Lecture du Haïku Calligramme: de la gauche vers la droite
Ressac sur la grève
le bord de la falaise
les morsures du jour
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de la gauche vers la droite
Ressac sur la grève
le bord de la falaise
les morsures du jour
Bonjour,
J’aime beaucoup le format vertical de “Macadam”, il me rappelle celui des calligraphies chinoises qu’on enroule ou déroule.
Des mots libres
Des mots sincères
Des mots chauds
Des mots délicieux
Des mots qui brillent
Des mots qui sonnent
Des mots qui tonnent
Des mots qui résonnent
Des mots incompris
Des mots amers
Des mots tristes
Des mots durs
Des mots qui brûlent
Des mots qui blessent
Des mots qui frappent
Des mots qui tuent
Des mots condamnés
Des mots interdits
Par qui ? Pourquoi ?
Pour qui? Je sais.
Mes mots
Dans ce macadam
Je les coulerai
Rien ni personne
Ne blesseront
Désormais…
Coucou, Ossiane
Reflux de la mer
Algues qui se déposent
L’amer de la mer
Belle journée à tous
Bises, Ossiane
Flux et reflux
Brûlure du goudron
Et mots de réconfort
—
Belle journée et bises vers toi Ossiane
[Premier degré]
_________________________Marée noire,
________________________A la fin de la Terre,
Apocalypse …
________Au coeur des Ténèbres__________
__________________________Dents de la Mer,
La pointe du Jour…
[Second degré]
Un cri dans le Désert
____________________________ Lame de scie,
Folie du double…
Effusion d’argent
______________________Mercure, oppression ,
Tout son Corps de goudron…
[Liberté (Degré de)]
_________Chut!
__________________L’Ange dort,
_________________________En son âme, irisée.
Flaques d’écume
En ombres chinoises
Blessures du jour
La mer d’argent
souvent
innonde
la grève de macadam
Y est interdit
de marcher
à pieds nus
Le bord de la vie
les morsures du jour
affaiblies doucemente
par mots d’amour.
De bon matin
Pour voir la mer
J’ai pris le train
Au bord de la route
Je l’ai entrevue
Je l’ai aperçue
Et puis je l’ai perdue
En espérant que tout un chacun ne prenne pas ce train.
Bonne journée à toi
Sentier de lave
Quartz et mica
A marée basse
Macadam à 4 voies
Macadam à 4 voies
Je pense souvent à toi
De quelque pays que tu sois
Moi je pars à tes côtés
Macadam à 4 voies
Mon sac mes rêves et moi
Sur tes veines de goudron je m’enfuis
Les soirs de mélancolie
Macadam à 4 voies
De Bangkok à Détroit
Tes anges vagabonds sur la peau
Font des signes aux autos
Macadam à 4 voies
Je pense souvent à toi
Puis des phares transpercent la nuit
Les soirs de mélancolie
Yves Simon / album « Macadam » / 1976
Il me semblait bien
Que le Macadam
Réfléchissait bien
Les traits de mon âme
Chaussée mouillée
de tants de larmes
Chaussée apaisée
Dépot des armes
Trottoirs mouillés
On s’amusera
Comme des bébés
A pas glisser..
Le macadam ce soir est doux.
Tendresse, affection, surprise..
La peine trébuche sur les cailloux.
Que ta plume gentille, exquise
a placée la,
au macadam.
La peine a mal,
elle boite,
elle tombera
Elle tombera…
Grace,
Grace
à la grace,
de tes mots la…
sur la grève
les dents de la mer
dévore la pierre
Sable et goudron
Sont gravés sur la grève
Usures du temps
Juste en passant, je me permets :
___
Les soucis d’aujourd’hui sont les plaisanteries de demain. Rions-en donc tout de suite.
[ Henri Béraud ]
(citation Evene.fr, aujourd’hui)
___
Ossiane est au courant dans son arbre, branches offertes, le nez plongé dans ses feuilles de travail et dans son nid pas si douillet…
__
Y’a un certain temps que plus personne n’ose.
J’ose :
je vous embrasse tous très fort.
___
Parce que maintenant, m’en vais rendre visite à un être cher parti vers les étoiles … j’ai tant postposé mon temps à lui dire que … et que je regrette de …
___
« Je n’aurai pas tourné dans ma cage pendant un quart de siècle, et avec plus d’apiration à la liberté que les tigres du Jardin des plantes, pour m’atteler ensuite à un omnibus et trottiner d’un pas tranquille sur le macadam commun » –
Extrait des Correspondances de Flaubert
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>>>>A tous:
Je redeviens beaucoup plus disponible aujourd’hui et reviens vers vous. Après la tempête, je vais tenter de faire repartir le navire et ses passsagers dans la bonne humeur, l’amitié, la légèreté, la fantaisie, la beauté. Que la parole redevienne naturelle, que les crispations et frustrations s’apaisent, je suis confiante dans la capacité du blog à se régénérer et à se réguler tout seul après ces difficiles mises au clair.
A tout à l’heure pour mes commentaires que je reprends avec plaisir. J’espère tous vous retrouver ici comme avant.
Amitié sincère.
Ossiane
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>BOURRACHE
Une pensée affectueuse vers toi…..
ce sont les » morsures du jour »
>OSSIANE il faut lire » atteler » et non » attaler »
Bonne fin d’après-midi à toutes et tous
mon âme
madame
dame et redame
nos pas sur la grève
dans un grand dans ramdame
concassant notre passé
jusqu’a le broyer
je mes à sac nos souvenirs
les réduisant en fines traces
emporté par le ressac
sur ce noir macadam
je vous damne
de mon âme
madame
Comme si
La lune
Et si
La mer
Et si
La terre
Et si
Le ciel
Un soir
Tard
Un matin
Tôt
S’étaient donné
Rendez-vous
Chez moi
Pour combler
Mes yeux
Pour combler
Mon cœur
Pour combler
Mes rêves
D’une infinie douceur…
ombre ——–
——lumière–
noir————
—–blanc—–
creux ———
——plein—–
plein ———–
——creux—–
flux————-
—— refux—-
fade———-
——brillant–
eraflure———
——-point—–
silence———-
——murmure–
>Emmanuel :
Bonjour et bienvenue sur le blog, Emmanuel. J’ai effectivement pensé à ces tentures asiatiques quand j’ai créé la note. C’est fou comme le macadam peut nous emporter loin. Au plaisir de te revoir ici.
>Nigra :
Bonjour Nigra, merci pour ton superbe poème percutant et ces mots frappés de multiples tonalités. J’aime ton idée de les couler dans le macadam. Bises.
>Claudie :
Coucou Claudie, voilà un très beau trio de haïkus qui illustrent bien les images. J’aime tout particulièrement le deuxième. Bel après-midi à toi.
>Maria-D :
Bonjour Maria, flux et reflux de ton bel haîku qui vient adoucir le rivage de cette note. Les sonorités de macadam inspirent de belles chansons. Merci à toi.
>Bernard :
Hello Bernard, merci pour le beau texte de Camus que tu as déposé sur la note Charbon.
Tu sembles partir sur de nouveaux chemins de découverte poétique depuis quelque temmps avec ces lignes que tu apposes près de tes mots selon ce que tu veux dire. Belle recherche à trois niveaux. Un Ange passe sur le blog 😉 Merci beaucoup.
>Neyde :
L’amour toujours au coin de ta poésie pour apaiser les douleurs, Neyde. Merci pour ton beau poème argenté chatoyant. Je t’embrasse bien fort.
>Pierre :
La route, toujours le thème du voyage ; je n’avais pas pensé au train 😉 Merci pour ton poème émouvant. La bise.
>Tay :
Bonjour Tay, encore une autre interprétation que je n’attendais pas. Merci pour ton beau poème en fusion 😉
>Fauki :
Bonjour, te voilà donc de retour et en belle forme poétique. Ce macadam là n’était pas mouillé mais il est vrai que les reflets de la pluie sur le goudron sont toujours très beaux à contempler. C’est une belle idée que tu as eue de partir sur le thème de la chaussée mouillée. Merci beaucoup.
>Marc :
Les dents de la mer… curieux en effet les signes que tracent le goudron sur le bord des routes. Bel haïku !
Jolie forme de ton deuxième poème (comme une pointe de flèche) qui joue sur les sonorités du macadam.
Belle recherche de sens également dans ton troisième poème. La force de quelques mots mis en parallèle et qui sonnent fort. Merci pour tous ces cadeaux de mots.
>Bourrache :
Ca va mieux pour moi aujourd’hui et j’espère qu’il en sera de même pour tout le monde 😉 Je ne souhaite pas que tu nous quittes ; je t’embrasse bien fort.
Ma Chère Bourrache
Moi, j’ai aussi laissé tant de fois à rendre une visite à un ami, pendant il était vivant et aprés …
et je regrette toujours
Un jour j’ai rencontré, à l’aide de l’internet une chère amie que je ne voyais pas presque trente ans et j’ai promis de le rendre une visite.
Le temps est passé et rien de visite, demain, demain.
Un jour sa fille m’a dit : elle est déjà partie.
La vie m’a donné le temps, mais je l’ai perdu.
Je t’embrasse fort.
Pardon pour l’histoire triste, mais il faut ne pas laisser le temps s’écouler sans …oser.
Bonjour Bourrache,
il y a longtemps que l’on sait… peut-être qu’on ne te l’a pas dit assez bien, combien tes mots nous touchent… tant ils sont vrais. Nous aimerions que tu emportes avec toi tout ce que l’on ressent contenu dans ce tout petit mot mais qui représente tant… on t’aime.
Ruban d’asphalte
Odeur de tôle et d’essence
Ere de bitume
Tous n’avons pas la mer et les vagues…
Alors… macadam…
http://fr.youtube.com/watch?v=0VjLerIBb2c
Le macadam c’est c’la aussi
http://www.dailymotion.com/relevance/search/macadam/video/x1coqv_macadam-circus_events
J’aime énormément… bravo
J’ai claqué mes talons sur des macadams de bronze
lustrés de soirs opulents. Leurs humeurs pourpres
n’attiraient qu’amours pierres et feux.
Le bronze est fatigué
et les espoirs résilles ont fendu l’asphalte
d’éternelles attentes.
– Lassitude –
Le bronze meurt
mais parfois je devine sur ces nouveaux chemins
des voiliers voguant au gré de mers d’étoiles
et la lune, bienveillante, m’offre son sourire d’enfant.
Belle soirée à chacun 🙂
Merci, MARIA D, pour ces vidéos splendides! Où vas-tu les chercher? Tu en disposes pour presque chaque thème.
J’ai enfin retrouvé l’usage de mon micro!!
Bonne soirée à vous tous
mais les commentaires se sont ouverts ! et les mots se sont déposés sous ma fascination du petit matin. Alors j’ose mettre les miens, brouillons :
en deux mouvements –
ressacs frangés,
se superposant,
les humidités dégradées,
grains irisés et contrastés –
et, d’un autre élan,
ou le même,
fuite claire vers l’horizon
où les tons se noient
Une larme sur son verre
Le microscope observe
Le sel de vie qui se vit
Et écume ses jours
Si je lis entre les lignes, ça peut donner ça ?
http://fr.youtube.com/watch?v=f9Y6ARjIL-E&feature=related
(ah, nostalgie quand tu nous tiens…)
et pour les grands qui ont gardé un coeur d’enfant :
http://fr.youtube.com/watch?v=n7P5jWu9JLo&feature=related
Sourire à vous tous, bien sûr
___
Mon intention n’est pas de vous quitter … juste un peu plus discrète … (vous représentez une bouée pour moi, pour le moment…)
__
Maria-D : j’ai essayé de t’envoyer un message hier. J’ai reçu une « notification » qu’il avait « failed » … ai supposé être arrivée dans tes « spams » (cela m’est aussi arrivé deux fois la semaine passée … suis pas douée !)
Je t’y demandais juste de m’envoyer une petite chanson pour adoucir mon dimanche gris …
___
Annick, t’es où ?
Une craie
Une main
Le tracé de sa main
Sur le macadam
Pour se jouer
A la marelle
Sur la margelle de sa vie
En petits sauts
Courts
Ou plus loin
Hauts ou à plat
Le carré de bois se lance
Et vise un carré
La marelle se sautille
Se marche sa vie
c’est rigolo, Bourrache, je viens relire mon texte et les nouveaux, et je te lis,
dans le moment juste qui suit, je vais dire aurevoir à mon fils, je viens de lui dire que c’est l’heure, je suis en bas, un peu de relax,
j’ai une telle impression de trois semaines si pleines…
je me retrouve….Je te lis en redescends Bourrache, j ai juste lu Annick t es où? on a posté en même temps, on était au même instant, ensemble, émouvant de tant…
merci à chacun pour les perles de vie déposées avec douceur…
>Maria :
Tu explores tous les recoins du bitume ; ça va même jusqu’aux odeurs d’essence 😉 Belle deuxième vidéo ! Bises.
>Pierre :
Bonsoir et bienvenue sur le blog. Merci pour votre enthousiasme ! Au plaisir de vous croiser à nouveau ici. Bonne soirée !
>Johal :
Bravo Johal, quelle belle inspiration autour de ce bronze macadam. Superbe évocation qui nous conduit du trottoir vers toutes les mers. Merci pour la beauté de tes mots. Je t’embrasse.
>Claudie :
Alors tant mieux 😉 Bises.
>Brigetoun :
Oui Brigitte, quelle ne fut pas ma stupeur quand j’ai découvert que j’avais fermé les commentaires par inadvertance. J’ose à peine imaginer ce que les gens ont pu penser de moi ce matin ; ce n’était pas le bon moment pour faire ça 😉
Tu as trouvé ton style en faisant ces descriptions mêlées de réalité et d’abstrait. C’est toujours très juste. J’aime ! Je t’embrasse.
>Annick :
Bonsoir Annick, tu en vois de belles choses sur ce macadam 😉 Eclatant comme le verre et les larmes, marelle où l’on joue sa vie, je n’avais pas pensé à tout ça. J’aime ton image de margelle entre deux mondes. Merci d’être là, je t’embrasse.
>Bourrache :
Me voilà rassurée, tu m’as fait peur 😉 Merci d’avoir entendu mon message de modération; je sais que le blog est important pour toi comme pour d’autres d’ailleurs. Je suis sensible à ces arguments là. Je souhaite continuer la route avec tout le monde dans une approche plus équilibrée et espère de tout cœur que ça va marcher. Je t’embrasse bien fort.
Très drôle ta deuxième vidéo 😉
Une nuit moirée
Terre d’encre et de gel
Le froid s’installe
—
Peut-être il y a quelque chose de celà
http://www.hotels-paris-rive-gauche.com/blog/images/Avril/ZaoWouKi.jpg
Belle nuit à vous tous
>Anne-Marie:
Grande douceur de ton poème qui longe en vertical les formes de la plage de macadam. Incroyable que tes mots se soient posés si naturellement sur le bord de la grève. Bises et merci.
>Maria:
C’est un sacré compliment que tu me fais car j’adore les toiles de Zao Wouki;-) Un peu le même genre de palette, c’est déjà ça;-) Tu vis ce macadam au fil de heures de la journée;-) C’est vrai qu’il fait froid tout d’un coup;-)
En écho à Maria-D … comme une musique :
___
… Si je savais dessiner
… je dessinerais un mouton
… sculpter
… un bouddha
… rêver
… le nirvana
… peindre
… une fleur, un soleil
… chanter
… le bruit du vent entre les feuilles
… modeler
… un chemin sans maux
… ancrer
… parfois un bateau
… encrer
… pas en noir
… embrasser
… tout l’espoir
… boire
… rien que de l’eau
Et si je savais ne rien dire
… j’arrêterais d’écrire
Temps d’hiver, tant de gel
J’ai froid …
___
et … pour Pierre b.
Heures feues et aussi puisque un soir pose au ponant sa langue orange
Qui rajoute au drame des mots cloués en gorge ses yeux empourprés
Comme un silence tristement enflammé sur cet asphalte immonde
On marche jusqu’à extirper pleinement la dague des vieux souvenirs
Le rythme et la danse
Le vaisseau fantôme désaltère la soif
Aux soleils ravis des élastiques soirs il faut de l’eau d’hier boire le miroir
Cavale aux mots de chair et ange aux ciels emboîtent leurs moitiés précises
Alors la valse des ombres s’avale sur les quais fleuris comme de sombres fruits
Toujours étrange l’oubli est à reprendre pour s’envelopper d’ici et d’encre de chine
Le rythme et la danse
Le vaisseau fantôme désaltère la soif
Voguant pleurant langue alouette léchant comme perle le vent du nord
En bouche amère de croire cette ciguë maladive dans l’âme des féeries
Au fond des vieux gosiers humides vont délavés les songes immenses
Le vaisseau fantôme désaltère toute la soif et le rythme est là…. danse
la marée chaussée
sous les pavés la plage
hissons les voiles
———
heureux de retrouver ta bonne humeur ,une escarbille dans l’oeil ne peut assombrir le regard ouvert !
« La route est long ruban
Qui défile qui défile .. »
Macadam marée
Sous les pavés la plage
Et même la voie lactée
En poussières d’argent
Où blanc et noir se mêlent
On y use ses souliers
A poursuivre ses rêves
Sous la nuit étoilée
Le bitume étincelle
On a le cœur léger
Au vent des caravelles
La route ouvre la pensée
Et on se perd de s’arrêter
« La route est long ruban
Qui défile qui défile .. »
Vivre s’est se mettre à marcher
Vers la dernière étape
Où nous pourrons nous reposer
L' »élite » m’effraie
Telle l’effraie
Qui vole trop haut
Face en coeur ou ronde
Yeux sombres
Poitrine non rayée
Vol léger
Souvent sur place
Forme pâle
Blanche dessous
Forme sombre
Rousse dessous
Chouette ou hibou…
histoire d’oiseau, c’est tout …
___
Me suis « inspirée » d’un guide naturaliste … « Oiseaux de France et d’Europe »
Le volet se lève
Sous la couette les rêves
Macadam scintille
L’oeil ouvert il brille
La nuit il a plu
Le noir se remue
Une feuille se court
Pour vivre son jour
D’autres dans le caniveau
Se taisent sans un mot
Deux belles se poursuivent
Douces tendres intuitives
Mon oeil calme sourit
Je t’aime mon chéri
Alors je te nomme
Tu es mon automne
En mémoire de ceux que le froid insidieusement, silencieusement, tuent sur le trottoir…
MACADAM
Abandonné
à ton cauchemar
sur la terre battue
sur le bitume noir
dans cette enclave
entre la vie et la pensée…
tes yeux sous le masque
cherchent l’ombre d’un soleil
tes doigts décharnés
jusqu’à la corde
portent les brisures
les éclats d’espoir…
les mots pour le dire
baillonnent les regards
les mots sont des haillons
en forme de plaies
sur nos paroles vides…
et quand le vent souffle
il souffle en transparence
sur un ciel sans étoile
dans un ciel bitume noir…
fumée grise
s’échappe d’un oeil rouge
plus rien ne bouge
sur la bouche d’égout
reste le vent qui souffle
en silence, en transparence,
sur un papier d’emballage
sur un carton…
..sur un papier d’emballage… j’ai oublié – sur – … bonne journée Ossiane, et à vous toutes et tous bonne semaine.
Merci Sven….
Macadam est le premier journal de rue que j’ai acheté
http://marseille.indymedia.org/uploads/2006/06/artiste_on_macadam.jpg
Prendre la route
Sous les pieds le bitume
En auto-stop
—
Belle journée à vous tous
Bises vers toi Ossiane
http://macadamjourna.chez-alice.fr/
…de rien Maria,
c’était normal que j’écrive cela avec trop peu de mots et si peu de temps hélas.. mais tant que j’aurai les yeux blessés, je l’écrirai.
merci pour le lien, je connais ce journal.
Pas trop le moral aujourd’hui, ces images en vrai, ces photos noires distillent un peu d’angoisse…et trop peu de force pour lutter contre les idées noires…
les mots doux, poétiques, en fait les mots qui nous portent nous abandonnent aussi parfois. Reste l’attente, incertaine, faut piocher au fond de soi, la lumière reviendra, c’est le cycle et c’est normal…
bonne journée à toi, bonne semaine aussi, je ne reviendrai que la semaine prochaine…c’est lent et long la réparation, mais elle arrive toujours quand quelqu’un, quelque part, vous tend la main.
Coucou Ossiane et tout le monde,
Heureux que tu sois revenue !
Macadam cow-boy,
I am a poor lonesome man,
Où es-tu ma Belle ?
Voilà j’arrête un temps mon blog et mes visites.
Je ne vous oublie pas pour autant !
Ma chère Ossiane,
Je t’embrasse et à bientôt ! Ainsi que tous ceux que je connais ici.
OLIVIER
Peux-tu me conseiller sur Copyright, ce que tu as choisi par exemple ? Merci !
e n rapport aux évènements qui se passe dans mon département
Macadam
Geyser sous pression
Ou suinte la violence
Macadam
Ou s’enfuit la vie et tous ces excès
Excès de vitesse
Excès de drogue
Excès d’alcool
Excès de sexe
Excès de liberté
Vie intense
Avec ses codes que peut décode
Quand vient la nuit
Les Ombres fugitives
Envahissent la ville
Rois de la vie
Rois de la ville
Le macadam est leur royaume
Insaisissable
Inclassable
impénétrable
école de la vie
école de la nuit
ou l’on vie dés tout petit
roi de la liberté
sans aucune liberté
liberté conditionnée
liberté qui s’enchaîne
et se déchaîne dans la haine
ombre Qui font peur
Chacun se taie
Chacun se terre
Mille lieu sous terre
Impuissant devant ces ombres
liberté enchaînée
derrière les murs de la prison
derrière les barres de béton
liberté qui s’aveugle et se trompe
la mort au tournant
étincelle de vie qui s’éteint
et qui met le feu a la ville.
Macadam combat
Combat d’un royaume
Royaume de la nuit
Ou la vie brûle
Ou la ville brûle
par manque d’amour
Macadam.
Macadam argenté,
Miroir sans reflet
Grignoté par le vide.
____________ζη̃λος______________
_____où la frontière s’incruste______
____empressement des mondes_____
_______l’esprit se rompt ici________
___________grisaille_____________
_____à la peau de souffrance_______
________image calcinée__________
_______la brûlure d’argent________
_________l’homme coi___________
___________s’exile______________
________en ses pensées__________
__________αίνιγμα _____________
trace de pied
sur le macadam encore souple
emprunte incrustée
rêve d’éternité
Toutes les vagues de la mer
Il faut les guetter passagères
Et consentir à les rendre
Du bout des doigts
Nous finirions par y trouver
Des matins sombres
Et des plages désertes
Sans chemin
Pour changer les saisons
Eté contre hiver
Demi-jour contre ciel clair
L’océan attend pour bercer le soleil
L’eau minérale d’un chant
Où s’abritent la forêt et les champs
Un jour peut-être il se fera eau pure
Et lentement glissera vers la terre ferme
Plus besoin de preuve
Et puis après…
Qu’elle importance
Dans une heure ou dans mille ans
Il sera cendre et diamant
Il suffit d’un peu d’imagination….
Belle journée à tous .
>Bourrache :
Tout un programme devant toi dans ton premier poème, lié à la création et au rêve, deux bons compagnons de route. Une pensée de ma part aussi pour Pierre b qui nous manque mais qui peut-être continue de nous suivre.
Et le noir bien sûr évoque la nuit et les oiseaux qui la peuplent. J’ai eu l’occasion de contempler les yeux d’une chouette effraie. Etonnant, comme son regard est humain. Bonne journée à toi Bourrache et merci pour tes mots.
>Schawn :
Bonjour Schawn, merci pour cette belle danse du vaisseau fantôme sur le macadam. Tu as un style d’écriture bien à toi, pas toujours facile à décrypter 😉 Bonne journée.
>amichel :
Bonjour Michel, fidèle compagnon de route, je suis heureuse de te voir à mes côtés pour redonner de l’élan 😉 Je ne sens plus l’escarbille ce matin ; la vision s’éclaircit 😉
Merci pour ton beau poème à l’image des étapes de la vie, user ses souliers sur la longue route et se reposer au bout du chemin. Dur dur la dernière étape 😉 Je t’embrasse et te souhaite une bonne journée.
>Annick :
Beau poème Annick qui me touche particulièrement puisqu’il parle de l’œil. J’aime l’ambiance automnale que tu décris et ces petites feuilles toutes timides et silencieuses. Clin d’œil brillant vers toi, je t’embrasse.
>Sven :
Merci pour ce poème terrible et émouvant qui nous remet une fois de plus les yeux face à la réalité. Je me souviens d’un autre poème que tu avais écrit l’année dernière à peu près à la même époque sur ce thème; j’avais fait des notes sur le froid et les allumetttes. Je pense à toi et à tout ce que t ce que tu fais en ce moment pour sortir les gens de situations dramatiques; votre action est indispensable pour donner un peu d’humanité et de réconfort dans ce désert social. Bon courage à toi et aux amis qui travaillent avec toi. Essaie de chasser tes idées noires. Je t’embrasse chaleureusement.
>Maria :
Sympa de rappeler l’auto stop 😉 Que de rêves projetés dans cette façon de voyager ! Merci, bonne journée !
>Olivier :
Bonjour Olivier, merci pour ton accueil chaleureux 😉 J’espère que cet arrêt n’est pas lié à ta santé. Désolé de ne pas t’avoir répondu l’autre jour à propos du copyright, j’étais un peu trop accaparée par d’autres soucis. Bien sûr, je peux te conseiller. Je vais t’envoyer un mail pour te dire quelle formule j’ai prise. Je suis étonnée que tu veuilles en passer par là. Belle journée, je t’embrasse.
>Marc :
Tu vis dans quel département pour décrire de telles ambiances ? Ton poème est intense, poignant et bien observé. Il me rappelle des moments du même genre que j’ai vécus lorsque je vivais dans un quartier difficile de Paris; je pense notamment à ces ombres fugitives et inquiétantes qu’on distingue la nuit. Manque d’amour certainement pour la ville brûle ainsi.
Toujours de nouvelles interprétations sur le macadam ; je pense à ces traces de pied et à Holywwod Boulevard qui ont fait tant rêver d’acteurs en herbe et qui sont si décevantes à découvrir. Merci pour tes belles contributions. La bise.
>Emmanuel :
Bonjour Emmanuel, contente de te revoir là 😉 … et en poésie 😉 Très beau poème riche d’idées notamment cette absence de reflets et ce vide qui fait peur. Merci beaucoup, amitié vers toi.
>Bernard :
Bonjour Bernard, je ne suis pas restée de marbre devant tes signes énigmatiques 😉 J’ai cherché et j’ai trouvé, euréka ! Le premier signifie « le zèle, la ferveur »… là j’ai tout compris ;-)…. et le deuxième signifie « l’énigme »…. Euh là j’ai iun peu moins compris… sourire Bernard, j’aime te taquiner 😉
J’ai pensé à parler de la frontière quand je composais le haïku. Sur le bord de… fracture, basculement, exil, repli, j’espère que tu ne parles pas de toi. Merci pour ton poème également poignant. Je t’embrasse.
Bernard,
Je suis allée déchiffrer …
mais Ossiane vient en notre sécours.
Les pensées, non seulement de l’homme coi
mais les pensées de tout le monde sont un énigme.
Tant de fois chacun de nous s’éxile en ses pensées…
Le secret de notre âme est si profond.
Mon ami, j’aime tes mots.
Sven,
pour ce que je comprends de tes mots et des commentaires d’Ossiane, tu travailles avec de gens en situations dramatiques.
Et les situations dramatiques on les voit au monde entier.
Cette nuit un homeless (je ne sais pas en Français) a éte brulé pendant son sommeil…
J’admire ton travail, c’est pas facile.
Mon neveu (il est moine) travaille en aidant les dépendants chimiques.
Je connais un peu les difficultés de ce travail.
C’est très bon que ton coeur rêve et écrit tous ces mots que tu deposés ici.
Allons, allons, je suis trop philosophe aujourd’hui.
Allons, mes enfants, allons rêver!
>Alix:
Bonjour Alix, merci pour ton beau poème en abstraction qui invite à l’imaginaire dans ton océan de tes mots aériens. Pour écrire des choses comme ça, je suis sûre que tu as galopé le long du rivage marin avec ton cheval;-) Merci beaucoup. J’espère que tout s’est bien passé à Bercy? Je t’embrasse.
>Neyde:
Je ne peux pas bien sûr parler à la place de Sven mais je peux te confirmer qu’il travaille bien dans l’humanitaire et qu’il passe sa vie à remettre debout des gens en grande difficulté. Sa poésie émouvante mais non dénuée d’humour parfois n’est pas étrangère à ce qu’il vit au quotidien. Ce ne doit pas être facile de se mettre en condition chaque jour pour recevoir le malheur des autres et de savoir y répondre de façon appropriée tout en menant sa propre vie à côté. J’admire les gens qui travaillent et se dévouent dans le domaine social; il y a tant de choses à faire. Je suppose qu’à Sao Paulo, il y a aussi beaucoup de sans logis. Bises vers toi.
Macadam en nuage
Tu ne fais pas ton âge
Traverse du temps
Rail des doux moments
Tu emmènes et emportes
Sur ta chaussée bien forte
Les totos t’éternuent
Et toi tu les salue
Oh toi le macadam
Tu es cette jolie dame
Qui ouvre l’horizon
Transporte de pont en pont
Macadam à rouler, à marcher
Pour viser ses beautés
A la vie sur le côté
Dans toute son immensité
Au dessus très loin
Loin du foinfoin
Paisse tranquille le macadam en ciel
Au goût de l’éternel
la marche
Du matin au soir
Très peu d’espoir
Il marche sans fin
Ce soldat de la faim
pour sortir du bagne
Armé de sa hargne
D’un pas cadencé
Il fuit les gelées
Il fuit la nuit
Il fuit la vie
Sur le macadam
Dam dam dam
Chaque jour il lutte
Sur une route sans but
Sur la route des heures
Ou Il à déposé le bonheur
chaque jour se nourrir
pour ne pas mourir
dam dam dam
sur le macadam
Du matin au soir
Très peu d’espoir
Il marche sans fin
Ce soldat de la faim
comme un fantôme
dans la ville atone
transparent en passant
au travers des passants
sur les défroques de l’espoir
il marche jusqu’au soir
sur la macadam
soldat de la faim
les jours comme des flèches
fendent saisons sèches
de leurs pointes acérées
ou l’amour à déserté
il marche a pas cadencé
dam dam dam
sur le macadam
Il est un homme-quoi…
Un fils énigmatique, écossais de son clan.
D’origine lointaine,
Où commença sa vie et où finira-t-elle?
Destinée émouvante,
Tout en ligne brisée;
Il va au gré des flots,
Aborde les obstacles,
Et souffre dans la nuit
En rêvant des étoiles.
Il n’a pas peur du jour
Mais la lumière dure,
Ardente vérité,
Lui rappelle
Une image:
Etincelle d’amour,
Mystère créateur.
Et depuis dans son oeil
Brille un désir de l’autre,
Abîme de soleil.
Comme il est bonne pomme,
Ce n’est pas pour de rire,
Il a donné sa côte;
Oublie dans le whisky
Le sort des Mac Adam…
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/73/God2-Sistine_Chapel.png
De la poussière
La création de l’Homme
Et de la Femme
—
Merci Bernard
Suite…
« Encore maintenant, quand je vois la vie d’une grande fortune à Paris, il y a de la compassion dans l’éloignement qu’elle m’inspire souvent. On trouve dans le monde beaucoup d’injustices, mais il en est une dont on ne parle jamais, qui est celle du climat. De cette injustice-là, j’ai été longtemps, sans le savoir, un des profiteurs. J’entends d’ici les accusations de nos féroces philanthropes, s’ils me lisaient. Je veux faire passer les ouvriers pour riches et les bourgeois pour pauvres, afin de conserver plus longtemps l’heureuse servitude des uns et la puissance des autres. Non, ce n’est pas cela. Au contraire, lorsque la pauvreté se conjugue avec cette vie sans ciel ni espoir qu’en arrivant à l’âge d’homme j’ai découverte dans les horribles faubourgs de nos villes, alors l’injustice dernière, et la plus révoltante, est consommée : il faut tout faire, en effet, pour que ces hommes échappent à la double humiliation de la misère et de la laideur. Né pauvre, dans un quartier ouvrier, je ne savais pourtant pas ce qu’était le vrai malheur avant de connaître nos banlieues froides. Même l’extrême misère arabe ne s’y peut comparer, sous la différence des ciels. Mais une fois qu’on a connu les faubourgs industriels, on se sent à jamais souillé, je crois, et responsable de leur existence. »
Albert Camus – Préface à « l’Envers et l’Endroit » – La Pléiade Ed.
Et l’écume de la neige
Dessine sur la plage de nos âmes
Des dentelles inespérées.
En me promenant
Sur le bitume
J’ai trouvé ceci
Je m’y suis promenée
J’aime beaucoup
http://pouemes.free.fr/poesie/a_la_rue.htm
Belle nuit à vous tous
>Annick :
Merci pour ton beau poème en macadam nuage qui invite à rêver et voyager au-dessus du réel un peu tristounet. J’espère que tu ne ne te sens pas trop frustée ; merci de suivre mes recommandations pour l’instant. Je t’embrasse affectueusement.
>Marc :
La marche ça use 😉 Le macadam ne te résiste pas puisque tu abordes le beau et triste thème de l’errance. Merci pour ton superbe poème poignant ainsi que pour ta retenue pour l’instant. Je t’embrasse.
>L’Oeil Vagabond :
Bonsoir Chris, merci pour ton soutien. La tempête se tasse un peu, je garde confiance. Je sais que L’Oeil Ouvert ne fermera jamais. Bien à toi, je n’oublie pas de passer te voir quand j’aurai un peu plus de temps devant moi. Bon voyage au pays du soleil et à bientôt.
>Bernard :
Tu t’envoles en émotion, originalité et humour une nouvelle fois. Merci pour la beauté de ton écriture et pour ce bele extrait de Camus que tu sembles admirer beaucoup, je t’embrasse.
>Maria-D :
Merci à nouveau pour tes belles explorations. Terrible le poème mais presque vrai. Bises de nuit.
>MTO :
Bonsoir MTO, ça faisait longtemps que tu n’étais pas passée 😉
Contente de retrouver ta poésie dentelée souvent à base de références au tissu ; tu vois je me souviens bien de toi 😉 Merci pour ton beau poème, la bise d’après minuit.
Au macadam des chinoiseries, j’ ai déployé le panneau des suies enneigées … l’ écume s’ en est venue lécher l’ encre des mémoires ensablées et là, je dis chapeau, cette photo est de grande délicatesse …
>Kaïkan:
Bonsoir Kaïkan, je ne suis pas très étonnée de te voir réagir à propos de ces ambiances sombres chinoisées que tu affectionnes;-) J’ai été étonnée dans ce que ce contre-jour a révélé comme graphismes incrustés et sculptés dans le sol. Comme quoi il faut aussi regarder à ses pieds;-) J’espère que tout va bien de ton côté. Je t’embrasse et te remercie de ton passage.
>Bonsoir à tous, vous m’avez manqué mais j’étais parti.
contrastes soutenus
zones contenues
alternances revenues
noir dans blanc et blanc dans noir
le bitume n’avale pas que les pas
et dans cet entre deux sans entrechats
se faufilent en contretype
des complémentaires pas sectaires.
Voyant cette image, j’ai presque crié: QUE C’EST BEAU !
Merci infiniment, du grand art vraiment !
Phil
>Quinta:
Bonsoir et bienvenue sur le blog;-) Merci pour ce cri du coeur, que j’aurais aimé l’entendre! Au plaisir de te revoir ici.
concassé, piétiné, asphalté
les fragments épars en liserés
jamais n’enlisent la pensée
ils élisent domicile à la croisée
marient richesse des bas côtés
où s’amassent et s’entassent
rebuts, déchets, rejets
Oui ossiane c’est très beau mais le cri n’est pas sorti
tout est rentré en ce moment
>Thierry:
Bonjour Thierry, Il ne faut surtout pas crier de douleur mais laisser le temps passer; les émotions fniront par jaillir en douceur sans que tu t’y attendes. Le goudron n’est peut-être pas le bon endroit pour ce que tu attends 😉 Merci à toi.
Finitude sans finition
inachevé déjà gelé
limite du perceptible
>Ossiane : oui la plume et le goudron c’est ce à quoi je pensai avoir droit, et bien mérité, mais le goudron est trop visqueux pour ma plume, trop collant et il faut le chauffer pour qu’il accepte en nappe de s’étaler. 😉 grosses bises à toi