forêt d’or
ton habit de flamme
folie rousse
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golden forest
your suit of flames
red madness
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
forêt d’or
ton habit de flamme
folie rousse
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golden forest
your suit of flames
red madness
Bonjour à vous,
Un grand merci pour vos ressentis sur le rythme de publication. Je me pose cette question car avec les longues séries comme celle des vagues, je crains de vous lasser. Celle-ci sur l’automne est nouvelle mais longue aussi et je n’ai pas écrit de haiku pour chaque photo. On va faire au mieux pour équilibrer. Je vous souhaite un bon week-end de la Toussaint, bien à vous.
Ossiane
–
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
–
Tu es là
Je te vois
Parfum d’or
Quelle chance de quitter le large
Pour entrer dans cette forêt
Je me lassais c est vrai des vagues….
Beau week end, Ossiane.
Bonjour Ossiane, merci de nous expliquer votre démarche dans un esprit d’interactivité.
Cette série s’ouvre sur un émerveillement. L’image et les mots sont sublimes. Aussi je vais en profiter en silence avant de laisser un commentaire.
Merci de ce cadeau qui illumine le regard et embellit notre vie.
Merci Ossiane pour tant de beauté, la forêt cet espace où l’on entre comme dans un lieu sacré, lieu de recueillement et de sensations sans autres pensées que de se laisser porter par son aura de beauté, de senteurs et de silence…. la mer, la forê, tu nous gâtes. Je t’embrasse.
« Il est venu le temps des cathédrales »
Avec ses ors et ses éclats
la magnificence de l’automne
couvrant la terre de ses merveilles
entre bouleaux, hêtres et fougères
dans l’odeur de la mousse et des champignons
OH ! à la splendeur de cette nature éblouissante
avant qu’elle n’entre dans son repos hivernal.
Mais qu’est ce que c est joli
Un champignon sa coiffe
Le ciel transpire ses feuilles
Douce senteur d Automne
Les arbres se déguisent
Avant de se mettre nus
Si tendre invitation
On ne se lasse pas d aimer
Comme c est joli l Automne
Dans une forêt qui vit
Cette si jolie saison
Tendre douce vaporeuse
Si belles voltiges des feuilles
Qui cèdent planent sautillent
Pour se décomposer
Et redonner de la vie
Un grand merci à toi Ossiane.
Tu prends en compte nos vœux, tu nous envoies une photo tout simplement magnifique ! Merci
Dans les roux et les bruns le vert a encore toute sa place
nous n’en sommes pas encore au sépia quand la nature se lasse
le temps a son grand oeuvre les paysages déplace
sylve élancée aux arrière plans brouillardeux
que les fougères animent
dégage apaisement et douceur par le camaïeu de couleurs
Merci Ossiane , non la vague n’a pas lassé dans son rythme constant
le temps des champignons bat son plein et dans l’écrin du sous bois
la mousse est un bien doux tapis où se poser pour laisser le regard s’attarder
alentour il y a tant à découvrir dans ces riches nuances
Décor de lumière
d’un automne toujours pressé
savourer le temps
Mais oui comment ne pas penser à ces mots de Lamartine :
« O temps ! suspends ton vol ; et vous, heures propices !
« Suspendez votre cours :
« Laissez-nous savourer les rapides délices
« des plus beaux de nos jours ! » Alphonse de Lamartine dans le Lac
fûts de cathédrale
dentelles ambrées
l’instant éternel
Vos mots Jacline donnent l’ampleur de la beauté de cette photo d’Ossiane si bien dépeinte par Thierry et ressentie par Annick
merci à Bourrache notre amie fidèle de longue date pour nous avoir donné à lire Verlaine , ce poème est incontournable lorsque vient l’automne mais je préfère y voir comme un dernier sursaut de lumière et pour un temps oublier la tristesse qu’il suscite.
Oh merci beaucoup Monique de votre commentaire. Nous sommes tous liés par les mots, les prolixes comme Thierry, et les minimalistes comme Fred ou moi-même. Et entre les deux, nous formons tous une mosaïque d’expression, de créativité, de ressentis, de poésie, d’insolite et de verve. Les citations et les textes d’auteurs enrichissent les images et les mots d’Ossiane, je pense à Mathilde qui nous a fait des cadeaux somptueux, à vous Monique avec François Cheng en particulier, à Annick, à Thierry, toujours fidèles au pont, mais aussi aux passagers et aux revenants.
Voilà tous les convives de ce site, avec sa personnalité, sont une force d’équilibre collectif et une force personnelle à chacun
qui y puise la bienveillance, l’empathie entre nous, l’écoute, le non jugement. Bref, à chacun d’y faire son bonheur et son miel…
Merci Jacline ….vous exprimez si bien et si clairement ce que je pense tout bas.
Et me vient cet air chanté par J. Ferrat.
Que serai je sans toi
Qui vins à ma rencontre
Que serai je sans toi
Qu un coeur au bois dormant
Chateau simple ses feuilles
Aux ors purs naturels
Sentir son joyau d’être
Au moment où Marie Laforêt nous quitte c’est un peu plus d’humidité dans le sous bois …
Le vent qui passe
Dans les ors brasse
Lointain
Le temps d’automne
Si doux chantonne
En vain
Merci beaucoup, Annick. Merci pour Jean Ferrat.
Vous êtes un pilier du site.
« Le vent qui passe »
Dans la palette de Cézanne
Des ors, des ocres,
Des verts acides,
L’automne rêvée.
Merci Anthea et Ossiane
la lumière est à Ossiane ce que le vent est à Brassens, des couleurs à vous rendre fou, fou de joie et d’émerveillement Bel écho entre Anthéa et Jo.s
Dans la coulée éparse
ce n’est pas une farce
il y a un bosquet plus dense
et dans la composition
un tronc plus sombre
qui contrebalance
Ramures presque desséchées
qui ne sombrent pas en taches
ce n’est bientôt plus une armure
tandis que la couleur détachée
ne sert pas tant de cache
troncs droits et fermes
qui ne sont pas en relâche
Belle analyse de cette photo Thierry, on est presque dans le yin et le yang par petites touches ! quelle beauté, quelle éclat !!
quelle palette comme la décrit si bien Jo.s
vivre cet entre-deux
subtilité de l’automne
que l’homme ne sait faire
car l’hiver n’est pas la mort
juste halte pour renaître
Tout feu tout flemme mais no rap comme dirait Rappeneau
n’y a t il pas dans ces feuillages comme une sorte de drapeau
qui porte toutes ces couleurs de l’Automne qui nous font chavirer
car chamarrés et richement brodés elles ne font qu’aviver
notre imagination dans cet indien été où les flèches manquent
pourtant ce n’est pas si difficile que cela de s’y repérer
et puis cette fréquentation des microorganismes la banque
nous vaccine doublement contre la citadinité exacerbée
comme elle nous protège par contact de maints dangers
on ne fait pas le tour du bois simplement et des arbres non plus
ils exaucent nos prières de beauté pure et dure
Ces âmes aux arbres depuis longtemps leurs sont venues
pas seulement des allées bien organisées et rectilignes
ils ont pu s’épancher et monter tout droit au ciel
grâce à leur plus sur alliés qui les soutiennent
et pas mollement dans cet humus champignonnent à souhait
des réseaux denses et étendus qui donnent des coups de fouet
les spores sont souvent invisibles et seuls certains mycéliums
se donnent à voir non pour ce qu’ils sont mais comme des médiums
alors entre échange de carbone sans papiers et don d’oligo éléments
on ne peut taire que cette symbiose s’impose à nous comme un
cercle vertueux qui hausse les frondaisons et collecte largement
les fruits de cette alliance immémoriale sont là sous nos yeux
entre charme et intrigue, arbres je ne vous hais point , seuls ou en haies
Quelque chose me dit que Thierry a regardé LGL hier au soir au seul dernier mot de son commentaire-:))
Eh bien non Monique, un petit regain der forme (sans topiaires) seulement
et puis pendant 47 ans mes parents ont habité au lieu dit les haies
juste à l’entrée de la forêt domaniale d’Orléans
à l’emplacement d’un ancien relais de poste ou Napoléon coucha parait il
et surtout un château médiéval sur la commune de courcy aux loges
quand le seigneur du cru était gouverneur de l’orléanais
la forêt s’appelle forêt des loges , celles des charbonniers
d’où ma foi dans les arbres sans doute et l’écriture d’une nouvelle
« Une croix pour l’éternité »
j’ai bien planté une haie de charmes à Castéron de Lomagne il y a des années
chez mes beaux parents mais ceci est une autre histoire
et mon agronome de fils en plantera sans doute bien d’autres
il faut savoir s’inscrire dans le temps long pour voir des arbres pousser
Merci de ton clin d’oeil Monique, tombé du lit ce matin
sans m’être cogné aux bois
le début de la nouvelle
Une croix pour l’éternité
«Ce signe sur l’arbre il n’y était pas quand nous sommes passés ce matin», c’est exactement ce que nous nous sommes dit en repassant non sur nos pas, trace pour trace, mais à proximité d’un vieil arbre qui nous avait frappé à l’aller lors de cette ballade dont l’unique objet était une cueillette de champignons en famille .
Acte rituel des week-end quand à la saison nous nous trouvions dans notre maison de campagne sise au bord d’une forêt majestueuse même si nous ne chantions point de ballades pour autant.
Et il y avait de quoi faire, dans cette forêt si ancienne que l’on appelle encore parfois, entre histoire et nostalgie, la forêt des Carnutes.
Oui un arbre peu ordinaire avait attiré notre attention tellement sa physionomie était inhabituelle dans ce lieu, une trogne, et quelle trogne ! Un aulne de belle taille qu’on ne se serait pas attendu à trouver là.
Pour les moins avertis ce tronc noueux et bandé comme un arc surmonté de cette hampe foisonnante de branches toutes issues du même point sommital laissait une impression de contorsionniste à la chevelure hirsute.
Œuvre de l’homme, dans sa tentation de domestiquer les paysages en faisant surgir les plus surprenants profils, bien loin des habitudes, c’était décoratif mais surtout interrogatif.
Qui et dans quelles circonstances avait on supprimé les gourmands, les rejets et soigneusement libéré le tronc pour l’élancer unique et presque impudique, avant que de regrouper sa ramure pas univoque en une crête qui n’avait rien d’iroquoise ?
Juste être là assise
Au creux du bois précieux
Ou plus exactement
Allongée sur le lit
Pour ressentir les sèves
Fermer les yeux rouvrir
Juste être bien en paix
Un silence joli
Le baillement gracieux
Des semaines difficiles
A les vivre en autisme
De près de loin c est dur
Merci pour cet or pur
Nichée parmi les troncs
Et son chacun murmure
L’écorce son parchemin
On ne le fait pas exprès
Dans la folie d aimer
Je poursuis vos rêves Annick et Thierry et vous souhaite à tous un bon week-end dans ce temps de saison voir d’hiver avancé.
Lit de feuilles d’or
au fond des yeux la lumière
l’automne frappe fort
Bain dans ce palais rêvé
bien au chaud sur l’oreiller
Une jolie forêt
Son écrin bel doré
Deux arbres se sont trouvés
Beau week chères plumes d ici page sur ce bien tendre album….bien bel livre d images….comme un bon sucre d orge su on tend pour faire du bien.
Merci Ossiane.
Arbre orée et claire hier, que seras tu demain, pas coupe sombre, assurément
et quand les toiles d’araignée se détendent et que l’automne prend patente
jamais les troncs ne furent pris pour piquets de tente mais la douceur filtrée
nous fait rêver non d’abondance mais de silence bien ouaté
Cette série, chère Ossiane, s’annonce sous les meilleurs auspices