s going on
    are you OK
    on parle d’absence et te voila
    belle et bonne surprise

    merci Ossiane d’avoir choisi ce sujet délicat
    qui nous renvoie tous à des exemples particuliers

  48. Hello Thierry,
    Everything is fine and I miss you too. Just being busy, I guess.

    Absence de nuages
    la mer a remplacé le ciel
    Dans la chaise vide
    le mystère de la vie
    a laissé le champ aux rêves
    On entend déferler les espérances

  49. Oui monique mais je pensais aussi à un livre écrit sur (pardon pour l’erreur orthographique) Stefan Zweig
    et puis il me semble qu’ils étaient proches avec Walter Benjamin.

    Hello Bourrache

    Oui comme dans « Partir, revenir » le retour est parfois l’occasion de la manifestation d’une émotion sincère autour du manque et du plaisir de se revoir
    car rien ne remplace l’accolade, les baisers et les regards soutenus, pas ceix chargés de reproche mais de bonheur.

  50. Une présence/absence
    quand la conscience n’est plus là
    pour des raisons mutiples et diverses
    c’est encore un tourment
    après un tournant médical
    qui écarte le corps
    et disjoint l’esprit
    un cycle qui s’aggrave
    de plus en plus fréquents
    ces moments où l’on ne s’appartient plus
    nous font apprécier au centuple
    ceux où l’échange encore se fait
    ne pas pouvoir occuper sa place
    c’est déjà un grand vide
    et pas forcément par contumace
    la maladie qui écarte et éloigne
    et que rien pourtant ne soigne

  51. On peut signifier l’absence avec magnificence
    même si ça peut ressembler à une déficience
    et quand le défi cite à la barre les absents
    que peuvent ils répondre aux mécontents
    que le manque est tel qu’il confine et décime
    que l’oubli n’est pas possible avec cette cible
    que seul le retour salvateur remettra l’acteur
    dans le jeu des présents, rapportés ou pas
    pour se faire pardonner les pas qui éloignent
    bien sûr on peut s’y préparer et ça se soigne
    mais face aux imprévus on est pris de court
    sans ressource ni capacité à revenir à rebours

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