Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, bas.
A la queue leu leu
Sur le gazon de mousse
La débandade
◊ Ombre et lumière, fuite du temps, deux visions différentes avec le poème de amichel à la richesse universelle et l’évocation tendre et perlée de Pierre b.
◊ Quatre pas de lumière….la courbe de l’ombre et du soleil…Trois perles de rosée qui roulent sur le sol….les pensées qui s’envolent…Deux mains..deux joues … la douceur du temps qui s’affole..Un baiser sur un carré de mousse ….le temps qui s’abandonne..Deux fugitifs…pour un voyage qu’ils affectionnent..Mouvements tendres et furtifs…une perle de rosée…à l’ombre de ses paupières…la courbe d’un soleil… .
L’ombre ne passera pas
La garde de pierre
En ordre de bataille
La défie de toute éternité
La lumière vaincra
Le chant vert sera notre
Le doute est aux bosquets
La fuite aux nuages
En débandade dans le ciel
Mais solides au poste
Nous ne faiblirons pas
Nous sommes les points mis
Au bout d’une phrase arrêtée
Sur la mousse du temps
Nous sommes la force tranquille
De l’épopée solaire
Les oiseaux déploient nos drapeaux
Des tambours obstinés
Battent dans le silence
Nous sommes les pierres du gué
Pour traverser les marécages
Le repos des hommes fatigués
Des enfants le château imprenable
Nous regardons la peur en face
Tapie dans les carrés de buis
Menaçant dans leur sombre armure
Qu’importe
L’ombre ne passera pas
Et la nuit son alliée
Au soleil devra céder le pas
◊ Photo prise dans un jardin de Côme.
L’ombre ne passera pas
La garde de pierre
En ordre de bataille
La défie de toute éternité
La lumière vaincra
Le chant vert sera notre
Le doute est aux bosquets
La fuite aux nuages
En débandade dans le ciel
Mais solides au poste
Nous ne faiblirons pas
Nous sommes les points mis
Au bout d’une phrase arrêtée
Sur la mousse du temps
Nous sommes la force tranquille
De l’épopée solaire
Les oiseaux déploient nos drapeaux
Des tambours obstinés
Battent dans le silence
Nous sommes les pierres du gué
Pour traverser les marécages
Le repos des hommes fatigués
Des enfants le château imprenable
Nous regardons la peur en face
Tapie dans les carrés de buis
Menaçant dans leur sombre armure
Qu’importe
L’ombre ne passera pas
Et la nuit son alliée
Au soleil devra céder le pas
—————
un frisson dans l’air
pierres chaudes sur la mousse
battant le rappel
—————–
Grenouilles sautent
Dans la marre paisible
Envie de fraicheur
Impression de fuite, pierres familières
Bien encrées dans les bras d’amour moussu
Solide et pourtant sans racine d’un lierre,
Tu rêve d’une ombre d’été trop vite disparue.
Toi, l’amant au cœur trop tendre
Te souviens-tu de nos amours
Enlacés en silence pour mieux entendre
Les murmures s’échappant du faubourg.
A dernière lueur du jour tu murmurais
Des promesses de vie, t’en souviens-tu ?
De nos amours et désirs effrénés,
Me serrant fort tu me disais : « viens-tu ? »
Nous cheminions dans l’allée, la nuit venue
Les buis nous couvraient d’une ombre soyeuse
Pour rejoindre le nid qui criait « bienvenue »
Jeunes, confiants et sans doute amoureuse.
Vous ! bancs de pierres de ma jeunesse
Témoins silencieux de mes amours
Puis-je vous révéler ma tristesse
D’un exil sans retour ?…
Quatre pas de lumière….la courbe de l’ombre et du soleil…Trois perles de rosée qui roulent sur le sol….les pensées qui s’envolent…Deux mains..deux joues … la douceur du temps qui s’affole..Un baiser sur un carré de mousse ….le temps qui s’abandonne..Deux fugitifs…pour un voyage qu’ils affectionnent..Mouvements tendres et furtifs…une perle de rosée…à l’ombre de ses paupières…la courbe d’un soleil…
En rang d’oignons
Sur le boulingrin
Les bancs au coude à coude
Comptent les points
Fuite de temps ,éphémère instant , je regarde le vent déplacer les poussières en jeux de composition….
Toujours un jardin de Côme vraiment ce petit endroit à l’air splendide . Merci de me faire rêver
Bises Ossiane
« Me faire rêver » suis toujours aussi distrait , c’est la faute du clavier ;-)))
Les ombres tendent leurs bras
Avancent à petits pas
Pour tenter de s’asseoir
Et s’endormir en loirs
Mais les quatre bancs
Saisissent le doux instant
Qui asseoit le soleil
Et l’oeil s’émerveille
Et se languit doucement
Puis attend calmement
Que l’amour se pose
Prenne la délicate pause
En faisant battre les coeurs
D’un si belle ardeur
Des quatres bancs de pierres
A genoux en prières
Lignes de fuite
un point d’or sur l’horizon
inaccessible
Et quand
La nuit
Tombe
Ils dansent
Les bancs
Evasion fluorique
Fuite dans les idées!
Est-ce la peur du loup?
« le loup se prépare
Il met ses bottes noires
Qui a peur du loup ?
Pas nous pas nous
Au fond du couloir
le loup se prépare
il prend son mouchoir
Qui a peur du loup ?
Pas nous pas nous
Au fond du couloir
le loup vient nous voir
à pas de loup noir
Qui a peur du loup ?
C’est nous sauvons nous »
(« Guillot le sycophante approche doucement. … »)
A demain la fuite…
Les bancs sagement réunis
Alignés bras tendus
Prenez vos distances
Un deux trois quatre
Gymnastique suédoise
>amichel et pierre b : Bravo à vous pour la lègèreté de vos mots et la grande poésie de vos évocations. La bise à tous les deux.
>Maria-D :
Adorable haïku, Maria, je les vois bondir !
>Fanou :
Magnifique poème d’amour avec lequel j’ai hésité. Une mousse de tendresse, de nostalgie et d’émotion habitent tes mots. Ces bancs de pierre ont recueilli bien des serments sous ta belle plume. Bravo Fanou.
>Pierre (2) :
Les bancs ne perdent pas leur temps 😉 Un beau travail sur cette ligne de fuite, Pierre.
Ton deuxième poème est très amusant. Tu t’attaches à la disposition rigoureuse des bancs et tu nous donnes un poème très sportif 😉 Ca me fait penser au cheval d’arçon.
Merci beaucoup, je t’embrasse.
Boulingrin = parterre de gazon
>Bruno :
Images toutes lègères dans tes mots pour évoquer ce passage du temps en points de suspension. Une belle façon de rebondir sur le mot « Fuite ». Merci Bruno, je suis toujours à Côme mais je vais bientôt décoller… Bises de l’ouest.
>Annick :
Oui Annick, les ombres sont toujours là à s’avancer et à envelopper tandis que ces bancs profitent du soleil. J’ai failli partir sur cette idée. Merci pour tes mots si doux, je t’embrasse.
>feu roméo :
Un haïku qui veut dire tant de choses émouvantes avec une pointe de frustration. Mais peut-être faut-il que ce point d’or existe pour donner du courage et le désir d’aller de l’avant. Bises.
>Bernard :
Quel poème étonnant ! L’ombre noire, un loup, des brebis, la référence au Loup et au berger de Lafontaine. Une évasion poétique toute en ryhtme et en sonorités avec ce jeu de cache cache. J’aime beaucoup la touche d’humour finale. Pas de fuite chez toi mais une vraie suite dans les idées ;-)) Merci beaucoup, bel après-midi.
Sycophante = fourbe
http://fr.wikisource.org/wiki/Utilisateur:Zephyrus/Le_Loup_devenu_berger?match=en
Magnifiques PIerreb et amichel! merci à vous!
Accolade poétique aux deux poètes du jour
Fuite intérieure
Dans ce jardin d’autre part
Mon âme vagabonde
De rêverie en méditation
En rencontre Spirituelle
Une quête de liberté totale
Un voyage en Solitaire
Dans ce jardin de l’humain
Je cherche le visage de l’ombre
Dans les abysses de l’homme
Ses joies et ses souffrances
Ses fuites et ses errances
Ses émotions et ses béances
Dans ce jardin séculaire
Je goûte aux vertus du silence
La Beauté de la vie sur terre
Le Secret du grand mystère
L’heure au cadran solaire
La fuite du temps dans l’ère
Magnifique Maria. Bises.
Pointillés, montrez-moi la route
De l’horizon ;
Entre vos rocs de temps, le doute,
Comme un poison…
A cloche-pied, à cloche-cœur,
Les mots en chute !
Un jour chagrin, un jour bonheur,
Douces volutes,
Pleins et déliés de l’univers,
Au jeu pervers…
Imperturbable,
Sur les blessés,
La route roule
Ses pointillés.
Belle soirée
courbe de l’ombre,
la haie s’incurve un peu,
mais nous rectifions
>Maria-D:
Ton poème est magnifique! Tu nous offres trois visages relatifs à la spiritualité, l’humain et le temps. Trois facettes qui s’interconnectent et qui font ce que nous sommes et allons devenir. Qu’il fait bon s’y prélasser et s’y ressourcer. Je trouve que ta poésie est de plus en plus intérieure. Merci beaucoup, je t’embrasse.
>johal:
Bravo Johal pour ce poème jouant sur l’écriture et la ponctuation. Vos mots sont à la fois graves et légers. Belle idée ces pointillés tout comme le « cloche-pied, cloche-coeur ». Votre approche très poétique des choses de la vie me fait un peu penser à celle de Pierre b. Est-ce que je peux vous tutoyer? Autre question, je ne me souviens plus si je vous ai demandé votre accord pour participer à la mise en lumière que je fais sur chaque note avec les poèmes déposés. Pouvez-vous me confirmer par mail ? Pardonnez-moi, ça fait deux questions d’un coup;-) Merci à vous et bonne fin de soirée.
>brigetoun:
Rigueur, rigueur en ce moment dans tes poèmes 😉 Merci pour ta pointe d’humour.
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Nouveauc commentaires sur:
https://blog.ossiane.photo/2006/05/15/2006_05_camargue/#comments
https://blog.ossiane.photo/2006/02/21/2006_02_impromptu/#comments
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Découper
suivant les pointillés
jusqu’au petit plumeau
J’aime beaucoup cette note
et tous les commentaires
comment est ce possible ?
tiens, coucou Pam,
je sors de ton site, j’y ai passé un chouette moment,
je vous embrasse tous, bonne nuit!
Merci Ossiane pour ton gentil commentaire
Je t’embrasse
____
Petite histoire courte
Le vert, l’ombre, la lumière, la solitude. Le parc est pareil à un jardin du souvenir… caressé par le silence, balayé par la lumière, bercé par la mémoire. Quatre petites stèles de pierre blanche se suivent et se poursuivent, ou peut-être se tiennent-elles simplement par la main pour ne point se perdre, ne point souffrir, pour surmonter la peur… peur du vide… peur du rien…peur du néant… peur de demain…. Rester ensemble, s’entraider, se soutenir, s’aimer, se secourir… et vivre le présent avant l’heure à venir. Que pourrait-il leur advenir ?
Elles rêvent de liberté et d’heures tendres à conquérir, dans un paradis camaïeux où l’eau les porterait vers un monde de plaisir… Alors… ne pas fuir…
Bonjour les amis,
Petit mot plus personnel à Maria,
Je me lève avec tes mots, et je profite de cet instant calme, où les gorgées de thé sont aussi bénéfiques que lorsque je savoure tes écrits.
Ossiane a bien percé la profondeur de ton écriture, et j’avoue que je m’y complais.
Oui, ne nous lâchons pas la main, gardons le fil sur l’écritoire, ces échanges enrichis par tant de variations.
Sachant qu’au plus profond de nous, nous sommes dans la même recherche.
Ces mots à lire, qui font du bien à l’âme….
magnifique échange de amichel et pierre;
bonne journée au salon
Merci Fanou, belle journée à toi.
>Pam:
Ton poème est vraiment adorable avec ce jardin de carton;-) Désolée, Pam, je n’ai pas de réponse à ta question car c’est une surprise sans cesse renouvelée pour moi. Bonne journée, je t’embrasse.
>Maria-D:
Ton texte est superbe, c’est la premère fois que tu te lances en prose poétique. Ces quatre stèles me sont aussi venues à l’idée en tout premier puis j’ai dérivé car je n’aboutissais pas. Belle idée solidaire ce jardin du souvenir. Merci Maria, que ta journée soit douce.
Tellement de regards différents, en poèmes écrits, l’oeil se perd un peu,
les poèmes sont tellement forts, en chacun, par leurs mots écrits si forts..
cette image a évoqué pour moi aussi, à un moment, des stèles, et puis, je suis partie vers du plus gai..
tes poèmes sont fort bien écrits Maria, c’est tellement fort…
Alors ne pas fuir
Rester
Tendre sa main
Se rapprocher
Défier le temps
Quatre petits bancs
Sur fond d’ardoises luisantes
Jouent les pas japonais.
Rattrappant quelques retards dans la lecture des commentaires des jours derniers, je viens smplement pour dire à Anne-Marie mon partage.
« Le bonheur est en quelque sorte, ce qui met un point d’arrêt à la fuite en avant du désir. »
P. Ricœur / Soi-même comme un autre / Seuil
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Avide désir
Pose silencieuse
Jardin du Bonheur
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Dans ce jardin du Bonheur, je te souhaite une belle nuit
Un petit dernier vient d’arriver
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Tendre enfance
Un jeu de saute-mouton
Rires assurés
Am Stram Gram Bour
Et Bour Et Ra
Ta Tam Am Stram
GRAM >est l’heureux élu de la file indienne, est le premier, le tout premier qui est resté fixé sur le gazon, s’est accroché des fixations, en plumes légères si belles et si profondes, que n’est pas né, non, n’est pas né, celui qui pourra le bouger…ce banc a une si belle histoire.. il était une fois…un homme et une femme……sur le banc Gram de leur destin si précieux et si beau…
>MTO:
Joli passage à gué, MTO qui n’a pas été beaucoup évoqué. Bonne nuit et merci.
>Maria-D:
Comme j’aime tes petites citations du soir que tu illustres de tes haïkus. Le bonheur parfait n’existe pas, non? Et un petit dernier pour la route avec ces moutons qu’on va compter pour nous préparer à la nuit. Tes passages son tun enchantement, je t’embrasse.
>Annick:
Tu auras conclu cette note avec la bonne humeur et l’optimisme qui te caractérise ces jours-ci. Fais de beaux rêves, Annick, plein de moutons. La bise du soir.