Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche
Théâtre d’ombres
un craquement de branches
l’écureuil agile
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche
Théâtre d’ombres
un craquement de branches
l’écureuil agile
Il pleut du soleil
Feuillages en falbalas
Eclat de lumière
Dites tous avec moi:
Je l’ai fait!!!
Couché(e) sous les hêtres une nuit entière
Avant de rejoindre la clairière du jour
Aux chants des oiseaux, écureuil funambule,
Roux, peluche pour mon coeur doux
Le coeur en joie dans mon duvet, crie fort à l’arbre son défi
Une nuit sombre dans la forêt, romantique juste dans les poésies.
Angoisse des jours qui s’éteignent
Silence des ombres figées, murmure dans la mare obscure
Une grenouille me fuit.
Second défi: marcher dans les feuilles mortes sans bruit, le coeur imprévu le fait pourquoi pas vos soucis?
Un bain de soleil
Les arbres drapés de soie
Dressent leurs silhouettes
La futaie, merveille
Palabre d’une douce voix
Presse-peur emporté.
___
Corps, coeur, cou … tendus.
En quête de toi … suis-je ?
De moi, rien ne naît.
___
Sortir de l’ombre et s’élever
laissant la lumière
illuminer son être.
Bonjour Ossiane … agréable de lire un haiku aussi frais de si bon matin …
Je ne prend pas beaucoup de temps en ce moment…
Mais aussi furtif qu’un écureuil se faufilant à la lumière de tes pages, je passe dans le bruissement léger de quelques mots qui s’échappent !
Dans les coulisses des frondaisons
dit on pour autant des oraisons
ces géants pluri centenaires
n’hésitent pas à nous montrer
leur dessous.
Sur la scène des songes
d’une belle journée…d’automne
leur belle santé détonne.
A contre plongée
le nez élevé
mais pas en apnée
on cherche les cimes
dont l’ivresse et l’ivraie
nous sont livrées
dans un tel écrin
de bordure.
Pas de cimeterre
pour envisager
de ratiboiser
des valeureux
pour le cimetiére
n’est pas pour demain
la coupe franche
s’éloigne du chemin
Mais tout épanouis
face à eux on jouit
d’un spectacle prodigieux
qui nous rapproche des cieux
ils appellent le ciel
tournent nos regards
et façonnent nos espoirs
ils donnent la pulsation au lieu
et feront de très beaux vieux
ensuite « quand un vieil arbre tombe
c’est une bibliothèque qui disparaît »
mais pourquoi leur frotter l’écorce
les rapper à brûle pourpoint
belle journée, bonne journée, bel soleil aussi ;)))
je lève les yeux vers ces géants
captivé par leurs splendeurs
dont j’entraperçois la lumière
bonne journé à chacun
et pensées vers toi Ossiane
merci Ossiane de penser à lui !!!!
http://www.stars-oubliees.com/les_inclassables/sim/rubrique59.html
Marc, merci pour la ref. je n’avais pas fait la connexion avec Sim, j’avais lu ça « see why me »
Comme quoi, les lectures même les plus littérales sont subjectives! 🙂
Un reflet de soleil sur la cime de l’arbre se pose rêveur
Nos yeux se couvrent du rayon de magie
L’étreinte est infinie
Magnifique photo , j’aime vraiment !!
Verte est la cime
sous la voûte des arbres
clairière immobile
sous les cimes
j’ai beau tendre les bras
je n’atteindrais jamais le ciel
mes pieds restent à jamais
scellés dans les replis de la terre
fleuretant avec les enfers.
j’ai beau me dissimuler
comme un caméléon
à l’ombre des géants
on m’écrase sans me voir
j’ai beau me parer
de chapeau affriolant
mais les gens souvent m’évitent
pourtant il m’arrive de plaire
mais cela dure qu’un instant
on me trouve vite empoisonnant
parfois il m’arrive quand même
que certain me trouve intéressant
alors ils me figent en image
moi la belle amanite phalloÏde
Chant Premier
Au milieu du chemin de notre vie
Je me trouvai dans une forêt sombre
Après avoir perdu le droit chemin.
Ah ! combien il est dur de la décrire,
Cette forêt sauvage et âpre et rude
Dont la pensée fait renaître ma peur !
La mort même est à peine plus amère,
Mais pour traiter du bien que j’y trouvai
Je vous dirai ce que j’y vis d’abord.
Comment j’y pénétrai, je ne sais dire,
Tant j’étais plein de sommeil au moment
Où hors du bon chemin je m’égarai.
Mais arrivé au pied d’une montagne
Où s’en venait finir cette vallée
Qui avait transpercé mon cœur d’effroi,
Levant les yeux, je la vis revêtue
Déjà des rayons de cette planète
Qui par tous les chemins guide nos pas.
Alors s’apaisa quelque peu l’angoisse
Qui au lac de mon cœur était restée
Toute la nuit passée en ce tourment.
Et comme un nageur qui, le souffle court,
Ayant pris pied sur la rive, se tourne
Vers les flots périlleux et les regarde,
Mon âme, poursuivant toujours sa fuite,
Se retourna pour contempler la passe
Qui ne laissa jamais homme vivant.
La Divine Comédie – Dante
Chacun voulait s’approprier cette allée forestière, dénommée Zyve, bordée d’une centaine d’arbres centenaires dont la cime touchait les cieux.
Moralité: L’allée Zyve aux cent cimes, c’est vraiment l’allée Zyve qu’il vous faut.
Tout bon, Bonbonze !!! quelques flocons de neige et l’allée Zyve brillera plus blanc que blanc. Ca existe, ça ? … et qui défera les noeuds ? (des sentes n’errent)…
il est tout tendre cet haiku,
Vers la lumière
La vie se vit
L’arbre se monte
Le regard suit
de mon Internet
monterais-je jusque là
entre deux hoquets ?
Perline, merci pour ce très beau passage de Dante
Thierry et Marc belles inspirations à l’ombre des grands arbres
Un petit bonjour à chacun
__
En haut du grand mât
L’ombrelle noyée de soleil
La forêt dans l’ombre
___
Très très belle image Ossiane, nous nous sentons aspiré vers les hauteurs, la richesse en couleur est remarquable, je ne sais plus quel poète japonais disait qu’un seul mot ne suffit pas pour dire tous les verts que l’on voit dans la forêt ; c’est un bouquet d’arbres gigantesque, une inflorescence lumineuse , au sommet duquel dansent les écureuils, sur des pétales de soleil.
Je suis le cygne des cymes
Sur le lac chlorophyle
Mon âme défile
Et dans mon sillage
Une brise
Pour qui les fûts…de ces colonnes hiératiques…sont ils donc dressés… qui ont inspiré… les batisseurs de cathédrales
quand sous ces frondaisons…se ramassent des cargaisons…de glands
le sous bois regorge de richesses mais dans les cimes lointaines résident bien des surprises.
de la cime je n’en vois que l’éclat de lumière
mon regard lui se perd dans l’ombre
et n’a d’horizon que mon imagination.
Rainer Maria RILKE
(Recueil : Vergers)
Vues des Anges, les cimes…
Vues des Anges, les cimes des arbres peut-être
sont des racines, buvant les cieux ;
et dans le sol, les profondes racines d’un hêtre
leur semblent des faîtes silencieux.
Pour eux, la terre, n’est-elle point transparente
en face d’un ciel, plein comme un corps ?
Cette terre ardente, où se lamente
auprès des sources l’oubli des morts.
Le pas se marche et puis se stoppe
Il écoute ferme les yeux
Un bec fouine le tronc
Un coucou plus au loin
Un court sur les feuilles
Un son au lointain
Il ouvre le regard
Le pas content il se sautille
Le test de l’arbre
Le test de l’arbre. Pour déceler la psychologie du « sujet », on lui demande de dessiner un arbre. C’est là que commence le suspens, car il n’y a pas deux arbres identiques, aussi bien dans la nature que sur le papier.
Commençons par les racines. Certains « sujets » omettent purement et simplement de les dessiner. Si on leur fait remarquer leur oubli, ils répondent que l’arbre cache ses racines dans la terre et qu’il ne faut pas faire comme l’enfant qui n’oublie pas de dessiner le nombril du bonhomme habillé qu’il dessine. On peut se satisfaire de cette explication. Mais on peut égale¬ment définir la nature de la racine, élément nocturne, tellurique, qui assure obscurément à l’arbre à la fois sa nourriture et sa stabilité. Gaston Bachelard allait encore plus loin et voyait dans la racine une étrange synthèse de la vie et de la mort, parce que, inhumée comme un défunt, elle n’en poursuit pas moins sa puissante et secrète croissance.
On comprend dès lors que s’il y a des hommes- racines, qui dans leur dessin privilégient le niveau souterrain de l’arbre, d’autres s’en détournent au contraire instinctivement.
Sans doute accorderont-ils leur préférence au tronc. C’est l’élément vertical de l’arbre, celui qui symbolise l’élan, l’essor, la flèche dressée vers le ciel, la colonne du temple. L’homme d’action doué d’une dimension spirituelle se reconnaît dans cette partie de l’arbre. Il y a autre chose. Le tronc ne fournit pas seulement le mât du navire. C’est lui qui donne le bois, matériau de la planche, de la poutre, du billot. Sa couleur, ses lignes, ses noeuds et même son odeur parlent puissamment à l’imagination.
Mais toute une catégorie d’hommes et de femmes ne se reconnaissent que dans les branches horizontales et leur feuillage. C’est le poumon de l’arbre, les mille et mille ailes qui battent comme pour s’envoler, les mille et mille langues qui murmurent toutes ensemble quand un souffle de vent passe dans l’arbre. Au demeurant, ramage signifie à la fois chant et entrelacs de rameaux.
Ainsi chaque arbre rassemble les images des trois grandes familles humaines : les métaphysiciens, les hommes d’action et les poètes. Et il nous apprend en même temps qu’ils sont solidaires, car il ne peut y avoir de frondaison sans tronc, ni de tronc sans racine.
__________
Michel Tournier / Petites proses .
perline merci pour ces deux textes
Merci, Perline.
J’avoue : sans avoir lu les « solutions », je ne sais pas comment j’aurais dessiner « mon » arbre…
Bonsoir !
Thierry parlait un peu plus haut…
D’une cargaison de glands….
Mais un seul a suffit :
Petit écureuil
A trouvé un gland !
Son gland :
Un vrai, un gros,
Un tendre gland !
Le meilleur gland
De toute la Terre !
Mais quel travail !
Surtout ne pas lâcher
Ce gland si encombrant
Et de si bonne taille.
S’en emparant,
Il saute,
Toujours intrépide
Surmontant mille obstacles
Pour sauvegarder si belle prise !
Au péril de sa vie,
Jamais n’abandonnera
Ce gland si tentant
Qui lui fera trop bon repas !
Car son gland…
Il l’aime tant !
___
http://www.dailymotion.com/video/x50jtf_lage-de-glace-3-laube-des-dinosaure_shortfilms
___
Trop drôle !
Biseeeeeeeeees de Christineeeeeee
J ai revu avec plaisir, Christineeee, l’écureuil, j ai beaucoup aimé ce passage…
Merci pour vos textes,
je ne me pose pas trop la question comment je dessine un arbre,
déjà je sais pas trop dessiner,
et puis,
Un arbre
Je l’aime me vivre
Il me frissonne
Me parcourt ses feuilles
Ventilent mes orteils
Epoumonne mon coeur
Je plonge je vole
Mon corps léger
C’est bel un arbre
Qui peut aimer
Bonsoir Annick !
Pour toi, Les arbres et l’amour !!!
___
http://media.koreus.com/200606/1image-illusion-optique14-mini.jpg
___
ventile, avec un E, si mal réveillée à cette heure du jour….SOURIRE…
et je te remercie Christine, j’aime beaucoup, c’est ravissant de délicatesse, les arbres, les amants, le petit lac, les nuages, des pastels, l’amour dedans..
Cet arbre pour seul témoin
Sans rien signer
Aucune promesse
Sous cet arbre me suis abandonnée
A toi
Mon bel
A notre instant
Qui depuis ce temps
Se vit éternel
Très beau ce texte de M Tournier , merci et bonne soirée
ha vous m’enviez!
je suis majestueux
plus haut que le plus haut de vos humains
j’ai traversé les siècles et ridiculiserait les historiens les plus érudits
j’aprivoise plus d’animaux dans ma belle frondaison
que vous n’en aurez jamais dans votre maison
je change de vêtement au gré des saisons
pareil au plus beau des caméléons.
je vous offre une ombre douce et agréable
pour que vous puissez vous reposer
et la nuit je peux admirer la voix lacté
sans me grandir ni à avoir à lever le nez
ha vous m’enviez !
mais si vous saviez
j’ai les pieds qui s’enfoncent dans la glaise
dans des profondeurs noires et glauques
je tremble à chaque fois que la tempête se déchaine
et que la pluie froide et l’orage me torture.
quand vient l’été je suis si proche du soleil
que ces flammes me lèchent la voute celeste
certains mois la brume envahi totalement la forêt
et devient plus miope qu’une taupe octogénaire
ne parlons pas de l’hiver et son froid glacial
alors que je suis exposé nu à ses griffes acérées
ha vous m’enviez!
maintenant vous savez!
vous aviez pour moi de l’admiration
ayez maintenant un peu de compassion.
il est joli ce texte, Marc,
et pour te suivre
Un arbre
Exposé à la vue
Tout nu
Feuillu
Ne peut cacher
Juste ses racines
Son essentiel
L’âme de sa sève
Qui le parcourt
Lui donne son sens
Vers sa lumière
Le C du ciel
En tout là haut
Et un Y
Pour le sourcier
Le M de aime
C’est évident
Puis l’éternel
Pour clore d’un E
elle est fort jolie cette photo,
Ils sont tous là
Autour de lui
Ses seuls témoins
Bel isolé
Il prie le ciel
Contemple la vie
Eux ils se vivent
Comme des petits fous
Brûlent leurs vies par tous les bouts
Et le grand sage paisible
Vit au plus près
L’immensité
——————————————————————————————
.
Je l’ai fait !!!
Je marche sans bruit dans l’allée Zyve !!!
Coucou les amis, toujours beaucoup de choses à faire et à boucler ; il m’est bien difficile de me faire plus présente mais je pense beaucoup à vous 😉
Une photo qui vous pousse semble-t-il à écrire plus court 😉 Peur de faire trop de bruit peut-être… impressionnés par la hauteur…envie de silence, d’écriture, de lecture et de contemplation… sans internet et sans hoquets !!!
J’ai pris cette photo cet été par une belle fin d’après-midi quand la lumière se fait plus douce et fait resplendir les feuillages;-)
Beauté à nouveau de vos écrits, de votre inspiration, de la diversité de vos approches et de vos contributions sérieuses, touchantes, amusantes, profondes.
Il est bien ce texte de Tournier !
Pourquoi Sim, marc, je n’ai pas compris 😉 Mon cerveau marche un peu au ralenti ; explique-moi 😉
Et Annick qui réapparait comme par enchantement douce, légère et qui décrypte mon calligramme comme si ça allait de soi;-)
Coucou à Tiago le philosophe, à Pascal et sa fleur égarée, à Corinne la passagère furtive et délicate 😉
Mes pensées sincères vers vous tous et tous mes remerciements. Je suis un peu débordée à nouveau… Je vous embrasse fort, à demain j’espère !
Nouveaux commentaires sur :
https://blog.ossiane.photo/2008/09/19/blanche/#comments
https://blog.ossiane.photo/2008/10/01/alezane/#comments
https://blog.ossiane.photo/2008/10/06/futaie/#comments
.
——————————————————————————-
Ossiane cyme—-sim
bonne journée
Bisou à travers les branches Ossiane et bon courage pour le boulot.
___ ___ ___
Le disque du soleil habille le vert feuillage
et imprime ses rayons dans l’iris de tes yeux
Tu es si belle nature et mon amour en cage
Ne peut que s’envoler vers le faisceau des cieux
La paix qu’alors je lis comme une caresse abreuve
cette tige infinie qui là dissimulée
s’étire encore un peu pour atteindre sans te voir
un peu de tes reflets et des dieux le langage
C’est joli, Lou, si tendre,merci.
Au premier, la tête dans les feuillages, le petit coeur se berce en hamac tout feuillu, quand il est courageux, il se grimpe la cyme et puis s’envole au loin pour ne plus revenir, en d’autres temps encore il se plonge dans l’humus se niche un champignon et se saoûle d’odeurs, de cette terre humide, en tapis de verdure qui craque et puis moisit sous le pas de ce temps, qui avance sa marche, un jour après un autre, pour ne plus revenir en arrière jamais, la vie c’est cet instant, et puis c’est le suivant, son petit sac de feuilles écrites en cahiers dans le petit sac à dos que la vie a confié.
BISES à chacin, belle journée.
Ce petit soleil à travers les branches éclaire ce calme étrange des forêts
Le chemin s’égare à l’abri d’une clairière impromptu
le coeur bat , il faut croire à la lumière quand les nuages se perdent
et voir l’aventure juste en levant la tête.
J’ai emprunté le soleil de LOU et brodé ma petite histoire de chlorophylle ..
***
Belle journée sous les arbres d’Ossiane .
C’est très intéressant ces interactions photo/texte … les lettres se cachent dans l’image puis livrent leur message …
.
——————————————————————————
>marc :
Mais oui bien sûr ;-)) C’était si simple pourtant 😉
>lou, annick, alice :
Bises ensoleillées vers vous. Une belle journée sous vos arbres à poèmes 😉
>anne-laure :
Bonjour et bienvenue 😉 Merci pour ta visite. J’ai vu detrès belles photos du côté de chez toi et j’ai également découvert des articles intéressants sur la photographie 😉 Au plaisir de te revoir ici.
Nouveaux commentaires sur :
https://blog.ossiane.photo/2008/09/29/tristesse/#comments
https://blog.ossiane.photo/2008/10/03/feuille/#comments
.
—————————————————————————————
Bravo à Le Clézio, c’est beaucoup d’honneur, mais que de mérites.
L’océan indien est un tel inspirateur !
eh oui ce nobel ce n’est pas de la dynamite mais quelle dynamique
pour la littérature française d’aventure.
Il est monté très haut
D’un platane allongé
Le monde lui parut beau
Et le ciel étoilé
Il fallut redescendre
La chose fut moins aisé
A la branche se pendre
Ou bien dégringoler
Il a cherché en vain
Les possibilités
Flûte ! pas de moyens
Il se mit à miauler
MIAOU
MIAOU
SAUVEZ MOI !!!!!
Les enfants l’entendirent
Et voulurent l’délivrer
Au s’cours il va mourir
Papa ! viens le sauver !
Le père fut téméraire
En un mot « ambitieux »
Sorte de pierrot lunaire
Ou bien de fou furieux
Il monta un par un
Les marches de l’échelle
La peur au bout des mains
Et le cœur en dentelle
Enfin le chat rebelle
Attrapé par le cou
Redescendit du ciel
Oh le vilain matou !
Nous informons nos lecteurs que le père est toujours en réanimation et n’a pas repris connaissance. Le médecin diagnostique un choc émotionnel traumatisant. Il assure qu’il n’aura pas de séquelles. Le chat a repris sa vie de baroudeur. Il ne se souvient de rien.
PROMENADE EN FORET… ses risques !
A force de lever la tête
Les yeux au ciel
Perdus dans les feuillages
Pour découvrir un coin de ciel bleu
Je vais finir par attraper…
Un torticolis !
A force de lever la tête
Le regard perdu dans les hauteurs
Pour suivre l’écureuil sautillant
De branche en branche alertement,
Je vais finir par attraper…
Un vrai tournis !
A force de lever la tête
Pour scruter la branche
Qui bientôt va craquer,
Peut-être ?
Je vais finir par attraper…
Mal à la tête !
A trop regarder en l’air
Sans regarder devant mes pieds
Je n’ai pas remarqué
L’obstacle bien caché…
Et…
Je …
Me…
Suis…
Etalée !
Biseeeeeeeeees éparpilléeeeeeeees
Il n’y a pas que moi qui tombe :
LE I de cime
Est tombé
dans
l’abîme !
la pensée inutile du jour
j’aspire à toucher l’innaccessible étoile
je sais que je n’y arriverais jamais
car elle est trop haute pour moi.
mais je préfère !
car si j’avais pris un sommet plus bas
j’aurais été bien obligé de rescendre!!!!
moin le temps d’écrire en ce moment !!!!
« moins » c’est mieu
« mieux » c’est mieux je vais y arriver !!!
Marc, pourquoi, si tu avais pris un sommet plus bas, tu aurais été obligé de rescendre…?
Si le sommet plus bas, on monte et on l atteint peut être sans redescendre,
heu, j avoue pas tt comprendre!
Une petite poésie d’enfant devant mon écran d’ordinateur à la vue de cet arbre géant
« Un arbre grand perdu dans la forêt
Il cherche un ami qui lui ressemble
Alors il interroge les oiseaux… »
__
Quand l’arbre s’étire
Dans le soleil de midi,
Qu’il cherche la chaleur
Aux berges du soleil,
Tout un monde dans l’ombre
Accourt vers lui, se hisse
Pour y boire un rayon de lumière.
Sur les branches les plus hautes
L’écureuil leur montre le chemin
Et l’arbre fier les accueille ;
Il est la Vie, il le sait, il n’en dit rien ;
Mais sous la caresse, son écorce nous parle
De ses plaies et de ses souffrances
Et là haut, à la cime, balayant les nuages
Il espère que longtemps encore
La sève coulera en son sein
Pour faire battre le cœur de la forêt.
Bonne soirée à vous tous qui passez sur l’Œil Ouvert.
Annick, v’là ce que je comprends :
– tu vises très haut et si tu ne fais que les 3/4 du chemin, tu es contente.
– tu vises les 3/4 et t’en fais qu’1/4 (tu redescends donc dans tes … « aspirations » !).
– tu vises 1/4 et là, tu restes au sol (ce qui fait que l’inaccessible étoile est encore plus inaccessible …).
Sur ce, Marc, j’espère que t’es pas vendeur d’échelles … paske je suis pas sûre d’avoir bien gravi tes échelons…
__
Clin d’oeil et sourire.
Coucou, Bourrache, bon, je me sors ma calculette d’étoiles…
Les filles, arrêtez de réfléchir sur les mots de Marc. Il l’avait dit en préambule : c’est une pensée inutile (sourire). J’ai moi même essayé de comprendre. En vain.
Bon d’accord je le reconnais je suis blonde !
Bonne soirée les ami(e)s.
Monique c’était très bien ce que tu as écrit l’autre soir. J’avais oublié de le dire
Forêt d’automne
Une goutte de lune
Une onde dans l’eau
Un berceau de mousse
Pour la feuille rousse
Les branches en arceaux
Tressées, blanches et brunes
Terre et verte lacune
Des nuages de mes pensées
Des solitudes où mon passé
Repose ou s’anime
Au gré des vents légers.
Ô forêt d’automne
Mon coeur en toi résonne
En des cliquetis d’amour
Elle bruit la forêt, elle écrit
Sur les arbres tumultueux
Sur les coulemelles que je hume
Les fruits ailés des pissenlits
Depuis bien longtemps envolés
L’agile faune qui s’enfuit
Dans les allées interrompues
Chemins de traverse festonnés
A la pente glissante et mouillée
Menant à l’eau paisible
Qui coule derrière les fougères étalées.
Ô sourires et rires d’enfants
Courez oiseaux de liberté
Dans les flaques d’eau et les ornières
Tous les échos dans les clairières
Renvoient en battements de métronomes
Votre amour à mon coeur fêlé.
Battements de la vie sans sarcome
Des lutins, des fées et des gnomes
Peuplent l’enfance qui s’évapore
A chaque semaine différée
Aux jours d’absence énumérés
A la maternité fracturée.
Les fées s’envolent
Les gnomes dégringolent
Les lutins me frôlent
De brins de chaume dorés.
Les coeurs sourient
Les noms écrits
Les dessins d’enfants
Sont l’hymne à ma vie.
Air pur des haut lieux
Racines au coeur de la terre
l’écureuil séme
Air pur des haut lieux
Bois mort ébranchés
l’écureuil déblaie
Air pur des haut lieux
Arbres en colonnes
l’écureuil monte
Air pur des haut lieux
Arbres en poutres
l’écureil respire
l’étoile c’est le mystère…
quand il n’y a plus de mystère…
mais ce n’était pas une pensée très élaborée ; il manque même des lettres
je crois que j’étais fatigué
christine c’est vrai que ca donne le tourni
thierry leclezio était à la grande librairie sur france 5
bonjour vers alice et anne laure
Ossiane les cimes de la fatigue m’envahissent
très beau Monique
bonne soiré
leila et la foret mystérieuse
bourrache pour l’échelle je crois que rachel en a une
mais moi c’est plutot ras des paquerettes ce soir
je crois que je vais m’allongé tout de suite je n’aurais pas beaucoup à descendre
annick je crois que j’ai écrit sans refléchir
bonne soirée
La forêt mystérieuse est plantée de hêtres
La lumière répand des rayons de miel
Dont le secret est emprisonné dans la rose.
Une rose dans la forêt des rêves
Rose d’antan, que j’aime tant car ton parfum est regret
Vers la cime le ciel rosit
Le sol rougit
Les troncs blanchissent et les piquants de tous les rosiers ramolissent.
Tant de roses à regarder de loin
Elles ne piquent que ma passion pour elles
Je les aime quand même de mon anosmique pensée
Les offrant parfumées à mon coeur malheureux
Silence je hume.
nonnon, c’est réfléchi Marc,
mieux vaut viser son étoile haute, quitte à redescendre,
plutôt que la viser plus basse et peut être redescendre aussi…
Il y a cime et cyme
sans parler de l’abîme
qui tous deux les sépare.
On peut jouer avec l’une
on peut jouer avec l’autre.
Une couronne de fleurs pour l’une
une canopée pour l’autre.
Bises au sommet.
Annick l’étoile est elle mystérieuse, aveuglante ou bien …inaccessible
qui nous promet tant et ne nous donne rien…que nous n’ayons la force
,guidés par elle dans la nuit de nos sentiments, d’aller chercher ?
L’étoile n est pas inaccessible, il faut trouver la force d ‘aller la chercher,elle attend…elle est douce et pas aveuglante, mystérieuse en pudeur…
Bonne nouvelle annick et marc, on vient de découvrir que dans les pépinières galactiques (pas frelatées celles là, juste fredonnées) les étoiles naissaient beaucoup plus nombreuses aussi la myriade, la kyrielle est elle notablement plus dense et riche et cette danse stellaire anime de pulsations cosmiques l’écho de nos vies et enchante nos nuits.
et comme c’est le temps du partage, du bon comme du moins bon
voici un texte pour vous tous, avec ma fraternelle affection.
c’est vrai que « star dust memories » était surprenant !
000
« Stardust témoin d’une mémoire lointaine ou éblouissement passager »
Un chasseur de poussière mâtiné de pécheur
Parti dans l’espace a tendu au loin d’étranges filets
On ne peut pas dire qu’il filait un train de sénateur
Et qu’au contact d’une brillante comète la peur
Lui aurait interdit tout contact visuel et sensible.
Aussi étendant de vrais organes préhensibles
Il aura retenu la leçon et piégé dans ses rets
Ce qui, des primitifs espaces, n’est qu’un pet.
Des grains primordiaux dans un délicat aérogel
Et c’est de l’univers la mémoire qu’on congèle.
Woody Allen a célébré en son temps la poussière
Qui des étoiles tombe depuis le firmament
Cette fois ci on nous tient en plus grande haleine
Puisque c’est des cieux qu’on rapporte l’arène
Qui cosmique en diable dans la veine immanent
Va peut être, si le bolide arrive enfin à bon port
Après un parcours fantastique ramener un message
De ceux qui furent inscrits au creux de la matière.
Pas celui qu’on délivre facilement à un tiers
Mais qui découvre du savoir le réel passage
Ainsi de nébuleuse la soupe ancestrale revit
Réchauffée au contact d’un messager bienveillant.
Avant que de fournir de pales signaux balbutiants
Dans un clin d’œil éblouissant qui du temps le verni
Fera sauter pour qu’apparaisse dans sa pale nudité
Des temps passés la matière dans toute sa crudité.
Alors, qui sait, sauterons aux yeux du stade micronique
Les acteurs initiaux d’un bal entamé dans le cirque cosmique
Et qui entre nucléosynthèse et chimie proto planétaire
Auront la vertu de situer les phénomènes de l’éther
Pour revisiter les théories nombreuses qui sur l’accrétion
Font tourner un disque rayé depuis que dans la discrétion
D’un espace froid et plus ordonné se routent ensemble
Qui une sonde, qui un astre luisant bien que temporaire
Pour lesquels on a calculé de la rencontre l’horaire
Afin d’approcher du bonheur insigne d’un temple
Où seraient stockées puis relarguées des pépites
Dont l’observation attentive déjà fait que palpitent
Les cœurs de centaines de chercheurs à l’unisson.
Puisque demain pour le système solaire c’est l’heure
Des retrouvailles et des surprises en cascades
La science progresse ainsi par saccades
Mais le pas qui se prépare sera une confirmation
Ou bien une rupture absolue de quoi désorienter
Presque une complète et patiente génération.
000
trame trace traie
connais-tu-la mature en forêt d’ISSAUX???
Ainsi donc c’est dans la multiplication
qu’on voit le mieux l’imbrication
mais de ces noeuds jamais dénoués
le bourgeonnement serré s’est joué
y a t il en grappe plus belle inflorescence
qui sans gonfler jusqu’à la turgescence
lie depuis le pilier naissant
entre arc boutant et voutants
les rameaux sommitaux
abaissant les clavaux
comme autant de vantaux
sur une voute céleste
qui jamais ne se déleste
et la concentration
en un point unique
montre combien
il est fatidique
d’épointer fin
pour toucher
aux confins
du ciel
Dans cette forêt d’humains
plantée d’êtres
chacun essaie de se tenir droit
certains font de l’ombre
aux autres
parfois c’est si dense
qu’ils ne tombent
pourtant quel fracas
provoque l’émoi
quand se découpe
une silhouette
en contre jour
il reste une souche
qui enfantera
de nouveau
puisque
tel
est
le
cycle
Dans cette forêt d’humains
plantée d’êtres…
Sous le feuillage l’effroi
Un beau soldat dans l’ombre
Une autre
Loi offense
C’est souvent
Au combat
Que tombent ici-bas
Le vassal et le roi
L’un a bu dans la coupe
Des tragédies du champs
L’autre sans palefrenier
Embrasse une rose ouverte
Et sa main sur la souche
S’est posée inerte.
Voici la mort, Adieu.
Champs de bataille des soldats assassins
Cendre et troncs calcinés des feux de forêts
En creux et en silence se meuvent les fantômes
De nos désolations et de nos échecs morbides
Se hiérarchisent à nouveaux nos royaumes
S’ouvrent les roses à nos lèvres infatigables
Monte la sève de nos racines intactes
Nos cœurs battent la mesure à l’unisson
Craquement de branche sous l’écureuil agile
Théâtre d’ombre tu es l’âtre sombre en vie