Nocturne

La Lune Baigne la Haute Futaie de sa Blanche Lumière Argentée. Dans le Silence de la Nuit, les Troncs Serrés S'Accrochent à la Vie.

Poudrée de Reflets Mordorés, la Forêt Se Nimbe d'Eternité.

* Lecture du Calligramme: droite, gauche, droite.

La Lune Baigne la Haute Futaie,
De sa Blanche Lumière Argentée.
Dans le Silence de la Nuit,
Les Troncs Serrés S’Accrochent à la Vie.
Poudrée de Reflets Mordorés,
La Forêt Se Nimbe d’Eternité.

 

* Un petit clin d’oeil amical à Bernard Obadia de Quitter le Temps. Ce beau blog photo d’art contemporain interroge notre appréhension du monde. Il propose des photos originales aux compositions colorées et structurées. Bernard sera content de vous accueillir pour vous expliquer son travail.

28 réflexions sur « Nocturne »

  1. Des sillons bien rectilignes que rien, même le temps, n’a l’air de perturber.
    Comme si ces sillons suivaient leur destin, malgré écorchures et tentatives de détournement.

    Bonne journée à tous.

  2. Je pense aux lignes de la vie… pertubées par ces rayures qui les traversent, les rencontres, les bonnes comme les mauvaises, des joies comme les drames, le destin (comme le dit Annie-Claude)… mais ces lignes restent toujours « continues » parce qu’ainsi va la vie… Bises

  3. Vertige !
    Il y a quelque chose que je n’arrive pas à saisir dans cette photo. ça me perturbe !
    Zou, je file dormir ! J’ai trop froid ! Mais le calligramme me plaît.
    Bonne nuit Ossiane
    Catherine

  4. Au fond des bois
    ———————-

    Dormez dormez petits enfants
    D’un sommeil profond
    La lune de son œil rond
    Protège les innocents
    Les cauchemars sont pour les grands

    Dans la sombre forêt
    Le loup guette caché
    Le petit chaperon
    Qui s’encourage par des chansons

    Ô gai !ô gai ! voyez mon rouge tablier !

    Dans le silence de la nuit
    Un crime cruel se tapit
    Le chat-huant poursuit
    Une chauve-souris..en bonnet de nuit

    Dans la haute futaie
    Se perd avec ses frères
    Le rusé petit Poucet
    Les oiseaux ont mangé son pain à terre

    Ô gai !ô gai ! voyez les bottes à mes pieds!

    Dans le silence de la nuit
    Un crime cruel se tapit
    Le chat-huant poursuit
    Une chauve-souris..en bonnet de nuit

    Dans les halliers touffus
    La Bête part en chasse
    La Belle est bien lasse
    De se sauver le cœur ne lui dit plus

    Ô gai !ô gai ! voyez s’il est laid mon prince charmant !

    Dans le silence de la nuit
    Un crime cruel se tapit
    Le chat-huant poursuit
    Une chauve-souris..en bonnet de nuit

    Perdu sur un chêne monté
    On peut voir éclairés
    La maison de Mère-Grand
    Occupée à tirer l’aiguille
    La demeure de l’Ogre
    Aux sept filles
    Le château de la Bête
    Aux fenêtres qui brillent

    Ô gai !ô gai ! voyez masures châteaux ensorcelés !

    Dans le silence de la nuit
    Un crime cruel se tapit
    Le chat-huant poursuit
    Une chauve-souris..en bonnet de nuit

    Hallebardes dressées
    La forêt de Birnam
    Semble une armée en marche
    Vers Dunsinane
    Au roi Macbeth terrorisé

    Ô gai !ô gai ! voyez la tâche de sang frais !

    Dans le silence de la nuit
    Un crime cruel se tapit
    Le chat-huant poursuit
    Une chauve-souris..en bonnet de nuit

    Dormez dormez petits enfants
    D’un sommeil profond
    La lune de son œil rond
    Protège les innocents
    Les cauchemars sont pour les grands

    Au fond des bois peur et beauté
    Main dans la main vont promener
    L’arbre ne doit pas cacher la forêt
    Ni les contes vous abusez !

  5. >>
    La lune est trop indiscrète
    la forêt tire ses rideaux
    et éteint la lumière
    pudeur des peupliers
    >>

  6. détail de coupe de bois ou vue globale de troncs ?
    fûts juxtaposés ou fibres ligneuses ?
    la perte de repères ouvre des horizons et donne à l’imagination toute latitude pour s’échapper…
    ça me plaît !!
    bises
    Bén

  7. Rideau
    Qui a fait tomber le rideau?
    L’être blessé s’est protégé, derrière le rideau qu’il a baissé.
    Comment le relever maintenant qu’il n’y en aurait plus besoin?
    Comment sortir de l’incommunication maintenant que les défenses sont installées?

  8. >Annie-Claude: Cette composition verticale crée un appel inévitable vers le haut. C’est bien d’avoir souligné ces écorchures qui jalonnent le parcours de ces sillons. Beau soleil dans tes lagons.

    >Alain du Mexique: Puisses-tu dire vrai. Bises d’espoir.

    >Leslie: Très bien. Tu es sur la même ligne qu’Annie-Claude. Je crois plus aux hasards de la vie qu’au destin qui signifie que ta vie est programmée d’avance. Elle est avant tout ce qu’on décide d’en faire. Je t’embrasse.

    >Catherine: C’est peut-être la couleur noire qui te perturbe. A tout à l’heure.

    >Michel (1), roi de la nuit: Cette forêt sombre est peuplée de créatures de contes. Tu nous parles de son côté noir et maléfique. On frissonne 😉 Il ne fait pas bon s’y balader la nuit. Il s’agit des cauchemars des adultes. Des crimes et des combats. Les rêves sont pour les enfants que la lune protège. La forêt est un savant mélange de peur et de beauté qui doivent coexister. C’est notre imaginaire qui travaille et crée ces histoires.
    Ton autre poème est vraiment bien également avec cette forêt pudique qui tire les rideaux pour ne pas être vue par la lune. Merci beaucoup pour le talent que tu mets en marche au coeur de la nuit. Bises de lune.

    >Jane: Ces stries te font penser à des cheveux dans laquelle la lune se contemple. C’est une jolie idée aussi. Merci Jane. belle journée.

    >Olivier: Cette nuit qui peuple tes rêves ne te fait pas peur;-) Merci à toi, Olivier. Je t’embrasse.

    >Salade: Pourquoi pas un pan de vieille cabane. Je n’ai pas fait de zoom arrière. Je suis tout simplement au-dessus d’une souche. La lumière est très rasante et met en avant les stries que la tronçonneuse a faites. Merci et mon amitié.

    >Bén: Effectivement, on peut jouer sur l’ambiguïté des deux solutions. Tu as raison, c’est l’absence de repères qui provoque cette interrogation. Les seuls qui puissent nous faire basculer, ce sont ces grains dorés que l’on aperçoit en haut de la photo. Bises. Belle après-midi ensoleillée.

    >Candide: Je n’avais pensé à cette idée de rideau et dont Michel a aussi parlé. Ton rideau noir a tout d’un coup quelque chose d’effrayant car il est devenu une barrière infranchissable. Il faut peut-être l’arracher, aller vers la lumière pour recréer le contact. Bien à toi. Toute mon amitié.

  9. Superposition technique ? Ou vieil arbre qui a pris la couleur de la lune ? En tout cas, une poésie énigmatique pour ce jour entre soleil et nuages.

  10. Etonnante cette photo…Ca tient de l’orgue basaltique, de la futaie serrée dans la nuit, genre forêt pour Harry Potter, de l’écorce nervurée par des centaines de petits bestiaux qui y auraient tracé leurs chemins rampants…ou n’est ce pas simplement une partie de tronc d’un arbre de Brocéliande ?

  11. Bonsoir,
    Agréablement inspiré de vos travaux, je tente,modestement de vous copier, mais je suis loin, loin!loin!loin! à votre remorque .
    Pardonnez-moi,
    Je repars,admirer.
    C’est craquant !
    A vous revoir sinon vous lire .

  12. je suis tombée ici par pur hasard…
    Je suis IMPRESSIONNEE.
    De tres belles photos.
    De tres beaux textes.
    Un savant mélange!
    Bravo.

  13. Coucou !
    Comme l’oiseau éponyme, je viens voler… un regard. Poser sur cet arbre énigmatique, effrayant, je suis un peu décontenancé. Mais n’ais crainte, Ossiane, tout va pour le mieux… Juste que la photo m’a réellement décontenancé. ;o)

  14. Et merci Ossiane pour ton joli encouragement à la recherche et à l’approche du travail de Bernard, cela me va droit au coeur..

  15. Je reviens… je vois que je ne suis pas la seule à avoir senti comme une énigme !
    Tu parles de la lumière blanche de la lune Ossiane, mais depuis le fût du premier plan on pourrait voir un soleil noir. Sont-ce des branches qui donnent cet effet ?
    On peut imaginer plusieurs choses comme le fait que tu aies pu photographier cette forêt dans un bris de miroir.
    Il y a comme du surréalisme dans cette photo, mais la nature est si étonnante parfois !

    Ainsi, ce qui m’a donné le vertige (dans le sens perdre ses repères) hier soir, ce n’est pas tant le noir que des rayons noirs…
    ——————–
    La lune pleure
    Dans sa blancheur,
    Les soleils noirs
    Du désespoir.
    Vite du rouge
    Pour que ça bouge ;
    L’argent de lune
    Quelle infortune !
    C’est un mensonge
    Fait pour les songes.
    Les rayons noirs
    Rongent l’espoir.
    Le blanc aveugle
    D’un grand linceul.
    J’ai une envie :
    Crier la vie !

    Catherine

  16. catherine,
    tu mêles la mort, la vie, un cri et une douleur… c’est vrai que cette photo est enigmatique. As tu vu , à droite, le gnome à la tête penchée, un oeil plus grand que l’autre, sorte de reflet de notre insignifiance?

  17. Argoul: Je te sens perplexe devant cette photo. Sur cette souche striée, j’y voyais tout simplement une forêt aux hauts troncs serrés par une nuit de lune. Mais ce n’est que ma vision bien sûr:-)

    >Bonsoir Jozef et bienvenue sur ce blog. Merci beaucoup pour ton gentil commentaire. Je t’invite à revenir quand tu veux. Bien amicalement.

    >Eric: Un brin de tristesse dans ton commentaire;-) La couleur sombre et ces brisures la symbolisent. Merci. Bien amicalement.

    >MTO: Tu ouvres toutes sortes de pistes qui font marcher nos méninges 😉 Merci à toi. Je t’embrasse.

    >Dominique: Bonsoir, il me semble que vous êtes déjà venu;-) Il ne s’agit pas de copier mais plutôt de trouver sa voie avec plaisir. Merci pour votre enthousiasme. A bientôt.

    >Nouchka: Bonjour et bienvenue sur ce blog. Je suis très touchée par tes remarques. Je t’invite à revenir partager nos émotions. Bien amicalement.

    >Jean: J’aime également cette photo mais de là à ce qu’elle figure dans ton palmarès, tu me gênes. Il me semble que j’ai vu des photos de bois patiné très réussies chez toi? Merci pour ton enthousiame qui fait chaud au coeur.

    >UU, de retour de vacances: J’espère que tu es en pleine forme après cette escapade suisse. Visiblement, tu n’es pas le seul à être décontenancé ;-)) En revanche, c’est juste une simple curiosité de ma part, j’aimerais savoir pourquoi.

    >Catherine, la troisième décontenancée ;-)): Je comprends mieux ce que tu veux dire ce soir. Cet effet de stries blanches et noires très serrées avec cette large bande blanche créent un effet visuel intéressant et c’est cela qui a retenu mon attention en premier. Le sens est venu ensuite. Selon moi, c’est plus un effet graphique et de matière dû à la lumière rasante qui provoque des sensations réalistes ou pas, peu importe. Ca me rappelle certains tableaux de Soulages, le peintre du noir. Ton beau poème reflète ta personnalité;-) Tu vois la vie en couleurs car elle symbolise l’énergie et le mouvement. En revanche, je te dirais qu’il ne s’agit pas de noir et de blanc purs ce qui serait terriblement triste. Il s’agit d’une multitude de nuances de gris, de noirs, de blancs et de touches dorées qui apportent la chaleur. Cette photo ne m’effraie pas du tout; je dirais même qu’elle m’apaise;-)) Je dis bien sûr tout cela dans un but d’échanger des points de vue et non de me justifier ;-)) Merci pour cette énergie que tu nous communiques. Je t’embrasse gaiement.

  18. En y réfléchissant un peu plus :
    Fissures, trait de lumière blanche, un bois comme pétrifié. Une image allégorique de la mort…
    C’est ce qui m’a décontenancé. Mais on y voit ce qu’on y projette, chacun, individuellement.

  19. >UU: Je comprends ta réaction. Tu as eu l’impression d’un bois sans vie. Ces strates très marquées donnent également beaucoup de rigidité. On réagit avec notre vécu. Merci d’avoir répondu;-)

  20. Encore une photo incroyable… Il y a quelque chose de fractal dans cette texture…le bois qui porte en lui la forêt…On ne s’en lasse pas…merci !

  21. >Romain: Bonsoir et bienvenue à toi;-) Je crois me souvenir que c’est ton premier commentaire. J’ai la même vision que toi sur cette photo bien qu’elle ait un peu désarçonné les gens. Reviens discuter avec nous quand tu veux. Bien amicalement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *