Impromptu

Souffle d'Ivresse sur les Touches d'Ivoire, un Vent de Caresse.

Souffle d'Ivresse sur les Touches d'Ivoire, un Vent de Caresse.

* Lecture du Haïku Calligramme: du bas vers le haut.

Souffle d’Ivresse
Sur les Touches d’Ivoire
Un Vent de Caresse.

*Cette semaine, j’ai invité Fred (de Toulouse). Il fréquente L’Oeil Ouvert depuis le mois d’octobre 2005.
Plein d’enthousiasme, Fred se laisse aller à rêver devant son écran avant d’entamer sa journée. Il aime les voyages imaginaires et compose des poèmes sensibles qui l’emmènent très loin de son quotidien.
C’est un plaisir de t’avoir parmi nous, Fred. Je te remercie pour ton amitié et les plaisirs de lecture que tu nous offres.

Voici ce qu’il m’a envoyé:

Ossiane et son blog rythment avec bonheur mes petits déjeuners et mes errances sur le Net. Merci à tous pour ces quelques minutes de rêverie poétique quotidienne 😉

Qui va piano…

Voyage vers l’infini
sur la voie de l’oubli
de l’étouffoir de nos corps
nos notes floues s’évaporent.

Suite de sons sur le dévers
de dissonances non passagères
volutes voilées des variations
temple oublié des vibrations.

Et mes pensées jusqu’au matin
comme une fugue en contrepoint
dans cet espace sans harmonie
déchirure de ma vie.

Blanche, noire, dièse ou bémol
mon coeur saigne et m’isole
papier musique, portée tragique
silences et souffrance pudique…

Fred

58 réflexions sur « Impromptu »

  1. Pardon Fred de faire le (pu)pitre apres ton touchant poème ,au clown blanc faut toujours un gugusse :))
    mais vraiement j’ai été touché
    ——————

    Mots arts
    (clownerie musicale et fausses notes)
    ———-

    Sur les touches d’ivoire
    Do ciles tes doigts jouaient
    La symphonie inachevée
    Si chère à ma mémoire

    Re sonne en moi ces accords
    Sol eil noir qui m’attriste
    Mi sères de mes remords
    Fa ntômes d’un passé triste

    En mélodies et sonates
    Les notes s’envolaient
    Aux accents des cantates
    Mon coeur s’est affolé

    Tu m’as mon chou bercé
    Par ta musique ensorcelée
    Par tes caprices enlacés
    Mon âme s’est enfin consolée

    Après les concerts :

    Tes gammes à longueur de journée
    On finit par me fatiguer
    Comme un voleur j’ai pris la fuite
    Pour m’en aller pêcher la truite

  2. une plage d’arpèges
    pour s’y balader
    note à note
    il faut fermer les yeux

    (nous sommes voisin de blog* Ossiane, et merci pour tes petites touches de beauté)
    * poésie mode d’emploi

  3. piano-bar

    les yeux noyés de vagues
    sous des coulées de jazz
    satin de chocolat
    cambrures ondulantes
    et le miel des voix
    caressant de leurs doigts
    souffle chaud du piano
    emportant vers l’ivresse
    plongée vers la nuit d’ambre
    rythmée de caramel

  4. 88 touches à monter, à descendre, en chromatique, en diatonique, sur les modes mineur ou majeur

    88 touches à dompter jour après jour: accepter le mal de dos, les épaules qui brûlent, les doigts qui s’écartent douloureusement pour attraper l’octave

    88 touches à parfois vouloir renoncer tant l’animal est sauvage et de temps à autre ingrat

    88 touches toutefois où un beau matin clés de sol et de fa s’acceptent, où le do de la ligne supérieure de la partition accepte de se marier au mi bémol sol de la ligne inférieure -et miracle- de sonner en justesse avec l’accord inférieur mi bémol sol do: le premier accord de la Pathétique résonne et tout est oublié. La douleur physique, les heures passées sur le clavier pour arriver à le faire chanter, les envies de tout foutre en l’air, les pleurs, les crises de nerf

    L’accord parfait enfin approché

    Pour le pianiste un bonheur ineffable
    Pour le piano la certitude d’avoir donné des leçons de vie et d’être désormais devenu le compagnon indispensable qui dispensera rêve, joie, sensibilité, plaisir

    L’horizon de l’instrument se lit dans l’horizon de cette subtile photographie

    Ombre et lumière, noir et blanc se réconcilient dans le son, sous la pression du toucher. Alors enfin, on goûte, on sent… et la vie palpite

  5. Pour Fred de Toulouse,la ville rose, un piano, le jazz et Nougaro !!
    Ma chanson de Nougaro préférée : « ARMSTRONG »
    « Armstrong, je ne suis pas noir
    Je suis blanc de peau
    Quand on veut chanter l’espoir
    Quel manque de pot
    Oui, j’ai beau voir le ciel, l’oiseau
    Rien rien rien ne luit là-haut
    Les anges… zéro
    Je suis blanc de peau

    Armstrong, tu te fends la poire
    On voit toutes tes dents
    Moi, je broie plutôt du noir
    Du noir en dedans
    Chante pour moi, Louis, oh oui
    Chante chante chante, ça tient chaud
    J’ai froid, oh moi
    Qui suis blanc de peau

    Armstrong, la vie, quelle histoire?
    C’est pas très marrant
    Qu’on l’écrive blanc sur noir
    Ou bien noir sur blanc
    On voit surtout du rouge, du rouge
    Sang, sang, sans trêve ni repos
    Qu’on soit, ma foi
    Noir ou blanc de peau

    Armstrong, un jour, tôt ou tard
    On n’est que des os
    Est-ce que les tiens seront noirs?
    Ce serait rigolo
    Allez Louis, alléluia
    Au-delà de nos oripeaux
    Noir et blanc sont ressemblants
    Comme deux gouttes d’eau
    Oh yeay ! »

    Chère Ossiane,
    Ta photo est superbe, sensuelle !!
    Bises pianotées,
    OLIVIER

  6. Nos bulles d’ivresses

    sautent sur Do
    girouettent sur Ré
    roulent sur Mi
    gambardent sur Fa
    rampent sur Sol
    chantent La
    glissent sur Si

    puis tirent leur belle Révérence

  7. du Haïku Calligramme

    souffle d’ivresse

    la porte est entrouverte
    une mélodie pure
    s’infiltre en ondoyant
    dans un raie de lumière

    la main d’ivoire du vent
    soulève le sable d’or
    en poussière magique
    invitant au désert

  8. Le lapin mangea sa carotte
    *****************************************

    Uniformité
    Régularité

    La maîtresse dit à la classe
    « Regardez le sang du Christ »

    Obéisants les élèves s’exclamèrent
    « Oh quel merveille »

    Le cancre avait faim
    Il songea à une assiette de boudin

    (Cette photographie me rappela un article du philosophe Gilbert Lascault. Il y était question de l’enregistrement de l’information par l’élève bien rangé et de la pagaille créatrice semé par le cancre. C’était dans Le Monde, je crois, au début des années 80)

  9. Superbes commentaires : Ossiane et son invité, passant du sérieux au léger, nous mettent en humeur. Pour ma part, sortant d’hibernage, j’ai peine à m’éveiller et mes yeux s’accoutument mal à ces lumières.

    Variation sur l’ivresse d’un haïku:
    A la fortune du pot, m’avais-tu dit.
    A l’improviste, je suis arrivé.
    Tu étais devant le piano, mitonnais, malaxais…
    De suaves odeurs venaient de la cuisine et chantaient dans l’air frais.
    En avant-goût? Un peu de ce blanc du grüner vetliner?
    Il accompagnera tout à l’heure la truite.
    Aussitôt dit, aussitôt fait.
    Et voici qu’en nos verres, le précieux liquide s’enorgueillit,
    Flatte nos palais, titille nos papilles.
    Le concert d’hier soir?
    pétillant comme un vin fou, sémillante la pianiste.
    Comme un impromptu.

  10. coup de sang

    la maîtresse poète
    dit tout au trublion
    elle dit le sang du christ
    les guerres sanguinaires
    et le sang bleu des femmes
    le sang du taureau mort
    la lente pourriture
    les gros caillots bordeaux
    le mouton égorgé
    la pintade pendue
    gardant la chair d’ocre
    elle dit sans fioriture
    les excréments du monde
    lui peut engloutir tranquille
    le boudin cru à l’ail
    entre coups de fourchette
    il entend d’autres mots
    ceux du sang vif et clair
    de la maîtresse poète
    qui inonde l’espace
    d’une coulée de vie
    le front têtu baissé
    sur son bol de riz
    il perçoit sans le dire
    un sang de poésie

  11. quel déluge de poésie avec lequel je ne me risquerai point à rivaliser. Juste un mot pour dire que cette photo contre toute attente n’est pas convenue. Elle est simple, évidente et pourtant si unique, son ambiance si particulière : on croirait entendre la musique qu’elle joue…

  12. Un vrai plaisir de voyager à travers les mots de Fred qui résonnent comme une véritable musique et qui s’accordent parfaitement avec ta photo. Biz à tous les deux et bonne journée.

  13. Ossiane et Fred, merci pour cette oeuvre à « 4 mains-4 yeux-2 coeurs »

    j’aime cette perspective à hauteur de regard d’enfant
    quand les petits doigts se posent délicatement sur le bois du piano pour rétablir l’équilibre instable, élan de curiosité jaillissant de la pointe des petits pieds cambrés

    elle évoque tout à la fois l’attrait irrépressible de la sensualité du miroir des touches et leur relief bicolore, et l’odeur mystérieuse de papier, crayon, gomme et bois, feutre et vernis mêlés,

    elle réveille le trouble devant ces touches encore muettes, l’ivresse face à ce champ immobile gorgé de sons dans l’imminence de leur éclosion

  14. >amichel :
    Alors Michel, tu fais ton Gugusse aujourd’hui ;-)) Endroit et envers du décor. Univers et coulisses d’un pianiste. Après les envolées de notes qui ensorcellent, la pêche à la truite 😉 C’est un choc ! Sympa ton petit poème sur ce ciel de musiques. Merci beaucoup Michel pour tes facéties de la nuit, do ré mi, bises d’après-midi, fa sol la si ;-))

    >Dorio :
    Bonjour, contente de te revoir 😉 J’aime bien ta comparaison avec une plage d’arpèges qui sont égrenés comme des grains de sable. Tu me dis que nous sommes voisins de blog. J’ai retrouvé ton adresse. Tu viens de prendre son envol. Je te souhaite une belle aventure poétique. Autant mettre ton adresse http://dorio.blog.lemonde.fr/dorio/ Tu es le bienvenu parmi nous. Bien amicalement.

    >Bouldegom :
    Ce piano a déjà fait sortir trois poèmes de ta plume. Quelle inspiration !
    Superbe ce piano bar aux saveurs sensuelles et gourmandes. Magnifiques ces coulées de jazz qui enrobent la nuit. Je suis submergée par ces vagues de notes. Bravo !
    Ce deuxième poème traduit parfaitement bien ce que j’ai voulu exprimer dans le calligramme. Il ne reste plus qu’à se laisser bercer par cette poussière d’or. Quel talent !
    Etonnant ce troisième poème aux couleurs du sang ! Est-ce cette lumière rosée sur le clavier qui te l’a inspiré. Tu changes complètement de registre avec ce coup de sang poétique ! Ca te fait une belle palette de thèmes. Merci beaucoup pour cet enthousiasme. Je t’embrasse.

    >Wictoria :
    Merci pour ta visite amicale et ton compliment. Je t’embrasse.

    >Sweet Merbel :
    C’est avec plaisir que je te revois fouler de tes mots cette plage 😉 J’espère que la coupure t’a fait du bien. Je suis soufflée par ton commentaire et la façon dont tu exprimes cette difficulté à dompter l’animal 😉 Je suis à près sûre que tu en joues pour en parler de cette façon.-là, non ? C’est dommage que je n’ai pas de piano sous la main car j’aurais bien aimé faire jouer les accords que tu préconises 😉 Quel talent pour faire sonner tes mots ! Bravo Merbel, tu nous offres un formidable mariage avec les notes, les accords et les efforts ainsi qu’une subtile partition de sensations aux couleurs lumineuses. Bises palpitantes.

    >Olivier :
    Elle est belle cette chanson. Merci beaucoup Olivier. Bises d’ivoire.

    >Lilly :
    Cette plage de sons résonne de tes mots qui prennent vie sur ce clavier. Petites bulles d’ivresse qui caracolent, bondissent, sautillent et batifolent pour mieux nous énivrer de sensations et d’amitié. Merci beaucoup Lilly pour ces rêves effervescents. Mes pensées bulloises s’envolent vers ta maison.

    >Patricio :
    C’est ce qu’on appelle sortir du rang avec cette assiette de boudin. Quant au lapin, n’en parlons pas 😉 Merci à toi et bonne fin de journée.

    >Pierre (2) :
    Je vois que tu commences à te remettre dans le bain 😉
    Jolie variation autour des odeurs culinaires et de la pétulance de ce vin autrichien que je ne connais pas. Ce sont les bulles de ce vin qui t’évoquent ces superbes envolées de notes. Je n’avais pas imaginé que vous puissiez aller dans cette voie gourmande pour évoquer cette ivresse. Tu aiguises nos papilles, Pierre 😉 Merci beaucoup. Je suis très contente de retrouver tes écrits. Bises pétillantes.

    >François (3) :
    Bonjour François, il me semble que c’est la première fois que tu t’exprimes et je te souhaite la bienvenue. Merci beaucoup d’avoir apprécié la visite. Reviens quand tu voudras. Au plaisir de te lire à nouveau.

    >Emma :
    C’est très gentil de me faire cette remarque ; ça me fait plaisir. Je comprends ce que tu veux me dire. Je crois que ce flou, cette opposition entre les blancs rosés et noir, les pointes de lumière contribuent à créer cette atmosphère musicale car il n’y rien d’autre pour distraire l’œil. Merci d’être venue planter tes mots. Je t’embrasse.

    >Joanna :
    Merci Joanna pour ce clin d’œil. Nous sommes partis dans des directions opposées. Fred a réussi à faire un poème sincère et sensible autour des mots du domaine musical d’où cette sensation de mélodie qui coule. On a passé un agréable moment à mettre cette note au point. A bientôt, je t’embrasse.

    >Bén :
    Quel beau commentaire, Bén ! C’est une bonne idée d’avoir pensé à un regard d’enfant. Que de délicatesse, de tendresse et d’émotion jaillissent de ta plume ! J’aime aussi ce miroir des touches qui mêle les odeurs de bois à la vie qui va prendre naissance sur ces touches de piano. Bravo Bén, je trouve que tu te libères de plus en plus dans la description de tes sensations. Bises émues.

  15. Cette belle image rejoint curieusement mon vieux rêve de piano qui me revient ces jours derniers ; Si joliment , un clavier si joli , presqu’un encoutagement à rêver…Fantastique 😉

  16. Ossiane,
    cette image m’a ramenée, dès la première mesure, à mon enfance. C’est exactement l’angle sous lequel je contemplais le clavier, émerveillée et incrédule de tous ces sons qui étaient tapis sous ce blanc et ce noir et qui n’attendaient que les doigts de ma grande soeur pour émerger. Elle jouait des mazurkas de Chopin. J’étais envoûtée.
    Bizs sur fond d’Alpes… meringuées !!

  17. Au dessus de ces touches encore muettes
    Déjà s’ébranle un frisson subtil dans une main qui se chauffe et s’apprête
    A redonner la vie , le souffle premier
    Une lumineuse émotion va revivre…et ravir
    Vibrato !…

  18. ossiane,
    je me suis laissée aller au texte « coup de sang » pour répondre à l’interrogation « qu’est ce que je vois quand je regarde » et aux interpellations de patricio.

    je vois du chocolat, du sable mais je peux aussi voir le flot des immondices du monde.
    cependant je choisis de dire le chocolat.
    puisque nous sommes autour du piano, ici dans ton univers je choisis l’accord plutôt que la discordance.

    par le texte, je fais écho au texte de patricio.
    je pense que j’ai exprimé ma sympathie au trublion qu’il est et mon élan pour une poésie de tous les chemins.

    l’impromptu est une pièce instrumentale de forme libre.
    la poésie prends parfois les chemins de traverse.

    bonne nuit ossiane, tous et toutes.

  19. Le haïku calligramme nous fait entrer dans le mouvement rapide des touches (comme en accéléré), dans les vagues de caresses et d’ivresse du pianiste qui est emporté par la passion de l’interprétation de l’impromptu qu’il nous offre et par la violence à peine contrôlée de sa fougue.

    Quelle émotion !

    Jusqu’où ira-t-il ?

  20. fidèle à chaque nouvelle photo, je suis impressionnée devant toutes ces plumes talentueuses… je préfèrerai parfois répondre en images…
    Ces touches de piano, évoquent pour moi des portraits, la grand tante (1er prix du conservatoire) qui a essayé avec beaucoup de patience à m’apprendre à jouer de cet instrument; l’oncle Pierre qui était capable de mettre bouche bée mes frères et moi pendant près de 2 heures d’affilée… et tous les autres…

  21. >amichel :
    Tu as raison de nous rappeler ces abus. Continue-t-on à utiliser de l’ivoire sur les pianos récents ?

    >Avanaé :
    Ce vieux rêve qui ressurgit va peut-être finir par se concrétiser. Je te le souhaite. Bises.

    >Virgile :
    Une jolie scène de début de concert quand le silence s’est installé pour écouter. En te lisant, j’ai l’impression que tu t’y crois 😉 Peut-être joues-tu du piano. Merci à toi Virgile perdu dans ta tempête tropicale. Je t’embrasse en musique.

    >Bouldegom :
    Je comprends mieux ce coup de sang maintenant. Ton clin d’œil sur les deux façons très différentes d’interpréter la photo est amusant et très bien fait.
    Selon sa nature, chacun peut donner sa vision des choses à condition de créer en toute modestie et de respecter les créations des uns et des autres. C’est ce qui a prévalu jusque là. Il n’est nullement question de compétition ici ni de faire valoir une façon d’aborder la poésie plus qu’une autre. J’espère que le malaise qu’il y a avec Patricio va se dissiper dans les deux sens et que l’atmosphère va se détendre un peu car je marche un peu sur des œufs quand je fais mes commentaires;-) Merci beaucoup. Bises du soir.

    >Charles :
    Qui est Martha 😉

    >Michel (2) :
    Merci Michel, tu as bien compris ce que j’ai tenté de faire. Pour moi Impromptu signifiait aussi improvisation. J’admire beaucoup les pianistes qui se laissent aller avec brio au gré de leur fantasie comme en jazz par exemple. Bonne nuit. Je t’embrasse.

    >Christine :
    Malheureusement, notre interface ne permet pas cette réponse en images. En un sens, c’est peut-être un bien. Y es-tu parvenue finalement avec une telle famille de musiciens ? J’ai toujours rêvé d’en jouer. Merci Christine, je t’embrasse.

  22. Mais quel régal d’arriver sur une page déjà richement remplie..
    On commence par une photo qui parait simple : noir et blanc, clavier connu,
    Et puis, on voit la lumière, en halo. L’ambiance jazzy apparait.
    Arrive le calligramme, et le mystère s’installe, entre ivresse et caresses.

    Et la lecture peut démarrer, a crescendo, comme une vraie dégusation. Avec un summum atteint, pour moi, avec Fred et Michel. Des merveilles.

    Ossiane, grand merci pour ce moment d’émotion et de poésie. Bises jazzy du soir. Bonne journée.

  23. Et glisse sur le clavier d’ivoire que le temps ne sait altérer,
    la mémoire des doigts de l’enfant ,
    l’agilité des mains de l’adulte
    et la sensibilité des articulations de la vieillesse
    qui n’oublient pas un impromtu sublime de Schubert……

    Hello à tous ,depuis Marseille sur le mail de Bernard….

    Et merci Fred pour cette rêverie musicale !

  24. Chaud thermal
    ***********************************************

    Même tes dures incisives
    Fondirent dans ma bouche

    Je grattai mes côtes
    Avant de plonger
    Dans mon rêve de bain boueux

    Même tes écailles de dinosaure célibataire
    Furent douces et tendres
    Pour ma langue de Pachyderme

    (Dans le milieu du slam poésie on m’appelle souvent « Patricio, des Editions du Pachyderme », nom pompeux de mon entreprise d’auto-publication artisanale)

  25. Pour moi, un escalier qu’il faut descendre… c’est la première chose que m’a évoqué cette photo… bizarre.
    La perspective sans doute, et les touches blanches qui justement ne le sont pas… Angle inattendu !
    Qui, avant vous aurait eu l’idée de photographie un clavier de la sorte ?

  26. Impromptus , Schubert !!!

    Comme le note déjà un commentaire , je suis ému par cet angle de prise de vue !
    C’était le mien aussi , quand enfant ,j’étais subjugué par la musique !

  27. >Bén :
    Excuse-moi, ton commentaire m’a échappé hier car il était daté du 11 janvier. Strange, isn’t it ? L’angle de vue est en effet très bas. Je suis contente que ça te rappelle ces bons souvenirs avec ta sœur. Tu ne l’as pas suivie dans cette pratique de la musique ? Tes Alpes doivent être bien appétissantes. Je t’embrasse en sonate.

    >Annie-Claude :
    C’est sympa Annie-Claude de venir déguster les mots comme si tu venais prendre ta récréation. Dommage que je ne puisse pas installer un petit salon de lecture avec le café offert et la musique d’Oscar Peterson en prime;-) Bises chaleureuses depuis mon ciel gris.

    >MTO :
    Coucou Marie-Thérèse, tu es partie à l’autre bout de la France et tu continues à venir nous voir. Tu es accro 😉 Une délicate déclinaison poétique sur ces mains qui changent au fil du temps mais parviennent toujours à exécuter l’impromptu. C’est un peu comme les poésies apprises quand on est enfant et qui restent en mémoire. Merci beaucoup et bon séjour à Marseille. Transmets mon amitié à Bernard.

    >Patricio :
    Merci pour cette étrange rencontre pachydermique aux couleurs de l’ivoire. Puisqu’on est dans les pachydermes, tu devrais expliquer ce que tu entends par slam poésie et ce que tu y fais car ce n’est pas un terme très courant.

    >Véronique :
    Un bel escalier de notes à venir en tout cas!
    Avec cet angle de vue, j’ai voulu mettre en avant l’émerveillement que j’ai pour cette longue suite de touches qui n’attendent que d’être animées. Pour moi, c’est signe de mouvement. Je ne pense pas être la seule à avoir pris le clavier sous cet angle mais c’est très gentil de le penser ;-)) Merci beaucoup Véronique pour ton œil de photographe. Je t’embrasse.

    >Terre d’ombre brûlée :
    Bonjour, voilà un bien joli pseudo qui me laisse à penser que vous peignez. Je vous souhaite la bienvenue avec votre clin d’œil musical et amical. Au plaisir de vous lire à nouveau. Bien amicalement.

    >Charles :
    Merci pour ta précision.

    >Jean :
    Je ne pensais pas que cette perspective ferait surgir tant de souvenirs. Merci pour ta fidélité sans faille, Jean. Ca me touche. Pardonne mon absence sur ton blog, j’arrive tout juste à gérer celui-ci en ce moment. Je ne t’oublie pas. Bises chaleureuses.

  28. Elles attendent, immobiles, impatientes, les caresses de mes doigts qui les réveilleront, leur donneront vie, les laisseront s’exprimer.
    Elles me récompenseront, me chanteront, me feront vibrer à leur tour jusqu’à me faire basculer dans l’ivresse du bonheur.

  29. Très belle perspectives de ces touches noires et blanches .
    Ce n’est pas une photo improvisée .Bravo et vive la musique .
    Eric

  30. Chère Ossiane,
    stricto sensu, mon commentaire ne t’a pas échappé… puisque le voilà par toi commenté… ;-))
    C’est vrai qu’il est étonnant qu’il se soit drapé d’une date anachronique !

    Pour répondre à ta question : oui, j’ai emboîté le pas à ma soeur. Du haut de mes 7 ans, j’ai voulu apprendre le piano pour jouer du Chopin… Mais ce ne sont pas ses oeuvres qui se sont le plus facilement laissé dompter ! Hélas !!
    En ce qui concerne les Alpes, je crois que je n’ai pas été la seule à les trouver appétissantes… ;-)) aujourd’hui, il n’apparaît plus aucun relief (tu crois qu’elles ont été dégustées par des gourmands ?!!) ; tout est gommé par la brume Pourtant le soleil est là, dans le ciel bleu…
    je t’embrasse

  31. L’Oeil ouvert : double concerto pour « poésie et rêverie »

    Soliste : Ossiane (pupille, haïkus et calligrammes), accompagnée par l’orchestre des Contemplants

    ;-))

  32. oooops !
    faute d’accord !!
    « Mais ce ne sont pas ses oeuvres qui se sont le plus facilement laissé dompter ! »

  33. impromtu ethyllique

    vacillement

    narines pleines
    sueur poivrée
    relents moites
    terre dérobée
    cris étouffés

    railleries des sons
    rampe de glissement
    toboggan de survie

    gouffre de glaise

  34. >Le musicien :
    Bonjour, ça faisait un petit moment que je ne t’avais vu ! Tu tombes à point sur cette série 😉 Quel vibrant hommage à ces touches ! Je suppose que tu éprouves les mêmes sensations vis-à-vis de ta clarinette si je ne me trompe pas 😉 Merci beaucoup pour cette cascade de mots énivrants. Bonne soirée.

    >Eric :
    Hello, how are you ? Tu étais en vacances je crois 😉 Merci beaucoup pour ton œil averti et ta visite. Bonne soirée.

    >Bén :
    Un déluge de mails glacés 😉 Que veux-tu dire à propos de cet apprentissage ? Tu as abandonné ou tu joues toujours ? Tu as commencé par des œuvres difficiles. Ton deuxième comm est très sympa. Ca me touche. Heureusement que vous êtes là, les Contemplants 😉 Bises en la mineur vers le lac Majeur dont tu es proche.

    >Bouldegom :
    Quel impromptu, Bouldegom !! Tu as pris le parti de montrer l’autre côté de l’ivresse 😉 C’est le côté noir du haïku qui ressort. Et bien c’est réussi, je suis noyée dans les vapeurs d’alcool ! Merci pour ton humour. Je t’embrasse.

  35. Légèreté du chemin blanc
    Où dansent les doigts
    Entre les accroches noires de la passion
    Profondeur des mots retenus
    Impromptu d’une émotion
    Murmure de bonheur

    Catherine

  36. Ossiane, au sujet du « slam poésie » : il est né à Chicago dans les années 80. Marc Levin Smith, poète, ancien ouvrier du bâtiment, organisa des espaces de prise de parole en public, notamment dans des bars. Le slam, donc, ce n’est pas un style de poésie, mais un espace ouvert à toutes formes d’expression orale poétique. Toute personne est invitée à s’inscrire auprès de l’animateur pour dire un texte poétique. Pas de sujet ni de style imposé. Par contre : on dit un seul texte à la fois, la durée est limitée à trois minutes, pas d’accessoire, pas de déguisement ni de maquillage fantaisiste. L’accent est mis sur le texte, l’expression orale et la relation du poète avec le public. On organise des tournois amicaux où le jury est constitué par trois ou cinq personnes du public. En France, on a ajouté une autre règle : un verre est offert au poète qui vient sur scène. La prochaine rencontre nationale aura lieu les 19 et 20 mai à Nantes. Voir le site de la Fédération Française de Slam Poésie http://www.ffdsp.com

  37. >Catherine:
    Il y a beaucoup de délicatesse dans ces doigts graciles qui parcourent le champ de musique. Je trouve que ton poème joue sur les respirations avec des temps plus forts que d’autres, un peu comme en musique. Tu construis pas à pas et tout en émotion ce chemin de bonheur. Je t’embrasse affectueusement.

    >Patrcio:
    Belle présentation du slam poésie. J’avoue que je ne connaissais pas le principe. C’est intéressant. Je suppose que les gens préparent leurs textes à l’avance s’il n’y a pas de sujet imposé. C’est donc une performance qui se base sur le contenu mais aussi le jeu d’acteur. Je suis allée sur le site et je t’ai vu;-) Merci beaucoup pour toutes ces précisions qui peuvent intéresser les visiteurs.

  38. Le slam c’est le mélange des personnes et des genres. Des habitués et des débutants. Tout le monde est accueilli. Il y en a qui apportent leur « compétence technique », d’autres leur spontaneité. Il y en qui scandent, qui chuchotent, qui crient, qui rappent … il y en qui qui jouent sur l’accélération et d’autres sur la lenteur. Des gens de tous les âges.

  39. Bonsoir Ossiane
    Moi aussi je t’avais promis une note en Noir et Blanc, avec Sébastiao Salgado. Pour le moment j’ai le Blues de ne pas pouvoir la publier, faute d’accord sans doute !!!
    Merci à toi pour l’idée de l’invité .
    Toulouse la ville rose, ou j’ai passé des années d’études, pas celle d’un Chopin, mais d’un musicien qui fait ses gammes, en jouant avec le petit oiseau.
    Amitiés Roland

  40. >Roland:
    Bonsoir, c’est un plaisir de te rencontrer sur mon blog au milieu de ces notes de musique;-) J’ai lu la note d’Alain à propos de cet article. Dommage, j’avais regardé les photos et je n’avais pas encore eu le temps de lire ton article. Je ne comprends pas trop quelles sont les raisons qui vous ont poussé à retirer la publication. Un manque de fiabilité dans les infos du net? Retrouve le sourire en musique, ce n’est pas si grave. Et si un jour tu as envie de partager une note avec moi, tu me fais signe. On parlera de photo. Bonne soirée et merci d’être venu.

  41. La mouvement des mots faire mes yeux dancent avec les clés du piano, c’est un bon usage des lignes.

  42. >Nouchka:
    Bonjour et bienvenue. J’ai donc affaire à une musicienne;-) Au plaisir de vous lire à nouveau.

    >Alicia, Megan, Robert:
    Merci à tous les trois pour vos mots qui me touchent. Que la musique de ces poèmes fasse vibrer vos coeurs. Bises vers le Colorado.

  43. Ecureuil

    Est-ce la peur qui l’anime l’amour ou autre chose
    sans qu’on sache bien la cause le vice ou la vertu
    ainsi qu’un musicien un pianiste virtuose
    tout en marquant des pauses il démarre impromptu

    Alain

  44. Portrait d’une poire

    Dès que le clair de lune met des reflets sur l’eau
    Que le vent étésien souffle sur la lagune
    C’est une barcarolle qui brille comme un collier
    Une mélodie fait de multiples rangs de perles
    Quelques notes jouées en vagues successives
    Quelques notes inventées sur le bord d’un piano
    C’est une chanson d’amour que chante un gondolier

    ALain

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