46 réflexions sur « Hâvre / Haven »

  1. « La Nature est un temple où de vivants piliers – Laissent parfois sortir de confuses paroles; – L’homme y passe à travers des forêts de symboles – Qui l’observent avec des regards familiers. » Charles Baudelaire

  2. …….. Merci Ossiane pour ces vers de Baudelaire et cette photo du Canal du Midi (sans doute) qui ne peut que nous inspirer de merveilleux échanges avec nos mots simples et fidèles au regard de la beauté. … et dans ton sillage ces mots qui suivent les tiens si joliment choisis par toi de Baudelaire dans les fleurs du Mal -Correspondances –
    ……
    « Comme de longs échos qui de loin se confondent
    Dans une ténébreuse et profonde unité,
    Vaste comme la nuit et comme la clarté,
    Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »
    …..

  3. Se promener d’un pas lent et tranquille sur les bords d’un fleuve, d’une rivière, ou d’un canal dans l’ombre avec le chant des oiseaux et le bruit de l’eau, c’est mesurer au bout de quelques pas l’ampleur du plaisir, un cadeau de la nature au même titre que l’émotion ressentie devant un chef-d’œuvre quel qu’il soit, architectural, musical, littéraire…

    Havre de fraîcheur
    longer ce chemin de vie
    une plénitude
    communion dans l’exception
    corps et âme en harmonie

  4. Les piliers du temps offre ombre et fraicheur
    depuis plus de trois siècles sur le canal du midi
    les platanes ont mal supporté la durée
    mais les écluses tonneau ont laissé passer
    force barriques et grain à faible tirant d’eau
    pas le fruit d’une politique de tyranneau
    mais un rêve romain maintes fois pensé
    pour le réaliser il a fallu des barrages
    des dragages et puis aussi des fontainiers
    Le château de Bonrepos montre des bassins
    le seuil de Naurouze et le partage des eaux
    l’eau de la montagne noire en sa fière abondance
    Toute cette histoire a bien servi ailleurs
    le canal menant des grands lacs à l’Hudson
    s’en est notamment fortement inspiré

    hors du temps , aux abords de Toulouse
    il n’ y a pas chemin plus apaisant par moment
    en dehors des fréquentations du weekend
    ou des risques nocturnes

    un beau livre célèbre cette œuvre

    Riquet le génie des eaux de Mireille Oblin Brière chez Privat

  5. Un tres joli haiku
    Une fort belle image
    Merci Ossiane

    Et Merci Ossiane, Monique, Thierry, pour vos phrases d auteurs, les vôtres.

    Modestement je suis
    Si petite devant un arbre
    Qui a vécu tant de passages
    D’âmes, de chairs, si près des troncs
    Je vous salue monsieur bel arbre
    Votre feuillage vert
    Le parchemin de votre écorce
    J’aime
    A vous regarder vivre
    Tout simplement

  6. Comme tu sais embrasser la nature Annick tes mots sont comme une sève qui coule en toi et s’inscrivent tout naturellement avec un profond amour c’est joli et tellement bien exprimé.
    Bon weekend à tous et merci Thierry pour toutes ces références.

  7. Merci Monique.
    Beau week end de Printemps.

    Et dans un arbre des nids
    Plein d oiseaux ce Printemps
    Ils vont dans tous les sens
    Quel spectacle grandiose
    Cuisiner les regarder donne à manger
    Mais comme c’est bon
    Leurs têtes, leurs ailes
    Alors faut chasser tous les chats
    Il y en a beaucoup par ci par là

  8. Pourquoi Annick chasser tous les chats il y a de la place pour tout le monde , j’adore quand ils viennent me rendre visite et font des petites siestes sous les buissons de mon jardin, sans compter que souris et musaraignes se tiennent un peu à l’écart ce qui n’est pas plus mal. La nature a ses propres règles en fait… les oiseaux sont très méfiants et se préviennent mutuellement d’un danger quelconque, ils savent émettre des sons très appropriés pour ça-:))

  9. Merci pour le conseil, Monique, j espère juste ne pas trouver un pioupiou sans vie sur le gazon. Allez je vais leur faire confiance. Mais la griffe d un chat si aiguisee pour une petite aile…à levivre pour savoir.

  10. Jolie image Maria-D , d’autant que se promener sur les bords du canal c’est s’abreuver de beauté , de musique , de poésie…

    Timbre d’une voix
    sur les notes d’un clavier
    mélodie des mots

  11. rappel du refrain d’une chanson de bateliers dans une série des années 70

    « ma péniche s’en va au fil de l’eau »

    Le train a éradiqué le recours aux chalands
    pour le transport des pondéreux
    il est évident que cela n’a pas fait que des heureux
    mais on reste sur les berges nonchalant

    quelques touristes passent laissant dans leur sillage
    un léger bouillonnement globuleux
    mais on voit bien plus d’aviron, surtout du skiff
    car un club s’y entraine délaissant la Garonne

    Il y a aussi des chantiers et des cales sèches
    mais depuis port saint sauveur jusqu’à la ferme des cinquante
    on trouve de l’habitat , des restaurants et même un cabaret

    la vie est riche voire intense sur cet axe
    le Lauraguais pointe le bout de son nez
    mais si on est gai on ne passe pas à guet

    c’est un lieu hédoniste où le campus foisonne
    et sur les terrains de sports proches résonnent
    les exclamations et les rires d’un jeunesse
    en détente , mais le vélo et le roller sont des passe temps
    qui concurrencent largement la marche sous la voute

    on voit de loin la rangée des arbres qui sinue
    dans le paysage délimitant les marges étroites
    où passaient la noria des grandes barges

    pas un Propylée profilé
    dont on peut profiter
    mais une allée royale

  12. « Les gens associent des choses tellement spécifiques à ces morceaux. Ils nous renvoient à des époques et des lieux très particuliers, et le moment auquel nous les avons entendus pour la première fois possède souvent un caractère presque féerique »
    Ainsi écrit Lang Lang dans Piano book

    Les mots, la musique , les images , l’émotion, les souvenirs se rejoignent quand nous parlons de beauté et forment dans nos cœurs ces moments précieux au fil du temps…..

  13. Profiter de la vue en enfilade

    des beaux ponts comme celui de mange pomme

    ainsi ce qui fut construit par les hommes

    ne fut pas le fruit d’une foucade

    et à travers l’histoire cette pérennité

    a non seulement marqué le paysage

    mais aussi les hommes aux quais

  14. Certes, ce ne sont pas des jaracondás.
    Ce n’est pas Buenos Aires. Le ciel ne s’illumine pas de mauve mais ici au printemps, on flâne au bord de l’eau sous la haute voute verte des platanes.

  15. Pour combien de temps encore ce legs
    d’autant que ce n’est pas le vent d’autant
    pourtant la maladie les guette au détour
    et il va falloir replanter et colmater les brèches
    changer de variétés, donner dans la diversité
    avec le platane le mur y est mais pas aussi solide
    tout ça n’ a rien de sordide mais un nuisible
    scolyte ou autre acolyte qui de faiblesse en profite

  16. Bien sur l’éternité n’est pas de ce monde /tout être vivant a ses prédateurs/qu’il soit géant ou minuscule/sa force et sa résistance ont des limites/les platanes sont des victimes/ l’Être humain conscient ou inconscient/a sa part de responsabilité /aux côtés des nuisibles de ce monde/l’histoire et la science sont là pour le prouver/

  17. L’allée majestueuse serpente dans les vallées
    n’osant se confronter aux reliefs
    qu’en de rares occasions
    mais pour autant les biefs
    ne sont pas des biais insidieux
    amenant incestueux aux roues
    la force motrice concentrant les énergies

  18. L’oeil se cogne délice
    Sur chaque tronc
    Il prend son temps
    Pour se faire du bien
    Si douce mélodie
    Qu’un vibrato de l’âme

  19. Merci Ossiane de m’avoir permis d’évoquer un paysage familier depuis 36 ans ayant quitté la Seine pour la Garonne.
    Beaucoup de marches pas toutes contemplatives à deviser en bonne compagnie. Appliquant quelques uns des conseils et exemples de Roger pol droit mis en exergue dans son livre sur la marche et les philosophes.

  20. C est si bon de dire
    Merci
    Merci à toi Thierry

    Grand merci Ossiane
    D’accueillir nos plumes
    Dans ton album géant
    De coeurs vivants

  21. Il y a le canal…. il y a les arbres, le silence et l’ombre, les péniches et la lenteur tout un ensemble qui font de ce lieu un lieu magique où les pensées cheminent….

    J’ai tellement aimé
    pas à pas muser, flâner
    un bonheur si simple
    Les arbres pourraient vous le dire
    qui dans le silence nous mènent

  22. Un ordre dans le désordre et cet espacement régulier
    n’empêche pas les colonnes d’être toutes uniques
    un claustra qui n’a rien d’un enfermement
    dans ce canal finalement rien de banal
    mais une forme d’harmonie originale
    on évite le bancal, il n’ y a pas de bancs

  23. « Les piliers du temps »
    regardent passer
    tous les âges de la vie.

    C’est un couple d’amoureux se tenant par la main,
    c’est une jeune femme poussant un landau,
    c’est une famille cheminant à vélo,
    …. c’est un vieux homme promenant son chien.

  24. Fenêtres sur rives aux croisées ogivales
    et des berges accueillantes pour la sieste
    pourtant à la capitainerie de Ramonville
    on n’est pas loin du lieu où souvent un festival
    Convivencia en occitan nous accueille pour une heste
    à peine plus loin une pente tournante
    permet de descendre d’un niveau
    tandis qu’une ferme un peu plus loin
    souligne le caractère champêtre

  25. 15 arbres se mirent
    Regardent attentifs
    Le film depuus 15 mois
    Mais comme ce fut dur
    Mais comme ce fut long
    Des vertiges dépoussière le tant
    De si grands enfers à survivre dedans
    Dans ce destin d’autisme
    Déjà éprouvant 33 ans
    Cette touche finale ne peut s’oublier
    Juste se laisser vivre
    En mélodie unique
    Qui s’appelle AIMER

  26. « AIMER EST PLUS FORT QUE TOUT……………………………………………………………….. » rien n’est plus beau à entendre, à chanter et j’y crois, ce chant a ce pouvoir de me porter je suis sûre Annick qu’il en est de même pour toi *

  27. Les mots parfois lorsque l’affect est trop intense restent suspendus au bord des lèvres et du fond du cœur seule une mélodie à peine audible se joue au plus profond de soi sur les orgues de l’intime. Ce sont ces moments là qui nous font grandir…. dans le miroir des eaux il n’y a pas que le reflet des arbres il y a tellement plus encore que chacun peut voir !

  28. gabarit sans gabare ne voulait pas dire bagarre
    pour le passage des écluses
    même pour les barges …

    mais ce sont les gares qui ont égaré le projet
    à la fin du 19éme siècle
    plus besoin de chemins de halage
    on était en plein décalage

    il n’ y a pas de voies d’eau ouvertes
    mais des belles vues offertes
    pour un tourisme maitrisé

  29. Dans ce midi où l’oc est la langue
    pas question que le loch naisse
    et puis quand le niveau baisse
    il faut rechercher l’équilibre
    la gravité fait beaucoup
    l’eau serpente et sinue
    puisque dans la plaine on se situe
    un pont canal bien rouillé
    pour patrouiller au dessus
    de cette rocade embouteillée
    un rare endroit sans ombrage
    avant d’affronter la zone universitaire
    cités étudiantes et terrains de sport
    foyer musical et place libre de pelote
    double chemin d’un côté
    qui permet une meilleure
    cohabitation des promeneurs
    c’est qu’il y foule certains jours
    et dans cette abondance c’est débours
    car les rencontres peuvent être
    non des rencontres au sommet
    mais des aventures assommées
    pendant que l’eau miroite

  30. Berges du silence
    sentiment d’inaccompli
    d’un temps hors saison
    l’eau a cessé de couler
    mais que s’est-il donc passé ?

  31. Un père se dit ravagé
    Son fils est autiste
    Et la crise covid
    A fait tant de fermetures
    Quand on a tant ramé
    Pour ouvrir ses barreaux

  32. il n’ y a pas de méandres et guère de clapot
    mais des péniches qui montrent leur capot
    on est loin de l’agitation et même en ville
    sauf quand les arbres sont entrecoupés de ponts
    il y a des vies si différentes entre les sdf
    qui jusque dans les fourrés plantent leurs tentes
    on n’y fait pas que des rencontres agréables
    quand à la nuit tombée on s’engage sur les chemins
    qui piétons mais aussi cyclistes manquent de largeur
    et puis la complexité augmente avec le raccordement
    au canal vers Bordeaux via les allées de Brienne
    qui bordent le canal du même nom qui rendit
    enfin la ville accessible par voie d’eau et facilita
    le commerce et le développement des quais
    rendant le parcours circum urbain
    vers la chaussée du Bazacle moins utile
    les moulins continuant de tourner
    et d’animer mécaniquement des ateliers
    qui faisaient la fortune de la bourgeoisie

    Quand on pense qu’un maire voulait
    créer une rocade à la place du canal !
    ça aurait été du beau dis, plus de miroitement
    et un bruit d’enfer pour les riverains
    il y a déjà les travaux du parvis de Matabiau

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