bois entrelacés
temple du vivant
les grandes orgues
• • • •
interlaced woods
temple of life
pipe organ
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
bois entrelacés
temple du vivant
les grandes orgues
• • • •
interlaced woods
temple of life
pipe organ
« La Nature est un temple où de vivants piliers – Laissent parfois sortir de confuses paroles; – L’homme y passe à travers des forêts de symboles – Qui l’observent avec des regards familiers. » Charles Baudelaire
…….. Merci Ossiane pour ces vers de Baudelaire et cette photo du Canal du Midi (sans doute) qui ne peut que nous inspirer de merveilleux échanges avec nos mots simples et fidèles au regard de la beauté. … et dans ton sillage ces mots qui suivent les tiens si joliment choisis par toi de Baudelaire dans les fleurs du Mal -Correspondances –
……
« Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »
…..
Se promener d’un pas lent et tranquille sur les bords d’un fleuve, d’une rivière, ou d’un canal dans l’ombre avec le chant des oiseaux et le bruit de l’eau, c’est mesurer au bout de quelques pas l’ampleur du plaisir, un cadeau de la nature au même titre que l’émotion ressentie devant un chef-d’œuvre quel qu’il soit, architectural, musical, littéraire…
Havre de fraîcheur
longer ce chemin de vie
une plénitude
communion dans l’exception
corps et âme en harmonie
Les piliers du temps offre ombre et fraicheur
depuis plus de trois siècles sur le canal du midi
les platanes ont mal supporté la durée
mais les écluses tonneau ont laissé passer
force barriques et grain à faible tirant d’eau
pas le fruit d’une politique de tyranneau
mais un rêve romain maintes fois pensé
pour le réaliser il a fallu des barrages
des dragages et puis aussi des fontainiers
Le château de Bonrepos montre des bassins
le seuil de Naurouze et le partage des eaux
l’eau de la montagne noire en sa fière abondance
Toute cette histoire a bien servi ailleurs
le canal menant des grands lacs à l’Hudson
s’en est notamment fortement inspiré
hors du temps , aux abords de Toulouse
il n’ y a pas chemin plus apaisant par moment
en dehors des fréquentations du weekend
ou des risques nocturnes
un beau livre célèbre cette œuvre
Riquet le génie des eaux de Mireille Oblin Brière chez Privat
Un tres joli haiku
Une fort belle image
Merci Ossiane
Et Merci Ossiane, Monique, Thierry, pour vos phrases d auteurs, les vôtres.
Modestement je suis
Si petite devant un arbre
Qui a vécu tant de passages
D’âmes, de chairs, si près des troncs
Je vous salue monsieur bel arbre
Votre feuillage vert
Le parchemin de votre écorce
J’aime
A vous regarder vivre
Tout simplement
Comme tu sais embrasser la nature Annick tes mots sont comme une sève qui coule en toi et s’inscrivent tout naturellement avec un profond amour c’est joli et tellement bien exprimé.
Bon weekend à tous et merci Thierry pour toutes ces références.
Merci Monique.
Beau week end de Printemps.
Et dans un arbre des nids
Plein d oiseaux ce Printemps
Ils vont dans tous les sens
Quel spectacle grandiose
Cuisiner les regarder donne à manger
Mais comme c’est bon
Leurs têtes, leurs ailes
Alors faut chasser tous les chats
Il y en a beaucoup par ci par là
Pourquoi Annick chasser tous les chats il y a de la place pour tout le monde , j’adore quand ils viennent me rendre visite et font des petites siestes sous les buissons de mon jardin, sans compter que souris et musaraignes se tiennent un peu à l’écart ce qui n’est pas plus mal. La nature a ses propres règles en fait… les oiseaux sont très méfiants et se préviennent mutuellement d’un danger quelconque, ils savent émettre des sons très appropriés pour ça-:))
Merci pour le conseil, Monique, j espère juste ne pas trouver un pioupiou sans vie sur le gazon. Allez je vais leur faire confiance. Mais la griffe d un chat si aiguisee pour une petite aile…à levivre pour savoir.
Touches d’un piano
les blanches et les noires
dans l’eau en miroir
Jolie image Maria-D , d’autant que se promener sur les bords du canal c’est s’abreuver de beauté , de musique , de poésie…
Timbre d’une voix
sur les notes d’un clavier
mélodie des mots
silence des mots
le clavier bien tempéré
prélude de Bach
https://www.youtube.com/watch?v=gVah1cr3pU0
rappel du refrain d’une chanson de bateliers dans une série des années 70
« ma péniche s’en va au fil de l’eau »
Le train a éradiqué le recours aux chalands
pour le transport des pondéreux
il est évident que cela n’a pas fait que des heureux
mais on reste sur les berges nonchalant
quelques touristes passent laissant dans leur sillage
un léger bouillonnement globuleux
mais on voit bien plus d’aviron, surtout du skiff
car un club s’y entraine délaissant la Garonne
Il y a aussi des chantiers et des cales sèches
mais depuis port saint sauveur jusqu’à la ferme des cinquante
on trouve de l’habitat , des restaurants et même un cabaret
la vie est riche voire intense sur cet axe
le Lauraguais pointe le bout de son nez
mais si on est gai on ne passe pas à guet
c’est un lieu hédoniste où le campus foisonne
et sur les terrains de sports proches résonnent
les exclamations et les rires d’un jeunesse
en détente , mais le vélo et le roller sont des passe temps
qui concurrencent largement la marche sous la voute
on voit de loin la rangée des arbres qui sinue
dans le paysage délimitant les marges étroites
où passaient la noria des grandes barges
pas un Propylée profilé
dont on peut profiter
mais une allée royale
« Les gens associent des choses tellement spécifiques à ces morceaux. Ils nous renvoient à des époques et des lieux très particuliers, et le moment auquel nous les avons entendus pour la première fois possède souvent un caractère presque féerique »
Ainsi écrit Lang Lang dans Piano book
Les mots, la musique , les images , l’émotion, les souvenirs se rejoignent quand nous parlons de beauté et forment dans nos cœurs ces moments précieux au fil du temps…..
Qui de l’allégorie en forme de haIku et de la photo sert l’autre aussi joliment ?
La beauté mérite tellement
Qu on fasse le detour
En embrassant la vie sa telle
Aller pas à pas
à l’ombre de cette nef
vers l’exceptionnel
Profiter de la vue en enfilade
des beaux ponts comme celui de mange pomme
ainsi ce qui fut construit par les hommes
ne fut pas le fruit d’une foucade
et à travers l’histoire cette pérennité
a non seulement marqué le paysage
mais aussi les hommes aux quais
Ossiane
C est tout simplement joli
Et par tes mots
La vue apprécie
Certes, ce ne sont pas des jaracondás.
Ce n’est pas Buenos Aires. Le ciel ne s’illumine pas de mauve mais ici au printemps, on flâne au bord de l’eau sous la haute voute verte des platanes.
Pour combien de temps encore ce legs
d’autant que ce n’est pas le vent d’autant
pourtant la maladie les guette au détour
et il va falloir replanter et colmater les brèches
changer de variétés, donner dans la diversité
avec le platane le mur y est mais pas aussi solide
tout ça n’ a rien de sordide mais un nuisible
scolyte ou autre acolyte qui de faiblesse en profite
Bien sur l’éternité n’est pas de ce monde /tout être vivant a ses prédateurs/qu’il soit géant ou minuscule/sa force et sa résistance ont des limites/les platanes sont des victimes/ l’Être humain conscient ou inconscient/a sa part de responsabilité /aux côtés des nuisibles de ce monde/l’histoire et la science sont là pour le prouver/
L’allée majestueuse serpente dans les vallées
n’osant se confronter aux reliefs
qu’en de rares occasions
mais pour autant les biefs
ne sont pas des biais insidieux
amenant incestueux aux roues
la force motrice concentrant les énergies
L’oeil se cogne délice
Sur chaque tronc
Il prend son temps
Pour se faire du bien
Si douce mélodie
Qu’un vibrato de l’âme
Merci Ossiane de m’avoir permis d’évoquer un paysage familier depuis 36 ans ayant quitté la Seine pour la Garonne.
Beaucoup de marches pas toutes contemplatives à deviser en bonne compagnie. Appliquant quelques uns des conseils et exemples de Roger pol droit mis en exergue dans son livre sur la marche et les philosophes.
C est si bon de dire
Merci
Merci à toi Thierry
Grand merci Ossiane
D’accueillir nos plumes
Dans ton album géant
De coeurs vivants
Il y a le canal…. il y a les arbres, le silence et l’ombre, les péniches et la lenteur tout un ensemble qui font de ce lieu un lieu magique où les pensées cheminent….
J’ai tellement aimé
pas à pas muser, flâner
un bonheur si simple
Les arbres pourraient vous le dire
qui dans le silence nous mènent
Un ordre dans le désordre et cet espacement régulier
n’empêche pas les colonnes d’être toutes uniques
un claustra qui n’a rien d’un enfermement
dans ce canal finalement rien de banal
mais une forme d’harmonie originale
on évite le bancal, il n’ y a pas de bancs
21 Mai 13h37
Bonjour Ossiane
Merci de rectifier
L ecriture est de Annick
Merci
« Les piliers du temps »
regardent passer
tous les âges de la vie.
C’est un couple d’amoureux se tenant par la main,
c’est une jeune femme poussant un landau,
c’est une famille cheminant à vélo,
…. c’est un vieux homme promenant son chien.
Fenêtres sur rives aux croisées ogivales
et des berges accueillantes pour la sieste
pourtant à la capitainerie de Ramonville
on n’est pas loin du lieu où souvent un festival
Convivencia en occitan nous accueille pour une heste
à peine plus loin une pente tournante
permet de descendre d’un niveau
tandis qu’une ferme un peu plus loin
souligne le caractère champêtre
Les arbres font la conversation
Comme la vie se donne
Pour l’accueillir en vie
15 arbres se mirent
Regardent attentifs
Le film depuus 15 mois
Mais comme ce fut dur
Mais comme ce fut long
Des vertiges dépoussière le tant
De si grands enfers à survivre dedans
Dans ce destin d’autisme
Déjà éprouvant 33 ans
Cette touche finale ne peut s’oublier
Juste se laisser vivre
En mélodie unique
Qui s’appelle AIMER
« AIMER EST PLUS FORT QUE TOUT……………………………………………………………….. » rien n’est plus beau à entendre, à chanter et j’y crois, ce chant a ce pouvoir de me porter je suis sûre Annick qu’il en est de même pour toi *
Oh que oui, Monique.
Aimer c est la vie.
Les mots parfois lorsque l’affect est trop intense restent suspendus au bord des lèvres et du fond du cœur seule une mélodie à peine audible se joue au plus profond de soi sur les orgues de l’intime. Ce sont ces moments là qui nous font grandir…. dans le miroir des eaux il n’y a pas que le reflet des arbres il y a tellement plus encore que chacun peut voir !
Mais comme c est joli tes mots, Monique. Si juste.
gabarit sans gabare ne voulait pas dire bagarre
pour le passage des écluses
même pour les barges …
mais ce sont les gares qui ont égaré le projet
à la fin du 19éme siècle
plus besoin de chemins de halage
on était en plein décalage
il n’ y a pas de voies d’eau ouvertes
mais des belles vues offertes
pour un tourisme maitrisé
Même si une prison verte
C’est quand même des barreaux
Si puissants en autisme
Dans ce midi où l’oc est la langue
pas question que le loch naisse
et puis quand le niveau baisse
il faut rechercher l’équilibre
la gravité fait beaucoup
l’eau serpente et sinue
puisque dans la plaine on se situe
un pont canal bien rouillé
pour patrouiller au dessus
de cette rocade embouteillée
un rare endroit sans ombrage
avant d’affronter la zone universitaire
cités étudiantes et terrains de sport
foyer musical et place libre de pelote
double chemin d’un côté
qui permet une meilleure
cohabitation des promeneurs
c’est qu’il y foule certains jours
et dans cette abondance c’est débours
car les rencontres peuvent être
non des rencontres au sommet
mais des aventures assommées
pendant que l’eau miroite
Berges du silence
sentiment d’inaccompli
d’un temps hors saison
l’eau a cessé de couler
mais que s’est-il donc passé ?
Un père se dit ravagé
Son fils est autiste
Et la crise covid
A fait tant de fermetures
Quand on a tant ramé
Pour ouvrir ses barreaux
il n’ y a pas de méandres et guère de clapot
mais des péniches qui montrent leur capot
on est loin de l’agitation et même en ville
sauf quand les arbres sont entrecoupés de ponts
il y a des vies si différentes entre les sdf
qui jusque dans les fourrés plantent leurs tentes
on n’y fait pas que des rencontres agréables
quand à la nuit tombée on s’engage sur les chemins
qui piétons mais aussi cyclistes manquent de largeur
et puis la complexité augmente avec le raccordement
au canal vers Bordeaux via les allées de Brienne
qui bordent le canal du même nom qui rendit
enfin la ville accessible par voie d’eau et facilita
le commerce et le développement des quais
rendant le parcours circum urbain
vers la chaussée du Bazacle moins utile
les moulins continuant de tourner
et d’animer mécaniquement des ateliers
qui faisaient la fortune de la bourgeoisie
Quand on pense qu’un maire voulait
créer une rocade à la place du canal !
ça aurait été du beau dis, plus de miroitement
et un bruit d’enfer pour les riverains
il y a déjà les travaux du parvis de Matabiau
L’eau et l’arbre papotent
Le ciel leur tend l’oreille
Si doux chauds papotis
Le canal du midi
À minuit
Multiplie ses platanes