* C’est de l’expression libre;-)) A vous de remettre un peu d’ordre dans ce calligramme.
Vous pouvez vous prêter au jeu en donnant la solution dans les commentaires.
Vous pouvez également vous approprier la photo à votre manière en livrant vos impressions ou en écrivant vos poésies.
Si vous ne résistez pas à l’envie de connaître la solution, vous pouvez cliquer sur la photo pour la découvrir.
Magnifique Ossiane, je reviendrai demain.
Mais là tout de suite je vois ces petits bâteaux qu’enfant je cueillais sur les arbres avant de les faire naviguer sur les ruisseaux !
Jolis souvenirs que j’emporte dans mon sommeil pour cette nuit !
Catherine
Notes.. noires et blanches
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Le silence de la forêt
Ce n’est qu’une fausse façon de parler
Un leurre pour se rassurer
En vérité
On ne s’y entend pas penser
On ne peut qu’écouter
Sans souci d’acoustique
L’opéra fantastique
L’histoire féerique et fantasmagorique
Du combat éternel et brutal
Des espèces au destin fatal :
Sans répit survivre pour durer
Et qu’importe le prix à payer
Ecoutez la musique de guerre
Des bêtes des bas fond
Opéra de rage et de mort
Où triomphe la raison du plus fort
Une armée d’insectes divers
S’ébranlent à couvert
Leurs carapaces sont noires et dures
La lumière glisse sur ces armures
Lucanes scarabées hannetons cétoines
D’autres arborent d’éclatantes couleurs
Peintures guerrières masques trompeurs
Cicindèles carabes capricornes nécrophores
Leurs pattes velues labourent le sol
Leurs cornes s’entrechoquent et leurs élytres
Crissent comme on raye une vitre
Et pendant ce temps là
En contre point
Les oiseaux chantent étourdiment
Les papillons éphémères dansent
Dans les violons du vent
S’il pleut c’est un enchantement
La forêt tout entière se change
En balafons xylophones des anges
Les mailloches de l’eau
Gouttes qui tintinnabulent
Sur les feuilles qui dissimulent
L’écorce craquelée d’arbres vermoulus
Où cachée la chouette hulule
Symphonie légère et gai tohu-bohu
Opéra fabuleux inconnu
De musiques sauvages et douces
Le silence de la forêt
Ce n’est qu’une fausse façon de parler
Un leurre pour se rassurer
En vérité
On ne s’y entend pas penser
L’amour fend l’armure.
Vive les craquelures.
Sous l’écorce, la vie.
Bluffée par amichel encore.
Bonne journée Ossiane.
Je vais à l’appel du balafon
Dans les bois
Sur tes pas poser mes pas.
………………..
Ossiane, c’est splendide! Ce bois se délite en plaques. Ce ne sont pas ici les voyelles qui prennent de la couleur mais les notes. Je ne retrouverai la suite – hélas – que dans quelques jours. Bonne promenade, Ossiane.
Beauté des tons chauds du bois qui se délite, cycle de la vie sans cesse renouvelé comme l’inspiration de notre chère Ossiane.
Un mur en pain d’épices et chocolat…hummm :-))
Quelle prouesse dans la calligraphe !!!
Une fois encore, on perçoit toute l’influence de l’arbre sur la créativité et l’ouvrage de l’homme et la symbiose avec la nature qui s’éfiloche dans nos sociétés malades .Ne croirait-on pas un vieux toit de bois protecteur, avec ces plaques enboitées travaillées par la pluie et le vent ?
Magnifique perception de ta part, Ossiane.
Je me souviens d’une certaine chaleur sur l’écorce ensoleillée.
Calligramme impressioniste, n’est-il pas?
création
par quoi vais-je commencer?
un fond ocre clair
ou lavis ombre calciné!
quelques coups de spaltter
ou d’une brosse bien usée
voilà quelques traces
qui ne conviennent hélas
je ne suis pas Midas
pour animer d’or à l’infinie
et rendre l’étincelle de vie
je sais,…d’autres plus inspirés que moi
y ont laissés leur foi
pour trouver le juste équilibre du noir
apporter la touche de lumière comme Auguste Renoir
j’y vais, je me lance
j’entend mon coeur
qui bat au rythme de la danse
dans les feuillages et les branches
je tire cet onctueux mélange
parfum qui me transcende
les touches de cette palette naturelle
jaune de Naples au noir surnaturel
mes pinceaux prennent vie
ils ont reconnu leur généalogie
je suis dans l’antre de la magie
Quand la terre retourne à la terre…
ressemblance surprenante avec certaines de vos photos de rochers roses comme celle du 25/10/05.
et aussi avec des tuiles.
je sens l’odeur du bois…
et j’entends les sons du balafon aux magnifiques couleurs miel et caramel…
c’est superbe
belle journée
A travers cette prise de vue , je vois des écailles de papillons grossies 20 fois et qui jouent avec la lumière .
Je verrai bien des écailles de noctuelles !
Merci Ossiane pour cette évasion .
Eric
>A tout à l’heure, Catherine.
>Michel (1): Le silence de la forêt n’est qu’apparent; ça vit, ça grouille, ça creuse, ça vole, ça chante. C’est un véritable tohu bohu ;-)Bravo pour ce brillant opéra animalier alternant les passages guerriers et enchanteurs. Ton passage sur ces cohortes d’insectes de toutes sortes est particulièrement impressionnant. Merci beaucoup; je t’embrasse.
>Annie-Claude: C’est bien cette idée de vie et d’amour sous la dureté des carapaces. Méfions-nous donc des apparences 😉 Bises.
>Pierre (2): Cette fois-ci encore, je ne sais pas trop de quel bois il s’agit. Je n’ai pas pu penser à autre chose qu’à ce xylophone africain et au son assourdi qu’on peut avoir quand on frappe sur un tronc creux. Bonne escapade et merci pour ta fidélité.
>Fred de Toulouse: La gourmandise te fait sortir;-) J’aime aussi ces couleurs miéllées et cacaotées. Bonne fin de journée.
>François (1): Tu as raison; c’est sans doute un début de disparition de cette souche qui sera remplacée par une autre comme l’expliquait MTO l’autre jour. Bises.
>MTO: J’ai choisi cette calligraphie pour évoquer les différentes tonalités des sons produits. Effets du temps et des éléments naturels sur la pérennité des choses. Je ne savais pas qu’il existait des couvertures de toits en bois. Merci pour ta suggestion. Je t’embrasse.
>Salade: Jolie façon de qualifier ce calligramme puisqu’il s’agit en effet de vibrations de sons, de petites touches de couleurs. Dans ma tête, j’étais dans la forêt africaine d’ou ces couleurs brunes et ambrées. Bonne soirée.
>Jane: Quelle création tu nous offres là! Je t’imagine devant ton chevalet en train de peser le pour et le contre sur le choix des couleurs, d’ébaucher cette toile et de libérer l’énergie créatrice de tes pinceaux dansants. Merci Jane, de nous faire partager ton bel univers. Bises.
>François (2): C’est l’idéal cet éternel recommencement, non? Merci.
>Michel (2): Tu as raison. Tu fais sans doute le parallèle à cause de ces plaques qui se délitent. Ces rochers roses avaient été comparés à des lambeaux de chair si je me souviens bien. C’est le témoignage de l’effritement de la matière. Visuellement, c’est souvent très riche. Quant aux tuiles, tu as la même vision que MTO. Merci pour tes contributions. Amitié.
>Bén: Coucou, te revoilà. Fin de ton séjour batave;-) C’est vrai qu’on n’a pas parlé des senteurs de la forêt. Odeur de bois, d’humus, de végétaux. Merci pour ta visite. Je t’embrasse.
>Eric: Je reconnais le spécialiste des insectes avec sa loupe;-) Superbe idée ce grossissement d’ailes de papillon. En as-tu déjà photographié? Amicalement.
Bon je m’en vais méditer et je reviens …
Craquer, sous la force du vent ou l’usure de la vieillesse?
craquer destruction?
Craquer, céder, s’effondrer…
Craquer…
La chrysalide aussi craque pour laisser émerger le papillon,
l’oeuf pour laisser naître l’oiseau,
la poche amniotique pour laisser sortir l’enfant
Et quand quelqu’un dit: « je craque pour cette personne »???
Ossiane, puisque tu nommes ta note expression. Je fais le voeu immense que celle-ci soit aussi belle et douce que la lumière de l’arbre un jour. Parce que « quelle connerie la guerre » a dit Jacques Prévert.
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Modulation,
Toutes ces écorces de mots superposées,
Composition subtile vers le plus grand secret
Que laisse apparaître l’arbre de la forêt
Dans ses profondeurs aux lumières creusées…
Couleur modulation
Bonheur modulation
Ami, saurons-nous suivre sa luminescence ?
Ouïrons-nous du mot entendu, le mot senti ?
Saurons-nous trouver la force de l’empathie ?
Et retrouver le sens dans le plus grand silence ?
Modulation du son
Modulation du ton
Prendrons-nous les libres absences pour chemin ?
Et l’ouverture à la découverte pour guide ?
Saurons-nous avant de partir, faire le vide ?
Nos différences se tendront-elles la main ?
Cri en modulation
Peur en modulation
La musique appartient à qui sait l’écouter ;
Le soleil éclaire celui qui sait le voir ;
L’expression des mots reste l’éternel espoir
De tous ceux qui ont pour patrie l’humanité.
Modulation silence
Modulation confiance
Chantons tous ensemble les musiques du monde
Et que chacun apporte son pas à la ronde !
Catherine
oups Ossiane peux-tu rajouter un p à apparaître stp ? Merci !
catherine
Voilà, je reviens …
C’était un vieux chevalier,
son armure en acier étincelant
s’est transformée en bois vermoulu !
Les années passent…
>Guess who: Pauvre chevalier. Il ne va pas faire long feu. Merci pour cet aller et retour.
>Candide: C’est le verbe « craquer que tu retournes dans tous les sens avec du négatif mais aussi du positif notamment en ce qui concerne la naissance 😉 C’est finement analysé, Candide. Bonne soirée.
>Catherine: Le morceau que tu as composé est très joli. Tu nous suspends à cette modulation du sens, du son et de la lumière. Modulation positive qui mène à l’ouverture vers les autres car il y a reconnaissance des différences. Mais faut-il encore savoir reconnaître ces modulations. Merci beaucoup. Bonne fin de soirée.
>Christine: Effectivement, on est dans la même gamme de tons et sur le même thème. Merci pour cette solution très insolite ;-))
>Désolée, Magali, je ne vois pas ce que tu veux me dire.
Ouah je suis fan ! Un mur grafité par le temps, écorces d’espace… Bravo Ossiane !
Bonsoir,
« Echos
De percussion
Mumure
Du balafon
La Forêt
Vibre d’émotion »
Avous relire.
Pourquoi la musique est belle
Ah se laisser doucement bercer par des rythmes fondamentaux
Entraîner dans une joie simple celle de l’écoute les yeux fermés
Se laisser emplir de couleurs chatoyantes et doucement ondulantes
Poser autant le regard que l’oreille dans un creux presque en coin
Rêver à la surface argentée d’un miroir liquide en fusion
Ressentir dans son ventre ses percussions qui heurtent et secouent
Se laisser envahir par un univers purement vibratoire
Secouer lentement la tête comme s’étire la mélodie
Et jouir dans l’apaisement des croches qui décrochent
Des blanches qui planchent, des noires à n’en plus boire
Des quartes qui ne sont pas de la tarte
Quand aux tierces rien ne perce
Mais rien ne presse non plus que l’horizon infini
Où s’évanouit et se dissout l’onde dans l’éther
Pression, contre pression, compression
Voilà que ses couches d’air langent un enfantement magique
Celui qui m’agite est profond, ancien et plein de souvenirs.
Alors oui la musique a droit à plus que du respect elle a droit
A un vrai autel où ployant l’échine on viendra célébrer
La portée universelle des légers vibratos et les emportements
Sauvages quand souffle la tempête, pas forcément la trompette
Et quoi de plus doux en somme que l’addition jointe à l’addiction
Quand la diction hésitante on ahane péniblement les premières phrases
Cherchant sans emphase la mise en phase car de l’opposition
Né seulement le néant qui annihile plus sûrement qu’au fil du Nil
Ce cousu fil à fil qui défile impromptu et fait le deuil des sons.
Le don du son ce n’est pas la balle d’avoine qui le donne et même
Si ce péricarpe épicarpe n’est qu’une enveloppe il ouate doucettement
Un havre où le repos y gagne encore dans ce moelleux qui vient
Dissiper le malentendu sans pour autant faire tomber d’abruptes
Falaises de notes qui emportées dans un déferlement seraient
Comme une chute finale, non il faut encore et encore remonter
Le lit du fleuve pour sentir bruisser les feuillages sauvages
Entendre ces cris primaux qui n’ajoutent pas aux maux mais mot à mot
Susurrent des lamentos et si les trémolos sont forcés on serait tenté
D’ajouter vas y mollo paulo (pas à Prats).
Encore faut il lever la tête dans l’azur qui noircit pour à bout couchant
A bout touchant entamer ce chant des étoiles comme un scintillement dans
une nuit de silence qui lance de si loin une harmonie totale
Quand s’élance pour tout refrain le crépuscule des cieux
Et que succède le chaotique au tic tac métronomique
Et que la mimique énamourée du soliste patenté aux tempes argentées
Est bien la preuve que la musique est d’abord amour et fusion
Que la matière de tout temps a livré ton sur ton, son sur son
Des ivresses sauvages pour amener doucement vers la civilisation
Que l’adoucissement des moeurs est comme celui de l’eau
Il faut filtrer et clarifier et si la musique t’a mis (tamis) dans cet état
C’est que l’éclat au fond de tes yeux rieurs vaut plus que trop de mots
A ravir chaviré et bouleversé c’est dans ses vagues primordiales soulevées
Au fond de notre être intime que se joue la partition délicate
Sans répartition des rôles à l’avance au fur et à mesure que vient le vent
Nature qui a toujours assemblé les sonorités comme séniorité
Il n’y a pas de sénilité infamante à trembler dans un ravissement
Quand le ravinement des notes creuse de si larges sillons dans
La glaise humaine terreau propice au semis musical
Pour faire éclore dans le génie inventif entre fugue et contre point
Des dissonances polymorphes qui émiettent en morceaux ingérables
Le plus louable des transports en commun.
Musique, ma musique
Résonne nocturne
Écris ma peine
En filigranes
Sur quelques pages perméables
De ma jeunesse passée
Qui gouttent par temps humide
Des larmes secrètes et insensées
Ma musique a de la peine
Musique, ma musique
Veille par mes rimes
Sur les passions qui se fanent
Des visages anonymes
Au coeur mélomane
Les passions qui s’animent
S’emballent meurent ou planent
Quand des yeux insolents,
Langoureux ou diaphanes
Courtisent, rient et satinent
De leur désir la peau
De belles courtisanes
Des femmes insaisissables
D’autres regards badinent
Leurrent, vous assassinent
Vous fuient mais vous fascinent
Au moindre geste le frisson
De la musique!
http://pagesperso-orange.fr/Leila/Musiques/Ocean.
Joli texte Thierry.)