Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
La tête hors de l’eau
je respire à pleins poumons
champ de météores
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
La tête hors de l’eau
je respire à pleins poumons
champ de météores
devant mes yeux,
juste un peu en dessous,
cette surface ondoyante;
vallées creusées, collines amollies
par ce vert spongieux –
petit recul, clignement;
et le vert se peuple de lumières –
fastueuse et somptueuse
pièce de tissu jetée sur la rive
Gluance verdatre
Empêtré dans le visqueux
Haïku vaseux
Chevelure verte
D’une muse marine
La mer en allée
—
Sol de pierreries
Miroir aux alouettes
Une illusion
J’aime ton champ de météores
Bises et belle journée à toi Ossiane
Quelques mots de mon vieil ami poète
« (…)
Des lentilles de lumière
tirées par les carreaux anciens
se posent sur la page
(…) »
Pierre Etienne / Ciels sans nombre
Un bien jolie note Ossiane .
Je te sens zen pour l’instant . En minimaliste ;-))
La surface et le superficiel de notre fort intérieur .
Firmament
Ôte ton masque d’étoiles
Que je contemple ton vrai visage de lumière
la passé recouvre mon visage
d’un masque usé et flasque
double peau impossible à otter
Après un long plongeon
Abyssal de souffrance
Revoilà enfin la surface
J’y ai mis toute mon énergie
Titanesque combat
J’y ai mis toute ma rage
Alors…
Là maintenant
La lumière me brûle
L’air m’enivre
Des maux qui font du bien
Liberté retrouvée
Avenir en devenir
Et puis…
Je vois
Là, tout près
Le Mal visqueux
A nouveau…
Il m’apostrophe
Il s’approche
Il s’accroche
Héééééééé you !
Tire tes pattes gluantes !
Ce n’est plus dans tes bras
Que je me livrerai !
J’ai grandi…
J’ai appris à nager…
Dans toutes les eaux…
Enfin, presque….
Bonjour Ossiane
J’y vois des pierres précieuses…
Alors dans la série ‘PIERRES PRECIEUSES’ , peut-être peux-tu rajouter SURFACES ?
Bonne journée à tous
Bises
j’aime bien NIGRA
oh toi ma tendre bien aimée
tant d’automne tu as traversée
et Derière ce masque du passé
au tissu flaque terne et usé
je devine la beauté de ton âme
l’allegresse de ton coeur
malgré les âpres rancoeurs
malgré les ruisseaux de larmes
je perce le secret de tes désirs
rien ne sert de vouloir les fuir
il sont attaché a ton âmes
et font l’éclat de ton charme
et quand au soir je te regarde
j’y vois mille et une nuits
qui se prolonge à l’infini
Shâriyâr devant Shéhérazade
Sur la première photo, des verts de pépites papillent, sur le calligramme, des cristaux tous de bleu scintillent, et le bel haiku invite à la contemplation, le visage respiré vivant devant ces petites lumières si belles.
Et comme je vous lis ensuite, je suis éblouie déjà,
j aime cet écrit Maria, merci et puis tes mots Mio Modus, Bruno, Nigra et ton dernier , Marc…
Une bien jolie page encore, Ossiane, qui l’air de rien, emmène loin…
J ai lu aussi la proposition, je pense qu’elle était d’Anne Marie, mais plus très certaine, c’est une belle idée..
mes souhaits de belle journée, pour chacun
Les algues vertes
Se respirent
Des cristaux bels
Si étincelants
Bonjour Ossiane
____
Les petitz corps culbutans de travers
Parmy leur cheute en byais vagabonde,
heurtez ensemblr, ont composé le monde,
S’entracrochans d’accochementz divers.
_________
Pierre de Ronsard
Pour répondre à ta question, non le tutoiement ne me pose aucun problème, et pour le choix de mes textes , j’ai recours aux anthologies…ça aide un peu!
A bientôt
Au vent de la vague
la chevelure océane
au matin respire
___
Goût d’outre-Manche
Sort of British green jelly
Noeuds à la menthe
___
Ossiane : rectif « Goût d’Outre-Manche ». Merci.
aux limites,
se conjuguent
le plein et le vide
l’aller et le retour
l’inspir et l’expir
au brassage circonstancié
lumière et nitrates
eaux et rochers
se rencontrent
et se perpétue
la reconduction de la vie
en temporisation lente
vers le non-attachement
Tous les cheveux de la mer
En valse vagabonde
Flottent sur le corps épais et mouvant
Des sources salées du monde.
Tresses de sirènes, épis de noyés,
Et là, perdu dans la verte éclaboussure
Des marées,
Une nuque de porcelaine,
Une douceur de coquillage,
Un éclat d’étoile,
Le souvenir lointain d’une désespérée.
Bon d’accord, pas très gai… Mais aussi, j’ai eu un peu de mal à sortir la tête de l’eau. Cette image est belle et forte, elle renvoie un peu à la naissance. Non ?
Merci Ossiane et belle journée à tous
Rectif itou : renvoie et non revoie…
Merci 😉
Bonjour, Ossiane
Bonne fête à ALIX
Ennivrée d’air pur
Sur l’onde frémissante
Vénus frissonne
Splendide photo et calligramme…
J’aime bien le poème de NIGRA
Bises
Bonjour à tous..Et merci Claudie (mais c’est tous les jours un peu la fête de tout le monde sur le blog d’Ossiane:) Pour la peine, je t’embrasse!
–
Entre le masque de brume
Et celui de verdure,
Voici le moment sublimeoù la nature
Se montre davantage que de coutume.
–
Rainer Maria Rilke
(J’ai lâchement « copié » sur Mathilde et suis allée chercher mes mots dans une anthologie:)
Belle fin de journée à tous
Crinière au vent
Je galope sur les flots
Cristaux de lumière
Au-delà des mers
Le souffle du vent me porte
Folle griserie
Alors, bonne fête à tout le blog….et bises mouillées de flots mousseux à Alix
>Alix.. Travailler en bibliothèque me facilite le travail de recherches (pas seulement pour la poésie (rires )
Un petit lien « écologique » en bonus:
http://www.pnr-seine-normande.com/fr/adecouvrir/fiche_detail.php?id=6
———–
Des algues
Plein les vagues
Mer en salade
————
« Véliplanchiste – Pélivlanchiste »
La Vague…
Etait très haute, très belle,
Si imposante même,
Qu’à la surfer,
Il n’y avait pas à hésiter.
Le saut fut hors du commun
Les cieux presque semblaient atteints
Soleil au zénith, extase totale…
Et puis d’un coup,
Plus rien.
Brassé et malaxé,
Essoré, tourbillonné,
Par les flots tumultueux,
Bouillons et gros bouillons,
D’Emergences en Renaissances :
Après avoir touché le fond,
Bouffées d’air pur
A profusion !
La planche est là,
Un peu plus loin…
« C’était d’Enfer ! »
Attendez moi,
On y retourne à chaque fois !
In the pocket
La vaguelette !
http://www.mediaweb06.com/diffusion/annonces/797e0571.jpg
Y a-t-il des volontaires ?
Bises dégoulinantes
de Christineeeeeeeeeeeeee
salade
texte pensée il y a bien longtemps
ecris et réecris de retouche en retouche , je vous en livre l’etat actuel
c’etait il y a près de 15 ans…depuis le temps a attenué les souffrances
magma
solitaire, Attiré par le brouhaha
Je m’assoie à la table d’un troquet
Je commande un verre de vodka.
accompagné par mes tristes pensées.
Assis en face de deux amoureux
Echangeant de tendre regards.
Fragiles et fugaces moments heureux,
Brûle mon regard humide, blafard.
De sa bouche des rires bruyants éclatent
souligné par des joues écarlates
Gesticulant avec tant d’impudeur.
Je bois seul avec mon malheur.
mu par l’affront de la jeunesse
elle mord la vie a pleines dents
devant ce jeune homme si ardent
Je pense à ces jours avec tristesse.
Un jour ils seront à leurs tours parents
Pourvu qu’ils ne connaissent ces tourments
Qui vous emmènent à l’enfermement !
Geôle invisible des souvenirs d’antan
Ou es passé le plaisir de te tenir
de te bercé, t’écouter, te choyer !
mon corps entier hurle à en crevé
de ne pouvoir dans mes bras te serrer ;
Mais personne n’entend mes cris.
Muré dans leur infâme bonheur
ignorant les hurlements de mon cœur
Je m’enferme étreint de ce charivari.
toi, qui depuis près de trois ans,
illuminait toutes mes heures
de sublimes et éternelles lueurs
D’être père. thomas mon tendre enfant.
bonne fete a alix
et comme dit claudie
c’est un lieu de fete ou l’on peux toujour trouver
une âme pour faire de l’humour
ecrire un texte magique
faire rêver
….
bonne journée a chacun
Bonjour à tous,
Oppression, telle est ma première impression. Le temps aujourd’hui ne viendra pas déjouer ce sentiment, le ciel est bas, gris, terne, sans relief, j’essaie de m’imprégner des couleurs et de l’éclat brillant de cette lourde masse mais….
__
Je me noie
Je m’engloutis
Je m’étouffe
Dans ce magma
En proie aux lianes
Qui me ficèlent
Qui m’enlacent
Qui m’entortillent
Je me débats
Je crie
Je hurle
Laissez-moi vivre
Laissez-moi respirer
Laissez-moi rêver
Laissez-moi pleurer
Laissez-moi
laissez-moi
Libre, libre, LIBRE.
___
Voilà cela fait du bien de crier! même si l’on crie en silence !
__
Renaître à la vie
Enlisée dans le magma
La quête d’eau pure.
__
Sous la couche d’algues
Dans la pénombre et la peur
Lumière au dehors.
Bonne journée à tous, je m’empresse de vous lire.
J’ai entendu tes cris Marc, qui malgré le temps ont toujours la même force, car il y a des peines dont l’intensité ne peut s’altérer avec le temps, elles restent des plaies ouvertes, la seule différence avec le passé, c’est que la vie nous demande de cautériser la plaie, de vivre avec, voir de s’en sortir plus fort, de s’en sortir vainqueur.
Dans le même temps, j’écrivais des mots de douleur, qui laisserait à penser que cette image du jour toute brillante qu’elle soit n’inspire pas la joie sauf si l’on ne garde que l’éclat et que l’on refait SURFACE.
Monique même si ma douleur a été très forte a l’epoque je pense qu’elle n’est rien comparé a la perte définitive d’un enfant .
merci de ton gentil mot
mais il est vrai que l’image est opressante
on semble englouti par cette masse.
Sous l’impénétrable
détrempé par les tempêtes
une femme verte
agonise
et s’enlise
entre les bras de mer
son corps heurte l’émail
sous une pluie d’étoiles
sonne le glas
en ce monde visqueux
en ce monde flottant
où dans chaque perle
et goutte de nielle
respire
la vie qui s’en va
Claudie
J’aime beaucoup ton premier haïku. Il est rafraichissant.
Ce doit être la « jument verte;-)
Pâte de verre
Venu du coeur de la mer
Un vitrail marin
—
Drap de lumière
Sur un lit de rocaille
Amants de la mer
5 !
>Brigetoun :
Merci Brigitte pour cette douce évocation paysagère… le peuple de l’herbe peut-être…Merci à toi.
>bonbonze :
J’avais pire mais je me suis abstenue 😉 Ey hop ! je te te sors de là d’un coup de baguette magique 😉
>Maria :
Merci pour tes lumineux haïkus ! Clin vers ces lentilles de lumière de ton ami poète.
>Bruno :
J’essaie de ne pas partir trop vite, ni trop fort 😉 Bref, je tente d’enlever le trop pour garder le juste ce qu’il faut 😉 Tu es dans le même état d’esprit je crois 😉
>MioModus :
Ton poème est très beau ! J’aime cette idée de masque opposé à la vérité et d’étoiles à la lumière. Merci beaucoup.
>Marc :
Beaucoup de poèmes forts, aimants, douloureux et sensibles sur cette note aux multiples lectures. Magma… poésie de l’intérieur qui me touche beaucoup. J’avais davantage pensé à l’oposition entre les profondeurs et la surface. Mais il est vrai que la matière gluante permet d’évoquer des situations inextricables. Merci pour ta belle plume pleine d’émotions. Bises.
>Nigra :
Très beau poème émouvant pour toi aussi Nigra. Tes mots simples et forts, aspiration vers le haut, envie de vibrer libre, comme c’est beau et vivant ! Merci pour ce beau cadeau de mots.
>Nath :
Bonjour Nath, ma précieuse petite archiviste 😉 Je précise que Nath est en train de m’aider de son plein gré à revoir toutes les notes depuis le début du blog pour leur associer les bons thèmes ou catégories. Un travail de titan 😉 Et en plus elle me suggère de nouvelles catégories à créer 😉
OK pour les pierres précieuses. Je te réponds pour la création de « SURFACES »… pourquoi pas … vois-tu suffisamment de notes qui pourraient rentrer dans cette catégorie… la rubrique « Les Matières » existe déjà… comment l’inclure… comment vois-tu cela ?
>Annick :
Ca pupille et ça papille, Annick 😉 Et ça cligne des yeux aussi 😉 Sont beaux tes cristaux.
Tu es la bienvenue pour le portrait si ça te dit bien entendu 😉 Bises.
>Mathilde :
Alors ce sera « tu », Mathilde ;-)) Anthologie ou pas, il faut quand même bien connaître le monde de la poésie. Ton métier doit t’aider aussi sans doute. Un beau poème de Ronsard, quelle vision du monde ! Merci beaucoup.
>Pierre :
Un bel haïku ondoyant et iodé ! Une toute autre approche un peu dans la veine de Maria 😉 Merci Pierre.
>Bourrache :
C’est un peu vrai pour la jelly mentholée 😉 Merci pour ton haïku plein d’humour !
>regard :
Un superbe poème sur le sens de la vie avec ses allers et retours, ses remous, ses fusions, son envol. C’est très zen tout ça 😉 J’aime beucoup ta première strophe qui évoque deux mondes opposés mais complémentaires. Merci pour ton beau regard 😉
>johal :
Magnifique poème, Johal que je ne trouve pas si désespéré que ça 😉 Tes images de cheveux, nuque, de coquillage et d’éclat sont douces et splendides. J’aime aussi ton idée de naissance. La vie n’a-t-elle pas commencé ici… Bises de courage.
>Claudie :
Bonjour Claudie, merci pour ta belle Vénus frissonnante, ton cheval de lumière et ta folle chevauchée par-dessus les mers. Ton écriture et tes images sont belles. Bises.
>Alix :
Bonne fête Alix l’anthologiste puisqu’il parait que c’est ta fête 😉 Bravo aussi pour ton choix d’illustration avec Rilke, on dirait que le poème a été écrit exprès pour la photo. Bises.
>Christineeeee :
Merci pour ton entrée marine appétissante ; ca se mange les algues 😉 et puis bien sûr pour ton surf poétique très enlevé 😉 La sportive a parlé 😉 La grande Vague, le saut, le plongeon et enfin le re-naissance à l’air libre que tu décris avec beaucoup de justesse et perspicacité. Ca rejoint un peu ce que disait Johal sur la naissance. Vive la planche alors ! Tu dois certainement être une experte;-)
Superbe photo ! Volontaire de loin avec mon appareil photo car je suis un peu claustrophobe sous l’eau 😉 La grande Vague me fait bien sûr aussi pensé à la grande Vague d’Hokusaï dont j’adore les dessins si riches de sens et de symboles. Merci pour tout 😉
http://www.copia-di-arte.com/kunst/katsushika_hokusai_320/katsushika_hokusai_die_grosse_woge.jpg
>Salade :
Une note tout à fait pour toi ;-)) C’est court, c’est bref et ça veut tout dire 😉
>Monique :
Cette note suscite des écrits très contrastés, énivrés et joyeux ou angoissés et douloureux ; ils sont en relation avec le vécu de chacun. On peut tout faire dire à une image.
Engluée par le gris et la matière, Monique, tu te laisses aller en beauté avec un grand cri de douleur mais aussi de liberté. On a le sentiment de s’enfoncer avec toi comme dans un cauchemar puis comme dans un denier sursaut de vie, on réagit avec violence car l’envie de vivre est la plus forte et le besoin de lumière est si nécessaire. Pensées réconfortantes vers toi.
>Maria-D :
Beauté et émotion de ton poème dans lequel tu mêles la vie scintillante et omniprésente à la mort qui s’approhe inoxérablement. Superbes haïkus également toujours empreints de magie comme ce vitrail et ces amants. Belle inspiration pour toi en ce moment. Bises.
.
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
.
Nouveaux commentaires sur:
.
https://blog.ossiane.photo/2007/11/16/aventure/#comments
https://blog.ossiane.photo/2008/01/07/poisson/#comments
.
99999999999999999999999999999999999999999999999999999999999999
.
La petite vague qui avait le mal de mer
Il était une fois une petite vague perdue au milieu de l’océan, une
petite vague de rien du tout, quelques centimètres de haut, à peine plus large, une
petite vague insignifiante et anonyme, ressemblant comme une goutte d’eau aux millions de
petites vagues voyageant sur les mers depuis des millions d’années au gré des vents et
des marées.Mais, vous vous en doutez, si je vous raconte ici son histoire, c’est qu’elle
était différente de ses petites sœurs. Pas physiquement, non, mais dans son petit
cœur de petite vague, cette petite vague avait bien du vague à l’âme.Son papa et sa
maman étaient deux grosses vagues énormes et rugissantes, deux magnifiques déferlantes
qui s’étaient croisées une nuit de tempête, l’abandonnant aussitôt née à son destin
de vaguelette, orpheline et désemparée. Son père avait été plus tard emporté dans un
ouragan, s’était accroché à un cyclone et, dans un tonnerre d’écume et de vent, était
parti ravager les terres les plus proches d’où il n’était jamais revenu.Sa mère,
poussée par un vent du nord, connut une fin tout aussi aventureuse mais bien plus
sympathique. Les courants marins la portèrent jusqu’aux côtes d’un pays si chaud qu’elle
s’évapora, monta au ciel en millions de gouttes d’eau et, après avoir voyagé dans un
gros nuage lourd, retomba en pluie sur des terres arides où, la vie, absente par manque
d’eau, revint bientôt.Depuis des siècles qu’elle ondoyait à la surface de l’eau, avec
pour seule compagnie l’écume et le vent, avec pour seul horizon l’horizon, pour seul
spectacle celui du jour se levant et du soleil couchant, la petite vague s’ennuyait à
mourir et ne supportait plus de vivre au milieu de l’océan. Bref, la petite vague avait
le mal de mer.Elle avait bien eu parfois, des années auparavant, la visite de quelques
baleines venues percer la surface de l’eau, dans un grand geyser d’écume et des milliards
de gouttes d’eau s’éparpillant dans le ciel comme une pluie de diamants, mais les
baleines chassées par les hommes avaient bientôt disparu elles aussi.Sa vie s’écoulait
monotone. Au fil des jours de calme plat ou des nuits de tempête, la petite vague
attendait vaguement, sans trop y croire, un miracle météorologique qui l’emporterait
vers d’autres cieux. Elle redoutait par-dessus tout ces nuits de pleine lune où l’océan
devient lisse comme un miroir, où même le vent ne chante plus, où les vagues petites et
grosses s’aplatissent jusqu’à se confondre en une immense étendue d’eau infinie,
immobile etsans vie.Elle n’aimait pas non plus la houle qui la faisait rouler, craignait
les ouragans qui la malmenaient et se méfiait des mers démontées ou hachées qui
risquaient de la séparer de ses amies, les petites vagues insouciantes qui
l’accompagnaient, insensibles, elles, au vague à l’âme et au mal de mer.La petite vague
n’avait jamais vu un bateau.La petite vague n’avait jamais vu un baigneur, ni le moindre
pédalo, jamais vu le bord de l’eau.La petite vague en avait par-dessus la crête de
passer sa vie à faire des vagues, la petite vague écumait de rage de n’avoir jamais vu
la plage.Elle rêvait qu’un vent malin viendrait un jour la conduire sur le sable doré
d’une plage ensoleillée. Ah, enfin pouvoir rouler, chanter, rebondir et me briser sur les
galets, songeait-elle, venir chatouiller les doigts de pieds des enfants, entendre leurs
cris à mon approche, aller, venir, descendre et remonter, m’éparpiller au milieu des
coquillages, des algues et des petits poissons argentés, me reformer en grondant pour de
rire, en faisant semblant d’attaquer, et repartir en emportant un ballon oublié, et puis
le ramener dans un tourbillon de mousse et d’eau salée. La petite vague pensait aux
vacances qu’elle ne connaitrait jamais. Lorsqu’une grosse vague, à quelques brasses
d’elle, cria « Terre à l’horizon ! ».La petite vague n’en crut pas ses oreilles.
Elle se précipita vers sa grande sœur, se hissa sur son dos et distingua vaguement
à l’horizon la ligne sombre d’une terre inconnue. Elle recommença l’opération une
deuxième fois, puis une troisième. À chaque fois, un élément nouveau lui apparut. Une
ville, un port, une plage. Les courants maintenant la tiraient vers la côte, la
charriaient comme un fétu de paille poussé par le vent. Elle sentit bientôt son eau se
réchauffer et l’air marin se charger des odeurs de la terre.Pour la première fois de sa
vie la petite vague respira le parfum des forêts, des villes et des campagnes, des
animaux et des hommes.Elle en fut d’abord émerveillée, puis l’émerveillement fit place
à l’étonnement, enfin à la déception. Les odeurs nauséabondes de gaz carbonique
qu’elle découvrait lui rappelaient étrangement celles des nappes de pétrole qu’elle
avait parfois croisées dans sa longue vie de petite vague au milieu de l’océan.Et comme
elle pensait à cela, déterminée malgré tout à atteindre cette plage dont elle rêvait
depuis si longtemps, elle rencontra une de ces nappes de pétrole dérivant au fil de
l’eau, au gré des courants, et s’y englua. Elle réussit à s’en échapper après bien
des efforts, aidée par un courant ami qui l’emmena bientôt presque au bord de la
plage.Des enfants s’y amusaient. Des adultes allongés, immobiles, semblaient y dormir,
insouciants du soleil qui leur brûlait la peau. Des chiens couraient, des mères criaient
après leurs enfants, des papas après maman, des adolescents faisaient hurler leurs
transistors et des baraques à frites enfumaient le tout d’une odeur d’huile chaude qui se
mêlait à celle dont les corps étaient enduits. La petite vague ralentit son avance.
Elle rencontra bientôt une eau saumâtre, mais personne ne lui dit qu’il s’agissait des
égouts de la ville qui se déversaient là. Elle croisa quelques bouteilles en plastique,
des sacs poubelle, des détritus de toutes sortes, fut presque coupée en deux par un gros
monsieur rougeaud hissé sur une planche à voile, avant de s’échouer enfin au bout de
son voyage, au bout de son rêve, sur le sable grisâtre de la plage au milieu des tessons
de bouteille, des capsules de bière et des châteaux écroulés des enfants
agités.Jamais le vague à l’âme de la petite vague n’avait été si grand. Ell » ne
s’attarda guère sous les pieds palmés. Quelques aller retour à brasser les ordures et
elle s’en fut dans le sillage d’un bateau à moteur qui frôlait les baigneurs, rejoindre
le grand large qu’elle regrettait déjà d’avoir quitté.Alors qu’elle longeait la côte,
suivie de près par quelques amies vaguelettes aussi déçues qu’elle par la
fréquentation des humains, elle entendit, venant de la terre, des petits cris stridents,
à peine perceptibles, presque des sifflements. Ils n’avaient rien de commun avec les cris
des enfants braillards de la plage. La petite vague avait déjà entendu ces cris quelques
années auparavant, peut-être quelques siècles. Un jour que des dauphins étaient venus
la frôler, courir sous elle, jouant dans son écume, brisant sa crête de leurs ailerons
pointus. Comment les cris d’un dauphin pouvaient-ils venir de terre ? la petite vague se
dirigea de nouveau vers la côte, guidée par les sifflements, comme un navire perdu dans
la nuit est guidé par la lueur du phare.Derrière une digue se dressaient les hauts murs
d’un Marineland. La petite vague ignorait qu’on enfermait des orques et des dauphins dans
des bassins pour le plaisir des petits terriens. Mais il ne fut pas nécessaire de lui
faire un dessin: elle comprit vite que des créatures marines étaient prisonnières ici.
A l’instant où, provenant distinctement de derrière ces murs, les sifflements reprirent,
elle vit bondir en l’air un magnifique dauphin gris argenté qui, après avoir semblé
s’immobiliser une fraction de seconde dans le ciel, retomba dans un grand
« splatch » dans son bassin-prison. Un tonnerre d’applaudissements accompagna la
pirouette.
Renaud Séchan.
Haddon, merci c’est bien joli, c’est une histoire bien triste aussi . Je ne connaissais pas ce petit conte de Renaud, uniquement le petit oiseau qui chantait faux. Ce petit conte est très sonore à la lecture, sans doute existe-t-il en CD.
Gemmes délicatement posées
facettes entreposées
lumières entrecroisées
cette interface minérale
n’est pas intersidérale
à la mouvance des éclats
légéremment vernissés
répond une profondeur
plus impalpable et intengible
en salade c’est méli mélo
cette gélatineuse substance
donne dans la constance
couvert végétal uniforme
pas comme camouflage
___
Haddon : mon fils aîné m’avait fait découvrir ce texte…
En écho à ta vague :
__
Je suis une vague
Je suis née sur une plage
D’Italie par un beau matin d’été
Mes débuts furent difficiles
Je n’étais pas très docile
J’eus bien du mal à me supporter
Car les enfants en vacances
Dans une belle indifférence
Tous s’éclaboussaient de moi
Et moi petite eau tranquille
Je rêvais de vagues d’île
Je rêvais que j’étais chez moi
Un beau jour de grand courage
Je suis partie à la nage
Moi qui ne savais pas bien nager
Je suis partie sans bagage
Sauf un petit coquillage
Dont je m’étais prise d’amitié
Mais depuis que j’ai pris le large
Je connais bien d’autres charges
Les grands bateaux viennent m’affronter
Alors moi je les supporte
Alors moi je les emporte
Vers un port de Méditerranée
Je suis une vague
Je suis née sur une plage
D’Italie par un beau matin d’été
Mais aujourd’hui je vivote
Je m’ennuie et je clapote
Les vieux murs d’un quai désaffecté
Ma mère ma mer je regrette
Ma petite plage déserte
Où les enfants s’amusaient de moi
Fasse que le vent se lève
Que j’aille mourir sur ma grève
Que je ne connaissais pas
Et si c’est pas la mer à boire
Je voudrais écrire mes mémoires
Dans le sable chaud de l’au-delà…
La vague – Jean Vallée (auteur, compositeur et interprète de cette chanson).
___
Naissance d’un « technicien de surface »
Dans l’athanor du temps
Le chaudron de la mort
Mijote la soupe primitive
D’où la vie sortira
Et plus tard l’être-ange
L’animal roi de l’avenir
La cruauté flotte en surface
Les peurs s’envasent au fond des yeux
Les eaux boueuses du remords étouffent
La fleur rouge du désir
Les jours s’enlisent et se révoltent
L’air n’est que feu
Boursouflures et crevasses
Roches brûlantes
Violences du ciel
Angoisses de flammes
Dans la boue chaude
Un œil s’ouvre et regarde
La bête ouvre sa bouche d’ombre
Ses nageoires s’accrochent
A la glèbe noire et gluante
Et c’est le premier pas
surface, surface
au moment d’émerger
je me mets à gamberger
à travers mon périscope
bientôt il faudra que j’écope
et dans cet entrelac fibreux
je me sens tout cotonneux
venant de mes profondeurs calmes
va t il falloir que je sorte les palmes
mais non c’est comme un coussin
duveteux à souhait
il ne s’agit pas de le chasser
d’un revers de balai
il accroche la lumière
et délimite ma bannière
je n’en ferai pas un pagne
partout il m’accompagne
>Haddon :
Bonsoir Haddon, après la Grande Vague, la petite vague 😉 Je suis comme Monique, je ne connaissais pas ce texte qui peut émouvoir les enfants et les adultes. Merci pour cette découverte. Bonne soirée à toi.
>Thierry :
Pierre précieuses, éclats, salade méli-mélo, un sens caché invisible qu’il faut trouver, cette photo t’ouvre bien des pistes de réflexion 😉
Coton, duvet, plume, sortir de l’eau en douceur en regardant à l’horizon sans se précipiter. Voilà une belle façon de démarrer l’année, Thierry ; il n’y a rien d’inquiétant 😉
Merci beaucoup.
>Bourrache :
Merci pour cet autre beau rebond sur la vague !
>amichel :
Hé you, you are back! J’espère que tu vas bien Michel en ce début d’année tout 9 😉
Il fallait oser le technicien de surface et tu l’as fait ;-)) Tu nous as mijoté comme à ton habitude une soupe primitive aux petits oignons 😉 Ca mijote, ça flotte, ça s’enlise, ça brûle, ça hurle ! Quelle belle naissance avec cet œil tout rond qui est béat d’être arrivé à bon port 😉 Les naissances ne sont jamais faciles. Merci pour ton évocation haute en saveurs, frayeurs et bonheur. Je t’embrasse en 2OO8 !
Sur la plage abandonnée
Coquillages et crustacés
L’âme ont rendu
Dans l’émeraude vénéneuse et nitratée
Au bord la plage abandonnée
Quelques paysans navrés
Tentent tout de courage animés
De rescuciter avec grand respect
L’ agriculture vraie et nourricière.
.
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
.
Nouveaux commentaires sur:
.
https://blog.ossiane.photo/2007/11/16/aventure/#comments
.
99999999999999999999999999999999999999999999999999999999999999
.
>MTO:
Merci pour ton poème écologique! Ce n’est pas souvent qu’il y en a et celui-ci m’interpelle. L’environnementaliste que tu es a bien su déceler le problème que je n’avais pas perçu. Sont-ce vraiment ces algues vertes là qui sont la source de tous les maux. Il me semblait qu’elles n’étaient pas comme ça… Bises du soir.
>>>A tous !
Un peu de soupe pour grandir pour tout le monde ! Bon appétit !
http://www.dailymotion.com/relevance/search/soupe+/video/x1c10p_la-soupe-a-lengrais_creation
Et pour vous détendre pour le dessert, une douce vidéo sur les belles photos de Cartier-Bresson que je viens de découvrir sur le site d’Alain de Miradas (que je vous invite à découvrir aussi)
http://noravr.blog.lemonde.fr/2008/01/09/un-petit-hommage-a-hcb/
___
MER en perdition
CRE sson des empoisonneurs
DI agnostiqué
___
Merci pour ton passage:) Ca nous attire du monde!!!
Que l´année débute bien chez toi… Je suis sûr qu’elle terminera bien. On se sent vraiment comme un poisson dans l’eau chez toi:)
Bises du Mexique!
Alain
incroyable Ossiane qui nous emmène sur la « voie humide » depuis le début de l’année,
oui, depuis le début de cette année 2008 – année première – unique,
car 2008 = 2+0+0+8 = 10 = 1
on est dans l’unité en 2008 et l’unité a commencé dans l’eau ;
eau de Téthys – océan premier – eau matricielle, etc. l’eau est un symbole majeur…
donc, depuis le début de cette année, Ossiane, tu es notre déesse de l’eau qui nous as porté successivement :
caravane (humide)
pêcheur
poisson
surface (liquide)
alors, je me suis amusé à te retrouver Ossiane et permets-moi de t’offrir mes vers (écrits rapidement cet après-midi), inspirés (très librement) de ta propre inspiration…
Jour premier
Flux vivant de particules et de quasars mystiques
Champs glacés des comètes, des brasiers météores
Ô, Grande nuit cosmique que Voie Lactée perfore
La Terre n’est que flots, voilés de Ténèbre mutique.
Notre planète est eau mais plus bas elle est sang
Nul souffle ne l’habite sinon le Léviathan…
C’est alors qu’un homme, un Géant, émergeant
Des abysses marins, des profondeurs ultimes
Jaillit à la surface noire en un effort sublime.
Il porte en son grand front un Soleil ruisselant
Les algues sont cheveux, sa peau est de corail,
Des étoiles de mer forment même un camail…
Sa tête à présent hors de l’eau, il se hisse en riant,
L’océan ébloui lui ouvre un chemin de lumière
Au devant de ses pas il n’y a nulle barrière,
Sur la courbe des vagues il marche en chantant.
Le premier jour du monde est né en cet instant,
La Vie, formidable énergie engendrée du néant…
Avançant sur les eaux, cet homme, ce Géant,
Fait s’effacer la nuit qui fait place au soleil.
Il plonge maintenant – instant sacrificiel –
Sa main droite en son flanc pour retirer son sang
C’est la Loi de la Vie qui veut que créateur
Par sa vie géniteur, soit ainsi le sauveur…
Car, toute Vie naîtra de ce beau sang vermeil,
D’abord de grands oiseaux, papillons et poissons,
Tortues et animaux, les forêts et les terres suivront,
À la dernière goutte, des hommes, tous pareils…
En spirales infernales, par millions, ils se multiplieront,
Esclaves désarmés nourrissant d’insatiables passions…
Satisfait de sa tâche, harassé, le Géant, retourné à la mer
N’a pas su que dans l’ultime goutte il manquait l’essentiel,
Les hommes, les races et les peuples sont restés en sommeil,
Ils manquent de sagesse, assailli par ces fous notre monde se perd…
Enfant je me demandais pourquoi, puisque la mer était bleue, les algues qui poussaient dans ses profondeurs étaient vertes…
Devant cette photo je retrouve une part de ce mystère enfantin, saupoudré de sel et de soleil, et mon imagination remonte jusqu’à sa source.
Merci pour ce petit voyage Ossiane.
Ne me dis pas Max qu’il est trop tard pour faire rejaillir de l’eau ce Grand Géant afin qu’il finisse son oeuvre inachevée et faire naître la Sagesse. Sinon tout serait inutile et la vie perdrait sa raison d’être.
Bonne nuit à tous, j’ai peur de faire de mauvais rêves!!!!
__
Chûûût, Monique, endors-toi en Paix. Chaque chose a son contraire. Suis sûre que, vu le talent qu’il possède, Max nous concocte l’histoire du Petit Nain … pour demain.
Bonne nuit à tous.
___
Tu me rassures Bourrache, c’est gentil mais hélas ! Les contes de fées, il faudrait pouvoir y croire ; la réalité est bien là, et j’ai bien peur qu’on retourne d’où l’on vient une fois qu’on aura tout détruit ce qui aurait pu être notre paradis, notre bonheur, d’ailleurs nous avons commencé depuis longtemps, le monde s’enlise non pas dans les algues vertes mais dans la boue. On ne peux pas ne pas penser à nos enfants, petits enfants et petits petits enfants…., le conte de fée risque de tourner pour eux au tragique, est-ce que c’est la raison pour laquelle on leur raconte des histoires de plus en plus sordides, pour les préparer à ce qui les attend ? Ils ont besoin de fantastique, d’histoires qui leur font peur, pour devenir des grands, d’accord, mais on a peut-être oublié qu’ils ont aussi besoin d’histoires qui rassurent et qui éveillent en eux de beaux sentiments. Je ne sais pas si l’on peut dormir tranquille quand ces pensées le soir vous assaillent. Chaque chose a son contraire dis-tu, je ne sais pas dans la balance, si c’est exact dès qu’intervient la main de l’homme. Au départ, la nature sans doute oui, mais tu vois Max a décelé déjà un maillon manquant : la Sagesse, et il y en a je pense bien d’autres ! Toi un jour qui m’appelait Monique la sage, il se pourrait que ce ne soit qu’utopie!
>bourrache :
Et jeu dis-moi Bourrache 😉 Vent dredi par contre… force 10;-) Et ça me dit, n’en parlons pas 😉 Bonne nuit !
>Miradas :
Normal que je vous fasse profiter de mon émoi et pas YouTube 😉 J’aime beaucoup Stacy Kent en plus 😉 Il y a beaucoup de choses intéressantes sur les photographes et la photographie là-bas. OO°°o°° de France !
>Max :
Bravo Max pour ce très beau poème ! Tu honores ces dernières notes de si belle façon, j’ai bien suivi ton voyage poétique;-) Belles images, écriture fluide et sensible, un grand merci pour ce cadeau ! Les quatre dernières notes notes sur l’eau et les précédentes tournent autour de l’eau avec les algues, les coquillages etc… Je fonctionne avec des thèmes qui me tiennent à cœur (la mer en fait partie) et que j’essaie d’aprofondir puis je glisse le plus doucement possible vers d’autres thèmes en faisant des transitions de note ne note. Voilà pour te donner une petite idée du voyage. Et si tu veux participer à la Galerie de portraits tout comme les derniers arrivés, fais-moi signe par email. Bonne nuit à toi auprès de Raymond Carver (les vitamines du bonheur) que j’aime beaucoup aussi 😉
>Damien :
Hello Damien, contente de te revoir faire surface en bleu et vert nostalgie;-) Je suis un peu perdue dans tous tes blogs, peux-tu ce qui est bon ou pas ? Bises.
>Monique :
Bonne nuit Monique avec tout plein d’étoiles et de sagesse et pas de grand géant 😉
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
.
Nouveau commentaire de Monique sur:
.
https://blog.ossiane.photo/2008/01/05/ressentis-2007/#comments
.
99999999999999999999999999999999999999999999999999999999999999
.
Les cristaux étincellent
A la surface des choses
Se respirent en entrailles
Dans les grands profondeurs
Avant de se buller
Une mine si précieuse
Quand une partie du monde
Souffle des gouttes de haine
Certains pures merveilles
Bullent des perles d’amour
Surface lisse
Sertis entre les lignes
Secrets de la vie
LES QUATRE ELEMENTS
Si je dis Feu mon corps est entouré de flammes
Je dis Eau l’Océan vient mourir à mes pieds
Vaisseau vide immergé dans un cristal solide
Creuse momie aux glaces prises et je dis Air
Terre et le naufragé prend racine et s’endort
Sous les feuilles au vent de l’arbre de son corps
De sa bouche le songe engendre un rameau d’or
De sa bouche terreuse expirant ses poumons
Retournés vers le ciel tonnante frondaison
Moisson rouge au soleil de minuit et de mort
Roger Gilbert-Lecomte (1907 – 1943)
___
JEU x, rêves d’enfants
DI stanciation du Nain
Espoir en demain
_
Oh, Monique, je suis tellement en accord avec ce que tu écris.
Chaque jour m’apporte son petit écoeurement, sa petite nausée; je me pose cette question « mais où va donc s’arrêter la c…. humaine ? ».
Je suis issue d’une éducation des plus stricte où toute vélléité de rébellion était sévèrement réprimandée. Cela m’a rendue un peu couillonne face à la vie; « être pensant » plutôt que « être actif ». Je ne serai jamais « vague », juste « petite goutte ».
J’ai envie de faire confiance à ces voix qui s’élèvent, crient, g…., qui brandissent des calicots, qui remuent ciel et terre, à ces « consciences » qui luttent contre l’inconscience.
Le cours d’histoire m’a enseigné que l’homme n’a jamais été tendre avec l’homme. Le cours d’histoire de l’art m’a fait découvrir l’homme magique. Le cours de géographie m’a narré les différentes ères de ma planète terre, les grands chambardements, les disparitions, les renouveaux.
Et si notre cauchemar d’aujourd’hui se révélait être l’aube pour un être différent … demain ???
Moi, j’avoue mon impuissance … et ma seule envie : vivre en paix avec moi-même et … ma condition de naine, dans le respect des êtres et des choses.
Quant à la gestion de mes poussières, c’est une autre … histoire.
__
Heu … biz à tous et bonne journée.
___
C’ est vrai que l’ onmet en avant ce qui n’ est pas forcément tres joli,mais nous pouvons tout de même a notre petite échelle essayer de lutter.Personnelement je crois aux petites choses. Et puis la façon d’ aborder chaque jour y fait bcp.Si je démarre négative,la journée ne m’ apportera pas de bonnes choses;si au contraire je part hardie la journée sera toute differente et ce jour là sera a mettre aux réussites!Faire et essayer chaque jour tout ce que peut pour que cette journée soit une réussite?Sans doute l’ esprit de la nuit qui est un bon esprit me fait voir le matin d’ un bon oeil? J’ ai gardé d’ un amie cettepriere » la ou est lanHaine que je mette l’ Amour « personnelement je suis persuadée que nous devrions dire ce que nous pensons même si ce n’ est pas la mode.Je pense a vous tous .Noisette.
JE PARTAGE TES MOTS Bourrache…
JE VOUS EMBRASSE CHACUN, JE VOUS AIME.
belle journée, je me sors dans les courants d air du dehors, cela souffle, valse les feuilles, le ciel fait son jogging et il vieillit le ciel, il souffle beaucoup.. sourire!
et je te lis, Noisette, et je t embrase,
oui, à sa petite échelle toute petite, mais qui peut gravir des montagnes autour de soi, pour aimer s aimer être aimé…
merci pour cet écrit Maria.
La mer ouvre sa paume
Et dedans des merveilles
Des émeraudes, des turquoises
Et son oeil il se vague tendre
Devant toutes ses beautés
A la mer sous son ciel
Qui la serre et lui donne
Cette couleur cett odeur
Toute cette force dans ses eaux
Ahhh comme c’est beau
La tête hors de l’eau..d’apparence en surface…respirer à pleins poumons…le coeur dans une nasse…Voyage poétique et cosmique…porté par les mots de Max…forêt d’émeraudes et univers fantastique…dérive entre deux axes…Bouquet de météores…étincelles et pétales…fonds marins gainés d’or…corail rose pâle…La tendresse sous les vagues…d’apparence en surface…elle rêve je divague..le temps qui s’efface….Profondeur abyssale…la mémoire qui se trouble…un regard une étoile…un baiser sous les voiles….communion dans la houle…ton parfum et….j’expire…
Ton coeur en chamade
sur les marges rocheuses
pour une aubade
Comètes et Météors
Collisions Océannes
Feux d’éclairs
Eau primitive
Molécules organiques
Dissolution, mucilage
Soupe primitive
La vie
___
Pierre b. :
« Je sais que je l’ai trop dit
Mais je l’redis quand même
Que j’aime … »
tes « … »
A chanter sur un air bien connu … un peu hysté-riiiiiiiiiiiiiiiick !
___
___
Citation du jour sur Evene.fr :
_
« Il te restera toujours tes rêves pour réinventer le monde que l’on t’a confisqué. »
Yasmina Khadra – Extrait de L’Attentat
___
Amarres jetées
Un encrier à la mer
Flottaison du temps
Comme Bourrache, j’aime bien les »…… » de Pierre b…..
d’une matière visqueuse
effrayante, adipeuse
qui entrenne dans les profondeurs de la solitude
et ettouffe les cris de la conscience
l’impapable
le métamorphose drap serti de diamant
ou sont accroché des pepites d’argent
j’ aimerais paré les jours a venir
de cette nuée de beauté
comme une robe de satin
au reflets de voie lactée .
bonne journée
et je te lis, Noisette, et je t embrasse,
» c’est ainsi mieux que dit, bien que, embrasser, c’est aussi embraser,bien souvent! » sourire!
tu me fais pouffer Bourrache, j allais dire ce que tu dis, avec plus de …. finalement moins de vérité.. JE PARTAGE TES MOTS..
J AIME LES MOTS DE PIERREB… Bon cela va, j ai pas trop gommé et effacé mes ressentis bien foooort!
clin d oeil, Claudie,
OUI, ils sont beaux, les ‘je t’aime’ de PierreB….
BISES de cet aprem envolé, je plane avec le vent et je rêve en mille éclats de rêves super beaux..mes yeux des phrares cosmiques, et je me pouffe de mes bêtises!
Et celle-là, vous voulez l’essayer ?
http://www.flickr.com/photos/22670650@N02/2182467463/
….
A tous ceux qui sont tristes, une note d’optimisme :
Ne vous laissez pas dériver
Laissez vous plutôt entraîner
Dans les flots d’or mordorés
Où l’on risque moins d’étouffer
Après un tel bol d’air,
Additionné d’un bon bain de lumière
Rien de vaut un bol de thé
Pour se réconforter.
(Tiens, c’est l’heure du thé !)
Avec un nuage de eeeeeee
Bisous
L’âme
Cette petite lueur
au coeur du silence flamboie
au coeur des villes s’efface
Vous avez dit « METEORES » ?
Il est un miracle
Que je détiens,
et qui tient
Dans le creux d’une main
Un p’tit bout de caillou
De rien du tout
Mais qui vient de très loin
Du fin fond de l’univers
Il a traversé l’espace
A voyagé pendant des millénaires
Pour atterrir un jour
A la surface de la Terre
C’est mon beau-père Pierre, nom prédestiné,
Qui l’a ramassé,
L’a conservé précieusement,
Et qui finalement,
Nous l’a légué…
Petit bout d’espace
Tu as traversé l’atmosphère,
Boulle de feu,
Eclair de lumière
Il ne te reste comme parure
Q’un collier de dorures
Tu restes maintenant
Sous ta cloche de verre
Protégé des vents,
De la poussière,
Le vide reste ton élément,
D’y demeurer tu le mérites…
Ma petite Météorite….
http://www.flickr.com/photos/22670650@N02/2182436163/in/photostream/
Depuis tjs j’ entend parler de « pierres de lune » cela existe oui ou non?
Je n’ ai pas necore idée de ce sue cela peut être?
Je continue mes recherches .Si réponse j’ apprécie !
A bientôt Noisette.
De merveilleuses algues , c’est beau ….
Bonsoir à tous,
__
Le jardin de Vénus
La cueillette dans les étoiles
Les mots de la mer.
__
Je refais surface
Hors des steppes de la mer.
Au large, l’eau claire !
___
Pour Noisette avec toute ma tendresse
La pierre la plus connue du groupe des feldspaths est la pierre de lune qui séduit l’oeil par son éclat d’un bleu tendre.
http://www.detail.ch/images/mondstein.jpg
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://semsci.u-strasbg.fr/images/lunarw.jpg&imgrefurl=http://semsci.u-strasbg.fr/feldspat.htm&h=283&w=600&sz=19&hl=fr&start=7&um=1&tbnid=fwfMhbGv9IX3qM:&tbnh=64&tbnw=135&prev=/images%3Fq%3Dpierre%2Bde%2Blune%26svnum%3D10%26um%3D1%26hl%3Dfr%26rlz%3D1B2GGGL_frFR177FR205%26sa%3DN
Noisette
à trois reprises je t’ai envoyé une réponse mais celle-ci est partie à chaque fois dans les oubliettes du monde… peut-être que Ossiane ira à la pêche…
Bise
La pierre la plus connue du groupe des feldspaths est la pierre de lune qui séduit l’oeil par son éclat d’un bleu tendre.
Bonsoir Noisette, oui les pierres de lune existent, ce sont des météorites
qui onté été éjectées massivement de la lune quand il y a fort longtemps
un orage terrible, une pluie d’astéroïdes s’est écrasée sur notre compagne.
Un excellent programme sur la 5 ou planète je ne sais plus, nous contait cette histoire la semaine dernière.
On a retrouvé quelques fragments de Lune et celà ce serait produit il y a 3,7 Milliards d’années !!!
La pluie d’astéroïdes provenait de notre ceinture ( la planète manquée) entre Mars et Jupiter; Le champs de gravité de Jupiter déclenche parfois des instabilités avec des résonnances et il aurait déplacé suffisament la trajectoire de cette ceinture d’astéroïdes pour que certains d’entre eux prennent des trajectoires de collisionnement avec la Lune mais aussi la Terre.
Pour le reste c’est de la géologie de haut vol et des tudes minéralogiques (pas sur des plaques) qui ont permis d’autentifier la provenance de ces roches
et leur âges. Mais tout évolue si vite, on apprend que la lune est plus jeune qu’on ne le croyait de quelques dizaines de millions d’années, qu’est ce que ça va changer pour nous ?
Ah oui on a aussi trouvé des météorites provenant de Mars…mais là c’est une autre histoire et j’ai déjà abusé de mon temps de parole.
Pour les bolides, aérolithes et autres météorites Hergé nous avait gâté mais
je préfère la description des météores de Jacques Lacarriére dans « l’été grec » je crois
Je te ferai passer si tu marques ton adresse un texte sur le billard intergalactique ! bises à toi noisette et restes avec nous car ton témoignage parfois si poignant nous est cher.
Une autre vision du monde:
–
Pendant longtemps , les hommes de mon peuple ont cru que la terre était un plateau entouré d’un grand fleuve, qui coulaient dans les deux sens , où les âmes tombaient après la mort.
Ils ont cru que les montagnes étaient creuses et contenaient de l’eau des sources.
Ils disaient que les étoiles étaient des esprits, que le soleil naissait chaque matin et mourait chaque soir.
Ils ont appris à lire le temps, ils ont fait des noeuds sur les cordes pour prévoir les éclipses de lune.
« Nous sommes tous les enfants de ces hommes.
–
Extrait d’un texte de JMG Le Clézio « Ourania »
–
Belle soirée à tous.
–
une pierre de lune, c’est émouvant.. je ne connaissais pas..c’est un nom qui se chante doux murmure…elle a fait un tel bel voyage.. entre la lune et le ciel..et cette pluie de terre de lune…c’est émouvant..et tendre… de bleuté de doux cieux…
>Annick :
J’aime beaucoup ton deuxième poème, Annick, il te va bien 😉 Merci à toi !
>Maria :
Je t’ai libérée de ma prison, désolée. C’est parce que tu mets deux liens dans le même commentaire. Je ne veux pas changer l’option sinon je vais me prendre les vrais spameurs en pleine figure et ça fait du dégât;-) Fais plusieurs commentaires dans ce cas de figure et ça passera. Merci pour ton bel haïku et le superbe poème de Gilbert-Lecomte. Bonne soirée.
>Bourrache :
Tu démarres fort le matin 😉 Je partage tes pensées. La citation de Yasmina Khadra est très parlante ! Merci pour le bel haïku du je dis 😉
>Noisette :
C’est toi qui es dans le vrai avec ces petites choses simples du quotidien qu’il faut savoir voir et goûter. Tu démarres bien l’année 😉 Bises.
>pierre … … … … … b :
Bonsoir Pierre à petits points, tu fais l’unanimité avec ta tête hors de l’eau qui expire en rêverie magique et en tendresse scintillante. On inspire, on expire, on respire … on en redemande !!!
>Pierre :
Ton joli petit haîku fait joliment suite à l’évocation de Pierre b. Deux pierres d’affilée 😉
>aiguebrun :
Bonsoir et bienvenue sur le blog 🙂 Merci pour les beaux éclats célestes plein de vie et de poésie que tu viens de déposer. C’est très bien écrit et senti. Au plaisir de te croiser à nouveau.
>Claudie :
Ca flotte, ça rêve, ça pense, ça écrit, merci pour ton bel haïku suspendu !
>Marc :
La première moitié de ton poème est terribe puis tu bascules avec habileté vers un regard apaisé prêt à s’ouvrir à la beauté. Merci pour ton beau poème.
>Christineeeeee :
Ca décoiffe fort ta Grande vague et l’endroit où tu l’as déposé te sert déjà 😉 De quoi redonner du souffle et de l’énergieeeeeeeeeeee à ceux qui se sentent un peu flagada puisque tu en as à revendre depuis tes vacances 😉 Bravo pour ton deuxième poème simple, pur, léger, tendre. Ton écriture coule toute seule 😉 Un grand merci et bonne soirée.
>MioModus :
Superbe poème, MioModus, tu es dans le vrai, je crois. Merci pour ta belle plume !
>Michel B :
Bonsoir Michel et bonne année à toi et tes recherches photographiques. Merci pour ta visite.
>Monique :
Ca a l’air d’aller mieux Monqiue aujourd’hui 😉 Tes poèmes sont pleins d’élan et de beauté 😉 Je t’embrasse.
>Alix :
Le Clézio a le vent en poupe! Il faut dire qu’il écrit vraiment bien. Quelle vision du monde! Je t’embrasse et te souhaite une bonne soirée.
Vous me comblez et de plus j’ ai ici le livre le Clézio je vais m’ y précipiter .
Merci a tous j’ acceppte avec plaisir tout ce que je vais pouvoir appredre sur les » Pierres de Lune » Merci a tous et en particulier a Maria .J’ ai bien lu tout .
Bonsoir a vous tous.Une bise pour la funambulle.Noisette.
Bonsoir Ossiane,
euh, je viens de lire ta réponse d’hier. Je me suis mal exprimée, j’ai voulu dire que ta note ‘Surface’ (sans s) actuelle pouvait ^tre intégrée dans les PIERRES PRECIEUSES. C’est tout !
Tiens, je vais aller naviguer dans tes anciennes notes …
Bonne soirée
>Nath:
Bonsoir Nath;-) Comme quoi un simple petit « S » peut faire tout le différence;-) C’ets fait;-) Bonne plongée dans les abysses de L’Oeil Ouvert, je t’embrasse!
C’est tendre à lire…vos points de respiration sont repris avec douceur et délicatesse..Une pensée à Bourrache…..Claudie…..Annick….
Moi aussi je vous M’…………….
émue, PierreB..
Très touchée, Pierreb….des bisous attendris….
traitè pour la nature
quitte ton auto
il fait beau
il fait chaud
c’est plus rigolo
d’etre ecolo
bientot il n’y aura plus d’eau
et nous deviendrons alcoolo
quitte ton auto
il fait chaud
il fait beau
c’est plus rigolo
d’etre ecolo
bientot il n’y aura plus de bobo
et nous serons tous capitalo
quitte ton auto
il fait beau
il fait chaud
c’est plus rigolo
d’etre ecolo
maintenant,et meme plus tot
que dire des tremollos
(tous en coeur)
quitte ton auto
il fait chaud et beau
il fait beau et chaud
c’est plus rigolo
d’etre ecolo
et pour finir,roulons sur les mots
et fermons les yeux,pour faire dodo
>Daniel:
Bonsoir et bienvenue ici;-) Merci pour ce traité plein d’humour. Un gros dodo à vous et sans trémolo;-) Au plaisir de vous revoir ici.
« La tête hors de l’eau….je respire à pleins poumons… »
C’est un lieu accessible à toutes et tous…qui fait battre le cœur en chamade …et qui en même temps rassure…
S’invitent les couleurs blanches ou pastels…le bleu d’un arc en ciel…le vert autre couleur essentielle…
On laisse la porte entrebâillée comme les enfants au moment de se coucher…on ne veut pas être trop seul…on a envie de voir la vie se dérouler…
Trois murs clairs…une persienne et ses raies de lumière et une porte orange qui laisse entrer le soleil…
Je suis à l’hôpital Simone Veil chambre 337…qui fera partie pour quelques jours de mon univers…Les visites se succèdent…la tension monte…le cœur s’emballe un peu… »ne vous inquiétez pas, c’est l’effet blouse blanche » me dit-on…Tout le personnel soignant est attentif…prévenant…professionnel…Je me dis que les dispositions figurant dans le Ségur de la santé doivent être mises en place rapidement et amplifiées si nécessaire…j’aimerais tellement que cela soit un succès total et pouvoir dire un jour » c’était dans les années 2020/2021…je suis heureux des résultats obtenus « ..
Le chirurgien est passé me voir…répondant à mes questions et me rassurant… » demain vous êtes opéré le premier, tout va bien se passer »
A l’hôpital et ses couleurs claires…même les nuits peuvent être blanches…Je lis quelques poèmes et en particulier un petit délice d’Apollinaire :
» Je souhaite dans ma maison ,
Une femme ayant sa raison ,
Un chat passant parmi les livres ,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre »
Et je me dis qu’il manque dans ce poème le bonheur de ma femme et la présence et l’infinie douceur de mes enfants et petits-enfants…J’imagine alors le chat entre les livres…une chambre avec des poissons d’argent…des ombres légères…et le jour déclinant…une pluie de sommeils…
Il est 6 heures…c’est le temps de la Bétadine…de la coiffe et des chaussons en papier…de la chemise d’hôpital : 4 boutons pression…fendue à l’arrière et fleurettes stylisées…Peut-être les prémices d’un défilé de mode aux allures un peu désuètes..
Je peux m’allonger dans un lit refait à neuf et attendre…C’est aussi à ce moment là que l’on apprécie le travail du personnel hospitalier…Il n’y a pas de « petites mains »…seulement des cœurs grands ouverts…
7h30 Le brancardier arrive…après avoir donné nom prénom date de naissance…nous voilà partis plafond dessus et roues dessous dans les couloirs puis dans l’ascenseur…Première salle d’attente où je décline à nouveau mon identité et où on me transfère de lit…On prend soin de moi…on me couvre chaudement et me voilà parti vers le bloc opératoire..
Deuxième salle d’attente où on me demande de patienter…si tout va bien…si je souhaite une couverture chauffante…J’ai gardé mon alliance que je ne peux enlever…je suis heureux de l’avoir gardée…Gravés à l’intérieur…deux cœurs enlaçés..
Je suis dans le bloc opératoire…je plonge mon regard dans ceux de l’équipe en place et je trouve le réconfort attendu…
Infirmières…infirmiers…anesthésiste…chacun…chacune se présentent…cela me touche et me rassure…On me fait respirer de l’oxygène..on me demande de respirer profondément…j’entends la check-list énoncée par une infirmière…on se croirait dans le cockpit d’un avion…Le chirurgien arrive…je ne verrai pas l’avion décoller…je suis dans les bras de Morphée..
Février 2021
pierre.b
Un petit travail à vérifier sur mon ordinateur avant d’aller me coucher, un petit coup d’œil du côté de chez Swam, (oh pardon ! du côté de chez Ossiane) je découvre sur une note de janvier 2008 un message de pierre.B qui refait « surface » Nous sommes bien en mars 2021 ; il s’est passé tellement d’évènements depuis 2008 ; revenons au présent, ce soir en lisant ces mots j’apprends que pierre.B a subi une opération en Février 2021 et si ce soir 12 mars 2021 à presque minuit je lis ses mots c’est que sans doute que sorti des bras de Morphée pierre.B va bien . Je ne peux en dire plus mais ce message particulièrement sensible a retenu toute mon attention. Merci à Ossiane qui permet ces liens qui se tissent entre nous tous.
Pierre B c’est surprenant et intimidant la confrontation aux hôpitaux , parfois on dégoupille car la tension de l’attente est vive mais là on vit à travers vos mots un moment important et unique , le temps de la convalescence est là j’espère et une période a commencé; c’est poignant et une belle preuve de confiance de nous faire comprendre ce qui s’est passé. Merci beaucoup j’ai toujours énormément apprécié vos écrits. A bientôt .
–
Au point de ces jours
comptons les points
points de coutures
points de sutures
d’un point à l’autre
points noués, de croix
( … )
ça rabiboche
point de point final
–
Tendrement je suis
A vous je suis
Mes chers amis
D à travers le cours de ma vie
Quels partages immenses
Vous me donnez vos vies
Qui m ouvrent ma petite vie
Quels bonheurs d emotions de vous lire pierre b
J espere de tt coeur que vs allez bien.
Faire surface fait tant de bien
Quand des noirs bien trop noirs
Car le parfum de la vie
Mais comme c est joli
Que le bel goût de vivre
Pour pierre. b, une pensée,
deux pensées colorées et
plus encore dans mon coeur
IL est.
Un témoignage d’un ami du blog.
Une opération, une anesthésie.
La confiance dans un blog et de ses visiteurs.
Un partage en connivence.
Merci Pierre.b pour votre sincérité.
« La tête hors de l’eau, je respire à pleins poumons. »
Merci , de tout cœur dans une guérison qui ne saurait tarder.
Merci ,pour le partage d’émotions en ligne.
Bon vent Pierre.b dans un imaginaire salutaire.
Des nouvelles pour des amis ….